La... mauvaise jumelle ? Terminée

○ Age : 17 ans
○ Date et lieu de naissance : 2 Octobre 1995 à New-York
○ Classe : Junior Year
○ Confrérie : Sigma Mu
○ Riche ou boursed'étude ? Bourse d'étude

« Ici, tu décris ton personnage physiquement. Son style, sa morphologie, s'il a les cheveux en pétard, ou raides, c'est toi qui choisis. Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de cent cinquante mots.
Je ressemble à ma sœur jumelle. Tellement que nos parents avaient du mal à nous différencier. Mais dès que nos caractères ont commencé à s'affirmer, plus personne ne pu confondre. Je porte des jeans troués, des baskets, des shorts très courts, des débardeurs troués eux aussi. Je veux choquer. Et mon physique ne me le permet pas. Je suis petite, j'ai un visage fin, un petit nez des grands yeux. Parfaitement ce qu'on pourrait retrouver dans les dessins animés. Alors je met tout en œuvre pour qu'on me remarque. Je me maquille, pas avec excès mais j'essaye de me rendre la plus jolie possible. Je ne suis pas « vulgaire » simplement décalée et je le porte bien. Du moins j'essaie d'être la plus naturelle possible dans ce style très «  rock » et déjanté. Ma sœur étant plutôt « bon chic, bon genre », nous nous opposons complètement. J'aime que les gens se retournent sur moi, qu'on se demande d'où je sors... où qu'on me traite de folle aussi. Tant qu'on parle de moi, c'est l'essentiel.
»

« Maintenant, tu décris le caractère de ton personnage. Ses tics, ses manies, dépressif, ou alors super sociable, c'est toi qui choisis. Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de cent cinquante mots.
Choquer. C'est tout ce que je veux faire. J'y vais parfois un peu fort, j'en suis consciente, mais j'ai besoin de foncer dans le tas, sans attendre de voir ce que la vie me réserve. Elle, m'ayant trop surprise, je veux la surprendre à mon tour. Je ne suis pas pour autant méchante ou hautaine. Je suis assez philanthrope et aime écouter les personnes qui m'entourent. En revanche, je ne m'attache pas. Que ce soit en amour ou en amitié, tout n'est que de passage chez moi. J'ai un certain penchant pour les « bêtises », depuis la mort de mes parents, les psys me fournissent une excuse en or pour pouvoir en faire. Au désespoir de ma grande sœur, certes, mais j’essaie de l'épargner et de ne faire que des actes qui n'engagent que moi... même si je déborde souvent. Je suis une grande fêtarde, les sorties, les amis, j'aime ça. De là à dire que j'aime la popularité... peut-être pas. J'évite toutes ses filles qui passent des heures devant un miroir comme ma jumelle. Ma haine envers elle, remonte à l'époque où nos parents étaient encore de ce monde. Elle a toujours été parfaite, elle est gentille, jolie, elle a tout. Roxane, ma grande sœur, prétend que c'est de la jalousie. Mais je pense que c'est plus profond. La mort de mes parents a été un terrible choc pour nous trois. Je l'ai simplement géré différemment. Je me suis enfermée dans ce monde malsain. Un monde « rebelle », qui me protégeait en quelque sorte. Peut-être que toutes mes conneries sont un appel à l'aide. Pour moi, ce ne sont qu'un échappatoire au quotidien. La photo aussi. La passion pour la photographie me vient de ma mère qui avait beaucoup d'appareils. Depuis, je me trimbale souvent avec un appareil sur moi. Et accroche mes clichés dans ma chambre, en souvenir de ma vie d'ado insouciante. Que je n'ai pas perdu contrairement à ma grande sœur .

»

« Pour terminer, il nous faut savoir ce qu'il s'est passé dans la vie de ton personnage. C'est totalement libre. Tu peux le faire sous forme de journal, de RP, avec des chapitres... Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de deux cent vingt mots.
Bleu. Rouge. Bleu. Rouge. Ma tête me fait mal au fur et à mesure que la voitures progresse. Bleu. Rouge.Bleu.Rouge. Cette succession de couleurs dans la pénombre de la nuit me fait monter l'angoisse. Bleu. Rouge. Bleu. Rouge. Je trouverais ça certainement beau, si je me trouvais à l'extérieur du véhicule. Bleu. Rouge.Bleu. Rouge. Finalement, l'engin s'arrête. Mon angoisse est à son comble. J'ai le cœur au bord des lèvres. J'aimerais tellement dire que ce n'est pas ma faute. J'aimerais tellement dire que ce n'est pas moi. Mais je ne peux pas. En voyant le visage de ma sœur qui m'attend au poste, je me souviens de la première leçon qu'elle me faisait petite : Mentir... c'est mal.

«  Centre pour jeunes délinquants ». Je lis le panneau avec un sourire moqueur. Sept mois que j'attends de sortir de là. Dans la salle, remplie de chaise, je suis la seule debout. Je suis trop excitée pour rester assise. Je regarde ma montre, une fois, deux fois... ma soeur devrait être là depuis longtemps. Trois fois, quatre fois, que je regarde ma montre mais rien. Mais elle est où ?!. Je m'assois finalement, incapable de contenir mon agitation. J'allais enfin pouvoir entrer dans un lycée normal, avec des élèves normaux, des intellos, des rebelles, des artistes et... Un bruit de talons me parvient. Je les reconnaîtrais entre mille. Plus loin, les portes automatiques s'ouvrent sur une femme, brune, la vingtaine passée. Elle fait claquer ses talons sur le sol avec fermeté et classe, ma sœur était enfin arrivée. Elle s'est mise sur son 31 pour venir me libérer... ce qui m'étonne un peu. Nos regards se croisent, et la froideur du sien fait retomber toute mon excitation. Elle se dirige vers le bureau d'accueil, là, elle signe quelques papier, un sourire aimable agrafé sur son visage. Celui-ci, tombe aussitôt qu'elle me fit face.
Ses yeux sont fixés sur la route. Elle la défie presque du regard. Un silence pesant s'est installé depuis le début du trajet. L'air est irrespirable. Que dire ? Quel sujet aborder ? Je n'ai aucune envie de parler de parler d'Alexie, ma sœur jumelle, je risque de m'énerver. Alexie, c'est le modèle de la famille, elle est jolie, gentille, douce... pourquoi suis-je la seule à comprendre que ce n'est que façade ? Nos parents n'avaient d'yeux que pour elle. Jusqu'à ce qu'ils finissent dans un ravin quand nous avions 10 ans. Finalement, ces sept mois m'ont permis de me reposer... loin d'elle. Forcément, pour ma famille, je suis la rebelle. Celle qui n'a jamais voulu rentrer dans le droit chemin. Le vilain petit canard. Et elle... tout le contraire. Depuis que notre grande sœur a notre garde, les choses ont changé. Mais je remarque bien que je lui pose plus de problèmes. Mon séjour en centre en est la preuve. Comment lui dire que je m'en veux ? Que ça ne change pas la personne que je suis et que je suis rongée par le remord... Mais Roxane fixe toujours la route, sans prononcer un mot. Et je me sens seule. Terriblement seule.
«  Je suis désolée, Rox' ». Dis-je avec peu de conviction. Notre grande sœur s'est tuée à la tache pour pouvoir nous nourrir à, à peine vingt ans. Et mes conneries ne lui faisaient que des soucis de plus. Mais cette fois... c'était différent. Au fond de moi, ce n'était pas moi qui avait fait ça, je le sais.
«  Ma Billy d'amour ! Comme tu m'as manqué ma sœur adorée ! ». Alexis m'accueille avec une étreinte beaucoup trop forte à mon goût. J'ai envie de lui en coller une. Ce sourire radieux aux dents blanches et parfaitement alignées, cet air ravi, franc et tellement angélique : tout en elle me répugnait, et bien que ça fasse sept mois que je n'ai pas vu ma sœur jumelle, je n'avais aucune envie de lui parler, ni même de respirer dans la même pièce qu'elle. Alexis m'attire vers la cuisine, là où elle avait bien entendu mit la table et préparé à manger pour nous trois. Nous mangeons en silence. Roxane n'a toujours pas décroché un mot. Je n'en peux plus.
«  Demain, on part. Roxane lâcha ces mot d'un coup.
Comment ça ? On part où ? Dis-je incrédule. Nous étions habituées aux déménagements, mais j'aurais espérer me ré-habituer à cet appartement avant.
A Miami, j'ai été mutée. » Sur ce, elle débarrasse son assiette, et part de table. Je ne
comprends pas trop à quoi elle joue. Que veux t-elle me faire comprendre ? Que je ne suis plus à ma place ici ? Qu'à cause de moi, tout le monde va devoir changer de vie ?
Ma chambre, est pleine de photos. Mes nombreux appareils sont posés sur mon bureaux, au moins, Alexie n'y a pas touché. Je suis une vraie passionnée de photo depuis toujours. Quand je regarde à travers cet instrument, je vois toujours la vie sous un autre angle. Je ne suis plus l'adolescente « à problèmes », je suis juste une photographe parmi tant d'autre, qui souhaite sublimer son sujet, en essayant de représenter un peu de sois, dans chaque images. Je parcours les clichés accrochés sur les mur. Mes anciens amis des différents lycées dans lesquels nous sommes allées, de nombreuses soirées... et je tombe sur une photo de Nick. Nick, ce garçon que j'ai pris pour « mon petit ami ». En sortant avec lui, je trouvais un moyen d’échapper à la maison. A ma sœur trop parfaite, et à l'autre trop débordée. Avec lui, j'étais Billy, la rebelle, la fille qui s'en fout de tout, qui n'écoute qu'elle. Je ne sais toujours pas si c'est cela que je suis vraiment.... Toujours est-il que ce soir, dans cette boite de nuit. Il m'a persuadé de le remplacer pour vendre de la drogue à ses clients. Je n'étais pas trop partante. Mais je penser... l'aimer ? Sept mois ont passé désormais. Je n'ai plus de nouvelle de Nick depuis que la police m'a chopée. Mon regard continue de défiler sur les photos jusqu'à mes deux sœurs et moi. Un jour, Roxane me pardonnera. Un jour, on pourra être à nouveau une famille. En espérant que mes actes n'aient pas tout gâché.


Bleu. Rouge.Bleu.Rouge. Au loin, une voiture de police passe. Bleu.Rouge.Bleu.Rouge. Mais aujourd'hui je ne suis pas dedans. Bleu.Rouge. Bleu.Rouge Nous sommes en route pour Miami.

Si je vais changer ? Je ne sais pas... il paraît que «mentir.. c'est mal. »


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