Wynwood University
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 "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]

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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyLun 14 Oct 2013 - 20:36

La prestation de ce soir m’avait franchement scotché, et le petit regard haineux de Rose quand je lui répondis, fut assez amusant à voir, même s’il changea vite en deuxième temps, cela m’avait suffit. La taquiner m’amusait, oui.
Sans vraiment savoir ce qu’elle pensait de ma réponse, je la vis détourner du regard et regarder tout autour.
En attendant, je fis de gros yeux en regardant ma montre qui indiquait une heure déjà bien avancée de la nuit. Cela avait paru passé vite, mais en réalité, nous avions passé beaucoup de temps ensemble.
Lui tendant les billets, elle les accepta sans problème.

« - J’avoue que tu les mérites amplement Rose. » Répondis-je à son attention, lançant un dernier regard à mes deux billets. Non sans être avare, j’avais du mal quand il s’agissait de me séparer de mon argent.

Je n’en manquais pas, c’était sur, mais voyez Picsou, il n’en est pas moins radin. A croire que plus on possède, moins on a du mal à donner. Incroyable.
Ensuite, elle m’expliqua son adhésion chez les Cheers de Wynwood, ce qui eut don de m’étrangler presque avec ma salive. Rose, chez les Cheers ? J’avais vraiment loupé un sacré épisode, et voir Rose dans un tel Club m’était impossible à imaginer. Comme quoi, on change vite, et je devais m’attendre à tout désormais et ne pas me reposer sur mes acquis. L’image d’elle qui m’était resté en tête était celle d’une jeune fille sage, adorable et bien incapable de faire de telles choses.

« Quand tu me croiseras dans les couloirs avec mon uniforme… essaye de ne pas trop baver, tu le tâcherais ! »

Haha, très drôle Rose. Je fis un petit rictus, sachant pertinemment qu’elle allait également avoir un motif pour me titiller également. On était à égalité, et tous deux allions avoir des raisons supplémentaires pour se lancer des pics en cours. Nos heures de cours allaient être joyeuses, très joyeuses.

« - Promis, je ferais attention, mais fais attention aux coups de vents. » Je lui faisais un clin d’œil.

Les jupes se soulèvent vite au moindre petit courant d’air qui passait, et je n’allais pas me gêner pour regarder. Pervers, moi ? Oui. Et puis, c’était Rose, cela l’irriterait davantage si je me permettais de la reluquer et surtout d’en profiter. Quoique je pourrais me vanter de l’avoir déjà vu quasi nue dans un club.
Mais cela serait évidemment secret, n’oublions pas.

« Et maintenant, si tu le permets… je vais rentrer chez moi. Je te souhaite une bonne fin de soirée, Sasha. Je ne peux pas dire que ce fut un plaisir de te voir… mais je me suis bien amusée »
« Et bien, de même Rose. Passe une bonne soirée, et bonne chance pour expliquer à ta mère ton absence. » Remarque que je pouvais me faire à moi-même. Qu’allaient-ils dire si je leur avouais avoir maté la fille d’une aristo invitée à la soirée ? « Ce fut un plaisir de te revoir. A lundi en cours, n’oublies pas. » Petite piqure de rappel destinée à lui rappeler ma présence dans sa classe.

Puis elle partit, démarche assurée vers la sortie. Seul avec moi-même, il ne me restait qu’à repartir moi aussi, n’ayant plus rien à faire ici, pas même m’occuper du cas de la serveuse. Ma soirée avait été suffisamment excitante, je pouvais dormir sur mes deux oreilles.
Quelques minutes après, je me levais à mon tour, et repartit dans le restaurant à quelques pas du club pour retrouver mes parents.
Tous deux étaient là, debout, les bras croisés, le regard hagard, prêts à m’assassiner sur place, pour mon manquement de respect envers eux. J’étais juste allé m’amuser ailleurs, point.

« - On peut savoir où t’étais ? »
« - Quelque part où je n’avais pas à vous supporter, et où cela ne puait pas le fric à plein nez. » Répondis-je. « On rentre ? »

Aucune réponse. Juste un air de surprise. Comme si leur répondre était une première.
Obéissant, nous arrivions à la maison, où sans demander mon reste je montais dans ma chambre, pour enfin pouvoir dormir. Cette soirée m’avait épuisée. Mais j’en gardais un très bon souvenir.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptySam 12 Oct 2013 - 4:36

La jeune femme fixait de ses prunelles acier son premier copain, à l’affut de ses réactions. Elle aurait tellement aimé qu’il reconnaisse avoir eu le bec complètement cloué… mais c’était trop en demander à Mister Cobb. Malgré son hésitation, il finit par répondre à la question de la jeune femme.

« Ce n’était pas aussi bien que celles d’avant, mais c’était pas mal, Rose » lui dit-il son un ton qui la fit bouillir de rage intérieurement… jusqu’à ce qu’il rajoute : « Mais pour tout avouer, oui ça m’a plu ».

Un léger sourire satisfait étira les lèvres de Rose, qui détourna les yeux pour les poser sur le bar blanc immaculé. Elle ne voulait pas que Sasha voit que ses paroles lui faisaient plaisir. Non, pire : elles la remplissaient de satisfaction, en réalité. Rose se sentait fière d’avoir osé faire une chose pareille. Elle qui n’était qu’une gamine avait senti le regard des hommes – et celui de son camarade – sur son corps, et elle avait aimé cela. C’en était presque gênant de se dire que cela lui avait plu, qu’elle avait pris goût à se dénuder devant un public. Et pourtant… c’était le cas. La Rho Kappa essayait de se convaincre qu’elle avait pris du plaisir à faire cela uniquement parce Sasha était dans la salle et voyait à côté de quoi il passait lorsqu’un mouvement du côté du brun attira son attention. Il lui tendit deux billets de 100 dollars.

« Chose promise, chose due ».

La jolie blonde se pencha légèrement en avant et saisit entre ses doigts fins l’argent qu’il lui donnait. Plus par provocation qu’autre chose, elle glissa les billets dans son soutien-gorge, en prenant bien soin de fixer l’adolescent de ses grands yeux pas si innocents que cela.

« Je te remercie, je crois que ça les valait bien » sourit-elle en posant ses deux mains croisées sur son genou.

« Au fait, d’où tu as appris à faire ça ? » demanda ensuite Sasha, ce qui surprit la jeune femme qui ne s’attendait pas à une telle question de sa part.

Elle se pinça les lèvres l’une contre l’autre quelques secondes, en observant avec attention le visage du brun… se surprenant à penser que son intérêt renouvelé n’était pas si désagréable, après tout. Mais non ! Il ne fallait pas, c’était Sasha, c’était un crétin, point final !

« Je fais partie de l’équipe des Cheerleaders de Wynwood. Tu auras sans doute l’occasion de constater que nos chorégraphies sont toutes incroyablement sexy… Charlott, la capitaine, y veille toujours » lui répondit-elle.

Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Rose avait envie de taquiner un peu le Pi Sigma, puisque c’était à présent elle qui menait la barque.

« Quand tu me croiseras dans les couloirs avec mon uniforme… essaye de ne pas trop baver, tu le tâcherais ! »

Et, parce qu’elle voulait partir sur une note positive, et ne pas laisser l’opportunité au gros dragueur enquiquinant qu’était Cobb de reprendre les rênes de la conversation, Rose se rapprocha du bord de son siège, penchée en avant.

« Et maintenant, si tu le permets… je vais rentrer chez moi. Je te souhaite une bonne fin de soirée, Sasha. Je ne peux pas dire que ce fut un plaisir de te voir… mais je me suis bien amusée » lui dit-elle, en lui adressant un sourire beaucoup moins faux que tous ceux qu’elle lui avait lancés jusqu’alors.

La blondinette se leva ensuite et partit d’une démarche qu’elle voulait assurée, tout en priant pour qu’il la suive des yeux et qu’elle ne se rétame pas… ce qui aurait tout gâché de cette excellente fin de soirée, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyDim 6 Oct 2013 - 11:42

Si je comptais me faire la serveuse ? Ce serait tentant en effet, mais ce soir je n’en avais pas vraiment envie. Du moins pas ce soir, j’étais bien plus impliqué dans ma manœuvre pour pousser à bout Rose et tester ses limites. C’était devenu mon seul et unique but de la soirée. Et aussi ma seule distraction. Quand je repensais à comment la soirée avait commencé, j’avais bien du mal à réaliser à quel point elle avait si bien tournée.
Dans l’expectative de sa réponse, j’essayais de m’imaginer l’excuse qu’elle pourrait bien me sortir, et prétexter ne pouvoir le faire. Pourtant, coupé dans mes pensées, elle m’assura que je ne verrais qu’une seule fois ce qui allait se passer. Apparemment déterminée à me contredire et à relever le défi, j’avais bien du mal à croire que la Rose que je connaissais puisse être capable d’une telle chose, et pourtant…

« Prépare tes 200 dollars »

Trop plein d’assurance, je ne savais comment réagir à ça, ne m’y étant vraiment pas attendu. Jamais je n’aurais imaginé réussir faire faire une telle chose à Rose. Il faut dire qu’un certain temps s’était écoulé entre aujourd’hui et la dernière fois qu’on s’était vu, mais à l’époque où nous sortions ensemble, jamais elle n’aurait été capable de se déshabiller. Pour n’importe quelle raison, et pour n’importe qui. C’est d’ailleurs ce qui m’avait poussé à rompre avec. Il ne fallait pas se faire trop d’illusions quant aux motifs qui me poussaient à sortir avec une fille. Bien généralement cela devait se conclure par coucher ensemble, sinon cela ne servait à rien. Et c’est ce premier refus de la part d’une fille qui me fit prendre conscience, qu’il y en avait qui possédait un sacré caractère et était loin de se livrer au premier venu.
C’était aussi ça, qui m’avait plus chez elle, malgré notre rupture.
Me rendant compte à quel point, elle avait pu changer, j’allais enfin assister à un spectacle auquel je n’ai pas pu assister, par impatience, il y a de cela un an.
Croyant encore à de la comédie, je m’étais dis qu’elle allait finalement me dire que ce n’était qu’une blague et elle me rétorquerait comme elle le faisait d’habitude, avec un ton désabusé : « Cobb, je crois que t’as trop rêvé, essuies-toi, t’as de la bave qui coule. » C’est exactement ce qu’elle aurait pu me sortir, et ce à quoi je m’attendais encore, mais pourtant, je la voyais bel et bien partir vers les coulisses pour très certainement se préparer à faire son show. Scotché et bouche bée sur ma chaise, je ne savais quoi dire, ni penser. Je sortais mon portefeuille, analysant son contenu, et prépara les deux-cent dollars. J’avais perdu.
Quelques minutes plus tard, je la vis apparaître sur scène. Totalement décontenancé, je ne savais s’il fallait que je l’observe comme tous ces mecs répugnants le feraient, ou si je devais juste analyser ses mouvements. Il était très dur de faire face à une telle situation, où je voyais en inédit Rose dans un rôle de provocatrice. A la fois attiré, et amusé, je restais concentré, admirant le spectacle.
Bien qu’elle trébucha presque à la dernière marche, je trouvais sa façon d’agir étonnement parfaite. J’ignorais où elle avait bien pu apprendre tout ça. Peut-être s’entrainait-elle en cachette, ou suivait-elle avec ferveur des cours sur internet ? J’ignorais vraiment d’où elle pouvait tirer tout ça. Néanmoins, c’était un véritable plaisir pour les yeux.
Alors que j’étais carrément ébahi par la prestation que Rose faisait avec cette barre, je sentis mon portable vibrer dans ma poche m’obligeant à quitter des yeux Rose quelques secondes. Le saisissant et le plaquant contre mon oreille, tout en bouchant l’autre, j’essayais tant bien que mal à discerner la voix de mon interlocuteur, tout en ayant le regard fixé sur Rose, qui faisait désormais fureur auprès des alcoolos du premier rang.
Finalement, je réussis à entendre la voix de ma mère au téléphone qui me sermonnait encore. Elle me demandait ce que je faisais, et où j’étais passé. Tout en me priant de revenir, ce qu’évidemment je ne voulais absolument pas faire. Pour rien au monde je voulais les rejoindre et être en leur compagnie, je préférais largement la présence de Rose, à celle de mes parents. Avant de raccrocher je lui spécifiais qu’il était hors de question que je les rejoigne à cette soirée minable à laquelle ils m’avaient trainé de force.
Rangeant mon téléphone dans ma poche, je pouvais à nouveau pleinement profiter de Rose et sa merveilleuse « danse ». Se déhanchant contre la barre, effectuant des mouvements digne des filles étant à sa place avant elle, elle me surprenait de plus en plus. Déhanchés sensuels, poses sexy… J’avais devant moi une toute autre personne, était-ce bien Rose ? Ou n’était-ce qu’une mascarade visant à me prendre la main dans le sac ? Il était en tout cas loin d’être facile de résister à une bombe pareille.
Elle avait réussi son effet, et il m’était désormais impossible de décoller mon regard d’elle, elle m’avait totalement hypnotisé.
A mon grand regret, je n’étais pas seul dans cette pièce, et je n’étais donc pas l’unique à assister à ça. Les ivrognes du premier, apparemment convaincus, et appréciant pleinement le spectacle, hurlaient et sifflaient. Signe positif indiquant leur attirance pour la jeune Rose. N’osant faire pareil, je pensais néanmoins pareil.
Alors qu’elle commençait tout doucement à faire apparaître une partie de son soutien-gorge, je n’attendais qu’une chose, qu’elle retire cette veste.
Ce qu’elle fit quelques instants après, laissant tomber le manteau derrière elle. Action qui eut pour effet de couper court à toutes mes pensées, et à me rendre complètement gaga face à un tel corps, une telle silhouette et de telles formes, qui étaient parfaitement mises en valeur grâce à ses sous-vêtements. Bien qu’elle continue, cette action aurait très bien pu être le clou du spectacle, la fin du show, elle avait de quoi être applaudi.
Au début de la soirée, je considérais Rose comme l’une de mes ex, sans plus, mais là je ne savais même plus quoi en penser, j’étais sur le cul, et toutes mes pensées étaient dirigées sur elle, pas moyen de réfléchir avec un corps de déesse planté devant vous, et qui plus est vous adresse un « My body is your body » dévastateur. Nos regards se croisaient, et cette phrase eut l’effet d’une bombe. M’étant personnellement adressé, je voyais les autres attardés me regarder avec une haine profonde, et une pointe de jalousie se demandant pourquoi un jeunot comme moi attirait une femme aussi séduisante.
Mon cœur fit un gros raté, ne comprenant pas trop ce qu’il se passait, Rose me faisait de l’effet, un sacré effet. C’était la première fois que je voyais une fille capable de relever un défi pareil, et l’accomplir à la perfection.
Bien que les serveuses tournaient autour de la table, la seule personne sur laquelle j’étais désormais focalisé était Rose et son côté imprévisible. Femme fatale, sexy… Une partie d’elle que je n’aurais jamais espéré connaître un jour. Bien qu’un moment éphémère, sachant que je n’y aurais plus jamais le droit, étant donné que cela ne résultait que de simples pics, et juste pour me prouver qu’elle ne se laissait pas faire, j’aurais au moins le mérite de me dire que j’avais en quelque sorte, réussi à obtenir ce que je voulais.
Il y a un an, elle avait refusé l’invitation du grand Sasha Cobb à venir dans son lit, et la voilà qui fait un striptease pour le défier. Au final, j’aurais un peu eu ce que je voulais.
Pleinement satisfait, je n’attendais plus qu’elle revienne pour lui partager mon opinion.
Je la voyais, traversant la salle, devenue comme une star sur laquelle les projecteurs se tournaient, pour regagner notre table. Je devenais quelque peu fier, en me voyant de nouveau affublé de mauvais surnoms et étant épiés par tous ces porcs sirotant leurs bières, désireux d’avoir le privilège de toucher la jeune Rose.
Se glissant derrière moi, sa bouche contre l’oreille, elle me demanda : « Alors… tu as apprécié ? »
Comment lui dire oui, sans ne pas passer pour un hystérique, qui avait à vrai dire presque bavé, et  était carrément hypnotisé ? Surtout, je ne voulais pas lui faire le moindre plaisir d’avoir réussi à me rendre complètement beubeuh. Hésitant un peu à lui répondre, je tentais quand même de rester moi-même.

« - Ce n’était pas aussi bien que celles d’avant, mais c’était pas mal, Rose. » La taquinais-je avant de rajouter : « Mais pour tout avouer, oui ça m’a plu » dis-je en la regardant droit dans les yeux.

Je n’allais pas non plus faire mon bougre jusqu’au bout et continuer à mentir comme je respire, il fallait bien que lui avoue avoir plutôt bien kiffer. Autant lui offrir une certaine satisfaction, et ce serait vraiment salaud de prétendre avoir trouvé ça minable alors que j’étais carrément envouté par Rose pendant une bonne dizaine de minutes.
Et puis, j’avais perdu mon pari, il fallait bien que je m’y tienne, je n’aimais pas perdre certes, mais elle avait tenu le sien, alors à moi de respecter les closes de notre « contrat ». Je sortais les billets de ma poche, que j’avais soigneusement préparé et les lui tendis.

« - Chose promise, chose due ».

Je finissais ma coupe de champagne, tout en observant tout autour de moi.

« - Au fait, d’où tu as appris à faire ça ? » La questionnais-je alors.

Il fallait dire que cela était le mystère non éclairci de la soirée. Elle m’avait montré de quoi elle était capable, mais j’ignorais d’où elle savait faire cela. J’étais bien curieux de découvrir la vérité.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyJeu 3 Oct 2013 - 0:31

Les yeux rivés sur la danseuse rousse, Rose ne faisait pas vraiment attention à la portée de ses paroles. Elle constata simplement que tout le monde pouvait faire une danse aussi simpliste, qui consistait dans le fond à se frotter contre une barre, face à une marée humaine de pervers de tous horizons. En étant cheerleader, la jeune femme avait fait des danses autrement plus évoluées, et Charlott ne lésinait jamais sur le côté sexy de la chose. Malheureusement pour elle, cela ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd.

« N’importe qui ? Et bien, je t’en prie Rose, montre-moi de quoi tu es capable. 200 dollars que tu n’en es pas capable » lui dit alors le Pi Sigma, un petit air satisfait sur le visage.

Rose darda ses grands yeux sur lui, choquée qu’il ose lui proposer une chose pareille. Sa première idée fut de refuser tout net, mais quand elle vit son regard trop sûr de lui, son sang ne fit qu’un tour. Elle bouillonnait de rage de le voir si confiant. Son sourire disait tu ne le feras jamais, ce qui donnait fatalement envie à la jolie blonde de le contredire. Mais si elle savait très bien qu’elle serait parfaitement capable de danser, se déshabiller en même temps restait gênant. Surtout avec une bande de vieux qui regardaient le spectacle. En revanche, la présence de Sasha se trouvait être moins dérangeante à ce niveau-là. Elle pourrait lui prouver qu’il avait fait une grossière erreur en lui brisant le cœur, un an plus tôt. Pourquoi ? Parce qu’en la voyant en sous-vêtements, nul doute qu’il regretterait et s’en mordrait les doigts. Forte de cette idée, la jeune femme se préparait à accepter lorsque la serveuse les interrompit en leur servant leurs coupes de champagne. Rose la remercia d’un sourire, laissant le brun lui sortir son numéro de charme à deux balles. Elle leva les yeux au ciel lorsqu’il complimenta la robe de la fille, qui s’éloigna finalement, visiblement satisfaite.

« Tu comptes te la faire après son service ? » lui demanda-t-elle d’un ton tranchant, en s’emparant de sa coupe.

Elle la porta à ses lèvres et tourna les yeux vers la scène, où la rousse finissait son spectacle par un grand écart. Ça aussi, Rose savait le faire. Soudain, elle pensa à un détail crucial : qu’avait-elle enfilé, comme sous-vêtements ?! Elle but une gorgée bien fraiche et pétillante du champagne, tout en réfléchissant. Quand elle s’en rappela, elle songea, satisfaite que cela ne pouvait pas mieux tomber.

« Promis, ce qui se passe ici, reste ici, ce sera notre petit secret » lui dit Sasha, la sortant de sa rêverie.

Rose se retourna vers lui et planta ses yeux dans les siens.

« Je marche, mais tu les empêches de me toucher ou je te fais un procès » lui déclara alors la jeune femme, en désignant d’un coup du menton les hommes installés aux tables autour d’eux. « Apprécie le spectacle, Cobb, parce que c’est la première et la dernière fois que tu me verras dans cette tenue ».

Elle lui sourit et vida sa coupe d’une traite, pour se donner du courage.

« Prépare tes 200 dollars » ajouta-t-elle en laissant glisser sa main sur son bras puis son épaule, tout en s’éloignant de leur table, vers l’arrière de la scène.

Elle demanda un grand type qui gardait l’entrée qu’il la laisse passer, lui expliquant vaguement qu’elle voulait monter sur scène. Il l’observa des pieds à la tête et se bougea finalement. Une fois dans les coulisses, la blondinette se dirigea d’un pas mal assuré vers ce qui lui sembla être la personne appropriée. Une fois de plus, elle expliqua ce qu’elle voulait faire.

« Chérie, c’est pas un Club de rigolos, ici. Et puis, tu as quel âge ?! »

Rose se souvint des conseils de Sasha et afficha un grand sourire, essayant de paraître sûre d’elle.

« J’ai 21 ans, j’étais cheerleader au lycée et j’ai dansé dans quelques bars. Vous allez voir, un peu de nouveauté va plaire à vos clients. Et puis… regardez-moi, j’ai le corps pour, non ? » susurra-t-elle, en priant pour que cela passe.

« C’est vrai… mais si ça se passe mal, tu nous dédommageras. Allez viens, ma jolie ! »

« Rose » commenta-t-elle, un grand sourire aux lèvres, en suivant le type.

Dix minutes plus tard, elle avait choisi une chanson, s’était équipée d’une veste classe qui recouvrait ce qu’elle portait en-dessous, à savoir ses sous-vêtements. Le type lui avait posé un chapeau melon sur la tête, et il la plaça derrière le rideau pour qu’elle fasse son entrée sur scène lorsque sa musique démarrerait.

« Courage, Rosy… et puis qui sait, peut-être qu’on aura envie de t’embaucher, après ça ?! » lui glissa l’homme à l’oreille, un sourire dans la voix.

La blondinette retint une grimace dégoûtée, les premières notes de sa chanson retentirent et le rideau s’ouvrit face à elle. Le cœur battant, elle s’avança, perchée sur ses talons hauts. Comme lors de leurs spectacles avec les Cheers, Rose imprima un déhanché à ses hanches et descendit les marches menant vers la scène, en essayant de ne pas se planter… ce qui se révéla compliqué. A la dernière marche, elle faillit trébucher mais se rattrapa à temps, ce qui provoqua quelques rires dans l’assemblée et l’énerva profondément. Cependant, elle garda son sourire de surface plaqué aux lèvres et fit comme si de rien était, avançant jusqu’à la barre centrale.

My body is your body, baby dit la chanteuse à la voix douce, tandis que Rose collait son dos à la barre et descendait lentement contre celle-ci, en écartant peu à peu les jambes. Elle se releva, en douceur, tourna un peu autour de la barre en défaisant la ceinture de sa veste. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, mais elle essayait de garder une chose à l’esprit : Sasha et son dégoût lorsqu’il se rendrait compte que la bombe sur scène, il ne pourrait jamais que la regarder de loin.

Rose prit de l’assurance et ouvrit un pan de sa veste, sous les sifflements joyeux des quelques saoulards présents, tout en se déhanchant d’un côté, de l’autre, sensuellement. Elle laissa donc apparaître un peu du tissu de son soutien-gorge noir push-up. Attrapant la barre, elle fit un tour de celle-ci et laissa glisser le tissu le long de son bras, découvrant ainsi son épaule. Après l’avoir contournée, elle se pencha en arrière – comme elle avait vu la rousse le faire – sans lâcher la barre, arquant son corps longiligne avec grâce. Le chapeau tomba sur le sol et libéra une cascade de boucles blondes. Quand son dos toucha le sol, la jolie Rho Kappa lâcha la barre et leva les jambes, droites, pour les écarter à nouveau en remontant sa main le long d’un de ses cuisses. Elle se releva ensuite et fit un nouveau tour en tenant la barre. Elle n’avait jamais fait de pole-dance, pas question donc de s’aventurer plus loin que cela.

Plus elle se trouvait sur scène, entendant les sifflements admiratifs des hommes, et plus la blondinette sentait sa confiance en elle gonfler à bloc. Son sourire, jusque là crispé, se détendit et se fit plus naturel lorsqu’elle laissa tomber la veste au sol, par derrière elle, découvrant ainsi l’intégralité de son corps, moulé dans des sous-vêtements noirs simples. Ils collaient à sa personnalité, à ses airs de petite fille sage – ce qu’elle était, du reste.

Elle continuait de danser, de plus en plus à l’aise, presque euphorique… un effet de l’alcool, penserait-elle plus tard. Glissant le long de la barre, elle se retrouva à genoux et enchaina les déhanchés sensuels au sol, puis elle se releva et chercha Sasha des yeux. Quand elle croisa son regard, elle descendit ses mains en ondulant son corps, le long de celui-ci, jusqu’à les placer sur son pubis, l’air de rien.

« My body is your body » forma-t-elle sur ses lèvres, puis elle quitta son regard et laissa partir son corps en arrière pour faire un pont, qu’elle termina en lançant ses jambes en l’air, une après l’autre.

Quand la chanson toucha à sa fin, après s’être encore un peu frottée contre la barre et déhanchée aussi sensuellement que possible, Rose se laissa glisser en grand écart le long de la barre de pole-dance, comme la rousse avant elle. Les applaudissements et sifflements retentirent, et elle tourna un regard satisfait vers son camarade de classe, avant de se relever et de partir en courant vers les coulisses.

« Bravo Rose, c’était pas parfait mais nos habitués ont apprécié la nouveauté ! » s’exclama le type, qui se révélait être le patron du Club.

Elle le remercia de l’avoir laissée monter sur scène et accepta la carte de visite qu’il lui tendait… puis elle fila se rhabiller aussi vite que possible. Quand elle revint dans la salle, quelques regards lubriques se tournèrent vers elle, ce qui la fit rougir de honte. Elle se hâte de rejoindre Sasha à leur table, satisfaite de sa prestation.

« Alors… tu as apprécié ? » lui glissa-t-elle à l’oreille en se glissant derrière lui.

Elle reprit ensuite place face à l’adolescent et afficha un grand sourire sur ses lèvres, tout en croisant les jambes d’un air provoquant.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyMer 2 Oct 2013 - 21:26

« Tu as surtout eu une chance de cocu, Cobb. »

Je ne pouvais certainement pas dire sur ce coup qu’elle avait tort, mais j’étais loin de l’avouer, cela lui ferait bien trop plaisir. Et je ne permettrais pas qu’elle éprouve le moindre sentiment de satisfaction, me sentir vaincu est une chose que je ne supporte vraiment pas.  
                                                                                                                                « Ta copine doit te tromper, à ta place je me méfierais »
«  Oh je ne m’inquiète pas, ne t’en fais pas. Cela ne risque pas d’arriver, je suis libre comme l’air. »

Pas de copine, pas de problème. Et puis la stabilité n’est pas mon fort, je ne suis jamais sorti très longtemps avec mes ex, enfin ex, je ne sors pas avec des filles parce que j’ai des sentiments, loin de là, je n’en ai encore jamais éprouvé pour personne, du coup j’ignore totalement ce que c’est et totalement ce que ça fait. Quoiqu’en regardant des couples, j’ai ma petite idée là-dessus, et je ne suis pas sur que cela me plairait vraiment.

« Et puis quand bien même j’en aurais une, qu’elle me trompe ou non m’importe peu à vrai dire. »

Je trompe tellement de filles, que de savoir que l’une d’elles me trompe ne me fait ni chaud ni froid, je me dis qu’au moins il y en a une qui s’amuse et qui ne s’entête pas à croire que je suis leur prince charmant. Ce qui s’appellerait plus une relation sans engagement, que du sexe en fait. Chacun de son côté on va voir ailleurs quand bon nous semble et on revient juste pour s’amuser. C’est plus ça qui me conviendrait, mais rare sont les filles que j’ai croisé qui pensait pareil.
Regardant autour de moi, je me disais qu’en plus si j’étais actuellement en couple, qu’elle me trompe ne change rien, puisqu’une soirée comme ça, entouré de filles, n’était vraiment pas la bonne idée. La fidélité ? J’connais pas. Trop tenté par ce qui m’entoure, j’ai bien du mal à résister à ce qui me semble mieux que ce que je possède déjà.
Les filles se déhanchaient contre les barres, cela me faisait envie. Mais je ne devais pas avoir l’air en train de baver devant Rose. C’est pourquoi nous nous dirigions vers le bar, où elle me tendit ce fameux billet de cent dollars que j’avais amplement mérité. Pari gagné, pari tenu.
Je tenais fermement le billet dans les mains, tandis qu’elle commandait un champagne.

« - Pour moi aussi. » lançais-je à l’attention de la serveuse. « J’te l’offre, je te dois bien je te dois bien ça, non ? »

Je dévorais du regard la rousse, qu’il fallait dire, sacrément bien gaulée. Tandis qu’elle s’éloignait, Rose détacha ses cheveux. Cela faisait longtemps que je ne l’avais plus vu les cheveux lâchés. Je me rappelais que j’aimais beaucoup quand elle se coiffait ainsi, quoique ça n’ait pas vraiment changé.

« Et elle est payée pour faire ça ? »

Perdu dans mes pensées, en regardant Rose, je fis un petit bond quand elle s’adressa à moi.
En regardant à présent le spectacle que nous offrait les Strip-teaseuses, je pensais qu’il était tout à fait normal qu’elles soient payées. C’est un métier comme un autre, et j’imaginais bien que certaines n’avaient du certainement pas le choisir. Elles doivent gagner leur vie, d’une manière ou d’une autre. Et qui ne mériterait pas un bon petit pourboire quand un gros pervers vient vous demander une danse. Le courage pour s’exécuter quand même est impressionnant.

« C’est n’importe quoi, n’importe qui est capable de le faire ».

As-tu vraiment dis ça Rose ? C’est la plus grosse erreur que tu aies pu faire. Tu es loin de me connaître, et tu viens de me tendre une énorme perche.

« - N’importe qui ? Et bien, je t’en prie Rose, montre-moi de quoi tu es capable. 200 dollars que tu n’en es pas capable » lui lançais-je sur un ton de défi, avec un grand sourire accroché sur les lèvres.

Après tout, nous avions commencé comme ça, sur un pari, autant continuer. Je doutais fort qu’elle puisse en être capable, du moins c’est ce que je pensais de la Rose que je connaissais. Peut-être avait-elle changée ? J’étais perplexe.
La serveuse ne tardât pas à revenir avec nos deux coupes. Je regardais Rose dans l’attente d’une réponse, ou d’une quelconque réaction. Qu’allait-elle faire ? Je l’imaginais quelque peu paniquée, ne sachant quoi faire et se réprimandant d’avoir dis tout haut ce qu’elle pensait tout bas.
La serveuse posa le plateau sur la table pour en retirer les deux coupes, et m’indiqua la somme à payer.
Je lui tendis le fameux billet de cent dollars, en glissant un petit compliment à son égard. « Jolie robe. » et en prime un clin d’œil. La serveuse me sourit, attrapa le billet et partit chercher la monnaie qu’elle me devait.
Elle ne mit pas longtemps à revenir avec ce qu’elle me devait. « Merci » lui dis-je alors. Elle me sourit et repartit vers les autres tables où des hommes déjà ivres siégeaient. On les voyait reluquer, voire toucher la serveuse avec des regards vicieux et de très mauvaises intentions en tête
.

Je me penchais vers Rose. « - Promis, ce qui se passe ici, reste ici, ce sera notre petit secret ». Petit clin d’œil et ton qui se voulait amical, un peu taquin, mais amical.

Je n’étais pas du genre à hurler sous tous les toits des choses, j’aimais juste bien raconter lorsque l’on me posait la question, mais le faire savoir à tout le monde. Quoique pour me venger, parce que je hais une personne, je pourrais en être capable. Mais là, parce que c’est Rose, je vais m’abstenir d’en parler à quiconque, cela restera un moment privilégié auquel j’ai pu accepter.
C’était tout de même amusant de voir à quel point la soirée avait si bien tournée. Alors qu’elle s’annonçait au début aussi chiante qu’un cours de soirée, j’ai rencontré Rose alors que je ne m’y attendais et nous voilà dans un club de striptease. Inattendu, mais l’imprévu est toujours ce qu’il y a de mieux. Allant de surprises en surprises, on ne s’ennuie jamais. Et peut-être allais-je avoir une surprise de taille, si Rose acceptait le pari.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyLun 30 Sep 2013 - 15:41


Lorsqu’elle lui lança le défi de les faire rentrer dans la boîte de striptease qu’elle avait vue un peu plus loin dans la rue, Sasha ne sembla pas du tout gêné par sa proposition. Bien entendu, un Pi Sigma comme lui devait être un habitué de ce genre de lieux.

« Tu as l’air de vraiment oublier quel goujat je suis, et que cette mission est d’une facilité déconcertante pour un gars comme moi. Mais ceci dit pari tenu » lui répondit-il, ce qui agaça la blondinette mais elle ne dit rien, curieuse de voir s’il allait s’en sortir aussi bien qu’il le prétendait.

« Allez, tu viens » lui dit-il en l’attrapant par la main, « histoire de s’éclipser de la salle sans que personne ne nous voit ».

« Ça me paraît difficile, tout le monde nous regarde » lui répondit-elle d’un air un peu hautain, brûlant d’envie de retirer sa main de ses sales pattes.

Mais comme elle l’avait si bien dit, les jeunes gens constituaient l’attraction de la soirée pour la tripotée de personnes âgées qui n’avaient pas souvent l’occasion d’observer deux si beaux héritiers en pleine parade amoureuse. Ah, s’ils savaient ce qu’elle pensait de Cobb au plus profond d’elle-même, ils en feraient une crise cardiaque sur le champ. Une fois à l’extérieur, elle lui lâcha la main et le suivit dans la rue, vers le dit Club, repéré un peu plus tôt. Ils étaient tous les deux sur leur 31, Rose se demandait si ça les aiderait réellement à entrer dans un lieu de débauche pareil, mais elle demandait à voir.
Une fois face au videur, Sasha le salua avec un naturel déconcertant, alors que ce molosse venait de les regarder des pieds à la tête avec ses airs pas commodes. Il lui serra même la main, ce qui faillit bien impressionner Rose, qui préféra rester en retrait. Elle se contenta de sourire, d’un air un peu apeuré – bonjour la paranoïa qui refait surface – et fit un pas sur le côté pour se planquer derrière son ex. Le type ne fit pas attention à elle et répondit à Sasha qu’aujourd’hui, c’était une soirée spéciale.

« C’est vrai ? Personne ne m’avait prévenu et ce n'est pas faute de ne jamais venir ici » répondit le Pi Sigma, d’un air vraiment convaincant.

« Oh, je vois tu es un habitué de la maison, au temps pour moi. Je suis nouveau ici, alors tu vois j’ai encore un peu de mal. Vous pouvez y aller, toi et ta charmante amie » marcha le molosse.

Rose lui sourit au compliment, mais elle n’était pas rassurée pour la cause.

« Merci, en ne t’en fais pas, tu verras on s’habitue vite ici, c’est presque toujours les mêmes têtes » lui répondit le brun, en entrant finalement dans le Club… et réussissant son pari par la même occasion.

Rose le suivit en essayant de plaquer un sourire de façade sur ses lèvres, mais dès qu’ils furent éloignés elle lui attrapa la manche, mécontente d’avoir perdu son pari mais pas assez pour se sentir très à l’aise dans un endroit pareil.

« Tu vois Rose, rien de très compliqué, jouer la comédie, savoir rouler les gens dans la farine et tu as tout ce que tu veux. Il te suffit juste de faire croire que tu sais tout, que tu n’es pas peureux et que tu as de l’assurance. Faut surtout pas flancher, sinon t’es de suite repéré » commenta l’adolescent d’un air trop sûr de lui, absolument détestable aux yeux de la blondinette.

« Tu as surtout eu une chance de cocu, Cobb. Ta copine doit te tromper, à ta place je me méfierais » souffla-t-elle, tandis qu’ils pénétraient dans la pièce principale.

C’était… rose. Dans le fond de la salle, un immense bar banc. Les employés en tenue légère servaient les consommations aux clients, curieusement tous très chics, mais presque uniquement masculins. En face, un podium lumineux avec une barre en son centre, et plein de petites tables autour. Le podium se terminait par des escaliers, et on apercevait des danseuses qui faisaient leur show, surplombant la foule, sur le mini-balcon. De temps à autre, l’une d’entre elle descendait pour offrir un spectacle sur la barre de strip-tease. Rien de particulièrement choquant… en revanche, les petites salles privées devaient renfermer des demoiselles moins habillées. Un son des Pussycat Dolls emplissait la salle, et la blondinette faillit bien faire demi-tour lorsqu’une serveuse à peine vêtue leur adressa un clin d’œil avant de les emmener à une table, près du podium central. Les adolescents s’installèrent et Rose sortit 100 dollars de son portefeuille, qu’elle tendit à son camarade, entre deux doigts.

« Tiens, amuse-toi bien avec ça, je suis sûre que tu trouveras de quoi faire » lui dit-elle. « M’offrir à boire, par exemple ? »

Et justement, la serveuse – une rousse aux hanches bien en chair et à la poitrine presque aussi imposante – leur sourit, attendant qu’ils choisissent.

« Champagne, merci » lui dit Rose, en songeant qu’il valait mieux continuer sur sa lancée et ne pas faire de mélanges, même si l’endroit n’était pas le même.

Sasha commanda à son tour et la rousse s’éloigna. Rose se tourna vers lui et en profita pour défaire son chignon, puisqu’ils n’étaient plus à la soirée de leurs parents. Ses longs cheveux dorés tombèrent en cascade sur ses épaules et elle secoua légèrement la tête pour les détacher tout à fait. Ses yeux se posèrent ensuite sur la strip-teaseuse qui dansait près de la barre. Elle faisait une danse que Rose aurait été tout à fait capable de reproduire, étant donné que les choré’ chez les cheerleaders étaient souvent beaucoup trop sexy à son goût.

« Et elle est payée pour faire ça ? » ne put-elle s’empêcher de dire, un peu dédaigneuse. « C’est n’importe quoi, n’importe qui est capable de le faire ».
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptySam 14 Sep 2013 - 16:36

Heureux. J’étais très heureux oui. J’avais ce don de mettre en rogne les filles avec une telle simplicité, que c’en était presque ennuyant à force. Néanmoins, malgré ça, je ne m’en lassais pas. La preuve, je prenais un malin plaisir à en faire voir de toutes les couleurs à cette pauvre Rose, qui je le voyais bouillonnait intérieurement. Au moins, j’avais gagné. Et en tant que mauvais gagnant, je n’allais pas le lui faire oublier, ça non.
Le nombre de fois que j’ai martyrisé de pauvres filles me courant après, malgré des avertissements fréquents. Il fallait savoir avec moi, que quand je couche avec une fille, cela reste une histoire d’un soir, et même si cela n’a pas marché, cela ne sert à rien de retenter sa chance. Il y a un nombre infini de filles toutes aussi bonnes les unes que les autres autour de moi, pourquoi s’entêter avec une seule. Donc, à partir du moment où la pauvre nunuche sans cervelle me colle tel un stick de glue, je lui en fais baver.
Bon, dans le cas présent c’était différent, elle ne voulait pas réessayer, mais je ne savais comment me distraire autrement.
En tout cas, notre très chère Rose n’était pas prête à se laisser avoir. Pour preuve, elle n’était pas aussi sage que je pourrais le croire, malgré son statut de Rho Kappa.
En même temps, j’aurais très bien pu jouer là dessus c’est vrai, et l’humilier en la  traitant de coincée. Mais bon, apparemment, elle aurait changée, et je compte bien lui faire prouver.

« - Je déteste ces soirées, c’est d’un ennui »
« - Et moi dont, je me demande vraiment si on peut appeler ça une soirée… »

Bah oui, fallait dire aussi qu’aucun vieux, ou même adultes de l’âge de mes parents ne daignaient poser un seul pied sur la piste pour y entamer une valse, un slow, ou une danse en fonction de ce que jouais l’orchestre, qui était d’ailleurs très diversifié. Une soirée, c’est dans ma tête du moins, pour toutes les générations fait pour danser, après il y a plusieurs types de soirées, où les danses sont plus ou moins osées. Mais après tout, on s’amuse lors d’une soirée, et je ne pense pas que ce soit le cas de tous ces petits bourgeois hypocrites. Rester là à fumer, boire leur vin qui avait du coûter une fortune, et à parler des héritages, des biens, du succès de leurs entreprises respectives…
Bref, tout ce que je détestais par dessus tout. Bien que je fasse partie de leur milieu, je ne pouvais pas m’imaginer comme eux plus vieux. Quoi, c’est vrai ? C’est pathétique de tous les voir rire pour des blagues même pas drôles, à siroter du vin dans des verres en cristal pur. Franchement, d’emmener leurs enfants à ces soirées, étaient d’un pur sadisme de la part des parents. Et ma seule envie à ce moment là était de me barrer de cette soirée.
Et surprise, Rose aussi en pouvait plus. Elle me proposa de partir. Ce qui m’étonna d’ailleurs, mais m’amusa. A croire que nous sommes pareils au fond, on se fait chier à mourir, on ne s’aime pas particulièrement, mais on compte l’un sur l’autre pour ne pas s’emmerder plus.

« - J’ai repéré un Club de striptease en arrivant, 100 dollars que tu n’arrives pas à nous faire entrer. »

Un défi ? Haha Rose, tu m’épateras toujours.

« - Tu as l’air de vraiment oublier quel goujat je suis, et que cette mission est d’une facilité déconcertante pour un gars comme moi. Mais ceci dit pari tenu. »

Rentrer dans ce genre de club, je ne l’avais jamais fais, je n’avais pas l’âge d’y aller, mais en boîte non plus, et pourtant j’y arrivais sans soucis. J’avais l’habitude de jouer sur le physique et la manière de s’habiller. Actuellement, nous n’aurions aucun souci pour passer, il fallait dire qu’assister à une soirée chic avant nous facilitait la tâche niveau vestimentaire.

« -  Allez, tu viens, dis-je en la prenant par la main, histoire de s’éclipser de la salle sans que personne ne nous voit. »

Une fois dehors, je repérais très vite ce club, à l’enseigne particulièrement visible. Ils ne se cachent vraiment pas en réalité. Je me dirigeais, suivi de Rose en direction de ce club, en réfléchissant à quelques arguments bien choisis pour rentrer en cas de questions un peu trop troublantes de la part du videur.
Arrivés devant la porte, le monsieur bien baraqué en face de nous, qui avait aussi le regard d’un chien enragé, nous observions de bas en haut. Il fallait la jouer cool et non apeuré tels des lapins devant des phares de voiture.

« - Salut mec, lançais-je confiant en lui tendant la main qu’il me serra ensuite, bien l’ambiance ce soir ? »
« - Plutôt pas mal oui, c'est une soirée spéciale. »
« - C’est vrai ? Personne ne m’avait prévenu, je jouais la comédie, et ce n'est pas faute de ne jamais venir ici. »
« - Oh, je vois tu es un habitué de la maison, au temps pour moi. Je suis nouveau ici, alors tu vois j’ai encore un peu de mal. Vous pouvez y aller, toi et ta charmante amie. »
« - Merci, en ne t’en fais pas, tu verras on s’habitue vite ici, c’est presque toujours les mêmes têtes, lui fis-je en lui lançant un clin d’œil avant d’entrer dans le club. »

Bien trop facile. Non en fait, c’était surtout du à un coup de chance de malade. Je n’étais jamais venu et les videurs reconnaissent du premier coup d’œil ceux qui sont habitués et ceux qui ne le sont pas. Celui-là était nouveau, et autant dire que pour ma fierté, c’était une bonne chose. J’étais d’ailleurs étonné qu’avec sa carrure, il soit aussi naïf. M’enfin. Nous voilà sur place.

« - Tu vois Rose, rien de très compliqué, jouer la comédie, savoir rouler les gens dans la farine et tu as tout ce que tu veux. Il te suffit juste de faire croire que tu sais tout, que tu n’es pas peureux et que tu as de l’assurance. Faut surtout pas flancher, sinon t’es de suite repéré. »

J’avais l’habitude, je n’avais pas l’âge légal d’aller en boîte et c’était un peu comme ma deuxième maison, alors j’avais vraiment le coup de main pour me faufiler n’importe où. M’enfin, c’était la première étape. Je sentais bien que Rose avait autre chose en tête. Mais moi aussi, qu’elle fasse attention.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyMer 11 Sep 2013 - 1:56

« Et bien si, ma chère Rose, je suis inscrit à Wynwood. Mais pas pour les raisons que tu crois, je riais, je n’ai pas eu le choix c’est tout » répondit le brun, une fois qu’ils se furent éloignés de la piste de danse et des regards indiscrets.

La blondinette toisa son compagnon, cherchant à déceler la moindre trace de mensonge dans son regard. Elle ne savait jamais quand il disait la vérité et quand il la menait en bateau… mais à bien y réfléchir, le hasard n’était pas si étonnant que cela. Wynwood étant un des établissements les plus réputés de l’État, il était presque normal qu’un Cobb se retrouve parmi ses élèves. Restait à savoir pourquoi le destin avait voulu que cela soit cet État-là et pas un autre.

« Si on s’est vus ce soir, c’est par une simple coïncidence et que nos parents sont des accros à ces soirées ringardes, Rose. Je ne m’attendais pas du tout à te voir à vrai dire, mais ce qui est fait est fait ».

Elle soupira, blasée par sa présence. Déjà !

« Je dois avouer que cela me rassure » marmonna-t-elle, en se détournant de lui pour chercher sa mère du regard.

« Et bien, maintenant que nous sommes destinés à nous voir très souvent, je pense que malheureusement le fait que je vais devoir te narguer tous les jours, est inévitable » lui dit-il ensuite, ce qui la fit hausser les sourcils et entrouvrir la bouche de surprise.

« Tu plaisantes, j’espère ?! Fais plutôt comme si tu ne me connaissais pas, je ne veux pas être associée à toi, et surtout pas à Wynwood » répliqua-t-elle d’une voix sèche.

« Et je confirme, je suis bien un Pi Sigma. Mais toi Rose, tu n’es certainement pas une Eta Iota, ça ne te va pas du tout » enchaina le grand brun en faisant un clin d’œil à la jeune femme.

Elle avait envie de le gifler, il était insupportable. Sa façon de la narguer lui mettait les nerfs à vif. Rose se rendait compte que les gens avaient de plus en plus souvent cette action sur elle. Ses émotions prenaient plus facilement le pas sur sa raison. Peut-être parce qu’elle grandissait ? Toujours est-il que la jeune femme timide laissait peu à peu place à une demoiselle déterminée et qui osait dire tout haut ce qu’elle voulait – pas à chaque fois, mais elle y travaillait. Ce qui n’était pas le cas avant, elle avait seulement commencé à se rebeller lorsque sa mère lui avait proposé de participer à Miss Floride Junior, il y avait de cela 3 ou 4 ans. Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Pour Rose, cela avait pris du temps… mais l’influence des Rho Kappa avait fini par avoir raison de sa timidité et, l’âge aidant, elle s’était raffermie. Qui dit âge dit ‘hormones’, elles expliquaient peut-être aussi certaines choses !

« Qu’est-ce que tu en sais, Cobb ? Ce n’est pas parce que je n’ai pas voulu coucher avec toi il y a presque deux ans que je suis restée une petite fille sage » lui lança-t-elle sur un ton de défi.

Évidemment, elle racontait n’importe quoi, puisqu’elle était toujours vierge, mais cela, il n’avait pas besoin de le savoir.

« Enfin, tu as raison sur ce point : je suis une Rho Kappa ».

Plutôt mourir que de rejoindre les Eta Iota, Rose n’aurait lâché sa Confrérie pour rien au monde, surtout depuis qu’elle était Baptisée. Ses yeux gris acier parcouraient la foule, mais nulle trace de sa mère.

« Je déteste ces soirées, c’est d’un ennui » souffla-t-elle, en se tournant à nouveau vers Sasha.

Une petite voix dans sa tête lui soufflait de profiter de la présence du Pi Sigma pour s’amuser un peu, sans pour autant picoler jusqu’à plus soif comme lors des soirées avec sa Confrérie. Il était distingué, elle aussi… mais cette soirée n’était clairement pas pour eux, il fallait se faire une raison.

« Et si on partait d’ici ? Je n’apprécie pas particulièrement ta présence – ne te fais pas de fausses idées – mais je me dis que c’est toujours mieux que de rester en tête à tête avec une bande de petites vieilles juste bonnes à faire étalage de leur fortune » suggéra-t-elle alors, en priant pour ne pas le regretter.

« J’ai repéré un Club de striptease en arrivant, 100 dollars que tu n’arrives pas à nous faire entrer » ajouta la belle blonde, un sourire de défi aux lèvres.

Ils avaient joué… elle avait perdu. Mais peut-être que si elle changeait les règles, la donne serait différente ?!
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptySam 7 Sep 2013 - 13:13

Mentir aux yeux du monde, aux yeux de tout ce gratin, c’était si facile. Il leur suffisait de voir ce qu’ils avaient l’habitude de voir pour qu’ils y croient, qu’ils se jettent les deux pieds en avant… C’était marrant ce que tous ces gens, derrière leurs fortunes, étaient naïfs et ne croyaient au final qu’à une chose : le monde des Bisounours. Parce que oui, c’était à leur portée, donc finalement ils ne pouvaient s’imaginer autre chose. Et là, un couple de jeunes « héritiers », face à eux paraissant amoureux, prêts à passer le reste de leur vie ensemble. Foutaises.
A l’entente de son nom, c’est comme si elle s’était figée instantanément, incapable de répondre à cette simple question. Fier de moi, ayant reçu la réaction attendue de sa part, je n’attendais que le reste.
Ce qui me fit le plus rire c’est son petit ton agacé, énervé, qu’elle avait essayé de faire passer derrière un air confiant, celui qu’elle avait arborée depuis le début de la soirée.

« Il n’y a pas à dire, tu es un vrai manipulateur ».

Manipulateur, c’était le mot, et cela me faisait rire, elle l’ignorait donc après la première fois que je lui avais fait un coup bas. C’était trop facile. Riant intérieurement, je ne me lassais pas de ce regard qu’elle avait lancé lorsque je lui avais soufflé « Rose » à l’oreille, comme si cela était une découverte que je la reconnaisse. En fait, elle devait l’ignorer depuis le début, seulement je suis un parfait salaud qui aime me jouer des autres en les manipulant avec des mensonges. Il est toujours plus drôle de s’amuser à mentir quand on connaît la vérité.
Je la voyais là, désabusée. Et en une fraction de seconde, elle était énervée, pleine de haine. Savoir qu’on était dans la même classe ne lui avait apparemment pas plu du tout. La preuve, je ne sentais plus mon pied, désormais écrasé par ses talons aiguilles qui me détruisaient le pied. La douleur était sans appel, je n’osais hurler, mais ça faisait tellement mal. Acte volontaire de sa part, il ne pouvait pas se résigner à se laisser aller à la douleur.

« Oh Seigneur, ce que je suis ma-la-droi-te ! Je suis dé-so-lée, vraiment. Venez vous asseoir, venez, venez ».

Surpasser le volume de la musique, se faire entendre par tous ces vieillards désormais dubitatifs devant cette scène confuse. Pour eux, ils ne s’imaginaient pas une jeune fille écraser volontairement le pied de son cavalier, et avec cette parfaite comédie que jouait Rose, ils ne pouvaient pas y croire davantage.
Rose me tira soudainement hors de la piste, et nous nous retrouvions là où avait commencé notre conversation de ce soir. Intelligent de nous éloigner de toutes ces oreilles indiscrètes, mais cela n’allait en rien changé mon objectif premier, celui de m’amuser un peu avec en la rendant dingue.

« Ne me dis pas que tu es inscrit à Wynwood ! Qu’est-ce que tu viens faire ici ? Ça ne t’a pas suffit de me voler mon premier baiser, de m’humilier comme ça… il te faut en plus du reste m’emmerder sur le long terme, hm ?»

Haha, la blague était bonne, son énervement est tel qu’elle s’imaginait que je l’avais suivi… Amusant. Il fallait dire que je l’avais complètement oubliée, et que je ne l’ai reconnu que parce que je l’avais revue, non pas parce qu’elle m’avait obsédée au tel point que je veuilles la pourchasser. Mais c’est vrai que le hasard faisait bien les choses, et que j’aimais bien ce genre de coïncidences.

« Oh ! Et laisse-moi deviner… je suppose que tu as rejoint les Pi Sigma ? Un menteur et un manipulateur comme toi, ça ne m’étonnerait pas une seule seconde».
Bingo. En effet mon profil correspond tellement aux Pi Sigma que je ne pouvais que faire partie de leur confrérie, ça n’aurait pas pu être possible autrement. Je me décidais donc à lui répondre.

« - Et bien si, ma chère Rose, je suis inscrit à Wynwood. Mais pas pour les raisons que tu crois, je riais, je n’ai pas eu le choix c’est tout. »

Et c’était bien vrai, qui aurait cru qu’un gars comme moi traverse l’océan pour revoir une fille. Je suis sans attaches auprès des nanas.

« - Si on s’est vu ce soir, c’est par une simple coïncidence et que nos parents sont des accros à ces soirées ringardes, Rose. Je ne m’attendais pas du tout à te voir à vrai dire, mais ce qui est fait est fait.»

Et bien oui, je n’avais certainement pas programmé de la revoir ici, je n’en avais pas l’intention en fait, pas du tout, mais comme l’occasion s’est présentée, je ne pouvais qu’en profiter.

« - Et bien, maintenant que nous sommes destinés à nous voir très souvent, je pense que malheureusement le fait que je vais devoir te narguer tous les jours, est inévitable.»

Du moins, c’est ce que je prétendais, en réalité je n’avais pas de temps à perdre avec une fille pour l’enquiquiner, je le ferais si je ne trouve rien d’autre intéressant à faire. Autant lui faire un peu peur.

« - Et je confirme, je suis bien un Pi Sigma. Mais toi Rose, tu n’es certainement pas une Eta Iota, lui dis-je en lui faisant un clin d’œil. Ca ne te va pas du tout. »
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyJeu 5 Sep 2013 - 2:58

Sasha continua de valser comme si de rien était, mais elle put sentir une très légère crispation de sa part, indiquant qu’il était manifestement surpris. Sur le moment, cela remplit la jeune femme de satisfaction… mais c’était uniquement parce qu’elle ne savait pas encore que lui aussi l’avait reconnue, et qu’il n’avait pas cru une seule seconde au fait qu’elle s’appelait Katherina Kürschner. Comme il tardait à lui répondre, elle se laissa même aller à croire qu’elle avait gagné la partie. Mais, finalement…

« Bien joué… Rose, c’est bien ça ? » souffla-t-il au creux de l’oreille de l’anglaise, qui se pétrifia à son tour.

Elle avait envie de le lâcher, de le gifler et de partir en courant. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle s’était faite avoir comme ça. Une douche froide s’abattit sur elle, et elle se sentit humiliée et honteuse d’avoir menti. Surtout que… s’il l’avait reconnue tout de suite, Cobb avait du bien rigoler en la voyant jouer les Barbies grandeur nature, surtout en sachant très bien que Rose était timide et plutôt naturelle, comme fille. Malheureusement pour la Rho Kappa, elle était coincée dans cette réception pourrie, en plein milieu de la piste de danse, les regards d’une quarantaine voir cinquantaine de personnes rivés sur eux. Et parmi ces regards, sans aucun doute possible les yeux de sa mère. Elle pouvait l’entendre jubiler d’ici. Sa fille chérie, si belle, si parfaite, dans les bras d’un type comme Sasha Cobb. Le gendre idéal à ses yeux, Rose en mettait sa main à couper.

Comme elle ne répondait rien, le brun enchaina : « Mon petit jeu t’as plu ? »

Rose, crispée, se força à lui répondre, en essayant de garder une voix neutre – ce qui fut lamentablement raté, puisqu’elle même entendit poindre des accents d’agacement dans ses intonations.

« Il n’y a pas à dire, tu es un vrai manipulateur ».

Bien entendu, elle était amère de se faire prendre deux fois dans le même piège. Elle se dégagea un peu de lui pour observer son visage. Il affichait une petite moue satisfaite qui acheva de la faire bouillir de rage.

« On continue à jouer la comédie des deux parfaits jeunes amants devant ces vieux rasoirs, où tu préfères en finir maintenant ? »

« A ton avis » siffla-t-elle entre ses dents, en attendant la fin de la chanson avec une impatience mal dissimulée.

A présent, ses iris glacés se posaient sans arrêt sur le maitre d’Orchestre, qui semblait prendre un malin plaisir à faire durer cette symphonie à l’infini, n’en déplaise à la Rho Kappa.

« En tout cas, quoique tu décides, tu n’es pas prête de m’oublier Rose. J’ai eu ouï dire que nous étions dans la même classe cette année. Surprise ! » annonça-t-il avec un sourire tellement exaspérant qu’elle se sentit obligée d’agir.

D’un geste sec, Rose écrasa son talon haut sur le pied de Sasha, en appuyant le plus fort possible pour être sûre de lui faire mal. Elle lui lança ensuite un sourire hypocrite et s’exclama haut et fort, afin que les gens les plus proches puissent l’entendre.

« Oh Seigneur, ce que je suis ma-la-droi-te ! Je suis dé-so-lée, vraiment. Venez vous asseoir, venez, venez ».

Joignant le geste à la parole, elle l’attrapa par le bras et l’entraina près des chaises où le brun était assis lorsqu’elle avait croisé son regard la première fois. Dès qu’ils furent hors de la piste, elle le fusilla du regard et croisa les bras sur sa poitrine.

« Ne me dis pas que tu es inscrit à Wynwood ! Qu’est-ce que tu viens faire ici ? Ça ne t’a pas suffit de me voler mon premier baiser, de m’humilier comme ça… il te faut en plus du reste m’emmerder sur le long terme, hm ? »

Oups, elle devenait un peu vulgaire et avait parlé fort. Une vieille dame lui lança un coup d’œil courroucé, et elle y répondit en la fusillant elle aussi des yeux. Sa soirée était gâchée, de toute façon. Elle aurait encore préféré s’emmerder seule dans sa chambre, c’est dire.

« Oh ! Et laisse-moi deviner… je suppose que tu as rejoint les Pi Sigma ? Un menteur et un manipulateur comme toi, ça ne m’étonnerait pas une seule seconde ».
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyLun 2 Sep 2013 - 17:27

« J’aime beaucoup Londres. » dit-elle tout en continuant son récit sur ses allers retours fréquents entre Londres et Miami pour ces soirées. Ce qui devait être particulièrement barbant d’ailleurs… Devoir revenir juste pour se coltiner des soirées aussi pourries, je la comprenais sur ce point, nous avions le même type de parents et donc le même type d’obligation.
J’attendais le moment propice pour tout dévoiler, pour mettre les cartes sur table et l’avoir en beauté. La jeune fille se rapprocha dangereusement de moi, jusqu’à avoir ses lèvres au  niveau de mes oreilles.
« Peut-être nous y étions-nous déjà croisés, Josh ? … ou devrais-je dire Sasha ? »

Bam. Le vide. Pris de court, elle avait pris les devants et je n’y étais absolument pas préparé. Il fallait que je réagisse, que je trouve quoi faire et vite avant d’être déstabilisé et être en position de faiblesse, ce qui devant tout ce beau monde m’humilierait en tout point.
Sa voix avait été froide, et cela m’avait presque glacé le sang. Ainsi avantagé grâce aux paires d’yeux nous fixant, je n’avais pas le droit à l’erreur.
Je ne pouvais surtout pas perdre la face devant une fille. Du moins, surtout pas devant elle. Les yeux fermés, réfléchissant calmement à la situation présente, elle attendait que le moindre mot effleure mes lèvres.

« - Bien joué… Rose, c’est bien ça ? »

Je savais qui elle était avec exactitude, Rose Bennett, la joyeuse Rho Kappa qui avait attiré mon attention à une soirée identique quelques années auparavant. Seulement, je ne sors jamais deux fois avec la même fille, mon comportement devait être toute autre maintenant que j’étais Sasha face à Rose.

«- Mon petit jeu t’as plu ? »

On pouvait appeler ça un jeu, de rôle plus précisément, histoire de tester le personnage. Elle n’avait pas tenu long feu, mais s’en était plutôt bien sorti je dois l’avouer.
Je restais de marbre, avec un petit air sournois dans mes dires, en ayant l’air confiant le plus possible. Etre intimidé n’est pas dans mes cordes.

« - On continue à jouer la comédie des deux parfaits jeunes amants devant ces vieux rasoirs, où tu préfères en finir maintenant ? »

Je savais qu’elle ne voudrait pas continuer, je le savais, puisqu’il fallait dire qu’elle ne me portait certainement pas dans son cœur depuis notre dernière rencontre. Seulement, il fallait qu’elle sache que c’était loin d’être fini.

« - En tout cas, quoique tu décides, tu n’es pas prête de m’oublier Rose. J’ai eu ouï dire que nous étions dans la même classe cette année. Surprise ! lançais-je avec un sourire qui se voulait faux. »

Oui, la jeune Rose et moi avions le même âge et par conséquent nous voilà camarades de classe. Je pourrais bien m’amuser, je pense.
La petite nouvelle ne lui plaira certainement pas. Pourtant sa réaction, je n’attends que ça. Le sourire au coin des lèvres, je la regardais désormais droit dans les yeux, continuant à la faire tournoyer lentement pour garder cette image rose bonbon face aux vieillards qui avait d’ores et déjà des étoiles pleins les yeux de voir un si mignon couple valser devant eux.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyVen 30 Aoû 2013 - 3:19

Les adolescents, en plein milieu de la piste de danse, entamèrent une valse tranquille, tournant au rythme des violons de l’orchestre qui animait la soirée. La main de Sasha – ou plutôt Josh – sur sa hanche empêchait la jolie blonde de se concentrer pleinement sur ce qu’elle disait. C’était comme si le brun lui envoyait à travers ce contact une centaine de petites décharges électriques, et ce malgré le tissu qui séparait sa paume de la peau douce de la jeune femme. Essayant de ne rien laisser paraître de son trouble, Rose lui demanda d’où il venait.

« Je suis né en Angleterre, à Oxford » lui répondit-il.

Tiens ? N’était-ce pas la même histoire que celle qu’il lui avait servie des semaines auparavant, lorsqu’il l’avait séduite à une soirée à Londres ? A force, elle ne savait pas ce qui était vrai, ce qui ne l’était pas… c’était vraiment perturbant. Sans oublier qu’une cinquantaine de paires d’yeux étaient tournés vers eux. Les gens n’avaient sans doute rien de mieux à faire que de les regarder, mais cela mettait Rose au moins aussi mal à l’aise que si elle était restée dans un coin avec l’anglais.

« Mais j’ai vécu jusqu’à y a quelques mois à Londres » ajouta le jeune homme, un sourire de charmant charmeur accroché aux lèvres.

Rose lui sourit poliment.

« Vraiment ? J’aime beaucoup Londres » dit-elle distraitement, en essayant de garder en mémoire qu’elle n’était pas réellement en train de jouer avec Sasha dans le but de le séduire, mais uniquement pour se venger de lui.

Sa proximité était un réel inconvénient dans le but qu’elle s’était fixé, malheureusement.

« Et toi ma belle ? » demanda-t-il, en enchainant très rapidement « Tu n’as pas l’étoffe d’une américaine, ni l’accent, mais plus d’une anglaise, je me trompe ? ».

Si elle avait eu dans l’idée de lui dire qu’elle était de Miami, elle était prise de court. Il était vraiment doué à ce petit jeu. Bien plus qu’elle, qui commençait déjà à se perdre, sans même entrapercevoir la lumière, aka la meilleure façon de le piéger. Son esprit n’était pas assez tordu pour ce genre de blague, c’était un fait. Il fallait qu’elle trouve un échappatoire, et vite.

« Non, effectivement, je suis Londonienne. Je vis à Miami depuis plusieurs années, mais je retourne très souvent à Londres. J’assiste d’ailleurs régulièrement à ce genre de soirées, à cause de ma mère » lui dit-elle, ce qui était l’exacte vérité.

Elle aurait pu s’inventer des origines allemandes, ou même russes comme son amie Katherina, mais elle n’y avait pas pensé. Prise de court, elle avait donc dit la vérité, ce qui était encore le plus simple, au final. Il fallait en finir avec cette histoire ridicule, et elle ne savait pas comment tourner cela à son avantage… lui rafraichir la mémoire, peut-être ? La jolie Rho Kappa se serra un peu plus contre le jeune homme, de façon à ce que ses lèvres puissent frôler son oreille.

« Peut-être nous y étions-nous déjà croisés, Josh ? … ou devrais-je dire Sasha ? » murmura-t-elle au creux de son oreille d’une voix glacée.

Elle resta contre lui, assez proche pour qu’il ne puisse pas voir son visage correctement, attendant sa réponse, le cœur battant… sans savoir qu’elle ne menait pas du tout la danse, puisqu’il se souvenait d’elle.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyDim 25 Aoû 2013 - 9:53

Peu importe sa décision, sa réaction j’étais prêt à tout, et j’avais plus d’un tour dans mon sac. J’étais un menteur, et un bon. Après tout, la vérité est parfois bien moins facile à exposer, alors que les mensonges, c’est de la pure invention, de l’improvisation.
Au final, Rose, ou devrais-je dire Kath’, choisis d’aller danser. Non pas que cela ne me plaisait pas de danser avec une fille, mais mon talent en danse laissait à désirer. Bon tant pis, il me fallait bien continuer à jouer le jeu en essayant de masquer cette faiblesse, qui je pensais ne pas en être une.
Démarche gracieuse, assurance sur son visage, elle avançait tel un mannequin vers la piste de danse. Je partis la rejoindre pour entamer un slow. Un slow ? C’était une danse pas trop compliquée que les couples mielleux dansaient aux soirées, je crois. Type de musique très lente, gnian-gnian, et soporifique. Malheureusement, c’est tout ce qu’on pouvait attendre de l’orchestre face à nous. Le dancefloor devait être un répertoire inconnu pour eux, et les seules musiques qu’ils devaient connaître étaient certainement celles qu’ils jouaient sempiternellement. Mes anciens potes rappaient plutôt bien et auraient imposés une ambiance plus pêchu et acceptable que celle-ci.
Nous étions donc en position pour danser, une main sur sa hanche et l’autre dans sa main. Je n’arrivais pas à croire ce que je faisais actuellement. J’étais bien plus à l’aise sur une piste de danse où un minimum de talent en danse n’était même pas requis. C’était un Harlem Shake perpétuel. Mais là, nous étions seuls au milieu de cette grande salle, où le bruit le plus fort ne provenait pas de ces bourgeoises qui étalaient leur argent au monde, comparant leur richesse avec celle des autres, mais c’était bien l’orchestre.
A cet emplacement, on ne pouvait pas vraiment nous louper, et certains regards étaient déjà fixés sur nous. Ce qui voulais dire que j’allais devoir agir en bon gentleman et ne rien faire, car j’étais épiée par des petites vieilles, qui ne connaissent rien aux nouvelles générations et qui sont très vieux jeu. Pour eux, les bals étaient leurs soirées, et la galanterie était une qualité exigée chez les garçons. S’ils voyaient maintenant.

« Alors, Josh, parle-moi de toi. D’où viens-tu ? »

Peaufiner son personnage, c’en était l’occasion, elle me tendait la perche, et j’étais bien décidé à la prendre.

«  - Je suis né en Angleterre, à Oxford. »

Ce n’était pas un mensonge, certes.

« - Mais j’ai vécu jusqu’à y a quelques mois à Londres. »

Ca c’était un mensonge.

« - Et toi ma belle ? » Demandais-je tout en dansant.

J’étais un peu paumé dans notre conversation, je ne savais pas vraiment où je voulais en venir au final, et je commençais à me demander sérieusement ce qui m’avais pris de mentir sur mon identité. Ce n’était pas vraiment le moment de regretter, mais de prévoir, et d’être paré à toute éventualité. De toute manière, mon but final était de faire éclater la vérité au grand jour. Je savais, je l’avais vu à l’inscription, et j’ignorais si elle en avait connaissance, mais nous étions camarades de classe, ce qui pourrait être bien amusant. Je ne pense pas qu’on finisse en très bons termes après cette soirée, mais je ne sors jamais deux fois avec la même fille, c’est une règle que je me suis établi il y a longtemps de cela.
Mes parents n’étaient pas dans ma ligne de vue, je ne savais pas où ils s’étaient éclipsés, mais il valait mieux dans la situation actuelle, qu’ils ne voient rien, ils risqueraient de tout foutre en l’air, en m’appelant Sasha. Ma mère avec sa voix stridente, et mon père avec sa voix cave. Tout un personnage qui s’effondre, et une humiliation très certainement qui pourrait s’en suivre.
«  - Tu n’as pas l’étoffe d’une américaine, ni l’accent, mais plus d’une anglaise, je me trompe ? »

Je ne sais pas ce qu’elle aurait eu l’intention de me dire, mais je lui coupais déjà l’envie de me raconter qu’elle était américaine. La coincer, la déstabiliser. Je voulais qu’elle craque. Etre actrice ne lui collait pas, même si jusqu’à présent elle a prouvé le contraire. Qu’allais-tu me dire cette fois Rose ?
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyMer 21 Aoû 2013 - 1:53

Il ne répondit pas immédiatement, quand la jolie blonde lui demanda son prénom. A la place, il la laissa parler et préféra opter pour un compliment, plus bateau tu meurs.

« Pourquoi cela m’ennuierait-il que tu me tutoies Kath ? C’est adorable comme surnom Kath, un peu comme toi en fait ».

Son sourire charmeur et ses airs de play-boy exaspéraient la jeune femme, qui avait envie de se donner des claques rien qu’à se rendre compte qu’elle était tombée dans un piège aussi minable. Comme une mouche qui se jette dans la toile d’une toute petite araignée et est incapable, malgré sa taille trois fois supérieure, de lui échapper.

« Oh, merci, tu es trop chou toi alors » lui dit-elle de sa voix la plus mièvre possible.

Extérieurement, elle avait l’air d’une ravissante idiote. D’une Eta Iota. Intérieurement, elle bouillonnait. Adieu la Rho Kappa surexcitée et fair-play, bonjour… la Sigma Mu. Oui, elle se sentait l’âme rebelle ce soir. Elle avait envie de se jouer de lui comme l’auraient fait les femmes de la Confrérie des rouges. Sans savoir, malheureusement pour elle, que la situation n’était pas à son avantage, puisque Cobb savait très bien qui elle était.

« Moi c’est Josh » se présenta-t-il ensuite.

Peu habituée à jouer la comédie, la jeune femme faillit s’étouffer et s’exclamer tout haut que c’était un menteur de la pire espèce. Heureusement, un voile de surprise passa dans ses yeux mais elle ravala aussi sec celui-ci pour faire à nouveau place à son sourire de façade.

« On ne peut que s’entendre, ma jolie ».

Joue le jeu, Rose, joue le jeu, s’ordonna-t-elle mentalement. Elle n’arrivait pas à croire qu’il se fasse passer pour quelqu’un d’autre ainsi. Bon, d’accord, c’était exactement ce qu’elle était en train de faire. Mais elle avait une bonne raison ! Lui, par contre, elle ne comprenait pas pourquoi il n’utilisait pas son vrai prénom. C’est vrai, quoi. La première, il lui avait bien dit la vérit… oh non. S’appelait-il réellement Sasha Cobb ?! A présent, elle n’était plus sûre de rien. Qui était ce garçon, au juste ? N’était-elle pas en train de se frotter à plus doué qu’elle… ? Soudain moins sûre d’elle, la jeune femme hésita quelque peu. Elle garda le sourire, mais se demanda s’il ne valait pas mieux rejoindre sa mère pour s’ennuyer à mourir à côté d’elle. Au moins, elle ne risquerait rien du tout. Si ça se trouve, elle avait affaire à un psychopathe ! Son côté parano refit surface, elle commença à paniquer mentalement. Ses yeux passèrent rapidement de Sasha, Josh ou peu importe comment il s’appelait, à l’endroit où était supposée être sa mère.

« Alors, dis-moi, qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Aller danser ou continuer à faire connaissance en sirotant du champagne devant ce buffet ? » lui demanda-t-il, comme elle ne disait rien.

« Hm » se racla-t-elle délicatement la gorge, « Pourquoi ne pas aller danser, après tout ? Allons-y… Josh ».

Elle lui sourit, posa sa coupe et s’avança d’une démarche élégante vers le milieu de la piste. A une telle soirée, il n’y avait forcément pas de Daft Punk, Beyonce et autres Avicii, mais bien des musiques lentes, de type slow ou valses. L’orchestre jouait un air joliment romantique, qui donna envie de vomir à la Rho Kappa, mais elle ferait avec. Elle se retourna vers le brun, qui devait la suivre, ce qui fit virevolter les pans de sa robe noire autour de ses cuisses finement musclées. Arrêtée au milieu de la piste, elle lui sourit et attendit qu’il la rejoigne pour poser une main sur son épaule, l’autre dans sa main, comme il était coutume de le faire pour une pareille danse.

« Alors, Josh, parle-moi de toi. D’où viens-tu ? » lui demanda-t-elle, consciente d’être le nouveau centre d’attention d’une peu près toute la salle de réception, puisqu’ils étaient les seuls à danser.

C’était exactement ce qu’elle cherchait, dans la mesure où ainsi, sous les yeux d’une centaine de personnes, Sasha ne pourrait rien lui faire de répréhensible.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyLun 19 Aoû 2013 - 18:42

Menteur, manipulateur, c’est un peu comme ça que les filles me caractérisent, et je ne peux que leur donner raison, à mon plus grand bonheur, c’est un peu ce qui fait de moi le mec que je suis devenu. Mes potes de  Oxford, m’ont dit que c’était le B.A-BA. De quoi ? Je ne sais pas, mais qu’importe.
Désormais bien face à elle, je pus l’entendre me remercier, ce qui provoqua comme seule réponse de ma part un sourire.

« Je m’appelle Katherina, Katherina B… Kürschner ».

Ce qui pour sur me plaisait, c’était sa façon d’être entrée dans mon jeu sans trop d’efforts, avec une telle spontanéité. Une conversation fausse, un rôle joué, des souvenirs effacés, c’était un peu derrière deux masques que nous nous parlions, alors que c’était bien elle que j’avais vu quelques temps auparavant à Londres, c’en était indéniable.
Elle mit sa main droite sur mon torse, en me lançant un regard digne de ces filles qui vous font du charme, vous savez quand elle roule des paupières. C’était amusant de la voir jouer la comédie, et si c’était un jeu, du moins c’est comme ça que je le percevais, j’étais prêt à y aller jusqu’au bout.

« Et toi, c’est comment ton prénom ? Je peux te tutoyer, ça ne t’ennuie pas ? »

Question intéressante. Devrais-je donner mon nom ou alors en donner un totalement au hasard ? Après mure réflexion, parce que choisir un prénom n’est pas tâche facile. Il y a beau en avoir un paquet, en avoir un qui soit un peu classe, qui n’attire pas de moqueries, de jeux de mots un peu déplacés sur les bords… Enfin, pas des nouveaux prénoms qui sortent de nos jours, dont on n’a jamais entendu dans les nombreux bouquins qu’on offre aux jeunes mamans pour les aider à trouver un prénom, où alors sorti comme ça par des parents fan de tels ou tels films, séries etc. Au final, j’avais trouvé.


« Si tu veux, tu peux m’appeler Kath’… Mes amis m’appellent Kath’, et je suis sûre que toi et moi, on va s’entendre, pas vrai ? »
« - Pourquoi cela m’ennuierait-il que tu me tutoies Kath ? C’est adorable comme surnom Kath, un peu comme toi en fait. »

Kath, ses amis, c’était très amusant de la voir enchainer du tac au tac et inventer de plus en plus un personnage qui n’est certainement pas le sien.
« - Moi c’est Josh. »

Josh, le prénom de mon plus grand frère. C’est un peu comme un modèle que je n’ai jamais réussi à suivre, c’est un peu celui que j’ai toujours voulu être. Du moins, avant, puisque maintenant je me convaincs qu’il n’en est absolument plus possible, avec la voie que j’ai choisi de prendre. Du moins cela restera toujours une idole pour moi.


« - On ne peut que s’entendre, ma jolie. »

Le manège était lancé, plus moyen de faire demi-tour, le personnage de Josh était mis en place, maintenant il ne manquait plus qu’à jouer le parfait gentleman et passer la soirée avec mademoiselle Kath.

« - Alors dis-moi, qu’est-ce qui te ferais plaisir ? Aller danser ou continuer à faire connaissance en sirotant du champagne devant ce buffet ? »

Je n’avais aucune idée de comment aller se dérouler cette soirée. J’avais toujours réussi à improviser et à prévoir les réactions des jeunes demoiselles qui me tenaient compagnie, mais il fallait avouer que me retrouver face à une fille maligne, me laissait du suspense. Ses réponses, ses faits et gestes, tout pouvait être totalement différent de ce à quoi je m’attends. Néanmoins, en tant que Sasha Cobb, relever des défis était ma spécialité.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyMer 14 Aoû 2013 - 18:18


Visiblement, Rose n’était pas la seule à être surprise. Sasha Cobb affichait une mine étonnée, qu’il ravala rapidement. Bon, soit il avait reconnu la jeune femme et se demandait quelle attitude adopter avec elle, soit il était simplement étonné de voir une autre mineure à cette manifestation sociale sans intérêt – ce qui était également fort probable. La jeune femme reposa sa première coupe de champagne, vidée d’une traite, et s’empara d’une seconde. Du coin de l’œil, elle vit Cobb se lever et se diriger vers elle. Dans quelques secondes, elle serait fixée quant à l’origine de son étonnement, lorsque leurs regards s’étaient croisés.

« Salut toi, tu es bien mignonne dans cette robe, c’est quoi ton petit nom ? » lui dit-il, une fois à sa hauteur.

Rose essaya de garder le sourire, mais en réalité, elle était consternée. Consternée de s’être laissée avoir aussi facilement par ce dragueur à deux balles, qui ne se souvenait même plus d’elle – ça devait être le pire, tiens – et qui utilisait toujours la même approche pourrie. Elle avait vraiment dû être naïve pour tomber dans ses filets, Seigneur !
La jeune femme décida de rentrer dans son jeu, tout en gardant à l’esprit qu’elle avait affaire à un imbécile – ne surtout pas l’oublier, elle savait qu’il pouvait se montrer très charmant quand il le voulait. Voilà que se présentait peut-être à elle l’occasion de se venger de sa première véritable déconvenue, en matière de relations amoureuses, puisque visiblement la surprise du jeune homme était uniquement due au fait qu’il ne s’attendait pas à trouver une fille de son âge à cette réception.

« Merci », lui répondit-elle d’une voix un peu niaise – la même que Kath, une amie à elle, utilisait pour parler aux garçons.

« Je m’appelle Katherina, Katherina B… Kürschner ».

Hop, petit mensonge, elle avait pris le premier nom qui lui venait en tête : celui de son amie, et au moment de donner le nom de famille, s’était ravisée et avait remplacé le vrai par celui de son Mentor à la Confrérie des Rho Kappa. Elle offrit un grand sourire à Sasha et passa sa main droite sur son torse, tout en battant des paupières comme une parfaite petite Eta Iota. A force de les côtoyer aux entrainements des Cheers, elle n’avait aucun mal à les imiter.

« Et toi, c’est comment ton prénom ? Je peux te tutoyer, ça ne t’ennuie pas ? »

Elle sourit à nouveau, et se sentit profondément idiote. Si Kevin avait été là pour la voir, il l’aurait sans doute filmée puis se serait repassé le film tous les soirs en se poilant comme un crétin et en l’imitant au passage, elle en était persuadée. Heureusement, les seuls témoins de cette scène étaient des gens assez vieux et ayant sans doute perdu leurs capacités visuelles et auditives. Assez pour ne pas trop les voir et les entendre, en tout cas.

« Si tu veux, tu peux m’appeler Kath’… Mes amis m’appellent Kath’, et je suis sûre que toi et moi, on va s’entendre, pas vrai ? » minauda-t-elle avec des faux-airs de chatte en chaleur.

Qu’est-ce que je dois avoir l’air conne. Si jamais ma mère me voit, elle va sauter au lustre de joie. Crétin de Sasha, tu vas voir ce que tu vas voir… songea l’adolescente, tout en laissant glisser sa main le long de la veste du brun, pour ensuite la ramener délicatement vers elle et la poser sur sa taille. Elle ne cessait de sourire, à tel point que sa mâchoire lui faisait presque mal. Et en plus de ça, elle mourrait d’envie d’enlever ses chaussures qui lui écrasaient les orteils.
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptySam 10 Aoû 2013 - 19:01

Les gens passaient et repassaient devant moi. Tous les mêmes, les mêmes attitudes, les mêmes tics, les mêmes sujets de conversations barbants. Tous habillés de tenues semblables. On aurait dis un défilé de première classe du Titanic. Si, je vous jure, certaines avaient de grands chapeaux ridicules à plumes. Cela me laissait sans voix, j’aurais espéré que ce genre d’immondices aurait finis par être abandonnés, vu le style de la chose. Des gens arrivaient au compte goutte, soit par groupe, soit par petit comité, comme mes parents et moi.

Et damn, j’avais oublié mon portable encore en charge dans ma chambre. Vraiment, cette soirée était invivable.  
Et alors que je pensais être débarrassé d’eux, les voilà qui rappliquaient joyeusement dans ma direction.

« - Chéri ! Appela ma mère d’une voix mielleuse, celle qu’elle utilise pour bien se faire voir. Tu viens, des gens voudraient te voir.
- Non. Ils me voient très bien de là-haut, je ne vais pas me déplacer pour eux.
- Fais un effort, c’est des gens très hauts placés !
- Fais un effort, fais un effort ! Je l’ai déjà fait ton putain d’effort en venant dans cet endroit minable entouré de gens minables –j’haussais le ton, les gens me dévisageait- alors maintenant je reste ici. Je ne vais pas m’amuser à vous suivre toute la soirée pour juste dire bonjour et me taire devant des conversations que je ne peux même pas tenir.
- Ecoute Sasha, que tu ne comprennes pas encore de quoi ils parlent, je le conçois, mais ils veulent connaître l’héritier de la famille Cobb. »

« L’héritier » le mot passa difficilement, j’avalais ma salive de travers manquant de m’étouffer. Héritier de quoi ? C’était quoi encore leur plan à deux balles ?

« - Je ne suis l’héritier de rien du tout, si maintenant vous pouviez me foutre la paix ! Vous n’avez qu’à leur dire que je suis encore qu’un adolescent malpoli, et qu’il vaut mieux me laisser dans mon coin pour que je me calme. Fin je sais pas, trouvez une excuse, vous allez tellement l’habitude de le faire. »

Sans demander leur reste, ils partirent, scotchés, ma mère avait je pense fais une gourde en me révélant le soit disant avenir qu’ils essaient à tout pris de me construire sans me demander quoique ce soit. Cette soirée était décidément la pire de ma vie, et elle n’allait pas en s’améliorant. Loin de là.
Ma vie était un cycle infernal, ou je sentais que la fin, que je le veuille ou non, ne serait pas celle que je souhaite.
Alors que je m’apitoyais sur mon sort, je sentis quelqu’un passer devant moi, je ne levais pas la tête pour voir son visage, le parfum enivrant était léger, fruité et ne correspondait pas au type de parfums agressifs que portaient les femmes. J’entendais ses talons aiguilles claquer sur le sol et voyait juste ses jambes, longues et fines.
Une jeune fille, c’était une jeune fille et non une vieille femme répugnante. Je levais les yeux et la voyait de dos, une silhouette parfaite, une robe noire et un chignon. Apparemment intéressée par le contenu du buffet, elle saisit une friandise et une coupe de champagne. La voyant ainsi de profil, je commençais à douter, à me poser des questions, je l’avais déjà vu quelque part. Evitant de croiser son regard, je passais en revue toutes les filles que j’aurais pu rencontrer à ce type de soirées, et aucune ne me venait à l’esprit si ce n’est une certaine Rose. En lançant un coup d’œil furtif je pus confirmer mes doutes. C’était bien Rose Bennett, cette jeune fille avec qui j’ai fricoté lors de ma dernière soirée mondaine à Londres. Que faisait-elle ici ? Et pourquoi ? Moi qui pensais ne jamais la revoir.
Je relevais la tête, et nos regards se croisèrent alors. Elle semblait surprise de me voir, tout comme moi je l’étais. Que faire ? Je l’ignorais. Aller la voir ne me disait rien qui vaille. Je m’attendais aussi à voir débarquer sa mère, qui était venu me chercher la première soirée de notre rencontre.
Je n’avais pas de multiples solutions devant moi, et il valait mieux que je me lance si je ne voulais pas mourir sur cette chaise.    
Je me levais donc rapidement et me dirigeais vers elle, en espérant qu’elle ne s’enfuit pas, ou autres réactions que je ne pourrais anticiper.
Mon but était de faire comme si je ne la connaissais pas, en espérant que ça passe.

« - Salut toi, tu es bien mignonne dans cette robe, c’est quoi ton petit nom ? Commençais-je de la façon la plus banale qui soit pour un dragueur de première. »    
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MessageSujet: Re: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptySam 10 Aoû 2013 - 0:33

Lorsque son téléphone vibra dans la poche de son short en jeans, Rose l’en retira avec empressement. Elle ne savait pas trop pourquoi au juste, puisqu’elle n’attendait des nouvelles de personne. Peut-être à cause de l’ennui ? Ou parce que Kevin, son colocataire, était là et qu’une fois de plus, il l’exaspérait par sa simple présence. Ce SMS contenait peut-être une invitation à sortir de sa chambre ? Enfin, de leur chambre, en l’occurrence. Elle ouvrit le message, qui venait de sa mère, non sans avoir réprimé un soupir agacé. Qui sait, peut-être trouverait-elle son contenu plus intéressant que prévu ?

« Coucou c’est maman. Ce soir restaurant, tenue CORRECTE exigée, non négociable. Je passe te prendre. Bisous chérie » disait le texto.

Allongée sur son lit, la jolie blonde roula sur le ventre et balança ses pieds dans l’air, pensive. Tenue correcte ? Étant donné que sa mère et son crétin de styliste renouvelaient le contenu de sa garde-robe un peu près toutes les saisons, il y avait peu de chance qu’elle finisse par ressembler à une call-girl, même en y mettant de la bonne volonté et en tentant toutes les associations les plus improbables.

« Quelle heure ? Je serai prête » tapota-t-elle en vitesse, avant d’envoyer son portable s’échouer sur la housse de couette rose pâle.

D’un bond, la sportive se leva et ouvrit les portes de son armoire, à la recherche d’une robe de cocktail. Elle détestait ces soirées, véritables calvaires au cours desquelles elle se forçait à sourire aux connaissances de sa mère, jouant les filles parfaites pour répondre aux attentes de sa génitrice. Mais elle préférait tout de même cela à l’idée de passer une soirée de plus en tête à tête avec Kevin et sa puanteur. En parlant du loup… il passa la tête à travers le rideau et apostropha la jeune femme. Un sourire sardonique plaqué aux lèvres, Rose se tourna vers lui, tout en imaginant toutes les tortures qu’elle mourait d’envie de lui faire subir.

« Je n’aime pas que tu entres dans ma chambre comme ça, il me semble te l’avoir déjà dit ».

Sa voix était calme, et il était presque impossible de deviner derrière son sourire de façade à quel point son colocataire l’énervait. Plus elle passait du temps en sa compagnie, et plus cela montait. Crescendo. Son énervement. Et pourtant, elle emmagasinait tout, rêvant secrètement d’envoyer ses bonnes manières à la corbeille pour se jeter à son cou et l’étrangler. Bref, elle arriva finalement à se débarrasser de lui, choisit une tenue et l’enfila. Quelques pinces plates plus tard, Rose arborait un joli chignon dans ses cheveux blonds. Elle fit l’effort de se maquiller un petit peu, pour faire plaisir à sa mère, attrapa une pochette satinée, y glissa son téléphone, son tube de gloss… et le tour était joué ! Elle ressemblait à ce que sa mère aimait. Une mannequin, ce qu’elle avait été du reste et ce qu’elle détestait par-dessus tout. Pourquoi combattre ? De toute façon, si cela n’avait pas plu à sa mère, elle aurait été obligée de se changer.

Une vingtaine de minutes plus tard, les chaussures à talons aiguilles de la jeune fille claquèrent dans l’allée du Bâtiment des Rho Kappa, tandis qu’elle se dirigeait vers la voiture qui l’attendait. Une berline, avec chauffeur. Rose salua ce dernier, ainsi que sa mère, et ils prirent le départ – non sans que la jolie blonde ait été observée à la loupe avant cela. Ils arrivèrent à destination rapidement, et Rose déchanta lorsqu’elle comprit qu’il ne s’agissait pas d’une banale soirée au restaurant, mais bien d’une réception où se mouvaient une bonne centaine de personnes. Le décor était luxueux. Beaucoup trop aux yeux de l’adolescente, qui avait des goûts beaucoup plus simples que la femme qui l’avait mise au monde.

« Allons-y chérie, notre table est par-là-bas. Et souris ! » lui dit sa mère, en s’avançant parmi ses pseudos amis riches.

Les deux femmes trouvèrent rapidement leur place, grâce au badge qui trônait au milieu de leur table et portait le nom de famille de sa mère. Depuis que le père de Rose était décédé, sa mère avait renoncé à porter son nom pour reprendre le sien. Son statut de veuve ? Au placard, car son nom de jeune fille était connu – à l’époque où elle faisait du mannequinat. Époque révolue depuis très longtemps, ce qu’elle refusait encore d’accepter. Un vieil homme vint rapidement accaparer l’attention de sa mère, si bien que la Rho Kappa s’éclipsa en direction du buffet. Elle mourrait de faim, et de soif aussi. Elle passa devant un jeune homme, sans vraiment prêter attention à lui. Si elle l’avait fait, peut-être aurait-elle reconnu le premier garçon avec qui elle était sortie, à Londres – sans pour autant coucher avec lui, elle n’était pas naïve non plus et il avait filé avant d’obtenir les faveurs de la belle.

Ses doigts s’enroulèrent autour d’un petit four et elle le glissa avec grâce entre ses lèvres. Crevettes, elle adorait cela. La jolie blonde attrapa ensuite une coupe de champagne, de la main gauche. Avant, elle ne buvait jamais d’alcool. Mais ça, c’était avant. Glissant le verre entre ses lèvres, Rose laissa courir son regard sur la foule… et faillit s’étrangler lorsqu’elle remarqua la présence de Sasha Cobb. Il était assis, non loin, et aussi seul qu’elle, visiblement. C’était ainsi qu’ils s’étaient rencontrés, plusieurs années auparavant. Exactement dans les mêmes circonstances. Rose en était à espérer que le jeune homme ne l’avait pas vue lorsque leurs regards se croisèrent. Impossible de fuir, elle était repérée ! Elle but le contenu de sa coupe d’une traite et s’empara d’une seconde en soupirant. Elle en aurait visiblement bien besoin.
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MessageSujet: "Comme une impression de déjà vu" - [Rose]   "Comme une impression de déjà vu" - [Rose] EmptyVen 9 Aoû 2013 - 21:20

"- Pour une fois qu'on t'emmène à une fête pour adolescents de ton âge, tu pourrais au moins faire l'effort de venir, commença à s'énerver ma mère.
- Ouais bon d'accord, je viens.... Finis-je par dire après de longues négociations pour rester sagement à la maison. Je voulais juste qu'elle me foute la paix."

Le trajet en voiture fut relativement court. Pourtant durant celui-ci, j'avais réussi à me persuader que ce n'était pas une si mauvaise idée d'y aller à leur soirée. Bon, il est vrai qu'à une soirée pour jeunes, avoir mes parents collés aux baskets toute la soirée, était loin d'être génial. Mais il fallait faire avec, d'autant plus que j'avais trouvé le moyen infaillible pour les semer et avoir une totale liberté.

Aussi, je me disais que j'allais pouvoir rencontrer quelques charmantes jeunes filles, faciles et naïves. C'était à vrai dire ma seule motivation.
Au final, je me réjouissais de cette soirée qui s'annonçait. Du moins jusqu'à ce qu'on arrive sur place. Mon père gara la voiture et aucune discothèque, ou autre lieu de fête ne se présentait à moi. En réalité, ce n'était que des restaurants tout aussi luxueux les uns que les autres. Dans quel coup foireux m'avaient-ils encore embarqué?


Mes espoirs furent détruits en un laps de temps incroyablement court et je devais me mettre en tête l'idée qu'ils m'avaient eu par la force, et ce que je déteste le plus : l'harcèlement. Ma mère me parlait de ce jour depuis des semaines et me suppliait tous les jours pour que je vienne, ce qui évidemment
m'a fait craquer et accepter pour enfin qu'elle se taise.

On s'avançait alors vers un restaurant. Le nom? Je n'y faisais guère attention, j'observais avec attention les bâtiments, espérant que l'un d'eux offrent la soirée dont je rêve, espérant que ce n'était pas qu'une blague de mes vieux pour m'attirer dans une de leurs soirées ennuyeuses à souhait dont je me passerais bien. Et bien non, rien pour me contenter, pas même le groom demandant à mes parents leurs noms, et qui ensuite après avoir confirmé leurs invitations, nous attira dans une grande salle, gigantesque salle même.
Un décor luxueux à souhait, un château de Versailles version moderne. Une partie centrale avait été laissée libre pour la piste de danse. Sur les côtés, se trouvaient les buffets pour les entrées avec des coupes de champagne adroitement superposées. Des serveurs habillés de costumes tous aussi chers les uns que les autres. Dans les derniers coins de la salle se trouvaient les tables rondes avec des couverts disposés. C'étaient les tables pour les hôtes.
Le groom nous emmena à celle où Cobb était inscrit en lettres dorées sur un papier glacé. Nous nous y installions et un rictus apparut sur le visage de mes parents, comme un désolé qu'ils n'osaient pas prononcer de peur des représailles. Exténué, voilà ce que j'étais. J'en avais plus qu'assez de ces soirées de la "haute". Sans un mot je me levais et me dirigeais vers le buffet, et je saisis une coupe de champagne. Encore mineur? Et alors?
Je me plaçais contre le mur ayant une vue dégagée sur toute la salle et mes parents se faisant saluer par des amis.

" Une soirée pour les jeunes " qu'ils disaient. Je m'étais fais avoir en beauté. Encore un prétexte pour faire semblant que l'on est une famille soudée, alors que ce n'est qu'un motif pour se faire plus de contacts et améliorer leurs relations. Le boulot. C'était leur vie. Les affaires, les pistons, l'argent... Ils n'en avaient rien à faire de leur fils.
L'image de mes parents avec tous ces gens me répugnait.
Il n'y avait pour le moment pas un seul adolescent ou jeunes filles pour relever un peu le niveau. Ce n'était que des gens de l'âge de mes parents. Cette soirée allait être mortellement ennuyeuse.

Alors que j'avais fini mon premier verre de champagne, je trouvais place sur un siège vacant et commença à désespérer analysant un à un chaque personne de la pièce me disant qu'ils étaient tous aussi ridicules les uns que les autres. Seule distraction que je trouvais.
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