Ce sont les lois qui engendrent le crime et la violence, l'immoralité. Je suis un hors-la-loi tout ce qu'il y a de plus moral. [100%]

○ Age : 17 ans
○ Date et lieu de naissance : 26 Juin 1996, Göteborg, Suède
○ Classe : Junior Years
○ Confrérie : Lambda λ The other house
○ Riche ou bourse d'étude ? Riche, quelle question.

«J'ai déjà entendu des consignes plus ou moins débiles. La plus conne qui m'ai été donnée de lire, c'est peut être cette petite phrase naïve, hors propos, hors contexte même, à l'innocence mièvre de l'enfance: "dessine-moi un mouton !", le genre de demande bien bien conne, n'en déplaise aux St-Exupériens. A ceux à qui ca déplait, je les conchie. Nan, mais sérieux, je visualise tout à fait la scène, tu vois : un beau gamin bien joufflu, pas du genre qui crève de faim au Mali, naaaan, je parle d'un gosse bien blond, potelé comme un petit cochon de laid, style Aryen comme on les aime par chez nous. Style petit enculé qui va à la messe tout les dimanche et qui est TRES apprécié du prêtre. Y'a pas d'âges pour les bonnes grosses sucettes. Ce genre de mômes me donne envie de dégueuler. Et comme c'est un blond, mais pas un blond de chez Gad Elmaleh, non, un vrai de vrai, un vrai blond de première, le voilà qui se pointe en plein désert, après le crash d'un avion, et qui demande, candide, "dessine moi un mouton!". Quoi de plus normal après tout ? Y'a que moi que ça à défrisé et que ça défrise toujours apparemment. Lui, il est en plein désert, mais il demande pas d'eau, pas de nourriture, nan, lui, il demande un putain de MOUTON ! Nan mais Allo ! (Ceux qui ont pensé a Nabila, vous sortez de suite). Le gars, il a beau pas être vieux, il est totalement con ! Tu le veux pour quoi ton mouton, t'as peur d'avoir froid avec 40 a l'ombre ? Aaah, mais c'est vrai, t'es blond. On t'en veux pas. Certains diraient que la cervelle à grillé, moi j'pense plutôt que la flotte qui remplissait tout et espace c'est évaporée, à force. Je t'en foutrais, moi, des moutons. Prends un coup de pieds au cul, retourne dans ton bouquin, que je t'y foutes le feu. Comme ça, t'auras bien chaud. Ça m'aura coûte une allumette cette connerie.

Ouais bon tout ça pour dire que les questions connes, j'aime pas ça. Et quand on me dit "dis à quoi tu ressembles physiquement", ça me donne envie de donner des baffes. Je sais qu'elle gueule j'ai, merci. Toi qui est en face de moi, je te le dis : ta question, elle - est - inutile. Ok ? Et pour les aveugles, c'est pas de votre faute, dieu vous aime pas, suicidez vous et vous gagnerez du temps. Vous m'éviterez d'en perdre aussi. Bon on va se la faire vite fait. La description, pas la nana d'en face. T'es con quand tu t'y mets, sérieux. 180 cm environ pour 73 kilos tout mouillés. Cheveux bruns raides, mâchoire un chouilla carrée, barbe de trois jours quand mon rasoir se fait la malle en mode ninja, de bonnes dents bien droites et aiguisées (mon con, si je te mords, tu t'en rappelleras), elles sont régulières et toutes blanches, malgré la quantité industrielle d'herbes variées, fumées, mâchées, ingérées; une nuque bien droite, un corps musclé à force de taper des pointes de vitesse pour échapper aux keufs. Ouais je sais, j'aurais fait fureur au marché aux esclaves. sauf que je suis pas un esclave, connard. Je pisse sur toi et tes idées à la con, ta pseudo originalité et ton dialogue de débile. Je reprends et je termine. Un corps de rêve, un visage aux traits réguliers, regard franc, yeux noisettes, front haut, nez droit, lèvres pleines, implantation capillaire standard, un tatouage planqué quelque part, parce que j'suis un rebelle, et je baise comme un dieu. Je sais très bien que je suis pas désagréable à regarder. Quand je veux quelqu'un, je l'ai, et c'est tout. J'en ai rien à foutre des plans dragues à de balle. Je laisse les fleurs et le chocolat aux autres, j'ai pas de temps à perdre pour ça. J'ai pas de temps pour ça du tout d'ailleurs. D'aucuns disent que je suis gay, parce que j'emballe jamais de meufs. D'autres que je suis "timide", une autre façon de me traiter de pédale voire de puceau, c'qui est pire. Je les emmerde tous. Si tu veux savoir, t'as qu'a venir gratter de plus près. Sinon, tu fais pas chier. Je te demande pas si tu préfères qu'on te prenne sur la table, a l'envers, à l'endroit, et par quel trou, ben toi, tu fais pareil, merci bien. Sinon, j'suis plutôt jovial comme mec. Je rougis pas comme une nonne en chaleur quand on viens m'accoster. J'suis sympa, genre avenant, tu vois, bonjour, bonsoir, vous voulez quoi ? Si si, vous voulez de l'herbe, je vous fais un prix, vous m'êtes sympathique. J'aime les gens, les rapports humains, ca me connait tu vois. Je présente bien, personne se doute que je deal. En costard, ou tenue sobre, comme j'les aime, faut dire que je fais sensation, tu vois. Peut être que le chapeau en arrête certains, mais ça fait partie intégrante du costume, il est jamais très loin de mon crâne. C'est le deuxième amour de ma vie. Je parlerais du premier plus loin. En même temps, si on vous disait que ce beau jeune homme si distingué, si silencieux, aux allures de dandy, refile de l'herbe à qui en veut, pas sur que vous y croiriez.

Ça va, le cv ? C'était quoi, un casting à la con ?

Quoi encore ...? Que je quoi .... ? Tu veux un mouton ?
J'avais pas assez d'allumettes. L'essence, ca pue, mais des fois, ca a du bon.»

« J'peux pas vous parler de mon caractère sans vous raconter un peu ma vie. Ceux que ça saoule se cassent, j'ai autre chose à foutre. J'ai le squelette tout déglingué a coup de rangers, c'était les shoes préférées de mon père. Et il aimait bien les essuyer sur la peau de ses mômes, 'voyez, c'est plus tendre il parait. Je sais pas, ça m'a jamais trop tenté de mâchonner du nourrisson. A choisir, je les mettrais au congelo. C'est la grande mode, et ça a du bon : ça crie pas, ça dégueulasse pas, y'a pas d'odeurs indésirables. Et J'aime pas les putains de plateformes de la frangine, mais elle, elle kiffe. Ce genre de chaussures, ça me file des réactions de chien maltraité à la vue d'un bâton. Babines retroussées, bave au coin des lèvres, l’œil fou et tout le tremblement. Et j'suis dans la catégorie "chien méchant". Tout petit, je pouvais pas me défendre. Je me roulais en boule et j'attendais que ca passe. Le paternel tanguait sous l'effet des litrons, il finissait par ce casser la gueule et par roupiller sur un coin de plancher. J'allais me planquer dans un trou de souris. On était comme deux chiots, Mia et moi. Deux petits galeux terrorisés. On attendait que ça passe. Si Mia voue un amour inconditionnel à la matrone, moi non. Les flics, elle aurait pu les appeler depuis le temps. Mais elle l'a pas fait. Elle l'a jamais fait. C'est une conne. Une conne gentille, mais une conne. Le monde est rempli de cons. J'aime pas les cons. J'aime personne. Sauf Mia. Elle a un sourire qui vous fout à l'envers. J'ai grandi, et j'ai compris qu'on pouvait se défendre. J'ai appris à me battre, à la dure. J'me suis fait renvoyer du collège pour en avoir éclaté quelques uns. Je continue à me battre. J'aime ca. C'est jouissif de sentir les os se briser, de voir une face se déformer sous votre poing. J'aime moins qu'on me cogne, mais j'encaisse bien : faut dire, j'ai l'habitude. Voilà, du coup, j'aime pas les grosses godasses. J'aime pas grand chose. J'aime pas la gueule des gens, ni le matin, ni le midi, ni le soir. J'aime même pas la thune. J'peux pas dire que je deal pour le pognon, j'en ai déjà à plus quoi savoir en foutre. J'suis un bobo de première et j'emmerde la faim dans le monde. Nan, je deal pour ma drogue: l' adrénaline. Je deal pour me faire courser par les flics, et pour pouvoir les entuber régulièrement. Les courses poursuites dans les petites rues. Les accrochages. J'deal pour personne. J'ai pas de patrons. Ma liberté, je l'ai gagnée a coup de poings. On l'a gagnée comme ça. J'obéis à personne. Quelquefois, j'me prends les dealers du quartier sur le coin de la tronche. Paraît qu'y en a un qui sévit à Miami, genre bonnet qui envoie les autres bosser. Sacha qu'il s'appelle. Un type qui à le même nom qu'un dresseur pokémon, moi ca me fait bien marrer. J'aime pas les uniformes, mais ça, tu l'aurais deviné, hein ? Je suis pas causant comme gars, j'aime pas étaler ma vie, mes pensées ou quoi que ce soit du genre. J'suis pas agressif non plus. Pour le dehors, c'est à dire tout ce qui m'est extérieur, je suis un jeune homme bien élevé, aux allures de petit nobliaux. J'entretiens l'image. Je parle pas fort, jamais, je m’excite pas, j'ai le self contrôle. Si tu m'emmerdes, je te casse en deux sans gigoter comme un âne. Comme ca, proprement, sans trop en dire ni trop en faire. C'est vrai que j'ai le sang chaud. Si je me sent menacé, je cogne. Je sors jamais de mes gonds, y'a pas besoin. L'économie de mouvements, qu'ils appellent ça. J'aime pas parler. Sauf avec Mia. Mais souvent, elle devine ce que je vais dire. Du coup, on parle par monosyllabes, vu qu'y a pas besoin. Peut être que j'ai jamais rencontré quelqu'un d'assez intéressant pour tailler une bavette. J'aime jouer de la musique, peindre, danser. Ça, ça détend. Ça se passe de mots. Si ca me plait pas, je jette, personne en sait rien et c'est tant mieux. Je suis haineux, et toute ma colère, je la planque bien au fond, à l'abri. Je la couve comme une mère poule attentionnée. Ça se lit dans les yeux des fois, ou sur ma bouche, elle prend un pli cruel. C'est rare. J'ai l'air mystérieux, de ce qu'on m'a dit. Ça attire les filles. C'est con pour elles, parce que ma frangine, elle est pire qu'un dogue. Elle est comme moi, elle a de bonnes dents. L'amour de ma vie, c'est ma frangine. C'est la seule qui compte. C'est elle qui me prouve que je suis pas un caillou, ou un iceberg. J'peux pas expliquer. Elle sait. Je le montre pas, mais elle sait. Elle sait la colère, elle sait quand je déconne, elle comprend la danse, la peinture, le sport intensif, elle comprend tout.

On a des goûts communs, en dehors des pompes. J'aime quand ça déchire un peu niveau du son, même si on s'accorde par toujours sur les mêmes groupes. Pantera et Korn, j'aime mieux qu'Acidez. Belphegor nous rassemble. Après, les conneries genre "peint toi la gueule en noir, t'auras l'air trop dark", j'laisse ça aux autres. Je me tape de savoir comment ma soeur se zappe, j'ai jamais rêvé de la baiser. Elle pourrait se balader en tutu rose, je l'aimerais autant. Y'a pas a juger. En soirée, je deale bien sûr, je danse à en crever, et je me shoute assez pour avoir l'impression d'être calme. Ça me calme. Je suis zen, après. Par contre l'alcool, j'aime pas. On dit d'un cabot maltraité qu'il garde des séquelles, c'est pareil. J'peux pas. Les types bourrés, ça me fait péter un plomb, ça me rend méchant. C'est pour ça aussi qu'en soirée, je fume. Y'a que ma sœur. Bourrée, pas bourrée, shoutée ou non. C'est ma sœur quoi. C'est ma frangine, mon sang, c'est mon doublon. Elle est dans ma tête. Je la tiens au creux de la poitrine, tout le temps. Si je parle de ça, c'est pour que tu comprennes un truc, tu vois, et j'vais te le dire pour que t'imprime. Tu la touche pas, tu la regarde même pas. Comme ça, j'aurais pas besoin de te briser les doigts un par un et de t'arracher les couilles pour te les faire bouffer. Ce sont les lois qui engendrent le crime et la violence, l'immoralité. Je suis un hors-la-loi tout ce qu'il y a de plus moral. Je vis comme je l'entend, j'enfreins les règles quand je le veux. Y'a qu'une seule grande loi qu'il faut retenir : t'es pas en tort tant que tu te fais pas gauler. J'suis un chien, un chien errant, j'ai pt'être le poil soyeux mais j'ai la rage. »

« Né le 26 Juin 1996 à Göteborg, en suisse. Je devrais dire nés. On est arrivés par une chaude journée d'été, moi en premier, Mia juste après. Il paraît que le premier né à le syndrôme du plus vieux. Je crois pas, peut être. J'ai envie de la protéger, mais elle aussi. De toute façon, nous ne sommes qu'un être bicephale que le destin à décidé de couper en deux. Savoir qui était devant, j'y apporte moins dimportance que de pouvoir pisser debout (Oui, c'est une fierté, et alors ?).

Maman avocate de renom, qui rencontre papa journaliste, du genre qui ouvre sa gueule quand il faut pas. Un peu trop peut être. Je lui cherche pas d'excuses. C'est un pauvre type, doublé d'un sale con. Seulement, on l'a un peu aidé a tomber dans le trou, il y a pas été tout seul. C'est sûr qu'à force de citer les noms qu'il faut pas, faut s'attenre à un revers. Et la mère, elle à pas été d'une grande aide pour le sortir de là, le père. Il a moisi dans sa depression et son mal-être, privé de boulot, raillé par ses confrères, sous l'indifférence de sa femme. Alors la bouteille, il l'a un peu trop tétée. Je lui aurait prété mon bib' si j'avais su à l'époque. Mais je savais pas. Papa ours s'était changé en Grizli furieux. Et un grizli, j'peux vous assurer, ca a rien d'une peluche. Je vais pas épiloguer. On s'est salement fait taper dessus. En grandissant, j'ai pris l'habitude de prendre la défense de Mia. Puis j'ai essayé de me défendre. Quand je faisait ca, c'était pire. Et puis la descente aux enfers n'a jamais cessé. C'était de plus en plus affreux. On a continué a grandir, comme ca, insensiblement. Ma mère s'extasiait toujours de ça. Perso, ça m'a jamais fait l'effet de passer "comme un éclair". J'ai trouvé ça très long, au contraire. J'enviais les types de mon âge qui grandissaient et se transformaient en asperge, avant de prendre du muscle. On va pas verser dans le mélo, ni sortir les violons. Je les enviaient, eux qui martyrisaient leur prochain, et qui pouvaient se défendre. Mon tour est arrivé, mais je peux dire que j'ai compté les années. Pouvoir rendre les coups et pas forcément finir a l'hosto, ça vous change la vie. J'ai découvert une nouvelle passion, celle de taper sur mon prochain. La violence, c'est génétique, et j'ai bien hérité, y'a pas de soucis. J'ai pris mon destin en mains à coups de points. J'ai commencé à fumer en même temps que Mia, puis je suis vite devenu accroc. La bouteille, j'l'ai déjà dit, je pouvais pas, et je pourrais sans doute jamais. J'ai commencé a dealer pour me faire de la thune, histoire de pouvoir payer ma conso, parce que l'argent de poche suffisait plus. Puis j'me suis pris au jeu. Ca a changé ma vie ca aussi. Faut dire, j'ai reçu une aide précieuse, de là ou je l'attendais pas : on va la faire vite fait : ma sœur est partie en couille, et Maman savait plus ou donner de la tête. Entre papa qui picole, moi qui rend les coups et qui me mets a dealer, la Mia qui fait conneries sur conneries... Elle a enfin eu une décision intelligente. Elle a utilisé son fric, et hop ! Elle a dégagé les morpions. Elle m'a même fait changer de nom. Faut dire, mon commerce marchait un peu trop fort, fallait qu'on puisse pas remonter jusqu'ici. Maintenant, ça c'est tassé. Mais c'est bien comme ça. Balthazar Samaël Aquilon n'a pas de passé, seulement l'avenir. Aquilon, c'est le nom d'un vent. J'vais faire comme le vent : foutre le bordel, et filer à travers tout, avancer toujours plus loin. Y'a que Mia pour m’appeler par mon ancien prénom. C'est la seule chose qui reste d'avant. Elle, le seul lien qui me rattache à mon passé, le seul être que j'aurais voulu conserver. Ma mère nous a lâché dans la nature. Moi j'ai envie de lui dire : tant mieux, tu me manqueras pas. J'ai eu un bref élan d'amour pour elle sur ce coup là : plus de père, plus de mère, la possibilité d'étudier ce qui me plaît vraiment, c'est à dire l'art sous toutes ses formes, et Mia jamais loin de moi. Le vent à tourné dans le bon sens, ma vie, elle est swag, bordelos !»