Wynwood University
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 Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]

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MessageSujet: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 9:23




Adam Handstom
ft. Ezra Miller





○ Age : 19 ans
○ Date et lieu de naissance : 3 avril 1994, Quebec, Canada
○ Classe : Senior Year (il a redoublé une classe)
○ Confrérie : Alpha Psi
○ Riche ou boursed'étude ? Riche



WHAT YOU LOOK LIKE.

« Il y a des gens qui ont un bon physique et d’autres non. Il y en a qui ont tout en un battement de cil et d’autres qui triment toute leur vie pour ne rien obtenir. Je fais partie de la deuxième catégorie. Je suis un jeune homme de dix-neuf ans. Jusque-là, rien d’anormal. Je suis de taille plutôt moyenne pour un garçon, c’est-à dire environ 1 mètre 75. J’ai les cheveux bruns frisés, mi- longs voire longs. J’ai les yeux tellement foncés qu’ils en paraissent noirs. Comme le néant. Le problème, c’est que je ne suis pas beau.je sais, la beauté est subjective, elle dépend de celui qui la voit. Mais il y a quand même des choses qui ne trompent pas. Selon quels critères je ne suis pas beau ? Eh bien, selon les miens déjà. De beaucoup de monde aussi, puisque personne ne m’a jamais contredit sur ce fait. Personne ne m’a dit être attiré par moi, pour une quelconque raison. C’est normal. Je n’ai pas un visage harmonieux, un regard intense, un sourire à tomber. Rien. Cependant, j’ai les traits fins. Sinon, je n’ai absolument aucune caractéristique physique de permettant de rattraper le reste. De corps, je suis assez svelte, ce qui ne m’empêche pas de posséder quelques muscles. Je me promène parfois avec une barbe de quelques jours. Je ne suis ni imposant ni complètement invisible. Je me trouve assez banal en somme. A part peut-être … Il m’arrive parfois d’avoir un regard qui let mal à l’aise et de découvrir mes dents dans un rictus semblable à celui d’un psychopathe. Oh, ce n’est pas ma faute, c’est quand je suis en colère. Certains jours, même, je m’en sers pour qu’on me laisse tranquille. Ça peut faire peur à quelqu’un. C’est bien utile je trouve.
Mon apparence vestimentaire ? Elle dépend beaucoup de mon humeur en fait. Dans l’ensemble, je suis assez passe-partout. Pas de choses qui sortent de l’ordinaire. Je ne suis ni trop « classe » ni trop « simple ». Mais certains jours, je me réveille avec un petit grain de folie. Je peux alors porter des vêtements de toutes les couleurs, de toutes les textures, de toutes les tailles, de toutes les formes. Parfois même, le tout un unique jour. ce qui donne un ensemble assez … original. Je l’admets, ça fait souvent mal aux yeux. Les gens que je croise peuvent alors se retourner sur mon passage. Ça ne me dérange absolument pas. Je me fiche de l’apparence, de l’image que les autres peuvent avoir de moi. J’ai compris que même en faisant des efforts, il y a forcément quelqu’un à qui ça ne plaira pas. Je tâche donc de rester moi-même. Même s’il est changeant à tendance bizarre. Enfin, celui que ça dérange, il ne lui reste qu’à détourner les yeux. Je n’oblige personne à me regarder. Que dis-je ? Me contempler ! Ah, ironie, quand tu nous tiens …
Je peux porter quelques piercings mais je ne possède pas de tatouage pour le moment. J’aimerais, pourquoi pas, des touches de piano au creux du poignet et un phœnix sur l’omoplate gauche. Je n’ai pas encore eu le courage mais je sais qu’un jour, je pourrai admirer ce que je désire sur ma peau. Cependant, j’ai quand même une particularité. Un détail, trois fois rien. C’est à peine visible et encore, il faut, la plupart du temps, savoir pour le remarquer. Une petite cicatrice se trouve sur ma main droite, en dessous de l’auriculaire. En effet, je suis né avec un sixième doigt. Une malformation. Cependant, on me l’a retiré, je n’ai donc plus rien à cet endroit. à part cette marque. D’ailleurs, si vous me demandez d’où elle vient, vous pourriez être déçu. Ce n’est pas que ça me dérange, mais j’aime bien répondre autre chose, juste pour observer votre réaction. Il m’arrive quand même de donner la juste cause. Mais comment savoir ?
Pour résumer, je n’ai rien de particulier. Je ne ressemble ni à un top model ni à quelqu’un qui s’est pris un trois tonne sur la tête. Je peux limite être flippant, malgré une apparence parfois fragile. Je suis banal avec quelques moments d’excentricité. Et je ne peux rien y faire, rien y changer. Encore moins pour vos beaux yeux !
»



WHAT YOU THINK.

« Ah, il faut que je parle de mon caractère, c’est ça ? Et si je vous dis que je n’en ai pas, vous me croyez ? Non, hein ? Je m’en doutais. A votre place, je ferais pareil. Je penserais qu’il est impossible de ne pas avoir de caractère. Pas du caractère, car beaucoup n’en ont pas, ou pas assez, ce qui fait qu’elles paraissent effacées. Mais un caractère. Quelque chose dont les autres peuvent se servir pour prévoir –plus ou moins bien- vos réactions et qui vous détermine. En fait, mon caractère est juste changeant. Je suis lunatique. Facile. Mais je vous assure que ce n’est pas toujours drôle. Autant pour les autres que pour moi. D’ailleurs, ce sont eux qui m’énervent le plus. Ils ne comprennent pas. Ils ne s’en donnent même pas la peine. Ils pensent que je suis triste simplement pour le plaisir ou que je décide d’être joyeux arbitrairement en me levant le matin. Mais ce n’est pas comme ça que cela fonctionne. Je suis esclave de mes sautes d’humeur, je ne les comprends pas, je ne les explique pas. C’est assez difficile, je n’ai pas besoin que le monde extérieur en rajoute.
A part ça, il y a quand même des choses plus ou moins « fixes » à savoir sur moi. Tout d’abord, je suis plutôt dans le genre gentil. J’aime bien le contact, sous presque toutes ses formes. La discussion, le jeu, le partage, l’entraide, l’amitié même. Ce qui est déplorable, c’est que l’on a tendance à me fuir parce que l’on ne peut pas prévoir mes réactions. Ou difficilement. C’est frustrant, je trouve. Je suis également quelqu’un de sensible, ce qui me permet de me donner à fond quand je joue du piano. Parce que, sans me vanter, je suis doué. Je ne joue pas d’autre instrument, je préfère me concentrer sur le seul qui me fait vibrer.
J’ai beau être doux comme un agneau la plupart du temps, chacun de nous a un loup qui sommeille, prêt à saisir l’instant propice. Le mien se fait rare, mais il est violent. Il m’est arrivé quelques fois de le laisser se réveiller. Je ne contrôle alors plus rien de ce que je fais. C’est comme si j’étais expulsé de mon propre corps, de mon propre esprit, pour un temps. Beaucoup ne disent-ils pas « j’étais hors de moi ! » après un acte qui ne leur ressemblait pas ? D’après mes cours de philosophie, que je suis avec assiduité, ce sont des pulsions de l’inconscience. Parfois, je m’emporte même pour un rien. Pour une fleur que l’on écrase alors que je la regardais. C’est imprévisible. Ça peut être n’importe quand, n’importe où, pour n’importe quoi. On m’a soigné pour ça, je ne suis pas un fou furieux non plus !
Il y a encore deux-trois choses que vous devriez connaître sur moi, au cas où votre route croiserait la mienne. Comme beaucoup, j’ai des phobies. Sauf que chez moi, c’est assez spécial. J’ai peur des petits pois. Ne rigolez pas, je suis sérieux. C’est à cause de mon frère. En fait, dès que je vois une assiette remplie de cet aliment, j’agis très bizarrement. J’ai plusieurs réactions, cela dépend encore de mon humeur du moment. Je peux me bloquer et refuser poliment de toucher ces choses horribles en retenant une grimace. Je peux aussi m’en aller précipitamment, sans demander mon reste. Et dans les cas extrêmes, je peux passer pour un vrai malade mental. En effet, je vais m’asseoir dans un coin, contre un mur. Je pose mes mains sur mon nez, comme pour le protéger, et me mets à me balancer d’avant en arrière tel un enfant. C’est assez flippant, je le reconnais. Je ne suis juste plus maître de moi-même.
J’ai aussi une fascination. Celle des poignées de portes. Je n’accuse personne mais c’est encore de la faute de l’ainé de la famille. Je trouve absolument extraordinaires ces petites choses, qui peuvent se trouver sous différents formes –plus belles les unes que les autres- et qui sont en capacité d’ouvrir les portes. Je n’ai pas saisi le mécanisme correctement, mais je crois qu’au fond de moi, je préfère que cela reste un mystère.
Dernière précision : je suis asexué. L’amour, mais surtout le sexe, sont des choses qui ne m’attirent pas. Ni avec une fille, ni avec un garçon, un poteau, un animal, ni même avec un mort ! Rien quoi. Plusieurs rapides aventures m’ont permis de m’en rendre compte il y a déjà quelques temps, merci pour moi. Ça ne me dérange pas. Je vis très bien comme ça.
Pour résumer, un seul mot sur moi : instable. Il doit clignoter, sur fond de pancarte, dès que vous êtes en ma présence. Comme les panneaux de Vegas !
»



WHAT YOU LIVE.

« Je m’installe devant mon piano sans appréhension. J’aime jouer, j’aime sentir les touches sous mes doigts, j’aime sentir les notes m’envahir. Encore aujourd’hui, je sais que c’est le cas, que je vais me laisser emporter. Je pose mes mains sur l’instrument. Je suis maintenant seul dans la pièce. Juste mon instrument et moi. Nous sommes seuls au milieu. Seuls avec mes pensées et ma vie. En parlant d’elle …
Quand je suis né, mon frère avait déjà trois ans. Il était tellement heureux de voir un nouveau garçon dans la famille ! Il m’aimait bien avant que je vienne au monde. Il ne m’a aimé qu’avant que je naisse. Parce que j’avais six doigts à la main droite. A ses yeux, j’étais un monstre. Il ne comprenait pas comment je pouvais être de sa famille, comment je pouvais avoir le même sang que lui, comment je pouvais partager ses gênes. Dès qu’il m’a vu, il n’a plus vu que cette chose en trop. Malgré son jeune âge, il m’a haï autant qu’il le pouvait. De toutes ses forces, de toute son âme, de toute la volonté qu’il pouvait rassembler dans son petit corps d’enfant. Je n’avais pourtant rien fait, rien décidé. Il m’en voulait quand même. Il n’était pas près de changer d’idée.
Le temps a passé, j’ai grandi, on m’a opéré. Aucun changement. Il continuait de me tenir rigueur de la tare que je ne possédais plus. Les ennuis commencèrent quand j’avais quatre ans. Jusque-là, il s’était contenté de m’éviter, de me fuir. Rien de plus, rien de moins. Mais par la suite, il est devenu méchant, agressif.

« - Oui, Adam, me dit-il, il faut que tu rentres là-dedans. Tu vas devenir un grand garçon, tu vas voir. Tu es obligé de passer par là.
Il me pousse alors dans le placard, avec les balais, les vieux jouets et les chaussures sales. Je n’aime pas quand il fait ça. Il ferme donc la porte avec violence. Je me retrouve dans le noir complet, avec une odeur de renfermé et de terre dans les narines. Je ne sais pas où je mets les pieds, je risque de trébucher à chaque instant. Comme à chaque fois, je cherche désespérément une poignée pour ouvrir cette maudite porte mais la surface est totalement lisse. Normal, les placards ne sont pas faits pour être ouverts de l’intérieur. Je tape, je hurle. Rien y fait. Soit il est contre la porte et grâce à sa force, supérieur à la mienne, m’empêche de faire bouger d’un millimètre ce qui me retient prisonnier. Soit il a déplacé une chaise ou un meuble et est parti. De toute façon, les parents ne sont pas là, ils ne peuvent pas m’aider. C’est qu’il choisit ses moments, mon frère. Je perds alors la notion du temps, ne sentant que l’angoisse de l’obscurité qui m’envahit. J’ai cinq ans. Ce n’est pas la première fois et je sais que c’est loin d’être la dernière. »

Je continue à jouer, la musique apaise mon âme et mes tourments. Elle les berce doucement, les cajole, les enveloppe, les mets ailleurs. Et moi avec. Je ferme les yeux pour en profiter plus. Des images me reviennent.

« - Mange ton assiette mon chéri, ça va refroidir !
Livide, je contemple ce qu’il y a dedans. Kyle, mon frère, me regarde avec un air satisfait. Il se rappelle tout autant que moi ce qu’il m’a dit la dernière fois. Je le revois encore se pencher sur moi, prenant un air protecteur qui ne lui va pas.
- Je te conseille d’éviter. Tu sais ce qu’ils peuvent te faire ?
Je déglutis, inquiet. D’une petite voix, je lui réponds que non.
- Pendant ton sommeil, ils rentrent dans ton nez et vont jusqu’à ton cerveau. Ils prennent le contrôle de ton corps, tu deviens leur esclave.
Je sens que je tremble. Je ne veux pas moi ! Je pousse alors mon assiette, plus terrifié que dégoûté. Je ne les verrai plus jamais de la même façon. Je sais pourtant qu’ils ne peuvent rien me faire, mais c’est plus fort que moi. J’ai six ans. Ma mère ne comprend toujours pas pourquoi je refuse de manger des petits pois. Elle ne sait juste pas que j’en ai développé une peur panique. »

Ce ne sont pas les meilleures périodes de ma vie mas elles ont fait de moi ce que je suis. Je continue à martelet les touches, m’empreignant de chaque accord, de chaque mélodie, de tout.

« - Tu as bien compris, Adam ? Il faut que tu te serves de tes mains, que tu fasses bouger tes doigts régulièrement.
Je regarde le médecin en face de moi. Je ne suis pas bête ! Je n’ai pas vraiment saisi la raison cependant, je sais juste que c’est une complication de mon opération. C’est un retardement. Je pensais en avoir fini avec ça. Je me suis trompé. Il me conseille une activité manuelle. Je ne sais pas vraiment quoi choisir. Apparemment, un instrument aussi ferait l’affaire. J’ai de la chance que ma famille ne soit pas en manque d’argent. Sinon, au revoir ma santé. Grâce à un héritage, ils peuvent m’offrir ce qui m’aidera à ne pas finir paralysé au bout des bras. Nous sortons du cabinet. Je ne suis pas inquiet, je n’ai pas peur. Pourtant, les risques existent, ils ne sont pas nuls. Je ne comprends pas encore l’importance de tout ça. Mes parents m’emmènent dans un magasin que je ne connais pas. Kyle n’est pas là. Tant mieux. Il m’aurait sans doute fait peur en me disant que j’allais mourir. A la caisse, plusieurs personnes discutent. Elles s’arrêtent un instant. L’une d’entre elles se dirige vers nous tandis que les autres reprennent là où elles se sont arrêtées.
- Je peux vous aider ? Nous dit-elle d’une voix mielleuse.
Mon père et ma mère lui expliquent le problème. Elle se déplace alors dans la pièce pour aller chercher un objet. Elle nous propose une guitare et nous donne un aperçu en jouant quelques notes. Les adultes hochent la tête. Pas mal mais peut mieux faire. Elle se tourne vers les flûtes, clarinettes et autres, très bons pour la coordination des doigts. Un des mecs au fond nous fait écouter, grâce à son ordinateur, le son d’une flûte traversière. Cristallin, très beau. Cela leur plait un peu plus. Mais moi, je n’écoute pas, je ne regarde pas. Je ne vois que ce qui se trouve un peu plus loin, dans le milieu, comme un trésor. Je m’avance, tel un pantin, hypnotisé. Je me hisse sur le banc, un peu trop haut pour moi. Je contemple l’instrument, n’osant pas le frôler. Au bout d’un moment, pourtant, je finis par appuyer doucement sur l’une des touches. A la seconde où j’entends le son, je sais que c’est ce qu’il me faut. J’ai neuf ans. Je viens d’avoir un piano. »

Les rayons du soleil se reflètent sur les touches blanches si belles de mon piano. Cela fait dix ans que nous nous connaissons, que nous vivons ensemble. Je ne m’en suis jamais séparé. Il fait partie de ma vie, je ne la conçois pas sans lui. Je continue de jouer mon morceau avec passion.

« - Viens chez moi ce soir, on va s’amuser !
Je fronce les sourcils. Mon ami sourit en face de moi. Ça lui ferait tellement plaisir ! C’est le week-end, j’ai plein de temps libre. Et puis, ça ne dérangerait pas ma mère je pense. Je ne sors presque jamais et elle connait le garçon qui vient de m’inviter à passer la nuit dans sa maison. Ça me permettrait aussi de m’éloigner un peu de mon frère. Je sors mon téléphone portable et compose le bon numéro. On décroche à l’autre bout du fil. Après les phrases habituelles dans le style « ça va ? » et j’en passe, j’attaque tout de suite sur ce qui m’intéresse. Pas la peine de passer par quatre chemins, pour moi, niaiseries en tout genre sont des futilités.
- Oui, Liam m’a invité à dormir, j’ai le droit ?
Je sais qu’elle ne peut pas me refuser ça, je ne lui demande jamais rien depuis que j’ai mon piano. Elle laisse un blanc, le temps de réfléchir. Enfin, elle accepte. Il me suffit juste d’aller chercher quelques affaires dans ma chambre en espérant ne pas croiser Kyle. Je me tourne alors vers le jeune garçon, souriant, pour lui faire comprendre que c’est d’accord. J’ai douze ans. C’est mon seul ami. »

Des fois, je me demande ce que je serais sans mon piano. Sans doute fou. Quand je joue, comme à l’instant, mon frère ne peut pas m’atteindre. Mon instrument me permet de m’envoler, de m’évader, de me sentir plus léger. Pourtant, c’est uniquement grâce à lui que je suis encore ancré dans la réalité, qu’elle ne m’échappe pas.

« - Dépêche-toi de prendre mon sac, petite tête !
Je m’exécute. Je suis heureux. Mon frère s’en va. A l’étranger. Sur un autre continent, en Allemagne. Pour ses études. Je peux enfin être tranquille. Mes parents sont gentils, ils ont voulu soigner mes quelques troubles en consultant un médecin. Ils ne voient juste pas la cause de tout ça : Kyle. Si on n’élimine pas la source du problème, il n’y a pas de raison que celui-ci soit éradiqué. Je porte l’énorme valise et la pose dans la voiture. Il me bouscule, montrant encore son mépris pour moi. Je ne compte même plus les fois où je me suis retrouvé à terre, avec des bleus ou encore à boiter. J’ai bien essayé une ou deux fois d’expliquer à mes parents mais ils ne veulent pas comprendre. Ils pensent que mon frère m’aime plus que tout, que c’est moi le problème. Il faut dire qu’il tient bien son rôle. Je n’attends qu’une chose : que la voiture disparaisse au loin. Qu’elle ne soit plus qu’une silhouette, une ombre fantomatique. Qu’elle n’appartienne plus qu’à un passé qui n’a rien à voir avec mon avenir. Quand enfin c’est le cas, c’est comme une libération pour moi. Mon âme est allégée d’un poids, trop longtemps pesant pour elle. Je sais que je le reverrai. Mais je ne peux m’empêcher de penser que ce tyran est rayé de mon existence. J’ai treize ans. Je commence enfin à vivre. »

Depuis le temps que je le dompte, j’ai réussi à l’apprivoiser. Il n’a plus de secret pour moi, je n’ai plus de secret pour lui. Parfois, nous ne faisons qu’un. Je le comprends, il me comprend. Pas besoin de réfléchir, tout est naturel. Je ne me force pas. Mon piano ne m’oppose plus aucune résistance. Je le sens trembler sous mes mains, à chaque note. La fin du morceau approche, je n’en ai jamais été aussi prêt.

« -Je t’ai fait du café.
J’ouvre les yeux et essaie de me souvenir. La sublime créature qui se trouve en face de moi me contemple avec un regard de biche. Je me rappelle de tout. Elle est venue me voir hier, alors que je travaillais à une table de la bibliothèque. Au départ, je pensais qu’elle était comme les autres. Qu’elle m’approchait juste pour avoir le numéro de mon frère, de retour au pays pour quelques mois. Après tout, qui peut résister à cet être si beau qu’il éclipse tout ce qui se trouve autour de lui ? Voilà à quoi ressemble ma vie : je ne fais que mettre en relation des filles plus belles les unes que les autres avec l’homme qui me déteste le plus au monde et qui ne penserait pas à me dire merci. Toujours est-il que la magnifique brune s’intéressait à moi, pas à cet idiot de Kyle. Nous avons donc discuté et nous avons fini chez elle. Je ne vous fais pas de dessin, je pense que vous êtes assez grands pour deviner la suite. La jeune fille s’assoit sur le lit et me tends une tasse fumante. Je la saisis, hésitant. Je la détaille. Comment s’appelle-t-elle déjà ? Ça n’a aucune importance de toute façon. Elle porte un débardeur très moulant avec un short si court que je me demande si ça en est bien un. Là, je devrais baver devant cette vision. Mais ce n’est pas le cas. Je bois mon café en silence. J’ai l’intention de m’en aller et de ne pas revenir. Elle se lève pour aller mettre la tasse dans l’évier. J’en profite pour me lever. Je suis toujours nu comme un vers. Je rassemble mes affaires et les enfile en quelques secondes. Quand je passe dans l’entrée, la demoiselle me regarde, étonnée. Je lui fais comprendre que l’on ne se reverra pas. Ce n’est pas la première à qui je fais le coup. Mais elle, elle m’a mis devant l’évidence. J’ai seize ans. Le sexe me laisse indifférent, je suis asexué. »

J’arrive presque au bout. Encore quelques efforts et j’aurai réussi à jouer parfaitement la partition. Que je ne lis pas d’ailleurs. Je n’en suis pas vraiment capable. J’apprends par cœur. Ou je vois défiler les notes dans ma tête, je sens ce qui suivra. Vient le moment du passage que je préfère. Il ne reste que la chute, que tout le monde attend avec impatience. Car il y a toujours une fin en musique, comme dans une histoire. Une fin pour qui ne prend pas la peine d’imaginer la suite.

« -Ton père et moi t’avons inscrit dans un lycée. Tu pars le mois prochain.
J’écarquille les yeux, surpris. Quoi ? Ils me virent ? Ils ne veulent plus de moi ? Ils ne m’en ont pas parlé avant, craignant sans doute une réaction négative de ma part. Ils ne me laissent donc pas le choix. Mais j’aimerais savoir. Quoi que, je crois que je sais. Ils en ont marre de mes sautes d’humeur. Et de mes quelques accès de violence, bien qu’ils restent très rares. Ils m’aiment pourtant, je le sais. Tout comme moi je les aime. Seulement, ils me trouvent trop ingérable. Pour eux, c’est en me forçant à m’en aller et à gérer une vie de lycéen seul que je vais changer. Ce n’est pas grave. Je suis assez vieux pour partir après tout. Même s’ils vont me manquer, je suis heureux de m’en aller. Et puis, mon frère ne va pas tarder à revenir de Norvège, son dernier pays d’étude en date. Si je peux mettre de la distance entre nous, je n’hésite pas. Miami, Etats-Unis. Voilà ce qu’ils ont choisi pour moi. Ils ont plus ou moins les moyens puisque l’argent de leur héritage diminue. Mais pour l’instant, ils se sont débrouillés pour que j’y sois inscrit. A Wynwood Hightschool. Là au moins, je ne serai plus entre les mains haineuses et manipulatrices de mon frère. Il m’a fait assez de mal comme ça. De plus, j’aime bien l’école. Je ne suis pas le meilleur des élèves, mais je sais me montrer attentif et discipliné. Si je fais des efforts, même, je peux aller loin. Le problème, c’est que je ne suis pas toujours d’humeur à travailler. Ce qui m’a valu de perdre une année d’ailleurs. Tout de même, dans l’ensemble, j’ai la motivation. J’ai dix-neuf ans. Je m’en vais vers l’inconnu. »

Je pars demain. C’est la dernière fois que je touche à ce piano, que je l’exprime avec lui. Il parait qu’il y en a aussi là-bas. Je l’espère, car je ne peux pas vivre sans. Je sais que ça ne sera pas pareil mais je suis capable de m’adapter. Je suis quand même un peu pressé. C’est bientôt terminé. Plus que quelques notes. J’appuie une dernière fois, laissant mon corps vibrer. Le morceau est fini. Pas ma vie.
»



JUST WAIT A MINUTE.


○ Code : Ok by Ninou

○ Secret envoyé ? ✔️ | (à remplir par un administrateur)

○ Comment avez-vous connu le forum ? Par ma gentille soeur

○ Souhaitez-vous un parrain/marraine ? Nope

○ Une remarque ? TC d'Arwen et d'Ilyès :dent:




Dernière édition par Adam Handstom le Dim 7 Avr 2013 - 18:26, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 9:48

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche ! :)
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 12:15

Coucou toi ! :D
Bienvenu(e) et j'espère que tu te plairas parmi nous ;) Bonne chance pour la fin de ta fiche ❤
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 14:39

Un coupain canadien, c'est Ash qui va être contente *-*
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 15:04

Bienvenue à toi, futur alpha psi ! 8)
J'aime le début de ta fiche, et je réserve déjà un rp avec des petits pois /PAN/
Haha, bonne chance pour ton histoire, et amuses-toi bien ! :D

[Edit : Je viens de voir que tu n'es pas nouveau/nouvelle x) rebienvenue donc ]
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 16:49

Merci à vous :calin:
Jeff : avec plaisir 8)
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 16:51

Rebienvenue avec ce perso !! :-D
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 18:27

Merci :smile1: Fiche terminée au passage ^^
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 18:43

Je peux t'apprendre toutes les expressions québécoises si tu veux 8)

Bref rebienvenue et j'aime trop ton perso :evy:
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 20:05

Oh, j'aime ton avatar ! :)
Rebienvenue :eva:
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MessageSujet: Re: Ya pas que du beau monde à Miami [terminée]   Ya pas que du beau monde à Miami [terminée] EmptyDim 7 Avr 2013 - 20:54

Wynwood High School



congratulations !
Tu es Validé(e);
« Ma chère, tu es validée! J'ai pris du plaisir et un peu de pitié à lire ta fiche mais ton personnage est intéressant et je veux un lien avec Nina :D. Bref, Tu te retrouves en Senior Year D, Re-Bienvenue et bon jeu ♥ »

Tu peux dès à présent faire ta fiche de liens et puis aussi celle de tes RPSs. Pour être plus à l'aise avec les diverses choses qui te sont proposées sur le Forum, je t'invite à aller consulter le Guide complet de WHS. Et si tu as le moindre soucis, ta marraine ou ton parrain, ainsi que chacun des membres sur le forum (surtout du Staff) reste à ta disposition ! Bon jeu (:



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