La jalousie est le pire des vices ... ou pas _ Chachou. [TERMINÉ]

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❝ La jalousie est le pire des vices ... ou pas ❞

Charlott & Jeff

Un million de frissons me traversent lorsqu'elle vient déposer un doux baiser sur ma mâchoire. Étrange comme baiser, mais pas moins agréable. Luttant pour ne pas devenir rouge comme une tomate, je trouve néanmoins le courage de lui annoncer ma surprise. Tendu mais à la fois excité de lui montrer les billets d'avions, je les sors doucement de ma poche et le lui tend. Ils sont tordus, froissés, signe de longues minutes de stress et de méditation à les avoir tendu dans mes mains. Enfin, ce n'est pas ça le principal. Mais bien l'expression de son visage une fois qu'elle a lut les inscriptions dessus puis réalisé ce que je lui viens de lui dire. Les yeux ronds, la bouche entre-ouverte, elle lâcha un « T'es sérieux ? » qui traduit sa surprise. Très bien. J'aurais au moins eu l'effet escompté, en espérant qu'elle accepte mon "invitation". J'ignore pourquoi - ou pas - mais je n'imagine plus la moindre réponse négative de sa part lorsque je la vois lire avec envie et admiration les billets d'avions. Enfin détendu, je lui adresse un sourire gentil, et soulagé.

« J'en reviens pas Jeff, c'est génial comme idée ! J'ai déjà super hâte d'y être ! Y'a un hôtel génial pas loin de Montmartre où j'allais quand j'étais petite ! Ohhh, dis moi que je peux choisir l’hôtel ! »

Je lâche un rire franc et communicatif, attendrit par sa réaction qui ressemble à celle d'une adolescente à qui on aurait offert le cadeau de rêve. Je crois même sourire jusqu'aux oreilles tellement une douce et agréable sensation de soulagement traverse mon corps. Charlott passe un bras derrière ma nuque puis m'embrasse d'une hardeur que je commence à reconnaître chez elle. Elle me plaît, à tout point de vue. Son comportement de pourrie gâtée, que j'aurais pensé détesté, la candeur qui anime chacun de ses gestes - et plus encore - son sourire charmeur, ses yeux étincelants d'ambition. Je l'embrasse à mon tour, mes mains dans ses cheveux. « Vraiment content que ça te plaise, finis-je par répondre, tout sourire. Vas pour l'hôtel, c'est vrai que le quartier de Montmartre est magnifique. » Comme toi. Comme ce moment. Comme l'attente jusqu'au week-end prochain, vive et excitante.

[Terminé.
T'ouvres le suivant, cha' ? ]

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Charlott E. Waldorf a écrit:: La jalousie est le pire des vices.

« Terrain de Foot US, Premier samedi d'Avril .
Cha & Jeff»

Ressentir les bras de Jeff autour d'elle, une main dans ses cheveux châtains, sentir son parfum discret l'entourer, se blottir contre son torse large. La petite héritière passa ses mains autour du buste du jeune homme pour elle aussi le tenir proche d'elle. Ca allait mieux. Un peu mieux. Elle n'était pas totalement rassurée mais elle psychotait déjà beaucoup moins. Malgré ses grands airs, Charlott n'était pas toujours si sûre d'elle même, surtout quand elle s'impliquait dans une relation. Elle avait besoin d'être entendue et rassurée. Et déjà elle se sentait mieux.

Elle resta là un instant. Le temps de calmer son envie de pleurer et son coeur qui battait à tout rompre. Elle resta le temps de retrouver un visage serein et un esprit calmé. Jeff avait un pouvoir de catalyseur concernant Charlott. Il réussissait clairement à la calmer, à la rendre posée sans pour autant qu'elle ne s'ennuie et c'était un petit miracle. En quelques minutes à peine la jeune Charlott avait retrouvé son teint clair, ses yeux ne présentaient plus la moindre trace de larme et un petit sourire éclairait son visage.

Si l'histoire de potentielle concurrentes trottait encore vaguement dans la tête de la jeune Êta, elle fut bien vite remplacée par une curiosité maladive concernant la question de son amoureux. Pourquoi diable avait il demandé si elle faisait quelque-chose le week end prochain. La jeune fille n'aimait pas ne pas savoir, ne pas contrôler, elle n'aimait pas être la dernière au courant et elle n'aimait pas ne connaitre ce qu'on cherchait à lui cacher. Elle adorerait être omnisciente mais malheureusement pour la brunette ce don n'était pas donné à qui que ce soit. Alors Charlott faisait du forcing pour savoir et si ça marchait sur les autres, pourquoi pas sur Jeff ?

D'un coup le jeune homme sembla.. paniqué ? Non peu être pas mais stressé au moins. Ce qui stressa aussi la jeune fille. Elle fronça le nez comme elle le faisait lorsqu'on la faisait trop attendre. Qu'est ce qu'il avait fait ? Qu'est ec qu'il voulait faire. Elle piétina un instant jusqu’à ce que son copain se décide. Une surprise ? Ouille. Charlott ne laissa rien paraître mais elle n'aimait pas les surprises. Ou plutôt elle était très très très difficile.

Le discours hésitant de Jeff attendrit pourtant un peu la jeune fille sur la défensive. Quand il lui dit qu'elle l'aimait la jeune fille releva le nez du tee shirt de son amoureux pour lui déposer un bisou sur la mâchoire. Et elle acquiesça lorsqu'il ajouta que se voir à wynwood était spécial. Oui. D'ailleurs la brunette en profita pour regarder autour d'elle. Personne. Bien. Elle s'interessa de nouveau en se amoureux et fut surprise qu'il lui demande de partir avec lui. Loin. Loin genre comment ? Loin genre l'australie avec les indigènes, l'alaska et vivre dans un igloo ? Elle savait que Jeff était du genre baroudeur aventurier mais elle, elle tenait carrément à son confort et il était hors de question qu'elle aille en Amazonie pour nourrir les serpents !

Inquiète la jeune fille quitte les bras de l'étudiant pour qu'il puisse prendre ce qu'il cherchait dans sa veste. Elle se tritura les doigts le temps qu'il attrape ce qu'il avait contre sa chemise et découvrit une enveloppe qu'il lui tendait. Elle la prit doucement, l'ouvrit. Elle lu et entendit de la bouche de Jeff, en même temps, la destination. La jeune Êta écarquilla les yeux un instant. Pas d'Australie, pas de Jungle, même pas de jogging le long de la muraille de Chine mais.. un long week end à Paris.

- T'es sérieux ?

Sur le coup elle n'avait pas réfléchit a la façon de montrer sa surprise. Il n'y avait que ça qui soit sortit. Elle regarda chaque billet. Deux aller, pour vendredi matin prochain, deux retour pour le lundi soir suivant. Charlott ne remarqua même pas qu'elle devrait rater une demi journée de cours et un entrainement des Cheers tellement elle avait hâte d'y être. Nan mais Paris quoi ! La ville des lumières, du romantisme, faire les magasins sur les champs Elysée. La jeune brune avait déjà été a Paris mais plutôt lorsqu'elle était enfant. Ensuite elle avait surtout divisé son temps entre Maman a New York et Papa a Miami. Mais Jeff venait de lui faire un cadeau inestimable.

- J'en reviens pas Jeff, c'est génial comme idée ! J'ai déjà super hâte d'y être ! Y'a un hôtel génial pas loin de Montmartre où j'allais quand j'étais petite ! Ohhh, dis moi que je peux choisir l’hôtel !

La jeune fille se redressa sur la pointe des pieds pour déposer un discret bisou sur les lèvres de Jeff. Oh et puis, elle s'en fichait. Elle passa ses mains dans la nuque de Jeff et l'embrassa avec ardeur. La brunette comptait déjà les jours qui la séparait de cette escale en amoureux. Six jours. Elle allait mourir d'impatience.

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❝ La jalousie est le pire des vices ... ou pas ❞

Charlott & Jeff

Rassuré.
Je me suis rarement sentis aussi rassuré qu'en ce moment-là, tandis qu'on se rapproche à nouveau l'un de l'autre, choisissant d'éviter le conflit. J'ai toujours eu horreur des conflits. Déjà petit, j'étais l'enfant cool, mais pas moins explosif, alors que Joe choisissait volontiers le rôle du bagarreur. Je n'ai jamais eu de problèmes à l'école, quand nous étions encore à Los Angeles. La réputation de Joe me précédait, et personne n'osait chercher des noises au petit frère adoré de Joaquin Williams.

Mais avec Charlott, ça n'a rien à voir. Je suis profondément un utopiste. Je rêve de bonheur. Sans arrêt. Je ne parle pas de bonheurs futiles, le genre gagner au loto, non. Je parle du bonheur, du vrai, celui qui vous réchauffe le coeur et vous apaise l'âme, comme une pluie fine après une sécheresse. Le bonheur qu'on ne réalise que trop tard, une fois qu'il nous a échappé. Le bonheur qui se construit jours après jours, au fil des petits plaisirs de la vie et des joies quotidiennes, au fur et à mesure que le temps avance, que la vie continue. Je rêve de bonheur avec Charlott, pas de chamailleries inutiles. Mais si c'est le prix à payer, je signe de suite.

Elle se serre contre moi, blottissant sa tête contre mon torse. Un sourire niais mais sincère se dessine sur mes lèvres, tandis que je la serre à mon tour, passant une main dans ses cheveux fins. Elle m'avoue avoir peur que je préfère Romane à elle. Je me retiens de pouffer une énième fois, jugeant que ce n'est pas la meilleure réaction à avoir. Je ne réponds pas, et me contente de déposer un léger et doux baiser sur sa joue. Je crois que je n'ai pas les mots. Tant pis. Il y a, je crois, pas besoin de parler de toutes façons. Mon étreinte suffit à exprimer toute l'affection et l'amour que je ressens. Oui, je crois que je me suis vraiment attachée à elle, et ce en très peu de temps. Cette nana serait-elle addictive ? Mieux que la weed, que la clope, mieux que tout ? À n'en pas douter.

Ma "gaffe" ne lui a cependant pas échappé, et curieuse comme jamais, elle me dit « Quoi ? Pourquoi ? Jeff, dis moi ! » Il y a, dans l'expression de son visage, une mine boudeuse et suppliante, à l'instar d'une petite fille qui demanderait un jouet à sa mère. Mais paradoxalement (ou pas) son ton est quasi ordonnateur, si bien que je me sens mal à l'aise un certain moment. Avant de réagir enfin, et d'adopter un sourire gêné et résigné. Je réponds quoi ? La vérité ? Je lui dis tout, sa surprise ? Pourquoi pas. Même si notre rendez-vous ne s'est, jusqu'à maintenant, pas déroulé comme prévu, c'est quand même pour ça que je suis venue la voir, principalement. Alors, pourquoi faire machine arrière maintenant ? C'est ridicule. Surtout que ça doit lui paraître louche.

« Très bien ... Je ... J'avais une surprise pour toi, mais je pensais pas te l'annoncer comme ça ... en fait ... »

Je marque une pause, songeur. J'ignore pourquoi, mais le stress me gagne petit à petit. Comme si je devais faire l'annonce d'une vie, ce qui n'est pas du tout le cas. Je crois que j'ai peur. Peur qu'elle refuse, peur qu'elle me dise que c'est précipité, peur de sa réaction. Voyant son regard insistant tourné vers moi, je décide de ne pas la faire attendre plus longtemps. « Voilà ... Je ... Je sais que c'est compliqué, tout ça. Je t'aime, je veux passer du temps avec toi, mais à Wynwood ... c'est spécial. Alors, j'avais pensé à ... partir tous les deux, quelques jours, loin. » Je me tais un court instant, et reprend, tandis que je sors de la poche intérieur de ma veste ce que je tripote depuis de longues minutes. Deux billets pour Paris, le week-end prochain. Je les tend timidement vers elle. Je la vois jeter un regard interrogateur sur les deux morceaux de papiers tordus, victimes de ma nervosité. « Alors si ça te dit de partir à Paris quelques jours, la semaine prochaine ... »

Je lève enfin les yeux vers elle, un sourire plein d'espoir, mais timide, sur mon visage. « 'Fin ... Je me suis dis que ça nous ferait du bien ? »

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La jalousie est le pire des vices.

« Terrain de Foot US, Premier samedi d'Avril .
Cha & Jeff»

Charlott était à la fois triste et furieuse. Contre elle même et contre Jeff. Elle s'en voulait plus que jamais d'avoir fait ça en boite. Elle s'en voulait que Jeff l'ait vu. Elle sen voulait de lui avoir donné des raisons de remettre ça sur le tapis. Mais elle lui en voulait aussi d'être incapable de la rassurer, elle lui en voulait de toujours être collé a cette pote, elle lui en voulait de craindre que toujours quelqu'un d'autre finisse par prendre plus de place qu'elle. Charlott était une jalouse chronique. Elle avait besoin d'attention, elle avait besoin de se savoir aimée et sans ça, elle paniquait sérieusement.

Charlott savait bien que leur relation était.. naissante. Elle ne le connaissait certainement pas aussi bien que cette Romane. Elle n'était sûrement pas aussi proche de lui qu'elle. Enfin, psychiquement parlant du moins. Elle ne craignait pas vraiment qu'il finisse par coucher avec Rome ou quoi que ce soit, parce que franchement, elle était pas terrible. Mais elle craignait de passer après la jeune fille. Le temps ferait qu'elle craindrait moins. C'était certains. Mais en attendant la jeune fille avait le coeur rongé par la culpabilité et la jalousie qu'elle dissimulait comme elle pouvait sous la colère.

Plus loin, Jeff lui cria qu'il s'excusait. La jeune fille continua sur quelques pas, décidée à s'éloigner. Puis son pas se fit hésitant, vacillant et finalement elle s'arrêta. Elle essuya ses yeux subtilement et heureusement qu'elle ne s'était pas maquillée les yeux pour l'entrainement ce matin là. Elle ressemblerait a un raton laveur. Ou bien un panda. C'était plus mignon un panda. Finalement la jeune fille penaude se retourna. Elle n'aimait pas se prendre la tête avec Jeff. Elle preferait de loin quand il la regardait avec ses yeux amoureux plutôt qu'avec ce regard triste. Il s'excusa, la jeune fille fondit en larmes. De soulagement.

- Ne m'en veux pas. Ca me stresse tout ça. Je veux pas que tu la préfères à moi.

Elle se pressa contre Jeff. Et arrêta aussitôt de pleurer lorsqu'il lui demanda ce qu'elle avait prévu de week end et puis finalement lui demanda de laisser tomber. Surprise et sa curiosité étant piquée elle essuya son visage et demanda :

- Quoi ? Pourquoi ? Jeff, dis moi !

Son ton était à la fois suppliant et ordonnateur. Elle ne lâcherait pas le jeune homme tant qu'elle ne saurait pas pourquoi il voulait savoir ça. Elle se sentit un peu mieux quand il lui assura une énième fois qu'elle ne devait pas s'en faire pour Romane et qu'il avait confiance en elle. La brunette soupira dans les bras de son copain. Si elle resterait sur ses gardes vis a vis de cette fille, elle devait apprendre a faire confiance a Jeff et a cesser de s'intéresser aux "on dit". Et puisqu'il ne répondait pas le jeune fille décida de le convaincre. Elle se pendit à son cou, lui donna un long baiser.

Au plus elle y pensait, au plus elle se demandait comment elle avait pu prendre autant de temps pour se rendre compte que c'était avec Jeff qu'elle se sentait bien.

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❝ La jalousie est le pire des vices ... ou pas ❞

Charlott & Jeff

Le comportement de Charlott, bien que foncièrement infondée, est peut-être normal. C'est vrai, quoi de plus banale que d'éprouver de la jalousie vis à vis de son valentin, de la crainte vis à vis des autres personnes ? C'est une belle preuve d'amour, au fond, et je pourrais très bien en être satisfait si je n'étais pas surprit à ce point. Notre petit rendez-vous, aussi simple soit-il (sur un terrain de sport), ne se passe pas tout à fait comme prévu. Je suis venu ici le sourire aux lèvres, ravi de retrouver ma chérie, et impatient de lui "offrir" sur sa surprise. Et voilà que je fais face à une jeune fille - et pas n'importe laquelle, une chieuse en puissance - remontée contre moi, rongée par la jalousie et tendue par la situation. J'ai toujours manqué de tact, c'est pas aujourd'hui que ça va changer.

Vexé par sa réaction, alors que j'aurais très bien pu en être flatté, je lui ai craché les mots qui ne fallait pas au visage. Je fais un beau connard, parfois. Trop souvent. Je n'arrange pas la situation, en aucun cas. Pire, je l'aggrave. J'ai vraiment pas besoin de ça, mais c'est plus fort que moi. Même quand j'essaie de faire les choses bien, il y a toujours un moment où je me sens obliger de chier dans la colle. Je devrais peut-être voir un psy. « Tu veux remettre ça sur le tapis ? On était pas ensemble ! J'avais absolument pas de comptes a te rendre ! Tu.. C'est bon laisse moi ! » Merde, ça recommence. Elle s'arrache de mon étreinte et prend le large, d'un pas vif et décidé. Je baise la tête, blasé de la tournure que prend cette situation ridicule. Comment font les couples pour supporter les chamailleries quotidiennes ? C'est exaspérant. « Attends, Charlott. » Je commence à marcher, doucement, à sa poursuite. Je ne vais pas lui courir après, pas encore. Mais je dois la faire revenir, attirer son attention. « JE M'EXCUSE, OKAY ? » lâche-je, la colère gagnant chaque recoin de mon anatomie.
Par chance, elle arrête sa marche et après quelques secondes d'hésitation, se retourne vers moi. Ouf.

Je m'avance vers elle d'un pas lent, presque coupable. Je tente de la regarder comme si de rien n'était ... Mais rien à faire, son regard accusateur ferait rougir n'importe qui. Surtout moi. Je m'arrête à sa hauteur, soupire, et reprends. « J'aurais pas du reparler de ça, désolé. J'en parlerai plus. C'est juste que je ... je m'attendais pas vraiment à ça ... J'avais prévu ... Hmm. Tu fais quoi le week-end prochain ? » Ma voix se tait, et c'est comme si mes couilles me quittaient. Je me sens comme une fillette, c'est ridicule. Discrètement - ou pas - je craque les os de mes doigts, nerveux. « Oublies ce que je viens de dire ... »

Comment passer pour le plus con des cons, en une leçon. Il y a des jours comme ça, où j'me jetterai bien sous un train. Les secondes passent, et ni elle ni moi ne parlons. Les gens qui passent non loin doivent nous prendre pour un couple de coincés ... parce que oui, tout le monde sait qu'on est ensemble, merci la Voice. Et je crois que ça en surprend pas mal ... La princesse, l'héritière, la capitaine des Cheerleaders ... avec le bohème de service, chelou à souhait mais pas méchant. Rien à voir, en soit. Mais je m'en fiche. Et vous savez quoi ? J'emmerde ceux que ça dérange. « Romane n'est qu'une amie, tu peux me croire. Moi, j'ai confiance en toi, ... princesse » finis-je avec une lueur dans le regard qui ne peut traduire que l'espoir.

Bon, remettre une couche à propos de Romane n'est peut-être pas la meilleure idée, mais tout ce que je dis est vrai. J'ai confiance en elle. Sans forcément réaliser que les plus belles femmes, les plus élégantes et les plus attirantes, sont souvent les plus dangereuses ...

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La jalousie est le pire des vices.

« Terrain de Foot US, Premier samedi d'Avril .
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Dire que Charlott était jalouse était un euphémisme, un vrai de vrai ! Charlott avait un don pour le fait de ne vouloir jamais partager. Fille unique et fille a papa-maman, elle n'avait jamais eut a partager ni ses jouets, ni son entourage. Elle était enfant-roi et jamais il ne lui serait venu a l'idée de vouloir un frère ou une sœur. Bon, elle avait un demi frère mais tellement demi qu'il ne comptait pas du tout. Bref, lui elle s'en foutait. Mais pour le reste, quand Charlott avait quelque-chose et qu'on lui reprenait ou qu'elle devait partager.. C'était l'horreur. Jeff, Duncan.. Nawel, Nina.. Charlott n'aimait pas partager. C'était ainsi, ça le saurait toujours. Alors même si c'était une pote, Charlott restait frustrée et sceptique quant a cette Romane.

De nouveau le jeune homme fronce les sourcils. Si fort que Charlott commence a craindre d'avoir été trop loin. Mais elle ne pouvait plus reculer maintenant. Ce qu'elle avait insinué était passé, ancré dans son esprit. Elle n'y pouvait absolument rien. Rien du tout. Pas de retour en arrière possible. Si elle avait confiance en lui ? Sûrement. Enfin, elle avait beaucoup plus confiance en lui qu'en.. Disons.. Alex. Pour autant, elle n'avait pas confiance en cette Romane et les autres éventuelles potes :

- J'en sais rien. En toi oui. Mais elle..

Si Jeff n'était pas loin de rassurer Charlott, il se rata complètement sur la dernière phrase. La brunette faillit protester quand elle entendit bataille d'oreiller. Quoi ? En plus elle allait dans sa chambre ???! Un hoquet d'indignation franchit ses lèvres mais ce ne fut rien quant a la colère qui s'inscrit sur le visage de Charlott. Il lui balança le coup de la teq paf. Comme si elle ne s'en mordait pas assez les doigts. Si le minoi de la brunette était colérique ses yeux s'emplirent de larmes a ce reproche caché. Elle lutta pour ne pas pleurer mais ses yeux étaient complètement embrouillés et sa voix dérailla lorsqu'elle répondit en retenant les sanglots :

- Tu veux remettre ça sur le tapis ? On était pas ensemble ! J'avais absolument pas de comptes a te rendre ! Tu.. C'est bon laisse moi !

Ses baskets blanches firent demi tour et elle s'empressa de repartir. Au loin elle vit Nina lever les yeux sur elle et jeter un regard de reproche a Jeff. Elle fit vaguement signe a Nina de ne pas intervenir, elle savait que ces deux la ne s'aimaient pas. Elle luttait contre les larmes encore une fois. Elle s'en voulait. Terriblement. Elle aurait su qu'elle se mettrait avec Jeff jamais elle n'aurait fait ça avec Matthews. Elle s'en voulait assez pour ne pas que Jeff remette ça a l'ordre du jour. Jamais.

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Charlott & Jeff

Elle ne me croit pas, je le vois dans ses yeux. Je vois aussi qu'elle se retient d'exploser, son regard plein de reproches en est la preuve. L'excitation qui m'a alors mené jusqu'ici me quitte doucement, pour laisser place à une tension des plus désagréable. Je ne pensais pas que ça se passerait comme ça. Je ne pensais pas qu'elle puisse, à ce point, se sentir ... jalouse ? Jalouse de Romane, de surcroît. C'est difficilement à imaginer, mais c'est pourtant la réalité. Alors, comment lui dire qu'elle n'a aucun soucis à se faire ? Si elle n'a pas confiance en moi, comment pourrais-je lui montrer que mes yeux n'en ont que pour elle ?
J'attrape sa main de façon insistante, toute cette histoire commence à me perturber. Je ne veux pas que ça se passe comme ça, j'aime cette nana, un point c'est tout. D'autant plus que c'est elle qui avait déconné, en boîte de nuit ... Même si nous n'étions pas encore ensemble. C'était comme si, ou presque. « Et y'a d'autres "potes" comme ça dont tu voudrais me parler avant que je te vois en train de partager une sucette ou prendre dans tes bras une autre fille ? » Mes sourcils se froncent encore plus, si c'est possible. Je grimace. J'aime pas du tout ce qu'elle me dit, ainsi que le ton qu'elle prend. D'autant plus que ses insinuations sont fausses. Mais c'est Charlott, ma princesse. Alors, je reste calme et tente de calmer le jeu. Merde, je ne suis pas venu pour me prendre la tête avec elle, et encore moins me justifier pour des choses aussi ... bidons ? Non. Je suis venu ici pour la voir, premièrement car elle me manque, mais aussi pour lui faire une petite surprise, que je garde toujours au chaud dans le poche intérieurement de ma veste. D'ailleurs, en parlant de ça, je commence à le regretter. Comment va-t-elle le prendre ? « Mais ... Je comprends vraiment pas où tu veux en venir. Pourquoi tu n'as pas confiance en moi ? Je t'ai dis que tu n'avais aucun soucis à te faire. C'est toi que j'aime. »

Mon regard est insistant, pénétrant. J'essaie de lire dans ses yeux, mais c'est toujours le même regard réprobateur qui me fait face. Ça commence sérieusement à me faire stresser. Du coup, je ne fais plus vraiment attention à ce que je dis ... « Il ne se passe rien avec Romane, ni avec aucune autres filles que toi. Je comprends pas pourquoi tu psychotes ... Je ... Romane, c'est comme un vieux pote. Tous nos moments passés ensemble se résument à des délires bidons et des batailles d'oreillers ... rien de plus ... Je ne flirte pas avec elle. Je n'irais jamais lui lécher le cou pour taper un rail de sel pour un teq paf ... Moi. » Mince. Je crois que j'en ai trop dis. Voilà que moi aussi, je commence à faire mon numéro de jalousie. C'est ridicule. Le ton de ma voix est accusateur, et mon regard, à son tour, remplit de reproches.
Prenant conscience que je ne fais qu'empirer la situation, j'ajoute un timide « Excuse-moi ... » afin de me rattraper.

Nerveux, la main dans ma poche, je continue de jouer avec mon enveloppe, et ne remarque même pas l'équipe des cheerleaders qui quitte les vestiaires non loin de nous.

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Charlott hésitait entre se mettre à pleurnicher et se mettre à hurler. Si Charlott avait un peu de mal avec le sang froid en ce moment, c'était parce qu'il y avait beaucoup de choses nouvelles dans sa vie et qu'elle était donc par conséquent souvent stressée. Les Cheers, les auditions qui arrivaient, le bal qui se préparait et enfaîte était.. ce soir.. et un nouveau petit ami. Déjà c'était la première fois qu'elle avait un vrai petit ami. Un officiel. Bon, elle évitait de trop le montrer parce que franchement, personne ne comprendrait pourquoi elle était avec un Alpha alors que finalement elle avait flirté avec beaucoup de Pi Sigma. Bref, la jeune fille avait tendance à avoir les nerfs à fleur de peau et le fait que Mister Williams ait un sourire jusqu'au oreilles et glousse comme un canard la rendait un peu.. furieuse.

Puis finalement il arrête de rire. Prend un air sérieux, de nouveau inquiet. Comme s'il venait SEULEMENT de comprendre que NON elle ne déconnait pas et que si cette garce continuait à faire la maline avec SON copain elle allait pas comprendre grand chose à sa vie. Non franchement, elle avait beau se remémorer la scène en tête, la blonde sur les épaules de Jeff, elle trouvait ça toujours aussi agaçant. Pourtant le jeune homme lui assura qu'il n'y avait qu'elle.

Cette fille était donc une amie ? Une pote ? Ah ouais ? Et est ce qu'elle, elle sautait sur le dos de .. disons.. Noah devant TOUT le monde à la cafet ? Alors que le lycée savait qu'ils étaient ensemble ? Le tableau était franchement gênant. Elle bêtement dans un coin de la salle avec son jus de pomme à la main et lui entrain de se marrer au milieu de la salle remplie de lycéens avec sa pseudo pote. Il avait beau la regarder dans les yeux et lui dire qu'il n'y avait qu'elle, elle n'était plus aussi sûre depuis hier. Lorsqu'il demanda si elle le croyait la brunette haussa les épaules, emprise du doute, elle demanda :

- Et y'a d'autres "potes" comme ça dont tu voudrais me parler avant que te voie entrain de partager une sucette ou prendre dans tes bras une autre fille ?

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Charlott & Jeff

La voix de Charlott est pleine de reproches. Moi, je ne peux contrôler un léger rire nerveux. Moi, fricoter avec Romane ? Elle est bien bonne celle-là. Bien sûr, pour moi, c'est évident que c'est impossible. Je connais bien la sigma mu, c'est une grande amie mais rien de plus. M'imaginer avec elle me donne le tournis. C'est comme m'imaginer avec un pote, ça n'a pas de sens. Mais pas pour Charlott, apparemment. Partagé entre le bonheur de la voir jalouse - bien qu'il n'y ait aucune raison de l'être - et l'envie de la rassurer, je ne réagis pas tout de suite, attendant de voir ce qu'elle me dit. Apparemment, elle nous a vu ensemble à la cafèt, la veille. Je replonge dans mes souvenirs, et me rappelle bien avoir déjeuné avec Romane le midi de la veille. Bien sûr, à chaque fois qu'on est ensemble, on déconne, on fait conneries sur conneries. Normal. Et il arrive qu'on soit proches, comme lorsqu'elle est montée sur mon dos pour quitter la cafèt, en plaisantant. Or, Charlott était là, et elle a tout vu.

Bien que persuadé de ne rien avoir fais de mal, je culpabilise légèrement de ne pas avoir remarque ma princesse tandis que je m'amusais avec mon amie. Un sourire gêné s'est installé sur mes lèvres, mais c'est le regard inquiet que j'écoute attentivement ce que ma chérie me raconte. « J'en sais rien, si c'est celle qui t'as collé pendant toute l'heure du midi ça doit être elle. Parce que oui, j'ose espérer qu'elles ne sont pas une dizaine a en faire de même. » Les yeux ronds, je ne peux contenir un énième rire mais cesse très vite, de peur de vexer Charlott. Moi, avec une dizaine de filles ? Sûrement pas. Ce n'est strictement pas mon style, et jamais je n'ai fais ça. J'ai connu plusieurs filles, mais j'ai toujours été réglo avec elles. Toujours. Je crois que je suis un romantique, au fond. Même si je n'aime pas le reconnaître. « Une dizaine ? Ahah, tu n'as absolument aucun soucis à te f... » Mais visiblement remontée contre moi, et vexée de l'air que j'adopte, elle renchérit. « Vers midi et demi, je suis juste passée prendre un jus de fruit puisque j'avais un DS de littérature mais c'était pas plus mal parce que j'en avais déjà assez vu. »

Là, je sens qu'elle ne rigole pas. Pas du tout, même. Ça ne me plaît pas, je veux pas que tout soit foiré pour des conneries. Je n'ai rien fais de mal, mais je sens que je vais devoir tout de même des explications. Et s'il le faut, je les donnerai. Je ne veux pas perde ma princesse, ça non. « Princesse, commence-je en l'attrapant par les épaules, ce n'est que Romane. Je t'assure, c'est une bonne amie, mais rien de plus. On déconne souvent ensemble, mais elle est comme mon pote. »

Ça ne suffit pas, je le vois déjà dans le regard de ma chérie. « Il n'y a que toi. Et toi seule, okay ? » Je commence à stresser. J'ai le vague pressentiment que mon plan et la surprise que je voulais lui faire est en train de tomber à l'eau ... Ca me fout les boules. Mais le pire, c'est de voir qu'il y a toujours autant de doutes dans les yeux de Charlott. « Tu me crois, au moins ? »

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Même torturée par la jalousie, Charlott ne pouvait s'empêcher de rire à l'idée de savoir Jeff dans une salle de ballet à l'opéra. Même si il avait un côté artiste qu'on ne pouvait lui retirer, elle le voyait mal s'installer à côté de sa mère. Elle le voyait déjà mal en costar. Un mince sourire fendit les lèvres de la brunette malgré son stress. Ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Elle aimait assez l'idée que Jeff soit dans la salle pour son premier ballet officiel en tant que danseuse considérée comme professionnelle. En plus Coppélia était un ballet ravissant et amusant et malgré tout, il se pouvait que Jeff apprécie. Pour ses parents.. elle aviserait plus tard.

Lorsque le jeune homme s'arrêta en l'incitant a en faire autant, la jeune fille sentit une boule de stress dans son ventre. Elle grossissait, elle ne savait pas que dire. Non seulement elle avait peur de passer pour une petite amie idiote et collante mais en plus de ça elle mourrait de trouille d'avoir une réponse concernant cette fille. Si bien que lorsque le jeune homme est surprit puis se met à presque rire, Charlott se braqua complètement. Elle était à deux doigts de partir lorsqu'il lui demanda si elle parlait de Romane. La jeune brune qui ignorait qui était cette nana répondit :

- Je sais rien, si c'est celle qui t'as collé pendant toute l'heure du midi ça doit être elle. Parce que oui, j'ose espérer qu'elles ne sont pas une dizaine a en faire de même.

La mine inquiète et stressée de Charlott avait laissé place a une angoisse colérique. Il se moquait d'elle. Elle se sentait vexée et franchement, elle avait en sainte horreur d'être vexée. Elle avait envie de partir mais les mains de Jeff qui la tenaient rendaient cette retraite impossible. Il lui demanda a quelle heure elle était à la cafet et la jeune fille ouvrit grand les yeux. Quoi ? C'était lui qui calinait une nana devant tout le lycée et c'était encore elle qui devait justifier son emploi du temps ? Là, le ton de la brunette fut carrément outré :

- Vers midi et demi, je suis juste passée prendre un jus de fruit puisque j'avais un DS de littérature mais c'était pas plus mal parce que j'en avais déjà assez vu.

Elle ne bougea pas, ne cilla pas, affrontant le regard moqueur de son petit ami.

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❝ La jalousie est le pire des vices ... ou pas ❞

Charlott & Jeff

Le soleil est à son zénith, et une brise chaude traverse mes cheveux, les faisant danser avec elle. Je me sens bien. Incroyablement bien.

Ce moment pourrait être parfait, si je n'avais pas ce sentiment que quelque chose tracasse Charlott. Est-ce que je suis concerné ? Peut-être a-t-elle quelque chose à me dire ? Et quoi ... ? Mon bras toujours sur ses hanches, je ne la quitte quasiment pas des yeux. Baissant la tête pour croiser son beau regard, un sourire benêt s'est installé sur mon visage. C'est de bon coeur que je la complimente et que je lui propose d'aller voir un de ses spectacles de ballet. Bien que j'ai peur de ne pas y comprendre grand chose ... l'intention y est. « Merci Jeff. Si tu veux venir me voir, on monte Coppélia en Mai. » Mon sourire s'élargit alors, sans raisons apparentes, et je rétorque un enjoué « Cool. » Après tout, ça n'a pas l'air si mal, le ballet ... Et de toutes façons, cette nana me ferait aimer l'air guitar si elle en faisait. Ah, l'amour ...

Il arrive un moment où j'attrape sa main et lui suggère de s'arrêter à ma hauteur, lui demandant si quelque chose ne va pas. Je dois savoir, maintenant. J'aime pas la voir comme ça, je préfère largement son beau sourire et ses dents parfaites à cette mine boudeuse et réservée. N'ayant toujours pas de réponses, j'insiste en lui demandant si je me trompe. « Non, tu ne te trompes pas » dit-elle alors. Les sourcils froncés au maximum, un air inquiet s'empare de mon visage. Je ne souris plus, et n'attend qu'une chose : comprendre. Tout semble se passer si bien ... de mon côté en tout cas. Peut-être n'est-elle pas heureuse ... peut-être ... que je ne suis pas à la hauteur. Sûrement. Elle a du en connaître d'autres, des petits amis ... J'ai un nœud au ventre et commence à me faire des films. Étrangement, c'est une vague de soulagement qui me traverse lorsqu'elle me dit « C'était qui la fille avec qui tu déconnais à la cafet' hier ? » Mon froncement de sourcils se transforme alors en une mine surprise. Les yeux ronds, je ne comprends pas tout de suite. « Une fille, quelle fille ? » C'est vrai, quelle fille ? C'est quoi ce plan jalousie, là ? Il n'y pas d'autres filles que elle, ça non. Il est hors de question qu'elle s'imagine le contraire.

Mes yeux la quittent enfin pour se poser sur mes chaussures. Songeur, je me remémore par journée de la veille. La cafèt, la cafèt ... Mais oui ! Romane ? Elle parle bien de Romane, là ? Ahaha. Je ne peux contenir un léger rire. Elle n'a absolument aucun soucis à se faire à ce niveau-là. Romane est une grande amie, comme une soeur, mais rien de plus, c'est sûr et certain. « Attends, tu me parles de Romane ? » Un petit sourire narquois se dessine sur mes lèvres et dans un nouveau rire, je rajoute « Ahaha, une fille blonde, un peu timbrée ? » Elle acquiesce. « Ce n'est que Romane. C'est une bonne amie à moi. Je ne t'ai pas vu à la cafèt hier, tu y étais à quelle heure ? »

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La jalousie est le pire des vices.

« Terrain de Foot US, Premier samedi d'Avril .
Cha & Jeff»

Charlott faillit laisser tomber tout ses soupçons dès le moment ou les lèvres de Jeff touchèrent les siennes. Le baiser qu'il lui offrit lui fit tourner la tête, littéralement. Elle passa ses mains dans le cou du jeune homme pour ne pas tomber puisqu'il la faisait doucement pencher. En plus de ça, ça lui donnait une raison de rapprocher un peu plus son corps de son amoureux. La brunette partagea se baiser sans se faire prier. Elle en avait presque oublié l'autre Nu Zeta. Presque. Parce que dès le moment où le jeune homme lâcha les lèvres de la brunette celle-ci retrouva une mine soucieuse. Elle ne pouvait s'en empêcher, la jalousie la rongeait inlassablement. Elle ne pouvait même pas supporter l'idée qu'une autre fille puisse effleurer SON copain. C'était malsain mais elle ne s'en rendait même pas compte. Cette nana avait faillit la mettre hors d'elle et l'avait empêché de dormir une bonne partie de la nuit et un léger maquillage cachait avec habilité ses cernes.

La réponse de Charlott ne contenta visiblement pas le jeune homme qui fronça les sourcils et même si il lui laissa le temps de s'expliquer la brunette n'en ajouta pas. Elle ne savait pas comment tourner sa phrase. Si elle n'avait pas été surprise juste avant le début de leur relation entrain de lêcher le sel dans le cou d'un autre gars la brunette aurait explosé sans problème ce qui la genait. Pour autant, Charlott n'était pas idiote. Elle devait être plus fine. Marchant avec Jeff, se glissant sous son bras après avoir vérifié qu'en effet personne n'était là, elle le laissa relancer la conversation comme il pouvait. Elle eut un petit sourire lorsqu'il la complimenta. Bon il associait le cheerleading et la danse classique un peu trop facilement mais l'intention était là :

- Merci Jeff. Si tu veux venir me voir, on monte Coppélia en Mai.

Elle sourit encore faiblement. Son cerveau fonctionnait comme il pouvait. La jeune fille le laissa attraper sa main et elle s'arrêta tandis qu'il lui demander ce qu'il n'allait pas. De ses deux mains elle garda la main de son amoureux dans sa main, la triturant doucement face au stress et à l'agacement qui montait en elle. Clairement, elle craignait la réaction de Jeff. Elle craignait qu'il ne lui redise ce qu'il avait pu lui dire avant qu'ils se réconcilient le soir dernier, en boite.

- Non, tu ne te trompes pas.

Dire ça faisait monter la pression mais lui donnait aussi quelques secondes en plus pour réfléchir à comment elle allait tourner sa phrase.

- C'était qui la fille avec qui tu déconnais à la cafet hier ?

Le mot déconnait fut particulièrement accentué, comme pour exprimer sa désapprobation. Et maintenant, elle stressait d'autant plus. Pitié que ce que soit pas une ex. Une autre ancienne femme de sa vie. Qui était encore très importante. Charlott en avait assez d'un seul fantôme, même si celle la étai visiblement bien vivante vu le calin que SON copain lui avait collé à la cafet la veille..

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❝ La jalousie est le pire des vices ... ou pas ❞

Charlott & Jeff

Un léger frisson me traverse l'échine quand je la vois s'approcher de moi. Un sourire en coin, mes yeux ne la quittent pas, même lorsqu'elle s'arrête à ma hauteur. Je la dévore des yeux, littéralement. J'ignore pourquoi mais je fais souvent ça avec elle. Mais mains sur ses hanches, elle répond à mon baiser fougueux. Nouveaux frissons.

Lorsque nos lèvres se quittent, je retrouve mon sourire, et lui demande si elle va bien. Instinctivement, nous nous mettons à marcher ensemble, longeant les tribunes du stade. « Moui ... et toi ? » me répond-elle, hésitante. Surpris, je fronce les sourcils, la questionnant du regard. Aucune réponse. Mais quelque chose ne va pas ... Et ça m'intrigue. J'ignore si je me fais des films, ou s'il y a réellement un problème mais je préfère passer pour le moment, privilégiant la première hypothèse. Je préfère relancer, toujours avec le même ton enjoué et jovial. « Je t'ai observé de loin ... Tu es très douée ! » dis-je, ignorant moi-même si je le pense sincèrement ou si je me sens obligé de le dire. « Enfin ... j'veux dire que ça se voit que t'es faite pour ça. Un jour, je pourrais venir te voir, dans tes spectacles de ballet ... » C'est dans ce genre de moment-là que je réalise que je suis réellement amoureux : je viens de me proposer pour aller voir un spectacle de ballet. Sincèrement ...

Seulement, je sens que ça ne va toujours pas, et que l'atmosphère est toujours aussi tendue. J'aurais au moins essayer de le détendre ... Maintenant, je dois savoir ce qui va pas. J'aime pas la voir comme ça. « Charlott, lance-je en attrapant sa main, qu'est-ce qu'il y a ? Je sens que quelque chose que ne va pas ... » Mon sourire disparaît pour laisser la place à une mine songeuse. Me pinçant les lèvres, je rajoute « Je me trompe ? »

Tandis que j'attends une explication, je tripote inconsciemment la surprise que je compte faire à ma chérie, qui se trouve dans la poche intérieur de ma veste. Je crois que je commence à m'impatienter.

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La jalousie est le pire des vices.

« Terrain de Foot US, Premier samedi d'Avril .
Cha & Jeff»

Matinée sportive pour Miss Waldorf, comme tous les samedi matin enfaite. La brunette avait entrainement avec les Cheers et elle ne raterait ça pour rien au monde. On venait de lui confier l'équipe, elle devait s'en montrer digneet être un exemple pour toutes les Cheers. D'ailleurs leur équipe commençait à prendre forme. Et même a être carrément sympa ! Il y avait de l'envie, et du talent indéniablement. Aujourd'hui il faisait bon, les filles s'entrainaient dehors et elles avaient demandé aux cannonballs de les aider à sortir des tapis. Et oui, pour aujourd'hui, ça serait figure.

Charlott participait et gerait les figures en même temps comme elle pouvait. Chaque fille avait un poste spécial attribué selon ses capacités. Elle même était une voltigeuse. Elle faisait les sauts mais n'était jamais en haut des pyramides ou des figures, elle n'appréciait pas vraiment. Donc elle était tantôt voltigeuses pour les figures en mouvement et à mi hauteur pour les figures statiques. Même si c'était encore fastidieux, elles progressaient vite. Si vite que la notion du temps passa et Charlott libéra les filles un peu en retard, mais elles non plus n'avait rien vu.

Depuis une vingtaine de minutes la jeune fille avait repéré son amoureux dans les tribunes. Elle n'avait pas perdu sa concentration pour autant mais se sachant observée, elle faisait de son mieux. Un pincement au coeur se fit ressentir lorsqu'elle se souvint de la scène qu'elle avait aperçut hier. A la cafet, Jeff était avec une autre fille qu'il tenait sur son dos et qui riait avec lui. Si Charlott n'était pas intervenue de suite c'était qu'elle avait une interrogation très importante en philosophie. Pourtant, depuis hier, cette image lui trottait dans la tête.

Elle attendit que tout le monde soit partie pour rejoindre son petit ami. Comme toujours Charlott le trouva particulièrement beau. Elle ne voyait pas ses habits, juste son visage et son sourire. Parce que sans les habits il était mieux. Breeeef ! Elle le laissa la rejoindre et ne se fit pas prier pour répondre à son sensuel baiser qui lui donnait bizarrement envie d'aller se cacher dans les douches des vestiaires des basketteurs pour.. enfin vous avez comprit. Pourtant lorsqu'il lui demanda si ça allait, la jeune fille avait une moue inquiète :

- Moui.. et toi ?

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❝ La jalousie est le pire des vices ... ou pas ❞

Charlott & Jeff

Il est midi moins quart. Je me suis levé tôt ce matin. Oui, vous avez bien compris : TÔT.
Et il y avait une raison à cela, une raison bien particulière.

J'y ai songé toute la nuit, et ce matin, j'ai pris ma décision. Je me suis donc levé à huit heures, j'ai fais ce que j'avais à faire et suis allé en cours dès dix heures. Encore assit au milieu du grand amphithéâtre, je n'écoute qu'à peine ce que le prof raconte. Ce qui est rare, surtout depuis que je suis à la fac'. J'adore ce que je fais, je m'éclate vraiment en Arts. Mais quelque chose d'autre hante mes pensées, pour l'instant. Ou plutôt quelqu'un d'autre. Charlott. Evidemment.
J'ai une surprise pour elle, et ce que j'espère sincèrement, c'est que celle-ci lui plaira.

J'avais oublié ce que c'était d'être amoureux. Le trac d'offrir un cadeau qui plaît vraiment, l'envie de voir sa moitié 24 heures sur 24, mes pensées constamment tournées vers elle ... oui, j'avais oublié. Et c'est avec délice que je goûtais à nouveau à ce plaisir. C'était tombé sur Charlott E. Waldorf, délicieuse et talentueuse jeune fille, chef-adjointe des Êta. Jamais je ne m'aurais imaginé avec elle. Trop ... parfaite ? Danseuse de ballet, première de sa classe, droite, bien éduquée, grande héritière. Oui, rien ne nous prédestinait à être ensemble. Je crois que ça rend notre histoire plus belle encore. Et ce n'est que le commencement.

Bien rasé, chose rare chez moi, et correctement habillé, ce qui est encore plus rare, j'attendais avec impatience que midi sonne et que je puisse la rejoindre, ma surprise dans le poche de mon manteau. J'ai hâte de la voir, bien sûr, mais surtout de voir sa réaction. Si elle est d'accord ... alors, c'est génial. Sinon tant pis. Mais je préfère ne pas faire de pronostic. Histoire de pas être déçu.

Dring. Midi sonne. Mes affaires déjà rangées - n'importe comment, ça va de soit - dans mon sac, je saute les marches de l'amphi et prend la direction des terrains de sport. J'ai appelé ma Dulcinée la veille, afin de connaître son emploi du temps et donc savoir quand je pourrais la rejoindre. Elle m'a dit avoir un entraînement des cheerleaders de dix heures à midi, je m'empresse donc de rejoindre le terrain d'entraînement. Le pas rapide, une clope dans la bouche pour calmer ma nervosité, je ne calcule même pas les gens qui me croisent ou me parlent. Quelques minutes plus tard, j'arrive enfin devant le stade et aperçoit le groupe de cheerleaders en plein entraînement. Je pars m'installer sur les bancs tout proches, jette ma clope et mâche un chewing-gum, pour l'haleine.

De mes yeux brillants, je fixe Charlott. Peut-être est-ce l'amour qui me fait dire ça, mais je la trouve incroyablement gracieuse, et belle. Et sa tenue de cheers lui donne un côté très sexy, qui me donnerait presque envie de .. Hmm. L'entraînement semble se terminer, puisque toutes les filles filent vers les vestiaires. Enjoué, mais tendu, j'adresse un signe de main à la capitaine d'équipe afin qu'elle me rejoigne. Lorsqu'elle m'arrive à ma hauteur, je passe mes bras autour de sa taille et l'embrasse langoureusement.

« Ça va, princesse ? »