Sienna Cassady ∼ Life is a Game [Fini !]

○ Age : 18 ans
○ Date et lieu de naissance : Nashville, 22 Juin
○ Classe : Senior Year
○ Confrérie : Alpha Psi
○ Riche ou bourse d'étude ? Bourse d'étude

« Sienna est une jeune femme que l'on remarque. Pourtant, elle ne cherche pas vraiment à ce que ce soit le cas. Comprenez par là qu'elle est jolie au naturel. Elle ne porte pas souvent de maquillage, ne s'embête pas à trouver des coiffures sophistiquées et ingénieuses, ne se couvre pas de bijoux... Malgré tout ça, elle respire la féminité et la sensualité.
Oh, bien sûr, il lui arrive de temps en temps de vouloir impressionner et de se pomponner. Elle est tout à fait capable de « sortir le grand jeu » mais principalement pour s'amuser à lire le désir dans les yeux des hommes ou pour surprendre ceux qui sont trop habitué à la voir « négligée ». De fait, au jour le jour, elle s'habille assez simplement, passée maîtresse dans l'art de s'habiller avec peu de moyens. Une jupe un peu de travers, un pantalon déchiré, un short un peu trop court, un t-shirt léger voir transparent, voici quelques exemples de son accoutrement des jours normaux. Elle assume entièrement son corps et ça se sent dans sa façon d'être, de sourire non seulement avec la bouche et les yeux mais aussi le corps entier.

Sienna est sportive. Elle est musclée et fine tout en gardant des courbes douces et enivrantes. Ce n'est pas une femme fragile, loin de là, et si elle n'égale pas un homme en force, elle le surpasse en rapidité. Agile, elle sait donc se défendre. Elle est aussi endurante, ses jambes peuvent ainsi l'emporter dans une longue course sans trop de difficultés. Voilà qui témoigne de son penchant pour une vie active, bien remplie et dans le respect du corps autant que de l'esprit.

Ses cheveux sont longs et bruns. Souvent coiffés-décoiffés, il est rare qu'elle attache, s'amusant de les sentir voleter autour d'elle. Comme de nombreuses filles de son âge, elle a un espèce de tic qui lui fait passer sa main dans sa chevelure assez souvent pour les secouer et leur redonner négligemment du volume. »

« « Au pire, tu meurs » vous dira t'elle en riant si vous lui confiez hésiter à faire quelque chose. Amoureuse de la vie, Sienna se lance en effet à corps perdu dans toutes les aventures qu'elle lui offre. Elle n'est pas du tout du genre à attendre que le bonheur vienne la trouver, préférant nettement lui courir après en riant, amusée par la course folle. Pour elle, la vie est un jeu. Elle n'en connait pas toujours toutes les règles, comme celles de la jeunesse dorée, mais elle apprend vite et elle s'amuse de ses découvertes. Son regard sur le monde est donc foncièrement positif. Elle n'est pas du genre à maudire la société ou le système. Du moins, tant qu'il la laisse tranquille. De plus, elle ne se laissera jamais abattre, elle ne baissera jamais les bras, bien déterminée à s'accrocher à la joie.

Son trait de caractère principal est qu'elle est sûre d'elle. De cette confiance extrême en elle, découle une forte indépendance ainsi qu'un caractère fort et assumé. Elle ne se laissera pas marcher sur les pieds tout comme elle refusera de se laisser couver ou entretenir par un homme. Elle affronte la vie seule depuis toujours et ce n'est pas près de changer. Essayez de la sur-protéger et vous ferez face à ses foudres alors même que vos intentions étaient bonnes. Car s'il y a bien quelque chose qu'elle n'aime pas c'est de se sentir assistée.

Vous ne vous étonnerez pas, dés lors, de savoir qu'elle est têtue et persévérante. Si elle se fixe un objectif, elle fera tout pour l'atteindre, que qu'en soit le prix. Certaines mauvaises langes la traitent même de tête de mule. Il faut bien avouer que c'est parfois ce qu'elle est. Il est très difficile pour elle de revenir sur une décision qu'elle a prise. D'un certain point de vue, c'est une qualité. Vous pouvez être surs qu'elle ne reviendra pas sur une parole. En revanche, comme elle est très fidèle à ses promesses, elle n'en fait pas beaucoup. Ce qui leur donne plus de poids, encore.

Au jour le jour c'est une jeune femme spontanée limite impulsive qui dis ce qu'elle pense, fais ce qu'elle veut quand elle le veut, ne se laisse pas enfermer dans le train train quotidien. Si une idée folle germe dans sa tête, vous pouvez être sûre qu'elle l'exploitera. D'ailleurs, les idées folles, elle adore ça. Et pas seulement les siennes. Ne la défiez de faire quelque chose que si vous êtes sûr que vous avez envie qu'elle le fasse. Parce qu'elle le fera. Sans vraiment réfléchir aux conséquences, je vous l'accorde. Cette partie d'elle peut d'ailleurs être dangereuse car elle se laissera facilement embarquer dans des histoires louches. Pas très habituée à la bourgeoisie, il lui arrive donc, en effet, d'être un peu naïve. Mais ne le lui faites surtout pas remarquer, vous la blesseriez.

Toujours en mouvement, elle est un peu difficile à suivre. Elle est toujours entrain de faire quelque chose de sa vie ou de ses deux mains. C'est pour cela qu'elle est dans la confrérie des artistes. Un jour elle peint, le lendemain elle fait de la poterie, le sur-lendemain elle chante, et ainsi de suite. C'est pourquoi elle a un peu de mal avec les « fils à papa » qui restent assis dans leur fauteuil en cuir à attendre que les choses leurs tombent dessus. En fait, on peu carrément dire qu'elle les méprise. Elle n'apprécie pas plus les riches héritières qui flânent des les boutiques de luxe du soir au matin.

D'ailleurs, étant issue d'une famille de classe moyenne, elle connait la valeur de l'argent et de la vie en général. Elle ne supporte pas de voir des gens jeter l'argent par les fenêtres. Ou pire le brûler. Que ce soit au sens figuré ou littéral. Un jour, pour l'impressionner et la séduire, un garçon s'est allumé un cigare avec un billet de 100 dollars. C'est exactement le type de comportement qui la révulse et croyez moi que ce jour là, elle faussa compagnie au jeune homme sans autre forme de procès. Mais finalement, peut-être que si elle hait tout ça c'est parce qu'elle se sent exclue de ce monde. Au fond d'elle, sa haine cache une forme de fascination pour la jeunesse dorée inaccessible.

Il y a aussi une facette d'elle qui est beaucoup plus fragile. Sous ses apparences de femme forte et déterminée ce cache une fille en besoin d'affection et en proie aux doutes sur l'avenir et ce qu'il peut cacher. Ses angoisses autant que son besoin d'amour sont deux choses qu'elle n'avouera même pas sous la torture mais, de temps à autres, ou l'alcool aidant, il sera possible de l'entrevoir. »

«
Chapitre 1 : A Kiss with a fist is better than none.
Sienna naquit à Nashville, la capitale du Tennessee. Ses parents, Jessica et Nolan étaient des amoureux de la nature, du Bio, des représentants des valeurs de Mai 68 version USA. Ils faisaient tous les deux partie des grands rêveurs qui ne voulaient pas refaire les erreurs de leurs parents. « Carpe Diem », était leur mantra. Ils n'étaient pas riches mais pas spécialement pauvre non plus. En fait, pour eux, l'argent ne représentait pas grand chose et ils vivaient de peu, en dessous de leurs moyens même.

Jessica Cassady avait ses idées bien à elle sur l'enfance. Pour elle les enfants étaient des adultes miniatures avec seulement moins de connaissance et une vision naïve du monde. Dès sa naissance, elle traita donc Sienna comme une petite adulte. Soucieuse de ne pas mentir à sa fille, elle ne lui fit pas croire au père Noël, ni à la Fée des dents et encore moins au lapin de Pâques. Elle ne se rendait pas compte que, se faisant, elle privait la petite d'une partie importante de son enfance. De plus, Jessica était activiste dans à peu près toutes les causes imaginables. Défense des animaux, égalité des sexes, droit à l'homosexualité, anti-matérialiste. Toutes sortes d'idées qu'elle tenta d'inclure dés le plus jeune âge à sa fille. Ainsi, Sienna ne grandit pas avec les Disney, jugé trop conservateurs par sa mère. Bref, Jessica avait beau être une personne formidable et gentille, elle n'était pas du tout faite pour être mère.

Son père, Nolan, était un petit moins extrême dans ses opinions. Amoureux de la liberté et des rêves, il remplit la tête de sa vie d'histoires magnifiques, entraînantes et poétiques. Le jour de Noël, bien que Jessica aie interdit les cadeaux pour que la journée soit consacrée aux valeurs de l'amour et du pardon, il avait toujours un petit quelque chose pour sa fille. Ce n'était pas grand chose, tout au plus un livre, un tableau ou une petite peluche, mais ça venait du coeur.

Sa petite enfance se passa néanmoins tout en douceur. Ses parents encourageaient sa créativité et, par là même, son développement psycho-social. Elle n'allait pas en crèche mais elle passait ses journées avec sa mère dans le jardin de la maison à peindre, colorier, faire des montagnes avec des légos, ou encore arroser les plantes, courir après les insectes et faire peur aux oiseaux.

Mais plus Sienna grandissait, plus ses parents l'encourageaient à la liberté. Et plus ils l'encourageaient à la liberté, plus il semblait qu'ils se désintéressaient d'elle. Elle fut très rapidement livrée à elle-même. En fait, aussi loin qu'elle se souvienne, elle a toujours du se débrouiller toute seule pour se rendre en ville et aller y voir des amis. Elle appris très vite à prendre les transports en commun seule, à être indépendante. Elle savait aussi qu'elle ne pouvait compter que sur elle-même pour faire ses devoirs ou avoir de quoi à manger pour les repas de midi, voir ceux du soir car il arrivait souvent que ses parents décident qu'ils n'avaient pas faim et ne fassent donc pas de diné. Le plus incroyable c'est que rien ne lui était interdit. Elle avait virtuellement le droit de faire tout ce dont elle avait envie. Ce qui attirait la jalousie de ses amis. Une jalousie qu'elle ne comprenait absolument pas. Elle aurait tout donné pour se faire réprimander par ses parents, ne fut-ce qu'une fois !

C'est pourquoi, les premières années de son adolescence furent troublée. Les enfants de cet âge ont besoin de limites avec lesquelles flirter. Ils ont tout autant besoin de se heurter à l'autorité de leur parent, ça fait partie e-intégrante du processus de formation de la personnalité et de l'identité. Et puis, bien sûr, ils ont besoin de soutiens et de savoir que, quoi qu'il arrive, leurs parents les aimeront toujours. Une période critique, en sommes. Et malheureusement, les parents de Sienna ne lui donnaient rien de tout ça. Elle essaya de les faire réagir en sortant tard, fréquentant les bas quartiers, et s'encanaillant avec des Junkies. Elle vécu alors ses premières cuites et ses premiers trips. A l'école, c'était une outsideuse. Elle n'avait que peu d'amis et elle ne semblait pas vouloir faire changer les choses. Son attitude rebelle en attirait quelques uns, les moins fréquentables, et repoussait tous les autres. Sa vie est donc plus que floue pour la période qui s'étend de 12 à 14 ans. Elle n'a aucune certitude concernant les choses que se seraient réellement passées ou non durant ses deux années.

Ce qui lui fit prendre un autre chemin dans la vie fut quand, alors qu'elle avait à peine 14 ans, elle fit une overdose. Elle passa tout près de la mort. Elle qui pensait jusque là qu'elle n'en avait rien à faire, qu'elle n'avait pas d'attachement à la vie tout comme elle n'avait pas d'attachement à ses parents, se rendit compte qu'elle était dans le faux. On ne se rend compte de la valeur de ce qu'on a que quand on le perd, pas vrai ? Et alors qu'elle faillit perdre la vie, elle se rendit compte qu'elle y tenait. On lui avait offert une vie sous sa forme brute et puissante, une vie libre. C'est à cette liberté qu'elle décida de se raccrocher. Elle commença à faire les choses parce qu'elle avait envie de les faire, plus parce qu'elle voulait faire réagir ses parents. Elle s'ouvrit plus aux autres, plus au monde et aux multitudes d'expériences qu'il pouvait offrir.

L'été suivant son Overdose, elle eut 15 ans. Forte de sa nouvelle philosophie et pleine d'une insouciante joyeuse, elle décida de partir en vacance toute seule. Bien entendu, ses parents ne s'y opposèrent pas. Dans la pratique les évènements se déroulèrent comme suit : le jour de son anniversaire, le deuxième jour de l'été, elle s'empara d'une carte des états unis. Elle accrocha la carte contre un mur, recula de 5 pas, ferma les yeux et envoya une fléchette dans la direction approximative de la carte. Ouvrant les yeux, elle constata que la ville la plus proche de sa fléchette était Gulfport, état du Mississippi. Un sourire se dessina sur ses lèvres. L'océan, elle allait voir l'océan.

Chapitre 2 : Reviens moi, tu partira mieux comme ça.
Sienna utilisa ses économies pour se payer un petit appartement à Gulfport. C'était une cage à poule plus qu'autre chose mais ça lui suffisait amplement. De toute façon, elle n'y était que pour dormir. Le jour elle était à la plage et tous les soirs qu'elle ne passait pas comme serveuse dans le bar du coin pour se faire de l'argent, elle les passaient à sortir avec des inconnus devenus ses amis pour la vie, le temps d'une soirée. En quelques jours, elle connut toutes les personnes qu'il fallait connaître. Grâce à ce réseau, elle se procura même une fausse carte d'identité qui stipulait qu'elle avait 21 ans. Six ans de plus que ce qu'elle avait réellement, donc. Mais ce n'était pas difficile à croire, on lui donnait naturellement plus que son âge. Les dernières barrières étaient levées, elle pouvait faire tout ce qui lui passait par la tête. Elle ne comptait pas retomber dans ses anciens travers mais qu'il était doux de savoir que rien n'était impossible !

Et, un beau matin, elle rencontra un garçon. Oh, elle en rencontrait tous les jours, vous allez me dire. Mais celui là, il semblait avoir quelque chose de différent. Celui-là il riait et était partant quand elle proposait des idées folles. Celui-là, il avait beaucoup moins de mal à la suivre que les autres. Il semblait aussi avoir la même philosophie qu'elle par rapport à la vie et était tout aussi spontané qu'elle. Bref, avec ce garçon là, le courant était passé tout de suite. C'était comme une évidence. Et le fait qu'il soit si diablement sexy, ne gâchait rien. La première journée qu'ils passèrent ensemble et la nuit qui suivit furent si intenses qu'ils ne pensèrent même pas à échanger leurs noms. Par contre, il y a une chose à laquelle ils pensèrent, au moment de ce quitter le lendemain matin : ils se promirent qu'au moment de se quitter, ils ne se devraient pas d'explications. La séparation serait nette, sans pleurs et sans disputes et ils ne chercheraient pas à se re-contacter.

Puis, ils ne se virent plus pendant deux jours. Le soir du deuxième jour, Sienna le repéra seul assis sur la plage non loin du bar où elle travaillait. Sans hésiter elle le rejoint, s'assit à côté de lui et lui fourra une bière entre les mains, sans un mot. Ils restèrent silencieux quelques minutes puis discutèrent de tout et de rien, de ce qui leur passait par la tête, du monde, de la vie. Elle apprit qu'il se nommait Aaron, il apprit qu'elle s'appelait Sienna. Ils rirent.

L'été suivait son cours, leur relation aussi. Une relation passionnelle et simple. Ils ne se posaient pas de questions, ils prenaient les choses comme elles venaient. La vie était belle. Il arrivait souvent qu'ils laissent passer quelques jours entre leurs rendez-vous mais c'était se quitter pour mieux se retrouver. En fait, leur relation était fascinante pour Sienna. Car, chaque fois qu'elle le retrouvait après une séparation, leur lien semblait toujours aussi fort. Elle se laissa alors croire que ce serait comme ça pour toujours, qu'il avait pris la place de sa base de sécurité. Ce rôle normalement joué par la mère qui permet de donner à l'enfant d'aller explorer le monde tout en sachant qu'il y a toujours quelqu'un qui l'attend, quelque part. Sa mère n'avait jamais été sa base de sécurité, Aaron l'était devenu.

De temps en temps, elle le cherchait un peu. Comme ce jour où elle se mit en tête de l'appeler Macaron. Elle se souviendra toujours du regard qu'il lui avait opposé, la première fois. « Comment tu viens de m'appeler là ?! T'arrête tout de suite ou tu va avoir affaire à moi ! », semblait il dire. Elle avait trouvé ça absolument craquant, ça l'avait même fait rire. Alors, au fil des jours elle s'amusait à voir son regard petit à petit devenir résigné alors qu'elle n'abandonnait pas et s'accrochait à ce surnom. Et finalement, c'est ce qui se passa, il arrêta de ronchonner quand elle l'appelait comme ça. Fière de sa victoire, elle ne l'appela dés lors plus que Macaron. Ou Mac, à la rigueur. Réservant son prénom pour leurs prises de becs.

Un jour, ce qui devait arriver arriva. Son macaron partit dans la nature. Il ne s'expliqua pas, ne lui fit même pas de baiser d'adieu. Il parti. Point. Malgré leur promesse, Sienna se sentait trahie. Une base de sécurité n'était pas censée vous faire défaut. Plus que ça, elle se sentie abandonnée, à nouveau livrée à elle-même. Elle commença par lui en vouloir. Par le haïr lui et tous les souvenirs qu'elle avait de lui. Elle brula frénétiquement quelques unes de leurs photos, supprima son numéro... et puis son poing se referma sur une chemise qu'elle lui avait volé. Son coeur s'arrêta. Elle s'effondra.

Chapitre 3 : Girls do what they want
A la fin de l'été, elle rentra à Nashville, chez ses parents. Elle avait tout simplement l'intention de continuer ses études. Enfin, ça, c'était une excuse parce qu'elle aurait très bien pu s'inscrire dans un Lycée à Gulfport ou n'importe où ailleurs. Mais elle ne pouvait pas rester au Mississippi, ça lui faisait trop penser à Aaron. Et puis, quelque part, elle espérait trouver du réconfort chez ses parents.

A Nashville, elle commença l'année de façon sereine, se concentrant sur ses études et les choses simples de la vie. Mais il lui manquait qu'elle chose, elle était amputée de quelque chose. Elle se sentait vide et inutile depuis qu'Aaron était partit. Deux mois pile après leur séparation, elle passa devant une animalerie. Sur une impulsion, elle entra. Là, elle tomba nez à nez avec un chiot Rottweiler. Son coeur se serra. Elle n'avait aucune idée du pourquoi mais ce chiot lui faisait penser à Aaron. Bon ok, tout lui faisait penser à lui à cette époque mais là, c'était plus fort. Peut-être que c'était parce que les petites tâches au dessus des yeux du chiot lui faisait penser aux sourcils froncés de son ex quand elle l'appelait Macaron. Agissant sans trop se poser de question, comme elle avait commencé à prendre l'habitude de le faire, elle acheta le chien et l'appela Macaron, aussi désespéré que cela puisse sembler.

Et puis les mois passèrent et elle s'attacha fort au chien qui devint le seul « Macaron » de sa vie. Et puis, pendant cette période, elle mûrit aussi. Elle s'affirma, s'engagea dans la vie a corps perdu, renforça sa personnalité. En bref, elle devint petit à petit ce qu'elle est aujourd'hui.

Ça fait maintenant deux ans qu'elle n'a plus vu Aaron. Elle ne pense plus à lui, du coup, elle ne lui en veut plus non plus. Elle a repris le cours de sa vie. En fait, elle a même décidé de choisir une nouvelle ville. Miami. Elle ne sait pas encore combien de temps elle va y rester. Peut-être un an, peut-être toute la vie. Pourquoi choisir cette ville ? Parce qu'apprendre dans les journaux que c'était l'une des villes avec le plus gros taux de criminalité en Amérique lui avait sonné comme un défi à relever. Et puis c'était une ville fascinante en bord d'Océan. Elle avait toujours aimé l'Océan.

Quelques jours après sa décision, elle embarquait Macaron, direction Miami. »