Wynwood University
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 I need you to help me. [Jude & Kaylee]

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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptySam 16 Fév 2013 - 12:38


Kaylee and Jude



Avant de s’installer pour passer le reste de la soirée à se reposer tranquillement sur le divan, ou plutôt à glandouiller pour se remettre des émotions forte, Kaylee semble avoir envie d’autre chose. Elle semble avoir une idée en tête quand à la position à adopter. Elle m’indique une position, me demande de tourner les jambes et je dois avouer que je ne comprends pas très bien où elle veut en venir. J’essaye de m’exécuter, de faire ce qu’elle demande sans chercher à comprendre. C’est bien le principe de l’amitié, non ? On ne pose pas de questions, on fait confiance, on suivrait l’autre au bout du monde s’il le fallait. C’est ça l’amitié ? Être aveugle ? Parce que j’ai l’impression que Kaylee a bandé mes yeux et sans doute mon cœur aussi par la même occasion. Je pourrais faire n’importe quoi si elle me le demandait. Un mot, un geste, un sourire et je suis à ses pieds. Je ferais tout pour la voir heureuse, surtout maintenant qu’elle n’a plus son frère pour veiller sur elle. J’ai accouru ce soir sans me poser une seule question. Comme lorsque je courais pour rejoindre Marissa qui semblait avoir des problèmes. En fait, je traite presque ma sœur et Kaylee de la même façon. Ça ne m’était jamais arrivé avant. Jamais je n’ai rencontré une fille à laquelle je me suis accroché aussi vite. Et aussi fortement. Je la protègerai comme je protègerai ma petite sœur. Ce qui veut dire beaucoup. Ce qui montre à quel point je tiens à elle. À quel point je l’aime…

J’ai finalement réussi à trouver la position dans laquelle Kaylee voulait que je sois. Un stupide sourire s’est agrafé au coin de mes lèvres. La jolie blonde vient s’installer entre mes jambes. Mon cœur se serre et commence à battre plus rapidement. Alors qu’elle zappe les chaînes, moi je repars dans des contrées lointaines. Mes pensées limites de tout à l’heure reviennent. Ses cheveux caressent mon torse. La chaleur de son corps réchauffe le mien. Je la sens bouger contre moi. Je la sens respirer. Je ferme les yeux et me dis que ce n’est pas normal, pas correcte. Kaylee est une amie. Rien qu’une amie. Rien de plus. Rien de moins. Pourtant… Pourtant je l’aime comme ma sœur… Je ferais tout pour elle… Je… Comme ma sœur ! Pas comme « plus si affinité ». Stop ! Il faut que je me contrôle. Il faut que j’arrête de dévier du droit chemin.

C’est fou, on a presque les mêmes goûts en matière de télévision. J’avais peur de tomber sur un reportage people ou un film sans scénario valable. Bon… Finalement c’est le cas mais… Je souris un peu plus en regardant des débiles faire des conneries. Déjà, ça me fait penser à autre chose et puis… Je pense à Joshua. Quand on était gosse, on se lançait des défis complètement tordus et celui qui perdait était couvert de honte. C’était sympa, ça nous faisait penser à autre chose, ça occupait nos temps libres et puis c’était une manière de briser les limites que nous donnaient les parents le soir quand ils revenaient. J’ai aimé mon enfance. J’ai beau dire que mon « père » était un tortionnaire, qu’il a ruiné ma vie, je n’ai pas pour autant eu une enfance malheureuse. Avec les jumeaux, nous avons créé notre propre famille. J’étais le protecteur, le chef, le décideur mais aussi le clown. Marissa subissait nos moqueries mais elle recevait un amour inimaginable de la part de ses deux protecteurs. Quant à Joshua… C’était mon partenaire de crime mais aussi celui avec lequel je me suis toujours montré ferme. Il me manque. J’aimerais tellement aller le revoir à New-York ou bien qu’il vienne ici… Les billets d’avion ne sont pas gratuits. Pourquoi ne vivons-nous pas dans un pays où la voiture pourrait être le premier moyen de transport pour aller d’une ville à l’autre ?

« Merci de rester ce soir petit prince…» Sa voix me fait chaud au cœur. Dans ce tableau familiale que je viens de dresser, il faut que je lui rajoute une place. Ma princesse… Qui est-elle vraiment pour moi ? Je n’arrive plus vraiment à donner un statu précis à notre relation. Tout est confus dans ma tête. Mes bras viennent entourer le petit corps fragile de Kaylee et je souffle près de son oreille : « C’est normal Princesse… Je serais toujours là. » Je fixe la télé sans vraiment regarder les images. Je pense à elle, ce qu’elle est, ce qu’elle vit, ce qu’elle semble vouloir. J’aimerai pouvoir veiller sur elle et empêcher qu’il lui arrive du mal. Cette fille, c’est un véritable trésor, je n’accepterai pas qu’il puisse être saccagé. Elle mérite respect.
Je repense à toutes nos aventures, nos petits textos jusque tard dans la nuit, ses blagues nulles auxquelles je faisais semblant de rigoler, nos sourires quand on se croise dans les couloirs ou à la cafétéria. Je la revois le soir de notre première rencontre sur le toit de l’immeuble. Elle a cette étincelle dans les yeux que je ne veux pas voir s’éteindre. Quoi qu’il arrive, je serais là. Et ce même si les forces de la nature se ligue contre nous. Nous avons déjà survécu à un ouragan, que pourrait-il arriver de plus ?
Le temps passe et les types font des trucs toujours aussi fous devant la caméra. Mes paupières deviennent lourdes. Je fais craquer ma nuque qui commençait à fatiguer à force d’être toujours dans la même position. Je regarde alors Kaylee qui ne bouge plus vraiment. Le film se termine au même moment. Déjà ?
« Jamais je serais capable de faire un tiers de ce qu’ils font… Pourtant je suis pas une chochotte ! » Je rigole légèrement. Pas de réponse. « Même toi tu le ferais pas, pas vrai ? Personne ne peut…» Toujours pas un mot. « Kaylee ? » Je me penche un peu pour la regarder d’un autre point de vue. Je vois alors que ses paupières se sont fermées. Elle semble dormir. Un instant j’hésite. Je la réveille ? Je reste ainsi et j’attends ? Je la bouge ? Je bouge ?

J’essaye tout doucement de me décoller de son corps. Je retiens mon souffle pour ne pas la réveiller. Mais un geste de ma jambe lui dire quelques murmures. Je me stoppe net et hésite encore un peu.
Il suffit un infime geste de ma belle endormie pour me décider. Je lâche les armes. J’abandonne. Je reste donc dans cette position et attend que le temps passe.

Je dois avouer qu’il est passé beaucoup plus vite que prévu. Je ne me souviens pas du film qui a suivi…






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Dylan S. Jenkins

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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyJeu 7 Fév 2013 - 5:05

I need you to help me.





Jude & Kaylee



C’est dingue non ? Sa seule présence et une simple douche ont réussi à me faire sentir mieux en un peu plus d’une heure. Enfin… Je crois que c’est surtout sa présence, ses mots, sa compréhension, le fait qu’il ne me juge pas, j’ai comme l’impression qu’il ne le fera jamais d’ailleurs, de me juger. Sinon il l’aurait fait ce soir, parce que tout le permettait. Finalement ce garçon, mon ami, mon prince, Jude, c’est un peu comme le bisou magique qu’on vous fait sur le coude quand vous venez de tomber, un peu comme le chocolat qui nous fait sentir mieux un soir de coup de blues, comme la bouffée d’air fraiche qu’on avale en sortant d’une fournaise, comme le doudou qu’on ne peux s’empêcher d’avoir près de soi quand il faut s’endormir. Comme tout ce qui nous fait sentir mieux, plus vivant que jamais, qui nous rassure, et nous apaise. Et pour rien au monde je ne voudrais perdre ça.

Tant qu’il est près de moi, je sais que j’irais bien, c’est d’ailleurs pour cela que je m’autorise à sourire, véritablement, et aussi parce que je sais qu’il ne voudrait pas que je tire une gueule de six pieds de long toute la soirée, même si la situation me permettrais de le faire. Mais je n’en ai simplement pas envie, sinon je ne me calmerais jamais je le sais. Nathan non plus ne voudrais pas ça. Nathan… Je dois garder les bons souvenirs, uniquement ça, à l’heure actuelle je ne peux rien faire de plus que d’essayer d’aller mieux, de profiter de cette soirée pour ne pas m’apitoyer sur le sort de ma famille que l’on déchire. Pendant que je mets la chantilly je ferme les yeux et respire un bon coup. Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. Le sourire de Jude quand je suis entrée dans la pièce revient dans mon esprit, cela réchauffe mon cœur qui se mettait à ralentir pendant que je pensais à mon frère.

Satisfaite de notre travail d’équipe, je lève la tête pour observer son visage, lui aussi à l’air d’être content, et peut-être décelais-je une once de soulagement. Le pauvre… J’espère qu’il ne gardera pas ce souvenir de moi hystérique. Enfin avec tout ce qui a pu nous arriver, à l’un, à l’autre, ou à tous les deux en même temps, je crois qu’on est plus à ça près. Et si après tout ça nous sommes toujours aussi présent l’un pour l’autre cela prouve bien quelque chose non ? Oui. Mais quoi ? Moi aussi j’aimerais bien le savoir, je vous assure. Il me sort de mes pensées quand il se lève en faisant claquer légèrement ses paumes sur le bar, l’air très concentré, pitié ne me dite pas qu’il va me dire que sa mission ici est maintenant terminé et qu’il va rentrer chez lui, parce que je vous promet que je me remet a pleurer exprès, peut-être même que je me roulerais par terre en tapant des poings. Non, ce n’est pas ça, cela m’étonnais aussi, il manque visiblement quelques chose. « Je sais ce qu’il manque aussi… Tu m’autorises à aller chercher un truc dans l’appartement ? » J’écarquille un peu les yeux, mais son regard dans le miens me fais savoir que je n’ai pas à m’inquiéter, je n’en doutais pas, mais je suis curieuse, je me contente simplement de hocher la tête.

Je le regarde se diriger tout droit dans… ma chambre. Merde. Si j’avais su qu’il entrerait la dedans j’aurais… je ne sais pas ? Rangé un peu mes fringues dégueu qui trainaient partout ? Aérer la chambre qui doit être un véritable aquarium de tabac froid ? Évité qu’il voie toutes les photos au mur au-dessus de mon lit, qui représentaient la plupart de mes amis, y compris lui et les journées qu’on avaient passées ensemble ? Et tous mes petits trucs perso ? La honte. Je crois même que je rougis toute seule, en me rendant compte de tout ce qui traine dans la piaule. De toute façon maintenant c’est trop tard. Mais en réfléchissant un peu, je crois que c’était préférable, parce que s’il était rentré dans la chambre de Nate… Une vraie garçonnière, dont je vous passe les détails. Il revient avec ma couette et mon oreiller, pose le tout en allumant l’écran plat, et viens me chercher. Mon sourire revient naturellement.

« Votre nid douillet est enfin prêt, Princesse Kaylee Duchesse de la Laverie. »Je suis béat d’admiration. Avant de nous installer, je tire mon tee-shirt pour faire une révérence, toute comme la toute première fois que nous nous sommes rencontré. J’attends qu’il prenne place pour en faire de même à ses côtés, il me tend la télécommande pour que je choisisse le programme. Mais je veux autre chose, je veux être mieux installée, bien mieux. « Attend, va y tourne-toi… met tes jambes là. Non, pas comme ça, regarde juste… là tu vois ? Comme… Ouais voilà ! » Un rire sort de ma gorge tandis que nous essayons de nous comprendre, mais ça y était. Je pouvais enfin me caller entre ses jambes, dos tout contre lui, son cœur battant son mon épaule. Je remettais la couverture correctement sur nous avant de commencer à zapper les chaines TV. Un documentaire people sur Paris Hilton ? « Je peux pas voir sa tronche… » Modern Love ? « Burk, les film d’amour sont ridicule. » zap, zap, zap. Tiens c’est quoi ça ? Ha c’est bon je vois. Surprise, je penche la tête exagérément sur le côté. « Oui, non, ça va pas le faire. » Jackass the movie ? « Parfait ! J’adore ces mecs ! » Dis-je enfin en lançant la zapette au bout du canapé.

De l’autre télécommande, j’éteignais les lumières, laissant seulement une petite un peu tamisé plus loin dans l’entrée. Cette fois, je ne me relèverais plus, et même si l’immeuble prenais feu. Je veux rester confiné dans ses bras toute la nuit, regardant une bande d’abrutis se faire mal, et buvant mon chocolat préparé avec attention. A chaque fois que nos peaux entraient en contact, je ne pouvais contrôler ce frisson qui me parcourait. Oui, je voulais rester comme ça éternellement, sans ne me soucier de rien. «Merci de rester ce soir petit prince...» Dis-je tout doucement en donnant une petite caresse sur son bras.




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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyDim 3 Fév 2013 - 20:31


Kaylee and Jude



Un sourire idiot reste gravé sur mes lèvres. Je trouve la situation plutôt comique dans le fond. Complètement embarrassante mais comique. Elle a vraiment une peur bleue des araignées. J’ai encore du mal à croire que c’est cette petite bête qui l’a faite autant crier. Une araignée… Une simple araignée. Je revis la scène. C’est fou comme j’ai cru qui lui été arrivé quelque chose de grave. Du sang partout, des larmes, de la souffrance… Je voyais tout ça avant d’ouvrir la porte et de comprendre que ce n’était que des cris phobiques. Je revis la scène et je la vois dans son coin avec son petit bout de serviette placé devant elle. Ses cheveux mouillés étaient assombris par l’eau. Ses épaules dénudées dévoilaient une peau laiteuse et sa cicatrice… En repensant à son visage, la peur sur son visage, j’ai envie d’aller la prendre dans mes bras. J’ai ce sentiment profond en moi qu’il faut que je le protège. Coûte que coûte. Je payerai le prix fort. Je serais présent pour elle, j’en suis certain. Peu importe quand, pourquoi, comment, où… Je serais là. Même si pour ça je dois enfreindre la loi, le code pénal, le règle de bonnes conduites et d’amabilité. Je serais présent. A jamais et pour toujours. Comme pour Marissa. Elle fait naitre ce sentiment plus fort que tout. Une vraie tornade que je ne pourrais pas contrôler. Pourtant elle n’a rien fait de spécial pour mériter ce traitement. Si jamais on peut dire qu’il se mérite… C’est venu presque naturellement. Je ne pourrais l’expliquer. Elle est précieuse à mes yeux. Comme un petit bijou qui vaut des millions alors qu’il ne fait que quelques millimètres. Une rareté incroyable éblouissant tous ceux qui ont l’opportunité de l’observer. Et moi… Je l’ai presque entre les mains. Je veux le garder, le protéger, le cacher du monde entier pour ne pas que quelqu’un tente de me le voler. J’aimerai le préserver éternellement, qu’il m’appartienne.
C’est ridicule, pas vrai ? Kaylee n’est qu’une amie… Je ne vois pas pourquoi je penserais soudainement une telle chose. Je débloque complètement. Ce doit être à cause de l’adrénaline qui monte en moi à chaque fois que l’on est ensemble. On vit toujours des moments assez lourds émotionnellement parlant. Et puis… Mes comprimés antidouleur doivent jouer un rôle aussi dans mon état mental. Je ne suis pas censé penser de telles choses à propos de mon amie… Ce n’est pas correct. Surtout que ce doit être loin d’être réciproque !

Kaylee sort enfin de la salle de bain. Du haut du tabouret sur lequel je me suis perché, je l’observe s’avancer dans la pièce. Doucement, elle fait son apparition tout en observant ce qui l’entoure. Mon sourire reste gravé sur mon visage. Je ne m’en rends pas tout de suite compte mais quand elle me fait face, j’imagine ma tête et j’ai envie de me baffer. J’essaye de retrouver une attitude normale, histoire que ça ne cloche pas trop. Je risquerai de lui faire encore plus peur que cette stupide araignée.
Mais évidemment mon sourire revient lorsqu’elle prend la parole. Elle s’excuse encore une fois. J’avais bien compris pour la phobie quant au ménage… Il faut dire quand général je ne suis pas le pro. Généralement Marissa se plaint de mes chaussettes étalées au sol, mes livres et mon lit pas fait. Je ne range pas derrière moi. Comme beaucoup de mec, non ? Mais je me suis senti obligé de lui donner un petit coup de main ce soir. Quand je le veux, je suis capable de faire preuve de précision, maniaquerie et organisation. Quand je le veux… Ce soir, je ne voulais pas que Kaylee est encore du boulot à faire après s’être calmée. Le pire quand on sort d’une mauvaise passe c’est d’être confronté à ce que l’on a fait.
Kaylee sort les chocolats du micro-onde et la blondinette a la bonne idée d’accompagner la boisson de crème chantilly et gâteau. Je sens mon estomac grogner. Je dois avouer que je meurs d’envie de dévorer ce petit festin. « Et voilà ! » J’admire son travail puis observe son visage. Il est beaucoup plus rayonnant. J’ai à nouveau envie de le prendre dans mes bras. Elle sourit presque et je me sens combler. Mon inquiétude s’évapore légèrement. « Je sais ce qu’il manque aussi…» Je me lève, pose les mains à plat sur le bar et réfléchis un instant. « Tu m’autorises à aller chercher un truc dans l’appartement ? » Je suppose que oui. Elle sait que je ne vais pas fouiller. J’ai simplement une idée derrière la tête. Je la regarde droit dans les yeux pour lui faire comprendre qu’elle n’a pas à s’inquiéter. Kaylee n’a qu’à rester là, limite elle peut fermer les yeux. Je me dirige vers les chambres. J’ouvre la première porte au hasard et y pénètre. J’attrape la couverture sur le lit et l’oreiller. J’aurais bien aimé qu’il y en ait deux. Je retourne dans la salle. Je pose le tout sur le canapé. J’allume la télé et vient chercher ma princesse et les tasses de chocolat. « Votre nid douillet est enfin prêt, Princesse Kaylee Duchesse de la Laverie. » Je tends le bras vers elle pour qu’elle s’y accroche. Alors, je nous emmène vers le canapé. Je m’installe, elle en fait de même et je nous recouvre de la couverture.

J’attrape la télécommande de la télévision. « À vous l’honneur de choisir, Princesse. » Un film, un tasse, des cookies, une couverture bien chaude, mon épaule en guise d’oreiller. C’est le meilleur moyen pour qu’elle se sente apaisée et s’endorme sereine. Moi, je resterai toute la nuit pour veiller sur elle.





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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyLun 28 Jan 2013 - 4:49

I need you to help me.





Jude & Kaylee




Je suis réellement tétanisée, mes doigts sont agrippés à cette toute petite serviette que je tiens toujours devant moi, j’en ai presque les larmes aux yeux. Elle est ignoble j’en ai des frissons partout, j’ai envie de courir dans le salon mais mes jambes sont comme enraciné sur le carrelage. Mon cœur bat à tout rompre, je n’ai pas pu m’empêcher d’hurler comme je l’ai fait… et pourtant, je sais que je n’aurais pas dû, il va sans doute s’imaginer tout un tas de choses, comme un nouveau malaise, ou une vilaine blessure. Je crois qu’on a eu notre quota concernant ces choses. Non, c’est simplement une ridicule petite bestiole… affreusement terrifiante à mes yeux. Les secondes qui s’écoulent en attendant que mon prince débarque me semblent être une éternité…


Et puis la porte s’ouvre brusquement tandis qu’il s’engouffre dans la salle de bain. Je ne dis rien, mon regard doit le faire à ma place, mes yeux sont implorant et sans doute remplis de larmes qui ne demande qu’à couler à nouveau. Je sautille en essayant de lui indiquer la direction qu’il doit prendre, je ne peux pas ouvrir la bouche sinon je sens que je vais hurler à nouveau, je suis tellement phobique que je pourrais même m’en prendre à lui parce qu’il ne la voit pas. Je ne me sens pas bien, pas bien du tout. Et puis enfin, je la vois disparaitre sous son pied dans un craquement. La fin du calvaire. Je ferme longuement les yeux et peux enfin souffler. Quand je les rouvre, Jude est juste devant moi, il semble s’inquiéter tout de même pour moi. A sa place j’aurais simplement hurlé de rire, tellement la situation est ridicule. Mais j’apprécie ce geste.

« Oui…Je crois. Je me suis juste cognée le coude, ça lance un peu mais j’ai vu pire t’en fais pas… »

Dis-je les sourcils froncés tout en massant un peu mon bras. Le coude, c’est toujours très douloureux, mais jamais bien méchant. Je relève la tête et me surprend une fois de plus à être totalement hypnotisée par son visage. Lui aussi semble être complètement ailleurs. Je voudrais être dans sa tête, dans son esprit, juste pour pouvoir savoir à quoi pense-t-il à ce moment précis. Très vite, les pensées que j’avais eues sous ma douche reviennent, sa bouche… et si je m’approchais un rien qu’un tout petit peu ? Et si je… Et si je rien du tout. Jude se cache les yeux d’une main en reculant d’un pas. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai ? Je baisse la tête et remarque que… Oui en effet, je suis encore à moitié nue. Noble remarque. Machinalement je me baisse pour cacher un peu plus les parties de mon corps qui lui sont dévoilées. Ma réputation d’exhibitionniste se voit avérer être plus au moins vrai pour le coup.

« Je euh… Merde… Désolé. Hum. Je vais juste… Oui voilà…»


On ne peut pas faire plus gêné que ça. D’extérieur, la situation doit être à mourir de rire. Pour vous dire, elle réussit même à me tirer un petit sourire. Il sort immédiatement de la salle de bain, toujours en se cachant les yeux, tandis que moi je ne le quitte pas des yeux, d’ailleurs mon regard se pose un instant sur le bas de son dos tout en me mordant un peu la lèvre inférieure… « Tu n’as rien, hein ? » « …hein ? » Je secoue la tête d’un coup sec. « Heu… Non non ! » «Tu me rejoins… Prends ton temps ! Une araignée ? Vraiment ? » Je penche la tête dans l’encolure de la porte discrètement pour le voir partir. « Je sais… désolée… Hum… J’arrive !» Je retourne dans la salle de bain et pose ma tête contre le mur en fermant les yeux. J’en aurais presque mal au ventre tellement ça papillonne là-dedans ! Je pousse la porte, attrape mon short et un tee-shirt de Nathan, les enfiles et me passe un coup d’eau fraiche sur le visage. Je me regarde un instant dans le miroir. Qu’est ce qui me prend ? Je sais que j’ai toujours été attirée par ce jeune homme, mon prince, depuis le premier regard je crois… Mais je n’ai jamais eu de telles pensées… Ni de telles sensations.

Je décidé enfin à le rejoindre dans le salon. Je marche doucement dans le couloir jusqu’au bar de la cuisine où il y est installé. Je lui souris doucement, presque timidement. Je jette un coup d’œil autour de moi, le capharnaüm n’est plus. Tout est presque parfaitement rangé à sa place, une bonne odeur de chocolat chaud s’échappe du micro-onde. Jamais je ne pourrais le remercier comme il se doit. Il est parfait. Ou presque. Je me hisse sur le tabouret du bar pour prendre place juste en face de mon prince, je cale ma tête entre mes mains, et avec des yeux doux je lui dis.

« Désolée… je suis vraiment… Je déteste ces bestioles. Et merci pour tout ça… Je devrais peut-être t’embaucher, tu fais mieux le ménage que moi… »
Et je t’aurais pour moi toute seule. Finalement je redescends du tabouret pour l’aider un peu, il n’a pas à s’occuper de tout, même s’il me l’a dit. Moi aussi je veux mettre la main à la patte, même si je suis toujours un peu faible. J’ouvre la porte du micro-onde et sort les deux tasses tiède pour les poser sur le bar. « Je sais ce qui serais parfait avec ça. » J’ouvre le frigo et sort une bouteille de chantilly, j’arrose les tasses abondamment, et attrape un paquet de cookie. « Et voilà ! » dis-je fière de moi. Comme quoi, rien ne vaut un vrai ami, et un peu de chocolat pour vous rendre le sourire.






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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyVen 4 Jan 2013 - 15:01


Kaylee and Jude



Kaylee tente de résister mais je ne lâche pas son regard. Je sais être persuasif. Je suis un grand frère, j’ai appris à me faire respecter quand le besoin se faisait sentir. Regarder droit dans les yeux son petit frère en lui demandant d’arrêter ses bêtises pour mettre la table. Ou encore prouver à sa sœur qu’il vaut mieux qu’elle ne prenne plus une seule goutte d’alcool. Dans un soupire elle accepte de me laisser prendre les choses en main. « T’inquiètes ! » Petit sourire et je passe à l’action. Mais alors que j’allais avancer, je sens la main de mon amie passer dans mon dos. Un frisson envahit entièrement mon corps. Mon cœur manque un battement. J’ai envie de lui attraper la main, de l’empêcher de partir dans la salle de bain sans moi. J’aimerai la suivre, la prendre dans mes bras… Ce moment semble durer une éternité. Je me mords l’intérieur de la joue pour penser à autre chose. Avant de disparaître, Kaylee m’offre un sourire. Il semble si… C’est comme si elle avait lu dans mes pensées. Ce n’est pas possible et pourtant ça me donne cette impression. « Presque tout le temps ? Non, non… Tout le temps ! » Je souris et secoue la tête tandis qu’elle part. Ses paroles remontent à la surface maintenant que je suis seul dans le salon.
Tandis que je ramasse tous les objets tombés au sol, je pense à ce qu’elle m’a dit. Elle a de la chance de m’avoir dans sa vie… Elle a vraiment dit ça ? Je mets deux tasses de lait dans le microonde. Le pense-t-elle vraiment ? Elle a de la chance… De m’avoir comme ami. C’est bien ça. Je suis son meilleur ami, présent pour lui faire entendre raison et la protéger. Ce n’est que ça. Rien que ça. Rien de plus. Je passe mes mains sur mon visage. Inspiration… Expiration… Pourquoi mes pensées changent-elles autant en ce moment ? Pourquoi ai-je ce genre de pulsions pour Kaylee ? J’ai quitté Grace car je ne voulais pas de relation, parce que je ne suis pas doué pour ça, parce que je ne veux pas de ça. Et voilà que recommence à vouloir embrasser cette fille, à avoir ces pensées… Je suis trop con ! J’ai dit pas d’attachements. Pas d’amour. Pas de couples. Pas d’histoire compliquée ! Je ne suis pas fait pour ça, je ne suis pas une bonne personne, je ne suis pas capable d’aimer convenablement une femme.
Je ramasse les chaises tombées au sol. La sonnerie du microonde retentit. Je sursaute face à ce bruit. Je sors le miel, le sucre et en verse dans les deux tasses. Y a-t-il une tablette de chocolat quelque part ? Ou encore des cookies… On serait chez moi, je lui aurais fait un petit ensemble dégustation délicieux. Des pancakes ! J’aurais pu lui en faire. Ce n’est absolument pas compliqué.
J’entends l’eau qui coule dans la salle de bain. Les tasses vont refroidir… Tant pis ! Je continue de ranger. Les papiers au sol sont empilés sur le bar. Les ustensiles de cuisine retrouvent une place plus adaptée. Les coussins du canapé sont à nouveau positionnés au bon endroit. Les bouts de verre d’un cadre cassé sont ramassés et mis dans la poubelle. La salle reprend des allures plus ordinaires. Malgré un bazar visible, l’appartement a un air beaucoup plus présentable. Avec tout ça, je n’ai même pas remarqué que la douche a cessé de couler. Je suis au sol, le balais à la main quand un cri vient me faire sursauter. Mon dos se dresse, ma tête tourne vers la source du bruit. Mon cœur accélère à nouveau. J’approche doucement de la porte de la salle de bain. Kaylee… Que lui arrive-t-il ? Ce n’est sans rien du tout !

« JUUUUUUUUUUUUDE !!! VIIIITE ! JUSTE LA FAUT TUER CE TRUC PUTAIN !!» Non ce n’est pas rien. Le balai tombe sur le sol et je me précipite dans la salle d’eau. Je ne réfléchis pas à ce que je fais. Je n’écoute que le cri de mon amie. Il m’a brisé le cœur. Que se passe-t-il ? Dans la pièce, mes yeux cherchent une réponse. Je trouve Kaylee dans un coin. Elle regarde obsessionnellement dans une direction. Je suis son regard sans voir la moindre chose. Mon regard passe à nouveau sur son visage. Elle ne semble pas blessée. Rien. Je pivote à nouveau la tête. Qu’y a-t-il donc ? Je vais à l’endroit qui provoque son effroi. Je vois une araignée et marche dessus. Tuer ce truc… C’est ça ! C’était l’araignée ? Je vais vers la jolie blonde. « Ça va ? Tu n’as rien ? Tu n’es pas blessée ? Ça va ? » Mes yeux la scrutent de haut en bas. C’est à ce moment-là que je remarque qu’elle tient simplement une petite serviette devant elle. Rien de plus. Je peux apercevoir sa peau blanche et j’aperçois un grain de beauté qui me captive. Mes pensées douteuses refont surface. Je secoue la tête, me retourne et pose une main devant mes yeux. « Je… Euh… Je… Je vais te laisser t’habiller… Euh…. Je… J’t’attends dans le salon hum…» Je toussote et sors de la salle de bain, la main toujours sur les yeux. « Tu n’as rien, hein ? » Son corps nu… Ses cheveux humides… Ses lèvres… Non Jude ! Arrête ! Je respire un bon coup. « Tu me rejoins… Prends ton temps ! Une araignée ? Vraiment ? » Je crois que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre de la part de Kaylee.




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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyJeu 3 Jan 2013 - 16:38

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Jude & Kaylee




Je ne cesse de jouer avec ma langue, avec le bout de mes doigts légèrement tremblants, mon cœur, lui, semble vouloir bondir littéralement de ma poitrine pour s’écraser sur le sol, attendant simplement que Jude le prenne, et qu’il en fasse ce qu’il veut. C’est ridicule. Je suis ridicule. Je ne sais pas ce que j’ai fait de ma dignité mais si vous la retrouvez, appelez-moi ! Je risque d’en avoir besoin ces prochaines heures, voir ces prochaines minutes. Je tente de réfléchir, le plus rapidement possible, mais les informations vont trop vite, je n’ai qu’à peine le temps de les effleurer. La dernière scène s’impose dans ma tête, ces images tournent en boucle comme un disque rayé. En temps un peu plus normal, j’aurais un sourire bêta accroché à mon visage, mais pas ce soir.

Je me sens affreusement mal de lui avoir imposé ça, encore une fois, pas que je le regrette, loin de là, car si j’enlevais toutes ces barrières dressées devant moi, j’aurais prolongé ce baiser, je lui aurais dit tout ce que je ressens, ces sentiments bien enfouis au fond de moi depuis des mois, cette envie de me sentir plus proche de lui. Ces quelques minuscules secondes, celles où mes lèvres étaient contre les siennes m’ont procurées un mélange de sentiments que je n’avais pas ressenti depuis bien longtemps. Trop longtemps peut-être. Mais pour rien au monde je ne risquerais de gâcher cette complicité que nous avons ensemble. Même pas pour un simple baiser. Je me prenais sans doute trop la tête avec ça. Il fallait que je me calme, et la meilleure des solutions n’est-elle pas celle de faire comme si de rien n’était ?

J’attends impatiemment sa réponse, la peur au ventre est bien présente, j’avais l’impression que mon estomac dansait la Polka à l’intérieur. S’il décidait de décliner l’invitation, ce serais certainement un choc de plus, mais cette fois je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même. Mon regard de focalise sur ses mains et rien d’autre. Le son de sa voix me fait lentement remonter les yeux jusqu’à son visage, ils s’agrandissent comme deux billes ronde suite à ses paroles. Il est d’accord… et en plus il me sourit. Alors celle-là, pour être honnête, je ne m’y attendais plus du tout. Comme quoi… plus le temps passe, et plus il réussit à me surprendre de jour en jour. J’aurais voulu le remercier –une fois de plus- mais sous ma stupeur, j’aurais sans doute bredouillé quelques mots incompréhensibles. Je m’étais contentée de laisser s’étirer un petit sourire gêné et discret sur mes lèvres avant de détourner une nouvelle fois le regard.

A sa suite je rentre dans la pièce principale de l’appartement, je n’ai ni l’envie, ni le courage d’observer mon chef d’œuvre, si l’ont peux appeler ça comme ça. Je m’étonne moi-même d’avoir été capable d’un tel carnage. A cet instant précis que n’ai qu’une envie, être dans ses bras, m’y accrocher, arrêter le temps et y rester indéfiniment. Je veux prendre ses mains dans les miennes, j’ai envie de sentir son odeur contre ma peau… Et il faut également que je pense à calmer ces pulsions soudaines. Rêver n’est pas interdit n’est-ce pas ? Mais dieu que c’est douloureux. Heureusement pour moi, il me sort de ma rêverie éveillée pour me dire d’aller prendre une douche, que lui s’occupera de tout pendant ce temps-là. Aux petits oignons… Je ne vous le fait pas dire.

« Non, non, t’es pas obligé de… » Mais son regard ferme me fait comprendre que cette fois-ci il ne me donnera pas raison, et ne lâchera pas l’affaire. Je laisse s’échapper un petit soupir avant de me résigner. « Bon d’accord… Tout est dans les placards, juste là. Je n’en aurais pas pour longtemps… Tu fais comme chez toi d’accord ? »

Je passe juste devant lui pour rejoindre la salle de bain et ne manque pas de lui donner une tendre caresse dans le dos, juste avant de disparaitre dans le couloir je lui lance un regard complice. « Tu sais que tu as presque tout le temps raison ? J’ai de la chance de t’avoir dans ma vie, vraiment. » Une fois dans la salle de bain, je ne me regardais même pas dans le miroir, cela ne servais à rien d’en rajouter un couche alors que je commençais seulement à me calmer. Je m’asseyais en tailleur dans la baignoire, laissant l’eau chaude couler sur mon visage. Je laissais mes dernières larmes s’échapper en silence par la même occasion. Les yeux fermés, je ne cessais de repenser à cette soirée étrange, et à sa suite probable ou non. De plus, il resterait avec moi cette nuit, une nuit entière, juste lui et moi… Je me faisais sans doute trop de films. Des films donc l’acteur principal serais actuellement dans ma cuisine, et l’actrice serais… je vous laisse deviner. Notre histoire commençais par Il était une fois, et n’avais pas encore suite écrite, ni de fin à ma connaissance.

Au bout d’une vingtaine de minutes j’arrêtais l’arrivée d’eau, attrapais une serviette pour l’enrouler autour de moi, mais à ce moment précis mes yeux restèrent bloqués sur le mur que le bout de tissu me cachait. Une énorme masse noire à huit pattes y était installée. Toutes mes pensées romantiques s’évaporèrent en un clin d’œil. Dans un premier temps je retenais ma respiration, et dans un mouvement rapide de panique pour attraper mon sèche-cheveux, comptant bien tuer la bestiole, je glissais sur le sol mouillé par ma précédente douche. J’avais voulue me retenir au lavabo mais je ne réussis qu’à faire tomber avec fracas tout ce qui était dessus, me cognant le coude au passage. « AAAAieuh ! Bordel de merde ! » Sans réfléchir, et sans penser à ma semi-nudité, je me relevais, la serviette devant moi, tenant monde coude légèrement douloureux, et me callais au plus loin du mur, le fixant toujours avec attention. J’hurlais d’un cri strident.

« JUUUUUUUUUUUUDE !!! VIIIITE ! JUSTE LA FAUT TUER CE TRUC PUTAIN !!»

Je vous avais bien dis que j’étais totalement ridicule.





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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyMer 12 Déc 2012 - 20:18


Kaylee and Jude



Si je le pouvais, je ferais en sorte que Kaylee se voit au travers de mes yeux. J’aimerais qu’elle puisse voir à quel point elle peut être forte et solide mais que personne n’est parfait. Cette blessure ne pourra être qu’une force. Elle finira par avancer. Comme je finis par relever la tête. Doucement mais sûrement. La Terre tourne. Le monde ne s’arrête pas. Alors il ne faut pas attendre. Rester au sol, pleurnichant et attendant… C’est la pire des erreurs. Car personne, je dis bien personne, ne prendra la peine de s’arrêter pour vous aider. Cette putain de société est entièrement individualiste, il ne faut pas se faire d’illusions.
Comme une enfant, elle vient jouer du bout des doigts avec mon col. Je ne réagis pas vraiment. Je suis trop occupé à distinguer les expressions de son visage, à essayer de la convaincre et surtout de trouver une solution. C’est ainsi que j’arrive à capter le minuscule petit mouvement de ses lèvres. Ce petit sourire imperceptible à l’œil nu. Kaylee se décide alors à me répondre. Je m’attendais à ce qu’elle me contredise immédiatement mais ce ne fut pas le cas. Elle me remercie simplement. J’aimerais lui répondre que je n’y suis pour rien mais ce n’est probablement pas tout à fait vrai… J’ai essayé de mettre en lumière le fait qu’elle pourra s’en sortir. Avec ou sans son frère. Ce n’est pas la fin du monde. Pas pour les autres en tout cas… Et bien que ça en ait l’air de son point de vue, il est faussé. La souffrance fausse toujours tout. Il faut qu’elle se relève. Pour elle et pour son frère justement… Elle doit continuer de vivre, elle doit retrouver une source d’avancement, faire de l’incarcération de Nathan un point d’appui. Le rendre fier ? Lui préparer un retour digne de la meilleure des petites sœurs ? Rétablir la justice ? Montrer que les Standfords sont de bonnes personnes… Il y a tant de possibilités, tant d’action… Il lui faut un but. Et c’est grâce à cette épreuve qu’elle le trouvera.

Mon amie s’approche alors doucement de moi. Son visage est de plus en plus près alors que j’essaye de trouver des choses à lui dire. Ses lèvres viennent au contact de ma peau. Mon cœur accélère soudainement. Ce fut comme une décharge électrique qui me ramena brutalement à la réalité tout en affolant mes désirs. Ce ne fut qu’un fragment de secondes. Alors que Kaylee se recule, moi je me plonge soudainement dans des images que je n’aurais cru apparaître devant mes yeux. Je me vois alors, venir au contact de ses lèvres. Une pression invisible m’y poussant. Je ne peux lutter. Je ne le veux pas. Son parfum me rend fou. Des mèches blondes de ses cheveux viennent caresser mon visage. Ses lèvres contre les miennes chamboulent l’ordre du monde. Elles sont douces, sucrés. J’en veux encore. Mon baiser est rempli de tendresse. Ma main passe machinalement le long de sa nuque. Ma peau froide lui créer des frissons. Mon cœur bat fort. Mon ventre se tord. Ce n’est pas de la douleur mais une sensation si particulière. Nos regards s’entremêlent. Le temps n’a plus de conséquences sur nos deux êtres. Nous partageons nos pensées, nos peurs, nos désirs. Des désirs… Je me noie dans les miens. Ils me rendent presque fou. Il me pousse à prolonger ce baiser. Malgré ma peur de l’engagement, malgré ce que j’ai fait subir à Grace qui fut la dernière personne pour qui j’eus une telle attirance.

Mais tout ça n’est qu’imagination.

Au lieu de tout cela, la réalité cruelle se dresse devant moi. Kaylee s’est reculée. Elle a même tourné la tête. Est-elle dégoûtée d’avoir pensé ne serait-ce qu’un instant à un tel rapprochement ? Après tout… C’est mieux ainsi. Ce serait profiter de la situation si je lui sautais ainsi dessus. Et puis… Nous sommes des amis. Rien que des amis. Pourquoi ai-je pensé à ça ? Pourquoi mes mains sont-elles moites, mon rythme cardiaque élevé ? Pourquoi ai-je ce désir niché au fond de mon ventre ? Kaylee… Ma douce, magnifique et folle princesse… Cette Duchesse de la Laverie à laquelle j’avais piqué l’iPod. La demoiselle à qui j’ai offert un pack de lessive pour son anniversaire et un collier un peu plus tard. Que devient-il celui-là ?

Il faut que je me calme. C’est mal.

Kaylee se relève du canapé et je m’écarte pour lui laisser un peu plus de place. Je suis aux abois, si jamais brutalement elle venait à tomber. Je l’observe en silence. Elle ne dit plus rien. Je ne sais comment le prendre. Est-ce à cause de ce dernier petit incident. Si on peut appeler ça ainsi… Ou bien que tout est dit… Ou encore qu’elle est fatiguée… Ou même qu’elle n’a absolument rien à ajouter et qu’elle attende que je lui dise quelque chose. Mais je ne sais quoi dire, quoi faire. Je suis légèrement perturbé et j’ai peur que mes prochains mots soient faussés. Avant de rentrer à l’intérieur, Kaylee se tourne vers moi. Je m’apparaitre à l’entendre dire que je peux rentrer, qu’elle va se coucher, que tout va beaucoup mieux. Je suis prêt à contester, à lui dire que quoi qu’il arrive, je resterai pour la nuit. Si jamais elle fait une rechute… Si un cauchemar vient perturber son sommeil… Si elle a besoin d’une épaule sur laquelle se reposer. Au contraire, la blondinette me demande de rester cette nuit. Je suis surpris et soulagé en même temps. Un sourire tendre vient étirer mes lèvres. « Évidemment je vais rester…» Je me rapproche de la bais vitrée. Nous rentrons tous les deux à l’intérieur. Le capharnaüm est toujours le même. « Vas prendre une douche… Tu te sentiras sûrement mieux. Je vais remettre un peu d’autre, ok ? Ne t’en fais pas pour moi, j’ai l’habitude. Et puis si je suis là c’est pour t’aider. Alors je compte bien être aux petits oignons avec toi ce soir, Princesse… Tu me dis où sont les tasses, le lait, le chocolat ou le miel… Et à ton retour, tout ce mauvais épisode sera passé. Deal ?» Je compte simplement ramasser tous les objets au sol pour les mettre sur le bar ou bien sur une table. Je ne vais ni fouiller, ni m’immiscer dans sa vie en observant méticuleusement son mobilier. Et puis une bonne petite tasse chaude, un lit moelleux, une douche décontractante… Les petites pilules vont perdre leurs effets négatifs.
Je lui lance un regard sûr de lui. Je ne lui laisserai aucune chance pour me contredire.




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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyDim 9 Déc 2012 - 21:59

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Jude & Kaylee




Le silence, les cris, les pleurs les faux sourires, ce qui fait mon quotidien aujourd’hui, les jours précédents, et les jours qui viendrons. Je le sais. Les gens ne me regarderont plus de la même manière, ils chuchoteront deux fois plus dans mon dos, quand je passerais la tête baissé devant eux dans les couloirs du lycée, dans l’internat, ils se moqueront doucement, des rumeurs, vraies ou fausses retentirons, toujours au moment où je ne m’y attendrais pas. Des faux amis feront leurs apparitions à mes côtés, voulant soi-disant me soutenir. Et je ne réussirais pas à me relever avant un bon moment. Je le sais, je le sens. Nate est ma seule et unique faiblesse. Pour le reste, je sais le gérer à peu près, mes parents, mon avenir, j’ignore simplement. Mais pas Nathan, tout sauf ça. Ce n’est pourtant pas moi, de baisser les bras aussi vite, de me renfermer sur moi-même de la sorte, de désespérer, de tout laisser tomber, de demander de l’aide, et pourtant. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort parait-il. Parait-il…

J’ai réuni le peu de courage qu’il restait encore en moi pour tout expliquer, sans les détails, mais les mots qui viennent de sortir de ma bouche me semblent assez explicites. J’ai réussie à retenir un flot de larmes, ne laissant s’en échapper qu’une ou deux. Tout en moi se bloque, se raidit, au fur et à mesure que ma carapace se fragilise et se craquèle. Je n’ai pas habitué tous ceux qui me côtoie à ce genre d’état, mais comment puis-je faire autrement ? Je ne peux plus faire semblant. Je ne suis même plus capable de me lever, je me fais pitié, j’ai honte de l’épave que je suis en train de faire de moi petit à petit. La situation actuelle ne dois être plaisante ni pour moi, ni pour lui. Mais le corps de Jude qui viens se coller tout contre moi me redonne cette chaleur, comme si la flamme qui animais mon corps, aussi fine et fragile soit-elle, résistait, et restais allumée grâce à cela. Comme s’il ravivait cette étincelle.

Je fixe le sol, je ne cligne pas des yeux une seule seconde, tellement que ma vue se trouble. Je suis perdue trop loin dans mes pensées. Je voudrais prendre encore sa main et la serrer dans la mienne encore et encore. Mais je ne peux bouger. J’ai peur, peur qu’il se lève, peur qu’il parte, peur qu’il m’abandonne une bonne fois pour toute, seule et ici, peur de le voir passer en dessous de mon balcon sans un seul dernier regard. Je lui ai donné une responsabilité alors que je n’avais pas à le faire. Je lui ai simplement dit ce que je ressentais, ce que j’avais sur le cœur. Ses premiers mots me font sauter un battement de cœur. Je ne me retourne même pas. C’est ce que je craignais d’entendre, mais la suite me redonne un peu de baume au cœur. Ses paroles se font rassurantes, il a confiance en moi, autant que j’ai confiance en lui. Et pourtant, à cet instant, j’ai peur qu’il ne se trompe sur mon compte. Il me voit comme une personne forte, qui se relèvera toujours, quoi qu’il arrive. Je veux pouvoir croire en ce qu’il me dit, parce que son discours ressent du vécu.

Ses mains me relève la tête, je n’avais même pas remarqué qu’il était maintenant debout devant moi. Je voudrais fuir son regard, mais en voyant son visage, il s’accroche dans le sien. Quand il passe sa main sur ma joue, je m’autorise enfin à fermer les yeux, tandis qu’il me dit croire en moi plus qu’en n’importe qui. Je frisonne, la fraicheur de cette nuit, sa proximité ou un effet indésirable de plus de ces petites pilules ? Je ne saurais vous dire. Mes doigts viennent chercher le col de son tee-shirt, je les fais faire trottiner le long de sa clavicule, puis descendre sur son bras. Un minuscule sourire rapide s’esquisse sur mon visage, un vrai cette fois. Je voudrais le contredire, lui montrer que je ne suis pas la jeune femme forte qu’il connaît, mais mes faiblesses doivent déjà parler à ma place, je n’ai sans doute pas besoin d’en rajouter une couche.

« Tu as une opinion de moi si… positive. J’ai l’impression que tu es bien le seul ce soir à l’avoir d’ailleurs. Et je ne te remercierais jamais assez pour ça. Merci de croire en moi, j’en ai besoin. Je sais qu’il y a une part de vrai dans ce que tu viens de me dire, pour moi comme pour toi, j’essayerais… de faire du mieux que je peux. Je te le promets. Ton aide, ce soir, vaux bien plus que n’importe quel geste. »

Je ne veux pas le décevoir. Le cœur battant comme jamais, sans trop réfléchir, mes lèvres viennent se poser tout près des siennes, avant de reculer comme si je venais de me prendre une décharge et de tourner la tête. Il faut que j’arrête de faire ça. Ce n’est pas la première fois, déjà dans le foyer, quand je pensais que j’allais y passer. Je n’ai pas le droit de m’approprier ce genre de choses, je n’ai pas le droit de lui imposer cela à chaque fois. Je m’accroche au canapé pour me relever, mes tremblements s’étant un peu calmé au fur et à mesure de la conversation. Je voudrais m’excuser, une fois de plus, mais aucuns mots ne semblent vouloir sortir de ma bouche. La tête baissée, j’avance, en frôlant sa main, jusqu’à la baie vitrée sans entrer dans la salle. Ma main se pose sur la vitre, mes yeux balayent la pièce dévastée par ma colère. Après coup, je trouve ça ridiculement excessif. Je me retourne finalement.

« Jude… ? Tu voudrais bien… Enfin, ça te dérange de rester avec moi cette nuit ? Sauf si tu as… Enfin tu vois, t’es pas obligé. Je suis désolée pour c’que je te fais endurer ce soir, mais je sais que si tu es là, tout se passera bien. »

Il fallait oser. Je l’ai fait. Il n’y a pas que dans l’appartement que c’est le bordel. Dans ma tête aussi visiblement. Je fais tout dans le désordre, mes pensée s’entremêlent et se démêlent à leur bon vouloir. Je comprendrais qu’il décline l’invitation. Mais si je ne tentais pas le coup, mes remords auraient fait place à des regrets. Et je crois que c’est encore pire. Je relève la tête, je ne le regarde pas directement dans les yeux. Pas après tout ce que je viens de faire et dire. Je crois que je suis en train de sombrer dans une folie petit à petit. A moins que ce soit tout autre chose.




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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptySam 8 Déc 2012 - 17:45


Kaylee and Jude



Je ne sais comment dire… Kaylee semble si différente. Ou disons plutôt que je la vois avec un nouveau regard. Comme si, pour la première fois en sa présence, j’ouvrais les yeux. Elle semble si fragile, si brisée, si faible, si triste… Je m’étais toujours basé sur le fait qu’elle était le rayon de soleil de ma vie. Même dans les moments difficiles. Même lorsqu’elle perdait son sang entre mes bras. Même lorsque j’ai frôlé la mort… Je savais qu’elle s’en sortirait toujours. Je savais qu’elle aurait quelqu’un auquel se raccrocher. Parce qu’elle est mon soleil mais qu’elle en a un elle aussi. Elle devait bien avoir cette présence qu’il la poussait au meilleur. Et maintenant… Maintenant que je la vois si fragile et avec pour seul réflexe m’appeler… J’ai comme l’impression d’être son repère. Elle est le mien et je suis le sien. J’ai besoin d’elle tout comme elle a besoin de moi. Je n’avais jamais vu ça avant ce soir. Évidemment Kaylee a son frère, tout comme j’ai Marissa. Mais ce n’est pas pareil. Nous nous complétons, nous nous aidons à donner le meilleur de nous-même.
Alors je la regarde, le cœur battant. J’ai envie de l’arrêter. J’ai envie de la serrer à nouveau à mes bras. Mais je dois bien faire. Je dois savoir ce qu’elle a pris. Je dois la calmer. Je dois être comme il faut. Je ne peux pas me permettre de louper ce rôle. Pas pour elle. Pas après tout ce que l’on a vécu ensemble. Pas après ce qu’elle a réussi à faire de moi… Alors, je l’écoute. Du speed. Elle me demande de ne pas la couper, de la comprendre, de l’écouter. C’est ce que je fais. Je ne dis rien. J’ai simplement envie de frapper la personne qui a osé lui en procurer. Elle m’incite à m’asseoir. Je le fais, elle aussi. Je ne dis rien. J’attends patiemment. C’est dur. Dur de rester silencieux face à ce spectacle. Dur de calmer toute la peur, la rage, la colère qui sommeille en moi. Mes émotions se sont bousculées dans tous les sens aujourd’hui. J’aimerai que ce soit positif mais… Ça ne l’est pas. Je me sens mal. J’aimerai reprendre un comprimé. La douleur se fait plus forte. Elle tambourine dans mon ventre et me serre la gorge. Ce n’est sans doute que mental, j’en suis conscient. Ce n’est pas le moment de prendre des petites gélules. Pas après ce que vient de traverser Kaylee. Plus jamais. Tant pis si les larmes doivent couler sur mes joues. Tant pis si la douleur me couche au sol. Ce sera l’une de mes faiblesses. Quoi qu’il arrive, elle sera présente mais mon esprit sera clair. Tout du moins… Il essayera.
Kaylee reprend son explication. Son frère. Il est arrivé quelque chose à Nathan. Si je comprends bien, il a été incarcéré pour une affaire plutôt louche. Ma gorge se serre. Le visage de Marissa apparaît devant mes yeux. La situation pourrait être semblable… Si je continue mes conneries… Si les preuves avaient été suffisantes… Ses tentatives de suicide, sa tristesse, sa peine, son mal-être… Pourquoi sommes-nous tant liés ? Pourquoi un grand-frère ne peut-il pas rester un simple grand-frère aux yeux de sa petite sœur ? Pourquoi faut-il que ce soit toujours plus compliqué ? Tous ces sentiments, tout cet amour… C’est ce qui nous conduira à notre perte. Tous.

Kaylee tourne enfin la tête vers moi. Son regard s’accroche au mien. J’aimerai lui dire que tout ira bien. Mais c’est un mensonge. Tout ne va pas bien. Maintenant et demain. C’est toujours pareil. On souffre. On n’oublie pas. On s’y habitue c’est tout. Son sourire ? Je ne l’accepte pas. Car je sais qu’il est faux. Je sais qu’elle ne veut pas me l’offrir. Qui voudrait ? On se moque des sourires. Je n’en veux pas. Elle est malheureuse et elle n’a pas à faire semblant du contraire. Je ne lui demande pas ça. Elle peut pleurer si elle en a envie. Elle peut crier. Elle peut frapper. Elle peut tout faire… Qui osera la juger ? Et quand bien même… On s’en fout. Nous vivons dans un pays libre. Nous avons le droit de souffrir en toute liberté. C’est ce qui fait du bien. Au début en tout cas… Plus tard… Plus tard, elle pourra essayer de sourire. Mais pas maintenant. Pas encore. « J’ai l’impression qu’on a arraché une partie de mon cœur, et qu’on l’a découpé en petit morceaux. J’ai envie de gerber putain. » Voilà qui vient confirmer ce que je pensais. J’aimerai lui dire quelque chose. Je cherche les mots. Je dois le faire de la bonne façon. Je dois être juste. J’inspire. Kaylee essaye de se lever pour une raison obscure sans un mot de plus. Ses membres tremblent et je comprends alors qu’elle ne peut tenir sur ses jambes. Mes yeux tombent au sol. Je me sens mal. J’inspire à plein poumon avant de me coller à elle. Ses mots me touchent. Je le savais mais… Entendre sa voix prononcer cette phrase me chamboule. Elle a besoin de moi. J’ai été l’ami fidèle d’une bande. Ils comptaient sur moi mais c’était différent. Je me suis immiscé dans la vie de nombreuses personnes mais jamais… Jamais… Merde ! Je le savais qu’ils avaient besoin de moi. Je savais très bien que Grace avait besoin de moi pour vivre convenablement, que j’étais la seule personne à pouvoir lui montrer le monde du bon côté. Je savais que Marissa avait besoin de son grand frère quand je passais des nuits et des nuits dehors… À chaque fois que l’on m’a dit ces quelques mots… Ça ne finit jamais bien. Je ne suis pas la bonne personne. Je fais semblant. Je joue si bien mon rôle qu’on finit par croire que je suis l’homme de la situation. Mais c’est faux ! Je suis incapable de l’aider. Elle et les autres. Je… Je ne connais pas mon père. Je suis violent, méfiant… Je n’arrive pas à exprimer mes sentiments. Je ne crois pas en dieu, ni en l’univers, ni au destin, ni au monde, ni en moi.

Comment voulez-vous que je la réconforte ? Je suis la pire personne à laquelle elle pouvait s’accrocher. Pourquoi m’a-t-elle choisi ? Pourquoi a-t-elle fait de moi son repère ? Pourquoi lui ai-je fait croire que je pourrais être l’homme de la situation ? C’est tout moi ça ! Je lui ai fait vivre une aventure extraordinaire, j’ai joué l’ami parfait, j’ai posé mes mains dans son sang, je lui ai offert des cadeaux… Et maintenant je veux faire demi-tour. Putain… Putain ! Je fais quoi ? Je lutte contre ma personnalité de lâche ? Ou comme avec Grace je tourne les talons et fuis ?

Mon regard se pose à nouveau sur Kaylee. Elle est là, tremblante, fragile, dépourvue de tout. Je ne peux pas partir. Je ne peux pas tout lâcher maintenant. Tant pis si je souffre. Tant pis si je dois lutter jour et nuit contre ma peur. Cette peur qui me pousser à briser tous les liens qui m’enchaînent aux personnes qui m’entourent. Juste pour ce soir au moins… Ce soir, je serais là pour elle. Ce soir elle pourra compter sur moi. « Tu n’as pas besoin de moi, Kaylee… C’est là, ça sommeille en toi. Tu ne t’en rends pas compte parce que ton cœur est brisé mais c’est là… Ça ne demande qu’à sortir. Tu es capable de tout… Rien ne te retient ! Rien ne peut te faire tomber au sol. Il suffit juste que tu y crois. » Les mots semblent sortir de la bouche d’un autre. J’ai l’impression qu’une troisième personne s’adresse à Kaylee et à moi en même temps. Je dois faire ce que je dis. Mettre en application mes mots. Y croire. Rien qu’une fois. Je peux être à la hauteur. Pour elle. Pour Kaylee. « Je sais ce que c’est… de souffrir tellement qu’on a l’impression qu’on ne pourra pas s’en sortir, que plus rien en vaut la peine. Et je ne vais pas te dire que ça s’effacera en un claquement de doigt… La magie n’existe pas. Ou tout du moins, elle n’est réservée qu’aux faibles. Ce que tu n’es pas. Alors tu vas te relever et tu vas continuer d’avancer. Tu ne vas pas attendre sur le bord de la route que quelqu’un te tende la main. » Je suis descendu du canapé pour me dresser devant elle. À moitié plié, je lui ai pris le visage entre mes mains pour que nos regards se croisent. Je ne la lâche pas. Mes doigts viennent remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Tendrement mes doigts passent sur sa joue encore humide. « Je crois en toi… Plus qu’en n’importe qui. Plus qu’en m…» Moi. « Tu vas t'en sortir. »




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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyVen 7 Déc 2012 - 18:57

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Jude & Kaylee




Je n’ai pourtant pas encore entendu le son de sa voix, mais sa seule présence m’apaise en un sens. De pouvoir le voir, lui, son visage, ses mains, ses yeux à moitié caché par ses cheveux, sa barbe de trois jours, son odeur, la douceur de ses gestes. Tous ces moindres détails que je connais presque par cœur. Finalement je n’aurais pas pu appeler quelqu’un d’autre pour me calmer, n’importe qui d’autre n’aurais pas eu le même effet sur moi, aurais empiré les choses. Et pourtant, je m’en veux tellement d’avoir perdue une fois de plus le contrôle devant lui. Il aurait pu partir en courant, devant ma colère, mon hystérie, voir carrément appeler de l’aide. Mais il a su garder son calme, son silence, devant moi, le temps que tout redescende d’un étage. C’est comme s’il pouvait lire en moi comme un livre ouvert, tout du moins, savoir comment réagir. Et ne rien dire était la solution sur le moment.

Pourtant, maintenant que je nous ai emmenés dehors, que la nicotine réussie à me calmer un peu plus, que la fraicheur des nuits floridiennes fouette mon visage et que je suis à nouveau dans ses bras, il va falloir que je lui explique pour de bon, en me contenant du mieux que je peux. M’énerver de la sorte n’arrange rien, ni pour moi, ni pour les autres. Si je n’avais pas ces papillons dans l’estomac grâce à sa simple présence, par-dessus le poids de la haine, je serais d’avis de vous dire que j’étais devenue vide de presque tous sentiments positifs. Ses bras m’enlacent, sa main caresse mon dos et j’entends enfin sa voix retentir près de mon oreille. Je me mords les joues pour ne pas pleurer une fois de plus. Jamais je n’aurais pensé lier une telle amitié avec la personne sur qui j’ai lancé un sac de fringues sales. Chaque mot me fait l’effet d’une caresse rassurante. Ma gorge est si nouée que je n’arrive même pas à le remercier, alors je serre simplement un peu plus mon étreinte de ma main libre.

Après quelque minutes, ou secondes, en réalité je n’ai plus vraiment la notion du temps, il desserre un tout petit peu ses bras pour me demander ce que j’ai pris, que je peux tout lui dire, tout lui raconter. Je le sais… Je ne le sais que trop bien, et croyez-moi j’en ai envie mais je ne sais pas si je vais réussir à lui raconter. Et puis comment tourner tout ça aussi ? « Ha au fait j’t’ai pas dit ? Mon frère s’est tapé une nénette de quinze ans en boite. Ce qui fait de lui un pédophile aux yeux de la loi. C’est cool non ? » Non. Il faut que je sois plus forte que ça, que je fasse preuve de tact, que je me contienne encore et encore. JE ne veux pas être désagréable avec lui, je ne veux pas jouer la carte de la provocation, ni même cacher mes sentiments. Je veux qu’il sache qui je suis réellement et comment je réagis. J’ai l’impression que le temps où l’on jouait des rôles est bien loin derrière. Je passe ma main sur mon front en fermant fort les yeux.

« J’ai pris… des pilules. Du speed… j’en avais besoin. Ne me juge pas pour ça s’il te plait… Laisse-moi t’expliquer. »

Il a raison, rester debout n’est pas une bonne idée, le décor tangue et tourne légèrement autour de moi. Je lui fais signe qu’il peut s’assoir sur le canapé d’extérieur de la terrasse et prend place juste à côté de lui, ma tête sur son bras, je tripote un pli de son jean comme une enfant pendant que je réfléchi sur comment déballer tout ça, sur les mots à employer, sur le fait de desserrer ma gorge et les sanglots qui y sont emprisonnés. Je n’ai jamais eu besoin de prendre ce genre de trucs pour être active, pour être souriante, pour oublier ce qui me tracassait. Je ne dis pas que je crache sur un joint quand l’occasion se présente, ni que ce fut été la première fois, mais toujours dans des situations qui paraissent être à des kilomètres de ce jour. Les fêtes, la musique… tout ça me parait bien fade aujourd’hui. Je pousse un long soupir et reprend ma respiration correctement par la même occasion. Je lève les yeux au ciel pour ne pas laisser couler les larmes.

« C’est mon frère... Il a été incarcéré pour une connerie. Je suis sure que c’est une connerie. Tu l’as déjà vu… tu sais comment il est… avec les filles, tout ça. » J’aurais presque eu envie de sourire en revoyant son visage me raconter ses déboires de la veille. « Et voilà, pour un coup de trop avec une conne… il se retrouve derrière les barreaux. Y’a pas de solution et… » J’avale difficilement ma salive. «Et le proprio ne veux pas qu’on garde l’appart. Je dois tout dégager avant la fin du mois. Et… j’y arrive plus tu vois. »

Sortez les violons et les mouchoirs, c’est le moment. Une nouvelle fois, j’essuie ma joue d’un revers de main. Et jette mon mégot par une pichenette, par-dessus le balcon. J’ose enfin plonger mon regard dans le sien, et me force légèrement pour lui offrir un tout petit sourire gêné. Je le sais, mais j’espère qu’il ne me jugera pas pour ça, ni moi, ni mon frère. Je ramène mes jambes contre moi, passe mes bras autour et pose ma tête sur mes genoux. Trop de questions se bousculent dans mon esprit. Des questions sur le futur, sur ce qu’il va se passer désormais. J’en ai mal au ventre, au cœur, comme si cela me donnais des nausées. Je reste silencieuse un moment. Je ne sais pas quoi dire, et si je le fais, je sens que je vais être déprimante au possible… et pourtant.

« J’ai l’impression qu’on a arraché une partie de mon cœur, et qu’on l’a découpé en petit morceaux. J’ai envie de gerber putain. »

Et ce n’est pas un euphémisme. J’inspire et expire fort, durant quelques secondes, juste le temps que ça passe. Je sens que les effets des petites pilules sont en train de s’estomper, et la descente est pire que le plus grand des manèges à sensations du monde. J’essaye de me relever, pour aller chercher une bouteille d’eau, mais je tremble à nouveau si fort, que je n’arrive même pas à tenir sur mes jambes, et me résigne donc à rester assise ici.

« J’ai besoin d’aide… je crois. Pour tout ce merdier… Pour moi. J’suis plus capable de rien là, j'suis à bout... Et j'ai besoin de toi.»




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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyMer 5 Déc 2012 - 17:24

Kaylee and Jude



Pourquoi ne bouge-t-elle pas ? Je me sens mal et jusqu’à présent je n’avais pas vraiment remarqué qu’une larme avait glissé sur ma joue. Et si c’était trop tard ? Et si j’avais perdu trop de temps à chercher l’appartement ? Et si Kaylee était partie pour de bon ? Pourquoi ne bouge-t-elle pas ? Pourquoi m’a-t-elle appelé ? Pourquoi est-elle dans cet état ? Je ne comprends rien. Mon cœur bat. Trop fort. Toujours plus fort. J’ai l’impression qu’il va bondir de ma poitrine pour me laisser sans vie sur le carrelage. J’ai cette impression qu’il est en train d’exploser et que je ne peux le contrôler. Comme je ne peux contrôler cette foutue larme qui a fendu ma joue. Pourquoi tant de souffrance ? Pourquoi tant de panique ? Pourquoi est-elle ainsi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Mes questions restent sans réponse. Ma nervosité ne fait qu’augmenter au fil des secondes. Mon corps tout entier tremble. Ma mâchoire se crispe. Je prends une résolution. Appeler les secours. Je n’arrive plus à trouver mon portable. Dans la main ? Par terre ? Dans ma poche ? Quelle poche ? J’abandonne l’idée. Je serre le poignet de mon amie. Il me faut un pouls. Une petite pulsation. Un signe pour me dire qu’elle est vivante. Pitié qu’elle le soit. Si Dieu existe, j’espère qu’il peut entendre cette prière. Je ne suis pas croyant. J’ai fait des choses terribles. Je ne mérite pas la miséricorde, ni un quelconque pardon. Mais ce n’est pas pour moi. Juste pour Kaylee… Son sourire, son rire, sa voix, son parfum, sa bonne humeur, ce brin de folie faisant briller ses prunelles bleues… Tout ça doit continuer d’habiter ce monde. Même si pour cela je dois être puni, que je dois y laisser le prix. Ma vie. Qu’importe. Je tiens autant à elle qu’à Marissa. Et pour elles deux je serais prêt à faire n’importe quoi. Du moment que je sens cette pulsation dans son poignet… Un petit battement de cœur. Pour me prouver qu’elle n’est pas partie sans un mot de plus.

Rien.

Ma haine, ma tristesse et ma rage envahisse mon visage. « NATHAAAN ! » Un cri. Kaylee me fait sursauter. Elle s’est débattue et en un cri elle est revenue. Loin de moi. Comme si j’étais un monstre voulant l’emmener en enfer. La peur se lit sur chaque pore de son visage. Je me sens rejeté un instant. Comme si elle venait de voir mon vrai visage. Comme si elle avait soulevé le masque. Je me suis toujours dit que ce serait l’effet attendu. Cette peur face au véritable Jude. Face au monstre. Elle aurait appelé à l’aide comme elle a crié le nom de son frère. Elle m’aurait rejeté et ne serait plus jamais revenue à moi. J’aurais hanté ses cauchemars et avec le temps elle m’aurait oublié. Au début de la haine face aux mensonges qu’elle pensera que je lui ai fait. Elle se dira que mon sourire, mes folies, mon humour… Que tout ça n’était que des faux. Et elle m’effacera. Dégoûtée. Je serais seul. C’est ce à quoi je dois me préparer… Comment sait-elle ?

Elle ne sait pas.

C’est comme si brusquement, après quelques battements de paupières, elle me voit sous un nouveau jour. De la sueur colle ses cheveux à son front. Sans poitrine se soulève rapidement au rythme effréné de sa respiration. Et… Elle se jette dans mes bras.
Mes mains viennent faire le tour de son dos. Mes paupières se ferment. J’ai dû mal à tout saisir mais je me sens soulagé. Elle est vivante et puis… Elle est heureuse de me voir.
Kaylee a l’air si fragile. J’ai l’impression de pouvoir la casser rien qu’en la serrant un peu trop fort. Et elle… Elle s’agrippe à moi comme si elle venait de trouver le Graal. Mais toutes les choses ont une fin. Au bout d’un certain moment, mon amie me relâche. Je ne sais pas trop lui dire. Alors quand je la vois fouiller à la recherche de je ne sais quoi, je me tais et attends patiemment.

Rage.

Dans un accès de colère, Kaylee envoie tout valser. Je sursaute légèrement et je penche la tête sur le côté. Un de mes sourcils s’arque et je tente de tout comprendre. Je suis prêt à lui demander de se calmer. Je me concentre pour utiliser une voix ferme mais relaxante pour lui dire de respirer. De la part d’un mec complètement flippé il y a de ça quelque minute, c’est plutôt paradoxal mais bon… J’entrouvre la bouche et elle me devance.
Je comprends mieux. C’est dans un accès de colère qu’elle a dévalisé son propre appartement. Pour le coup des filles dépucelées dans les toilettes… Ça… Ça reste un mystère que je ne saisis pas. Une colère envers une des demoiselles ? Dépucelées par qui ? Une histoire de jalousie ? Kaylee a des rapports avec des filles ? Non… Merde ! Pourquoi elle parle de ça ?
Je ne comprends rien et reste silencieux. Que voulez-vous que je dise face à ça ? J’essaye de trouver les mots les plus adaptés. Je cherche, je cherche… Kaylee se redresse entre temps. Sa main se tend vers moi et je ne peux que la saisir. Je la suis docilement. Je pense qu’il n’y a que ça à faire. Être compréhensif, attentif, présent. C’est ce dont elle a besoin. Une oreille attentive. Une épaule réconfortant et une bonne dose d’amitié. Je serais là. Quoi qu’il arrive. Quoi qu’il se passe. Quel que soit son état. Elle peut compter sur moi et elle le sait. Tout comme je sais qu’elle sera toujours là.
Nous avançons jusqu’au balcon. Je trouve que ça main est anormalement chaude. Dans le sens où elle semble être malade. Pas bien… J’ai toujours envie d’appeler les urgences ou au moins un médecin. Je viens de la retrouver étendu sur le sol, en sueur et folle de rage. Elle n’est pas dans un état normal et tout ce que je trouve à faire c’est resté muet ? Je la laisse fumer, me parler… Sans rien dire ! Sans rien faire ! Oui je peux être compréhensif mais il y a des moments où il faut agir Jude !

« Excuses-moi, je m’en prends après toi alors que… bordel…. j’m’en veux de t’avoir appelé comme ça, j’m’en veux que tu me vois… comme ça. J’savais pas quoi faire… J’ai pris des trucs… et j’ai pété les plombs. »
Ses lèvres se posent sur ma main puis elle vient se serrer contre moi. Ma main droit vient caresser doucement son dos et l’autre vient la rejoindre quelques secondes plus tard. « Shht… Ne t’en fais pas. Je suis là maintenant…» Je ferme les yeux. Ça me fait bizarre de la voir ainsi. Je me sens mal. Je me sens près à remuer Ciel et Terre pour mettre la main sur ce qui la met dans un tel état. Quoi que ce soit, je veux mettre la main dessus et venger le malaise qui a envahi le cœur de Kaylee. Quoi que ce soit… « Je serais toujours là, Kaylee..» Ma voix se veut calme et rassurante. « Calme-toi... Qu’est-ce que tu as pris ? Dis-moi… Tu peux tout me dire. On ferait mieux d’aller nous asseoir… » C’est dans ce genre de moment que je me dis qu’il vaudrait mieux que j’arrête ces foutus médicaments. Il faut l’avouer, je suis sûr que ce sont eux qui mon fait comater dans mon lit tout à l’heure. Si j’en avais pris plus… J’aurais pu ne pas me réveiller. J’aurais pu ne pas entendre cette sonnerie de téléphone. Il y a toujours des effets négatifs. Et si je ne suis plus là pour m’occuper de Marissa ? De Kaylee ? Je ne peux pas faire confiance aux autres. Je ne veux pas. Je veux être présent. Quoi qu’il arrive…





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Dylan S. Jenkins

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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyMar 4 Déc 2012 - 0:00

I need you to help me.





Jude & Kaylee




Pourquoi avoir appelé Jude plutôt qu’un ou qu’une autre ? C’est vrai, j’aurais pu appeler Sateen, ou Jeff, leur demander de l’aide aussi, mais c’est plus compliqué que ça. Jude est celui avec qui j’ai tissé une relation tellement forte, et tellement étrange à la fois, que c’est à lui que mon cerveau a décidé de penser ce soir. C’était comme si… dès qu’il m’arrivait quelque chose, c’était de lui dont j’avais besoin, parce qu’il avait été là, la première fois. Et finalement, c’était ça. Inconsciemment, il faisait tellement de bien à mon esprit, et tellement plus à mon cœur par moment. Je sais que je n’aurais pas dû l’appeler de cette façon, je n’aurais pas dû paniquer de la sorte, je n’aurais pas dû raccrocher sans l’entendre, mais je ne savais plus ce que je faisais.


Après ça, les larmes ne s’arrêtèrent pas de couler sur mes joues. Mon bras retomba lourdement sur le sol, lâchant mon téléphone qui glissa sur le carrelage dans un crissement. Mes yeux fixaient le plafond orangé sans cligner une seule seconde. Les battements de mon cœur résonnaient jusque dans mes tympans. C’était insupportable, c’était comme si ma tête allait exploser. Je serais les dents, tellement fort que ma mâchoire me faisait mal. Mais ce n’était pas aussi douloureux que le vide qui était dans mon cœur, dans mon ventre, dans mon corps tout entier. Dans un effort surdimensionné, je plaçais mes deux mains sur mes oreilles pour arrêter tout ce vacarme. La fenêtre était entre-ouverte, et j’entendais le bruit de l’extérieur plus fort que n’importe quoi, cette pendule et ses tic-tacs aussi. Que ça s’arrête.


Et puis le trou noir. Black-out total. Les yeux fermés, l’esprit ailleurs, je suis à l’aéroport, j’attends Nate, et enfin je le vois, lui, son sourire, son visage illuminé, j’ai beau courir vers lui, plus j’avance, et plus il s’éloigne, je redouble d’effort mais rien n’y fait. Sensation de vide. Je suis en train de tomber, pendant de longues minutes, pour atterrir pile dans l’appartement le fameux jour où les huissiers sont venus. Je dois échapper à tout ça, je dois m’en aller le plus loin possible d’ici, je dois retrouver mon frère, mais en passant la porte je me retrouve dans un tribunal, mon frère dans le box des accusés et pas moins de six jeune filles sont là pour témoigner contre lui. J’hurle au scandale, je m’avance jusqu’au bureau de la partie des ‘victimes’ et me plante juste devant les avocats, je frappe de toute les forces mais mon bras passe à travers. Comme si je n’étais qu’un fantôme spectatrice impuissante.


Le marteau du juge m’interpelle, je me retourne vivement et entend distinctement ces mots «La cour a rendu sa décision, Mr Nathan Alexandre Standford est coupable de détournement de mineurs, il écopera d’une peine de sept années de prison ferme. Le verdict est sans appel. » Je suis littéralement tétanisée. Je mon regard azur dans celui de mon frère. Je peux entendre comme s’il était à des milliers de kilomètres « Putain Kaylee ! Merde quoi ! Tu fous quoi, bordel ! » Pardonne-moi… Et puis, quelqu’un se dresse devant moi, je n’arrive pas à voir son visage, il me tient fermement par les épaules, il m’empêche d’avancer. Une horde de policiers arrivent pour l’emmener immédiatement, la foule se lève, je me perds dedans, je n’arrive plus à le distinguer, je suis complètement perdue, paniqué. « Réveille-toi… Dis quelque chose ! KAYLEE ! »


« NATHAAAN ! »


J’ai réussi à me libérer de l’étreinte de la mystérieuse personne. Mais je ne suis plus au tribunal. Il n’y a plus toute cette foule. Je suis en nage, j’ai chaud, je tremble, j’ai l’impression d’avoir un pivert dans la tête. Je cligne des yeux plusieurs fois, si je les ferme complétement, je sens que je vais retomber dans les pommes. Une fois de plus, une fois de moins hein. Mais ce n’est pas tout, il y a cette chaleur humaine près de moi, ce souffle, ce parfum que je ne connais que trop bien. Lentement je me retourne et le visage de Jude m’apparait comme une illumination. Mon sang n’a fait qu’un seul tour, mon cœur lui, a fait un looping dans mon estomac. Je reste là, plusieurs secondes sans bouger, je dois avoir l’air d’une ahurie, d’une hystérique.


« T’es venu putain t’es venu. Jude j’en peux plus de tout ce bordel… j’vais devenir cinglée. »


Et je me jette dans ses bras, j’enfoui mon visage dans son cou, je le serre aussi fort que je peux, j’accroche son pull avec mes ongles, utilisant mes dernière forces, et j’éclate une énième fois en sanglots. J’avais besoin de ça, d’une épaule réconfortante, de quelqu’un sur qui m’appuyer. Après quelques minutes j’essaye de me reprendre, je me détache de lui et essuie mes joues en feu, laissant une trace de sang sur ma pommette. J’inspire et expire un grand coup, il va falloir que je lui donne des explications, je ne peux pas le laisser sans réponses, mais je ne peux pas non plus prononcer ces fameux mots. Je tente de me relever en m’accrochant au bar, je sais que les papiers de rapports de police y sont, ainsi que l’avis d’expulsion, simplement, je ne les trouve pas. Forcement. Je balance encore une fois un verre a travers la pièce, qui éclate en mille morceau contre le mur d’en face.


« BORDEL ! Je retrouve plus RIEN dans cet appartement pourri! En même temps c’est d’ma faute hein… Regarde ça… » J’ouvre les bras pour qu’il puisse visualiser l’étendue des dégâts. « T’as vu dans quel état ça me met ? Tout ça à cause de ces putains de conneries ! Sal*pes de gonzesses en chaleurs pas foutu d’assumer de s’être faites depuceler dans les chiottes d’un bar. »


Mes sourcils sont froncé, je crache et déverse ma haine purement et simplement. Je crois que personne ne m’a jamais vu dans cet état-là. Je m’adosse contre le bar, et place mes mains sur mon visage pour tenter de me rafraichir les idées. J’ai besoin d’air, j’ai besoin d’une clope, pas que ce soit le plus sein au monde, mais cela me fera plus de bien qu’un verre de Tequila ou qu’une de ces petite pilules rose. Je me redresse et lui tend la main pour qu’il me suive jusqu’au balcon. Une fois dehors je prends une grande inspiration, et sans lâcher sa main j’enfile le tube de tabac dans ma bouche et l’allume avec ma main libre, envoyant valser le briquet une fois que je n’en ai plus utilité.


« Excuses-moi, je m’en prends après toi alors que… bordel. » Je tire une longue latte sur la cigarette avant de reprendre en soufflant la fumée. « j’men veux de t’avoir appelé comme ça, j’m’en veux que tu me vois… comme ça. J’savais pas quoi faire… J’ai pris des trucs… et j’ai pété les plombs. »


Je dépose un petit baiser sur sa main que je lâche plus, et dépose ma tête sur son torse. Mes yeux me piquent, mes joues me brulent toujours autant, mais mon rythme cardiaque semble s’être calmé. Je me sens usée, sale, je voudrais m’arracher les tripes.



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MessageSujet: Re: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyLun 3 Déc 2012 - 22:01

Kaylee and Jude



Les jours se suivent. Les feuilles tombent. Les pilules s’accumulent et la mémoire ne s’efface pas. Parfois je me réveille en sueur dans mon lit. Je suis tiré du sommeil par le regard furieux de mon père penché au-dessus de mon visage. Il crie. Il hurle. Il me bloque la respiration et finalement me plonge dans l’obscurité. C’est alors que j’entends sa voix. Elle tourne en boucle. Tu n’es pas mon fils ! Tu n’es pas mon fils ! Mais alors… Qui suis-je ? Qui est mon père ? Pourquoi suis-je encore vivant ? Comment mes parents ont-ils pu garder ça si longtemps secret ? Et pourquoi est-ce que je n’arrive pas à ouvrir cette foutue enveloppe. Celle du test de paternité. Je connais le résultat. Je le sais parce que les avocats en ont parlé. A la fin du procès, je serais majeur. Enfin pas techniquement, juste aux yeux de la loi. Je ne serais plus sous la tutelle de ce bourreau. Je serais libre en droit et en mouvement. Je pourrais enfin respirer. Mon père est un monstre… Pourtant je n’ose pas concevoir que ce n’est pas mon père. Que Marissa et Joshua n’ont pas les mêmes codes biologiques… Je ne suis pas entièrement de la famille et je ne veux pas y croire. Je ne veux pas lire de mes propres yeux les résultats du test. Parce qu’on a beau me le répéter ça ne sera jamais pareil… Je ne l’aurais pas sous mes yeux… Noir sur blanc, avec ce cachet officiel.
Je ne sais pas si je m’en sortirais indemne. Toute cette histoire a laissé des séquelles en moi. Que ce soit mentalement que physiquement. J’ai cette longue cicatrice au niveau de l’estomac et des brûles le long de ma gorge. Et puis il y a les médicaments… Ils masquent la douleur. J’essaye tant bien que mal de les réduire. Je suis parvenu à diminuer de deux cachets par jour… Ce qui semble être un exploit. Je ne sais pas si c’est mon corps qui les réclame ou mon envie d’oublier… Mon envie de noyer ce chagrin, cette blessure.
Évidemment, je ne peux en parler à personne. Qui comprendrait ? Je perdrais mes allures de grand frère indestructible aux yeux de Mari. Je perdrais toute crédibilité face à mes amis. Je ne deviendrais qu’un être faible soumis à ses vieux démons, ses blessures et ses peines. Un être humain normal en somme… Mais j’ai fait tant pour sortir de la normalité.


C’est dans un sursaut que j’ouvre les yeux. Me voilà allongé sur mon lit, tremblant et haletant. Je l’ai encore vu. Lui. Il n’est que 21h29… Pourquoi est-ce que je dormais ? J’essaye de me rappeler des dernières choses que j’ai faites. Je me souviens avoir mangé plus tôt dans la cuisine du bâtiment. Marissa était restée assise à table et on avait discuté. Je ne me souviens même plus de quoi on parlait. De cours peut-être ? Puis j’ai lutté pour ne pas prendre un des cachets. En craquant, j’ai remarqué que je n’en avais plus dans la boîte qui était dans la poche de mon jean. Je suis monté à l’étage et puis… C’est comme un trou noir. Je devais être tellement fatigué que je me suis écroulé sur le lit. Combien de temps ai-je dormi ? J’ai l’impression que tout ça remonte à une éternité.
Je me lève difficilement pour aller passer un peu d’eau sur mon visage. Mon portable, resté sur la table de chevet, vibre. Je sursaute et me retourne rapidement. Mon cœur se calme quand je comprends que ce n’est rien d’autre que le téléphone frappant de petites secousses contre le cadre d’une photo. Je passe ma main sur ma nuque pour la malaxer tandis que je m’approche pour répondre. Je repère le prénom et la photo s’affichant automatiquement me fait sourire. Kaylee. Elle tombe du ciel pile au bon moment ! J’avais besoin de penser à autre chose ! Surtout que maintenant, je ne vais pas réussir à fermer l’œil de la nuit. Presque détendu, un sourire sur le visage, je décroche.

Et là… C’est le drame. Un torrent de mot vient m’assaillir. Je n’ai pas le temps d’en placer une. Alors j’essaye de capter quelques informations. J’essaye de suivre le fil. Bizarrement, mon cerveau endormi quelques secondes avant, se réveille instantanément. Sans doute à cause du son de sa voix. Elle a besoin de mon aide. Elle est seule. Elle a peur. Ce fut comme le mot clé. Celui qui me fit comprendre que c’était à mon tour d’agir. Kaylee a su être présente quand il le fallait. Et en réalité depuis nous ne nous sommes plus vraiment quittés. Elle a été la révélation de mon année. Ce brin de folie qui a su me transformé dès la première rencontre. Ce sourire qui a réussi à me faire danser durant l’anniversaire. Ce sang versé lors de l’ouragan. Sa détresse et mon besoin de la protéger… Elle a accouru quand j’étais au commissariat après l’incident. Elle a su être présente lors de longues soirées téléphoniques. Elle sait me faire rire. Elle fait ressortir ce qu’il y a de bons en moi. Près d’elle mes angoisses, mes colères, ma haine, mes peurs, mes mauvais moments… Tout disparaît. Tout s’efface. Tout s’apaise. Alors la savoir en danger me met hors de moi.

Elle raccroche. Sans m’en dire plus. Je suis déjà sur le pas de la porte. Avant de sortir, j’enfile une veste en cuir. Je dévale les escaliers à toute vitesse. Je claque la porte du bâtiment en saute dans ma voiture. Si j’avais encore ma moto, je serais allé beaucoup plus vite… Tant pis ! Je ne suis allé qu’une seule fois chez son frère. C’était un soir, on voulait aller au cinéma tous les deux et je lui avais proposé de la ramener après la séance. Histoire qu’elle ne soit pas seule dans les rues de la ville en fin de soirée… On n’est jamais trop prudent !
Il suffit que je me souvienne de cet endroit. Juste que je me souvienne de la rue…

Je suis en excès de vitesse. Mais qui est-ce que ça intéresse. J’imagine le pire des scénarios. Au moins elle n’est pas en boîte droguée, enfermée dans des toilettes avec un inconnu frappant sur la porte… Elle est seule, chez son frère… Seule chez son frère… Que peut-il se passer pour qu’elle ait peur ? Que peut-il y avoir de grave dans cet appartement. J’arrive en quelques minutes dans la rue. J’ai grillé quatre feus rouge, me suis fait klaxonner au moins une bonne dizaine de fois et je roulais au minimum vingt kilomètre par heure au-dessus de la règlementation. Rien de très grave, non ?

« Putain… C’est lequel déjà ? » J’ai l’impression que tous les immeubles se ressemblent. Je me gare et observe les fenêtres. J’ai l’impression que c’est celui que je cherche… Celui devant lequel je suis… Je m’approche et regarde les noms tout en composant le numéro de mon amie. « Décroche… Décroche Kaylee ! S’il te plait ! » Je ne vois aucun Standford d’affiché sur les petites étiquettes. Je me recule sur le trottoir pour lever la tête vers les fenêtres. « Décroche ! Putain Kaylee ! Merde quoi ! Tu fous quoi, bordel ! Décroche !» Je commence à être vulgaire. C’est toujours comme ça quand je commence à stresser. Enfin commencer… C’est gentil de dire ça ! J’ai les nerfs à vif. La messagerie de Kaylee retentit. Une messagerie aussi débile et inutile que les toutes les autres. Sauf que la voix de Kaylee y est plus joyeuse, plus fraiche, trop… Trop différente que celle que j’ai entendue plus tôt. Le contraste me frappe soudainement et la pression ne fait qu’augmenter. Je vais voir les noms affiché en bas de l’immeuble voisin. Mon cœur bat. Je croise les doigts et serre mon portable en même temps. J’essaye de reprendre mon souffle, d’effacer la terreur au fond de mon être mais en vain. Alors que j’aperçois un « S » au début de l’un des noms, une femme d’une soixantaine d’année sort de l’immeuble. « Excusez-moi, M. Standford habite dans cet immeuble ?» « Qui ?» Il fallait que je tombe sur une sourde ou quoi ? Merci ! Merci beaucoup ! « M. Nathan Standford et sa sœur Kaylee, habitent-ils ici ? » « Pas besoin de crier mon p’tit ! Ils sont au deuxième mais…» « Merci ! » Alléluia ! Je l’empêche de fermer la porte et me glisse à l’intérieur. Mes pas s’accélèrent dans les escaliers. Je ne regarde ni devant, ni derrière moi. Je pense seulement à ce que je vais trouver au deuxième.

Arrivé à l’étage, j’ai le souffle court. Je fais une pause de deux secondes. Pas plus, pas moins. Je n’ai pas de temps à perde. Mes yeux fouillent le pallier avant de tomber sur une porte grande ouverte. Je m’approche et m’engouffre dans l’appartement sans plus de cérémonie. Le spectacle est saisissant. La pièce dans laquelle je me trouve est entièrement saccagée. J’ai l’impression de revivre l’ouragan. Mon cœur bat fort. Trop fort. Il fait bien trop de bruit. Il vient troubler ma vue. Je me sens comme atteint du sueur froide. J’ai chaud et froid en même temps. J’ai des palpitations et mon ventre me fait mal. J’ai dû mal à avaler ma salive mais surtout à retenir mes larmes. J’ai peur… Peur de retrouver Kaylee allongée au sol, baignant dans une mare de sang. Marissa a déjà tenté à deux reprises de se suicider. Et si mon amie avait voulu faire la même chose ? J’ai été incapable de voir la détresse de ma propre petite sœur, alors celle d’un autre ?
Mon imagination semble coïncider avec la réalité, pour mon plus grand malheur. Kaylee est bien au sol. Étendue, là. Molle. Sans vie. Je me laisse presque tomber à genoux à ses côtés. Je viens la prendre dans mes bras. « Kaylee… Kaylee… Réveille-toi… Dis quelque chose ! KAYLEE ! » Mon angoisse commence à l’emporter sur ma raison. Il faut qu’elle ouvre les yeux. Ne serait-ce qu’un battement de cils.

J’attends une réponse de sa part… Que faire ? Appeler les secours ? La mettre en position de sécurité ? Lui passer de l’eau sur le visage ? La secouer ? Lui donner des baffes ? Prendre son rythme cardiaque ? Mes pensées vont dans tous les sens. Pourquoi suis-je dans tous mes états ? Pourquoi ne suis-je pas capable de garder mon sang froid rien qu’une minute ? Pourquoi ai-je tant peur de la perdre ?




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MessageSujet: I need you to help me. [Jude & Kaylee]   I need you to help me. [Jude & Kaylee] EmptyDim 2 Déc 2012 - 15:58


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Flash back - 25 Novembre 2012

La sonnette de l’appartement me réveille. Je crie assez fort pour que mon frère puisse m’entendre à travers le mur, et qu’il aille ouvrir au fou qui a osé se pointer a une heure si matinale. Les sonneries redoublent, et je n’entends pas Nate, je me lève, uniquement vêtue d’un mini short et d’un top, j’ouvre la porte de sa chambre, et tant pis si je le dérange en plein ébats. Mais non, personne, son lit n’est même pas défait. Je ne m’inquiète pas, il a dû découcher. Pourtant je devrais. Je me dirige vers la porte, et l’ouvre d’un coup sec sur quatre armoires à glace en costume de pingouin.

« C’est pou… » « Mademoiselle Standford ? » « Elle-même, qu’est-ce que vous m’vou… » « Vous vivez bien avec votre frère, Mr Nathan Standford ? » « Et alors ? » « Nous venons perquisitionner cet appartement. »

Et il me colle son foutu papier sur la tronche, en me poussant pour qu’il puisse entrer.

« C’est quoi ce putain de bordel là ? Comment ça perquisition ? On n’a rien à cacher ! » « Melle, votre frère a été arrêté hier pour détournement de mineurs. Selon des témoins ce ne serais pas la première fois. Une enquête à été ouv… » « QUOIII ?! C’est n’importe quoi ! Il est où là ?! Où est mon frère BORDEL?? Lâchez-moi ! Je veux le voir! SALOPARDS VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT !»

L’un des gros balourd me tiens par la taille pendant que je me débats. Impuissante je les regarde fouiller partout, mettre sa chambre à sac, prendre ses carnets, ses toiles, les larmes coulent sur mon visage, c’est un cauchemar… Je ne peux pas le croire. Je ne veux pas le croire. Et pourtant… Ils partent. Ils me laissent seule, à genoux, en plein milieu du salon.

Flash back - 27 Novembre 2012

Le cauchemar continue. C’est un véritable enfer. Après deux jours de batailles acharnées, j’ai enfin pu voir Nathan… à travers une vitre. Ils le traitent comme un véritable criminel. Apparemment ils ont de fortes preuves de son incarcération, et il ne sera jugé que dans quelques mois. En attendant il doit rester croupir là-bas. J’ai voulu payer sa caution, Mais l’amende était trop forte… J’ai même appelé mes parents pour leur demander de l’aide, mais mon père m’a tout bonnement raccroché au nez. Avant, c’était Nate & moi contre le reste du monde, maintenant je suis seule.

Je retourne, seule, à l’appartement, je ne vais même plus en cours, j’ai bien mieux à faire, comme de contacter tous les avocats de la ville, trouver de l’aide n’importe où, mais en réalité cela fait deux jours que je tourne en rond, encore et encore. Un papier est accroché sur la porte d’entrée, je l’attrape d’un geste tremblant. C’est un avis d’expulsion. Le propriétaire ne veut visiblement plus de nous dans son immeuble, et toute seule je n’ai plus de quoi payer le loyer. Je le chiffonne en boule et le lance à travers la cuisine, il ne manquait réellement plus que ça.

2 Décembre 2012 – 21h36

Depuis des jours je n’arrive plus à dormir, je fais ces cauchemars horribles, je me réveille en pleurant, en hurlant… Depuis une semaine j’ai une tête à faire peur. Des cernes beaucoup trop foncés et aussi grandes que je pourrais les avaler. Je passe le plus clair de mon temps à faire les cartons, et devant chaque objet de Nathan je tombe en larme. Je suis fatiguée, je n’en peux plus. Je dois me résigner à demander de l’aide… A ma manière : J’ai réussi à joindre Blue dans l’après-midi, elle m’a fournie des petites pilules pour que je sois plus active. Ce n’est pas très légal, certes, mais au point où j’en suis, c’est la dernière chose dont je me soucie.

Et grâce à cela, tout se passait bien. Ce que je n’aurais pas dû faire, c’était m’enfiler de la Tequila juste derrière. Cela m’a fait littéralement peter les plombs. J’ai commencé à taper dans les murs, à jeter tout ce que j’avais sous la main, mon rythme cardiaque s’accélérais de plus en plus vite, j’ai même appelé ma mère pour l’insulter de tous les noms. Sans Nathan, c’était une partie de mon cœur qui était poignardé, une plaie béante qui ne s’arrêterais jamais de saigner. Et puis je suis tombée, je ne sais pas si je suis tombée dans les pommes ou si j’ai simplement eu une absence de quelques secondes, mais je ne me souviens absolument plus des dernière minutes. La porte est ouverte, l’appartement est saccagé… Mes phalanges saignent, j’ai mal à la tête… je ne sais pas ce qu’il m’arrive.

J’attrape mon téléphone qui est par terre, non loin de moi et appel la première personne qui me vient à l’esprit. Sans attendre le son de sa voix, je commence à paniquer, la voix mêlée de sanglots et d’hystérie.

« J’ai besoin de toi, là tout de suite ! Je ne sais pas qui appeler, je suis toute seule… je suis… j’ai peur, j’ai… J’en peux plus Jude. J’en peux plus… j’peux pas continuer comme ça… j’suis extenuée… j’suis chez mon frère là, j’t’en supplie rejoins-moi. »

Et machinalement je raccroche immédiatement. Je n’ai plus de force, plus de volonté. Je veux penser à autre chose, je veux me réveiller.
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