Terminé | [X] Voyage à Hawaï, enfin [Mike]

La réflexion de Mahina sur la sexualité de la troisième personne de notre éventuel trio m'amusa même si je trouvais qu'elle avait tout à fait raison. D'ailleurs, cela pu se lire à la moue que je fis. Je ris franchement quand elle me taquina sur mes doutes concernant mon orientation sexuelle. Mais je n’eus pas le temps de répliquer qu'elle reprenait déjà mon sexe dans sa main douce et se mit à le lécher. Je devais dire que ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de tels rapports sexuels avant de rencontrer Mahina... Pendant une seconde, je me demandais si Mahina n'était pas une professionnelle du sexe... Non mais quelle idée, je ne vous dis pas ! Et puis il y eu cette petite réprimande sur la cigarette et même si je faisais un peu le gamin, je n'étais ni vexé ni blessé ni autre chose du même genre. Je voulais juste rire avec ma petite-amie.
Il me semblait que la brune ressentait la même chose, avait les mêmes envies que moi. Elle avait plus envie de rire et de me taquiner que d'être sérieuse. On était jeune, on voulait rire et se sentir vivant, c'était bien normal.

Bref, nous reprîmes là où nous nous en étions arrêtés. Après des gémissements passionnés et moult vas-et-viens, nous en eûmes bientôt finis. Je me retirai et m'allongeai près de ma chérie. Puis, elle se blottis contre moi, dans mes bras. J'aurais vraiment aimé rester ainsi jusqu'à la fin des temps... En fait, la fin du monde aurait pu arriver juste après et je serais mort heureux et comblé. Enfin... Non, elle se leva et, de mon côté, je me redressais pour la contempler. Elle se rhabillait ! Non ! Ne pouvait-elle pas rester près de moi ? C'est vrai, il y avait son père qui pouvait arriver dans sa chambre ou dans la mienne et là, on aurait été très, très, très, très mal !!!

Quand je vis sa petite culotte, que j'avais malencontreusement déchiré, je dû me retenir de ne pas éclater à nouveau de rire. Ca ne m'était encore jamais arrivé !

-Pas de problème, ma puce ! Mais je crois que je ne vais pas t'en acheter qu'un seul !, dis-je d'un air malicieux.

Elle se rhabilla et retourna s'allonger contre moi. Bien sûr, j'en profitai pour glisser ma main sous sa robe et caresser ses fesses... Oui, j'étais un peu obsédé mais quel mec n'aurait pas mis sa main sous la robe de sa chérie quand elle n'a pas de culotte ? Honnêtement, je ne vois pas trop qui ! Elle me promis de me donner des cours de surf si j'étais en forme demain. Elle m'embrassa, à nouveau, dans le cou et partis, à mon plus grand regret, après quelques paroles de plus et une petite réprimande joyeuse et humoristique sur la cigarette et le fait de fumer dans les chambres.

Quand elle fut partie, je n'eu pas envie de dormir, pas pour l'instant, je préférais investir un peu la chambre. Je déballais mes affaires de ma valise et les rangeais. Quand ce fut fait, je me rallongeais dans le lit, peu soucieux d'être toujours entièrement nu, je songeais à Mahina, à notre couple, à notre avenir ensemble, à sa famille, à ma famille... Ce fut sur cette pensée que je m'endormis et que je rêvai de Mahina et de moi, à Vérone, habillés en Roméo et Juliette... Ouh, je faisais de drôle de rêves parfois ! Toujours est-il que j'étais en pleine forme et que j'avais envie de voir Mahina, de la serrer dans mes bras et de passer du temps avec elle.

Je jetais un œil à l'heure qu'il était : merde ! Il était presque 19h... Illico presto, je filais sous la douche pour me rafraîchir et je m'habillais sobrement. Heureusement pour moi, les parents de Mahina ne me posèrent pas trop de question sur ma famille et quand ils me posaient des questions auxquelles je n'aurais pas su répondre sans me griller, je mentais. La soirée se passa tranquillement. Après le dîner, Mahina et moi nous accordâmes une petite pause romantique, c'est-à-dire une petite balade sous le clair de lune en amoureux.

Le lendemain, je pris mon premier cours de surf et ce ne fut pas glorieux : j'avais plus envie de peloter Mahina que de faire du surf. Mais bon, je devais éviter de le faire surtout quand le papounet de Mahina était dans le coin. Je savais que les mères juives avaient une sacrée réputation de mère sur-protectrice avec leurs fils mais je ne savais pas que les pères musulmans étaient pareils sauf que c'était envers leurs filles !
Malgré mes pulsions, je parvins à apprendre un peu le surf même si la qualité du prof ne faisait pas l'expérience.

Je dois dire que ce petit séjour à Hawai était très excitant quand on devait échappé au regard de ce cher Monsieur Taymour ! Je me demande si un jour il apprendra que sa fille est une vraie diablesse dans les relations sexuelles et qu'elle n'a plus grand chose à apprendre...

Ma petite-amie sembla prendre ma « petite crise de jalousie » pour ce qu'elle était : rien de plus qu'une petite blague. Je n'étais pas vraiment jaloux mais j'aimais quand même savoir qui nous dérangeait pendant que nous faisions l'amour. Elle parla peu. Je voyais bien qu'elle tentait de pouvoir raccrocher rapidement sans être impolie. Lorsqu'elle me dit qui était le jeune homme à l'autre bout du téléphone, je ne pus m'empêcher de rire : là, c'était elle qui faisait la jalouse !

-Et alors ? Je n'ai pas le droit de le rencontrer juste parce qu'il est gay ? Mais il a l'air charmant ce garçon ! Et je suis sûr que, coquine comme tu es, tu adorerais te retrouver dans un plan cul à trois avec moi et un autre mec... Je me trompe ?, rétorquais-je sans élever la voix alors qu'elle reprit mon sexe dans sa main et pendant un instant je cru rêver.

Mahina me taillait une pipe ! Je sentis d'abord sa langue sur mon sexe toujours dur puis ce fut toute sa bouche qui enveloppa mon sexe. Et comme un con, je me mis à gémir et à grogner... En fait, les grognements étaient là parce que je me retenais d'éjaculer dans sa bouche... Je me doutais que ça ne devait pas être super agréable mais je n'avais jamais essayé donc je ne pouvais pas en être sûr. Bien sûr, pendant ce temps, je fumais et la belle brune me reprit à l'ordre quand elle sortit la tête de sous les draps. Ca me surprenait avec quelle facilité l'Hawaïenne pouvait faire passer un ordre pour une phrase toute bête rien qu'en me souriant.

Sans que je ne puisse réagir, Mahina attrapa ma cigarette et se leva pour aller dans la salle de bain et, logiquement, l'étreindre. C'était fichu pour ma pause clope. Elle revint bientôt se mettre à quatre pattes au-dessus de moi et m'embrassa. Je fis une moue boudeuse que je conservais même lorsqu'elle me dit qu'elle m'aimait. Elle m'embrassa encore et quand nous nous détachâmes, je lui dis, pour l'embêter :

-Après ce que tu as fait à ma cigarette, je ne suis plus sûr d'avoir envie de coucher avec toi.

Avant qu'elle ne puisse se mettre à hurler ou à faire autre chose, je lui souris et l'embrassais avant de lui dire que tout ce que je venais de dire n'était qu'une plaisanterie et pour appuyer la véracité de mes dires, je l'obligeais à se mettre sur le dos et je recommençais à faire des va-et-vients à l'intérieur de son sexe. J’enfouissais quelques secondes mon visage dans ses cheveux. Elle me faisait tout simplement rêver. Je ne voulais plus détacher d'elle, c'était tout simple. Peut-être que Mahina et moi étions des âmes-soeurs ? J'avais envie de le croire parce que cette histoire d'âmes était juste merveilleuse et poétique et peut-être aussi parce que c'était confortable de se dire qu'on avait trouvé quelqu'un avec qui on se sentait bien et à l'aise n'importe où, quelqu'un qui était notre foyer. Pendant une seconde, je me dis que j'aimerais bien être le père des enfants de Mahina... Enfin, quand nous serions plus vieux et que nous aurions un travail -Il fallait d'abord une stabilité avant de fonder une famille.

J’avais surpris le sourire de Mahina sans y faire réellement attention. Je ne faisais plus vraiment attention quand je couchais avec une fille alors ne parlons pas de remarquer que Mahina rougissait pendant que je caressais son sein. Elle gémit encore une ou deux fois alors que je la prenais contre moi.
 
Les yeux clairs de ma petite-amie se fixèrent dans les miens. Je poussais un petit soupir de soulagement : elle ne m’en voulait pas. Selon moi, j’étais le seul responsable de l’oubli. C’était mon empressement d’Italien pour coucher avec une belle nana qui m’avait fait oublier de mettre un préservatif. Quand elle me dit qu’on devrait aller faire un test de dépistage, je manquais d’éclater de rire. J’étais tellement paranoïaque qu’après avoir couché avec ce mec, l’année dernière, j’avais fait une batterie de test pour dépister toutes les MST ou IST possibles et imaginables. Je n’avais rien, je le savais. Bon, c’était bien, elle ne m’en voulait pas. Elle m’embrassa encore et je lui rendis son baiser avec une passion non-dissimulée. J’étais soulagé de ne pas me retrouver à avoir à l’emmener faire une IVG. C’était égoïste de ma part mais je ne me sentais pas prêt à être père à 18 ans. Même si j’étais certain que je referai un test de dépistage pour rassurer la belle Nu Zeta, je lui dis :
 
-J’ai fait des tas de tests après avoir couché avec ce mec l’année dernière et ils sont tous revenus négatifs… Alors, normalement, tu n’as aucun risque d’attraper une MST avec moi.
 
Les mains de la demoiselle se posèrent sur mes joues, ses lèvres dans mon cou. C’était con à dire mais rien que les baisers dans le cou m’excitais encore plus. Mahina me faisait un effet incroyable. Elle me rassura une nouvelle fois. Son sourire me laissa sans voit. Elle était tellement belle quand elle souriait.
 
Le moment aurait pu être parfait. J’aurais pu me recoucher et faire reprendre ses va-et-vients à Mahina. Mais non, le téléphone de la demoiselle sonna. Elle m’interrogea du regard et je lui répondis simplement :
 
-Vas-y. Dis-moi qui c’est surtout! Que ça ne soit pas un mec qui te collerait alors que tu as un petit-ami que tu aime et qui t’aime.
 

Je laissais la belle brune se lever et aller chercher son téléphone portable. Pudiquement, je remontais le drap jusqu’à ma taille. La bosse que dessinait mon sexe sous le drap me faisait un peu peur : elle était grosse, un peu trop grosse mais ça descendrait avec le temps. Pendant ce temps, je tournai ma tête  vers Mahina et je ne me gênais pas pour la reluquer. Elle était si belle, si jeune, si forte, si insouciante. Je me sentais parfois comme un vieux par rapport à elle. J’étais plus calme qu’elle et c’était la seule chose qui nous différenciait l’un de l’autre. Je souriais tandis que j’attrappais mon paquet de cigarettes et en allumais une coincée entre mes lèvres. Je ne savais si j’avais le droit de fumer dans l’hôtel mais j’en avais envie alors je me retrouvais ainsi, à fumer en attendant que ma chérie ai fini de téléphoner.

Visiblement, Mahina ne comprenait pas ma réserve vis-à-vis des initiatives sexuelles. J’avais des valeurs qui n’étaient pas les même que celles de tout le monde. Mais bon, maintenant que Mahina m’avait dit d’arrêter de faire dans la dentelle pour ce genre de chose, elle n’allait pas me le redire deux fois.
 
J’entendais ses gémissements sous les assauts de mon sexe, j’aimais ça. Je sentais la chaleur de sa peau, chaque réaction de son épiderme, chacune de ses respirations. Je faisais corps avec elle et ça, ça n’avait pas de prix. Nous ne faisions plus qu’un. Ses reins se cambrèrent. Nos corps se collèrent encore un peu plus.
 
Lorsque nos lèvres se rencontraient c’était pour nous faire fusionner en totalité. Nos langues jouaient ensemble, elles se taquinaient amoureusement. Elle me prit par surprise et me fit m’allonger sur le lit. Je présentais déjà ce qui allait se passer et j’en avais plus qu’envie. Elle souriait. Je me demandais si c’était bon signe… Si, ça ne pouvait qu’être bon signe! Sa main se referma sur mon sexe toujours aussi dur et se laissa “retomber dessus”… L’image était un peu barbare mais je n’avais pas mieux pour décrire la scène. Je la laissais commencer ses mouvements de vas-et-viens. Au bout de quelques instants, je posai mes mains sur ses hanches et l’aidai à faire ses petits mouvements. Peu après, l’une de mes mains quitta sa hanche pour se refermer sur son sein que je caressai tendrement. Je le sentais, j’étais proche de la “rupture”. Je me retins jusqu’à la dernière seconde. J’éjaculai en elle. Bien sûr, il fallut qu’à ce moment-là, je me rappelle que je n’avais pas mis de préservatif. Je commençais à me sentir coupable. J’ignorais totalement si elle prenait la pilule. Sans cesser de caresser ma petite-amie, je me pris à songer. Que  ferai-je si Mahina tombait enceinte? Pourrais-je être un bon père? Que dirait ma famille si elle apprenait ça?
 
Je me redressai et plaquai l’une de mes mains dans le dos de Mahina. Il fallait que je prévienne Mahina avant d’oublier, trop obnubilé par mon petit plaisir égoïste.
 
-Mon ange, faut que je te dise : j’ai oublié de mettre un préservatif… J’espère que tu ne m’en veux pas de trop?, murmurais-je, tout en serrant Mahina dans mes bras.
 

Je m’en voulais, c’était vrai. J’avais des remords. C’était au mec à se rappeler qu’il devait mettre une capote. C’était ma faute et malgré tous mes regrets, je ne pensais qu’à une chose : continuer à coucher avec ma petite-amie. J’étais vraiment égoïste et un gros pervers quand je le voulais. Je déposai délicatement mes lèvres sur celles de Mahina comme pour me essayer de me faire pardonner. Comme si un baiser pouvait tout faire pardonner…

Ce n’était pas la première fois que je faisais une fellation mais j’avais je n’avais vu une telle réaction. Elle s’était mise à gémir doucement puis de plus en plus fort pour finalement plaquer sa main sur sa bouche et ainsi étouffer les bruits. Quand j’avais agrippé ses fesses, Mahina s’était un peu cambrée. En fait, j’avais juste envie de la tripoter et ses fesses étaient vraiment très tentantes à toucher, caresser…
 
Lorsque je revins à sa hauteur, je remarquais qu’elle était rouge. Elle devait avoir chaud. Je lui avais fait autant d’effet que ça?! Je ne pouvais être heureux de voir que je pouvais procurer autant de plaisir à une femme. Elle se redressa et m’attira un peu plus contre elle en passant ses bras autour de mon cou. Lorsqu’elle évoqua le fait que j’avais failli la faire jouir, je souris et manquais d’éclater de rire. Sérieux, je devais être un dieu du sexe.
 
Bien sûr elle se détacha un peu de moi et glissa son pied le long de ma jambe. Je retins alors un frisson tandis que mon sexe se durcissait encore un peu –Enfin, si c’était encore possible-. Je continuais à sourire. J’étais heureux, c’était la chose à la plus importante à ce moment, avec le fait que j’étais au lit avec Mahina. Finalement, arriva le “sermont” qui devait arriver : mon manque d’initiative au lit parce que j’avais toujours peur de brusquer Mahina. J’allais parler lorsqu’elle m’embrassa une fois alors que ses jambes encerclaient ma taille. Je me rapprochais un peu d’elle, mon sexe effleurant son sexe. Je la faisais encore languir un peu. Je lui rendis son baiser plus fougueusement. Je décollais ensuite mes lèvres des siennes et lui dis, alors que nos lèvres étaient encore très proches :
 
-Tu es vraiment sûre d’être prête? Et puis, je te respecte trop pour ne pas te demander ton accord. Je suis un gentleman, ne l’oublie pas!.
 
Je l’embrassais une dernière fois puis l’une de mes mains agrippa le montant du lit tandis que l’autre était d’un côté de la tête de ma petite-amie. Lentement, je pénétrais la demoiselle. Toujours aussi lentement, je faisais des va-et-viens dans la jeune femme puis j’accélérais la cadence. Parfois, je grognais légèrement lorsque je donnais des coups de reins plus forts que ceux de d’habitude. De temps à autre, je posais mes lèvres dans le cou ou sur l’épaule de la belle brune. Dans ces moments-là, je ne pensais plus à mes questions relatives à mon orientation sexuelle, je ne pensais plus à cette potentielle bisexualité, je ne pensais plus à moi, je ne pensais plus tout simplement.
 

La main qui agrippais la tête de lit alla trouver le corps de l’Hawaïenne. Elle s’aventura sur l’un de ses seins ronds et fermes et glissa jusqu’à sa hanche. Comment un corps pouvait-il être aussi séduisant, aussi attirant? On était tous fait de la même manière et pourtant certains corps nous existaient plus que d’autres… C’était bête et injuste. Pendant une seconde, je me demandai si Mahina était autant attirée par moi que je l’étais par elle. Je me penchais vers ses lèvres et les embrassais pendant que ma main libre prenait celle de Mahina pour entrelacer nos doigts. En fait, je me sentais si bien dans ce genre de moment parce que Mahina et moi ne faisions plus qu’un. Elle, si forte et sûre d’elle, me transmettait un peu de son caractère et de sa confiance. J’étais vraiment bien accro et amoureux d’elle, c’était certain.

J’avais vu le sourire de Mahina quand je lui avais demandé son accord avant d’embrasser son intimité. Mais je n’en avais rien fait pour le moment. J’attendais pour lui faire plaisir. Je savais qu’elle avait envie de moi. Son corps trahissait chacun de ses sentiments, chacune de ses émotions.
 
Lorsque j’embrassais sa poitrine, la belle brune avait entreprit de me baisser mon pantalon. Je la laissais faire. C’était plus marrant de se faire déshabiller par l’autre. Déjà que j’étais un peu à l’étroit dans mon pantalon juste avant, l’Hawaïenne trouva le moyen de m’exciter encore plus. Elle glissa sa main dans mon boxer et caressa mon sexe. C’était juste génial. J’avais immédiatement arrêté d’embrasser Mahina, j’avais redressé la tête et je souriais béatement. Se faire masturber par sa petite-amie c’était quinze fois mieux que de se masturber. Bientôt, elle baissa mon boxer. J’étais entièrement nu… Enfin, pas tout à fait vu que j’avais le pantalon et le boxer en bas des chevilles. Dans la chaleur et la folie de l’instant, j’enlevais sa petite culotte à Mahina. Dans mon empressement, il me sembla que je l’avais déchirée.
 
Nous continuâmes à nous embrasser et elle fut à genou devant moi tandis qu’elle continuait de faire ses vas-et-vients avec sa main, sur mon sexe dur. Finalement, ses lèvres vinrent se poser dans mon cou. Je la laissais faire pendant quelques instants ou quelques minutes puis je pris sa main et l’enlevai de là où elle était. Je me relevai, enlevai entièrement mon jeans et mon boxer avant de prendre Mahina dans mes bras et de la jeter doucement dans le lit. Une fois allongée dans le lit, je vins au-dessus d’elle. Je déposai mes lèvres dans son cou, sur sa gorge, entre ses seins, sur son ventre et toujours plus bas. Mes mains agrippèrent à nouveau ses cuisses fermes alors que mes lèvres continuèrent leur descente dans le plaisir charnel. Arrivé à son bas-ventre, je m’arrêtai quelques instants avant de reprendre mon exploration. Mes lèvres allèrent encore plus bas dans l’intimité de Mahina. J’embrassais son bas-ventre, ses cuisses et finalement, je revins à son intimité. J’embrassai son sexe, glissai ma langue dans l’intimité de la jeune femme. Brusquement, mes mains lachèrent ses cuisses pour venir trouver ses fesses. Mes muscles étaient crispés sous le poids de l’émotion. J’avais envie d’elle comme jamais. Elle me faisait ressentir des sentiments si forts et si intenses. Je mourrais d’envie de la faire mienne à nouveau et qu’on ne fasse plus qu’un. En fait, j’aimais attendre un peu avant de faire l’amour avec une fille parce que l’attente ne faisait que rendre le moment encore meilleur et surtout, le plaisir durait encore plus. Bien que ce fut la seconde fois que Mahina et moi nous apprêtions à faire l’amour, je ressentais la même excitation, la même tension, le même désir que la première fois.
 
Je mourais juste d’envie.
 

Au bout d’un moment qui me sembla très court (Mais qui, en réalité, était loin d’être court), je redressais la tête et revins à la hauteur de Mahina. D’une main, je caressais sa joue tendrement. Je n’osais pas encore aller plus loin sans son accord et pourtant, je savais qu’elle en avait autant envie que moi. Bien sûr, comme je doutais souvent de mes capacités en matière de pratiques sexuelles, je regardai ma petite-amie avec des yeux qui ne posaient qu’une seule question : “Est-ce que ça t’a plu ou j’ai été totalement nul?”. J’avais toujours peur de la décevoir. C’était parfois bête comme peur mais elle était présente et je ne pouvais l’ignorer.

Je sentais que Mahina n’avait pas vraiment envie de partir de ma chambre. C’était vraiment positif. Ca me prouvait vraiment qu’elle ne m’en voulait pas d’avoir couché avec un mec l’année dernière. Je croyais plus aux actes qu’aux paroles.
 
Ma petite-amie enroula ses jambes autour de ma taille et répondit à ma réplique. Elle était vraiment adorable surtout quand elle me disait qu’elle aimait quand je lui parlais en italien. Elle m’embrassa encore. Je sentais ses mains dans mes cheveux, puis sur ma nuque, un peu plus tard, elles furent sur mes épaules. Mes muscles étaient tendus par l’excitation. Certes, Mahina n’avait pas fait grand chose mais j’avais vraiment envie d’elle, chaque caresse de sa part me donnait un peu plus envie d’elle. Finalement, la belle brune détacha ses lèvres des miennes, j’étais déçu, mais elle posa son front contre le mien et me dis qu’on serai mieux dans le lit. Elle n’avait pas tort. Je me détachai du mur alors qu’elle m’embrassai dans le cou. Je l’emmenai jusqu’au lit et l’y déposa doucement. Sans attendre, elle attrapa le bas de mon t-shirt et me l’enleva sans me demander mon avis. Je la laissais faire. J’aimais me laisser faire. Ses mains se promenèrent sur mon torse. Je frisonnais de désir à chaque fois que ses doigts frôlaient ma peau.
 
Puis elle me força à me pencher pour que nos lèvres puissent se retrouver. Je me laissais aller à la passion et à la chaleur de l’instant. Je mordillais de temps à autre sa lèvre inférieure. Puis je commençais à sentir ses mains descendre de plus en plus vers mon jeans. Puis ses doigts se mirent à jouer avec ma boucle de ceinture. J’avais de plus en plus chaud et je me sentais de plus en plus à l’étroit dans mon jeans.
 
J’étais plutôt passif et je n’aimais pas ça. Je voulais lui offrir du plaisir. Mes mains se posèrent sur ses cuisses et je remontais lentement sa robe afin de découvrir son ventre plat et lisse. Mes lèvres quittèrent alors les siennes et allèrent trouver son superbe ventre. Mes mains saisirent ses cuisses. Tout chez elle, dans son anatomie, était parfait. Comment une telle créature pouvait-elle exister autre part que dans un rêve? J’eu une nouvelle idée. Je laissais mes lèvres descendre un peu plus bas, jusqu’à l’élastique de son sous-vêtement. Je relevai la tête, cherchant l’approbation ou, au contraire, l’interdiction de Mahina de continuer ma descente sexuelle et sensuelle. Je ne voulais rien faire qui ne serait pas susceptible de lui plaire ou d’au moins combler sa curiosité. Je revins en face de ma belle Hawaiienne et fini de lui ôter sa robe. Elle était  belle et elle était mienne.
 
J’étais tremblant de désir. Je me retenais de tout brusquer. Après tout, notre première fois était encore récente et j’avais peur de tout brusquer. Pourtant, je savais très bien que Mahina était une vraie petite “cochonne” et qu’elle n’avait pas froid aux yeux quand on parlait de sexe mais j’avais toujours cette retenue avec ma petite-amie. Je glissais mes mains sous le corps de la jeune femme et dégraffai, d’une main experte, son soutien-gorge. Je l’envoyai bientôt voler dans la pièce. Je caressai sa poitrine, délicatement. Je fis ensuite glisser mes lèvres de son cou à sa gorge. J’embrassai ses seins magnifiques. J’étais juste fou de son corps comme j’étais fou de sa personnalité si libérée, si spontanée. Mahina était magnifique dans tous les sens du termes et pour toutes les raisons qui pouvaient exister.
 

Oui, j’en étais amoureux et je ne pouvais pas en douter une seule seconde.

Dans l’ascenseur, après que je l’eu arrêté, Mahina me dit qu’elle savait que sa mère aimerait et qu’elle était sûre que c’était le cas pour son père aussi. Un magnifique sourire s’était étiré sur ses lèvres. Elle me rendit mon baiser. J’avais peur qu’elle me rejette après ce que je venais de lui avouer. Mon horrible pêché. Ma faute la plus grave, la plus impardonnable. Lorsqu’elle posa sa main sur ma joue, je pensai, pendant quelques instants, qu’elle allait me repousser mais quand je vis à nouveau son sourire, je su qu’elle ne m’en voulait pas, qu’elle me pardonnait. Quand elle parla, après un temps qui me sembla indéfiniment long, je soupirai, soulagé.
 
Selon elle, c’était normal et, par conséquent, elle s’en fichait que je sois bi ou hétéro. Un immense sourire sincère apparu sur mon visage. Oui, j’étais heureux. Elle m’embrassa à nouveau. Elle avait l’air d’avoir été honnête quand elle a dit trouver ça normal. Elle appuya sur le bouton et remis l’ascenseur en marche. Bientôt, l’ascenseur arriva à l’étage de nos chambre. Mahina me conduisit jusqu’à ma chambre et désigna la chambre d’à côté comme étant la sienne. Elle me souria alors qu’on était devant la chambre. Elle referma la porte derrière nous, dès que nous fûmes entrés. Elle me dit qu’elle allait me laisser me reposer. Quand elle s’approcha de moi et qu’elle m’embrassa, je me sentis défaillir. J’avais envie de tellement plus. J’avais envie d’elle, de sentir son corps contre le mien, sa chaleur contre ma chaleur, sentir son odeur, sentir son souffle sur ma peau, sentir son coeur palpiter près du mien. Avant qu’elle ne passe la porte, je l’attrapai par le poignet et la collai contre le mur. J’approchais mon visage du sien et lui dit d’une voix sensuelle :
 
-Et si je n’avais pas besoin de me reposer, Bella? Et si j'avais de meilleur projet? J’ai envie de toi, là, maintenant. Ti amo, Mahina
 

J’avais rarement parlé italien depuis que j’étais venu vivre à Miami. Je venais de le parler juste pour dire des mots doux à l’oreille de ma chérie. Je trouvais que les mots d’amour étaient plus doux en italien qu’en anglais. Sans plus réfléchir, je plaquais mes lèvres contre les siennes et, de ma langue, les forçaient à s’ouvrir pour pouvoir insinuer ma langue dans sa bouche et jouer avec sa langue. Je glissais mes mains sous ses cuisses et portais la belle brune jusqu’à ce qu’elle soit à ma hauteur. J’attendais qu’elle enroule ses jambes autour de ma taille. J’embrassais ensuite son cou, sa gorge mais je ne descendai pas plus bas. Je voulais “l’autorisation” de Mahina. Après tout, son père avait peut-être mis des caméras de sécurité dans nos chambres afin de vérifier que la hawaiienne et moi n’étions que des amis. Je crevais de chaud. Je savais ce que c’était. C’était du désir. J’avais envie de Mahina et mon corps m’en faisais prendre conscience d’autant de manière qu’il en était possible.

Je ne dis rien de plus à propos du ramadan. Je remarquais cependant que Mahina semblait contente que je veuille essayer de respecter les traditions de sa famille. Au moins, elle voyait que je tenais à elle.
 
Dans l’avion, quand je lui dis que j’avais un truc à lui dire, je me doutais que Mahina s’inquièterait mais il était impossible de rassurer quelqu’un après avoir dit une telle phrase. Je m’en mordais les doigts de ne pas avoir été plus subtil. J’aurais dû savoir qu’elle se poserait des questions et que ça la tracasserait mais le mal était fait et rien ne disait que Mahina était bel et bien inquiète à cause de mes paroles. J’interprêtais probablement trop. En réponse, elle me dit qu’elle m’aimait et elle me passa sa main dans les cheveux. C’était apaisant, ce geste. Ca me faisait penser à ma mère. Elle faisait souvent ça quand j’étais plus petit.
 
Après mon réveil, Mahina me laissa émerger à mon rythme et elle ne me parla pas. J’aurais pu mal le prendre mais elle m’avait embrasser sur le front alors j’étais sûr qu’elle voulait juste me laisser du temps de sortir de mon sommeil. Mahina était très attentionnée. Environ une demie-heure plus tard, Mahina me rappela que je devais ajouter 9 heure à ma montre. Rho! Au diable la montre, j’étais en vacances et je ne comptais pas me soucier du temps qui passait. Je l’enlevais et la fourrai dans ma poche.
 
Descendu de l’avion, je pris la main de Mahina mais je fus contraint de la lâcher quand nous arrivâmes dans le hall de l’aéroport. Il ne fallait pas que son père nous voit marcher main dans la main. Il surprotégeait sa fille et donc, il n’avait pas envie de la voir avec un garçon. Je récupérais ma valise puis la belle brune me désigna son père. Bon… Il n’avait pas l’air terrifiant. Je laissais Mahina aller en première vers lui. Je la suivais d’un pas rapide. Après avoir pris sa fille dans ses bras, M. Taymour me serra la main. J’eu un petit sourire quand il me demanda si Mahina ne me posait pas trop de problèmes. C’était plutôt moi qui lui en causait… En fait, j’attirais assez souvent les moqueries. Et Mahina contra son père et me prit à partie. Je n’allais pas dire qu’elle m’attirait des problèmes, c’était faux!
 
-Je suis heureux de vous rencontrer, M. Taymour. Et ne vous inquiètez pas, Mahina est toujours adorable. Elle ne me pose pas de problème… Elle est sage comme une image., fis-je d’une voix calme.
 
J’en étais sûr. Le père de Mahina n’était pas pire que mon père. Quand j’étais revenu à New York, mon père n’avait pas arrêté de me demander si j’avais rencontré la fille Taymour  et quand je lui avais dis que je l’avais effectivement rencontré, il a fallu qu’il m’interroge sur mes relations avec elle, etc. Je ne pensais pas que le père de Mahina aime autant poser des questions.
 
Néanmoins, Mahina avait la présence d’esprit d’écourter au maximum les discussions entre son père et moi. Elle l’incita à nous ramener rapidement à l’hôtel. Dans la voiture, ma petite-amie, une médiatrice hors-paire soit dit en passant, dirigeait la conversation de façon à limiter les échanges uniquement entre son père et moi. Je lui en était sincèrement reconnaissant.
 
A l’hôtel, je rencontrais la mère de Mahina. Elle était… Surprenante. Jamais je n’avais vu une mère m’accepter aussi facilement. Elle m’avait pris dans ses bras! Rendez-vous compte! Je me demandais comment elle réagirait si elle savait que je sortais avec sa fille. Mahina se tourna ensuite vers moi et me proposa de me montrer ma chambre. Je la suivis de bon coeur. Nous prîmes l’ascenseur. Dès que les portes furent refermées, elle me prit la main et me demanda quelle impression j’avais sur ses parents. Je me penchais vers les boutons et arrêtais l’ascenseur avant d’arriver au bon étage. Je me plaçais face à elle et lui dis :
 
-Ta mère a l’air très gentille… J’avais encore jamais vu ça chez la mère d’une fille que je côtois… Ton père… Il est moins sympathique mais je ne crois pas qu’il soit mauvais. Il est juste très protecteur et il ne voit pas que sa petite fille adorée grandit. En tout cas, ils ne sont pas pire que mes parents. Et tu es une médiatrice sans pareil. Il faudrait que tu fasse un travail dans la comm’ ou dans la politique!, lui dis-je d’une voix enjouée.
 
Je posais mes lèvres sur les siennes. Je jouais avec ses lèvres et sa langue. Le goût de sa bouche contre la mienne m’avait manqué, cruellement. Quand j’eu détaché mes lèvres des siennes, je me rappelais de la chose dont je voulais lui parler.
 
-Pendant qu’on est tranquille tous les deux, il faut que je te parle de cette histoire de drogue. Je t’ai un peu engueulé quand j’ai appris pour le trafic que ta conf’ voulait faire. Et si j’ai fait ça, c’est parce que j’ai déjà pris de la drogue et que j’ai eu de mauvaises expériences avec… Non, soyons honnête. J’ai eu une mauvaise expérience avec la drogue et j’ai arrêté sec après ça. C’était il y a un peu moins d’un an, le soir de mes 17 ans. Avec mes potes, on a bu et on a pris des trucs, je ne sais pas trop bien quelles drogues j’ai pris mais je sais que j’ai fait des mélanges. Après, quand on était bien déchirés, des amies filles ont eu l’idée d’aller dans un bar gay, pour rigoler. Là-bas, j’ai dû me faire draguer et j’ai peut-être dragué des mecs… Le lendemain, je me suis réveillé dans le lit d’un des mecs du bar… Enfin, je suppose qu’il était au bar. Je pense avoir couché avec un mec ce soir-là. Depuis ce soir, je… Je me pose des questions sur moi, sur mon orientation… Tu… Tu m’aimerais toujours si j’étais bi?, expliquais-je, honteux.
 
Je regardais Mahina avec un regard de chien battu. Je ne voulais pas qu’elle me rejette. Je n’aurais pas dû lui dire ça à ce moment. J’aurais dû lui dire ça à la fin de notre séjour. En fait, j’aurais dû ne rien lui dire du tout mais mes paroles dans l’avion l’avaient alertée. Je devais affronter la sentence. Je devais être fort et confiant. Mahina ne pouvait pas arrêter de m’aimer pour une chose aussi insignifiante! Non, elle ne prendrait pas ça mal… A moins qu’elle ne soit très à cheval sur les relations homosexuelles. D’une voix encore plus pitoyable qu’avant, je lâchais :
 

-Je sais, ce que j’ai fais le soir de mes 17 ans est contre-nature. J’en ai conscience.

Je priais pour que Mahina ai raison concernant son père. Il n’allait quand même pas me torturer pour avoir la vérité sur ma relation avec Mahina.
 
Ma petite-amie me rappela que son père était musulman et que sa famille faisait le ramadan. Elle ne m’obligeait pas à le faire mais j’avais envie de me plier à leurs coutumes et peut-être marquer des points vis-à-vis de son père. Tout était bon pour se faire bien voir surtout quand c’était pour se faire bien voir du père de la plus belle fille de tout le lycée et peut-être de toute la planète.
 
-Je vais essayer de faire le ramadan avec ta famille. Pendant le ramadan, vous n’avez pas le droit d’avaler quoi que ce soit jusqu’à une heure bien précise, c’est ça? Je veux bien me passer de manger pendant la journée par contre, je ne crois pas que j’arriverais à me passer de boire mais bon, j’essayerai., lui dis-je avant qu’on embarque.
 
La belle brune avait fait toutes les réservations. Je me laissais guider par elle. Une hôtesse nous montra nos sièges et je m’installais sans faire plus de cérémonies. J’étais tellement fatigué que j’aurais pu m’endormir debout. Je bouclais ma ceinture le temps pour l’avion de décoller. Je n’écoutais même pas les consignes de sécurité : je les connaissais par coeur. Mahina m’embrassa une nouvelle fois et m’encouragea à dormir. J’étais fou amoureux d’elle. Elle était entrée si subitement dans ma vie que s’en était déconcertant. Comme avais-je pu m’éprendre d’elle aussi vite? Elle était superbe, adorable, fougueuse et surprenante… Mais elle était la vie de l’ennemi de mon père. Je songeais brièvement au fait que je pourrais, un jour, la perdre. Cette pensée m’était douloureuse. Je crois bien que j’étais totalement accro à elle et ça s’était intensifié depuis le fameux soir de la fête des Nu Zeta. Elle était ma petite drogue rien qu’à moi.
 
Drogue… Ca me rappelait que je ne lui avais pas parlé de cette affaire de drogue chez les NZ… Enfin, quand j’avais su qu’ils en vendaient, j’avais commencé à faire la gueule et à harceler Mahina de questions mais je ne lui avais pas vraiment expliqué pourquoi j’avais fais ça. Mon séjour express à New York m’y avait refait pensé mais ma fatigue extrême m’avait directement fait oublier jusqu’à ce moment.
 
-Ma belle, quand on sera arrivé, tu pourras me rappeler de te parler d’une chose, s’il-te-plaît? Je voudrais t’expliquer la réaction que j’ai eu quand j’ai su ce que les NZ trafiquaient, tu sais l’herbe. Mais surtout, ne t’inquiète pas, c’est pas grave mais je veux t’en parler parce que je ne veux pas te cacher de choses. Je t’aime., lui dis-je avant de poser ma tête contre son épaule.
 
Après avoir pris sa main dans la mienne, je m’endormis. J’étais tellement fatigué que j’étais immédiatement partis dans les bras de Morphée. Je rêvais de Mahina, comme d’habitude depuis que je l’avais rencontrée. Elle m’obsédait. Je pensais à elle jour et nuit. Mahina était à la fois comme une drogue et un Soleil pour moi. Elle m’apportait cette chaleur et cette joie que j’avais eu du mal à ressentir depuis que j’avais quitté la France et encore plus à partir du soir de mes 17 ans.
 
Je me réveillais quelques temps plus tard. En regardant ma montre, je vis que j’avais dormi environ une heure et demie. C’était loin de complèter ma courte nuit mais je me sentais en pleine forme, je me sentais d’attaque pour affronter Monsieur Taymour. J’étais détendu et souriant. Rien de mal ne pourrait se produire, j’en étais certain. La prochaine étape était de rencontrer la famille Taymour. Après avoir rencontré la famille Taymour, quand Mahina et moi serions seuls, je lui parlerai à coeur ouvert de mon passé, de ce que j’avais fait. Il me semblait que Mahina devait au moins savoir cela même si j’avais peur de son jugement. Je préférais ignorer, pour le moment,  son éventuelle réaction quand je lui dirais que j’avais couché avec un mec. J’y penserais quand j’aurais parlé à M. Taymour pour la première fois et que je me serais assuré qu’il ne m’assommerait pas de questions.
 

Je regardais ma petite-amie sans parler. Je voulais juste la regarder et graver dans ma mémoire son visage souriant à l’idée de partager des vacances avec moi et de se faire un tas de souvenirs ensemble. Dans ces moments, je comprenais ces couples qui s’étaient mariés rapidement après leur rencontre. A l’instant même, j’aurais pu demander Mahina en mariage mais ce n’était pas sérieux, je le savais. C’était juste un “coup de folie”, une envie du moment qui ne durerait peut-être pas même si je rêvais que notre couple dure et qu’on puisse faire notre vie ensemble et qu’on vieillissent ensemble.

Spoiler:

Vous vous imaginiez que je partirai en vacances à Hawaii chez le rival de mon père? Non… Dire qu’en plus, j’étais retourné à New York en catastrophe parce que j’avais eu une urgence familiale. En fait, c’était juste une réunion de famille improvisée. Quand j’étais rentré à Miami, la veille de mon départ vers 3 heures du matin et que je n’avais pas pu dormir dans l’avion parce que la personne à côté de moi n’arrêtait pas de ronfler, je ne me sentais pas en état de repartir à Hawaii mais j’avais promis à Mahina et surtout, je savais que j’allais partager des moments inoubliables avec elle. Heureusement, j’avais prévu le coup : j’avais préparé ma valise à l’avance. J’avais juste rajouté un ou deux bouquins que ma mère insistait pour que je lise pendant les vacances. Bref, rien de bien surprenant.
 
Le jour J, j’avais rendez-vous avec Mahina à l’aéroport. Je m’étais levé tôt… Aussi tôt que j’en fus capable. J’avais pris une douche comme un zombie : j’étais à moitié endormi et j’allais à une lenteur incroyable. En fait, j’avais eu l’air d’un zombie dans toutes les choses que j’avais faites ce matin-là. J’avais appelé un taxi : j’étais incapable de conduire sans avoir un accident. J’arrivais quelques temps plus tard à l’aéroport que je commençais à connaître trop bien à mon goût. Mahina était déjà là, toujours aussi belle. J’avais payé la course et avais pris mes bagages puis je m’étais rapproché de ma petite-amie. Elle me souris, je lui souris et nous nous embrassâmes. Elle me parla sauf que je comprenais un mot sur deux. Ce fut à ce moment que je me rappelais d’une chose très importante : Mahina avait 17 ans aujourd’hui.
 
-Salut, ma belle. Joyeux anniversaire. Tu sais, j’ai trop la tête à stresser. J’ai déjà affronter mes parents et toutes ma famille hier… Je leur ai dit que j’avais une petite-amie mais je ne leur ai pas dit qui tu étais alors ça devrait aller pendant notre séjour à Hawaii… Je pense que ton père n’ai pas pire que le mien au niveau “interrogiatoire”. Mon père aurait pu être faire les interrogatoires pour la CIA., lui dis-je d’une voix ensommeillée.
 
Je me rendis compte que j’étais tellement fatigué que je n’avais pas encore eu envie de ma cigarette du réveil. La seule envie que j’avais était de m’endormir et de finir ma nuit. Main dans la main, nous allâmes retirer nos billets. Mahina me donna mon billet. La belle jeune fille me souriais et tenta de me rassurer en plaisantant sur la possible réaction de son père. Elle me dit que je n’avais pas à m’en faire parce qu’il me restait 11 heures à vivre. Très rassurant. Elle m’embrassa sur la joue et m’annonça que son père était prévenu qu’elle amenait un ami. Bon, au moins je ne serais pas accueilli par un père furieux armé d’un fusil. Elle serra doucement ma main tandis que je restais muet. Bientôt, nous arrivâmes au contrôle des billets et au passage des portes magnétiques. Une fois le “contrôle” fait, je repris mes affaires et retrouvais Mahina qui était passé juste avant moi. Je lui souriais. C’était parti pour deux semaines à cacher notre amour. Ca devrait aller. Je cachais déjà un certain nombre de chose à plusieurs personnes notamment à Mahina. Je ne lui avais toujours rien dit à propos du soir de mes 17 ans et par conséquent de mon aventure homosexuelle. Peut-être qu’un jour je lui dirais. C’était vraiment bizarre d’avoir à lui cacher quelque chose. Je me sentais comme un gars qui trompait sa copine alors que moi, j’étais fidèle! Je pris Mahina dans mes bras et l’embrassais délicatement sur les lèvres. C’était ma première initiative de la journée.
 
-Au fait, il y a des trucs que je devrais savoir sur ta famille? Des sujets tabous? Des “traditions”? Des trucs dans ce genre, quoi… Je n’ai pas envie de faire des gaffes devant ta famille., murmurais-je afin que personne d’autre que Mahina ne m’entende.