Sujet: Re: Nice to meet you... Dim 10 Mar 2013 - 21:18
Everything can change, even you, weirdo
La jeune fille se défend, pas le moins du monde impressionnée par toi. Tu hésites entre te mettre en colère et sourire. En temps normal, le fait que quelqu’un te réponde et ne se laisse pas faire t’aurai mis dans une rage excessive. Mais aujourd’hui, tu trouves plutôt rafraichissant que cette blonde ne se laisse pas marcher sur les pieds. Ca la rend intéressante à tes yeux, beaucoup plus que toutes les personnes que tu as pu humilier ces derniers mois. A croire que les américains ne sont pas aussi cons que tu le pensais, et que tu peux trouver quelqu’un digne de toi ailleurs qu’en Angleterre. Mais n’oublions pas qu’elle n’est qu’une jeune fille insignifiante, du moins pour l’instant, et tu t’excuses avec autant de conviction que si tu allais être lapidé sur la place publique.
« C’est une habitude que j’ai de m’emporter. Je ne reconnais jamais mes tords, question d’éducation » dis-tu dans un sourire. Tu aurais pu partir, continuer ta course comme si tu n’avais pas rencontré cette demoiselle, mais quelque chose t’en empêche. A la place, tu restes planté comme un piquet pendant qu’elle se dirige vers les tribunes. Toi, tu mets les mains dans les poches, ne sachant pas si tu dois la rejoindre ou continuer ton chemin. Elle répond à cette question muette en finissant par se présenter, et tu te rapproches un peu, jusqu’à t’asseoir à quelques sièges d’elle. Comme si mettre une distance entre vous changeait quelque chose. Mais ça te rassure de savoir que tu peux contrôler un minimum de choses, et même si ce n’est que le nombre de centimètres entre vous, c’est déjà ça. « Enchanté. Je suis Jeremiah Hart, assez ancien ici pour déjà être lassé de ce lycée. » Tu esquisses un demi-sourire, peu habitué à discuter avec les autres. A part en soirée, dans le but de draguer, ou quand tu ennuies quelqu’un, tu ne prends jamais le temps de faire connaissance avec les gens. Parce que ça t’importe peu, que tu n’en as rien à faire de qui ils sont.
Mais aujourd’hui est un jour nouveau, Miami t’a changé plus que tu ne veux le croire. Alors tu engages la conversation avec Liberty, peu sûr de la marche à suivre. « Qu’est-ce que tu fais à Wynwood, le lieu où toutes les âmes perdues viennent s’échouer ? ». Toujours théâtral. Mais ce que tu dis n’es pas totalement faux. Tu as vu plus de gens étranges ici qu’au cours des 17 premières années de ta vie, comme si tous les élèves ici avaient quelque chose à cacher. Tu tâtes ta boîte de médicaments dans ta poche, et tu souris en te disant que tu n’es pas le seul. « Détrompe-toi, je ne veux pas connaître ta vie. A vrai dire, je m’en fiche un peu. Pure politesse. Et puis je n’ai rien d’autre à faire avant d’aller en cours. ». Chassez le naturel, il revient au galop. Tu ne peux t’empêcher d’être désagréable. Comme si toute ta vie tournait autour de la méchanceté et de la cruauté. Et en sortant une cigarette de ton pantalon de sport, tu te dis que c’est probablement le cas.
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Sujet: Re: Nice to meet you... Mer 27 Fév 2013 - 0:11
Sujet: Re: Nice to meet you... Mar 26 Fév 2013 - 23:34
Everything can change, even you, weirdo
C’est un matin comme les autres. Un matin où rien d’exceptionnel ne se produira, où la Terre ne changera pas d’axe de rotation. Tout sera comme tous les matins, rien ne changera. C’est ce que tu te dis en te levant de bonne heure, dans ton appartement silencieux. Trop grand et trop silencieux pour toi, comme l’était l’appartement familial à Londres. Il serait temps que tu te prennes une chambre dans la maison de ta confrérie. Ca sera plus vivant, et ça te permettra certainement d’en connaître les membres. De les connaître mieux que tu ne les connais maintenant, en tous cas. Mais depuis la disparition de Sojiro, tu n’as plus tellement envie d’y mettre les pieds plus de quelques minutes. Il était le seul que tu appréciais, malgré vos différences et vos engueulades quotidiennes. Mais il n’est plus là, et en dehors du manque que tu en ressens parfois, son absence est une des raisons pour lesquelles tu ne fréquentes pas les autres membres des Pi Sigma. Tu vas te lier à eux d’une quelconque manière et un jour, ils disparaîtront. Pour toujours. Et tu n’as pas envie de t’infliger la perte d’une autre personne.
Tu te redresses et t’étires devant le miroir qui fait face à ton lit. Les cheveux ébouriffés, la barbe mal rasée, c’est un réveil difficile. Tu te diriges vers ton armoire et en sors ton pantalon de sport, un t-shirt et des baskets de marque. Même quand tu fais du sport, tu veux toujours montrer le meilleur de toi-même. Un détour rapide par la salle de bain, où tu te brosses les dents et te débarbouilles à l’eau froide, et tu te diriges vers la cuisine. Tu prends une bouteille d’eau dans le frigo, croque dans une pomme et quitte ton appartement. Tu marches quelques minutes en direction du lycée, avant d’atteindre enfin le stade. L’avantage de n’habiter qu’à quelques centaines de mètres, c’est que tu peux venir t’entraîner avant les cours. Tu ne fais pas partie des CannonBalls, mais tu as toujours aimé le sport. Le sport solitaire, où tu n’as pas besoin de faire confiance à une équipe entière pour être le meilleur. C’est pour cette raison que tu aimes courir, parce que tu ne peux compter que sur toi pour tes défaites et tes victoires.
Il n’y a personne au stade, à part une blonde qui court de l’autre côté. Tu ne fais pas attention à elle, après tout, tu n’es pas ici pour sympathiser, mais pour te défouler. Tu bois une gorgée de ta bouteille et la garde à la main, puis tu t’échauffes rapidement les chevilles avant de commencer à courir. Tu ne fais attention à rien, tu te concentres sur tes pas et sur le terrain qui s’allonge devant toi. La fille n’est plus qu’à quelques mètres devant toi, vous allez vous croiser. Tu ouvres ta bouteille et boit en courant. Tu devrais arrêter la cigarette, ça ne t’aide pas à tenir la distance. Devant toi, la blonde a les yeux fermés, et tu es distrait quelques instants par l’air paisible qu’elle arbore. Ce ne sont que quelques secondes, mais elles suffisent pour que tu butes sur un caillou et que ta bouteille ne se jette au sol, éclaboussant la joggeuse par la même occasion. Ta bouteille au sol, le t-shirt de l’inconnue totalement trempé, tu te dis que cette journée ne commence peut-être pas si bien que ça.
« Tu peux pas regarder où tu vas ? C’est complètement stupide de courir les yeux fermés ! Tu n’es pas seule au monde. » Comme à ton habitude, tu ne vas pas t’excuser. Il ne manquerait plus que ça. Tu n’y es pour rien si ta bouteille a volé, ce n’est pas comme si tu t’étais laissé distraire. Tu réfléchis quelques instants, rapidement, et en voyant le regard effaré de la coureuse, tu reprends tes esprits. « Je suis désolé. Pour ton t-shirt. Et ma bouteille. ». Tu ne peux t’empêcher de rajouter cette dernière phrase, comme si le fait de t’excuser simplement était trop difficile pour toi.
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Sujet: Nice to meet you... Mar 26 Fév 2013 - 21:40