I was the man who never lied. Never lied until today ~ Nolan [100%]

○ Age : 22
○ Date et lieu de naissance : 03 mars 1991, New Hampshire
○ Classe : L2 sport
○ Confrérie : Rho Kappa
○ Riche ou bourse d'étude ? Bourse

« Physiquement, ce serait ridicule de dire que je me trouve moche. Je ne me considère pas comme un tombeur, comme un dieu vivant ou je ne sais trop quoi. Je suis bien dans ma peau et assume totalement mon apparence, mon corps. Je suis un de ces types ordinaires qui prend soin de son corps sans passer des heures dans la salle de bain. Pour moi, l’entretient s’arrête au sport. Juste du sport, sans arrêt. Je crois que je ne passe pas une journée sans faire un effort. J’ai besoin de me dépenser. Et tout cet exercice se ressent sur mon physique. Je suis une boule de nerf. Je n’ai pas des pectoraux monstrueux, ni des tablettes ciselées. Je n’ai simplement pas de poids perdre, disons ça comme ça. J’ai une poigne de faire et mental d’acier.
Du coup, je ne suis pas vraiment un garçon qui met des petites chemises bien repassées et encore rose. J’opte souvent pour des tee-shirts simples. Je les porte généralement blanc ou bien avec des motifs quelconques. Je ne cherche pas à créer une mode. D’ailleurs je n’y comprends absolument rien ! Pour moi un haut blanc, un jean… Y a rien de mieux ! D’ailleurs mon habitude de porter des tee-shirts vient aussi du fait que j’aime montrer mes tatouages. Je les aime. Ils sont là sur ma peau, ils racontent leur histoire, ils ont leur personnalité. J’ai passé pas mal de temps chez des tatoueurs en tout genre. Entre le tigre sur mon avant, Los Angeles écrit sur mon épaule, la fleur, la guitare sur mon autre bras, l’aigle, une pin-up, le requin sur mes cotes… Mes tatouages sont tous noirs, pas un brin de couleur. Mon bras gauche en est entièrement recouvert jusqu’au poignet tandis que le droit ne l’est que par touche. Mon préféré ? Celui dédié à ma pauvre mère qui a su créer la vie et surtout la détruire.
Mais sinon, pour ceux qui n’auraient pas la chance de me voir torse-nu ou même complètement nu, on se contentera de parler de la globalité. Par exemple, je fais 1m82. J’ai des yeux verts, tirant par moment sur le marron. J’ai des cheveux bruns coiffés en brosse généralement même s’il m’arrive de complètement les rasés quand j’ai ai marre. D’ailleurs niveau poils, il est rare de me voir rasé de près. J’ai souvent la flemme et depuis que les femmes ont déclarés les barbes de trois jours sexy, j’en profite ! »

« On m’a déjà dit que, je cite : « Vous n’êtes qu’un pauvre petit délinquant immature qui ne mériterait pas de vivre ! » Je pense que c’est un peu excessif. Alors oui, on peut me reprocher beaucoup de chose. Je suis un con et je l’assume. Je ne supporte pas l’autorité. Je déteste qu’on me dise quoi dire, quoi penser, quoi faire. Je hais cette société où il faut être lisse et parfait. Aucune erreur n’est acceptée. Tout le monde est droit dans son costard hors prix, on court le téléphone à la main, on vire les faibles, les gros, les étrangers… Il faut rentrer dans un putain de cadre si on veut être accepté. Et moi ? Si je n’ai pas envie de me transformer pour eux ? Je veux ma liberté ! Je veux pouvoir gueuler toutes les insultes du monde ! Je veux pouvoir cracher sur ce couple de mec me donnant la nausée. J’ai envie d’hurler à cette blondasse que sa poitrine est très mal refaite.
Oui je garde un souvenir assez amer de mon séjour en prison. Ça m’a changé, je ne pourrais pas dire le contraire. Mais ce n’est pas ce qui m’a ouvert les yeux. Je n’ai changé été formater. Et j’en suis fier. Je ne baisserai jamais la tête lorsque quelqu’un me dira mes quatre vérités. J’assume mes actes, mes pensées. Si je n’ai pas d’amis, je m’en fous ! Parce que oui je suis franc, direct, froid. Je n’ai aucun tact. On m’a souvent reproché de sortir trop rapidement les griffes. Mais que voulez-vous ? J’ai été élevé comme ça. J’ai appris qu’il faut toujours se méfier de ce qui nous entoure. Rien n’est fiable. Tout est friable. Même les personnes les plus proches de vous finissent par vous planter un couteau dans le dos. Alors, je reste à l’écart. J’observe. Je me renferme sur moi-même. Associable ? Peut-être ? De toute façon, je n’ai pas envie de sympathiser avec des personnes lobotomisées. Vous n’êtes que des engrenages de cette société, une infime pièce qui n’a pas son mot à dire. Alors pourquoi me lier à vous ? Pourquoi faire comme les autres ?
Mais j’ai un problème. Parce que derrière mes apparences de gros durs et de révoltés, se cache un mec qui n’a pas eu une vie simple. J’ai jamais eu de véritables familles alors quand une personne arrive à me toucher en plein cœur, je finis toujours par prendre soin d’elle. À l’extrême… Je ne suis pas de ceux qui enchaînent les conquêtes et n’ont aucun sentiment mais bel et bien le contraire. Et c’est ce qui me concerne quand j’aime quelqu’un je l’aime vraiment. Sans manière, sans honte. Je n’ai pas connu beaucoup d’histoire d’amour dans ma vie. Mais elles m’ont appris que parfois l’amour est la plus belle chose au monde mais aussi la plus dangereuse et douloureuse. »

« Je suis sûr que vous avez déjà entendu l’histoire affreuse de ce gamin des rues sans avenir, que vos parents évoquaient pour vous faire peur et vous obliger à finir votre assiette. Ce gosse c’est un peu moi. J’aimerais ne jamais avoir à parler de mon passé. J’aimerais juste effacer cette ardoise et recommencer à zéro. Je ne suis pas fier de ce à quoi ressemble ma vie et même si je sais que je ne suis pas entièrement coupable, je ne peux m’empêcher de m’en vouloir un peu. J’en veux aussi à ma mère. Parce que si elle n’aurait pas fait la connerie de mettre de gamins au monde, elle n’aurait pas ruiné deux vies.
Ma mère n’était pas la mère de la plupart des étudiants de Wynwood. Je suis né dans un foyer monoparentale et surtout irresponsable. On est partis vivre au Canada. Ma mère m’a eu à 18 ans et ma sœur, Judy, est née quatre ans après. Ce n’était pas la vie de famille rêvée. Je ne m’en souviens que très peu. Qui se souvient de ses 4 ans ? J’ai appris avec le temps que ma mère se prostituait, que l’on vivait dans un appartement lamentable, que je n’arrivais pas à suivre les cours, que l’on ne mangeait pas tout le temps. C’est ce qui m’a mené tout droit aux services sociaux. Ça non plus, je ne m’en souviens plus.
Je me souviens que d’une journée en particulier. Un jour qui est resté gravé en moi comme jamais. Chaque image me revient régulièrement à la mémoire. C’était un mercredi, les voisins étaient là. Et puis une femme en tailleur est venue. On nous a emmené Judy et moi dans une espèce d’endroit fait pour les enfants. On avait des jeux et pleins d’autres choses à disposition. J’étais assis à une table, en train de gribouiller un dessin quand la femme et venu vers moi. Elle s’est baissée à ma hauteur et m’a dit d’une voix calme : « Nolan… Tu vas bien ? Il est joli ton dessin… Nolan, ta maman est partie. Elle ne reviendra pas. Des gens vont s’occuper de toi, tu verras tu seras bien. » « Et Judy, elle vient avec moi ? » J’avais pu sentir dans son regard qu’elle me cachait quelque chose. J’étais un gamin, j’étais naïf, je pouvais croire que ma mère était partie mais qu’on ne me dise rien sur ma sœur… « On va s’occuper d’elle… Viens maintenant. » Je n’ai même pas eu l’occasion de dire au revoir à ma petite sœur. Et pour tout dire, ce fut le dernier jour où je l’ai vu.

S’ensuit une longue histoire de raté. J’ai enchainé les familles d’accueil. Personne ne veut d’un petit garçon de 5 ans, hyperactif, vulgaire, bagarreur, mauvais élève… Je n’étais pas l’enfant rêvé et plus les années passaient moins j’avais de chances de trouver le foyer idéal. J’ai été battu. J’ai dormi dans des maisons insalubres. J’ai été une source d’argent et rien de plus. J’ai été exploité, maltraité.
Alors à 17 ans, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de mettre fin à cette histoire. J’ai décidé d’être maitre de mon destin. Personne ne devait encore faire de moi un objet. J’avais besoin de ma liberté.
C’est comme cela qu’avant ma majorité, je suis devenu un adulte aux yeux de la loi. Un adulte irresponsable qui après les cours à commencer à fréquenter les mauvaises personnes. On était une bande. On trainait ensemble. On a commencé à rencontrer d’autres personnes qui nous donner de la drogue, de l’alcool, des plans… On a vite commencé à consommer. Et moi j’avais besoin de me payer un loyer alors j’ai commencé à revendre. J’ai fait l’erreur de vendre sur le territoire des mauvaises personnes. J’ai appris de mes erreurs. Je me suis fait prendre par la police. Un jour, on a décidé de pénétrer dans une villa. On a volé des voitures. Et puis on a volé de plus en plus gros. Puis une femme est arrivée au mauvais moment. Elle nous a surpris. Nos flingues ne devaient servir qu’à faire peur… Mais un coup est parti. Mon pote a fui. On a couru mais les flics nous ont encerclés.

C’était trop tard. Je n’avais même pas 18 ans et j’étais déjà derrière les barreaux. Je n’étais plus mineur aux yeux de la loi… Je ne méritais pas les remises de peine… Je n’avais pas d’argent pour payer un avocat et encore moins la caution.
Deux ans… Deux ans de ma vie gâchés. J’ai pu réfléchir. J’ai pu comprendre. J’ai pu changer. J’ai commencé à lire des livres, à étudier. Je m’occupais de faire la cuisine. J’ai rencontré des personnes plus intéressantes que l’on pourrait le croire. On m’a appris à jouer de la guitare. J’ai commencé à faire du basket et de la boxe. Oui, ça paraît étrange de faire ce genre de sport à des détenus. Mais en prison tout est différent. C’était notre manière à nous d’évacuer la pression.

Je suis ressorti alors que j’avais 20 ans. J’ai été relâché pour bonne conduite. Je suis toujours en sursis, je dois rendre visite à mon contrôleur judiciaire. Je suis libre sans l’être vraiment. Ayant commis mes délits en Floride, je n’ai pas le droit de quitter le territoire sous peine de retourner à la case prison immédiatement. Grâce à un programme de réinsertion, j’ai été inscrit à l’université de Wynwood. Ils disent que c’est pour m’offrir une vie meilleure… Est-ce réellement possible ? Parce que parfois je n’en suis même pas sûr. »