[LIBRE] ☂ It's raining this morning Ft. Lorenna, Joe, ...?

« Attends! Où vas-tu aller comme ça. J'habite à quelque rue d'ici... laisse-moi t'aider... Tu pourras te reposer et partir après »

Lorsque j'entendis ça, je ne pu pas ne pas y faire attention, même dans mon état. La pluie fine mais piquante nous tombait toujours dessus. J'avais laissé ma serviette, mon tee-shirt et mes chaussures sur la plage, je n'avais pas la force de retourner les chercher maintenant. Pour le moment, mon cerveau n'existait plus et la seule chose qui existait encore en moi, c'était ce souvenir d'un lit bien chaud, bien confortable et cette sensation de bien-être lorsque l'on s'apprête à dormir. Lorsque l'on sent que ça y'est, on s'endort ou que justement, on ne s'en rend pas compte. Lorsque l'on est dans cet état de semi-conscience, où l'on se demande ce qui est vrai et ce qui est faux. Où l'on est, qui l'on est, ce que nous faisons. Tout se mélange et pourtant, rien ne nous inquiète.
Cette fille dont je ne me souvenais plus le prénom, venait de me proposer de m'emmener chez elle afin de pouvoir combler mes plus grandes attentes du moment. Je n'avais pas le temps de réfléchir, de penser ni surtout, de refuser.

« Okay »

Nous nous mîmes alors en route. J'étais à bout de force, ces quelques minutes de marche étaient en train de me tuer. J'avais parfois envie de me laisser tomber par terre, de dormir là et de faire ce qu'il fallait le lendemain. Mais je ne le pouvais pas, j'étais bien trop fier pour ça. J'étais Joaquin Williams. Je ne dormirai jamais par terre, dehors et encore moins comme ça. Je n'étais pas un faible et je l'avais encore montré -à qui?- aujourd'hui. Je souris, j'étais tout de même fier de moi.

Nous ne tardâmes pas à arriver au domicile de la jeune femme. Elle avait raison, ça n'était pas loin de la plage, tant mieux, j'étais crevé, j'aurai pas tenu plus longtemps de toute façon. On entra donc à l'intérieur du bâtiment, il faisait déjà plus chaud, ce qui était fort agréable. J'aperçus un canapé, il m'appelait. Il me hurlait de me laisser tomber sur lui. Je le fixais, mais j'attendrai qu'elle me donne la permission, si elle n'y mettait pas 3 heures bien sûr !


(HRP : Tu peux aller jusqu'au moment où je m'endors, comme ça je répondrai à mon réveil et ça ne fera pas de /stop/ au rp :) )

Mon corps était lourd. Chacun de mes muscles hurlaient à la fatigue, à l'extinction de toutes forces. Je ne m'étais jamais senti aussi exténué, aussi fatigué, aussi prêt à passer de l'autre côté : me sentir faible. Le monde pouvait bien s'écrouler, une pluie de météorites me tomber dessus, toutes les plus belles femmes nues devant moi, je ne pouvais pas bouger. Non, je n'avais plus du tout de force et en cet instant, j'avais besoin d'aide. Je ne sais pas combien de temps dura cet instant, où je n'étais même pas conscient. Comme à demi mort, je dormais de façon à récupérer un peu de force. Ma journée allait se voir balayer d'une sieste impressionnante. Je ne pouvais rien faire d'autre. J'entendis finalement une voix, une voix féminine. C'était maman non? Une voix douce comme la sienne, une voix rassurante lorsqu'on est qu'un enfant. Une voix affective. J'aimais cette voix. Puis je commençais à voir une lumière. J'ouvrais les yeux lentement, comme si c'était déjà un effort digne d'Atlas.

La lumière était faible et je sentais tomber sur moi, de fines gouttes d'eau. J'avais froid, j'avais faim et j'étais totalement épuisé. Je vis alors un visage au dessus du miens. Des cheveux longs, sombres, une peau qui me semblait douce. Mais cette image était floue. Et bientôt mes souvenirs resurgirent. Je me souvenais de la raison pour laquelle j'étais dans cet état. La plage, la fille qui se noyait, la nage éprouvante. Je me souvenais maintenant. Alors ça n'était pas maman mais plutôt cette fille, dont j'avais oublié le prénom. Je ne me souvenais plus vraiment en détail de l'épisode. Ma fatigue m'abrutissait.

Je finis néanmoins par me redresser -je ne sais pas par quel moyen ni quelle méthode- et je termina alors assis sur le sable. Tournant mon visage vers la jeune femme, j'observais qu'elle allait bien, très bien même. Apparemment remise de ses émotions, elle attendait sûrement que je reprenne connaissance. Combien de temps étais-je resté dans cet état là? Je l'ignorais. Peut-être allait-elle pouvoir me répondre? Mais pour l'heure, je ne pensais surtout qu'à une seule chose : rentrer me coucher. La douche attendrait mon réveil, je n'en pouvais plus.

« Combien de temps? »

Finis-je par réussir à minauder d'une voix faible. L'océan devant moi me narguait. Il était déchaîné, mais je l'avais bien eu cet enfoiré. On ne m'avait pas si facilement. Mais je doutais que la prochaine fois -s'il y en a une- j'ai autant de chance. Cet épisode m'avait apprit à avoir peur et ça, j'en avais quand même assez honte. Passant une main sur mon visage je finis par réussir à me relever, en titubant. Ma tête me tournait et je ne me sentais pas du tout en forme. J'allais aller sur la route et appeler un taxi, quitte à dormir sur le trottoir comme un clochard. Ou alors j'avais une autre solution... Aller sonner à la porte de Jeffrey. Il était sûrement chez lui, à peine à deux kilomètres d'ici. C'était le premier endroit que je pouvais avoir pour dormir. Mais quelle image allais-je alors lui donner? Qu'allais-imaginer et puis surtout avant tout : allait-il me venir en aide? Je n'en n'étais pas si sûr...

« Je dois me reposer. Ne t'approche plus de l'eau. »

C'est ainsi que je lui tournais alors les talons, pour marcher vers la sortie de la plage, ne sachant pas encore où j'allais aller. Ma fatigue déciderait.

« Lorena... Et toi ça va aller ? »

Je me posais justement la question. Et c'était bien la première fois que je doutais de moi, que je pensais ne pas réussir quelque chose. C'était la toute première fois de toute ma vie entière, que je me disais que je pouvais ne pas réussir. Ca me fit perdre haleine, je me posais un tas de question et en fait, je crois tout simplement que c'était la première fois que je ressentais le doute et donc, la peur. Ces vagues, ce vent, cette brume qui envahissait le ciel et la rive. Nous n'y voyions plus rien, j'étais déstabilisé mais bien entendu, je ne le montrerai jamais. Je n'avais jamais ressenti ça, mais ce n'était pas une raison pour me laisser abattre, pour me laisser bouffer par ces sentiments. Ca me faisait drôle, je ressentais cette peur, qui te prend aux tripes, qui te tord le ventre dans tous les sens possibles et inimaginables, qui te monte à la tête, te paralysant les pensées. Tu ne penses plus qu'à ça. Tu ne penses plus à toi, à te battre, en tes capacités et c'est ça, qui peut te tuer. Je ferme les yeux et en cet instant, j'ai une vision. Celle de Papa, Maman et celle de Jeff. Lors de la naissance de ce dernier. Pourquoi est-ce que cette image me revenait en pleine mémoire? Je pensais l'avoir un peu oublié, mais là, je pouvais tout décrire à la perfection. Comme quoi... le cerveau humain est vraiment plein de surprises. Je pensais alors au seul membre qu'il allait bientôt me rester. Mon petit frère. Je savais qu'il avait besoin de moi, même s'il se refusait à me le dire. Je ne pouvais pas crever comme ça, dans cette eau de Floride, dans cette situation. Non, je méritais mieux. J'ouvris alors les yeux, mon visage ne restant pas au dessus de l'eau sans peine. Je buvais un peu la tasse, mais j'accusais le coup. Répondant alors à la jeune femme qui se serrait contre mon dos :

« Ca va aller, t'en fais pas. Je suis un sportif de haut niveau. Faut juste que je me concentre, je ne vais pas te parler jusqu'à être arrivé à la plage. Et là, c'est possible que je tombe dans les pommes, tu ne t'inquièteras pas, d'accord? »

En effet, après un tel effort, sans interruption, sans aucune aide, il serait fort probable que je m'évanouisse un court instant. J'espère juste que ça allait aller et que j'allais réussir parce que maintenant, j'avais une autre vie dépendante de la mienne. Cette inconnue, cette Lorenna... je ne la connaissais pas et pourtant, je mettais ma vie en danger pour la sauver. Mais c'était comme si c'était... normal.

J'essuyais mon visage et commença à me préparer afin de commencer ma lourde nage. Puis, je me lança. Reprenant mon souffle au gré des vagues et du courant, je me concentrais pour ne penser à rien d'autre qu'à cette putain de plage en face de moi. Je ne voyais qu'elle, je n'entendais qu'elle. Mon souffle se faisait court, je buvais souvent la tasse, mon corps tout entier était en réelle souffrance. Mes muscles étaient étirés au maximum, prions pour que je n'ai aucune crampe. Je me battais contre l'un des éléments les plus violents et puissants au monde et je ne pensais pas forcément gagner la partie. Mais en fait, à chaque fois que je commençais à perdre un peu confiance ou à penser à ma douleur, je me fixais sur la sensation de ce corps contre le miens. A cette ado paniquée qui pensait mourir aujourd'hui. Non, nous n'allions pas crever comme des chiens, ici, tout seuls. Jamais. Alors je grognais parfois, pour me redonner de la force, du courage et je reprenais ma nage. Le temps passait, sans nul doute, mais je ne m'en rendais plus compte. J'avais mal partout, je me sentais à bout de force. Je n'avais pas mangé de matin, étant donné que j'étais partie courir, alors mon corps me hurlait de m'arrêter, qu'il n'en pouvait plus. Mais je puisais encore dans mes réserves, je les connaissais nombreuses. Parfois, je voyais mon père à côté de moi, en train de m'encourager à continuer, que je n'étais pas un perdant, que j'allais réussir. J'y croyais. Les mètres nous séparant de la plage diminuaient. Encore et encore et bientôt, j'eu réellement pieds. Je pouvais marcher, difficilement, mais quand même ! Je souris, comme heureux de cet exploit. Je me tournais alors vers la jeune femme pour la regarder, elle était jeune. Mon Dieu. Je lui souris alors et lui dis :

« C'est bon, on y est. »

Je la pris alors dans mes bras, comme une princesse, pour la porter jusqu'à la plage. Mais mes bras se firent aussi mous que du coton et mes jambes aussi. Ce que j'avais crains se produisit. Mon corps ne me soutenait plus. Il avait besoin de forces. Je tombais alors en avant, faisant tomber la jeune femme avec moi. L'eau ne nous arrivait plus qu'aux cuisses, ce qui nous amortit un peu. Mais il fallait quand même sortir de l'eau pour ne pas que je me noie. Quand mon visage entra en contact avec le liquide de l'océan, ça me réveilla brutalement, mais j'étais encore dans un état second. Je me mis alors à genoux et commença à marcher jusqu'à la plage, y arrivant enfin, en compagnie de la jeune femme, je m'écroula par terre. Je n'en pouvais plus.

Aidez-moi !

Ce n'était qu'un murmure, qu'un frisson, qu'un léger petit bruit parmi tout ce brouhaha. Entre le vent, la pluie et les vagues, comment aurais-je pu entendre ces deux petits mots lancés à bout de souffle? Je ne le sais toujours pas, mais quoi qu'il en soit, je les ai entendu. Au travers d'une vague disparaissant vers la plage, je l'ai vu. Sa petite tête qui essayait de rester péniblement à la surface. Etait-elle en train de se noyer? Probablement, sinon, pourquoi venir demander de l'aide? Je ne perdis pas une seconde, commençant à nager vers elle pour la rejoindre. Luttant contre les vagues, le courant m'emportait facilement vers elle. Nous allions galérer à rejoindre la plage, c'était évident. Même si j'étais barraqué, je ne pensais pas être en mesure d'y parvenir. Il nous fallait de l'aide.

Je suis là. Ca va?

J'arrivais près d'elle, je m'assurais à vue d'oeil qu'elle allait bien, mais elle semblait épuisée. En effet, lutter contre l'océan nous tuait de nos forces. Je me retournais alors pour lui indiquer de grimper sur mon dos. Ce qu'elle fit. Avec l'eau autour de nous, je ne sentais même pas son poids. Mais je sentais ses jambes et ses bras me serrer un peu plus fort à chaque vague. Elle devait avoir peur, ce qui était normal. Je lui lançais alors, dans l'espoir de la rassurer un peu :

N'aies pas peur surtout. D'accord?

A ce moment là, j'analysais la situation. A gauche : il y avait des rochers. A droite, il n'y avait pas grand chose. En face, à environ une quarantaine de mètres, la plage. Je devais nager à contre courant, pendant environ 40m afin qu'on soit hors de danger. J'avais déjà du mal, là. J'étais debout, je touchais encore par terre et m'aida de ça pour avancer. Je commençais à gagner quelques mètres, mais pas beaucoup. Et je ressentais déjà la fatigue. Lorsque je m'arrêtais, je voyais que le courant nous emportait plus loin. Il fallait que j'avance d'une traite et sans penser à ma fatigue. Il fallait que j'y arrive, au mental et aux muscles. Remontant la jeune fille sur mon dos, je lui dis :

Moi c'est Joe. Et toi?

...Je l'aperçu. Je n'étais pas réellement sûr de moi, avec cette pluie battante, comment aurions pu être réellement sûr de ce que nous pouvions voir? Je plissais les yeux, m'arrêtant alors dans ma course pour être plus stable, comme si ma vue pouvait en être troublée. J'observais alors, essayant de découvrir des indices sur le peu de formes que je voyais. Il y avait quelqu'un au bord de l'eau, je ne pouvais pas encore dire s'il s'agissait d'un homme ou d'une... femme. C'était bel et bien une femme. Jeune ou vieille, je ne pouvais pas le dire, mais au vue de la petite jupette qui venait de tomber, j'en jugeais qu'elle ne devait pas avoir 50 ans, enfin bon... on voyait de tout de nos jours ! La jeune femme commença à retirer ses vêtements et à entrer dans l'eau. Je haussais un sourcil, la regardant faire. C'était plutôt surprenant de voir une fille, à un peu plus de 7 heures du matin, un samedi, aller se baigner alors qu'il pleut à plein temps. Non? Je la quittais alors des yeux, me sentant rassuré sur son sort, parce que oui, ça m'avait fait un peu penser à une tentative de suicide car oui : on voit de tout comme je le disais. Reprenant alors ma petite course, j'essayais de me concentrer à nouveau, mais m'être arrêté comme ça avait brisé mon rythme, si bien que je commençais à sentir la douleur envahir mes muscles ainsi que la fatigue. J'avais couru pas mal de kilomètres au final ! Et je ne courrais pas aussi longtemps à New-York, il me fallait donc un peu de temps pour retrouver mon ancien rythme de champion ! Je finis cependant par ralentir, puis par m'arrêter totalement, commençant par m'étirer le dos, face à l'océan, je me mis à chercher du regard la fille de tout à l'heure. Disparue. Je ne la voyais plus à la surface de l'eau, elle n'était pas au bord de l'océan non plus, pourtant ses affaires étaient toujours là. Merde ! Il y avait du courant aujourd'hui, dû au mauvais temps et si...
Je ne perdis pas plus de temps, courant alors vers l'eau, je retirai mon tee-shirt et mes chaussures afin d'être plus à l'aise dans l'eau. Enlevant aussi mon short, j'entrai dans l'eau presque tiède de Miami. Première baignade en Floride. J'm'en souviendrai de celle-ci tiens ! Entrant toujours plus dans l'eau, les bras en l'air, à la surface, je lançais des regards tout autour de moi afin de trouver la fille de tout à l'heure, mais elle ne remontait toujours pas. Je plongeais alors dans l'eau, peut-être avait-elle coulée? Mais je n'y trouvais toujours pas le corps de la petite brunette. Là, je commençais à paniquer. Allais-je me retrouver comme témoin d'une mort certaine? Les vagues commençaient à être de plus en plus forte et le courant m'emmenait un peu plus loin de la plage. Et je pesais mon poids alors une fille comme celle que j'avais aperçu ne pouvait pas tenir aussi loin ! Et je ne la trouvais toujours pas !

« Hého ?! » Lançais-je alors, comme une bouteille à la mer.

Qu'espérais-je ? Qu'elle me réponde? Oui. Je ne la connaissais pas, mais je ne voulais pas qu'une telle situation -celle d'une mort- se déroule sous mes yeux impuissants. J'étais un gagnant, pas un perdant. J'allais la trouver et la ramener sur la plage, certainement pas la laisser crever dans l'eau pour finir ma journée au poste en expliquant que je l'ai vu aller se baigner et que je n'ai rien fait. Putain.

Pourquoi bousiller sa seule grasse matinée de la semaine pour venir courir sous la pluie? On pourrait penser que soit un : il est fou, soit deux : c'est un vrai bonheur. Alors oui, Joe trouve que ce moment là, est un vrai bonheur et même plus que ça, c'est comme un souvenir réel. Plus qu'une illusion. Depuis son départ de New-York, il y a moins d'une semaine quand même, c'était le premier jour de pluie qu'il connaissait ici ! Et ce temps lui manquait. Courir sous la pluie, c'était l'une des plus belles choses qui existaient en ce monde. Comme le fromage français. Il adorait ça et après y avoir goûté, il pensait sincèrement ne jamais pouvoir s'en passer. Dès qu'il avait entendu la pluie battre contre ses vitres de sa chambre d'hôtel, le jeune homme s'était réveillé, se croyant alors encore dans la grosse pomme. Il s'était assis doucement sur son lit, après avoir tiré les rideaux, juste pour le plaisir de voir la pluie tomber sur ses carreaux. Il avait admiré ça quelques longues minutes, se perdant dans ses souvenirs new-yorkais puis s'était levé et habillé de façon à aller courir un peu. Il allait partir de l'hôtel pour monter jusqu'à l'école et ses alentours. Il avait vu là-bas qu'il y avait une direction indiquant une plage, il pourrait alors finir par une petite baignade matinale pourquoi pas? Le jeune homme emporta une serviette autour de ses épaules et quitta l'hôtel, sous la pluie, heureux. Il ne fallait rien de plus pour commencer une bonne journée. Ne sachant pas quoi faire aujourd'hui, cela allait le motiver un peu à trouver quelque chose à faire de chouette. Il y avait bien quelque chose de sympa à faire dans une ville aussi grande tout de même ! Enfin... ce n'était pas New-York non plus.

Courant au travers de la ville, des maigres passants aventuriers à cette heure, il faisait son petit chemin jusqu'à l'école. Le jour se levait difficilement, ce qui instaurait une ambiance absolument parfaite pour Joe. N'écoutant pas de musique -trouvant que cela était pour les faibles ne pouvant pas rester seul avec leurs pensées- il réfléchissait justement à tout un tas de choses. Il devait se trouver rapidement un appartement et il devait aussi retourner voir Jeff. Il avait quelques détails à voir pour la boîte à NY aussi. S'organisant méthodiquement, il se revoyait alors lui et sa vie à NYC. Bon Dieu que cette ville lui manquait terriblement. Il n'aurait pas cru s'y être autant attaché, mais il devait bien l'admettre que la chaleur de la Floride, son ambiance "tout le temps en vacances" et ses touristes commençaient à lui taper sur le système. Il était speed lui, il était un New-Yorkais d'adoption, un vrai de vrai ! Quelle idée de venir se perdre ici !

Le voilà à présent courant sur le sable de la plage de l'école, il vient tout juste de fouler le sable humide de la plage quand...