Wynwood University
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 Androgyne attitude. Kevin...ette.

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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyLun 9 Sep 2013 - 12:37






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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyVen 6 Sep 2013 - 23:14

Si au départ elle avait clairement joué à – essayer de – m’allumer, Sumire se calma dès que nos lèvres se rencontrèrent. Encore une meuf qui parlait beaucoup pour pas grand-chose, des allumeuses comme elle, il y en avait des tas à Wynwood. Des filles qui se prenaient pour des femmes, et dès qu’on rentrait dans leur jeu, limite si elles ne criaient pas au viol. J’avais dans l’idée, pour ma part, de me tester, de voir si je pouvais ressentir une quelconque attirance pour une autre que Maeko… je ne fis donc pas attention à sa crispation soudaine et continuai de taquiner ses lèvres du bout de ma langue. Pour l’instant, toujours rien, à part le visage de Maeko qui vint danser derrière mes paupières closes. Ses dernières paroles, lorsqu’elle m’avait quitté à l’aéroport, emplissaient ma tête. Mon esprit chantonnait son prénom sur tous les tons… bref, je l’avais dans la tête, mais pas que. Je sentais la moindre différence entre elle et Sumire. La nippone avait beau avoir les lèvres plutôt douces, elles n’égalaient pas celles de ma chinoise-en-réalité-japonaise. Chaque détail inédit dans les contacts avec la jeune femme près de moi me faisait prendre conscience de la merde dans laquelle je me trouvais. J’avais Maeko dans la peau, vraiment. Cette pensée me frustra. Je n’arrivais pas à la mettre de côté pour me concentrer sur Sumire. Peut-être que j’aurais pu apprécier l’embrasser, si je n’avais pas été à 3000 lieux de là, qui sait ? Et encore, rien n’était moins sûr. Sumire avait beau être mon type de femme – celui d’avant Mae’ – la perfection s’appelait à présent Maeko Matthews, à mes yeux. Comment pourrais-je aimer une femme comme la nippone, ne serait-ce même que me sentir excité à son contact, après avoir vécu quelque chose d’aussi fort avec la Nu Zeta ? C’était juste impossible. C’était un peu comme aller à la pêche aux canards après les montagnes russes. Ennuyant. Prévisible. Sans intérêt.

Surtout que c’était à peine si Sumire réagissait. Un vrai légume. On ne lui avait jamais dit que les étoiles de mer, ça n’excitait que les mecs louches ? Les sadomasochistes et autres types dans le genre ? Pas une seule seconde je ne remis mes propres capacités en doute, chose assez étrange. Malgré ma rupture, je savais que j’embrassais bien. Je ne me sentais pas misérable sur ce point-là, parce que Mae- m’avait quitté en me disant qu’elle m’aimait. Mae’… Maeko, Maeko, je n’avais que ce nom là en tête. Qu’est-ce que tu fabriques, petite violette ? Viens planter tes graines dans mon cerveau, fais quelque chose, aide-moi ! Je commençais à vraiment me faire chier lorsqu’elle mit fin à notre baiser en se détachant doucement de moi. Sa main, posée sur mon torse – l’autre retenant ma main posée sur sa cuisse, prude au rapport bonjour – me repoussa et elle me sourit. Je me forçai à faire de même, mais je n’avais qu’une envie. Soupirer. Et boire encore pour oublier tout de cette soirée, pour oublier jusqu’à l’existence de Maeko et tomber dans un coma profond duquel je ne ressortirais que des mois plus tard, en ayant complètement perdu la mémoire. Les souvenirs étaient heureux, mais c’était bien trop douloureux de les garder précieusement dans mon cœur, parce qu’ils me faisaient simplement réaliser qu’ils resteraient les vestiges d’un temps qu’elle exigeait révolu. Je plongeai mon regard dans celui de la nippone en face de moi, cherchant un moyen de la chasser ou de m’esquiver sans la vexer de trop. Je n’étais pas d’humeur à faire semblant qu’elle me plaisait vraiment. Je remarquai alors que l’étincelle dans ses yeux avait changé.

« Bon ! » s’exclama-t-elle alors, ce qui me fit hausser un sourcil étonné.

Elle avait tapé du poing sur le bar, ce qui – il me semble – ne devait pas être bon signe. Je ne croyais pas si bien dire. La jeune femme – hm hm – se leva d’un bond et attrapa ma chemise d’une poigne ferme. Je ne réagis pas tout de suite, surpris et, avouons-le, un peu assommé dans mes réflexes à cause de tout ce que j’avais déjà ingurgité. A ma grande surprise, elle me plaqua sur le bar et me poussa de sorte à ce que je m’y retrouve allongé sur le dos. A ce stade, je me demandais vaguement si elle faisait de la musculation, parce qu’elle avait vraiment plus de force qu’une femme normale – oui, Maeko par exemple, vous avez deviné –, c’était inattendu. Mon dos bouscula un verre, qui roula sur le bar pour ensuite se fracasser sur le sol, ce qui attira l’attention de tout le monde sur nous. Le barman nous regardait avec des yeux ronds, on aurait dit qu’il se demandait s’il allait assister à un viol en plein milieu de son bar. SUR son bar, même ! Figurez-vous que j’étais en train de me poser la même question.

« Qu’est-ce que tu fais ? » m’étonnai-je, en me redressant très légèrement.

Avant que je n’aie le temps de dire ouf, Sumire me monta dessus et s’installa à califourchon sur mon bas-ventre, ce qui me fit ouvrir des yeux ronds. Ses mains appuyèrent sur mes bras, les gardant relevés au-dessus de ma tête. Elle planta un regard pétillant de malice dans le mien, toute souriante, et totalement différente de la personne que j’avais en face de moi il y a dix minutes.

« Mon petit Nobu ! » glissa-t-elle à mon oreille en se penchant vers moi.

Ses cheveux vinrent chatouiller ma nuque, ce qui n’était pas désagréable. Ce n’était pas possible qu’elle soit déjà bourrée, tout de même. Pas aussi rapidement, surtout après seulement un ou deux verres, je ne savais plus au juste. J’entendis un craquement et baissai les yeux vers ses cuisses, pour constater que sa belle robe venait de se fendre lorsqu’elle avait écarté les jambes pour me chevaucher. Bizarrement, sa prise des choses en main me faisait à la fois flipper, tout en me plaisant. Où était passée la fille-brocoli de tout à l’heure ?! Elle devenait dominatrice, comme ça, en l’espace de quelques secondes… étonnant. Flippant, aussi, un peu. Pas forcément déplaisant. Je ne pouvais pas croire que mon baiser l’avait excitée au point de lui donner des envies exhibitionnistes, ma confiance en moi avait ses limites. Surtout sachant que je n’y avais pas mis du mien du tout. La main de Sumira lâcha mon bras pour remonter doucement le long de mon torse, provoquant un frisson le long de ma colonne vertébrale. Elle m’embrassa le cou, le menton… et s’arrêta à la commissure de mes lèvres.

« Je suis désolé mon chou mais j'ai pas pu m'en empêcher » m’annonça-t-elle, avant de se jeter sur moi pour m’embrasser sauvagement.

Sous le coup de la surprise, je gardai les yeux ouverts et vis donc sa main attraper ses cheveux et tirer dessus. Mes yeux s’écarquillèrent, je crus un millième de seconde qu’elle venait de s’arracher les cheveux, avant de comprendre qu’il s’agissait d’une perruque.

Une cancéreuse ?!!

Sumire me lâcha et sauta à terre d’un bond rapide, ce qui me permit de me relever et de constater, horrifié, que Sumire… avait des allures de mec, malgré la tonne de make-up sur son visage. Je passai une main dans mes cheveux et sautai à mon tour du bar, cherchant à comprendre – bah oui, j’avais devant moi un espèce de travesti, je ne savais plus trop ce que je foutais là – lorsque j’entendis la voix du patron, dans mon dos.

« Kevin ! »

Si, jusque là, mon esprit avait aimablement tenté de me cacher la vérité, je ne pouvais à présent plus douter du fait que je venais de passer la soirée à draguer un travesti. A cette pensée, je sentis la nausée pointer le bout de son nez. Kevin s’étira et secoua ses cheveux, l’air de rien.

« AHHHHHH ça fait du bien ! » s’exclama-t-il d’une voix bien trop grave à mon goût.

Je pensais sincèrement avoir réussi à contrôler et à enfermer la violence qui était en moi dans une petite boîte bien rangée dans un coin de mon esprit, scellée à tout jamais. Sincèrement. Mais si Kevin décidait de jouer les Pandore moderne… qu’il en soit ainsi. Je fis craquer mes poings, furieux. Forcément, quel hétéro ne l’aurait pas été ?! Lorsqu’il se redressa, ses chaussures à talons dans une main et sa perruque dans l’autre, j’abatis une droite directement sur son misérable nez. Cela faisait tellement longtemps que je ne m’étais pas battu que j’eus une désagréable impression de régression, qui m’arracha une grimace. Je me sentais sale, et je n’arrivais pas à savoir s’il s’agissait de ce brusque élan de violence, du fait d’avoir joué avec la langue d’UN inconnu, de l’alcool… Sans doute était-ce un mélange des trois. Sans parler de Maeko. Tout était de sa faute ! La rage me serra la gorge, je sentis mes yeux me brûler. Je lui en voulais de m’avoir quitté. J’en voulais à ce type d’en avoir profité pour me ridiculiser. J’en voulais au barman de ne pas l’avoir reconnu plus tôt. J’en voulais à tous ces gens ici présents d’avoir regardé la scène qui venait de se dérouler sous leurs yeux. Bref, j’en voulais à la Terre entière. J’attrapai le col de ce type, Kevin, et approchai son visage du mien. La colère devait suer du moindre pore de ma peau. J’étais en rage, je me sentais con, malheureux comme les pierres, et saoul en plus du reste. Je plongeai mes yeux dans les siens, l’assassinant du regard.

« Je te recroise, tu es mort » lui dis-je d’une voix féroce, le plus sérieusement du monde, avant d’abattre mon front contre le sien, le plus fort possible.

J’avais beau être bourré, je sentis tout de même le choc. J’aurais une bosse le lendemain. Lui aussi. Néanmoins, on était loin d’être quittes. L’alcool amortit la douleur, et je le poussai en arrière brusquement, lâchant le tissu de sa robe. En supposant qu’elle était bel et bien à lui. De rage, je balançai un coup de pied dans nos deux tabourets, ce qui les propulsa au sol. Il fallait que je voie Junzo. Maintenant. Je lançai un dernier regard à ce type, imprimant son visage sur ma rétine pour ne jamais oublier la face de trou du cul qu’il se payait, et gagnai la sortie à grandes enjambées. Je passai une main furieuse sur ma bouche, poussai la porte et quittai le café. L’air frais s’agrippa à chaque goutte de transpiration qui s’échappait de moi, colla mes cheveux sur mon front, mes habits sur ma peau moite… Je sentis les relents d’alcool se frayer un dangereux passage dans mon œsophage, et eus juste le temps de me pencher pour vomir mes tripes dans la rigole. J’eus la « chance » de voir passer un taxi juste après m’être redressé. Je lui fis donc signe et il s’arrêta pour me ramener chez les Alpha Psi, où je comptais bien aller déverser tout mon désespoir sur mon pauvre meilleur ami.
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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyJeu 22 Aoû 2013 - 13:31






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Dernière édition par Kevin Ikeda le Dim 14 Déc 2014 - 15:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyMar 13 Aoû 2013 - 14:04

Je révélai à Sumire que je parlais japonais et que j’apprenais le mandarin. En réalité, j’aurais plutôt dû tourner ma phrase autrement, j’avais l’impression que le japonais avait une place de seconde langue par rapport à l’anglais, alors que c’était ma langue maternelle. Je détestais avoir l’impression de renier mes origines. Je ne ferais jamais une chose pareille, parce que j’aimais mon pays. Je me souviens encore de la haine que j’avais pour l’Amérique lorsque j’y ai débarqué avec mon père. Je ne parlais pas bien anglais, pour couronner le tout. A présent, je m’étais vraiment amélioré, grâce à Maeko évidemment, et puis à force de pratiquer cette langue. Pour autant, cela ne changeait pas le fait que j’aurais préféré vivre au Japon… à condition que mes amis y soient eux aussi, ce qui n’était pas le cas.

« Vous n'êtes plus lycéen je suppose ? Etudiant en fac ? » me demanda-t-elle, avant que je ne l’entraine sur un autre sujet : elle.

« Tout à fait, en deuxième année en fac de langues étrangères » répondis-je.

Ce qui faisait de moi l’un des meilleurs élèves de ma classe, en cours de japonais. Je trichais un peu, certes, mais ça m’arrangeait, ce cours me permettait de faire remonter ma moyenne, plombée par l’anglais – beaucoup plus technique qu’un simple cours d’anglais habituel bien entendu.
La conversation devint ensuite légèrement étrange, Sumire se prit un trip toute seule… et je ne compris pas trop ce qu’il se passait puisque je n’écoutais pas grand-chose de ce qu’elle me disait, perdu dans mes pensées qui me ramenaient inlassablement vers Maeko. Il fallait que cette soirée change de tournure, auquel cas j’allais foncer droit dans le mur. Je m’aventurai donc sur un autre terrain, celui de la drague. L’alcool aidant, je retrouvai mes vieux réflexes et entrepris de sortir mon numéro de charme à la jolie japonaise. Après lui avoir embrassé et léché la main, j’engloutis une première tequila et l’encourageai ensuite à en faire de même. Je coinçai son citron entre mes dents, non sans l’avoir défiée auparavant de venir le chercher. Le prénom de Maeko me tournait dans la tête sans arrêt, mais nous n’étions plus ensemble. Je voulais la récupérer et comme un idiot, je pensais que lui faire croire que je m’intéressais à d’autres filles était le moyen idéal. En réalité, je n’y croyais pas moi-même. Pas la moindre petite once d’excitation, malgré les regards de ma compagne d’un soir.

« Avec plaisir ! » murmura-t-elle d’une voix sensuelle en plongeant ses yeux dans les miens.

Aucune réaction de ma part – et encore moins de ma « mini-part » - lorsque la demoiselle effleura ma joue du bout de son doigt. Elle s’attaqua à ma main et je la regardai faire, tandis qu’elle imprimait un baiser dessus afin de faire adhérer le sel. Toujours rien. Elle la lécha, avala son verre cul sec et se pencha vers moi en posant une main sur ma cuisse. Zéro. Son autre main se logea contre mon torse et nos lèvres se joignirent brièvement lorsqu’elle récupéra le morceau de citron. Absolument… que dalle. Même sa main remontant sur ma cuisse n’arriva pas à me faire décoller. C’était désespérant, elle ne m’excitait pas. Pourtant, je pouvais aisément reconnaître que ses lèvres étaient agréables tout contre les miennes, mais Maeko agissait comme une véritable ceinture de chasteté sur mon organisme. Fait. Chier.
Sumire récupéra le citron entre mes lèvres, du bout des doigts, et le glissa dans sa bouche en s’éloignant un peu de moi.

« Je dois avouer que vous êtes plutôt doué et surprenant ! » me dit-elle, visiblement réellement surprise, ce qui n’était pas très flatteur mais passons.

Je m’avançai légèrement et la vis reculer, tout en suivant le mouvement que je venais d’imprimer à nos deux corps. Je souris et me reculai un peu, ce qui eut pour effet de la faire me suivre. C’était presque imperceptible, mais je voyais bien qu’elle voulait jouer avec moi.

« Merci, je vais prendre ça pour un compliment » lui dis-je en plongeant mes yeux dans les siens, un sourire de charmant charmeur aux lèvres.

« Et maintenant ? On s'arrête là ? » susurra-t-elle tout en jouant avec une mèche de mes cheveux.

Sa main était toujours posée sur ma cuisse, je baissai les yeux vers celle-ci et réfléchis très sérieusement à sa question. Et maintenant ? Je pouvais très bien continuer à boire, jusqu’à tomber dans un semi-coma et puis appeler Junzo pour qu’il vienne me chercher. Ou Boo… je ne l’avais pas encore vue depuis que j’étais rentré de Corée. Ou alors je n’appelais personne et je passais la nuit dans le caniveau, c’était aussi une option. Mais je pouvais également partir maintenant, rentrer chez les Lambdas et me mettre sagement au lit jusqu’au lendemain. Tant pis pour Sumire, de toute façon on ne se connaissait pas et il y avait très peu de chance pour que l’on se revoit. Dernière option, puisqu’il m’en restait une : je pouvais rester, me calmer sur l’alcool et me concentrer sur la jeune femme. La draguer jusqu’à réussir à l’emmener avec moi au love hôtel le plus proche. Tenter de chasser Maeko de ma tête en faisant l’amour rageusement à Sumire. Lui faire voir toutes les couleurs de l’arc-en-ciel lorsqu’elle visiterait le septième ciel en ma compagnie. La faire grimper aux rideaux, bref vous m’avez compris.
Problème : je ne ressentais pas la moindre once d’excitation. Peut-être ce baiser qui n’en était pas vraiment un n’avait-il pas duré assez longtemps ?

Alors maintenant, que faire ? Est-ce qu’on s’arrêtait là ?

« Certainement pas, non » lui répondis-je d’une voix caressante en glissant ma main dans sa nuque.

Il fallait que je sache si je pouvais repousser Maeko, ou si elle avait totale emprise sur moi au point de me rendre complètement asexué lorsque j’étais en compagnie d’autres femmes. Il fallait que je vois si j’étais définitivement accro à elle ou pas. Et pour cela, je comptais bien embrasser Sumire et mettre toute ma bonne volonté dans ce baiser.

Je m’approchai de la jeune femme et liai nos souffles ensemble. Plongeant mes yeux dans les siens, je me rapprochai millimètre par millimètre. Ma main libre se posa sur sa cuisse et à mon tour je l’effleurai. Nos lèvres se touchaient presque, nos nez se caressaient doucement et je pouvais sentir son haleine alcoolisée se mêler à la mienne. J’accentuai la pression de ma main dans sa nuque et fermai les yeux, au moment de l’embrasser. Je jouai un peu avec sa lèvre inférieure, tout en caressant sa cuisse. Je m’amusai à la sucer en douceur, puis à la mordiller et enfin vins la caresser du bout de la langue dans l’espoir qu’elle l’entrouvre et laisse nos langues se lier dans un ballet bien plus intéressant et sensuel.
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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyVen 9 Aoû 2013 - 21:47






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Dernière édition par Kevin Ikeda le Dim 14 Déc 2014 - 15:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 3:52


Je demandai à la jolie petite fleur à mes côtés si elle était japonaise, ce qui était une bête question vu ses traits et son prénom, mais passons. Je faisais la conversation, il me fallait déjà bien tout pour me concentrer là-dessus et pas sur la souffrance que m’infligeait la rupture avec Maeko. Je trouvais que je ne m’en sortais pas si mal que cela, pour un déprimé saoul et désespérément amoureux d’une autre que celle qu’il essayait de draguer. Enfin, si on peut appeler ça ainsi. Je ne m’y étais pas vraiment essayé, sinon elle serait sans doute déjà pendue à mon cou. La drague, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. J’étais bon dragueur, j’étais sûr de pouvoir récupérer mes réflexes d’antan, si j’y mettais un peu du mien. Et si Maeko Matthews acceptait de sortir un instant de ma tête, ce qui n’était pas garanti.

« En effet ! Vous aussi Nobu, je suppose ? Pour ma part, je suis née en Amérique mais mes parents sont bels et bien japonais originaire d'Osaka et Kyoto pour ma mère ».

Voilà qui expliquait son absence d’accent, ce qui n’était pas tout à fait mon cas. Je lui souris, en me rendant compte que je n’en avais fichtrement rien à faire de l’endroit où étaient nés ses foutus parents. Les seuls parents qui m’intéressaient et m’intéresseraient jamais étaient ceux de Maeko, et ça me rendait malade. Et si je la baisais ? songeai-je en regardant la demoiselle à mes côtés, en espérant qu’un acte aussi physique chasserait enfin ma chinoise de ma tête. Elle n’est pas vilaine, Sumire. Ses traits sont un peu… épais, mais elle a l’air d’avoir un joli corps.

« Moi aussi, oui. Je viens de Shibuya ».

Je n’ai plus besoin de mentir, j’ai pris conscience que ma paranoïa ne rimait à rien. Sauf que je n’ai pas eu le temps de le lui dire, à Maeko. Elle me le reprochait, à l’aéroport, avant de partir, et moi je n’ai rien dit. Tant pis, elle reviendra. Je le lui dirai. Et comme elle aura vu qu’elle risquait de me perdre, parce que je fréquentais d’autres filles, elle reviendrait vers moi. C’était idiot, je le sais. Enfin, non, je ne le savais pas sur le moment, j’avais trop la tête dans le cul.
La situation changea quelque peu lorsqu’elle se rapprocha de moi. Je ne pus que m’éloigner, gêné par sa proximité. Sumire envahissait mon espace vital, et moi, comme un con, je reculais, alors que c’est ce que je devais vouloir. J’aurais dû vouloir faire des folies de son corps, lui arracher ses vêtements, lui mordre le bout des seins, que sais-je encore… mais non. Foutue fidélité. Je n’étais même plus en couple ! A quoi cela rimait-il ?
Boire. Cul sec. Après, ça irait mieux. Ou moins bien, mais mon esprit irait mieux. Je la fixai en vidant mon verre, d’une traite. Peut-être que je la défiais de faire de même. Sans doute, même. Elle ne fit rien, me questionna sur mes hobbys. Merde. Je lui faisais peur. Je devais faire peur. Relaxe-toi, Jiro, ce n’est qu’une fille. Une fille que tu vas draguer, ce soir, et peut-être même ramener chez toi. Reste zen, mon vieux, tu peux le faire.

« Mais non ça m'intéresse, vous aimez quel genre de littérature et vous parlez quelle langue ? » me demanda-t-elle, en me vouvoyant toujours.

« Je parle japonais et j’apprends le mandarin » répondis-je d’une voix tout à fait normale, même si l’alcool m’explosait au cerveau comme un feu d’artifice. « Hm, en ce qui concerne la littérature, je lis principalement des auteurs japonais ».

« Me concernant je suis étudiante mais ce que j'aime moi, c'est faire du patinage artistique ».

Sourire. Tiens, est-ce que Maeko aime patiner ? Je ne lui avais jamais demandé. Moi, en tout cas, j’étais une merde. Je me souviens de cet après-midi d’hiver, où je m’étais retrouvé à la patinoire, à New-York, en compagnie d’une fille exécrable de mon lycée, Erève. Enfin, exécrable… rien en comparaison de Maeko. Mais bref, cette fille, Haley – si ma mémoire était bonne – s’était amusée à me tirer sur la glace. J’avais détesté cette journée. Comme toutes les autres à New-York, d’ailleurs.

« … ose et inintéressant, libre de voler comme un oiseau ».

Oups, je ne l’écoutais plus. Sourire toujours. Je me reconcentrai, pour suivre la conversation un minimum correctement.

« Surprenant n'est-ce pas ? » me dit-elle en me lançant un regard que je jugeai peu avenant.

« Quoi donc ? »

« Vous vous dites sûrement: Pourquoi ce genre de fille pratique ce genre de sport ? Je l'aurais plutôt vu répondre : me maquiller et faire du shopping entre copines » enchaina-t-elle, à mon plus grand désarroi.

Avais-je réellement loupé quelque chose d’important entre le patinage et l’oiseau ? Je ne pensais pas m’être déconnecté de la réalité aussi longtemps. J’affichai une mine perplexe, à mi-chemin entre la sourire condescendant et le regard outré.

« Si vous le dites… » hasardai-je, en roulant des yeux vers la tequila.

Tequila qui es sur ce bar, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite dans mon corps et mon esprit. Donne-moi aujourd’hui mon ébriété quotidienne, pardonne-moi mes offenses, comme je pardonne à ceux qui m’ont offensé, et pitié soumets-moi à la tentation et délivre-moi de Maeko. Amen.

Je mourrais d’envie de boire cette saloperie. Je voulais faire exploser jusqu’à la dernière de mes connexions neuronales, tomber dans le coma et me réveiller le jour du retour de Maeko et Akiko. Je reposai mon regard vide sur Sumire. Femme, fais-moi boire, offre-moi tes charmes, chasse-la de ma tête, chantai-je dans ma tête.

« Pas la peine de mentir, je sais pertinemment ce que les hommes pensent de moi mais ce n'est pas un reproche. Après tout, les choses ne sont jamais ce qu'elles semblent paraître ! »

Sourire ? Je n’en étais plus tellement sûr, étant donné que je n’arrivais pas à placer les paroles de Sumire dans l’une ou l’autre catégorie de réaction, qui auraient pu se résumer à « fâchée » et « contente » dans mon cerveau embrumé.

Fâchée ?

« A notre rencontre, kampai ».

Contente ?

« Kampai » répondis-je, sans boire puisque mon whisky était terminé depuis un moment maintenant.

Je l’observai vider le sien, elle m’observait également. Sojiro, reviens un peu ici. Dans ma tête. Avant que tu ne tombes amoureux. Quand tu étais encore un petit con. Comment on fait, déjà ?
Délicatement, je pris le verre qu’elle venait de finir hors des mains de la japonaise, tout en la frôlant,  et le reposai sur le bar. Elle avait grimacé en terminant son whisky. La tequila passerait mieux, c’était une boisson de femme. Bon, ça, en revanche, je le garderais pour moi. Plein de mecs aiment la tequila. Mes doigts s’enroulèrent autour du pot de sel et, alors que je m’apprêtais à lécher le dos de ma main pour en mettre dessus, je me ravisai.

« Vous permettez ? » dis-je à ma voisine en lui attrapant la main.

Enfoiré de Sojiro, il en avait mis, du temps.
J’embrassai la partie la plus charnue de sa paume, en plongeant mes yeux sombres dans les siens. J’allai même jusqu’à la mordiller légèrement. Dans ma tête, une ritournelle incessante.

Maeko, Maeko, Maeko, Maeko, Maeko,…

Je fis ensuite tomber quelques paillettes de sel sur sa paume humide et reposai le pot sur le bar, avant de m’emparer de mon verre. J’ôtai le citron, le gardai en réserve dans ma main libre et repris celle de la jolie japonaise. A nouveau, je l’embrassai, léchant au passage le sel sur sa paume. J’avalai d’une traite la tequila et mordis ensuite dans le citron, comme il était de coutume de le faire. Je ne ressentis qu’à peine la morsure de l’alcool, j’étais déjà ailleurs de toute façon. En reposant mon verre, je souris à Sumire.

« A votre tour ».

Inconsciemment, je m’étais remis à la vouvoyer, puisque c’était ce qu’elle voulait. J’ôtai un quartier de citron d’un des trois verres restant et, l’approchant de ma bouche, annonçai à la demoiselle ce que j’avais en tête – en plus de Maeko, dont le prénom tournait en boucle dans mon esprit échaudé.

« Venez le chercher ».

Je glissai le citron entre mes lèvres, tourné vers elle, et attendis sagement qu’elle vienne le cueillir de sa belle bouche rouge carmin.

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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyVen 2 Aoû 2013 - 20:18






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Dernière édition par Kevin Ikeda le Dim 14 Déc 2014 - 15:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyMer 31 Juil 2013 - 15:04

On pouvait presque dire que c’est elle que j’attendais ? Là, elle me faisait du rentre-dedans ou je ne m’appelais pas Nobu Soma ! Une petite voix dans ma tête me fit remarquer qu’effectivement, je ne me prénommais pas ainsi mais bien Sojiro Hanazawa. J’avais parfois du mal à me faire à cette double identité… mais bon, je n’étais pas le seul. Il arrivait souvent à Maeko de m’appeler Jiro, comme avant. Pareil pour Ginger et Junzo, mon meilleur ami d’enfance que j’avais ramené avec moi du Japon il y avait quelques jours. Le pauvre, en arrivant à l’aéroport, il m’avait laissé seul cinq minutes pour aller pisser et quand il était revenu, il avait retrouvé une épave : Maeko avait réussi à me larguer en un temps record. Mais je n’avais pas dit mon dernier mot, et Junzo m’avait encouragé dans cette idée. Ne pas lâcher, la récupérer. Comment ? En lui montrant que je pouvais très bien aller voir ailleurs. Et c’est là que cette demoiselle intervenait. Si mon ami avait été là, il m’aurait fait comprendre que c’était une très mauvaise idée. Lui pensait sans doute, quand il me parlait de la récupérer, à quelque chose comme limousine, bouquets de fleurs et chocolats. Sauf qu’il n’était pas avec moi, raison de ma présence dans ce bar. Jun’ avait du rester chez les Alpha Psi pour régler je ne sais quels soucis. Je ne pouvais donc pas passer ma soirée vautré sur lui devant un film.

« Je me sentais un peu déprimée et je suis rentrée dans ce bar au hasard. Mais ce n'est pas drôle de boire seule et comme vous étiez charmant, je dois avouer m'être incrustée ».

Déprimée ? Et bien comme ca, on était deux. Je n’avais pas envie de lui raconter que ma petite amie avait essayé de me larguer, mais je ne pus m’empêcher de commenter sa phrase d’un air blasé.

« Hm, bienvenue au Club ».

Les boissons arrivèrent et je vis la jeune femme ouvrir les yeux ronds d’étonnement. Elle ne s’attendait sans doute pas aux deux tequilas en plus de son whisky.

« Olala, je ne pensais pas que vous aviez autant commandé. Je vais avoir du mal à finir... » me dit-elle en caressant du bout des doigts le bord d’un de ses verres en plantant ses yeux dans les miens. « J'espère que vous allez m'aider à finir ».

« Mais non, ca passe tout seul la tequila » affirmai-je en souriant d’un air convaincu, à défaut de savoir prendre un air convaincant.

L’aider ? Et puis quoi. Si elle était saoule, j’aurais ma photo plus facilement, voilà tout. Et Maeko penserait que j’aurais profité du fait d’avoir une jolie fille éméchée en ma compagnie pour la tromper. Enfin… pas vraiment, puisque dans la théorie elle m’avait quitté.

« Mais quelqu'un vous a faussé compagnie parce que ça fait quand même beaucoup ? » insista-t-elle.

« Il paraît que je vous attendais, non ? C’était pour vous ».

Mes vieux réflexes de dragueur à deux francs six sous ressortaient, il faut croire. Sauf que je ne l’avais pas dit avec l’air qu’il faut. Il fallait que je reste concentré. Finalement, ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée que ca de me laisser envahir par mes souvenirs disons d’ordre sexuel. Je plissai les yeux et essayai de me souvenir du corps de Cassie vibrant sous mes mains, mais je ne voyais que la peau laiteuse et douce de Maeko, ce qui avait un effet tout à fait opposé à celui désiré. Je demandai donc à la demoiselle à ma droite par quoi on commençait.

« On a l'air de 2 alcooliques avec tous ces verres devant nous ».

« Ce n’est pas faux… raison de plus pour les vider, n’est-ce pas ? ».

Elle approuva et annonça qu’elle jetait son dévolu sur le whisky. Elle me sourit, et je ne pus m’empêcher de remarquer qu’elle avait de très longues dents. Bien blanches. Je bus une gorgée de ma boisson pour me donner bonne contenance. Cette demoiselle était… curieuse. En réalité, je pense que c’était la première fois que j’avais l’impression de me faire draguer.

« Mon prénom c'est Sumire ».

Immédiatement, je souris, tandis qu’elle se cachait le minois dans son verre, sans me quitter des yeux. Sumire. Violette. J’aimais bien ce prénom, pour ma part. Il ne lui allait pas du tout, je le voyais plutôt porté par une fille un peu moins sexy, plus douce. Mais au moins avait-il le mérite de m’éclairer sur sa nationalité.

« Sumire… tu es japonaise ? ».

Elle me répondit et fit ensuite une remarque à propos de l’alcool dans son verre, comme quoi c’était fort et parfait pour faire partir le chagrin. Je baissai les yeux dans le mien, à la recherche de je ne sais quoi dans les vapeurs d’alcool. Un voile de tristesse passa sur mon visage, tandis que je revoyais le visage de Maeko, déterminé, me dire que tout était fini entre nous. Et pourtant, ses yeux me criaient le contraire. Je ne sais pas pourquoi je n’avais pas protesté tout de suite… peut-être parce que j’étais trop occupé à retenir les larmes qui menaçaient de couler ? Quand Junzo était revenu, j’avais fait les présentations comme un automate. Et puis… plus rien. Elle avais pris son avion et était partie rejoindre Wang pour une semaine, après quoi elle reviendrait avec Akiko ici, à Miami. J’avais donc une semaine pour m’en remettre et boire tout mon saoul.

C’est une voix d’homme qui me tira de ma rêverie. Il demandait un certain Kevin au patron du bar, qui répondit que celui-ci n’était pas là. Ils repartirent ensuite, non sans avoir dragué Sumire au passage. Pas de chance pour eux, elle ne semblait pas vraiment intéressée. Pas par eux, en tout cas. La jeune femme sortit son sac et se mit à fouiller à l’intérieur, sans que je ne sache pourquoi. Elle fit alors tomber un petit tube par terre et elle s’empressa de le ramasser. Quand elle revint s’installer, Sumire se rapprocha très ostensiblement de moi. Je ne m’étais plus retrouvé dans une situation pareille depuis… longtemps ! Oh bien entendu, j’avais embrassé Maeko maintes et maintes fois. Ayase aussi, du bout des lèvres. Boo et moi nous étions souvent enlacés lors de mon voyage au Japon, et même avant cela. Mais cela faisait des mois et des mois que je ne m’étais plus retrouvé aussi proche d’une parfaite inconnue, tout en étant parfaitement célibataire – dans la théorie et dans la tete de ma chinoise du moins.

« Alors… dites moi ce que fait un aussi charmant jeune homme tout seul à une telle heure ? D'ailleurs, si je puis me permettre, j'adore votre coupe de cheveux, c'est vraiment original. Et puis, parlez moi un peu de vous ? Vous avez des hobbys ? ».

Je m’éclaircis la gorge en essayant de reculer un peu tout en restant discret. J’avais l’impression que Maeko était quelque part, dans la salle, et que tout ce que je pourrais dire ou faire, elle finirait par l’apprendre un jour ou l’autre. Honnêtement, c’était perturbant.

« Je fais comme toi, je chasse mon chagrin, j’imagine » lui répondis-je finalement, en soutenant son regard. « Et, hm, merci pour le compliment ».

Je vidai mon verre cul sec et le posai sur le bar à coté de moi, sans quitter Sumire des yeux. Elle avait recommencé à me vouvoyer. Tant pis. Je devais avoir l’air plus vieux ou plus intimidant que ce que je pensais, parce que dans le cas présent je me voyais mal utiliser son éducation japonaise comme excuse. Vu son attitude outrancière et sa tenue un peu trop sexy, elle n’avait pas du être élevée dans le bon vieux respect des traditions ! Pas comme Ayase…

« Mes hobbys, voyons… j’aime la littérature et les langues. Mais ce n’est pas très intéressant, hm, parle-moi plutôt de toi. Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? ».
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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyDim 28 Juil 2013 - 21:32






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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyJeu 25 Juil 2013 - 15:24

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En entrant dans le bar, la jeune femme asiatique, bien roulée dans une robe noire, moulante, très courte et perchée sur des talons hauts, observa les gens dans la salle, comme si elle était à la recherche de quelqu’un. J’en profitai pour la dévisager sans vergogne, notant au passage qu’elle était maquillée – mais à mes yeux, ca paraissait assez naturel : si j’avais su ! Ses cheveux lui tombaient jusqu’aux reins, et ils avaient une couleur difficilement descriptible. Un mélange de châtain et de blond. C’était peut-être des mèches ? Elle ne semblait pas satisfaite par ce qu’elle voyait… mais quand ses yeux se posèrent vers moi, je fus surpris de la voir sourire et baisser les yeux. Comme si elle était intimidée par mon regard. Intéressant, si j’avais de la chance, je n’aurais peut-être même pas besoin de l’accoster… et effectivement, elle vint d’elle-même vers moi. Sa démarche était lente et calculée. Typiquement le genre de fille qui me plaisait, avant que je ne rencontre Maeko – qui n’avait rien d’une lady, pour rappel. Je me demande même si je l’avais vue une seule fois en talons hauts. Mais ce n’était pas le moment de penser à elle, sinon j’allais d’office retrouver cette mine triste et dépitée qui m’accompagnait depuis notre dernière dispute, et il n’était pas question qu’elle me plume ma soirée. J’avais plutôt envie de lui faire comprendre que je pouvais très bien VRAIMENT aller voir ailleurs, si c’est ce qu’elle voulait. Bon, bien entendu ce n’était sans doute pas le cas, mais j’étais saoul de toute façon. Bref, la nouvelle venue se dirigea vers moi et s’installa directement sur le tabouret voisin au mien.

« Je peux m'asseoir là ? Vous n'attendez personne ? » me dit-elle d’une voix particulière, mais pas désagréable.

« Il me semble que vous êtes déjà assise » lui répondis-je en ponctuant ma réponse d’un léger sourire. « Mais vous avez bien fait, je n’attends personne ».

La belle brune appela ensuite le barman et commanda la même chose que moi. Un whisky et deux tequila, ou se contenterait-elle du whisky ? Je fus assez étonné par sa commande, d’ailleurs. J’étais peut-être macho de penser comme ca, mais à mon sens, le whisky était une boisson d’homme. Surtout on the rock. Le barman s’éclipsa pour préparer sa commande et elle se tourna donc vers moi. J’en fis de même, en pivotant mon siège. Nos genoux se touchaient presque.

« Vous venez souvent ici ? » me demanda-t-elle en papillonnant des cils.

Une image me sauta aux yeux. Moi, lorsque j’étais beaucoup plus jeune, lorsque j’étais toujours « moi », Sojiro, dans un bar, parlant à une ravissante brune répondant au prénom de Cassie. Notre conversation avait commencé de manière semblable, et cela s’était terminé dans le salon privé du bar, où je l’avais sympathiquement culbutée sur un canapé. Il s’était plus tard avéré que cette Cassie était la cousine adoptive de Maeko. Je l’avais bien entendu amèrement regretté et m’étais promis de ne jamais recommencer une chose pareille. Mentalement, je notai qu’il ne fallait absolument pas que je laisse cette demoiselle m’entrainer loin de cette salle pleine de monde. Certes, je voulais faire un peu rager ma chère chinoise, mais il n’était tout de même pas question de la tromper. Je l’aimais trop pour ca. Je l’aimais trop tout court, et ma vie aurait sans doute été plus simple si je ne l’avais jamais rencontrée. Plus simple, plus fade. Je ne savais pas ce qui aurait été le mieux. Renoncer à elle, à l’amour que j’éprouvais et à tout le bonheur que cela m’avait apporté… mais également à la souffrance qui allait avec, dans les mauvais moments ? Ou alors vivre une vie sans Maeko Matthews pour la pimenter, fade mais dans laquelle les inquiétudes liées à notre couple n’existeraient pas ? Bref, je m’égare.

« Non, c’est la première fois. J’imagine que cela explique pourquoi nous ne nous sommes jamais croisés » lui répondis-je donc.

Le barman revint avec, comme je l’avais pensé, deux tequilas et un whisky. Nous avions donc à présent 4 tequilas sous les yeux, chacune surmontée de son inséparable morceau de citron. Le pot de sel était posé entre nous deux.

« Par quoi voulez-vous commencer ? ».

Nouveau flash-back. Moi, au Japon, lorsque j’étais toujours collégien, léchant une trainée de sel sur le ventre d’une jolie japonaise – ma copine de l’époque, en soirée avec tous mes anciens amis – avant de boire la tequila dans son nombril pour finir par récupérer le citron entre ses lèvres fines. Mieux valait me chasser cette image de la tête. Je n’avais plus pensé à cette fille depuis… ouf, très longtemps ! Et pourtant, je me rappelais comme si c’était hier de la nuit endiablée qui avait suivi. C’était peu avant mon départ pour les Etats-Unis. Peu avant ma rencontre avec cette fille insupportable qui avait volé mon cœur par je ne sais quel miracle.

L’alcool était décidément une belle saloperie.

« Au fait, je m’appelle Nobu. Et vous ? On peut peut-être se tutoyer, non ? » ajoutai-je en souriant, avenant.

Il fallait bien que je fasse quelques efforts pour qu’elle accepte de faire cette fameuse photo avec moi, qui mettrait sans doute le feu aux poudres avec Maeko mais qui aurait le mérite de nous décider l’un et l’autre sur notre situation.

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MessageSujet: Re: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyLun 22 Juil 2013 - 23:37






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MessageSujet: Androgyne attitude. Kevin...ette.    Androgyne attitude. Kevin...ette.  EmptyLun 22 Juil 2013 - 18:46

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A mon retour du Japon, j’avais eu la surprise de croiser Maeko. Furieuse. Ce n’était pas ce que je pensais, si je ne lui avais pas raccroché au nez, je l’aurais su, et tititi, et tatata. Wang et elle étaient amis, il n’avait jamais été question pour elle de quoi que ce soit d’autre, et le fait que je sois parti au Japon comme un voleur – alors que quand elle y était je n’étais même pas venu la voir ! – n’arrangeait en rien mon cas. Mais je crois que ce qui l’a le plus énervée, c’est la présence de Boo dans mon pays natal. Boo et moi n’étions que de simples amis… enfin, plus ou moins. C’est vrai qu’il nous est arrivé de dormir dans le même lit, mais je n’ai jamais nourri une seule pensée perverse à son égard. C’est un peu… comme ma sœur. Si on veut. Quand je lui avais bêtement posé la question de savoir comment elle savait que Boo était avec moi, j’avais sans doute entretenu le feu de sa légendaire rage. On ne met pas Maeko Matthews en colère sans en subir les conséquences. Et il se trouve que c’est exactement ce que j’étais en train de faire, là, comme un con dans ce bar.

Je sais ce que vous allez dire.

Nobu Soma, dans un bar ?! Surprise, il se trouve que c’est une activité que j’ai pas mal pratiquée avant de retrouver la femme de ma vie. Et maintenant qu’elle m’en voulait à mort, je revenais à la case « bar et alcool », sans passer par la case départ ni gagner 200 dollars. Comme si l’un et l’autre n’étaient pas compatibles. Maeko, ou l’alcool. Si elle me repoussait, je retombais dans mon activité préférée de dépressif. Attablé devant un whisky sur glace, je repensais à mon triste sort. Elle avait découvert ma présence au Japon – ainsi que celle de Boo – via un réseau social. Instagram, précisément. On y poste des photos, uniquement des photos… et il se trouve que j’étais légèrement accro à cette petite chose. Enfin. Totalement accro, d’accord. Et par je ne sais quel moyen, Maeko avait trouvé mon compte et avait apparemment suivi mon périple japonais d’un œil sévère. Mon œil à moi touchait le fond de mon verre, on peut le dire. J’y piquais presque du nez tant je me sentais con. Mon iPhone vibra alors dans ma poche. Je le sortis, plein d’espoir… pour découvrir qu’il ne s’agissait que d’un message de Clara, une demoiselle de ma Confrérie. Pas de chance. Mes yeux bridés – et quelques peu embués – tombèrent sur le logo de mon réseau social préféré.

Et là, c’est le drame.

Vous connaissez sans doute cette sensation. Celle d’avoir une bonne idée, alors qu’en réalité, il s’agit simplement d’une connerie – une grosse connerie – proposée à votre conscience par l’alcool. Et si… - oui, ca commence toujours comme ca – et si je postais une photo de moi avec une autre fille, juste pour la faire enrager ?

Je vidai mon whisky d’une traite, me levai pour me diriger à grands pas vers le bar, et m’accoudai à celui-ci en gueulant à moitié après le serveur, qui arriva rapidement, sans doute pour me faire taire.

« J’aimerais bien deux tequilas, et un autre whisky » demandai-je d’une voix absolument normale.

Un avantage d’avoir peu, voir presque pas d’expression : on garde son calme et on a pas l’air vraiment saoul, alors qu’on s’est déjà enfilé 5 verres en l’espace d’une heure et demi. Mes consommations se retrouvèrent devant moi. Je payai la note et attrapai mon whisky dans ma main droite, tout en faisant pivoter le tabouret de bar sur lequel je m’étais assis. J’appuyai mes coudes derrière moi, l’air nonchalant, et passai au crible les clientes du bar, dans l’idée  d’en trouver une assez mignonne pour poser avec moi et nos tequilas. Oui, parce que la deuxième tequila n’était pas pour moi, de fait.

Des américaines, en veux-tu, en voilà. Maeko ne se méfierait pas d’une américaine, elle savait que ce n’était pas mon type de femme. Je me pinçai les lèvres, frustré. En plus, il faisait à mourir de chaud dans ce café. D’un doigt, j’éloignai ma chemise de mon cou, pour essayer de respirer un peu. Quelle idée de m’habiller comme ca. Une chemise, donc. Noire, dont les manches étaient remontées jusqu’à mes coudes et les trois premiers boutons ouverts. Un jeans slim délavé et des bottines. Des colliers. Des bracelets. Ma chevalière. Une vraie gravure de mode. Un vrai crétin, surtout. Je passai une main dans mes cheveux rougeoyants aux mèches bleues, tout en me demandant ce que je faisais là. Je bus une gorgée de mon verre pour me rafraichir, mais cela ne fit qu’accentuer la chaleur en moi. J’allais me retourner pour commander un coca quand la porte s’ouvrit, laissant place à une jeune femme… asiatique.

Merci mon vieux, je te revaudrai ca, songeai-je en adressant un remerciement muet à un quelconque Dieu tout là-haut. Peu importe lequel, Allah, Bouda, Ra ou Krishna, je n’en avais rien à faire. Mon idée fixe était de me venger de Maeko – mauvais, très mauvais plan – et je venais de trouver comment. Mais surtout avec qui.
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