[X] Un peu de répit (PV Sienna)

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J'entrai dans la douche en portant la jeune femme aisément. Sentir son corps nu contre le mien m'émoustillait davantage. J'étais de nouveau envahis par ce violent désir, cette envie dévorante que je venais à peine d'apaiser quelques instants plus tôt dans la voiture. Je me sentais fou, une nouvelle fois, comme s'il ne s'était rien passé. Ou plutôt si, il s'était passé quelque chose que mon corps mourrait d'envie de revivre. Je l'amenai jusqu'au pommeau de la douche, et je me rendis compte lorsque mon corps fut trempé qu'elle avait trouvé le moyen de l'allumer, à taton. Je mis un temps avant de remarquer ce détail, tellement mon corps tout entier et mon esprit étaient concentrés sur le sien. C'était comme si le reste autour ne comptait plus. Le sol aurait pu s'écrouler, je ne me serais pas arrêté pour autant dans mon élan.

La jeune femme avait l'air tout aussi assoiffée que moi par son envie. Je la sentis me mordre le coup, ce que je trouvai bon. J'aimais cette certaine violence, cette tension qu'il régnait entre nous. J'aurais voulu qu'elle y aille encore plus fort, malgré toute l'intensité qu'il y avait déjà. J'étais à l'affut du moindre de ses mouvements. Mon cerveau, mes yeux, m'envoyaient des flash de son corps et du mien, qui m'impatientaient on ne peut plus. Alors que je la sentais se frotter à moi, trahissant son impatience, je décidai de ne plus perdre une seule seconde de plus.

Je la plaquai de nouveau contre le mur, de sorte à trouver un certain appuis, puis je lui écartai légèrement les cuisses pour entrer de nouveau en elle, enfin, retrouvant cette sensation irrésistible qui me procurait un bien fou. Je recommençai aussitôt mes mouvements de va et vient, cherchant à me soulager de cette envie qui me torturait de plaisir. Je vins alors trouver les lèvres de la demoiselle, comme pour la dévorer, afin de lui faire savoir que c'était toujours aussi bon. Sa bouche était trempée, tout comme la mienne. Nos corps ruisselaient de toutes ces gouttes d'eau qui nous inondaient de toute part, rafraichissant la chaleur de notre étreinte brulante.

Je m'exécutai à la tâche, m'enfonçant chaque fois profondément en elle sans chercher à l'épargner car j'avais compris que le plaisir était partagé. De plus, nous étions passés directement au coeur de l'action cette fois, trépignant tout deux d'impatience. Ma respiration s'affolait peu à peu à mesure que je m'acharnais, alors que les battements de mon coeur résonnaient à mes tempes m'en donnant presque mal à la tête. J'étais de nouveau dans cet état second, perdant le contrôle de mon corps qui se voulait dominant. La seule chose à laquelle je me rattachais était cette femme, jusqu'alors inconnue, que je caressais avidement tout en la maintenant à mon niveau. Cette femme m'avait ensorcelé. J'avais envie de l'entendre jouir de nouveau, encore plus fort, afin que cette étreinte soit parfaite et que je me sente puissant. C'était devenu mon unique but.

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Un peu de répit...

Sienna comprit aux paroles d'Aiden qu'il sous-entendait qu'il n'oublierait pas leur nuit. Elle-même en était persuadée, elle s'en souviendrait pendant longtemps. Avec le recul peut-être que tout ça lui paraîtrait encore plus irréel, encore plus fantasmatique mais ça en ferait un moment qui n'appartiendrait qu'à elle, dont personne ne serait au courant... Sauf lui. Mais comme le fait ne plus jamais se revoir faisait partie du « contrat implicite » entre eux, ce ne serait pas un secret qu'ils partageraient. Quoi qu'il en soit, ils étaient toujours ensembles, ils avaient encore une partie de nuit rien que pour eux. Et il y aurait sûrement d'autres choses à ajouter à leur souvenir de leur rencontre incroyable. Car elle ne comptait pas le laisser s'en aller comme ça, elle n'en avait pas fini avec lui. Pour essayer de réveiller sa passion, elle l'embrassa alors à nouveau et se mit à caresser son dos.

Elle lui proposa d'aller prendre une douche avec elle à son hôtel et il répondit rapidement par l'affirmative. Le sourire de Sienna s'agrandit encore. La perspective la rendait si heureuse qu'elle en aurait presque rit. A la place, elle se rhabilla rapidement et retourna s'asseoir à l'avant de la voiture avec lui pour lui indiquer le chemin. Le hasard faisait bien les choses, ils étaient réellement à peine à une minute de l'hôtel. Il faut avouer que, sur ce coup là, Sienna y était un peu allée à l'aveugle. Elle avait cru reconnaître une des rues qu'ils avaient croisées en arrivant mais elle aurait très bien pu se tromper, elle ne connaissait pas encore Miami assez bien que pour avoir des certitudes quant à sa géographie. Heureusement, elle ne s'était pas trompée et elle trouva facilement son hôtel.

Une fois dans la chambre, elle ne laissa même pas une seconde de répit à son amant de la soirée. Il eut à peine le temps de faire un petit tour de la chambre que déjà elle lui attrapait la main pour l'emmener dans la salle de bain. Il enleva alors son T-shirt et lui lança un regard plein d'envie qu'elle interpréta presque comme un regard de défis. Il avait beau faire le modeste et lui faire les gros yeux quand elle lui faisait un compliment : la réalité était là, quand elle voyait ce torse musclé, elle ne pouvait résister. Et heureusement, elle n'eut pas à le faire. Elle n'avait pas à résister avec lui, elle pouvait se laisser aller sans peur de jugement car aucune de ses actions de ce soir n'auraient d'impact sur le futur. Il avança alors doucement vers elle, comme pour la faire languir, comme pour voir si elle allait lui sauter dessus ou lui laisser le temps de venir. Elle se mordit la lèvre inférieure dans un geste d'envie et décida de le laisser venir.
Après qu'il lui eut enlevé son haut pour la seconde fois de la soirée, les évènements prirent une tournure plus enflammée, plus violente. Il la prit presque par surprise en l'embrassant avec fougue, la plaquant contre le mur avec force. Cette quasi brutalité lui plaisait car elle lui permettait de sentir tout le désir qu'il avait pour elle. Elle y répondit en faisant courir des mains avides sur son corps alors qu'elle se frottait contre lui. En cet instant, leurs lèvres ne se décollaient que l'espace d'une seconde à chaque fois, pour leur permettre de respirer, ils enchainaient les baisers passionnés comme si c'était la fin du monde, comme s'ils devaient absolument tirer le maximum de cette dernière étreinte.

Une seconde plus tard, elle avait les jambes enroulées autour de sa taille et ils entraient dans la douche à deux. Tendant la main derrière elle, essaya d'allumer l'eau de la douche. Encore heureux que c'était le système typique des hôtels où il y avait un bouton pour la température et un pour l'eau, sinon elle aurait eu du mal à régler l'eau. Quoi qu'il en soit une fine pluie tiède et agréable se mit instantanément à couler sur les corps respectifs. Sienna frissonna, ferma les yeux et rejeta la tête en arrière pour apprécier la sensation de l'eau sur son visage. Mais elle reporta rapidement son attention sur son étalon, revenant le titiller en lui mordillant le cou mais aussi en frottant son bassin contre son entre-jambe alors qu'elle s'agrippait à lui. Il n'y avait pas de temps à perdre, elle le voulait en elle, encore.

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J'avais affiché un sourire amusé lorsque Sienna m'avait répondu s'être trouvé sur mon chemin pour qu'il m'arrive enfin quelque chose de bien. Et elle n'avait pas tort, mais je ne le fis pas remarquer de vive voix. Elle avait compris que l'instant que nous venions de partager m'avait rebousté à bloc, inutile d'en faire toute une histoire non plus. L'avoir rencontré m'avait permis de me changer les idées, plus que l'alcool, et je remerciais le destin de l'avoir mis sur ma route. Je savais que la vie nous réservait des hauts et des bas, même si pour ma part, j'avais connu plus de bas, mais ce soir, la tendance s'était inversée, durant cet instant. Pour cette raison, j'étais bien décidé à en profiter à fond, bien plus que ce qu'un homme normal avec une vie normal l'aurait fait.

Sienna se livra alors un peu lorsqu'elle répondit à sa question que je lui avais retourné, à savoir la raison de sa présence dans ce bar, mais surtout, si son comportement était ainsi avec tous les hommes qu'elle rencontrait. La jeune femme me répondit que j'étais une exception. Et je la cru. Pourquoi m'aurait-elle mentis la dessus? Je ne comptais de toute façon pas la juger, et si elle en avait eu peur, elle n'aurait pas agit ainsi avec moi. Elle ne s'expliquait pas vraiment son attitude. Apparemment, elle avait été blessé par son ex... Nous étions donc deux. Je lui affichai une moue compatissante. Je voyais bien où elle voulait en venir, et pour cette raison, je décidai de ne pas plus la questionner sur le sujet qu'il était préférable d'éviter, pour notre bien à tout les deux. Nous nous étions envoyés en l'air pour tout oublier, inutile de tout gâcher ensuite en nous laissant rattraper par nos démons.

Le fait que son ex soit peut-être le responsable de ce qui avait animé son désir pour moi ce soir, comme par vengense, aurait pu me vexer, atteindre mon ego. Pourtant, je m'en fichais. J'étais heureux de ce que je venais de vivre. Les raisons avaient pour moi peu d'importance. Surtout que je n'avais pas de sentiments pour la jeune femme. Je me contentai juste de déclarer, avec un certain recul par rapport à tout ca:

« Les choses qu'on ne s'expliquent pas sont souvent les pires, ou les meilleures. Dans tous les cas, ce sont celles qui restent graver dans nos mémoires... »

Je lui disais ainsi implicitement que je n'oublierais pas ce moment, que moi non plus je ne m'expliquais pas. Je m'étais laissé guidé par Sienna, j'avais répondu à son désir, m'étais laissé faire en me prenant moi aussi à son jeu. Jusqu'à nous retrouver là. Et maintenant? Elle m'embrassa à nouveau, comme pour oublier le reste, encore une fois. Je partageai ce baiser qui m'anima d'un réel plaisir. Elle était vraiment douée pour me communiquer sa sensualité, et je sentais déjà que ses caresses dans mon dos me donnaient des frissons.

Après ce contact toujours aussi électrisant, elle me proposa d'aller à son hôtel situé non loin de là pour prendre une douche. J'affichai un sourire espiègle au coin de mes lèvres. Si elle voulait qu'on y aille ensemble, c'était qu'elle avait une idée derrière la tête. Idée qui était loin de me déplaire... qui avait même tout pour me tenter à vrai dire. En regardant son visage plein d'envie, je me dis que j'avais à faire à une sacrée petite coquine. Elle en voulait plus, et moi aussi, ce qui me fit accepter sa proposition.

« Oui, c'est une bonne idée... »

Quelques instants plus tard, après m'être rhabillé et elle aussi, elle m'indiqua la route à prendre, et nous arrivâmes bientôt à son hôtel qui effectivement n'était pas bien loin. Je fis un bref tour des lieux, qui n'étaient pas bien grands, puis je me laissai guider par la jeune femme, jusqu'à la salle de bain où la douche nous attendait. Le chemin pour venir jusqu'ici avait beau être rapide, je sentais que mon excitation avait eu le temps de remonter. J'enlevai mon T-shirt, prêt à aller me 'doucher', puis je regardai la jeune femme avec envie. Je m'approchai doucement d'elle, quelque peu hésitant à savoir si elle allait me laisser faire ou si ses intentions étaient tout autres, puis je lui enlevai son haut délicatement, bien déterminé à renouveler cette expérience.

Je sentis à son attitude et à son corps qui m'appelait déjà qu'il n'y avait pas de place pour le doute. C'est alors que je me sentis emporté par la passion, une nouvelle fois, et tout s'accéléra dans ma tête. Je l'embrassai subitement en la plaquant contre le mur, peut-être trop brutalement, emporté par ma fougue. J'enlevai les derniers vêtements qu'il nous restait à la hâte, tout en continuant de l'embrasser rageusement. Je l'attrapai alors, la soulevai contre moi en l'agrippant par ses cuisses afin de passer ses jambes autour de ma taille et je la portai ainsi jusqu'à l'intérieur de la douche...

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Un peu de répit...

Au vue de la moue d'Aiden, la taquinerie de Sienna avait fait mouche. Ce qui lui tira un sourire. Elle savait maintenant qu'il était possible de le toucher, de le faire réagir de cette façon. Mais peut-être que ce savoir ne lui servirait à rien. Qui pouvait savoir combien de temps il leur restait à deux ? Il lui avait proposé de rester avec lui, oui. Elle avait accepté, oui. Mais elle n'avait aucune idée de l'heure. L'aube était peut-être plus proche qu'ils ne le croyaient. Ce n'était peut-être qu'une questions de minutes avant que le soleil ne se lève, les forçant tous les deux à retourner à leurs quotidiens respectifs. Elle préféra croire que le temps qu'il leur restait se comptait en heures. Ce n'était pas comme si c'était illogique : leur « soirée » avait commencé assez tôt. Le temps passait vite mais pas à ce point là, si ? Y penser ne le ferait pas ralentir, en tout cas. Autant se concentrer sur l'ici et maintenant, du coup.

Elle lui avait alors demandé ce qu'il faisait dans ce bar, la raison pour laquelle leurs chemins s'étaient croisés. Son âme poétique aimait à croire qu'il y avait une raison pour les bonnes (et mauvaises) choses qui nous arrivaient. Qu'il aie été mis sur son chemin par Dieu ou par le Diable, c'était une tout autre question. Une question qui était, à son sens, inutile. Elle ne croyait vraiment ni en l'un ni en l'autre. Et elle n'avait pas envie de savoir si coucher avec lui comme ça, juste après l'avoir abordé était bien ou mal. Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle y avait pris un plaisir fou et qu'elle ne le regrettait pas le moins du monde. Le plus beau c'était qu'elle n'avait pas de honte à avoir à partir du moment où elle n'avait de comptes à rendre à personne. Elle faisait ce qu'elle voulait et puisqu'il avait aussi été consentant, la question du bien et du mal ne se posait pas. Elle était juste curieuse sur le comment, pas le pourquoi (au quel elle ne trouverait jamais de réponse, de toute façon).

Il lui offrit un regard désapprobateur à l'entente du compliment. C'était donc bien ce qu'elle pensait : il ne se rendait pas compte du charme qu'il pouvait avoir. Ou alors, il ne lui faisait cet effet là qu'à elle ? Elle avait un peu de mal à y croire. En fait, elle n'avait pas envie d'y croire parce que ça rendait le tout encore plus inexplicable. Si elle ne pouvait pas mettre cette attirance sur le compte d'un corps parfait et d'un regard enivrant, elle la comprenait encore moins. Elle résolu donc que c'était tout simplement lui qui n'avait pas assez confiance en lui. Il était donc probable qu'il n'aie pas l'habitude de conclure si vite avec une femme. Le fait d'être une exception lui fit plaisir, de façon légèrement irrationnelle.

Quoi qu'il en soit, Sienna eut une réponse à sa question. S'il s'était trouvé là, à ce moment là, c'était parce qu'il lui était arrivé plusieurs mauvaises choses d'affilés. A l'entendre ça lui avait porté un coup au moral assez significatif. Il n'entra pas dans les détails et elle devina que c'était parce qu'en parler était trop douloureux. Il ne manquait plus qu'elle soit la source de douleur chez lui après avoir été celle de plaisir. Alors elle ne le pousserait pas. De toute façon, même s'il lui racontait sa vie en détail, à quoi ça l'avançait ? Comprenez moi : elle n'avait rien contre ça mais, d'un point de vue objectif, puisqu'ils ne se reverraient jamais, c'était surtout « gâcher » le temps qu'il leur restait. Il avait quand même pris le temps de répondre à sa question, même si c'était de façon assez vague, et elle lui en était reconnaissante. Sa curiosité pouvait se satisfaire de ça. Toute heureuse qu'elle était, elle ne put s'empêcher de plaisanter :

- Mh, oui, du coup, ça fait sens. L'univers m'a placée sur ton chemin pour qu'il t'arrive enfin quelque chose de bon !

Elle arborait un grand sourire et laissa échapper un petit rire, son corps se pressant alors plus fort sur le sien, par intermittences. Elle ne croyait pas ce qu'elle disait, bien sûr. Elle ne se tracassa pas du fait que cette phrase pouvait paraître légèrement arrogante, elle disait ce qui lui passait par la tête, tout simplement. Il semblait faire pareil, de toute façon.

Il lui retourna alors la question, lui demandant au passage si elle sautait souvent sur des inconnus. Absolument pas. Encore maintenant, elle ne comprenait pas ce qui l'avait poussée à agir comme ça. Enfin, oui et non. Aaron. Elle était ressortie de leur discussion blessée et énervée. Elle avait voulu tourner la page le plus vite possible, ce prouver que la vie ne s'arrêtait pas, qu'elle était capable de passer à autre chose. Honnêtement, jusqu'à aujourd'hui, elle avait cru être passée à autre chose depuis longtemps. En le revoyant de façon si inattendue, comme ça, dans la rue, elle avait douté. La façon dont il l'avait traitée l'avait plongée dans un profond désarroi. Tout ça n'expliquait quand même pas entièrement son comportement. S'il était possible qu'elle eusse abordé n'importe qui comme elle avait abordé Aiden, les chances étaient moindres qu'elle aie suivi ce n'importe qui dans sa voiture comme elle l'avait fait avec lui. C'était bel et bien lui qui lui avait fait cet effet.

- L'exception qui confirme la règle. Je ne sais pas trop ce qui m'est passé par la tête, je t'avoue. Le fait que mon ex ne pense qu'à me blesser dans la minute de nos retrouvailles a du y être pour quelque chose. Mais je n'ai pas trop envie d'en parler. Surtout que c'est loin de tout expliquer.

Elle haussa légèrement les épaules, dans la mesure de ce qui était possible dans cette position. Comme pour dire : « Je vais pas t'embêter avec ça, c'est fait, c'est fait, on y peut rien ». Ensuite, elle se mit en tête de lui prouver qu'elle n'avait pas envie de parler de ça. Pour se faire, elle vint cueillir à nouveau ses lèvres dans un baiser auquel elle insuffla de la passion, tout en lui caressant le dos de façon sensuelle. Et elle tenta le tout pour le tout en susurrant :

- Tu sais, mon hôtel n'est pas très loin. Je trouve qu'une petite douche, après tout ça, ne peux nous faire que du bien.

Voilà que son sourire malicieux reprenait sa place sur son visage. Eux deux sous la douche, elle y pensait déjà depuis quelques minutes. L'idée avait eut le temps de faire son petit bonhomme de chemin dans sa tête et elle en avait donc maintenant réellement envie. Ce serait l'occasion de tester leur alchimie, même si elle ne doutait pas trop du résultat. Un léger frissons la parcourut à l'avance. Plus elle y pensait, plus elle le voulait.

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Je ne compris pas tout de suite la façon que la jeune femme avait eu de rire suite à ma remarque. Je n'étais pas un grand blagueur, mais je faisais parfois rire les femmes malgré moi. Son rire était communicatif. Je voyais qu'elle était heureuse, et ca me rendait heureux également, ce qui m'enleva mes craintes qu'elle se moque de moi. Elle m'avoua que c'était 'plus que ca même', ce qui confirma mon impression que cette passion, ce contact électrisant entre nous, était bien réciproque. Elle m'avoua qu'elle ne s'était pas attendue à vivre un tel instant, qu'elle qualifia d'incroyable, et que tout cela l'avait dépassé. Je lui fis savoir ce qu'il en était me concernant:

« C'était pareil pour moi. »

Le fait que ce soit vraiment partagé entre nous deux avait rendus les choses encore plus intenses. J'avais eu l'impression qu'un véritable contact s'était établis entre nous, un lien, une attirance irrévocable. Nos corps s'étaient parfaitement entendus et avaient contribué ensemble à nous faire vivre un tel instant. Sienna avait repris de façon espiègle mon expression 'Whaou' qui certes, manquait peut-être d'originalité. Mais je n'avais pas trouvé le mot le mieux approprié pour décrire une telle sensation. Cela m'avait fait affiché une moue mi-amusée, mi-vengeresse. Qu'elle fasse attention à ce qu'elle dirait la petite, elle n'était pas en position de force.

Sienna soutenait mon regard sans chercher à fuir. Il n'y avait aucune peur, aucune honte. Nous nous étions déchargés de toute cette tension sexuelle qu'il régnait entre nous, et pourtant, ses prunelles avaient gardé toute leur intensité. J'avais l'impression -hâtive certes mais convaincante- d'être tombé sur quelqu'un d'aussi franc que moi. Je pouvais donc fermer les yeux quelques instants, faisant ce que mon corps me soufflait sans chercher à prendre en compte la présence de la jeune femme à côté de moi. Je restais tel que j'étais, naturel, authentique, ne cherchant pas à lui plaire ou lui déplaire.

Lorsque je rouvris les yeux en lui proposant de rester, elle accepta avec un clin d'oeil malicieux, sans se faire prier, le plus simplement du monde. Sa réponse me réjouissait. Peut-être parce que j'avais déjà envie de recommencer cette étreinte entre nous? Je voulais croire que c'était parce qu'elle pouvait m'intéresser en dehors du physique, pourtant, je devais l'avouer, je ne la connaissais pas le moins du monde et je n'étais pas du genre à croire aux coups de foudre. C'était donc bel et bien son corps qui m'intéressait avant le reste. Je me sentais trop attiré par lui pour me concentrer sur le reste. J'étais comme hypnotisé, obnubilé par cette alchimie, cet accord parfait entre nous.

Sienna me posa alors une question. Voulait-elle discuter et apprendre à me connaître? Dans ce cas, elle l'aurait sans doute fait plus tôt, non? A moins qu'elle fasse les choses dans le sens inverse de la norme... Je ne savais pas exactement, je n'avais jamais rien compris aux femmes. J'essayais du mieux que je pouvais de les suivre, mais ce n'était pas une chose facile pour quelqu'un comme moi. Elle m'avait demandé ce qu'un homme aussi sexy que moi faisait seul dans un bar.

L'adjectif me qualifiant m'avait fait haussé les sourcils, en signe d'étonnement et de désapprobation. Je ne m'étais jamais vraiment vu comme un mec sexy, je ne me reconnaissais pas en tant que tel. Certes, je savais que j'étais bien battis, car j'étais musclé, mais ca s'arrêtait là. Je ne savais pas si les traits de mon visage correspondaient à la norme qu'on accordait à la beauté ou non, et je ne m'en souciais pas. Je ne connaissais rien à ce domaine. Et niveau comportement, je n'étais pas dragueur pour deux sous. Je ne pensais pas faire tomber les filles. Je répondais simplement lorsqu'une femme me cherchait, ce qui avait été le cas ce soir, sinon, je n'allais pas naturellement vers elles. Et je ne savais pas draguer, je n'étais pas fait pour ca, j'avais déjà du mal à leur parler... Les femmes m'avaient toujours impressionnées, car je n'en avais pas connu dans mon enfance.

J'essayai de me concentrer sur sa question plutôt que sur son corps nu toujours sous le mien. Ce que je faisais dans ce bar...

« Et bien... En fait, j'ai perdu mon job de serveur à cause d'une connerie il y quelques jours. Et puis, il m'est arrivé pleins de merdes ces derniers temps, du coup, j'avais pas vraiment la tête à sortir avec mes potes. »

Je ne voulais pas m'attarder sur les détails, car le but était de les oublier, et je doutais fortement que cela l'intéresse plus que ca. J'étais pas du genre à raconter ma vie, et encore moins à une inconnue. Je me contentais simplement de coucher avec, comme là. Non, mais plus sérieusement, j'étais de nature méfiante. Si Sienna n'y était pas allée aussi directement et s'il n'y avait pas eu cette attraction entre nous, jamais nous ne nous serions retrouvés ici si rapidement. C'était bien la première fois pour moi que tout s'enchainait à ce rythme.

Sa question me fit m'interroger sur sa présence à elle dans ce bar, et ce qu'elle était venue chercher exactement. Je fronçai les sourcils, me disant que j'avais torts de porter moins d'intérêt à sa personne qu'à son corps, même si c'était plus fort que moi – ce qui encore une fois n'était pas habituel car je respectais les femmes. Je voulu donc savoir pourquoi elle avait agis ainsi, me forçant à y trouver un réel intérêt.

« Et toi, tu sautes souvent sur des inconnus comme ca, ou je suis l'exception qui confirme la règle? »

Je ne savais pas quoi attendre d'elle. Je ne savais pas à qui j'avais à faire. Peut-être s'envoyait-elle ainsi un homme tous les soirs. Il m'était impossible de lire en elle, de la cerner. Nous n'avions échangé que très peu de mots. Elle était une parfaite inconnue que j'avais découvert dans son intimité la plus intense, mais également la plus naturelle. Le reste était beaucoup plus compliqué que ca.

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Un peu de répit...

Ils avaient atteins l'orgasme presque en même temps, elle un tout petit peu avant lui. On aurait pu y voir une nouvelle preuve qu'ils étaient « compatibles physiquement », qu'ils fonctionnaient bien ensembles dans ce domaine. Mais, cette preuve, ni l'un ni l'autre n'en avait besoin, leur attirance était déjà beaucoup trop évidente, beaucoup trop présente. C'était un phénomène qui dépassait Sienna, qu'elle ne pouvait pas comprendre. Ils n'étaient rien l'un pour l'autre, dans le sens où ils étaient deux inconnus. Tout ce qu'elle connaissait de lui, c'était son nom. Et encore, il s'agissait peut-être d'un faux. Pourtant, ça n'avait pas d'importance, elle le voulait, elle voulait se sentir physiquement proche de lui, tellement proche même qu'elle le voulait en elle. Et elle l'avait eut. Même si ça ne serait peut-être que pour cette nuit, voir peut-être simplement que pour cette fois, c'était déjà magnifique. Elle ne le regrettait pas le moins du monde et elle en garderait toujours un souvenir vibrant. Ça, elle en était persuadée alors qu'elle ressentait encore des vagues de délice se propager en elle.

Heureusement, il ne rompit pas leur contact tout de suite. Il se laissa aller à venir se reposer contre elle, comme elle le voulait. On aurait pu croire qu'ayant consommer son désir, elle pourrait enfin « passer à autre chose » ou du moins, accepter de le laisser partir. Ce n'était pas le cas. Elle était satisfaite, ça oui ! Elle se sentait extrêmement bien en ce moment, au delà de tout ce qui est descriptible. Mais elle n'avait pas envie de s'en aller. Elle n'avait pas envie de s'éloigner de lui, elle pouvait toujours sentir cette espèce de force invisible qui la poussait vers lui, comme si son corps attirait littéralement le sien, à la façon d'un aimant. Encore une fois, elle ne comprenait pas pourquoi elle ressentait ça. Peut-être qu'elle aurait pu lutter mais elle n'en avait pas envie. Et puis, elle n'en avait pas besoin. Dans cette voiture, ils étaient seuls au monde, rien ne les empêchaient de faire ce qu'ils voulaient. Non, rien ne les retenait, ni les apparences et la bien séance ni même la culpabilité. D'ailleurs, elle ne s'était pas demandé un seul instant s'il avait quelqu'un dans sa vie. Est-ce que ça faisait d'elle une mauvaise personne ? Peut-être mais même cette pensée ne l'aurait pas fait regretter.

Et pour qu'elle se sente coupable, il aurait fallut qu'elle pense à autre chose qu'à Aiden, autre chose qu'à leurs ébats et au contact de sa peau sur la sienne. La simple idée de la possibilité de penser à autre chose, ne lui effleura pas l'esprit. A quoi bon ? La réalité finirait bien par les rattraper tous les deux. Et sûrement à un moment que Sienna jugerait trop rapide. C'est pourquoi en ce moment, tout ce qui occupait ses pensées c'était les frissons qu'elle sentait venir de lui alors qu'elle lui caressait les rein ainsi que la sensation de sa peau sous ses doigts. Sans oublier les mouvements de leurs poitrines respectives alors qu'ils essayaient de retrouver leur souffle.

Elle l'embrassa alors avec douceur. Une fois que leur baiser fut rompu, elle eut droit à ses impression leur étreinte. Un grand sourire amusé fendit son visage avant qu'elle ne se mette à rire. Non, elle ne se moquait pas de lui et de sa façon un peu gauche de lui faire savoir qu'il avait apprécié le moment, bien sûr que non. Elle riait pour toutes sortes de raisons. Tout d'abord, parce qu'elle était heureuse, très heureuse, grâce à lui. Ensuite, parce qu'elle trouvait adorable de s'exprimer ainsi. Et pour finir, peut-être y avait il une toute petite pointe de nervosité dans son rire. Parce qu'elle avait peur qu'il enchaîne sur sa déclaration par un « Bon c'est pas tout ça mais... ». C'est tout de même l'amusement qui l'emporta alors qu'elle répondait d'une voix rieuse :

- Plus que ça même !

Même si ce n'était peut-être pas évident, à cause du rire, elle était on ne peut plus sérieuse. Aiden savait ce qu'il faisait en matière de sexe. On pouvait carrément dire qu'il était très doué. Complimenter un homme sur ce genre de chose n'était pas toujours une bonne idée, parce que ça finissait par leur monter à la tête. C'est alors qu'elle se rappela qu'elle ne le reverrait peut-être jamais. Ce n'était pas avec elle qu'il serait invivable et toujours à lui rappeler ce qu'elle avait dis en gonflant le torse. Alors, elle pouvait bien se permettre de prendre un ton plus sérieux pour ajouter :

- Honnêtement, c'était incroyable. Je t'avoue que je ne m'y attendais pas, tout ça m'a dépassée ! Mais comme tu le dis si bien « Whouaw ».

Nouveau sourire accompagné de sa petite lueur espiègle dans les yeux, pour signifier qu'elle le taquinait un peu, juste un peu. Si au passage elle le provoquait, tant mieux, elle aimait ce qu'il y avait de féroce en lui. Elle n'avait, par contre, pas voulu dire qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il ne soit pas bon mais plutôt qu'elle ne s'attendait pas à ce que leurs ébats en eux-mêmes soient si bons, si enivrants. Elle ne savait pas si le message était bien passé. Après tout, elle n'avait pas vraiment l'habitude de commenter de façon explicite ce genre de choses, elle était donc peut-être un peu gauche elle-même dans ses propos.

Quand il la regarda dans les yeux, elle en eut presque le souffle coupé. Ce qui ne se vit pas, elle pris trop de soin à cacher l'effet que ça lui avait fait histoire de ne pas trop lui montrer le pouvoir qu'il avait sur elle. Elle soutiens son regard avec chaleur jusqu'à ce qu'il ferme les yeux. D'une façon difficile à expliquer, elle interpréta ça comme une marque de confiance en elle. Peut-être parce qu'elle-même avait une sorte de confiance en lui inexplicable. Une confiance irrationnelle qu'elle ressentait depuis qu'elle l'avait abordé et qui lui avait permit d'en arriver là avec lui. Elle se disait donc que s'il pouvait se détendre à ce point en son contact c'était qu'il devait ressentir plus ou moins la même chose. Peut-être se trompait elle.

Ses craintes qu'il veuille qu'elle s'en aille le plus vite possible furent balayées quand il rouvrit les yeux pour lui dire qu'elle pouvait rester, qu'il avait toute la nuit. Elle aussi avait toute la nuit. Elle n'avait rien de prévu le lendemain, elle pourrait se reposer si elle le voulait. Ça n'était donc pas un problème. Son corps lui hurlait d'accepter et de rester. Alors pourquoi refuser ? Elle avait crains qu'il la chasse et ce n'était pas le cas. Elle n'avait donc aucune raison de ne pas céder à ses envies.

- Hé bien, si tu m'accorde le droit de rester, je ne vois pas pourquoi je m'en irais.

Elle luit fit un clin d'oeil qu'elle accompagna d'un petit rire. Elle se rendit compte qu'elle avait envie d'en savoir plus sur lui. Mais elle ne savait pas par quoi commencer, en fait, elle ne le connaissait même pas assez que pour savoir quoi lui poser comme questions. Et puis, il y avait quelque chose d'autre qui lui posait problème : que se passerait il s'il n'était plus un total inconnu ? Il y avait quelque chose de dangereux là-dedans, dangereux parce qu'il y avait alors une chance qu'elle s'attache. Sûrement pas qu'elle tombe amoureuse de lui, non, paradoxalement, ce n'était pas la direction qu'elle imaginait que leur relation pouvait prendre, ce n'était pas ce qu'elle voulait. Mais il suffisait qu'elle s'attache ne fut-ce qu'un peu pour que leur séparation soit plus difficile alors que s'il ne restait qu'un inconnu, un fantasme, ce serait plus facile.

Néanmoins, il y avait quelque chose qu'elle avait envie de savoir. Disons que c'était son côté artiste qui voulait le savoir :

- Dis moi, qu'est-ce qu'un gars aussi sexy que toi faisait tout seul à ce bar ?

Alors qu'elle disait ça, une lueur de désir brillait toujours dans yeux, preuve qu'elle ne mentait pas, elle le trouvait vraiment sexy. Mais ce n'était pas pour glisser un compliment qu'elle voulait savoir ça. Comme je l'ai dis, c'était sûrement une percée de son âme d'artiste, un peu poétique, elle voulait savoir à quoi elle devait que leurs chemins se soient croisés, qu'ils aient pu vivre un moment aussi unique et grisant. Leur étreinte était assez récente que pour lui permettre de penser légèrement à autre chose. Mais son désir n'était pas éteins et elle se surprit à s'imaginer sous la douche avec lui. Elle du se concentrer pour chasser cette pensée sinon, elle serait incapable d'écouter sa réponse. Pour se faire, elle se promit à elle-même de lui faire cette proposition plus tard, s'il semblait « réceptif ». Elle n'avait rien à perdre, que à gagner.

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Je sentais ma partenaire s'exciter davantage au fur et à mesure que ma propre excitation montait. Ses ongles plantés dans mon dos ne m'avaient pas fait le moindre mal, c'était à peine si je l'avais sentis. Mon corps tout entier était concentré sur notre acte et cette sensation de désir mêlé au plaisir. J'étais dans un état second. Il y aurait pu y avoir un tremblement de terre, je n'aurais pas cessé mes mouvements enivrants pour autant. Plus rien ne pouvais m'arrêter. Je voulais aller plus loin, encore et encore, jusqu'à la faire gémir de plaisir et jusqu'à prendre mon pied moi aussi.

Le contact de nos corps était électrisant. Je ne connaissais pas cette fille, ce n'était que purement physique, et pourtant, je sentais une certaine attraction entre nous, une alchimie irrésistible, dangereuse, dévastatrice. J'avais l'impression qu'elle m'appartenait, tout comme mon plaisir lui appartenait. C'était vraiment très intense comparé à ce que j'avais pu connaître par le passé. Etait-ce du au fait que ce soit une inconnu, ou cette femme était-elle spéciale? Je n'aurais su le dire. Tout m'aveuglait. Ses formes, son plaisir, le mien... Nous avions basculé vers un univers parallèle, un autre monde n'appartenant qu'à nous, où nous y étions biens, très biens même. Je me sentais loin, très loin. Comme si je n'existais plus.

L'entendre jouir à mesure que mon plaisir montait lui aussi m'encourageait à continuer encore, luttant contre mon désir persécutant,mon envie omniprésente à chacun de mes gestes. J'avais l'impression qu'à chaque pénétration, je n'allais plus pouvoir me retenir, et pourtant, j'y arrivais encore. Je me trouvais au plus profond de l'acte, au plus émoustillant, et j'arrivais à faire en sorte que ca dure, jusqu'à ce que je l'entende enfin gémir lorsqu'elle atteignit enfin l'orgasme. J'en profitai alors pour me libérer moi aussi de cet enchantement, lâchant tout ce que j'avais dans un grognement rauque. Mon corps était en feu. Mon coeur s'affolait comme un fou. Ma respiration se coupa durant quelques secondes de pure plaisir insoutenable avant que je ne me sente exploser complètement. Et là, ce fut l'extase, la vraie. C'était indescriptible, incomparable. Je me sentais libéré, c'était comme si je revivais à nouveau. L'instant était unique, au dessus de tout tellement bon.

Je me laissai tomber sur le corps de la jeune femme, afin de m'allonger pour me reposer de mes efforts, mais surtout de ces sensations des plus intenses. C'était mieux que tout. Ma respiration commença peu à peu à retrouver son rythme normal, alors que Sianna me caressait les reins, ce qui me donnait des frissons. J'avais en général du mal à me faire dompter, je n'étais pas tactile, je n'appréciais guère que me touche, qu'on empiète sur mon territoire. Pourtant, cette inconnue ne me dérangeait pas. C'était comme si je lui avais donné la clé, car j'approuvais ce contact. Mon corps en était demandeur. Tout le temps qu'avait duré notre étreinte, j'étais resté agrippé à elle, quelque chose de fort s'était passé entre nous.

Elle vint m'embrasser avec douceur cette fois, apparemment satisfaite de nos ébats, ce qui me fit me sentir fort. Comme je ne la connaissais pas et que je ne la reverrais peut-être plus jamais, je ne me privai pas de lui faire un commentaire sur mes impressions, encore tout retourné:

« C'était... Whouaw ! »

Je n'avais aucun mot pour qualifier ca, j'espèrais qu'elle voit où je voulais en venir. J'affichai un sourire satisfait, et également un peu étonné, car je ne comprenais pas pourquoi les choses avaient pris une telle ampleur. Quelques questions venaient s'immiscer dans ma tête, comme celle de savoir si ca allait être aussi fort en recommençant? Mais nous ne le saurions sans doute jamais, n'est-ce pas?

Je regardai un instant Sienna droit dans les yeux, pour essayer de voir qui elle était pour me faire ca. Allait-elle s'enfuir comme une voleuse à présent qu'elle avait eu ce qu'elle voulait? Ou comptait-elle rester quelques temps pour reprendre ses esprits, voir même discuter un peu? Voulait-elle plus me connaître? Et moi, en avais-je l'envie? Je fermai les yeux quelques instants. J'avais l'impression d'être libéré d'un poids, le poids du désir, je me serais presque endormis. Pourtant, je n'avais qu'une envie, celle de revivre cet instant incroyable à nouveau. Je rouvris les yeux et lui dis prenant les devants avant qu'elle ne décide pour nous deux:

« Tu peux rester un peu si tu veux. Moi j'ai toute la nuit... »

Je n'avais jamais été un grand dormeur, et elle ne me dérangeait pas, bien au contraire, alors autant le lui faire savoir clairement. Allait-elle m'envoyer bouler ou se pouvait-il qu'elle soit tentée d'en découvrir un peu plus elle aussi?

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Un peu de répit...

Comme Sienna s'y attendait, son bel amant ne mit pas beaucoup de temps à comprendre ce qu'elle attendait de lui. Car c'était ce qu'ils attendaient tous les deux depuis longtemps, si pas depuis la première seconde. D'un certain point de vue, il était déjà miraculeux qu'ils aient réussis à attendre jusqu'à maintenant. Si bien que leur étreinte paraissait naturelle, dans l'ordre des choses. Pourtant ce n'était pas le cas. Ils ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam. Qu'est-ce qui lui avait pris, qu'est-ce qui lui prenait là maintenant ? C'était inexplicable et c'était peut-être justement pour ça que c'était beau. Ça et le fait que ça ne se reproduirait jamais. En tout cas pour elle. Après tout peut-être que lui faisait ça très souvent. Il le pourrait s'il le voulait, il avait un physique qui rendait difficile de lui dire non. S'il ne s'en rendait pas déjà compte, ce serait peut-être le cas après ce soir. Ce qui était sûr c'était qu'elle, elle ne re-tenterait pas l'expérience. Oh, pas qu'elle n'apprécie pas, au contraire, leur moment la rendait folle. Ce n'était tout simplement pas l'image qu'elle avait envie d'avoir d'elle-même. Le prochain « coup d'un soir » ne serait donc pas de si tôt. C'est pourquoi elle s'accrochait à chaque seconde, chaque sensation.

Quoi qu'il en soit, elle ne tarda pas à le sentir en elle et étouffa un gémissement. Elle avait la respiration de plus en plus lourde, le souffle court. Ses jambes continuaient de le caresser. Quant à lui, il continuait de la posséder de par ses mouvements de vas et vient mais aussi avec ses mains. Sa façon de la toucher, de chercher à s'approprier chaque parcelle de corps était enivrante. Elle lui donnait envie de lui faire des promesses folles, de lui susurrer qu'elle était à lui, qu'il pouvait faire d'elle ce qu'il voulait. La vie serait si simple si elle se résumait à ça. Ce serait si facile s'il n'y avaient qu'eux sur terre, eux et leur attirance. Mais tout ça, ce n'était qu'un fantasme, qu'un rêve diffus. Ils n'étaient pas seuls au monde, elle ne lui appartenait pas vraiment, tout comme il ne lui appartenait pas vraiment. Tout cela n'était vrai que pour une durée déterminée.

Elle s'agrippa à lui avec force alors qu'il lui attrapait les jambes et que ses mouvements gagnaient en intensité. Prise par la passion, elle enfonça ses ongles dans la peau de son dos, peut-être à sang, elle n'aurait su dire, elle n'avait plus vraiment de contrôle sur ce qu'elle faisait. Le plaisait prenait possession d'elle par salves de plus en plus fortes et de plus en plus dévastatrices. Ils étaient pris d'une passion physique qui emportait tout sur son passage, la raison figurant parmi les premières victimes. C'était comme si leurs instincts primaires avaient repris le dessus, en tout cas, ils n'étaient absolument plus inhibé par les contraintes sociales, la norme, la logique, ce genre de concepts qui semblaient maintenant tout à fait absurdes, inutiles.

De temps en temps, elle pouvait entendre que les soupirs de l'homme faisaient écho aux siens, preuve qu'il aimait au moins tout autant qu'elle ce qui se passait entre eux. Fait qu'elle pouvait aussi constater de par sa fougue, sa vigueur, cette étincelle dans ses yeux. Il semblait qu'il ne se fatiguerait jamais. Peut-être pourraient ils rester ainsi pour toujours après tout ? Enfin ça, c'était s'ils ne brulaient pas sur place, consumés vivant par leur flamme qui n'était presque plus une métaphore à présent. D'ailleurs, pour faire durer plus longtemps leurs ébats, elle se contracta. Il vient alors chercher un baiser passionné sur ses lèvres, s'emparant de sa bouche, venant trouver sa langue. Dans la même optique, sûrement, il ralentit ses mouvements continuant malgré tout à la rapprocher inexorablement de l'extase, de la délivrance. Avec défis, il lui mordit les lèvres. Cette façon de lui montrer qu'il était passé dominant la rendit folle. Ça faisait écho à cette petite partie d'elle que personne ne voyait jamais, cette partie qui n'était pas si forte et indépendante que ça et qui avait bien envie qu'on la prenne par la main, qu'on la domine. Cette partie d'elle dont elle n'était pas consciente mais qui avait un impact certain sur sa réaction au contact dominant d'Aiden.

Pour finir, elle n'en pu plus et se laissa terrasser par l'orgasme qui toquait à sa porte depuis déjà quelques minutes. Il lui fut alors tout à fait impossible de retenir un gémissement conséquent. Un gémissement qui avait la faculté de réveiller quelques uns des endormis des environs. Et elle n'en avait strictement rien à faire, elle n'y pensait pas, ils n'existaient pas. Ses muscles se détendirent alors qu'elle haletait encore, des vagues de plaisir se répercutant dans ses entrailles. Sa prise sur lui se fit plus douce mais elle ne le lâcha pas pour autant, l'attirant contre elle, l'autorisant à poser son corps sur le sien pour qu'il se repose sans qu'elle ne s'en aille de sous lui. Elle ne voulait pas rompre le contact de sa peau, c'était trop difficile, elle jugeait qu'elle avait encore droit à quelques minutes de sa chaleur sensuelle. Elle lui caressa tendrement les reins et vient trouver ses lèvres avec douceur.

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J'avais aimé la façon dont la jeune femme avait réagit lorsque le bruit sourd du klaxon de ma voiture avait retentis dans cette rue sombre. Elle avait rit, ne prenant pas peur, ne cherchant pas à fuir. Elle avait l'air d'avoir un sacré cran, surtout pour se retrouver coincé dans une voiture avec un type dans mon genre. A moins que ce ne soit de l'inconscience... En tout cas, elle avait l'air de ne pas se prendre la tête, et j'en étais le premier heureux. Elle arborait continuellement un sourire espiègle sur ses lèvres qui commençaient à m'être familières. J'aimais son attitude désinvolte et provocante.

Lorsque je l'avais embrassé passionnément dans le cou, puis plus bas, j'avais pu admirer son corps se cambrer sous mon corps chaud, ce qui m'avait excité davantage. La jeune femme commençait déjà de soupirer, ce qui était bon signe pour la suite, car plus elle serait excité, plus ce serait bon pour moi. Même si je ne la connaissais pas, pour moi, si l'acte sexuel se pratiquait à deux, ce n'était pas un hasard. Je comptais bien partager ce moment et lui faire prendre son pied, même si je ne lui devais rien. Je ne faisais pas les choses à moitié, je ne comptais pas bâcler ce moment unique, plus que plaisant. Faire l'amour à une parfaite inconnue, ce n'était pas si courant que ca, et je devais reconnaître que c'était particulièrement excitant.

Lorsque nous fûmes enfin nus tout les deux, elle écarta délicatement les jambes, afin de me faire savoir qu'elle était prête à m'accueillir. Comme j'étais bien trop impatient depuis quelle était venue sur moi en m'allumant dans ce bar, je ne m'attardai pas plus longtemps en préliminaires, et décidai d'entrer dans le coeur de l'action, et donc d'entrer en elle. Elle caressait mes reins de ses douces cuisses, ce qui me donnait des frissons de plaisir. Elle en était presque sadique d'abuser ainsi de mon corps, me torturant de plaisir. Ses yeux de braise me fixaient d'un air de défis et d'impatience, alors qu'elle se mordait les lèvres de telle sorte à me rendre dingue. Je la regardai également intensément, tout en dirigeant mon membre de ma main de façon à trouver son entre jambe. Quand je sentis que c'était bon et qu'elle était assez détendue pour m'accueillir, je la pénétrai d'un coup qui me procura aussitôt un bien fou. Nous y étions, enfin.

Je commençai alors des vas et vient, oubliant totalement que nous nous trouvions au beau milieu d'une rue. Il n'y avait plus que nous deux, et le reste n'avait plus aucune importance. Sur le coup, je n'avais même pas songé à me protéger. Me protéger de quoi au juste? Je ne pensais pas pouvoir rattraper quoi que ce soit. En fait, j'étais un peu inconscient, et surtout peu prévoyant. Et puis, sans préservatif, c'était tellement plus intense... Je m'exécutai à ma tâche de lui procurer un plaisir dont elle se souviendrait longtemps. Je la chevauchai vaillamment, donnant d'habiles coups de mes hanches de façon à ce qu'elle puisse bien me sentir en elle, et en éprouver du plaisir. Mon rythme cardiaque s'accéléra rapidement, alors que je pouvais sentir les battements agités de mon coeur à mes tempes. Ma respirations se fit plus marquée, parfois saccadée, et je commençai à laisser entendre des soupirs moi aussi, perdant peu à peu le contrôle de mon corps.

Mes mains se firent plus entreprenantes, et bien plus baladeuses. Je l'explorai partout où je le pouvais. Mes caresses étaient tendres, et à la fois pressantes. Sa poitrine, son ventre, ses hanches, ses cuisses... Je ne voulais pas en perdre une seule miette. J'agrippai ses jambes afin de pouvoir la pénétrer plus en profondeur encore, accélérant par la même occasion le rythme de mes mouvements. J'éprouvais un réel plaisir grandissant au fur et à mesure de nos ébats. Je sentais mes muscles se tendres, la transpiration venant discrètement recouvrir ma peau brûlante. J'avais chaud, vraiment chaud. J'essayais de me contrôler afin de faire durer cet instant le plus longtemps possible. Comme j'étais très sportif, je ne fatiguais pas rapidement, ce qui était profitable car je pouvais réellement prendre mon pied sans me tuer à la tâche.

J'allai trouver ma partenaire afin de l'embrasser de façon torride, me concentrant sur ce contact, ralentissement un peu le rythme de mes hanches pour lui laisser le temps d'atteindre l'orgasme avant moi, car avec l'effet qu'elle me procurait, j'étais très tenté de me laisser aller maintenant. Bien que moins brutaux, mes mouvements n'en furent pas moins intenses, bien au contraire. C'était un plaisir différent, mais tout aussi bon. Oui, j'étais tout à fait capable d'éprouver du plaisir avec une parfaite inconnue. J'avais oublié Marissa, et faire l'amour avec cette femme, tout comme avec Lila, me prouvait que j'en étais encore capable et que je n'étais attaché à personne d'autre... Je devais penser à cette fille, uniquement cette fille. Après avoir joué quelques instants avec sa langue, je mordis ses lèvres comme pour la défier, lui montrant que je la dominais, bien qu'elle détienne la clé de mon plaisir entre ses mains -ou plutôt ses jambes. J'aurais voulu que cet instant dure toute la nuit, mais c'était tellement fort et excitant que tout s'accélérait à une vitesse vertigineuse.

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Un peu de répit...

Il était amusant de le voir ainsi feindre d'être affecté par la possibilité d'un test ADN. Test qui n'aurait jamais lieu, ils en étaient tous les deux bien conscients. Les propriétaires du bar avaient d'autre chats à fouetter. Après, pas dis qu'elle pourrait retourner dans le Bar de si tôt. Trop de risques que ce soit à nouveau le même barman et qu'il la reconnaisse. Tant pis, cette ville était grande, immense même. Si bien qu'elle n'aurait peut-être jamais assez de toute la vie que pour faire le tour de ses bars et autres cafés. Bref, elle se surprit elle-même en sentant un sourire tendre se profiler sur ses lèvres alors qu'elle pensait quelque chose dans le goût de « Trop Mignon » à l'égard de l'expression d'Aiden. Décidément, elle garderait certainement un très bon souvenir de cette aventure d'un soir complètement folle. Son impulsivité avait été récompensée. C'était presque à vous faire croire à une entité supérieure qui s'occupait de tout gérer de là-haut pour que ça se passe bien. Par contre, ce n'était, normalement, pas trop le genre d'actions que Dieu cautionnait.

Quoi qu'il en soit, c'est très vite l'attirance qui reprit le dessus alors qu'il lui demandait si elle avait une envie particulière avant d'aller en prison. Son sourire tendre laissa la place à celui malicieux et très clairement intéressé qui avait été presque omniprésent sur son visage depuis qu'elle l'avait « abordé ». Et quelque part, il avait raison. Bien sûr, ils ne finiraient pas en prison, mais après ce soir, ils ne se reverraient plus. La conséquence aurait été la même s'ils avaient réellement été enfermés pour leur crime. Depuis tout à l'heure, depuis leur fuite, il arrivait à éveiller en elle ce désir mêlé d'adrénaline qui était si délicieux. Et elle ne pouvait s'empêcher de les imaginer dans un film de gangsters. Elle n'avait que cette nuit pour profiter de son gangster, elle n'allait donc gaspiller aucun instant. C'est forte de cette philosophie qu'elle l'attrapa pour l'attirer vers elle et échanger avec lui un baiser passionné au goût de risque.

Sans rompre leur baiser, elle se retrouva à nouveau sur ses genoux. La chaleur de leur étreinte manquait tout juste de la rendre folle. En cet instant, elle se demandait s'il lui serrait possible de finir par le lâcher. La perspective du soleil se levant pour mettre fin à leur nuit enivrante était de plus déplaisantes. Alors, elle préféra ne pas y penser, ça ne ferait pas reculer l'inévitable. Autant oublier tout ça et se laisser croire que la nuit ne finirait jamais. D'ailleurs, il lui pris l'envie irrésistible de goûter sa peau et elle se mit alors à lui mordiller le cou. Il réagit instantanément, penchant la tête en arrière de plaisir. Elle se fit à nouveau la réflexion qu'elle aimait sentir l'impact qu'elle avait sur lui, que c'était extrêmement grisant d'être la source de tout ça, d'éveiller tout ça chez lui. Surtout qu'elle ne tarda pas à avoir une nouvelle preuve de son excitation : elle sentit son entre-jambe se tendre et se frotter contre le sien, toute fois bloqué par leurs pantalons respectifs.

Son impatience fit alors écho à la sienne et c'est avec difficulté qu'elle s'arracha littéralement à lui pour pouvoir passer à l'arrière, comme elle l'avait suggéré. Mais c'était la meilleure chose à faire, plus de place signifiait qu'ils pourraient prendre leurs aises et faire durer l'étreinte plus longtemps. C'était ce qu'elle, elle voulait après tout. Rien ne disait que lui n'avait pas l'intention d'écourter la chose dès qu'il aurait trouvé son plaisir mais elle ne le laisserait pas faire. Elle semblait persuadée qu'elle pouvait lui imposer ses volontés. Cette certitude était étrange tout comme cette envie de ne pas le laisser partir de si tôt. En fait, pour elle c'était la première fois que ce genre de passion presque violente s'emparait d'elle « à partir de rien » même si, vu comme ça, ça pouvait être légèrement difficile à croire.

Alors qu'ils sortaient de la voiture, le klaxon se fit entendre. Dans un réflexe, elle ferma les yeux comme si une bombe venait d'exploser. Toute la rue allait être éveillé, il y avait même des chiens qui s'étaient mis à aboyer. Mais malgré son premier réflexe, ce n'est pas l'inquiétude qui s'empara d'elle mais plutôt de l'amusement, traduit par un rire. Il y avait en filigrane des idées telles que « On peux faire absolument tout ce qu'on veut, qu'importe si ça dérange ». Et quand Aiden lui dis qu'il pensait qu'ils étaient repéré, elle répondit d'un impertinent :

- Oh vraiment, tu crois ?

En le défiant du regard dans un grand sourire. Avait elle peur que quelqu'un débarque dans la rue et les surprenne ? Pas vraiment. Toujours pour la même raison : elle ne connaissait personne. A part Aaron, qu'elle avait croisé le matin-même mais il lui avait bien fait comprendre qu'il n'y avait et (n'y aurait plus jamais) plus rien entre eux. Ça ne lui ferait donc rien du tout de la voir ainsi. Il y avait même de grandes chances qu'il soit rassuré de voir qu'elle avait tourné la page, lui qui avait eu l'air d'avoir si peur qu'elle ne soit à Miami que pour le harceler. Bref, de toute façon, la rue resta déserte et si quelques lumières s'étaient allumées, elles ne tarderaient pas à se ré-éteindre. Et puis, il ne fallait pas qu'elle commence à penser à ça, ça avait le potentiel de, au mieux, l'énerver.

Heureusement ce qui se passait entre elle et le « gars sexy du bar » était trop intense pour qu'il y aie un temps mort et qu'elle puisse penser à tout ça. En effet, il avançait maintenant vers elle, la faisant basculer à l'arrière de la voiture, se retrouvant en position de force pour la première fois depuis tout à l'heure. Au dessus d'elle, il se débarrassa alors de son T-shirt. Elle put alors apprécier visuellement la musculature de son torse et découvrir les tatouages de ses bras. Un régal pour les yeux tout comme ça l'avait été pour ses mains quelques secondes plutôt quand elle avait eu le loisir de les laisser courir sur sa peau et d'en découvrir la texture chaude. Elle du se retenir pour ne pas laisser échapper le compliment déplacé qui lui brulait les lèvres.

Il l'embrassa dans le cou de façon sensuelle, la faisant se cambrer et se coller encore plus à lui, si c'était toute fois possible, alors qu'un frisson de délice lui parcourait la colonne vertébrale. Ensuite, il la mordilla à son tour mais il n'hésita pas à se faire plus avide encore qu'elle, plus féroce. Et ce n'était pas pour lui déplaire car on sentait dans ce contact toute la force presque surnaturelle, si pas irréelle, de leur attirance l'un pour l'autre qui était trop forte pour qu'ils ne se touchent que du bout des doigts. Et puis, il était agréable de sentir qu'elle était au centre de son attention, qu'il s'investissait à fond dans ce qui se passait entre eux.

Comme si son désir de lui n'était pas déjà assez grand, il le fit grimper encore de façon vertigineuse en lui retirant son soutiens-gorge et en s'appliquant à masser ses seins dont les tétons ne tardèrent pas à se faire durs de plaisir. Quand il usa de sa bouche et commença à la titiller de la langue, elle ne put s'empêcher de pousser un soupire d'aise à la limite du gémissement de plaisir. Même s'ils étaient grillés, il ne faudrait pas non plus donner des raisons aux gens de venir toquer à la fenêtre de la voiture. La situation deviendrait rapidement extrêmement gênante. Quoi qu'il en soit, sa respiration se fit plus lourde encore alors qu'il descendait ses baisers sur son ventre, son nombril, ne s'arrêtant que pour lui enlever son pantalon et le sien, par la même occasion. Sa culotte était partie avec le tout, et au final ils étaient enfin tous les deux tout à fait nus.

Ce n'était pas trop tôt car leur flamme était si grande que la chaleur en était presque intolérable. Jouer avec elle plus longtemps aurait été cruel. Avait-il cherché à se venger du coup qu'elle lui avait fait en ne franchissant pas la limite de sa ceinture tout à l'heure ? C'était possible. Mais maintenant, elle le voulait en elle et elle comptait bien le lui faire comprendre pour que ça ne traine plus. Ils se cherchaient depuis tout à l'heure et maintenant, ils allaient se trouver. Pour lui faire suivre le cheminement de sa pensée, elle écarta les jambes histoire de lui faire comprendre qu'elle était prête à l'accueillir. Elle les utilisa ensuite pour venir lascivement lui caresser les flancs dans un mouvement de va et viens caractéristique qu'elle attendait de lui. Elle se mordit la lèvre et le regarda intensément comme pour dire « Alors, qu'est-ce que tu attends ? ». Il occupait la totalité de ses pensées, si bien qu'il ne lui effleura même pas l'esprit qu'il serait plus prudent d'attendre de mettre la main sur un préservatif pour aller plus loin. C'était assez irresponsable comme comportement mais il était hors de question d'attendre autant de temps. De son côté il n'avait aucun moyen de savoir qu'elle prenait la pilule et qu'il n'y avait donc pas grand chose à craindre de ce côté, mais il devait bien connaître l'existence de la « pilule du lendemain », non ? Enfin, de toute façon, il y avait de grandes chances que, pris par l'instant présent tout comme elle, il n'y pense pas non plus.

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La jeune femme s'était amusé alors que j'avais roulé comme un dingue à travers de petites rue sombres. Elle avait l'air, tout comme moi, d'aimer les sensations, et je me surpris à penser, amusé, que si elle avait été à Wynwood, elle aurait surement fait partie de ma confrérie. Enfin, je la connaissais à peine, je la jugeais peut-être trop vite. De toute façon, la question ne se posait pas, puisqu'elle n'était pas de ce lycée, et ce n'était pas plus mal comme ca. J'avais ensuite acquiescé lorsqu'elle avait répondu à ma question concernant le barman, car oui, nos deux verres étaient des pièces à convictions.

« T'as raison. S'ils font un test ADN, on est foutu toi et moi... »

Lui dis-je l'air grave, alors que je n'en avais rien à faire. Je savais qu'ils ne feraient pas un test ADN pour si peu, car ca coutait cher. Ce genre de test était réservé à des enquêtes criminelles, et on pouvait dire que je m'y connaissais en la matière.

« Si t'as une envie particulière avant de te faire coffrer, c'est maintenant... »

Lui dis-je un peu amusé. J'aimais cette situation. Nous avions fait quelque chose qui transgressait les règles, ce genre de choses que beaucoup de personnes s'interdisaient de faire, car ce n'était pas légal. Et pourtant, nous, nous l'avions fait. L'instant en était d'autant plus particulier. C'était comme si tout s'arrêtait après ce soir. Nous n'avions plus que quelques heures devant nous pour en profiter. Quelques heures d'intimité, juste nous deux, deux inconnus. Ensuite, tout prendrait fin.

J'observai attentivement la jeune femme se redresser et passer une jambe sous ses fesses pour paraître plus grande. J'étais attentif à ses moindres faits et gestes, pensant qu'elle pouvait à tout instant me sauter dessus comme elle l'avait fait dans ce bar. En fait, je crois que je n'attendais que ca... Elle m'attrapa alors par le col, de façon à m'attirer à elle, irrémédiablement. Je ne cherchai même pas à essayer de lui résister, pour la faire attendre. Non. Je n'avais pas envie d'attendre. J'étais moi-même bien trop impatient pour ca. Mon excitation n'était pas retombée, bien au contraire. Ce soir, j'avais enfreint un bon nombre de chose, et c'était comme si cette femme en était une de plus. Pourtant, nous étions tout à fait dans nos droits. Mais nous ne nous connaissions pas, c'était tellement facile... Elle était venue à moi, je n'avais rien eu à faire. Alors oui, j'avais l'impression de l'avoir volé elle aussi. Et je comptais bien la garder ainsi précieusement cachée dans cette rue des plus obscures.

Une fois encore, nous échangeâmes un baiser passionné, excitant. Déjà, je pouvais ressentir mon rythme cardiaque s'accèlérer à une vitesse folle. Car c'était fille était particulière. Elle m'intimidait. J'avais déjà couché avec des femmes, comme ca, rencontrées dans des bars, mais jamais aussi rapidement. Nous n'avions échangé que très peu de mots. C'était comme si, trop attirés l'un vers l'autre, nous avions sauté toutes les étapes. C'était insensé, fou, enivrant. Elle se glissa sur moi pour me faire face, reprenant cette position qu'elle avait eut tantôt, alors que je continuai de l'embrasser, comptant bien la dévorer toute crue. Mes mains se faisaient baladeuses, et alors qu'elles descendaient le long de son dos, je pensai au klaxon qui allait surement se déclencher si je ne calmais pas un peu mes ardeurs, comme ca m'étais déjà arrivé parfois -car oui ma voiture en avait déjà vu de tel. La jeune femme avait l'air d'y avoir songé, elle aussi, car elle était tout contre moi. Avait-elle elle aussi déjà fait ca dans une voiture? Ou était-ce parce qu'elle comptait bien ne pas me lâcher?

Après notre étreinte, elle s'arrêta pour me dire droit dans les yeux qu'elle comptait bien aller plus loin, à présent que nous étions seuls. Quelle bonne idée elle avait eu là. C'était justement le but de ma fuite du bar. J'étais ravis de voir qu'elle ne changeait pas d'avis en tout cas. Elle savait ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait, là, c'était moi. Elle m'embrassa alors dans le coup, ce qui me fit pencher la tête en arrière, de plaisir. Elle me mordillait légèrement, tout en osant pas me faire du mal, gardant une certaine retenue. Ses caresses qu'elle faisait sous mon T-shirt éveillaient d'autant plus mon désir. Quant à moi, mes mains caressaient toujours ses fesses, ne voulant plus s'en détacher. Je m'y agrippais, les massais avidement pour lui faire ressentir autant d'envie qu'elle pouvait me procurer.

La jeune femme s'amusa alors à rester bloquer au bas de mon ventre, longeant dangereusement ma ceinture sans pour autant aller plus loin. Elle devait pourtant sentir que mon excitation était à son comble. Elle en était presque cruelle avec moi. Je n'avais plus aucune patiente car elle savait attiser mon envie, qui me possédait complétement, m'envahissant dans chacun de mes membres. Et d'ailleurs, assise sur moi comme elle l'était, elle devait l'avoir compris. Alors que j'allais la déshabiller, elle suggéra d'aller à l'arrière, ce qui était une bonne idée car nous aurions plus de place, même si cela faisait reculer encore de quelques secondes l'échéance.

« Bien vu. »

Lui fis-je remarquer alors que j'effectuai un mouvement pour ouvrir la portière. Et là, oups, un coup de klaxon se fit entendre, me faisant afficher un sourire aux lèvres. Quelques aboiements de chiens de garde se firent entendre en réponse à ma voiture. Vive la discrétion.

« Je crois qu'on est repérés... »

Dis-je un peu amusé, car de toute façon, je me fichais pas mal qu'on nous vois ou pas, je comptais bien aller au bout de ce que nous avions commencé. Fort heureusement, il y avait toujours personne dans cette rue, et ca ne risquait pas de changer de si tôt. La jeune femme sortis de la voiture, je me levai à mon tour, et ouvris la porte arrière. Là, je la fis entrer en me penchant sur elle de façon à me retrouver allonger sur elle, sans pour autant l'écraser. Heureusement que tout le bordel de ma voiture se trouvait dans le coffre, et non à l'arrière. Ce n'était évidemment pas du au hasard. Je retirai rapidement mon T-shirt, dévoilant mon torse musclé et mes 4 tatouages. Je jetai le T-shirt je ne sais où à l'avant, et me concentrai sur la demoiselle.

Que j'aidai à retirer son haut. Je me penchai alors sur elle, et l'embrassai à mon tour sensuellement dans le cou, tout en sentant le contact de sa poitrine sous mon corps chaud. Je descendis petit à petit, la mordillant également mais plus férocement qu'elle ne l'avait été avec moi. J'étais comme ca, passionné. Je ne faisais pas les choses à moitié. Quand je m'investissais, c'était à fond. Je descendis encore, tombant alors nez à nez avec sa poitrine quand je commençai d'embrasser avant de retirer son soutien gorges, afin de mieux pouvoir en profiter. Là, j'accompagnai ma bouche de mes mains afin de la caresser passionnément, ne voulant pas en perdre une miette. C'était délicieux, exquis. Son corps était tellement féminin, sensuel, je voulais qu'il m'appartienne. Je me mis à lui embrasser un sein, plus intensément, n'hésitant pas à jouer avec son téton de ma langue afin d'entretenir son désir.

Puis, au bout de quelques instants, trop impatient, je descendis le long de son ventre, arrivant à son nombril, puis en dessous. Elle avait la peau si douce. Et elle sentait tellement bon... Je savourai pleinement l'instant, ce qui m'alléchait pour la suite. Puis, je m'arrêtai pour lui retirer son bas, et enlever également le mien, par la même occasion.

Il n'y avait pas un bruit extérieur, pas une lumière, nous étions que tout les deux, prêts à se donner l'un à l'autre.

Invité

[Désolée pour le temps de réponse, malheureusement la prochaine sera tout aussi lente, je pense, la faute aux exams =/]

Un peu de répit...

La sensation de ses mains sur son corps était délicieuse, chavirante. Il y avait quelque chose de gourmand dans sa façon de la toucher, comme s'il avait envie de la faire sienne, de s'approprier la moindre parcelle de son corps. Et se sentir désirée à ce point là, c'était grisant. De ses caresses, il lui insufflait un sentiment d'urgence, de désir si intense qu'elle en aurait presque été capable de se donner à lui, ici et maintenant. La terre avait arrêté de tourner. Les seuls réalités c'était eux. Leurs corps si prés l'un de l'autre, leur chaleur, leur envie. On peut dire que Sienna s'était fait prendre à son propre jeu. Au départ, tout ce qu'elle avait voulu c'était de se prouver à elle-même qu'elle pouvait encore séduire un homme, quand elle le voulait. Et lequel elle voulait aussi. Parce qu'elle n'avait pas choisit de tester ses charmes sur n'importe qui, non plus. Le type qu'elle avait choisit, Aiden, devait faire tourner la tête à plusieurs filles rien qu'en leur souriant. Elle n'était pas sûre qu'il en soit conscient, d'ailleurs. Mais c'était aussi ça qu'elle appréciait chez lui, il n'avait pas l'air arrogant. Elle avait donc réussis à prouver qu'elle pouvait séduire un homme attirant. L'idéal aurait donc été d'en rester là. Mais elle en était incapable, submergée par les sensations qu'il éveillait en elle. L'arroseur arrosé, en quelques sortes.

Ses paroles firent ré-apparaître son sourire malicieux. Oui, il avait bel et bien quel que chose de mieux à faire et elle était ravie qu'il s'en rende compte. De toute façon, il était clairement hors de question qu'il s'arrête, elle ne l'avait même pas envisagé une seule seconde. Ça aurait bien été le pire qui aurait pu lui arriver, en ce moment ! D'ailleurs, ce fut à son tour, d'avoir une petite inquiétude : et s'il ne répondait à son étreinte que pour mieux pouvoir la lâcher ensuite et lui donner une leçon ? On aurait pu envisager quelque chose du style « Non mais oh, je vais t'apprendre ce que c'est d'allumer les gens pour un oui ou pour un non ! ». Un coup pareil, elle n'aurait pas su l'encaisser, pas maintenant qu'elle brûlait d'un désir incontrôlable pour lui. Elle le voulait, et elle l'aurait ! Il le fallait.

Les doutes qu'elle pouvait avoir sur sa sincérité s'envolèrent quand elle l'embrassa. Elle put instamment sentir sa réaction, sentir ce qu'elle provoquait en lui. Il se fit plus pressant encore, la ramenant contre lui, mains sur ses fesses. Un geste qui avait quelque chose de possessif mais elle n'allait pas s'y opposer. Bien qu'ils ne se connaissaient pas, c'était tout à fait en accord avec ce qu'elle voulait : qu'il soit à elle, qu'elle soit à lui. Leur baiser était d'ailleurs si passionnel qu'elle en avait le vertige. Elle se sentait dépassée par l'intensité des évènements mais elle n'avait nullement l'intention d'y mettre fin. Elle n'avait qu'une seule envie : s'abandonner.

C'est pourquoi quand il se leva, rompant leur baiser, elle ne put s'empêcher de lui renvoyer une mimique d'enfant à qui l'on vient de retirer sa sucette. Et puis, il y avait du reproche aussi dans son regard. Elle lui en voulait de s'arrêter. Mais elle comprit bien vite qu'il ne se levait pas pour se débarrasser d'elle mais pour l'emmener avec lui, loin des regards indiscrets. Dans ce qui lui sembla être un réflexe, elle entoura ses jambes autour de sa taille. Une façon de souligner qu'elle ne comptait pas le laisser partir, qu'elle avait décidé qu'il était à elle. Oui, pour cette nuit au moins, il lui appartenait. Et, s'il voulait d'elle, elle lui appartenait aussi. Quoi qu'il en soit, dans l'immédiat, il semblait avoir autre chose en tête : partir sans payer. Il n'en fallait pas plus pour que l'adrénaline vienne se mêler au désir. Se mordant légèrement la lèvre, elle hocha doucement la tête : elle était on ne peut plus partante ! Halala, comme s'il n'était pas déjà assez attirant comme ça, il fallait qu'il en rajoute !

Ils se dirigèrent vers la sortie, comme si de rien était. En fait, jusqu'à la dernière minute, on aurait encore pu croire qu'ils ne s'en allaient pas mais qu'ils prenaient la direction des toilettes, dévorés qu'ils étaient par leurs pulsions, et ne pouvant plus attendre pour se donner l'un à l'autre. Pourtant, ils étaient bel et bien entrain de fuir. D'ailleurs, ils franchirent la porte et elle se retrouva sur ses deux jambes. « Cours », lui dit il. Et il n'en fallut pas plus pour qu'elle s'exécute. L'urgence dans sa voix fit qu'elle le suivit sans même se poser de question. De toute façon, c'était la meilleure chose à faire, mieux valait que le barman ne les rattrape pas. Sinon, ça aurait été leur fête et pas dans le bon sens du terme.

Bref, elle le vit monter dans une voiture et elle l'y rejoint. Irresponsable, complètement fou et par là-même, enivrant, excitant, délicieux.

- Accroches-toi bien ma jolie !

A peine avait-elle fermé la porte de la voiture qu'il démarrait. Dans un premier temps, la vitesse lui coupa le souffle. Il conduisait à tout allure, dangereusement, comme si leur vie en dépendait. Elle avait maintenant l'impression d'être la petite amie d'un bandit sexy qui fuyait la police pour ne pas retourner en prison. Alors que son coeur battait si vite et si fort qu'il était sur le point d'exploser, elle éclata de rire et poussa un tonitruant :

- HOUUUU-HOUUU !

Alors oui, elle avait la réaction typique d'à peu prés n'importe qu'elle adolescente dans cette situation. Mais ça avait été plus fort qu'elle. Elle aussi aimait la vitesse, parce que c'était complètement fou et parce que ça la faisait se sentir intrépide. C'était aussi la première fois de sa vie qu'elle était passagère alors que quelqu'un conduisait si vite. Elle avait comme un sentiment de privilège de partager ça avec lui. Pourtant, pour ce qu'elle en savait, il pouvait bien « faire le même coup » à toutes les filles qui montaient dans sa voiture. Bien qu'étrangement dérangeante, l'idée ne réussit pas à la faire arrêter de rire.

Ce n'est que quand la voiture s'arrêta qu'elle retrouva son sérieux. Et encore, pas pour longtemps, parce qu'Aiden lui tira un nouveau rire en lui disant d'imaginer la réaction du barman.

- Il doit halluciner grave ! Y a même des chances qu'il s'imagine nous avoir rêvé... enfin, malheureusement, on a laissé les verres, donc il y a une preuve de notre passage.

Dommage, l'idée d'être pris pour une hallucination était plutôt sympathique. Et c'était assez plausible : le barman ne devait pas voir tous les jours une femme sauter sur un homme comme elle venait de le faire, si ? Pour peu qu'il soit un peu endormis, le barman aurait pu se dire qu'il avait complètement fantasmé cette scène. Elle-même n'était pas sûre de sa réalité.

Le désir qu'elle éprouvait pour lui, la rattrapa rapidement. C'était presque magique, il n'avait eu qu'à lui décocher ce petit regard et elle s'enflammait à nouveau. La donne avait changé, la situation était plus risquée que tout à l'heure mais elle ne s'en rendait pas compte. Elle était tout à fait aveuglée par son envie de lui. Dans un coin de sa tête, elle se disait qu'elle pouvait lui faire confiance. Ce qui était complètement fou, au regard des faits : elle ne le connaissait que depuis quelques minutes, il l'avait fait fuir d'un bar sans payer et ils étaient maintenant seuls dans une allée sombre, limite inquiétante. Et elle, elle était toujours obsédée par l'idée de le toucher, de l'embrasser, de le tenter, de l'amener encore plus à la vouloir.

Alors, elle se redressa un peu, se tournant vers lui et passant une jambe sous ses fesses pour être plus grande. Ensuite, elle tendit la main vers lui et l'attrapa par le col pour l'attirer. Dés qu'il fut assez proche, elle l'embrassa à nouveau. Là, dans cette allée déserte, l'étreinte avait une toute nouvelle dimension, c'était comme un secret, comme la promesse folle d'une nuit intense. Et bien vite, elle décida de reprendre la place qui était désormais la sienne : sur ses genoux. Elle n'en avait pas fini avec ce position, pas encore. Elle était encore plus pressée contre lui, par contre. Vous pensez bien qu'il ne fallait pas qu'elle aille appuyer sur le Klaxon avec son dos, il ne faudrait pas réveiller tout le quartier. Les yeux dans les siens, elle murmura :

- Maintenant qu'on est seuls, j'ai bien l'intention de faire plus que ça...

Au passage, elle recardait rapidement la situation. Car elle avait bien l'intention de coucher avec lui et elle ne voulait pas qu'il y aie la moindre chance qu'il la prenne pour une prostituée. Ce n'était certainement pas ce qu'il devait penser mais, quand même, quelque chose lui soufflait que ça ne coutait rien de mettre les points sur les i. Fondant sur lui comme un aigle sur sa proie, elle se pencha pour aller lui mordiller le cou tout en passant un main sous son T-shirt et se servant de l'autre pour se stabiliser en se tenant au siège. Ses caresses étaient douces mais avides, on pouvait aussi sentir quelque chose de latent qui lui, était plus violent, plus passionnel. Et si elle le mordillait de façon chatouillante, elle était à deux doigt de le mordre, tellement elle était submergée par quelque chose de fort. Sentir ses muscles saillants sur sa main lui tira un frisson. Elle commença ensuite à concentrer ses caresses sur son bas ventre, flirtant dangereusement avec la limite de sa ceinture. Elle voulait le titiller, le faire réagir avec plus ou moins de violence due à l'impatience.

- On serait peut-être plus à l'aise à l'arrière... Et avec moins de vêtements.

Car oui, elle avait comprit depuis tout à l'heure qu'il était du genre cash. Et ça ne la dérangeait pas. Ils semblaient engagés dans un genre de relation qui ne s'encombrait pas de jolis mots, de beaux emballages. Il faut dire que ni l'un ni l'autre ne cherchait à construire quelque chose de solide. Ni même à construire quoi que ce soit, en fait. Car peut-être qu'ils ne se reverraient jamais. Ce n'était pas ce qu'elle espérait par contre, parce que des gars comme ça, on en trouvait pas à tous les coins de rue. Quoi qu'il se passe dans le futur, elle comptait bien profiter jusqu'au bout du présent, de ce moment qu'ils partageaient, fusse t'il le seul.

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La jeune femme affichait un sourire espiègle, sûre d'elle. Elle avait cette lueur dans son regard qui m'émoustillait. Un regard plein d'envie. Non, vraiment, je ne savais pas ce que j'avais bien pu lui faire pour qu'elle agisse ainsi avec moi, mais je comptais bien en profiter. Profiter des femmes, sans chercher plus loin. Comme j'avais fait avec Lila. Ce n'était peut-être pas très moral. Mais c'était bien mieux comme ca. Depuis le coup que m'avait fait Marissa, je ne comptais pas essayer à nouveau une relation sérieuse. Avant elle, je ne croyais pas en l'amour. Et après elle, je n'y croyais plus. J'avais été désabusé, trahis, brisé. J'accordais depuis moins d'estime pour la gente féminine.

Mes muscles commençaient à se tendre, ce qui n'était pas rare chez moi. J'avais l'air calme comme ca lorsqu'on ne me connaissait pas, mais c'était en fait tout l'inverse. J'avais le sang chaud. Le feu sous la glace. J'étais un homme d'action, qui parle peu, mais qui agis. Et depuis tout jeune, j'étais constamment sur mes gardes, tel un fauve prêt à bondir à la moindre menace. Les apparences étaient peut-être trompeuses me concernant, mais avec ma taille et ma carrure imposante, les gens ne venaient pas me chercher d'ennuis en général, et ils avaient bien raison. Je pouvais être très dangereux quand je me laissais envahir par ma haine.

Là, j'étais envahis, mais par une toute autre émotions. La passion. Lorsque je lui avais fait remarquer qu'elle savait ce qu'elle voulait, elle ne chercha pas à se dérober, bien au contraire. Elle assuma parfaitement son attitude, me caressant les bras de ses fines mains pour aller trouver les miennes qu'elle plaça malicieusement sur ses formes de femmes, m'autorisant ce contact d'une façon très calculée. Mes mains étaient sur ses fesses et sur ses seins. Cette femme fatale était vraiment cruelle. Comment aurais-je pu résister à ca? Pourquoi l'aurais-je voulu d'ailleurs? Je n'étais qu'un homme, avec ses faiblesses. Je n'avais aucune envie que cette scène s'arrête.

Ca paraissait surréaliste, comme dans un rêve, et pourtant, je sentais mon excitation bien présente, bien réelle. Ce corps de femme que j'avais sous les mains l'était, lui aussi, et il me semblait déjà brulant de désir. J'avais envie de le découvrir, de le parcourir, le posséder. C'était purement physique, car je ne connaissais pas du tout cette femme, mais mon désir était amplifié par la curiosité et l'impression qu'une occasion pareille n'allait pas se présenter chaque soir. Avec une femme pareille en plus. Elle était vraiment séductrice, féline, ce genre de femme qu'on ne veut pas décevoir. Elle me paraissait joueuse, tant en faisant preuve d'une certaine maturité dans ses actes. Elle devait avoir de l'expérience dans ce domaine, ou alors, elle n'était pas dans son état normal.

Obnubilé par son corps, mes mains commençaient à se faire baladeuses, c'était plus fort qu'elles, il fallait qu'elles effleurent ce corps, le caressent, le plotent. Je ne remarquai même pas que la demoiselle buvait son verre. Elle me parla, et je du faire un effort surhumain pour me concentrer sur ce qu'elle me disait. Elle me demandait comment j'allais bien pouvoir boire ainsi, car mes mains étaient occupée. Ce n'était pas bête comme remarque. Je ne comptais pas la lâcher, même pas pour de l'alcool. S'il fallait choisir entre l'un ou l'autre, c'était tout vu.

« Je crois que j'ai mieux à faire maintenant... »

Répondis-je d'un ton qui me parus étonnement très sur de moi. J'étais sous son emprise, j'agissais en tant que tel. Elle m'avait cherché, attisé, provoqué. Et elle récoltait ce qu'elle semait. Tous mes sens étaient en alerte. Mon esprit vagabondait. Il ne pensait pas à ce verre grotesque de boisson alcoolisée sur le bar, comme il l'aurait du. Il pensait à cette femme, uniquement cette femme, ce corps, ces formes féminines aussi envoutantes qu'impitoyables, ce parfum savoureux, cette chaleur contagieuse, ces lèvres attirantes. Je la voulais, irrémédiablement. Elle avait allumé la flamme de mon désir, subitement, j'étais à présent à sa merci.

La jeune femme se pencha sur moi, en position de force, me faisant sentir sa poitrine contre mon torse, ce qui me coupa presque le souffle. Elle s'approcha encore, si bien que nos lèvres finirent par se toucher. Là, elle m'embrassa d'une façon tellement sensuelle que je cru devenir fou. Non, ce n'était pas une illusion. J'étais devenu fou. Mes mains étaient à présent sur les fesses de la jeune femme, et elles l'entrainaient contre moi sans réfléchir, comme si elle m'appartenait déjà. J'échangeai ce baiser, durant lequel je pus déceler un fort arôme de Whisky. C'était étrange. Je ne la connaissais pas. Mais je ne comptais pas l'interrompre dans ses initiatives, loin de là. Ca n'avait aucun sens, mais c'était ce qui était bon, incomparable. L'instant était privilégié. Nous ne nous reverrions sans doute jamais après ce soir. Et en cela, ce baiser sensuel, profond, était d'autant plus unique et impertinent. C'était le moment où jamais. Je n'avais aucune limite. Je n'agissais plus que par mes instincts de mâle, bien décidé à me faire dominant.

Le problème était que nous étions dans un bar, et que je ne comptais pas faire ca devant quelques ivrognes qui comptaient bien se rincer l'oeil pour divertir l'ennui de leur sinistre vie. Le problème était aussi que je n'étais pas du genre patient, à attendre bien sagement que la soirée se déroule dans les règles de l'art, que je l'écoute me raconter sa vie avant de lui proposer enfin, en parfait gentleman, de la raccompagner chez elle. Je n'étais pas ce genre de type. J'étais franc, je ne me cachais pas derrière ces plans très élaborés pour obtenir ce que je voulais, car de toute façon, je ne connaissais pas tous ces principes, et je n'étais pas assez manipulateur ou imaginatif pour échafauder ces stratégies compliquées. Moi, j'étais brutal, je faisais du rentre dedans. De toute façon, la jeune femme n'avait pas l'air plus patiente que moi... à moins que ce ne soit un test pour m'évaluer. Les femmes étaient tellement vicieuses...

Je me levai aisément, la portant dans mes bras, toujours mes mains agrippées sur ses fesses. Elle n'était pas bien lourde comme femme. J'aurais pu aisément la manipuler à souhait, physiquement parlant. De cette façon, j'avais cette tendre illusion d'avoir le dessus sur elle, mais c'était bien elle qui me contrôlait. Mon désir lui appartenait, tout comme j'étais maître du sien. Je remarquai que le barman était allé faire un tour à la réserve, située derrière le bar. Je ne connaissais pas ce bar en question, mais comme j'avais travaillé dans un, j'en comprenais le système. Il devait surement vérifier les stocks, histoire de prendre un peu d'avance avant de fermer. A moins que ce ne soit pour nous laisser plus d'intimité? Dans tous les cas, c'était une erreur. Car c'était justement l'occasion de partir sans payer qui se présentait à nous. Et cette occasion était bien trop tentante. C'était plus fort que moi, j'avais certains vices.

Je regardai attentivement Sienna, et lui fit comprendre discrètement mes intentions en lui murmurant:

« C'est le bon moment, suis moi... »

Je pensai qu'elle était sur la même longueur d'ondes que moi. Je poussai discrètement la porte de ma main libre, tenant toujours la jeune femme de l'autre, puis, une fois au dehors, je la fis descendre à terre:

« Cours ! »

Je pris les devants et me précipitai dans ma voiture. J'attendis qu'elle monte elle aussi en allumant les phares, puis je démarrai rapidement en passant la marche avant pour m'engager dans la rue.

« Accroches-toi bien ma jolie ! »

Dis-je un grand sourire aux lèvres, due à l'excitation que me procurait notre fuite. Pour ma part, je n'avais pas pris la peine de mettre ma ceinture. J'aimais ca. Je me sentais vivant, et libre. J'avais beaucoup trop bu pour conduire où que ce soit, mais là n'était pas la question. Il fallait qu'on se tire rapidement d'ici. Et c'est ce que je fis. J'appuyai à fond sur l'accelérateur. J'avais toujours aimé la vitesse, le moteur de ma voiture était trafiqué dans ce but. Nous quittâmes rapidement le coin sans payer notre du, surtout qu'à cette heure-ci, il n'y avait quasiment pas de circulation. Je ne savais pas vraiment où j'allais, je n'avais pas d'endroit précis, je ne comptais pas la faire entrer à l'internat, où Matt, mon coloc', devait dormir bien sagement -ou pas.

Je finis ma course dans une petite rue sombre complétement inanimée. Il n'y avait même pas un chat. Là, je me stationnai et je coupai le moteur, puis éteignis les phares. Je me tournai ensuite vers la jeune femme assise non loin de moi, à la place du co-pilote.

« T'imagine la réaction du barman en revenant? »

Je ris un instant, pensant que ce que je venais de faire était la pire chose qu'un client aurait pu me faire lorsque je bossais en tant que serveur. J'aurais été furax. Pourtant, je l'avais fait à un autre. Mais je ne considérais pas ca comme du vol. Comme j'avais beaucoup été privé dans ma vie, et que j'avais du trimer pour amasser un peu d'argent, j'avais estimé depuis longtemps que tous les moyens étaient bons pour cela, et qu'au fond, ce n'était que justice par rapport à tous ces riches qui croulaient sous le luxe.

Puis, je regardai plus attentivement la jeune femme, dont les cheveux ondulaient sensuellement le long de son visage. J'affichai un air plus sérieux, du genre 'c'est pas le tout, mais où en étions nous?'. Tout ceci s'était déroulé tellement vite... Mais je n'en avais pas perdu le fil pour autant.

« Alors... Tu dois toujours me rembourser ce fameux verre... »

Dis-je curieux de voir la façon dont elle allait s'y prendre. Elle voulait tenir les rennes, très bien, j'attendais de voir ca avec impatience.

[ 1 642 mots ]

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Un peu de répit...

Le mec canon en question ne la repoussa pas. Il avait l'air de ne pas trop comprendre ce qui lui arrivait par contre. C'était un peu normal. Sienna elle-même ne se rendait pas compte de ce qui se passait alors que c'était elle qui était venue se mettre à califourchon sur lui, se frottant contre lui, au passage. Est-ce qu'elle se rendait compte que, plus qu'impulsif, son comportement était aussi dangereux ? Vaguement. Oui, elle se rendait compte qu'elle aurait bu tomber sur un mec pas du tout fréquentable. Mais elle avait tendance à ne pas trop évaluer les risques quand elle se lançait dans quelque chose. Et puis, ils étaient en public non ? C'était un handicap et un avantage en même temps. D'un côté elle ne pouvait pas être aussi libre qu'en privé mais d'un autre, il ne pouvait pas non plus la violer en direct. Du moins, tant qu'ils restaient dans le bar. Ce qui lui laissait le temps de voir si elle pouvait lui faire un minimum confiance, ou pas. Alors, ok, le bar n'était pas très très remplis et la plus part des clients étaient trop bourrés que pour faire attention à eux mais il n'empêche que ça limitait les risques.

Non seulement il ne la repoussait pas mais il entrait aussi dans son jeu, lui disant qu'il lui laissait le privilège de choisir. Les yeux de Sienna se mirent à briller d'excitation alors qu'un sourire espiègle et amusé se peignait sur son visage. Elle l'aimait bien celui-là. Elle avait toujours trouvé que le plus enivrant dans ce genre de situations, c'était de jouer avec les limites le plus longtemps possible, repousser au plus loin de le moment de la délivrance finale. Qu'il n'aille pas droit au but mais reste énigmatique tendait à prouver qu'il était plus ou moins du même avis qu'elle.

Quoi qu'il en soit, elle commanda deux autres Whisky. Elle ne pensait absolument pas à la question financière. Elle ne savait pas combien d'argent elle avait sur elle et elle ne savait pas que l'inconnu songeait déjà à partir sans payer. Mais, si elle l'avait su, elle aurait été encore plus emballée. C'était exactement le genre d'adrénaline dont elle avait besoin aujourd'hui. Peut-être, plus tard, aurait elle l'occasion de l'aider à trouver un subterfuge pour s'en aller sans régler les consommations. Bref, en attendant que les boissons arrivent, elle lui donna son nom. Et il lui donna le sien. Disait il vrai ? Impossible à dire. Et au fond, est-ce que ça changeait beaucoup de chose ? Tout ce qui comptait là, en cet instant, c'était qu'il était sexy, qu'elle était sur ses genoux et qu'elle commençait de plus en plus à ressentir l'envie de lui. Pourquoi ? Parce qu'elle pouvait voir dans ses yeux qu'elle avait réussis à éveiller du désir chez lui. Et son désir faisait écho chez elle. Et puis, si proche de lui, elle pouvait sentir sa force, ses muscles prêts à se tendre. C'était très attirant.

Elle remarqua son regard vers poitrine et son sourire s'agrandit. Peut-être qu'en temps normal, elle n'aurait pas trop apprécié ça. Mais, en temps normal, elle ne l'aurait pas dragué aussi ouvertement que ce qu'elle était entrain de faire. Là, ce regard, elle le prenait comme une preuve qu'il était attiré par elle comme elle l'était par lui. Une preuve qu'elle pouvait encore user de son corps pour séduire un homme. Une preuve qu'elle n'aurait jamais du douter d'elle. Et, ça, ça faisait du bien.

Ils se retrouvèrent rapidement à nouveaux les yeux dans les yeux. Et elle put se rendre compte qu'il avait un regard irrésistible. Elle l'avait abordé parce qu'il semblait bien bâtit mais elle se rendait maintenant compte qu'il était véritablement beau. Il lui dit alors qu'elle semblait savoir ce qu'elle voulait. Elle acquiesça lentement, un sourire en coin, la lueur d'excitation ne quittant pas ses yeux. Sans crier gare, elle lui attrapa doucement les mains, non sans lui avoir caressé les bras du bout des doigts au passage, et posa une de ses grandes mains d'homme sur ses fesses de femme et une autre sur sa poitrine. Il fallait bien qu'elle prenne les choses en main, puisqu'il ne semblait pas le faire. Elle lui montrait donc le chemin et lui donnait l'autorisation explicite de la toucher.

Entre temps, le serveur était revenu avec leurs verres. Elle s'empara alors du sien et bu une longue gorgée. Puis, elle prit un air faussement contrit, alors qu'elle faisait observer :

- C'est malin, comment tu vas boire, toi, avec les mains occupées ?

Bien sûr, elle avait déjà sa petite idée derrière la tête. Elle voulait tester quelque chose vu dans un film qu'elle avait trouvé incroyablement sexy. Elle ne savait pas ce que ça donnerait dans la pratique mais, comme on dis, qui ne tente rien, n'a rien. Elle mis donc du Whisky dans sa bouche et se pencha pour l'embrasser. Se faisant, elle colla son corps contre le sien, sensuellement. Elle tenta d'insuffler tout son désir dans ce baiser au goût alcoolisé, alors que les battements de son coeurs accéléraient.

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La première chose que je vis d'elle fut cette main fragile, minuscule, presque insignifiante comparée à la mienne, qui prenait mon verre de Whisky. Pourquoi? En quel honneur? De quel droit? Y avait-il un problème avec mon verre? Cette femme était-elle une serveuse travaillant dans ce bar? Je me tournai aussitôt vers elle. Fine silhouette, cheveux bruns, debout contre le bar telle la plus banale des clientes. Cliente. Elle ne travaillait donc pas ici. Alors pourquoi avait-elle pris mon verre me direz-vous? Et bien pour le boire, bien sur. Quelle parfaite méthode pour picoler gratos. Je devrais peut-être en prendre de la graine. Sauf que moi, je n'étais pas ce genre de type qui va facilement vers les autres, qui se permet ce genre de choses avec des inconnus. Je suis introvertis, même avec tous les verres que j'ai pu descendre, ca reste ma nature primitive. Il faudrait que je sois vraiment bourré ou drogué pour que ca change, ce qui voulait dire qu'il fallait que je boive encore pendant plusieurs heures, car je tenais trop bien l'alcool. Il faut dire que durant l'hiver que j'avais passé dans les rues de Las Vegas avant de rencontré Jack, Alma et Zona, j'étais devenu alcoolique durant cette période sombre de ma vie à laquelle je m'efforçais de ne pas penser.

Revenons dans ce bar, avec cette femme. La plus banale des clientes avais-je dit? Loin de là. Après avoir descendu d'une traite mon précieux brevage, voilà qu'elle se permettait de m'approcher, afin de se mettre à califourchon sur moi, avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit. Entreprenante. J'aimais ca, car je ne l'étais pas. Le problème? Je ne la connaissais pas le moins du monde. Dans le passé, ca ne m'avait jamais dérangé... Aucun problème donc. C'était juste une chose à laquelle je ne m'étais pas attendu. Elle arrivait comme ca, sortie de nul part, me volait mon verre et m'allumait comme si elle avait fait ca toute sa vie. Qui était-elle? Que voulait-elle au juste? Apparemment, passer un bon moment avec moi. J'avais beau être sur la réserve et ne pas comprendre la complexité des femmes, j'aurais vraiment été con de ne pas voir où elle voulait en venir. J'étais loin d'être un enfant de coeur dans ce domaine. J'avais rencontré de nombreuses femmes dans les bars. Celle-ci était de loin la plus entreprenante. Elle n'y allait pas par quatre chemin, c'était justement ce qu'il me fallait.

La jeune femme me dit alors qu'elle ne savait pas comment me rembourser de mon verre -ce verre que je ne comptais pas payer au passage, mais que j'allais bien me garder de lui dire.

« Je te laisse le privilège de choisir... »

Lui avais-je répondu mystérieusement, un peu amusé par son attitude, me prenant facilement à son jeu comme une guêpe attirée par une sucrerie. Je me demandais bien de quoi était capable cette aléchante sucrerie -cette femme je veux dire. Allait-elle me surprendre? N'était-elle juste qu'une allumeuse ou allait-elle au bout des choses? Je ne la connaissais absolument pas, elle pouvait être n'importe qui, et faire n'importe quoi. Comment pouvait-elle me faire confiance ainsi, en venant contre moi? Elle n'était vraiment pas prudente, elle aurait pu tomber sale type... Et moi, j'étais qui? Je n'étais pas des plus fréquentables, inutile de se leurrer. Mais je ne comptais rien lui faire dont elle ne serait pas consentante. Enfin du moins, c'est ce qui je pensais. Je ne pensais pas pouvoir lever la main sur une femme, pourtant, Lily-Rose m'avait fait voir le contraire. Car mon problème était qu'une fois que quelqu'un me provoquait ainsi, je démarrais au quart de tour. Et lorsque mes pulsions m'envahissent, elle me guident, me dirigent, sans que je puisse y faire grand chose. Je suis extrêmement impulsif, sensible, irritable, à fleur de peau.

Elle commanda deux Whisky, j'osai imaginer qu'il y en avait un qui m'était réservé. Elle me glissa alors son prénom à l'oreille. Sienna. C'était surement pas son vrai prénom. Combien de fois j'avais moi-même utilisé un faux. Mais ce soir, je n'avais rien à cacher.

« Moi c'est Aiden. »

Répondis-je en la regardant dans les yeux, essayant de capter ses intentions. Elle sentait bon. Elle était sur moi. 5 minutes plus tôt, je réfléchissais à la meilleure façon de me faire de la tune, et là, je me retrouvais avec une femme entre les mains, sans rien faire. C'était inopiné. Je me demandais ce qui pouvait bien l'avoir attiré ainsi. Je ne lui avais rien demandé. Je ne l'avais même pas regardé. Je ne m'étais même pas rendu compte de sa présence. Je n'étais pas dragueur, encore moins beau parleur, pourtant, j'avais connu pas mal de femmes dans mon lit -ou ailleurs. Et ce soir, l'occasion se présentait à nouveau. J'aurais été bien bête de ne pas la saisir -l'occasion- car c'était peut-être ce qu'il me fallait pour vraiment décompresser de toute cette tension que j'accumulais. J'avais déjà fait le test avec Lila, et je m'étais rendu compte que faire ca avec elle m'avait permis de tout oublier histoire d'un instant. Cette brune assise sur moi était un vrai cadeau du destin, elle tombait à pic.

Je jetai un coup d'oeil à son corps si près du mien, ses seins, car c'était plus fort que moi, puis je la regardai à nouveau dans les yeux. Elle avait un physique assez agréable à regarder.

« Toi t'as l'air de savoir ce que tu veux... »

Lui fis-je remarquer, essayant de dévoiler ses mystères en la perçant de mon regard bleu/gris. Son comportement sur d'elle me plaisait, m'attirait, me séduisait. Ouais, elle me faisait de l'effet c'était certain. En même temps, j'étais tellement faible, j'étais qu'un homme avec ses besoins. J'espèrais bien qu'elle ne faisait pas ca uniquement dans le but de me tester, de m'allumer sans aller plus loin. Mais elle n'avait pas l'air d'être une petite joueuse. J'étais quelqu'un de franc. Quand j'avais quelque chose à dire, comme là, je le disais. Sinon, ben, je me taisais. J'étais pas compliqué.

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[Je pense que c'est pas trop subtile comme approche ça ! Hahaha ]

Un peu de répit...

Sienna avait passé la plus part de sa journée à ruminer ce qui c'était passé avec Aaron, ce matin-même. Ça avait été une vraie montagne russe émotionnelle. D'abord, elle avait été surprise de le revoir. Surprise, oui, mais heureuse. Elle n'avait pas vraiment réfléchit et elle lui avait courut après. Mais qu'y avait il à réfléchir ? Il était là, de l'autre côté de la rue, comme une évidence. A l'époque où il sortaient ensembles, ils avaient l'habitude de ne plus se voir pendant quelques jours puis revenir l'un vers l'autre, comme si de rien était. Peut-être que, quelque part, elle avait cru que ce serait comme ça pour toujours et que donc, cette fois-ci aussi elle pourrait retourner vers lui et qu'ils recommenceraient à se parler et à se fréquenter comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Elle n'aurait pas pu être plus dans le faux. Car l'homme qu'elle avait abordé dans la rue, ce n'était pas Macaron. C'était quelqu'un d'autre. Quelqu'un de froid, qui lui avait parlé sur un ton limite violent et qui avait eu l'air de vite vouloir se débarrasser d'elle. Ça lui avait fait un sacré coup au moral. D'abord triste puis énervée et enfin désabusée, elle était passée par tous les sentiments. Au final, elle était surtout blessée dans sa fierté.

A force de se rejouer la scène dans sa tête encore et encore, elle en devenait folle. Est-ce qu'il l'avait rejetée parce qu'il s'était rendu compte, avec le recul, qu'elle ne lui plaisait pas ? Sienna était du genre à avoir extrêmement confiance en elle mais il avait réussit à l'ébranler. Elle lui en voulait pour ça. A cause de lui, elle se posait tout un tas de questions. Et si, cet été-là, il était partit parce qu'il ne pouvait plus la supporter ? Elle s'était sentie abandonnée, ce jour là, mais jamais elle ne s'était dis que ça pouvait être de sa faute. Maintenant, si. Et c'était comme être abandonnée une nouvelle fois. Dieu, ce qu'elle lui en voulait de déclencher tout ça en elle !

Elle ne se reconnaissait plus elle-même. S'en était trop, il fallait qu'elle fasse quelque chose. Elle ne mit pas longtemps à savoir quoi : elle allait sortir. Plus que ça, elle allait faire semblant d'être une fille qu'elle n'était pas. Parce que, ce soir, elle n'avait plus envie d'être Sienna Cassady. Elle voulait lâcher la pression, oublier tout ça pour pouvoir tourner la page le plus vite possible. Et surtout, surtout, elle voulait que son esprit lui laisse un peu de répit, qu'il arrête de la torturer ! Aller boire un verre lui semblait être la meilleure façon de faire taire les questions et les doutes incessants dont elle était la proie. Elle ne prit pas la peine de changer de vêtement. Elle n'avait pas l'intention d'aller en boite mais bien se poser dans un bar. Son jeans troué et son T-shirt ne couvrant qu'une épaule, c'était parfait. Et puis, tout le but de l'opération c'était de ne pas se prendre la tête, alors, c'était très bien comme ça.

Arrivée au bar, elle se retrouva devant un dilemme : que boire ? Tout lui faisait penser à Aaron. Blue Lagoon ? Leurs baignades nocturnes. Tequila Sunrise ? Leur premier levé de soleil. Et ne parlons même pas de « Sex On The Beach ». Son estomac se serra, ça frôlait l'absurde. Comment pouvait elle être aussi obsédée par lui alors qu'il l'avait énervée ? Il lui avait bien fait comprendre que leur relation ne reprendrait pas ! Pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas tout simplement tourner la page ?!

C'est alors, qu'elle repéra un mec vachement canon, assis tout seul à une table. Il avait un verre de Whisky dans les mains. Sienna s'avança vers lui mécaniquement et, avant même de se rendre compte de ce qu'elle faisait, elle prenait des mains le verre de l'inconnu et le portait à ses lèvres. Bien qu'elle aie des tendances impulsive, ce n'était pas le genre de choses qu'elle faisait d'habitude. Mais, ce soir, elle n'était pas elle-même. Ce soir, elle laissait celle qu'elle était, celle qu'Aaron avait connue, de côté. Toujours dans l'optique « ne pas faire ce que je fais d'habitude », elle vida le verre d'un trait. Ensuite, elle le reposa sur le bar et reporta son attention sur le type. Prenant un air faussement innocent, elle ne se laissa pas le temps de réfléchir et l'enjamba pour se retrouver à califourchon sur lui.

- Oups, je crois que je viens de boire ton verre. Je me demande comment je pourrais te rembourser.

Sa voix était lascive, elle le regardait dans les yeux. C'était vraiment le genre de truc qu'elle n'aurait pas fait en temps normal. Mais elle avait vraiment besoin de sentir qu'elle pouvait plaire. Et puis, quelque part, il y avait aussi le fait qu'elle avait l'impression de punir Aaron. Bien sûr, elle se disait qu'il n'en aurait sûrement strictement rien à faire s'il la voyait faire ça, mais quand même. Elle espérait aussi que tout ça réussisse à la distraire. Elle fit signe au serveur de leur apporter deux autres whisky puis elle se pencha pour aller murmurer à l'oreille de l'inconnu :

- Je m'appelle Sienna.

Dis comme ça, du bout des lèvres, on aurait presque dis qu'elle lui révélait un secret. Pourquoi lui donner son vrai nom ? Parce que le vrai ou un faux, qu'est-ce que ça pouvait bien changer ? Une partie d'elle se disait que, de toute façon elle n'allait jamais le revoir, après ce soir.

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Le mois de Mai allait toucher à sa fin, ca faisait donc maintenant 2 mois que je n'étais plus avec Marissa. Depuis ces deux mois, j'avais l'impression que j'avais fait pas mal de conneries. D'abord, je buvais beaucoup plus qu'avant, j'avais besoin de combler le vide qu'elle avait creusé en moi. Ensuite, j'arrivais encore moins à me contrôler. Elle n'était plus là pour me donner un certain équilibre, la stabilité que je n'avais jamais eu. J'avais violenté une femme pour la première fois de ma vie, Lily-Rose, et j'avais couché avec une autre, Lila. J'avais tabassé Zack pour me venger du fait qu'il ait couché avec Marissa, mais cela m'avait attiré des problèmes avec Zona, qui était en fait sa cousine... Depuis que Zona et Alma étaient là, je repensais souvent à notre passé, ce temps où nous vivions dans les rues avec Jack, le frère d'Alma qui était mort en me sauvant la vie. Tout cela me paraissait loin, mais à la fois tellement proche. Chaque fois que je croisais une des deux filles dans la confrérie, ca me faisait tout drôle, car j'avais laissé tout ceci loin derrière moi en vivant à Miami. Comme quoi le passé nous rattrape toujours. Ella, mon amie d'enfance la plus proche, la cousine de mon meilleur amis Ryan, avait également débarqué à Wynwood depuis 1 mois, confirmant cette théorie.

Bref, et comme si tous ces événements ne suffisaient pas, je m'étais retrouvé au commissariat la semaine dernière, pour avoir tabassé 4 types qui avaient voulu agresser Ambre. Nous étions restés en observation, et lorsque nous étions enfin sortis, mon patron m'avait annoncé que j'étais viré de mon job de serveur. En plus, les flics m'avaient pris mon flingue, qu'ils n'avaient pas jugé utile de me rendre, ce qui m'avait agacé car j'avais pour habitude de le porter toujours sur moi, au cas où. Je n'avais pas assez de tunes pour m'en acheter un autre. J'étais dans la merde. Il fallait que je trouve un autre job, et c'était pas gagner pour quelqu'un comme moi.

Ce soir, vendredi, j'étais donc sortis seul malgré les propositions de certains de mes amis, car je voulais me changer les idées, et je pensais pour cela qu'il fallait que je respire un peu, seul, de mon côté. Que je fasse le vide. J'avais commandé plusieurs whisky, que je pourrais à peine payer. Je pensais à l'éventualité de quitter ce bar sans régler ma note, je courrais assez vite, et c'était la première fois que je passais ma soirée ici. Je n'avais aucun argent de côté, avec tout ce que j'avais dépensé en sorties, en clopes, alcool et en fringues -car je n'en avais pas des masses et Matt et Ryan avaient estimé bon de me faire changer sur ce point. Mes potes avaient été géniaux avec moi depuis que Marissa m'avait quitté, surtout Ryan, car Matt avait été occupé avec l'accident de sa copine, Grace. J'étais vraiment heureux de l'avoir, il avait toujours été la personne qui comptait le plus pour moi, c'était grace à lui que j'étais à Wynwood.

En 2 mois, le souvenir de Marissa avait fini par se dissiper quelque peu. Peut-être bien que j'arriverais un jour à l'oublier complètement, qui sait. Je pense que le fait qu'elle soit partie à New York avec son frère Jude y était pour beaucoup. Et puis, comme elle m'avait trahis, je savais qu'un retour en arrière était impossible. J'avais tiré un trait sur tout ca. Elle m'avait tellement déçu que je ne voulais plus jamais revivre une histoire de la sorte. J'avais été trompé, au plus profond de moi, écœuré, dégouté par ce qu'elle avait été capable de me faire. Je l'avais détesté autant que je l'avais aimé, c'était assez complexe comme sentiment... Et aujourd'hui, je sentais que je m'en détachais peu à peu. Le sport que je pratiquais intensivement m'aidait beaucoup. L'alcool aussi. Il faut dire que j'avais bien d'autres soucis en tête en ce moment, j'étais occupé. Si je ne trouvais pas de travail bientôt, je pensais sérieusement à reprendre certaines affaires de deal, ca payait bien. Et je pouvais toujours voler une ou deux voiture que je pouvais revendre, je l'avais déjà fait... Alors que je réfléchissais à toutes ces solutions alternatives, quelqu'un me tira de mes songes... Une femme. Brune.

hj: j'ai essayé de te faire un bref résumé de ce qu'Aiden avait vécu, que tu puisses comprendre son état d'esprit actuel :-)