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 Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]

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MessageSujet: Re: Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]   Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan] EmptyMer 25 Sep 2013 - 19:24


Réfléchis avant d’ouvrir ta gueule  – Nathan & Raphaël
I

l avait dépassé les bornes. Ce prétentieux con comme ses pieds avait passé tout son temps à me provoquer. Ça ne faisait que quelques minutes, mais j’avais déjà perdu mon sang froid. Ça ne m’arrivait presque jamais. Tout simplement parce que j’étais contre la violence. J’avais vu ce qu’elle avait fait à Gabriel, quand nous étions plus jeunes. J’avais vu ce qu’elle m’avait fait. Et ce qu’elle avait fait aux autres. La violence était mauvaise. Elle nous faisait croire qu’elle pouvait régler nos problèmes. Mais en fait, elle nous faisait simplement miroiter des illusions. La violence provoquait la violence. Elle faisait ça pour devenir indépendante, pour prendre le contrôle des gens. Alors non, je n’aimais pas la violence.
Alors, pourquoi est-ce que j’étais en train de traîner ce type hors du bar, le tenant fermement par le col ? Pourquoi l’envie de lui mettre mon poing dans la gueule parcourait mes veines ? Pourquoi devenait-elle plus forte que l’envie de le coller dans un taxi ? Je ne voulais pas finir comme ça. Je ne voulais pas que Gabriel puisse me surprendre en train de me battre avec quelqu’un. Surtout pour une raison aussi stupide. Mais je ne supportais pas qu’on l’insulte, et là, j’étais visiblement irritable.

- Tu vas rentrer chez toi, dormir et me foutre la paix, maintenant. J’ai été assez gentil avec toi, malgré ton manque visible de respect.
- Quoi, tu vas tranquillement me dire de rentrer chez moi pour que tu puisses me violer une fois que je serai seul ? Très intelligent.

Mon sang se figea dans mon corps. Il me provoquait toujours. Je le surplombais en taille, et contrairement à lui, je n’étais pas ivre. Je pouvais lui mettre une correction quand je voulais. Il y avait des gens autour de nous, mais ils se contentaient de nous regarder. Personne ne faisait le moindre mouvement pour nous séparer. Ils s’attendaient tous à ce que je le frappe. Je le lâchai, m’éloignant d’un pas. Puis je pris ma décision. L’idée de l’éjecter dans un taxi s’envola aussi vite qu’elle était venue. Je fermai le poing et lui assénai un coup en plein visage. Depuis le temps qu’il me cherchait, le con ! Il n’avait que ce qu’il méritait. Autour de nous, les gens poussaient des soupirs et des cris surpris. Comme s’ils n’avaient pas deviné ce qui allait se passer … Ces charognards étaient tous sortis dans l’unique but de voir des coups. Ils allaient être déçus, je n’avais pas l’intention de me battre. Mon poing était parti une première fois, mais à moins qu’il ne se jette sur moi, ça n’allait pas se reproduire. Il était incapable de se défendre, j’aurais été un lâche de le frapper plus que ça. J’estimais que j’en avais assez fait.

Contre toute attente, le gars en face de moi ne réagit pas à mon coup. Il se contenta de s’éloigner de quelques pas et de repartir comme si rien ne s’était passé. La foule commençait à se dissiper en râlant. Certains m’insultaient pour ce que je venais de faire. Des hypocrites ! Ils savaient que j’allais le faire, personne ne m’en avait empêché. J’entendis un bruit de moto.

- Mais qu’est-ce qu’il se passe ?

Je me retournai vers Gabriel qui venait de faire irruption. Il ne m’avait donc pas vu frapper l’adolescent. Déjà un souci de moins.

- Rien … Juste un ivrogne qui a tenté de se rendre intéressant. T’en as mis du temps pour venir !
- Ouais, j’me suis fait tomber la moto sur le pied …

Mon frère posa sa main sur l’arrière de son crâne, comme pour cacher sa maladresse.

- Bon allez, on rentre. On n’a plus rien à faire ici.

Il me tendit mon casque et j’enfilai ma veste en cuir. Je montais sur la moto derrière lui, m’accrochant à lui. Et il démarra.

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MessageSujet: Re: Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]   Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan] EmptySam 31 Aoû 2013 - 21:45

Nina. Tout était de sa faute. Tout était toujours de sa faute. Et là on pouvait penser « C'est toi le gros con dans cette histoire, t'aurais jamais dû t'attacher à elle ! »  Ceci n'était pas tout à fait faux. Seulement, je n'étais pas le seul à blâmer dans cette histoire. Nina avait juste à ne pas être aussi sexy, amusante et sympa. Elle n'aurait jamais dû avoir son foutu accident, être aussi vulnérable jusqu'à ce que j'aie énormément pitié d'elle. Si tous ces incidents n'avaient jamais eu lieu, je ne me serai jamais retrouvé dans un bar, saoul jusqu'au bord de l'évanouissement. Jamais je ne serai entrain de stupidement s'en prendre à un homme qui n'avait rien demandé. C'était ça la conséquence du désespoir. Nous faisant agir de façon si désinvolte et stupide. Le pire était que j'avais perdu toute maîtrise de mon esprit, ce qui aggravait mon cas. Je n'avais aucune scrupule, aucune pitié.

Pourtant, je n'avais aucune raison de réagir de la sorte. Tout ce grabuge ne me concernait guère. Le quatre juillet, Noah avait tout simplement récupéré sa petite-amie, rien de plus. Ma réaction était un peu trop ridicule. Nina ne m'appartenait pas. Même si son Pi Sigma l'avait délaissée, je devais m'attendre à ce qu'il revienne encore vers elle. Ce qui m'avait le plus blessé avait été sa réaction en retrouvant Noah. L'Eta Iota disait ne jamais pouvoir lui pardonner, cependant son visage ce jour-là disait tout autre chose. Elle avait peut-être fait exprès. Faire comme si elle était une femme libre simplement pour le but de m'embobiner pour mieux me manipuler ? Nina était une peste, elle était capable de tout. Je n'aurais jamais dû m'attendre à quelque chose venant de cette fille. L'adolescente était comme moi et je savais exactement ce que j'étais. Même si tout semblait parfait entre nous, c'était la parfaite raison de pourquoi cela ne pourrait jamais marcher entre elle et moi.

Ce que je pensais en ce moment n'avait peut-être aucun sens, mais pour l'instant il était impossible pour moi d'avoir les idées claires.  Autour de ma bulle, tout était brouillard. « Ecoute-moi bien ! Mon frère et moi, on ne t’a rien fait. Tu ne nous connais pas, on ne te connait pas. T’as certainement trop bu, mais c’est pas une raison pour le juger et nous emmerder. » L'inconnu avait tout à fait raison, mais je n'allais surtout pas le laisser paraître. En fait, je m'en foutais complètement de si je le connaissais ou pas, ça n'avait aucune importance pour moi. J'avais toujours eu un malin plaisir à se moquer des autres. En plus, je ne l'avais pas critiqué lui, mais le gars qui était avec lui. Alors je ne voyais pas pourquoi l'homme s'acharnait autant pour le défendre.

« Pour la dernière fois : Ga-bri-el-est-mon-frère ! » Pour la dernière fois ? Ah, parce qu'il y avait eu une première fois ? Cette information n'arrivait juste pas à se trouver une place dans mon cerveau. Peut-être était-ce parce que c'était une bonne raison pour prouver que j'avais tort, qu'il n'était pas gay.  Son frère, ah bon ? Pourtant, je n'avais noté aucune ressemblance. Et puis ce n'était pas comme si j'étais bon observateur. Néanmoins, je n'étais pas assez fou pour ne pas remarquer la foule qui s'était formée autour de moi et de l'inconnu. Elle guettait chacun de nos faits et gestes. Soudain, la distance qui me séparait du gars se rétrécit rapidement. Il m'empoigna par le col de mon chandail avant de littéralement me jeter à l'extérieur. Enfin de l'action.  J'entendis l'attroupement de personnes qui nous avait aussi suivi à l'extérieur. Ces gens étaient trop curieux. Je ne pouvais pas leur en vouloir, ce genre d'événement ne se passait pas à tous les jours. « Doucement, je suis pas un sac de patate, moi. »

Je secouai vivement mon haut, voulant enlever toutes les bactéries qui s'étaient sûrement formées. « Tu vas rentrer chez toi, dormir et me foutre la paix, maintenant. J’ai été assez gentil avec toi, malgré ton manque visible de respect. » Je lâchai un rire. Quoi, c'était lui maintenant qui décidait de mes actions ? C'était ce qui me faisait à la place de me frapper ? Très décevant. « Quoi, tu vas tranquillement me dire de rentrer chez moi pour que tu puisses me violer une fois que je serai seul ? Très intelligent. »

J'avais enfin réussi à lui mettre la puce à l'oreille. J'entendis des cris au moment où l'impact se fracassa sur ma joue droite. Je l'avais quelque peu sous-estimé mais j'avais suffisamment reçu le choc que je souhaitais. Je l'avais bien mérité. La douleur commençait à faire effet et c'était tellement... Bon ?  Je résignai l'envie de dire merci à l'homme, cela me ferait paraître encore plus détraqué que je ne l'étais déjà. Puis, contre toute attente, j'avançai de plusieurs pas, quittant calmement l'endroit.
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MessageSujet: Re: Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]   Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan] EmptyDim 18 Aoû 2013 - 22:48

P’tit con va ! Il m’énervait. Mais vraiment. Je ne savais pas pourquoi, mais ce soir, j’étais déjà disposé à m’emporter facilement. Pourtant, je n’avais pas passé une mauvaise journée, je n’étais pas fatigué. Rien qui n’aurait pu favoriser une irritation de ma part. Mais voilà, lui et sa gueule de con s’étaient mis en travers de mon chemin et s’en étaient pris à mon frère. Ce que je détestais par-dessus-tout. S’en prendre à Gabriel, à ma famille ou à sa famille, étaient des choses à ne surtout pas faire en ma présence. Je prêchais la bonne parole auprès de mon frère pour qu’il ne s’énerve jamais sur personne, mais dans son dos, je faisais pareil que lui. C’était rare et exceptionnel. Et là, c’était ce soir.
J’étais pas très loin de la porte. Je venais de défendre Gab, accusé d’être un retardé mental. Je n’avais rien contre les gens apprenant moins vite que les autres. Ils n’avaient pas demandé à avoir ce handicap, et méritaient tout autant le respect que le reste des gens sur cette planète. Ce que ça pouvait m’énerver les gens qui trouvaient que c’était une insulte que de comparer quelqu’un à un handicapé mental. Des regards de mécontents glissèrent sur moi, ainsi que des rumeurs de réprobation. Hof, je m’en fichais pas mal, à ce stade-là. Seul comptait cet imbécile qui entendait insultait mon frère sans en payer les conséquences.

- Ton petit-ami plus intelligent que tout le monde ? C'est une blague ou quoi ? Dis-moi, il ne viendrait pas de l'hôpital psychiatrique par hasard ?

Je serrai les dents pour m’empêcher de dire, une fois de plus, quelque chose que je pouvais regretter. Au bout de quelques secondes de torture à me taire, je ne pus m’empêcher de répliquer. J’étais en colère. Qu’est-ce qu’il croyait avec son « petit-ami » ?! Comme si Gab et moi avions été proches au point d’être pris pour un couple … C’était ridicule. Attention, je n’avais rien contre les homosexuels. On ne choisissait pas de qui on tombait amoureux. Mais lui, il semblait de pas les aimer, puisqu’il insistait depuis le début sur une prétendue relation de couple entre nous deux.

- Ecoute-moi bien ! Mon frère et moi, on ne t’a rien fait. Tu ne nous connais pas, on ne te connait pas. T’as certainement trop bu, mais c’est pas une raison pour le juger et nous emmerder.

Pour m’obliger à ne rien faire de regrettable, je me dirigeai vers la porte de sortir. Celle-ci était ouverte en permanence, je n’eus donc pas de mal à commencer à la passer. Mais quelque chose m’arrêta sur ma lancée. Il me provoquait encore. N’avait-il pas conscience que vu l’état dans lequel il était, si je lui en collais une, il s’en souviendrait longtemps ? Je ne disais pas qu’il ne faisait pas le poids face à moi. Mais seulement … Il était visiblement bourré, et ce qui le poussait à me faire chier était une fierté mal placée surdéveloppée à cause de ça.

- Tu nous quittes, déjà ? Tu ne vas pas me frapper avant ? Dommage. Allez, vas-y, je sais que t'en as envie. Vas-y, te gêne pas. Ton petit chéri attendra.
- Pour la dernière fois : Ga-bri-el-est-mon-frère ! Tonnai-je en me retournant et en m’approchant un peu plus de lui à chaque syllabe.

Je l’attrapai par le col pour le faire sortir de là. Je ne savais même pas ce que j’allais lui faire. Peut-être le jeter dans un taxi. Ou le frapper. Je ne savais pas. Nous passâmes la porte du bar et sortîmes. Je le fis passer devant moi et le lâchai sèchement.

- Tu vas rentrer chez toi, dormir et me foutre la paix, maintenant. J’ai été assez gentil avec toi, malgré ton manque visible de respect.

Quelques personnes sortirent à notre suite pour s’informer de ce qui allait se passer. Etaient-ils pour lui ou pour moi ? S’attendaient-ils à ce que je le frappe également ? J’en avais plus qu’envie, mais malgré tout, je ne pouvais pas le faire. Si Gab revenait et qu’il me voyait, il m’engueulerait à coup sûr. D’ailleurs, il en mettait, du temps pour revenir. Certes, il avait un petit chemin à faire à pieds, mais quand même … Lui était-il arrivé quelque chose sur le chemin ? Non, je ne devais pas penser à ça. Gaby était grand, il savait se défendre seul en cas de besoin.
J’allais partir rejoindre mon frère quand le type qui me provoquait depuis tout à l’heure fit une dernière remarque. C’en fut trop. Je m’élançais vers lui, poing fermé pour le lui coller dans le visage. Des gens bougèrent derrière moi, mais je n’écoutai pas les remarques qu’on me fit. Il avait cherché, et j’aurais dû le faire bien avant.
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MessageSujet: Re: Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]   Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan] EmptyDim 11 Aoû 2013 - 10:38

Je commençais à me sentir mal. Mon estomac ne supportait déjà plus l'alcool, mais je continuai à le pousser à bout. Avec tout ce que j'avais avalé, ce n'était pas étonnant. Je le sentais se débattre, j'avais envie de vomir, de tout sortir. Ma tête, c'était pire. Elle hurlait de douleur. J'avais l'impression qu'une grosse guerre avait éclaté à l'intérieur de moi. Et j'étais sur la voie de perdre. Mon corps s'affaiblissait, je n'en étais plus capable. Évidement, je ne laissais rien paraître. Les gens n'avaient pas besoin de me prendre pour un faible. Je semblais fort, sûr de moi alors que dans le fond, j'étais à deux doigts de m'écrouler.

Malgré ma mauvaise mine, j'avais tout de même osé provoquer cet inconnu. C'était certainement grâce à l'adrénaline que j'étais encore debout sur mes deux jambes mais cela semblait bientôt ne plus faire effet. Je devrais avoir honte de ce que j'étais en ce moment. Un faible qui ne suffisait qu'un petit mouvement pour l'écraser. Ça ne me ressemblait pas. Comment avais-je pu tomber aussi bas ? Perdre le contrôle de moi-même. Je pris une grande inspiration. Je m'ordonnais de ne pas craquer, de rester le plus stable possible. L'adolescent devant moi ne devait surtout pas avoir pitié de moi.

J'avais beau blâmer cette fille à cause de mon état actuel, en fin de compte, j'étais le seul responsable. Si je ne m'étais pas attaché à elle, jamais je ne me serais senti aussi mal. Pourtant, j'avais essayé. Essayé de ne pas m'accrocher aux gens, à elle. J'étais le genre de garçon qui utilisait les filles pour  une nuit pour enfin les jeter au petit matin. C'était ce que je désirais faire avec la jeune fille, mais elle avait dû faire exception à la règle. Elle n'aurait jamais dû, maintenant je regrettais.

J'avais stoppé l'adolescent avant qu'il ne quitte le bar. Je n'allais tout de même pas le laisser filer, pas vrai ? Certaines personnes diraient que j'étais fou en tenant compte de mon état, mais je m'en préoccupais guère. Le danger, j'aimais ça. J'espérai quelque chose de lui. N'étant plus capable de se défouler, j'avais l'intention qu'il le fasse sur moi. Cela m'aiderait peut-être à sortir de mon cauchemar sans fin. Un bon coup me fera comprendre que c'était stupide de s'attacher à quelqu'un. Je réussirai enfin à oublier Nina pour passer à autre chose. 

« Ferme-la, connard ! Tu ne connais pas Gabriel, et il est certainement plus intelligent que tous les légumes qui habitent cette ville ! »

J'entendis la foule lancer des cris de désapprobations. Gabriel ? Qui était Gabriel ? Le garçon malade qui venait de nous quitter ? Je souris. En disant cela, l'adolescent avait mis plusieurs personnes contre lui. C'était quoi cette surestimation ? Pourquoi il protégeait autant ce petit minable ? Je ne voyais pas pourquoi il méritait ce geste. À moins qu'il ait vraiment un problème mental et avait besoin qu'on défende sa cause à longueur de journée.  

« Ton petit-ami plus intelligent que tout le monde ? C'est une blague ou quoi ? Dis-moi, il ne viendrait pas de l'hôpital psychiatrique par hasard ? »

Un couple, c'était la seule pensée qui m'était venu en tête. Remarquant à quel point le gars le protégeait, cela ne pouvait être que ça. Je n'avais pas pu m'empêcher de le provoquer. Encore une fois. Je m'entrainai de plus en plus dans les problèmes. Bof, j'y étais déjà, pourquoi ne pas juste empirer mon cas pour que ça finisse le plus rapidement possible ?

« Ecoute-moi bien ! Mon frère et moi, on ne t’a rien fait. Tu ne nous connais pas, on ne te connait pas. T’as certainement trop bu, mais c’est pas une raison pour le juger et nous emmerder. »

Le jeune homme se retourna vivement, faisant lâcher mon emprise. Il me regarda, je le regardai. J'avais presque envie de pouffer de rire tellement la situation était ridicule. Ce que je fis. Je commençai à rire, me demandant si le moment était vraiment drôle ou si j'étais tout simplement désespéré. J'avais l'impression de devenir fou. Mon état s'aggravait de pire en pire, mais je me forçai à agir comme si de rien n'était. L'adolescent fit un peu en arrière, se rapprochant de la sortie. Il s'en allait, déjà ? Mais ce n'était pas le moment de partir. Pas avant que je n'aie reçu ce que je voulais.

« Tu nous quittes, déjà ? Tu ne vas pas me frapper avant ? Dommage. Allez, vas-y, je sais que t'en as envie. Vas-y, te gêne pas. Ton petit chéri attendra. »
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MessageSujet: Re: Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]   Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan] EmptySam 27 Juil 2013 - 23:25

Ce type m’énervait déjà. Je le sentais. Pourtant, je ne devais pas m’énerver. Et si Gabriel revenait ? S’il me voyait, avec déjà l’envie de me battre avec quelqu’un ? Parce que ça faisait combien de temps que nous étions à Miami ? Deux semaines. C’était peu pour commencer à me faire remarquer. Et puis, outre ça, il ne devait pas me voir en colère et prêt à frapper comme je l’étais à cet instant. Depuis des années, je lui prêchais la bonne parole en lui affirmant que la violence ne résolvait rien, et qu’il valait mieux répondre par le silence, ça fatiguait vite l’agresseur verbal. Après, quand il y avait violence physique, il suffisait de se défendre et de laisser tomber –sans forcément se laisser faire. Mais moi, qu’est-ce que je fais quand il avait le dos tourné ? J’envoyais valser mes principes et mes valeurs, parce que je ne supportais pas qu’on s’en prenne à lui, ou à ses parents. C’était la seule famille qu’il me restait, et je tenais à eux. Alors oui, ce type, là, ce con, il me tapait sur les nerfs.

Pour qui se prenait-il ? Il me suffisait d’un coup d’œil pour deviner qu’il avait bu plus que ce qu’il pouvait supporter. Bon, moi-même, j’avais bu un verre ou deux, mais j’avais été très raisonnable. J’étais dans un état normal. Pas lui. Quand il commença à critiquer mon frère, je montai au quart de tour. Je n’aurais pas du. Surtout qu’en plus, sa remarque était vraiment stupide, digne d’un enfant. Nan mais qui oserait provoquer quelqu’un en disant qu’il était constipé ? Et qui répondrait à cette provocation idiote ? A croire que nous étions deux seuls imbéciles capables de ça. Je le regardai en haussant un sourcil, prêt à lui répondre. Ce que je fis d’ailleurs. L’énervement me fit dire un peu n’importe quoi, mais je devais avouer que je ne savais pas trop quoi répondre à cela. La situation semblait … l’amuser ? Ouais, il avait vraiment trop bu.

- Y’a que la vérité qui blesse, mon cher.

Je décidai de ne pas répondre. J’en avais déjà trop fait. J’avais répondu, bien que maladroitement, à sa première provocation. Je n’aurais pas dû. Je ne voulais pas avoir de problèmes, pas maintenant. Je n’avais pas la nationalité, puisque je n’étais qu’un étudiant, et je n’étais pas sûr que me retrouver au poste de police à cause d’une baston puisse m’aider à rester après. Il ne fallait donc pas que je réponde directement à sa seconde provocation. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de glisser une pique à son intention au barman, avant de quitter l’endroit.

- Vous devriez le faire sortir de là. Il va finir encore plus lamentable qu’il ne l’est déjà …

Je commençai à marcher vers la sortie. Mais arrivé devant la porte, je l’entendis qui me parlait. En même temps, à quoi je m’attendais ? Je savais très bien que ça aurait le même effet que si je lui avais répondu directement. Simplement, je pouvais me dire que ce n’était pas de ma faute. Je pouvais au moins me faire croire ça …

- Pardon ?!

Je fis un pas de plus, mais il me rattrapa. C’est à ce moment-là que je me rendis compte que je m’étais vraiment mis dans la merde. Bon, déjà, je savais que Gabriel en avait pour une petite dizaine de minutes. Nous nous étions garés près du cinéma et étions venus ici à pied. Il lui fallait donc le temps de faire le premier trajet à pieds, et le second avec sa moto. En fait, je crois que nous aurions mieux fait de prendre les deux motos. Je ne serais pas resté ici seul, et je n’aurais pas répondu à sa provocation par une autre. Je ne me serais pas comporté comme un imbécile. Une main se posa fermement sur mon épaule. Merde. Impossible de faire marche arrière. Je l’avais chauffé, et je n’étais pas du genre à fuir et à ne pas assumer.

- Pas si vite, tu fuis ? Ou t'as peur de laisser ton petit chéri qui a une défiance mentale, tout seul ?
- Ferme-la, connard ! Tu ne connais pas Gabriel, et il est certainement plus intelligent que tous les légumes qui habitent cette ville !

Il fallait que je me calme. J’avais donné son nom, comme s’il le connaissait, ce qui n’était pas le cas. En fait, je m’étais complètement focalisé sur ce qu’il avait de lui, mais pas sur ce qu’il avait dit de nous. C’est après que ce détail me frappa. Osait-il dire qu’il nous voyait comme un couple ?! Ma rage monta encore d’un cran. Je n’étais pas homophobe, mais immédiatement, je pensai qu’il s’en prenait à lui pour ça. Lui, il devait être homophobe. Bon, j’avais peut-être exagéré sur l’intelligence de mon frère. Une ville aussi grande abritait forcément des génies de son niveau voire au-dessus de lui. Mais Gab, lui, il était un surdoué. Il retenait tout ce qu’il voyait, lisait ou entendait. Il comprenait vite, retenait tout sans jamais rien oublier. Alors il était quand même loin d’avoir un retard mental, comme il le sous-entendait. Je me retournai, le forçant à me lâcher. J’étais grand et j’avais de la force, je n’eus donc pas à faire trop d’effort, mais s’il avait de la poigne.

- Ecoute-moi bien ! Mon frère et moi, on ne t’a rien fait. Tu ne nous connais pas, on ne te connait pas. T’as certainement trop bu, mais c’est pas une raison pour le juger et nous emmerder.

Je le fixai. En plus de ça, il avait une gueule de con. Une gueule qui ne me revenait pas. Je pensais ça uniquement parce que j’étais énervé. Je savais que lui et moi, ce n’était pas du tout compatible. Il ne me restait plus qu’à espérer ne jamais le recroiser après ce soir.

Je fis un pas en arrière, avant de me retourner. C’était ma dernière tentative pour m’en aller. Il allait me prendre pour un lâche, certes, mais je devais calmer le jeu. Je ne devais pas me battre. Et s’il insistais … S’il insistais, je savais que je ne pourrais pas me retenir.
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MessageSujet: Re: Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]   Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan] EmptyMar 23 Juil 2013 - 19:22

Je buvais, buvais, buvais, ne pouvant plus arrêter. Je supportais l'alcool, cependant c'était la première fois que j'en buvais autant alors je n'avais aucune idée de si je réussirai à supporter tout ça. Je sentais déjà l'air désastreuse que j'allais avoir le lendemain. Pourrais-je être pire que ces derniers jours ? Cela serait étonnant. À moins que je commettais un meurtre, ce que je rêvais d'accomplir depuis des siècles. Je supposais que si j'avais tué toutes les personnes qui me tapaient sur les nerfs, je n'aurai presque plus personne dans mon entourage. Je ne savais pas si c'était moi qui choisissait mal les personnes avec qui trainer ou c'était tout simplement que je n'avais aucune patience, mais les gens étaient si désespérant parfois.

Un groupe de filles près du bar me lançait des regards curieux. Je les regardai dans les yeux puis leur adressai un jolie sourire. En fin de compte, les gens m'aimer à cause de ma beauté, de ma richesse et de ma popularité, rien de plus. Ma personnalité, ils s'en foutaient royalement. C'était un peu triste tout ça. Enfin, j'avais cherché la gloire et voilà comment cela avait abouti. Tout était superficiel dans ce milieu. On essayait toujours de faire plaisir aux autres.

J'avais osé provoquer le jeune garçon. Bon, il avait l'air mou alors si jamais il voulait me frapper, cela ne ferait pas vraiment effet. L'adolescent m'adressa un grand sourire, je pouffai de rire. Il n'était pas capable de se défendre. Dommage, moi qui désirais un peu de piquant dans ma soirée. «  Tu peux pas fermer ta gueule un peu ? Ou alors arrête de dire des conneries, ça fera du bien à tout le monde. » Rien que ça ? Plutôt faible comme provocation. C'était trop décevant, j'avais presque pitié de lui. Je pouvais l'écraser en une seule réplique. Le pauvre, il ne faisait pas le poids devant moi. « Y'a que la vérité qui blesse, mon cher. »

L'adrénaline commençait à monter. J'espérai fortement que cette soirée soit inoubliable. J'allais enfin pouvoir me défouler. En plus de cela, ma victime semblait parfaite. Enfin, peut-être un peu trop faible. «Vous devriez le faire sortir de là. Il va finir encore plus lamentable qu’il ne l’est déjà … » « Pardon ?! » J'éclatai d'un rire hystérique. Moi, lamentable ? La bonne blague. Bon, cela était peut-être vrai, mais je ne voulais pas entendre ces paroles sortir de la bouche d'un minable comme lui. Pour qui se prenait-il ? L'adolescent prit le chemin de la sortie. Ha, ha, ha. Tu m'avais cherché, tu n'allais pas sortir d'ici tant que je n'en avais pas fini avec toi. Je sentis quelques regards curieux se poser sur nous. Les gens sentaient déjà que la bagarre allait arriver. Ils la voulaient ? Ils l'auraient.

Je quittai le bar pour m'approcher du petit bonhomme. Je tiens l'une de ses épaules pour l'empêcher de quitter l'endroit. Je lui lançai un grand sourire niais. « Pas si vite,tu fuis ? Ou t'as peur de laisser ton petit chéri qui a une défiance mentale, tout seul ? »



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MessageSujet: Re: Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]   Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan] EmptyJeu 11 Juil 2013 - 11:25

Gabriel était désormais sorti du bar dans lequel nous avions mangé et fini la soirée. Il allait chercher la moto au parking tandis que j’allais payer. Nous étions garés un peu plus loin, près de cinéma, et nous étions venus ici à pied. J’avais bu un verre d’alcool pendant le repas, je n’étais donc pas saoul, à l’inverse de celui qui nous observait depuis que nous étions installés à une table près de lui. Je ne l’avais jamais croisé dans les rues de Miami. Si ça avait été le cas, je m’en serais souvenu. Un type qui respirait l’arrogance de s’oubliait pas. Belle gueule, mais gueule de con. Il avait dans sa main une bière et était accoudé au bar. Encore un mec qui n’avait rien à faire de sa soirée car ses « potes » l’avaient laissé tomber.
Il semblait discuter avec le barman, celui à qui je payais notre commande. Mais il se mit à parler fort. Je ne savais pas si c’était parce qu’il était ou parce qu’il voulait que j’entende, mais j’entendis tout. Et ses critiques m’énervèrent. Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais irritable au moment précis où il avait parlé, et voilà.

- Tu trouves pas que le gars de la table à côté qui vient de partir avait l'air coincé ? Je crois bien qu'il est constipé. Il doit toujours l'être, d'ailleurs.

Je haussai un sourcil en le regardant. Etait-il sérieux ?! Il disait ça simplement pour la provocation ou quoi ? Alors que le barman prenait l’argent pour me rendre la monnaie, je me retournai vers le fameux jeune homme qui avait osé critiquer mon frère. Je lui fis un grand sourire hypocrite et de ceux qui font peur. J’avais simplement l’intention de le remettre à sa place. Je réfléchis rapidement à ce que je pouvais bien lui dire, mais rien ne me vint de suite. Tant pis, j’allais improviser.

- Tu peux pas fermer ta gueule un peu ? Lui dis-je doucement. Ou alors arrête de dire des conneries, ça fera du bien à tout le monde.

Bon, c’était pas de la réplique de compétition, mais au moins, je lui avais dit ce que je pensais. Non mais c’était vrai quoi ! De quel droit se permettait-il de dire ça sur Gab ? Comme si c’était le genre de choses remarquables … Et puis bon, je devais bien avouer que ça m’énervait que quelqu’un pose déjà un regard pareil sur mon frère. Non mais merde à la fin ! Qu’avait-il fait au monde pour que le monde s’en prenne à lui ? Il était intelligent, gentil, charmant. Mon frère était quelqu’un de bien. Mais les gens bons, c’étaient aussi les cibles des gens mauvais. C’était comme ça depuis bien longtemps. Et même moi je n’y pouvais rien.

Le barman garda le silence un instant, mais je voyais bien qu’il avait envie de faire un commenta. Je le fixai un instant, puis récupérai ma monnaie. Je la rangeai dans mon portefeuille, et lançai au barman avec amusement :

- Vous devriez le faire sortir de là. Il va finir encore plus lamentable qu’il ne l’est déjà …

Ce n’était pas mon genre de provoquer. Mais il l’avait cherché. Je ne m’énervais jamais. Sauf quand on s’en prenait à Gaby. Et je ne m’énervais que lorsqu’il n’était pas. Sinon, quel exemple je lui aurais donné ? J’étais celui qui le calmais, le seul qui lui faisait entendre raison lorsqu’il avait envie de faire parler ses poings. Mais malgré ça, je n’étais pas mieux que lui, car toute critique émise à son sujet était un moyen de me faire démarrer au quart de tour. Je prenais juste grand soin à ce qu’il ne le sache pas.
J’esquissai un premier pas vers la sortie, mais c’était sans compter sur l’adolescent déjà bien éméché, qui continua sur sa lancée de critiques.
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MessageSujet: Re: Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]   Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan] EmptyMer 10 Juil 2013 - 5:12

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Cela faisait quelques jours que le 4 juillet se trouvaient derrière moi. Le souvenir amère de cette journée hantait toujours mes pensées. Enfin, comment aurais-je pu oublier cette soirée ? Je me souvenais encore de tous les faits et gestes. J'étais allé sur la plage afin d'avoir une meilleure vue des feux d'artifices et j'y avais rencontré Nina. Je l'avais enlacé, restant longuement dans cette position. Ça m'avait fait du bien d'être aussi proche d'elle. Puis les feux d'artifices avaient commencé, j'étais heureux de les regarder avec l'adolescente. Mon bonheur prit rapidement fin lorsque Noah arriva pour faire son cinéma devant nous. Il avait été bon acteur car Nina avait fini par lui pardonner, après tout le mal qu'il lui avait fait. Je me rappelais de m'être senti brisé, abattu, manipulé, et je ressentais encore ces sentiments aujourd'hui. J'avais perdu contre Noah, sans pouvoir me défendre, essayer  de reprendre ma place dans le coeur de Nina. Mais non, j'avais été obligé d'abandonner. Dans un sens, je sentais que cela allait bien finir par arriver.

Depuis l'incident, j'étais redevenu encore pire qu'avant. Parce que oui, j'avais l'impression d'avoir changé à cause de Nina. En fait, je n'avais peut-être pas changé à cause d'elle, mais POUR elle. Maintenant qu'elle n'était plus là et n'avait plus aucune chance de revenir, j'étais vraiment tombé bas. J'accumulais les conquêtes, n'arrêtais pas de me saouler et avais un comportement exécrable. Malheur à ceux qui réussissaient à m'embêter. Je m'énervais aussi pour n'importe quoi. J'espérais qu'avec tout ça, j'arriverai à l'oublier. Je ne savais même pas pourquoi la nuit du 4 juillet m'avait tant touché. Cela ne devrait pas, nous n'étions que de simples amis, Nina et moi. Ou il y avait quelque chose de plus ? J'eus un pincement au coeur.

Ce soir comme tous les soirs, je me rendis au bar. Le barman devait en avoir marre de me voir maintenant. Je n'étais pas quelqu'un qui buvait beaucoup. Je le faisais durant les fêtes et quelques rares occasions. Mais jusqu'à profondément me saouler ? Ça n'arrivait pas souvent. Je devais vraiment être mal en point. Pendant l'été, le bar était toujours bondé. Je pouvais remarquer plusieurs adolescents qui étaient surement entrés avec des fausses cartes d'identité. J'avais 18 ans. J'avais l'impression de tout juste le remarquer. J'avais beau être un jeune adulte, je n'avais encore rien accompli de bon dans ma vie. Je ne faisais que m'amuser, briser le coeur des filles sans avoir de regret, ne pensant qu'à mon nombril. J'étais vraiment cruel et en étais conscient. Quoiqu'il arrivait, les gens finissaient par regretter de m'avoir connu. Je savais ce que j'étais et ne pouvais le changer.

Je m'installai au bar puis commandai une bière au barman. Étrangement, c'était un mec sympa. À mon avis, il devait être un ancien Pi Sigma, dont la raison pour laquelle je l'appréciais. Tout était simple avec lui. Deux garçons arrivèrent peu après moi. Ils s'installèrent à une table qui se trouvait à ma gauche. Je commandai une deuxième bière. J'entendis des personnes éclater de rire. Non mais ça va pas de rire aussi fort ? Franchement. Je portai mon attention aux garçons qui venaient d'arriver, ignorant pourquoi ils avaient attiré mon attention. Leur façon d'interagir était plutôt maladive. Deux garçons aussi proche ? Cela ne pouvait être que des homos. Cette seule pensée me fit presque cracher ma gorgée.  Des gays ? Berk. Plus que je les observais, plus mes doutes s'évaporaient, laissant place à la conviction. Troisième bière. En entendant leur sujet de conversation. Je ne pouvais que  penser que c'était des fous. Qui voudrait parler de... Sciences durant l'été ? Nous étions en vacances, les dix mois de cours n'étaient-ils pas assez suffisant pour eux ? Quatrième bière. L'un deux s'en alla. Je ne pus m'empêcher de le regarder avec dégout. Je m'adressai au barman devant moi. Bière en main, je lâchai un petit ricanement. Je parlai assez fort, espérant que l'inconnu entende. « Tu trouves pas que le gars de la table à côté qui vient de partir avait l'air coincé ? Je crois bien qu'il est constipé. Il doit toujours l'être, d'ailleurs. »
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MessageSujet: Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan]   Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule [Nathan] EmptyLun 8 Juil 2013 - 23:05

Gaby et moi avions décidé de passer une soirée tous les deux. Rien qu’entre frères. C’était la première depuis que notre colocataire s’était installée. Hope était vraiment très gentille, et une chance inespérée pour nous. C’était vrai. Nous aurions pu chercher encore longtemps. Mais non. La troisième personne était la bonne. La demoiselle que nous avions choisie était tout simplement parfaite. Du moins, elle en avait l’air. Pas comme les deux premiers visiteurs, à qui il manquait visiblement quelque chose. Un cerveau pour la première, des valeurs pour le second. Et puis, cette petite blonde –qui était plutôt grande, mais petite à côté de nous- avait frappé à notre porte. Je l’avais testée en la vouvoyant, en passant directement à la visite sans présentation. Certes, Gab l’avait fait pour moi, nous présenter. Mais ça ne l’avait pas du tout déstabilisée. Chose qui était remarquable quand on se retrouve face à deux types comme nous. Nous l’avions choisie pour plusieurs raisons, en fait. Et puis, elle était adorable.
Toujours était-il que notre choix s’était finalement porté sur elle, car nous ne voulions pas prendre le risque de lui dire non pour tomber sur pire. « Les gens ne cessent de chercher, ils veulent toujours trouver mieux ». Cette citation de Maxime Gorki illustrait parfaitement la situation. Du moins, nous avions fait l’inverse. Nous avions cessé de chercher pour ne pas trouver pire, car il était bien difficile de trouver mieux.

Ce soir, nous étions donc sortis, Gab et moi. Nous lui laissions l’appartement à elle seule pour la soirée. Ça lui donnait l’occasion de faire un petit tour dans les pièces et de s’adapter tranquillement, choses qu’elle n’aurait peut-être pas faites en notre présence. Nous étions donc allés au cinéma pour voir un film. Heureusement que nous parlions l’anglais. En fait, nous maitrisions plusieurs langues, nous avions toujours été curieux et nous avions toujours voulu comprendre et parler le plus de langues possible. Nous maîtrisions donc le français, l’anglais et l’allemand, parfaitement, ainsi que d’autres mais moins bien.
Le film avait été plutôt intéressant. Nous étions donc allés dans un bar pour aller manger quelque chose avant de rentrer. Et c’est là que tout se compliqua. Nous étions installés à une table près du bar. Comme à notre habitude, nous nous étions mis à discuter de « cours », ou du moins de sciences. Nous étions doués dans ces matières-là, et c’étaient de loin nos préférées. Mais je sentais bien un regard peser sur nous. Je me suis seulement contenté d’observer le type qui nous regardait de travers, sans rien dire.

Une fois le repas fini, au moment de payer, je me tournai vers mon frère.

- Va chercher la moto sur le parking pendant que je paye. Lui dis-je gentiment.

Nous n’étions venus qu’avec un unique véhicule, c’était plus pratique. Gaby suivit ma demande et sortit. Au moment de donner l’argent au barman, le gars qui nous regardait tout à l’heure me détailla de haut en bas. Il ne devait pas être beaucoup plus vieux que nous. Je ne le connaissais pas. En même temps, je ne connaissais personne ici. J’avais rencontré quelques personnes en me rendant au bâtiment de ma confrérie, pour visiter, mais c’était tout. Sachant que nous étions en vacances, je n’avais pas eu l’occasion de tisser des liens ou de discuter.

Donc, je regardais ce mec. Il me regardait. Au moment où il ouvrit la bouche, je compris que ma soirée allait finir plus mal qu’elle n’avait commencé.



Spoiler:
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