Wynwood University
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 Road Trip | Solal G.

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MessageSujet: Re: Road Trip | Solal G.   Road Trip | Solal G. EmptyMar 30 Juil 2013 - 17:21









Road trip
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~ Jennifer & Solal


Les apparences sont trompeuses. C’est ce qu’il y a de magique dans le genre humain. On ne sait jamais à quoi s’attendre. Solal aime ça. Il aime être surpris et découvrir ce qui est caché derrière la face visible de l’iceberg. Il rêverait de pouvoir admirer l’autre côté de la lune, celui qui est caché, que personne ne connaît vraiment. C’est un rêve de gosse… Il aimerait pouvoir toucher les trésors les plus cachés. Il voudrait admirer ce qu’aucun homme avant lui n’a jamais regardé. C’est ce qui explique son goût pour l’aventure. Il veut toujours en voir plus. Il préfère voir de ses propres yeux un paysage plutôt que de l’admirer en carte postale. Jamais il n’irait dormir dans le confort d’un palace à Marrakech. Il préfèrera séjourner chez l’habitant. Ce n’est pas en vivant dans notre habitat naturel que l’on comprendra ce qui anime le décor dans lequel on passe nos vacances… D’ailleurs, ce ne sont pas des vacances. Pour lui, tous ses voyages ont été plus ludiques que n’importe quel cours de géographie. Voyager est sa manière d’apprendre. Chaque endroit où son pied à fouler le sol, il en a appris l’histoire. Il aime connaître le pourquoi du comment. Jamais vous ne le verrez se prélasser dans une piscine à Hawaï tout en sirotant un cocktail.
Enfin, bref. Tout cela pour dire que ce n’est pas en se fiant à la beauté du décor qu’on se fait une idée juste de ce qu’il est. Et c’est ce qui s’est passé pour son jugement de Jennifer. Celle-ci reprend la parole pour lui répondre qu’il fait fausse route. « T’as tout faux ! C’est mon beau-père qui est honteusement riche, j’en profite juste un peu. » Il sourit. Une belle famille… Un beau-père riche. Elle en profite juste un peu. Voilà ce qu’elle lui dit. Il se demande si c’est un euphémisme. Est-ce un second mariage d’amour ? Parce que présenté comme ça, on a dû mal à y croire. Les gens et l’argent… Solal n’arrive pas à s’y faire. S’il avait été comme eux, il aurait tout fait pour trouver un distributeur. Il aurait payé un taxi ou aurait demandé à l’accueil qu’on lui échange un billet contre des pièces pour téléphoner à Henri.

« Et pour les pompoms girls… Même si je suis assez intelligent pour épeler un mot sans trop réfléchir, je ne suis pas trop dans ce trip-là.» Un sourire étire les lèvres du londonien. Ce n’est peut-être pas très bien tourné mais il aime la réplique douce-amère de la demoiselle. C’est vrai que c’est une partie de la culture américaine. Encore une contradiction dans ce pays-continent… Ici, on est très chaste. La religion fait partie de la culture, la devise du pays relève même de Dieu, les mots vulgaires sont censurés à la radio comme à la télé… Et à côté de ça, on met des filles sur un terrain de sport pour divertir le public… Des filles dans des tenues miniatures, qui s’agitent dans tous les sens en faisant voler leurs jupes. Elles ne sont alors que de bons morceaux de viandes présentés à une clientèle un peu spéciale. Vous ne pouvez pas dire que ce n’est pas totalement ridicule… Solal se demande si les gens ici se rendent compte de cela. Ils ont l’air si fier de ces nanas-là… Ils y en a même qui font ça jusqu’à l’université en équipe professionnelle. Des femmes objets dès leur plus jeune âge… Et ça se dit le pays de la liberté ? Le pays exhaussant tous les rêves… C’est plutôt une énorme prison, une grande arnaque, un vulgaire mirage bourré de contradiction et de mensonges.

Les deux étudiants continuent de rouler en direction de Wynwood. Sola en profite pour reprendre la parole : « Je suis content de mettre complètement trompé… Bien que je n’aie rien contre ce genre de filles, je dois avouer que le contact passe moins bien. » Il sourit légèrement tout en regardant le paysage défilant sous ses yeux. La route est très large. Les voitures de sport et les pick-up sont un peu partout comme si les américains ne connaissaient que ce genre de véhicule. Les murs des bâtiments sont très clairs, ils reflètent le soleil et semblent ainsi briller de mille feux. Des palmiers sont enracinés dans les trottoirs à intervalle régulier. Ils montent vers le ciel d’un bleu parfait. Les gens ont l’air tous décontracté. Il fait lourd. L’air est pesant et bourré d’humidité. C’est donc ça la Floride… Un État bourré de moustique, connu pour ses plages blanches, ses retraités et ses oranges. Solal a déjà goûté aux oranges de Floride, comme la plupart des habitants des pays développés de cette planète. La Floride est l’un des premiers producteurs mondiaux. Le garçon a soudain envie d’aller visiter ce coin du pays. Rien que pour voir de ses propres yeux… Il a également envie de marcher dans les marécages, de voir un crocodile et d’admirer les lacs présents dans toute la région. Peut-être pourrait-il y faire une balade en canoë.
« Tu vis en Floride depuis longtemps ? Je suis en train de me demander ce qui est impératif à voir… Autant commencer le plus vite possible, je n’ai pas envie de perdre une seconde et de regretter plus tard de ne pas avoir vu certaines merveilles bien cachées. » Demander à quelqu’un est la meilleure chose à faire. Ce sont toujours les habitants qui connaissent mieux les coins valant le détour et les pièges à touriste. Parce que je n’en suis pas un… Je ne veux pas me ruer là où des millions de personnes mettent les pieds et saccagent le décor qui leur est offert.


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MessageSujet: Re: Road Trip | Solal G.   Road Trip | Solal G. EmptyMar 30 Juil 2013 - 12:39


Road Trip
Solal feat Jennifer

 







« Si tu ne voulais pas que je réponde, tu n’auras pas posé la question. » La jeune femme rigola. C’est vrai. C’était de la curiosité mal placé et sa dernière réplique n’était là juste pour qu’il ne le prenne pas mal. Il finit cependant par lui dire qu’il était boursier. De nouveau, elle eut un petit sourire. Avec son apparence bohème, il ne fessait ni intello, ni riche héritier, mais comme on dit, l’habit ne fait pas le moine. Et il fallait vraiment être intelligeant pour réussi à décrocher une bourse dans la prestigieuse école de Wynwood. Au bout d’un temps, il lui indiqua que le feu était passé au vert. Jennifer enclencha donc la première et redémarra tranquillement, le trafic étant toujours lent.

« Et toi ? Riche, avec une jolie voiture, dans la confrérie la mieux réputée et future pompom girl ? » Elle sentit à la voix de Solal que ce n’était pas méchant et elle prit bien. Son rire résonna de nouveau. Pour une fois qu’on ne la prenait pas pour une moins que rien. Et oui, chez elle aussi les apparences était trompeuse, après tout, c’était fait exprès. Depuis longtemps elle avait remarqué dont les personnes riche méprisaient ceux sans argents. Un peu comme dans Pretty Woman où Julia Roberts ce fait rembarrer d’un magasin car elle n’est pas assez « chic » pour eux. C’était là ce qu’elle cherchait à éviter. Aller au-delà des apparences et ne plus souffrir de ce manque d’argent. Car vivre à cinq dans une petite maison et de n’avoir quasiment aucune intimité c’était juste horrible. Elle remercia cependant ses parents de ne pas avoir fait plus de gosses.
« T’as tout faux ! C’est mon beau-père qui est honteusement riche, j’en profite juste un peu. » Evidement, le un peu était loin de la réalité. Elle en profitait autant que possible et sa mère l’y poussait sans gêne. « Et pour les pompoms girls.. » Jennifer sourit « Même si je suis assez intelligente pour épeler un mot sans trop réfléchir, je ne suis pas trop dans ce trip-là. »

Doucement, elle s’engagea dans la voix de gauche, mit son clignotant et passa doucement. Jennifer détesté conduire en ville, surtout qu’elle n’avait pas vraiment l’habitude de conduire. Même si elle avait eu le permis au lycée, elle n’avait jamais eu sa propre voiture et conduisait peu souvent celle de sa mère. La blonde était attentif à la route, heureusement, elle connaissait bien le chemin. Plusieurs fois en quelques jours, elle avait fait la route avec sa mère jusqu’à ce qu’elle soit bien installé. Elle s’autorisa néanmoins un petit coup d’œil à son passager. C’était un peu stressant de conduire avec quelqu’un a ses côtés.
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MessageSujet: Re: Road Trip | Solal G.   Road Trip | Solal G. EmptySam 20 Juil 2013 - 11:13









Road trip
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~ Jennifer & Solal


Mademoiselle Barbie alias Jennifer doit sans doute connaître l’école. Tout du moins, c’est ce qu’en a déduit Solal. Elle connait la route, elle a ce fort accent américain, elle a son joli cabriolet rose et ses lunettes de soleil indispensable aux habitants de la ville. Le seul point étrange dans cette histoire c’est qu’elle y aille pendant les vacances. Peut-être qu’elle fait partie d’une excursion ou bien a-t-elle un stage à l’école durant les vacances. Le summer camp… Pour les Cheerleaders par exemple. Voilà pourquoi elle pourrait aller à Wynwood. Ça correspondrait totalement à sa jolie voiture, son sourire parfait, ses dents bien blanches etc…
Mais le jeune homme semble s’être complètement trompé. « A dire vrai, je viens juste de m’installer et ne connais personne. Mais l’atmosphère est très sympa. C’est immense, avec pleins de confrérie – huit je crois. Des bâtiments  partout ! Faire le tour du campus avant la rentrée ne sera pas de trop je pense. » Il sourit et ses yeux se perdent sur la route qui défile devant eux. Il essaye de visualiser l’endroit. Henri lui a déjà un peu expliqué comment les confréries fonctionnaient et où était placée celle des Nu Zêta. Cette école semble exactement coller à l’image des écoles américaines toute équipée. Avec l’argent que l’administration soustrait aux parents d’élèves, normal que ce soit immense ! Les américains sont toujours dans la démesure. On dirait que rien n’est jamais assez grand pour eux. Il faut toujours que ce soit plus gros, plus grand, mieux équipé que les voisins. Ce n’est pourtant pas un concours… Cette image désespère le jeune homme. Il se dit un instant qu’il ne va pas s’y retrouver. Pas parce que c’est grand… Mais parce que ça ne lui convient pas. Tout ce luxe, tous ses équipements, tout ce vaste… Il n’y est pas habitué et ne s’y habituera jamais. Va-t-il se sentir comme un lion en cache ? Ou plutôt comme un lion enfermé dans un zoo. Voilà la comparaison qui serait la plus parfaite. Le zoo est parfaitement adapté à ce dont a besoin le lion : de la nourriture en permanence, une recomposition de la savane, des assistants médicaux en cas de besoin etc… Mais ce ne serait jamais comme dans la nature. Il y aura toujours ses quatre murs empêchant le lion de s’enfuir. Il ne sentira l’air chaud de son pays d’origine… Tout n’est que plastique et mensonge.
Solal appréhende son arrivée à Wynwood. Il appréhende son année. Il sait pourquoi il a fait ça. S’il est venu c’est pour passer du temps avec son cousin, pour avoir un double diplôme, pour essayer d’intégrer une université prestigieuse. Mais cela en vaut-il la peine ?

Alors que la voiture arrêtée ronronne à un feu rouge, la blondinette lance : « Riche ou boursier ? » La question semble lui avoir échappée de la bouche. Aussitôt elle se rattrape en ajoutant : « Tu n’es pas obligé de répondre, hein ! » Un petit sourire en coin se glisse sur le visage de l’anglais. Pas obligé de répondre… Pourtant elle meurt d’envie de savoir s’il a ou non de l’argent dans son porte-monnaie. On dirait presque un chacal prêt à sauter sur sa proie. Qu’est-ce que ça change s’il a de l’argent ou non ? Il ne sera pas intégré de la même manière ?
« Si tu ne voulais pas que je réponde, tu n’auras pas posé la question. » L’air du jeune homme est taquin. Il fait pivoter son visage vers la blondinette. Il sait qu’il l’a jugée rapidement. Il la catalogué comme la Barbie agitant des pompoms pour l’équipe de foot. Les apparences sont trompeuses. Pourtant il a ce sentiment qu’une boursière n’aurait jamais posé cette question avec tant de curiosité et d’appétit. « Boursier. » Finit-il par lâcher. Il n’a jamais vécu dans l’une de ces grandes maisons avec tout ce qui est possible d’avoir. Il n’a jamais mis les pieds dans un jacuzzi et n’est jamais allé faire une pédicure. Il pense que ses parents auraient pu économiser de l’argent pour vivre un peu plus sereinement. Mais dès qu'ils le pouvaient, ils achetaient des billets d’avion ou louaient un bateau pour partir à l’autre bout du monde. Solal ne se plaindra jamais d’avoir vécu dans une petite chambre, dans une petite maison ou même d’avoir partagé la même salle de bain avec toute sa famille. Il se moque royalement de l’argent. Ce n’est, pour lui, qu’une invention créé par la société. Les gens y sont accros, ils ne peuvent s’en passer et oublient les valeurs essentielles.

« C’est vert, au fait ! » Dit-il en pointant le front vers le feu. Il observe sa nouvelle camarade est rajoute : « Et toi ? Riche, avec une jolie voiture, dans la confrérie la mieux réputée et future pompom girl ? » Il sait que son jugement pourrait être mal pris. En même temps, il n’a rien à perdre. Son ton n’est pas hautain. Il dit cela avec le sourire, sans critiquer. À vrai dire, il se moque que la jeune fille soit une princesse ou une mendiante. Le principal reste, et restera toujours, le contact humain.


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MessageSujet: Re: Road Trip | Solal G.   Road Trip | Solal G. EmptyJeu 18 Juil 2013 - 11:54


Road Trip
Solal feat Jennifer

 







Concentré sur la route, Jennifer écouta tout de même attentivement son passager. Solal, elle n’avait jamais entendu ce prénom auparavant, drôle de consonance. Il rajouta alors qu’il venait de débarquer d’Angleterre – d’où l’accent ! – et qu’il venait étudier à Wynwood pour rejoindre son cousin. Pour sa part, Jenny ne s’était jamais très bien entendu avec ses cousins. Famille très nombreuse, ses cousins - comme ses cousines - étaient des beaufs, rustres avec qui elle n’avait rien en commun. Au moins elle avait son frère et sa sœur, c’était déjà ça.

Solal était – d’après ses dires – un voyageur, ce qui plut de suite à la jeune femme. Elle qui n’avait jamais parti ailleurs et entendre des récits d’aventures la rendait toujours joyeuse. Ce n’était pourtant pas une jeune femme rêveuse et amoureuse de la nature mais c’était quelqu’un de curieux qui avait envie de voir et d’apprendre le monde.

Jennifer mit son clignotant pour sortir du périphérique et pour entrer dans le centre-ville qui était toujours bondé à cette heure. La circulation étant ralenti, la conversation alla de meilleur train.

« T’es aussi à Wynwood ? Tu sais comment c’est là-bas ? » S’enquit Solal.
« A dire vrai, je viens juste de m’installer et ne connait personne. Mais l’atmosphère est très sympa. C’est immense, avec plein de confrérie – huit je crois. Des bâtiments partout ! Faire le tour du campus avant la rentrée ne sera pas de trop je pense. »

Un petit rire échappa à Jennifer. Pour l’instant, elle n’avait pas eu le temps de faire une visite et peut-être que le cousin de Solal pourrait leur faire une visite guidée. L’endroit était vraiment grand et quelqu’un qui connaisse le campus ne serait certainement pas de trop. Certes, les nouveaux avaient bien le droit à un plan du campus et de nombreuses explications sur l’histoire de l’école mais elle préférait visiter par elle-même pour mieux repérer les lieux. Rapidement, elle avait déjà repéré la cafétéria et la laverie.

Au feu rouge, elle en profita pour observer encore l'auto-stoppeur à travers ses lunettes de soleil. C’est vrai qu’il fessait un peu bohème avec son look négligé et ce qui était sûr, ce qu’il n’était pas gras ! Ce qu’elle pouvait détester l’Amérique pour ça. Tous ses gros plein d’hamburger, elle trouvait ça dégoûtant ! La blonde vouait un véritable culte à son corps et ne comprenait pas comment certains pouvait le négliger ainsi. En tout cas, il avait sympathique, un peu je-m’en-foutiste mais ça c’était son problème. Chacun vivait la vie comme il le voulait. En redémarrant, elle se posa une question. « Riche ou boursier ? » demanda-t-elle, curieuse. « Tu n’es pas obligé de répondre, hein ! ». Elle ne voulait pas qu’il la voie comme une fille intrusive, ce qui n’était pas réellement son cas mais l’école n’accepter que les personnes capables de payer les frais de scolarité ou les personnes très intelligentes pouvant ainsi bénéficier d’une bourse d’étude.
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MessageSujet: Re: Road Trip | Solal G.   Road Trip | Solal G. EmptyLun 15 Juil 2013 - 12:32









Road trip
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~ Jennifer & Solal

La demoiselle bouge son sac à main pour le mettre sur la banquette arrière. Solal en profite pour l’observer discrètement. Elle ressemble vraiment à une poupée. Elle est parfaite. Sa peau est lisse, on peut constater qu’elle est habituée au soleil. Ses cheveux dorés comme le blé retombe naturellement sur ses épaules. Ses petites lèvres rosées s’étirent pour former un sourire dévoilant des dents bien blanches et alignées. Et son regard ! Quel regard… Un joli bleu azuré pétillant la joie de vivre. Une poupée dans une voiture de fille. Ça lui sauter aux yeux. C’était bien trop parfait pour être vrai. Le londonien pense un instant que ce n’est pas possible, que le soleil lui a tapé sur la tête.
Vous avez déjà fait du stop ? C’est une véritable galère. Surtout en bordure de ville comme ici. Les gens sont pressés. Ils ne veulent pas s’arrêter. Ils ne veulent pas qu’un étranger s’incruste dans l’habitacle de leur voiture. Et si quelqu’un prend la peine de s’arrêter ce n’est jamais une limousine. J’ai souvent eu le droit au camionneur ou bien au pic-up dans lequel on monte à l’arrière.
Alors pour qu’une jolie blonde stoppe son petit véhicule tout rose… Ça relève presque du miracle. Elle n’a pas peur elle ! En plus elle est seule… Ses parents ne lui ont pas appris à se méfier des inconnus ?
Solal ne dit rien. Dans un sens ça l’arrange quand même pas mal. Il n’aura pas à se débrouiller tout seul pour aller jusqu’à Wynwood. Et puis ça lui donne un premier aperçu de ce qu’est le peuple américain.

« Monte, j’y vais aussi. »
Finit-elle par lui lancer. Quoi ? Un peu surpris, Solal met quelques secondes avant de réagir. Ça pour une coïncidence, s’en est une ! Un petit sourire s’affiche sur son visage et il ouvre alors la porte du cabriolet. Il s’installe sur le siège passager. Ça lui fait bizarre d’être à droite, contrairement au placement dans son pays. Il va falloir qu’il s’habitue à la conduite à droite. Ça ne va pas être simple mais bon, tout est possible ! Ce n’est pas ça qui va le déranger ou le perturber plus qu’autre chose. C’est un jeune homme qui s’intègre à tous les paysages. Un défi ne lui fait pas peur. C’est un caméléon. Il peut se faire une place n’importe où. Même ici, aux États-Unis… L’état le plus capitaliste du monde…

Il fit tomber son sac à ses pieds et attache sa ceinture. La sécurité avant tout ! « Tu viens d’où ? » lui demande-t-elle. Solal a envie de lui répondre qu’il vient de nulle part et de partout en même temps. Il ne s’est jamais senti affilié à un seul pays. Sa maison à Londres est un foyer mais il pourrait être dans toutes les villes du monde, ça ne changerait pas. Il ouvre la bouche pour entamer une réponse lorsqu’elle le coupe pour se présenter.
Jennifer. Même son prénom sonne comme celui d’une poupée. Il sourit. « Et moi, Solal…» Les présentations, les noms, les nationalités… Il faut bien commencer par là quand on rencontre quelqu’un. Il faut se plier aux règles instaurées. Il faut se montrer poli. Ou tout du moins, faire ce que la société dit qu’il est convenable de faire. « Je viens de débarquer d’Angleterre… J’ai un visa étudiant mais je dois avouer que je suis plus là pour découvrir un nouveau territoire, de nouveaux paysages et passer du temps avec mon cousin… » Faire la conversation, être souriant et gentil. Voilà comment sa mère aurait voulu qu’il se comporte. Alors il essaye de se plier aux règles.

« T’es aussi à Wynwood ? Tu sais comment c’est là-bas ? » Lui n’en savait rien. Il était venu car Henri lui en avait parlé sur Skype. Il lui avait demandé de le rejoindre. Wynwood… D’après le site internet, c’était une école réputée et très chère. Solal avait dû faire pas mal d’effort pour réussir à obtenir une bourse. Il devait participer à une association. Son double cursus lui avait également permis de montrer qu’il détenait toutes les connaissances nécessaires et même plus. Il avait su faire ses preuves mais ce n’est jamais suffisant. Heureusement qu’il avait pu obtenir une bourse également à partir de son école car ils favorisaient les élèves partants à l’étranger. Il allait devoir redoubler d’effort pour réussir son année. Mais ce n’était pas ce qu’il lui faisait le plus peur.
Ce qui l’inquiétait vraiment c’était ce nouveau pays dans lequel il est soudainement plongé. Il sait qu’il va réussir à s’y habituer mais il a un peu peur de changer, de se sentir obligé d’être un peu comme eux. Il ne veut pas être un consommateur..


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MessageSujet: Re: Road Trip | Solal G.   Road Trip | Solal G. EmptyDim 14 Juil 2013 - 19:48


Road Trip
Solal feat Jennifer

 







Le jeune homme à qui elle avait demandé s’il avait besoin d’aide s’approcha de sa voiture, s’appuyant sur la portière côté passager. Il avait l’air de donner dans le genre bohème avec son chapeau, son veston, sa chemise à carreau ouverte sur son t-shirt… Dit donc ! Il en mettait des couches ! Avait-il peur de prendre froid à Miami ? Elle crevait de chaud avec son jean slim et son débardeur blanc. Heureusement, qu’elle avait piqué une tête dans la piscine de son beau-père ! Enfin, ce n’était pas comme si la chaleur la gênait mais le voir autant habillé lui donnerait presque des bouffées de chaleur.

Il lui tendit alors un petit papier avec l’adresse de Wynwood. « Je dois aller là-bas. Tu connais ? Tu pourrais peut-être me conduire dans la direction…» Il semblait de pas vraiment y croire que quelqu’un veuille bien le prendre en stop mais cela n’embêtait pas le moins du moins. Plutôt gringalet, elle aurait s’en aucun doute le dessus sur lui s’il tentait quelques choses. Puis dans le pire des cas, elle avait un spray au poivre dans son sac à main. Sac qu’elle mit justement derrière son siège. Sa Nissan était certaine une deux portes, mais elle était composé de deux sièges et d’une banquette à l’arrière. C’était petit comme voiture, mais c’était déjà pas mal pour elle seule. « Monte, j’y vais aussi. » Lorsqu’il fût à bord, Jennifer attendit un peu avant de pouvoir se réinsérer dans la circulation. Finalement, elle allait continuer son itinéraire. Il allait donc à la même école qu’elle, ou du moins, rendait visite à quelqu’un. S’il venait faire sa scolarité à Miami, elle connaîtrait au moins une personne. Cela fessait peu de temps qu’elle était arrivée et pour l’instant, elle n’avait pas rencontrée… Personne. Il faut dire qu’avec son déménagement, cette journée était la première où elle était sortie. Maintenant qu’elle était installée, elle allait pouvoir sortir et faire des rencontres.

En lui jetant un petit coup d’œil, Jennifer supposa qu’il venait juste de descendre de l’avion. Il avait un petit accent qu’elle peina à identifier et finalement la curiosité l’apporta sur toutes autres questions qu’elle se posait. « Tu viens d’où ? » En regardant son tableau de bord, elle évalua le temps qui leur restait à parcourir avant d’arriver à l’école. Bien que n’ayant pas quitté la ville, l’école se trouvait de l’autre côté sur la plage et à cette heure-ci la circulation était difficile. Elle l’évalua donc à vingt minutes. Faire la conversation ne serait pas un luxe. D’un coup, elle se rendit compte de son impolitesse et se présenta dans un grand sourire, tendant une main maladroite tandis que l’autre tendait toujours le volet. « Au faite, moi c’est Jennifer. »
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MessageSujet: Re: Road Trip | Solal G.   Road Trip | Solal G. EmptyDim 14 Juil 2013 - 15:01









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~ Jennifer & Solal

L’avion finit par atterrir. Voilà. Solal était enfin arrivé sur le sol américain. Il se sentait étrangement serein et confiant. Il savait que l’année qui l’attendait risquait d’être prometteuse. Il allait pouvoir voir son cousin aussi souvent que possible. Il allait passé son diplôme américain mais également anglais en parallèle. Il avait du boulot sur la planche mais ça ne l’inquiétait pas plus que ça. Il avait aussi pas mal de soirées qui l’attendaient. Ça le réconfortait assez.

Solal met son chapeau sur sa tête. Il a toujours quelque chose sur ses cheveux. Que ce soit un bonnet ou un chapeau… C’est devenu une petite habitude. Il ne se souvient même plus d’où c’est venu. Mais avec le temps, cette habitude est devenu ça marque de fabrique. Dans les soirées, dans la rue, c’est ainsi qu’on le reconnaissait.
Il attend paisiblement que son sac apparaisse sur le tapis roulant. Le voyage ne fut pas trop long. Les six heures se sont écoulées grâce à sa musique et au film plutôt drôle qu’il avait pu regarder sur les écrans de l’avion. Le gamin qui avait tapé dans son fauteuil avait fini par se calmer, peut-être même par s’endormir.
Étrangement Miami ne le dépayse pas vraiment de Londres. En ce mois de juillet, il fait à peu près les mêmes températures, dans les 25°C… Il semble même faire plus humide en Floride. Comme quoi, ce n’est pas à Londres qu’il pleut le plus souvent ! De toute façon, ce dicton n’est qu’une légende infondée. En Angleterre, il fait très beau. Surtout l’été. Il y a du soleil et de la chaleur. Les touristes peuvent même prendre des coups de soleil ! Bon, la température de la mer n’est pas la même que celle du golfe du Mexique. Mais ce n’est pas le plus important, si ?

Le jeune homme attrape son sac à dos et le glisse sur l’une de ses épaules. Il se fraye un chemin jusqu’à la sortie de l’aéroport et allume immédiatement une cigarette. Six heures. Six heures qu’il n’a pas fumée. Ses nerfs ont tenus le coup. Il a mâché des chewing-gums à la nicotine. Il s’est contrôlé. Il sait parfaitement s’arrêter de fumer quand il le faut. Enfin, c’est ce qu’il dit. Le truc c’est qu’il en mourrait d’envie. Il sort son portable de la poche de son jean usé. Il enlève le mode avion et tente d’appeler son cousin pour lui dire qu’il est bien arrivé.

Pas de réseau.

« M*rde ! » Jure-t-il en constatant qu’il avait oublié de prévenir son opérateur qu’il changeait de pays. Dans un sens, ça tombe bien, il fallait qu’il change de numéro et qu’il trouve un nouvel opérateur américain. Il faut juste qu’il prévienne sa mère dès qu’il aura internet… Bon… Quoi faire ? Il fouille dans les poches de son jean délavé, celles de son petit gilet noir. Rien. En même temps il ne sait pas pourquoi il fait ça. Il sait très bien qu’il est venu avec le minimum en poche. Il ne voulait pas s’embarrasser avec du liquide. Il a une carte de crédit qu’il utilisera quand cela sera vraiment nécessaire. Mais pas aujourd’hui. Il a tout son temps.

Solal est un voyageur. Il ne pense jamais aux conséquences. Il ne fait pas parti de cette génération qui veut tout, tout de suite. Pour le jeune homme, le temps n’est pas de l’argent. Le temps n’est qu’un ami qui nous offre des cadeaux à chaque instant si l’on prend le temps de les observer. Solal pourrait passer des heures entières à regarder un simple paysage. Il se moque que le temps défile devant ses yeux. Il n’a pas peur de vieillir et rit quand il voit ces femmes botoxées recherchant à tout prix la jeunesse.

Marcher. Voilà ce qu’il allait faire. Il allait rejoindre le campus à pied. Il sait très bien qu’il a peu de chance d’être pris en stop dans cette capitale du golfe mexicain. Les voitures roulent vite. Lui sur le bord de la route, avec son chapeau sur la tête, son vieux jean, sa chemise à carreaux, son t-shirt à motif, son collier, ses bracelet, ses cheveux longs et bruns… Qui va s’arrêter pour prendre un mec comme lui ? Un voyageur. Un vrai. Il tend la main quand soudainement une voiture freine à ses côtés. Une voiture de Barbie avec une poupée blonde à l’intérieur. Un léger sourire étire les lèvres du jeune homme. Dans le genre cliché, l’Amérique commence fort !
Il jette la clope qu’il était en train de fumer et s’approche vers la caisse. Il s’appuie sur la portière côté passager quand une jolie voix fluette lui demande : « Besoin d’aide ? » La demoiselle sourit et Solal en fait de même. Plutôt mignonne la conductrice ! Il tend un bout de papier avec l’adresse de Wynwood. « Je dois aller là-bas. Tu connais ? Tu pourrais peut-être me conduire dans la direction…» Mon accent anglais sonne étrangement dans ce décor américain. Je pense qu’elle va vite fait me rembarrer. Mais au moins j’aurais essayé. Au pire, je lui demanderai dans quelle direction et le centre de Miami. Et si vraiment mon look l’effraie et qu’elle part à toute vitesse… Je pourrais continuer mon chemin en suivant les panneaux. Ce n’est pas comme si j’étais pressé.


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MessageSujet: Road Trip | Solal G.   Road Trip | Solal G. EmptySam 13 Juil 2013 - 13:15


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Solal feat Jennifer

 







La journée touchée à la fin lorsque Jennifer décida de rentrer sur le campus au volant de sa nouvelle Nissan March décapotable couleur framboise écrasé. Philip avait fini par lui acheter après que sa mère a insisté pour pouvoir voir sa petite fille chérie plus souvent. Son beau-père et elle ne s’entendait pas spécialement bien, mais il aimait sa mère et cédé à tous ses caprices. Donc c’était avec une joie non dissimulé qu’elle conduise les cheveux aux vents.

Cela fessait quelques jours qu’elle était installé à Miami, logé sur le campus de la Wynwood High School. Le déménagement c’était très bien passé même si elle regrettait d’être partie de Los Angeles. Il lui restait plein de chose à faire à l’université. Mais elle s’était déjà inscrite à une confrérie, les Êta Iota, celle réservé aux filles. Girl power ! C’est d’ailleurs là qu’elle logeait, dans une chambre de la confrérie.

Sa famille lui beaucoup et elle espérait voir bientôt débarquer chez sa mère son frère et sa sœur. Ils pourraient venir profiter la nouvelle villa que Philip s’était acheté avec piscine pendant les vacances d’été. Elle qui avait été si proche d’eux mais avec le divorce et le déménagement, cela fessait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vu. Malgré le fait qu’ils s’appelaient souvent, Jennifer sentait bien qu’ils n’étaient plus aussi proches. Il fallait dire que Ryan et Abigail étaient très prit par leur travail et leur vie privé mais les fiançailles de sa sœur la mettait réellement en liesse. Attendant avec impatience qu’un neveu ou une nièce suive rapidement après le mariage.

Malgré le temps superbe, il n’y avait pratiquement personne sur la route de ce côté-là de la ville, les touristes se pressant sur le bord de plage. Jennifer ralenti lorsqu’elle dépassa l’aéroport, un jeune homme fessant du stop au bord de la rue. De bonne humeur, elle décida de s’arrêter pour voir si elle pouvait aider le garçon. Elle se gara à sa hauteur.

« Besoin d’aide ? » Demanda-t-elle en souriant.
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