Wynwood University
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 Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3]

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MessageSujet: Re: Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3]   Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3] EmptyDim 16 Déc 2012 - 2:28




Vivre ensemble ou mourir seul.

« J'ai découvert un paradoxe. Si vous aimez jusqu'à la douleur, il n'y a plus de douleur, seulement plus d'amour. » ► Mère Teresa
Elle soupire et baisse les yeux avant de rendre les armes, comme souvent. Je ne sais pas si j'ai un grand esprit persuasif ou si elle m'apprécie plus qu'elle ne se l'avoue ,mais je vois bien qu'elle m'accorde de plus en plus de victoires au fil des années. Elle ajoute tout de même que lorsque je me retrouverais mort avec la nuque brisée -ce qui va apparemment forcément arrivée d'après elle-, elle m'enverra un « je te l'avais dit » en enfer pour moi. Ce qu'elle n'a pas l'air de savoir, c'est qu'il est hors de question d'aller en enfer sans elle, elle et moi c'est un peu « à la vie, à la mort », elle est la personne la plus importante du monde pour moi et quoique j'en dise je ferais tout pour rester le plus longtemps possible proche d'elle, dans cette vie et dans toutes les autres.

Je serais bien resté là à penser à nos vies après la mort mais Primrose n'a pas l'air de cet avis. Apparemment elle est bien décidée à m'emmener dans ma chambre de gré ou de force. Dommage que ce ne soit pas pour y faire ce que vous pensez, bande de pervers. Non, c'est uniquement pour aller y déposer mes valises. Triste vie. Sans attendre, elle m'annonce que nous avons perdu assez de temps comme ça, en gros, elle veut que je me bouge. Et si je ne suis pas d'accord c'est pareil puisqu'elle s'empare de mes valises et s'en va, comme ça, sans se retourner. Je lui lance un regard sceptique qu'elle ne voit pas quand elle préfère arrêter un inconnu de ma confrérie pour lui demander où est ma chambre au lieu de me le demander directement. Et je crois que mon plus gros problème est que je ne sais pas si je suis mécontent seulement parce qu'elle m'a snobé comme une merde ou si c'est parce qu'elle a osé lancer un sourire béat à ce type que je déteste déjà pour ça.

Une fois arrivés à la chambre, c'est le marathon sans que je n'ai d'explication. Avec ma clé, elle ouvre la porte, balance ma valise comme une poignée de cochonneries dedans et referme aussi sec. « Euh ? J'ai pas le droit de voir ma chambre ? » On dirait bien que non puisqu'elle est déjà prête à repartir pour aller fouiner dans le lycée. Elle marque une pause durant laquelle je n'ai pas le temps de parler pour finalement m'annoncer que oui, elle s'occupe de mes valises, car je suis « son bébé adoré ». je lui jette un regard inquiet et arque un sourcil. Elle deviendrait vraiment cinglée sans qu'on m'en ait averti ? « Tu vas bien ? » Je me serais bien moqué d'elle, mais elle me lance un sourire et je ne peux qu'y répondre. « Allez viens. » sont mes seules paroles avant que je ne reparte moi-même en direction du bâtiment principal.

« Dis, c'était quoi le Aïe ! de tout à l'heure ? Tu simules une certaine douleur maintenant ? »

Soupir. J'ai toujours détesté cette habitude qu'elle a de chercher à faire des histoires lorsqu'elle s'ennuie ou qu'elle trouve le silence trop long. Je sais bien que je ne suis pas du genre facile à vivre, c'est même tout le contraire, mais entre nous, entre ses personnalités multiples et cette manie désagréable, parfois, je me demande si elle n'est pas pire.

« Je ne... »

Je commence ma phrase calmement, n'ayant pas envie de me disputer, pas le premier jour et pas après ce qu'il vient de se passer. Bien sûr, je vais encore lui mentir, lui dire qu'elle a tort, que je n'ai pas tenté de simuler quoi que ce soit. Mais elle ne m'en laissa pas le temps.

« Tu veux que je te frappe ce serait un bon entrainement , non ? » Fait-elle en gloussant avant de me pousser et de me faire un bisous sur la joue. Et là, je suis complètement perdu. Bien suû, l'entente de son rire cristallin me fait sourire, nous ne plaisantons plus ensemble depuis longtemps, bien trop longtemps et cela me manque énormément. Mais ne sommes-nous pas censé nous détester ? Rire ensemble ne fait plus partie de nos priorités depuis des années déjà. Cependant, mes doigts attrapent les siens machinalement lorsqu'elle tente de se retourner pour partir. Là, tout de suite, je voudrais simplement avoir une bonne raison de l'enlacer, de l'embrasser, de.... Peut importe, je n'en ai pas. Au lieu de ça, je tire donc doucement sur son bras, la ramenant plus près de moi en faisant bien attention à ne pas lui faire de mal cette fois. Puis, plantant mes yeux dans les siens, tellement magnifiques, je m'offre quelques secondes d'abandon, perdu dans son regard océan, j'ai presque l'impression d'être sur la même longueur d'onde qu'elle. Mais nous ne sommes pas dans l'un de ces contes de fées dans lesquels un simple regard peut ranimer la flamme qui liait deux êtres jadis. Non, Primrose et moi, nous sommes dans cette triste réalité où les restes d'un passé enfuit nous empêchent d'avancer. Chaque pas en avant en engendre plusieurs en arrière et au fil des années j'ai fini par comprendre que nous ne sommes pas fait pour les fins heureuses. Je préfère donc m'amuser de la situation tant que je le peux avant de ne repartir sur cette haine cordiale qui nous sert de repère sentimental.

« Tu aimerais bien avoir une excuse pour me frapper, hein ? Désolée, chérie, mais je ne t'en donnerai surement pas. »

Un sourire narquois se dessine sur mon visage alors qu'elle est déjà en train d'attaquer sur un autre front.

« Tu sais que tu es mignon quand tu as peur de tes parents ? »

Un tout autre jour, cette phrase m'aurait surement mis hors de moi. Mais pas aujourd'hui, les moments d'entente sont bien trop rares pour que j'en gâche un pour si peu, je n'ai pas l'occasion de faire la fine bouche.

"Toi, tu n'as pas besoin d'avoir peur pour être mignonne." fais-je alors sans avoir le temps de retenir mes paroles. Mais, au diable la triste réalité et toutes ces conneries, tant pis pour les raisons que je n'ai pas. Je refuse de regretter ce que je viens de dire, pas cette fois. Au contraire, je me rapproche, recréant cette proximité que nous avions tout à l'heure, c'est comme une drogue pour moi, j'ai besoin d'être près d'elle pour me sentir vivant. Peut-être est-ce ridicule, vous penserez surement que c'est parce que nous sommes jeunes, idiots et que nos hormones décident pour nous, mais je suis certain que ça n'a rien à voir avec ça. Ça doit être l'un de ces liens étranges dont rêvent toutes les filles jusqu'à ce qu'elles perdent foi en l'amour et qui n'arrivent que très rarement.

Je reste un instant à l'observer, maintenant cette tension qu'il ne devrait pourtant pas y avoir entre nous. Et j'aperçois une petite mèche se balade au milieu de son visage. Doucement, j'approche ma main pour replacer délicatement cette mèche derrière son oreille et je la laisse descendre le long de ses cheveux blond pour terminer sa course en une caresse sur sa joue. Lentement, je romps la distance entre nos deux visages jusqu'à effleurer ses lèvres. Mes doigts se mettent à parcourir son dos et puis.... Et puis, je vois un groupe de lycéens qui nous observe et je la lâche vivement pour pouvoir reculer. Brusque retour à la réalité. Mon coeur s'emballe tout à coup, je ne sais pas bien si c'est le stress du moment, la peur ou autre chose,mais tout ce que j'arrive à faire c'est regarder Primrose avec des yeux ronds. Je suis presque plus surpris qu'elle de ce que je viens de faire. "Je... Je... Je... Suis désolé." Mensonge, je suis tout sauf désolé à ce moment précis, je suis même plutôt content, mais si elle le savait, elle me tuerait.

Car elle ne sait pas.

Tant de choses m'empêchent de te dire combien je t'aime, cette haine qui s'est insinuée entre nous, nos maladies qui me font peur et aussi cette promesse d'être toujours contre nos parents que l'on s'est faite. Mais pourtant, si je sais une chose c'est que je sacrifierais ma vie pour toi sans hésiter, alors s'il te plait ne me fait pas souffrir.

« ça te dirait qu'on sorte en ville au lieu de visiter le lycée ? On aura bien le temps de l'observer quand les cours reprendront. »

Et je te promets, je ferais comme si ce n'était pas un rencart.


Pim's ♥

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MessageSujet: #FF0033   Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3] EmptyMer 7 Nov 2012 - 0:05

Une gifle. Ses mains ensanglantées. Ses yeux de gamin et le petit cri de douleur qu’il laisse échapper. J’hésite entre lui foutre une autre baffe ou faire preuve de compassion pour retourner sur le sujet après lui avoir aidé. Seconde option. Délicatement j’enveloppe sa main dans la mienne et regarde les trous profonds qu’avaient creusés ses ongles mal coupés dans sa paume. Doucement j’enroule sa main dans le bandage et rapidement j’ai fini le tout.

« Merci. Mais je m'en serais bien sorti tout seul. »

Je lâchai un soupir, évidemment, il valait trop pour avouer que sans moi il serait sûrement encore entrain d’essayer d’arrêter le sang de couler et après avoir réussi il aurait dû user tous ses neurones pour réussir à mettre le bandage correctement. Je ne le dis pas mais sans moi il serait bien dans la merde.

Mon regard s’adoucit, il pouvait se comporter en grand connard s'il le voulait mais je n’allais pas entrer dans son jeu stupide et gamin, j'étais déjà allée trop loin. D’habitude, je ne réagissais même pas sur ses paroles et actions qui étaient clairement là pour me provoquer.

Je commence à parler, on sent la peur dans ma voix alors que j’essaye désespérément de la cacher. Je lui parle du fait que je ne veux pas qu’il choisisse la confrérie des sportifs car je pense qu'avec elle il s'approche juste un peu plus rapidement de sa mort. Sans le vouloir, je le menace de le dire à ses parents et en parlant des responsabilités que j’ai prise pour lui je brise tous les sujets tabous.

« Ne me parle pas de ce qu'il s'est passé il y a quatre ans ! Tu n'as pris aucune responsabilité ce jour-là, on a toujours dit que ça ne comptait pas, alors ça ne compte pas ! Tu ne peux pas changer les règles quand ça te chante Primrose ! »

Il m’agrippe violemment le bras ce qui me fait sursauter. Mais pour l’instant, la douleur causée par la pression de sa main sur mon bras ne me fait rien. Il m’avait appelé Primrose. Ce n’est peut-être rien, mais ce sont ces petits détails que je remarque et ce sont eux qui me font comprendre que j’ai tort. Oui, j’ai tort de l’abandonner comme ça, il a toujours été là pour moi, m’a soutenu dans toutes les conneries que j’ai faite. Je ne pouvais pas le lâcher comme ça, le faire ma haïr encore plus qu’il ne le faisait maintenant. Je le regardais dans les yeux, muette. La douleur dans mon bras avait maintenant empiré, je me ressaisis et essaye de le libérer de sa main qui n’a pas l’air de sentir la force qu’elle exerce sur celui-ci.

Lorsqu’il se rend enfin compte qu’il me fait mal il me relâche et se calme plus ou moins.

« Désolé pour ton bras. Mais tu n'as pas le droit de me faire ça ! Je... » Petite hésitation. « Je t'ai fait confiance Pim's ! Tu ne peux pas me faire ça, pas toi. »

Je m’apprête à lui dire que j’avais compris, que je ne l’embêterais plus avec ça et que je lui faisais confiance. Mais ces paroles n’arrivent pas à franchir la barrière de mes lèvres. Le silence s’impose entre nous deux. Un silence insupportable. Mais il le brise, posant ses mains sur mes épaules et en reprenant la parole. Qu'est-ce que je l'aime des fois. Non, pas des fois, je l'aime tout court.

« Face à nos parents, tu es ma seule alliée, si toi tu me trahis c'est fini, ils auront gagné, tu comprends ? Ils ne peuvent pas gagner... Pas encore. Je te promets que je ferais attention, j'irais même m'enfermer dans un hôpital toutes les semaines pour m'assurer que tout va bien si tu veux, mais je veux rester dans cette confrérie. Et mes parents ne pourront rien contre ça. La seule chose qui changera si tu leur dis, ce sera la confiance que j'ai en toi. Tu serais prête à gâcher ça rien que pour être rassurée ? »

Ses mots sont qu’un bla bla bla lointain, mes yeux se perdent dans les siens, son visage près du mien, je sens son souffle en face de moi, si j'aurais pu je l'aurais embrassé, mais, ma pauvre Lucette, je du rapidement revenir à la réalité. Je soupirais et baissais les yeux.

« D’accord. Je t’accorde cette victoire, mais, quand tu te retrouveras avec la nuque brisée, mort, à l’hosto j’enverrais un je te l’avais dit en enfer pour toi. »

Je lui fis un petit sourire hypocrite avant de me lever. On avait perdu une bonne trentaine de minutes à s’engueuler comme des gamins là, fallait se bouger. Je m'emparai de sa valise et pris la direction de la porte.

« Bon, on va voir ta chambre maintenant, on a perdu assez de temps. »

Sans l’attendre je me mis à la recherche des couloirs de sa confrérie. J’étais un peu perdue sur le coup, mais trop fière de l’avouer je m’interdis de demander à Devon s'il savait où était son dortoir. À ma plus grande chance un type passait devant nous, je l’arrêtais rapidement et un sourire aux lèvres je commençais à parler.

« Hey, tu saurais par où sont les chambres des rhô Kappas par hasard? »
« Là-bas. » le jeune homme pointa un couloir pas loin de nous et après l’avoir remercié nous nous y rendîmes.

Je ne pris pas le temps de regarder l’endroit, j’ouvris tout simplement la chambre qui était destinée à Dédé, y jeta ses valises et referma rapidement.

« Bon, ça c’est fait. On peut aller fouiner dans le lycée maintenant. » je fis une petite pause avant d'enchaîner « et oui, je m'occupe de tes valises, tu es mon bébé adoré, c'est normal. »

Je lui fis un sourire, pour une fois pas faux et nous nous mîmes à monter à l’étage suivant. Des fois nous tombions sur des élèves dont 90% étaient des binoclards.
Parfait.

« Dis, c’était quoi le Aïe ! de tout à l’heure ? Tu simules une certaines douleur maintenant ? »

On s’ennuyait ici, autant commencer une dispute, il y aurait quelque chose à dire.

« Tu veux que je te frappe Ce serait un bon entrainement , non ? » En rigolant je le poussais sur le côté et déposai un bisou sur sa joue. « Tu sais que tu es mignon quand tu as peur de tes parents ? »
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MessageSujet: Re: Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3]   Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3] EmptyVen 24 Aoû 2012 - 3:24


Quand elle est énervée, il y a quelque chose qui passe dans son regard. Elle peut tenter de le cacher tant qu'elle veut, je le vois tout de suite. Et là, je peux vous dire que pour être en colère, elle l'est. Ça se voit clairement, même sans regarder ses yeux, elle est tendue et je sais qu'intérieurement elle doit lutter pour que l'une ou l'autre de ses personnalités ne ressorte. Pitié, faites qu'elle y arrive, si c'est Harissen qui se pointe, un jour comme aujourd'hui, je crois que je la tue. Il faut dire que j'y ai peut-être été un peu fort, le suicide c'est carrément notre sujet tabou par-dessus tous les autres. Enfin, non, il y en a bien un qui dépasse le sujet du suicide, mais justement, c'est la date anniversaire aujourd'hui et c'est ce qui nous met encore plus sur les nerfs que d'habitude.

J'ai beau cracher des choses qui la blessent, je tente d'éviter son regard. Je n'ai aucune envie d'y lire la haine qu'elle ressent à mon égard et en même temps, ça l'empêche de lire dans le mien que je suis désolé de dire toutes ses conneries. Etant donné que oui, je m'en veux, mais je ne peux pas m'en empêcher et il n'est pas question de s'excuser. Au lieu de ça, je regarde le bas de son visage, elle esquisse un sourire, je sais qu'il est faux, mais c'est tout de même un sourire et je préfère me voiler la face en me disant qu'il n'est pas hypocrite au lieu d'affronter ses yeux. C'est lâche, oui. L'avantage c'est que je n'ai jamais prétendu ne pas l'être et surtout pas quand je suis face à elle.

Je regrette aussitôt de lui avoir parlé de sa maladie, comme d'habitude elle a compris l'inverse de ce que j'ai voulu dire. Je la vois pâlir et je sais qu'elle pense que je viens de l'accuser alors que c'est tout le contraire. Je soupire, impuissant face à sa détresse. Je la connais presque par coeur, je sais bien qu'elle est triste, qu'elle souffre à cause de moi. Bien sûr, je pourrais faire un effort, tenter de la rassurer, peut-être même avoir un geste sympa envers elle pour une fois, mais je ne fais rien de tout cela. Je ne peux pas, je ne suis pas censé être gentil ou sympa. Non, moi, je suis l'enfoiré qui lui gâchera la vie jusqu'à ce qu'elle se trouve quelqu'un de vraiment bien, quelqu'un qui la méritera. Et ce jour-là, je me retrouverai seul, je serai surement dévasté, mais ça sera uniquement de ma faute. Et promis quand ça arrivera, je tenterai de me convaincre que je l'ai mérité, car aujourd'hui, au lieu de l'aider, je me contente de baisser la tête.

C'est à cause de ça que je vois ma main en sang et que je m'énerve une nouvelle fois avant d'entrer dans ma chambre. Je donne même un coup de pied dans la porte...

Et... BAM. Une gifle, une. Celle-là, je ne l'ai pas vu venir. Mais vu le bruit qu'elle a fait, elle devait être violente.

Action, réaction. Ma main non-ensanglantée se place machinalement sur ma joue alors que je lui lance un regard noir, une fausse grimace de douleur peinte sur le visage.

« Aïe ! »

L'habitude que j'ai de faire semblant d'avoir mal a fait effet encore une fois. Je me suis mis à réfléchir un quart de seconde trop tard. C'est Primrose en face de moi, elle sait que je n'ai pas eu mal et elle n'est pas censée savoir que je feins la douleur avec les autres. Ma main est toujours fixée à ma joue lorsque mes yeux s'écarquillent lentement, laissant ma bouche entre ouverte dans une expression à la fois surprise et idiote. Je viens de me rendre compte de quelque chose d'autre de perturbant. Je rêve ou elle a vraiment osé me frapper là ?

« Non mais ça va pas mieux toi ! Depuis quand tu me frappes ? Il faut te faire soigner ma grande. »

Crier avant de se faire hurler dessus. Et je sais qu'elle ne s'en privera pas. L'attaque pour seule défense. C'est con, je sais. Ça fonctionne rarement, je sais aussi, mais là tout de suite, je n'ai rien trouvé de mieux. Il y a plusieurs degrés dans la lâcheté et quand j'arrive à ouvrir la porte de ma chambre, j'en franchis un nouveau. Elle a fermé les yeux, Harissen tente sans doute de s'immiscer dans son esprit, il fait toujours ça cet enfoiré quand elle voit du sang, mais j'espère qu'il n'y arrivera pas, car je n'ai pas changé d'avis quant à sa présence à celui-là. Elle n'a donc pas encore ouvert la bouche. Peut-être n'a-t-elle pas capté ce que je viens de faire ? Après tout, elle ressent la douleur, elle, elle n'est pas censée s'attendre à mes réactions à moi. Quoi qu'il en soit, une fois la porte ouverte, je m'engouffre à l'intérieur. Oui, c'est bien cela dont je vous parlais tout à l'heure, je prends lâchement la fuite.

Évidemment, je ne vais pas très loin, je vais seulement m'asseoir sur mon lit. Me retrouvant forcé à lui demander de l'aide pour ouvrir ma valise. Dans ce genre de situation, je me sens comme un môme en détresse, demandant de l'aide à sa mère. À bien y réfléchir, je ressemble bien souvent à un gosse immature et elle a l'adulte responsable qui m'empêche de faire des conneries. Elle a été forcée de grandir trop vite alors que moi, je suis resté un gamin égoïste.

« Haha, débrouille-toi toi-même mon chéri, vu que tout est de ma faute, tu ne crois quand même pas que je vais essayer de t'aider ?!»

Cette sale petite conne.... Elle me regarde de haut et sourit. Qu'est-ce qu'elle peut m'énerver parfois. Je crois qu'un jour je la tuerais, sans le vouloir, tellement elle m'aura mis en colère. À mon procès, je plaiderais surement coupable et j'irais en prison pour avoir commis un crime passionnel... Hum....Au moins cette fin collerait avec le reste de ma vie, dérisoire et pathétique. Bref, j'entends la bonde rire, mais je ne la regarde plus, je tente d'arrêter le sang histoire de pouvoir ensuite ouvrir ma valise. Seulement, une chose est sûre : je ne suis pas doué.

Finalement, elle soupire avant de s'approcher. Elle s'assoit sans un mot et attrape ma main, je la retire une première fois vivement, vexé qu'elle se soit moqué quelques minutes auparavant. Mais force est de constater que je n'ai pas vraiment le choix, c'est donc en soupirant à mon tour que je la laisse finalement faire. Je la vois esquisser une grimace alors qu'elle examine la blessure, elle s'imagine surement la douleur sauf que moi aussi, la seule chose que je peux faire c'est l'imaginer. On voit que nous avons presque toujours vécu ensemble, elle a l'habitude, le bandage est fini en deux temps, trois mouvements.

« Merci. Mais je m'en serais bien sorti tout seul. »

Mauvaise foi, encore. Je ne peux quand même pas lui dire que j'ai besoin d'elle, même si parfois, j'ai l'impression qu'elle est indispensable.

« Et après ça tu oses me sortir que cette confrérie est le bon choix.» Je lève les yeux au ciel. On dirait ma mère, ma soeur... Ma femme. Elle n'a pas à me parler comme ça et je refuse qu'elle le fasse. Je lui lance un regard sévère, sa voix s'est adoucie et ça ne présage rien de bon. Mes yeux cherchent donc son regard, même si j'ai toujours peur de ce que je vais y voir. Elle a l'air inquiet et ça, c'est pire que tout.

« Devon, je suis désolée, mais je ne peux pas te laisser faire ça.»

J'arque un sourcil, inquiet à mon tour. Ce début de phrase n'augure rien de bon.

« Je ne peux pas, je vais le dire à tes parents. C'est trop dangereux et apparemment tu ne te rends pas compte de ce que tu mets en jeux. Donc vu que tu ne m'écoutes pas j'ai besoin que quelqu'un te le fasse comprendre. Depuis aujourd'hui il y a 4 ans j'ai pris une responsabilité te concernant. Et comme je respecte cette promesse je ne peux pas te laisser faire ça. Désolée.»

Je me lève et j'attrape son bras, je le serre. Fort, un peu trop fort surement.

« Ne me parle pas de ce qu'il s'est passé il y a quatre ans ! Tu n'as pris aucune responsabilité ce jour-là, on a toujours dit que ça ne comptait pas, alors ça ne compte pas ! Tu ne peux pas changer les règles quand ça te chante Primrose ! »

Je ne me souviens même plus de la dernière fois que je l'ai appelé par son nom en entier. D'habitude, c'est toujours ce surnom affectueux qu'elle fait semblant de détester, mais là, c'est trop important, il faut qu'elle se rende compte à quel point c'est important, parce que si elle commence à donner de l'intérêt à ce qu'il s'est passé il y a quatre ans, alors tout va changer entre nous. Et nous n'en avons envie, ni l'un, ni l'autre, n'est-ce pas ? C'est en voyant qu'elle tente de libérer son bras que je me rends compte que je lui fais surement mal. Je la lâche donc, ma voix s'adoucie un peu par la même occasion.

« Désolé pour ton bras. Mais tu n'as pas le droit de me faire ça ! Je... »

Hésitation. J'ai failli dire une connerie.

...T'aime ? Qu'est-ce qu'il m'arrive d'un coup ? Qu'est-ce que je fais là ? Je deviens complètement cinglé, cette fille me rend dingue dans tous les sens du terme, je ne peux pas lui dire. Je ne peux pas l'avouer, jamais. C'est une vérité, ça a toujours été le cas et ça le sera toujours, mais je ne peux pas, j'en suis incapable. La détester, c'est la seule chose qui me fait survivre, le fait que je la haïsse, c'est ce qui m'oblige à me lever le matin, ce qui m'empêche de commettre le pire. Aussi pathétique que cela puisse être, lui pourrir sa vie est peu à peu devenu ma raison de vivre. Ça me fait autant de mal qu'à elle, mais c'est la seule solution que j'ai trouvé pour ne pas péter les plombs. Par ailleurs, je dois finir cette phrase autrement que par sa véritable fin.

« Je t'ai fait confiance Pim's ! Tu ne peux pas me faire ça, pas toi. »

Finalement, je mets mes mains sur ses épaules pour la regarder dans les yeux. J'ai envie de la secouer pour que ses idées se remettent en place, mais je résiste à cette tentation. Je ne sens pas la douleur, mais je n'ai aucune envie de me reprendre une gifle.

« Face à nos parents, tu es ma seule alliée, si toi tu me trahis c'est fini, ils auront gagné, tu comprends ? Ils ne peuvent pas gagner... Pas encore. Je te promets que je ferais attention, j'irais même m'enfermer dans un hôpital toutes les semaines pour m'assurer que tout va bien si tu veux, mais je veux rester dans cette confrérie. Et mes parents ne pourront rien contre ça. La seule chose qui changera si tu leur dis, ce sera la confiance que j'ai en toi. Tu serais prête à gâcher ça rien que pour être rassurée ? »

Je la fais passer pour l'égoïste de la situation, alors que c'est clairement moi l'égoïste. Je suis un salaud de la mettre au pied du mur comme cela et je le sais. Mais s'il y a une chose à laquelle je tiens en dehors de Pim's, c'est bien à cette confrérie, alors il n'est pas question d'avoir des états d'âme.
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MessageSujet: Re: Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3]   Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3] EmptyMar 14 Aoû 2012 - 3:43

Répliques mesquines, reproches inutiles, pute. Tout était en mode activé.

« Ça y est, t’as fini ? Je peux en placer une ? Finalement t’es vachement plus agréable quand t’es muette, dans ces cas-là il suffit juste d’éviter de regarder la tronche que tu tires. Si tu t’en fous, ferme-là au lieu de piquer des crises, ça nous fera des vacances, bordel je ne t’ai rien demandé, moi ! Mes parents ne sont pas au courant mais je te défends ne serais-ce que de tenter de le leur apprendre. Quant au fait de vouloir mourir, je trouve ça drôle que se soit toi qui viennes me dire ça… Mais si tu as flingue à disposition, je suis preneur. C’est une façon moins drôle de mourir; mais en effet, le résultat est là. »


Aoutch.
Les lames tranchantes de ses mots me transpercent le coeur. Je n'ai rien fait pour mériter ça et pourtant, il s'en sert pour me détruire plus qu'il ne l'a déjà fait. La douleur me tire au sol mais mon orgueil m'oblige à rester debout. Pitoyable qu'il était. S'attaquer à quelqu'un de plus faible que lui. Il regrettera, je ne sais pas encore comment mais il regrettera.

Connard d'anglais.

La haine. Dessinée dans mes yeux, installée sur mon visage et m'obligeant à maintenir mon sourire hypocrite. L'indifférence était maître de la supériorité et au final c'est ce que j'étais. Je valais plus que lui. J'étais la princesse sur son trône alors que lui était le crapaud qui cherchait à être embrasser. Mais je ne m'accroupirais pas, je n'atteindrais par son niveau de stupidité. Son immaturité effaçait toute la méchanceté de ses mots et donnait plutôt place au ridicule. Et c'est ce qu'il était. Simplement ridicule.

« Et j’ai failli oublier… Je provoque tes crises maintenant ? Ça aussi c’est de ma faute alors ? C’est quoi la prochaine étape, j’ai peut-être aussi convaincu nos parents de nous obliger à vivre dans ce lycée pourri ? Il me semble que je suis déjà responsable de la mort de ta sœur, que je n’ai pas été là quand ta maladie s’est déclarée et que donc c’est un peu de ma faute si on ne l’a pas vu tout de suite et il y a ce qu’il s’est passé il y a quatre ans, je veux bien être le responsable pour ça également, quitte à m’en vouloir à mort, autant qu’il y ait plusieurs raison ! Mais je t’interdis de dire que je provoque tes crises, je t’énerve peut-être, mais la responsable de ça, c’est toi et uniquement toi ! »

J'arrivais encore à me maitriser mais là c'en était trop. Il tournait les couteaux trop vite dans la plaie en moi. Je serre mes mains, un peut trop fort, mes ongles s'enfoncent dans ma peau. La douleur me fait du bien. Elle fait moins mal que celle brulant mon coeur. Il disait que c'était de ma faute. Que la mort de ma soeur était de ma faute, que tout était de ma faute.

Posy, pitié, contredis le. Reviens, aide- moi, ne me laisse pas seule. Non. Mon regard se vide, mes joues blanchissent. L'espoir me quitte, je le sens, tout doucement il s'éclipse de moi, non, pas ça. Ce ne sont que des mots. Pourquoi je m'emporte ? Pourquoi me font-ils aussi mal ? Je ne veux pas être blessée par lui. Toutes ces paroles sont fausses, pourquoi je les crois ? J'ai honte de moi, comment je peux me rabaisser aussi bas ? Je suis juste soumise. Soumise aux mots des gens qui me connaissent un peu trop ou ceux qui me jugent sans savoir.

Je tremble. Je le déteste, mon âme soeur. Pourquoi me fait-il ça ? Il veut me blesser mais enfaite, il augmente l'envie que j'ai de lui. Et encore une fois, je ne peux pas l'avouer. Je le regarde juste, les yeux noirs, sans trace de présence. Je suis vide, comme un verre de vin bue d'une traite. Je ne me laisserais pas rabaisser. Non. Je suis une femme forte.

« Et merde ! Connerie de maladie à la con ! »

C'en est de trop. Ces mots sont juste un bla bla bla pas important à mes oreilles mais sa voix me ronge, me ronge et me ronge encore. Mon regard haineux s'amplifie . Je te déteste et pourtant, je t'aime tant. Mon amour. Ou pas.

BAM.
Ma main est partie sans le vouloir. Elle s'écrase violemment sur la joue du blond. Je regrette déjà mon acte. Je devais relâcher ma haine. Mais je n'étais pas mieux que lui et m'en rendre compte me déprimais juste encore plus, la violence était ma résolution, je n'avais pas les mots pour me défendre. Quelle ironie. Je venais de frapper un homme blessé, signe de faiblesse. Encore une fois.

Le sang coule des mains du Devon. Non, Harissen, pitié. Je ferme mes yeux en essayant de me concentrer mais je ne sais pas pourquoi l'odeur du sang est si intense pour mon odorat. Il me demande de l'aide. Ou plutôt, il me demande de l'aide ?! Et il y ajoute même un s'il te plaît. Je devrais craquer c'est ça? Non, je m'en fous, tous ces mots blessants qu'il m'avait sortit méritaient une vengeance. Je le toisai donc moqueusement en insistant sur la supériorité de mon regard puis, je souris.

«Haha, débrouilles-toi toi même mon chéri, vu que tout est de ma faute, tu crois quand même pas que je vais essayer de t'aider ?!»

Je suis le diable en personne. Je joue. Mon sourire et mon rire sont le maître de ma tromperie. Je parais gentille sous mes airs de petite fille fragile et malade mais pour moi je ne suis pas cette image. Je me dégoûte, m'exaspère et me fais moi-même pitié. Je suis une psychopathe. Personne ne m'aime. Je rejette l'amour, tout est de ma faute mais, j'en assume les conséquences. Devon essaye d'empécher le sang de couler mais la blessure est tellement profonde que je doute qu'il n'y arrive seul.

Soupire.
Je cède. Évidemment. Je m'approche de lui sans dire un seul mot. Harissen est partit, la force de m'occuper de cette plaie est revenue. Je m'assois donc à coté de lui et l'oblige à me donner sa main. Aie, il y a est aller fort. Les ongles avaient fait des entailles profondes dans la cher de sa main. Je me penche rapidement pour saisir la trousse de secours, sort les lingettes désinfectantes, un bandage et de la Betadine. Ja me dépêche de d'abord passer les lingettes pour enlever le sang des mains de Devon, puis je met de la betadine et bande le tout pour finir. Voilà. J'ai fait de mon mieux et ce n'est pas trop mal. Il avait intérêt à me dire merci.

«Et après ça tu oses me sortir que cette confrérie est le bon choix.»

J'hésite, je ne veux pas jouer avec le feu mais il le faut. Je veux le sauver, je peux pas l'exposer au danger de la nature, le voir mourir ce serait me tuer moi-même. Je m'obliger donc à parler.

«Devon, je suis désolée mais je ne peux pas te laisser faire ça.»

Je ne sais pas ce que je veux dire et c'est peut-être mieux comme ça. Enfin si, je le sais mais je ne sais pas par quoi commencer. Je ne veux pas le blesser même si tout ce que je fais est pour son bien. Il peut me détester à en crever, me haïr jusqu'à sa mort, je m'en fous, je ne peux pas. Accepter sa mort deux mois à l'avance car je sais que cette confrérie le tuera. Je pris mon courage à deux mains et reprit ma phrase.

«Je ne peux pas, je vais le dire à tes parents. C'est trop dangereux et apparemment tu ne te rends pas compte de ce que tu mets en jeux. Donc vu que tu ne m'écoutes pas j'ai besoin que quelqu'un te le fasse comprendre.»

Je savais qu'il me haïssait rien que pour ce que je venais de dire. Il pouvait me traiter de salope, de conasse, de petasse, je n'en avais rien à foutre.C'était la vie.

«Depuis aujourd'hui il y a 4 ans j'ai pris une responsabilité te concernant. Et comme je respecte cette promesse je ne peux pas te laisser faire ça. Désolée.»

Je me sent traitre. Je l'ai trahi. je lui ai enfoncé ces couteaux tranchants dans le dos.
Mais, il le faut.
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MessageSujet: Re: Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3]   Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3] EmptyMer 8 Aoû 2012 - 1:04



Pire que les crises, pire que la haine, pire que les disputes. L’indifférence, c’est pire que tout. Je lui parle, elle ne répond pas. Et pourtant, je la connais assez pour voir qu’elle est en colère, elle se retient juste de le montrer oralement. Je ne sais pas si ça m’énerve ou si ça m’exaspère, toujours est-il que je n’aime pas ça. La seule chose qui la fait réagir, c’est quand je prononce le surnom que je lui ai toujours donné.

« Ne m'appelle pas Pim's, Dédé »

Première phrase depuis ce matin et j‘ai déjà envie de balancer mon poing dans un mur pour me calmer. Ce serait très con, je sais et c‘est pour ça que je préfère tenter de me calmer en respirant profondément. Seulement ça ne fonctionne pas tellement. Elle a osé m‘appeler Dédé. Je hais ce surnom, il est juste ridicule, elle fait exprès de l’accentuer parce qu’elle sait que je ne l’aime pas.

« C’est pas vrai que tu as retrouvé ta langue. Moi qui espérait enfin pourvoir passer le reste de ma vie sans entendre ta voix… Et ne m’appelle pas Dédé, je pense que le fait de passer cette journée avec toi est déjà une punition suffisante, pas la peine d’y ajouter ce surnom débile que je déteste presque autant que toi. »

Finalement, elle reprend ses valises et marche en direction de sa chambre. Je la suis avec le reste de ses affaires ce qui correspond tout de même à deux valises et un sac alors que moi, je n’ai qu’une seule valise à moi. Pendant le trajet et comme elle s’est à nouveau plongée dans son mutisme, je me demande ce qu’elle a bien pu mettre dans toutes ses valises. A-t-elle emporté toute sa chambre ? Peut-être bien et j’aurais surement dû faire ça aussi, après tout, c’est un peu comme si nos parents nous avez mis dehors… La chambre de Primrose est vide, j’y dépose donc ses affaires et je l’attends dehors en silence jusqu’à ce qu’elle ressorte. Enfin, au bout de quelques minutes, elle ressort et nous nous mettons en route vers le bâtiment de ma confrérie. Nous en sommes tout près lorsqu’elle se remet à parler.

« Alors, comme ça monsieur est chez les Rho Kappas. »

« Je… »

En fait, je tente de parler pour me justifier, rien ne m’y oblige, bien sûr. Seulement, si j’ai choisi les Rho Kappas, c’est pour moi, parce que malgré la maladie, je veux continuer le sport. Ce n’est pas pour la stresser ou lui faire peur et j’aurais aimé pouvoir lui dire, avoir le courage de le faire ou la gentillesse de la rassurer. Mais évidemment, je n’ai pas le temps de prononcer quoi que ce soit de plus puisqu’elle est lancée. J’ai l’impression qu’on n’est pas très loin de la crise et ça m’énerve d’autant plus, car si elle en fait une, je n’aurais plus qu’une seule chose à faire : me taire. Je ne peux quand même pas reprocher à ses cousins, sa grand-mère ou encore à l’adorable Posy ce pourquoi j’en veux à Pim’s et ça l’arrange bien cette blondasse, j’en suis certain. Elle continue donc de me hurler dessus, sans me laisser le temps de parler, tout en me regardant avec son air dégoûté, bah oui, sinon, ce n’est pas drôle.

« Non mais dis-moi. Tu es complètement stupide ou? Tu veux te tuer? Tes parents savent que tu es dans cette confrérie .?! Attends mais faut être suicidaire pour agir comme ça sérieusement. Tu sais au moins sur quoi se base cette confrérie ?! Je savais que tu étais bête mais à ce point. Si tu veux mourir prend un flingue et tires-toi une balle quoi. C'est ton arrêt de mort cette confrérie. Ce n'est pas un jeu ça Devon. Tu prends tout à la rigolade et ça me stresse. Tu fais exprès ou tu veux que j'aie des crises toutes les trois heures? »

Au moment de sa dernière phrase, j’ouvre la porte du grand bâtiment et je la laisse passer. Mes yeux tombent sur ses mains et je vois qu’elles tremblent, je n’aime pas ça. Je suis en train de refermer la porte en question quand elle finit enfin son monologue.

« Mais, tu sais quoi .?! Fais ce que tu veux, je m'en fous. »

Elle a finit de péter les plombs, je peux donc enfin parler à mon tour. Mais j’attends d’arriver à la porte de ma chambre pour répondre, elle n’a pas à attendre beaucoup, il suffit de traverser un couloir assez court pour y arriver. Je me retourne donc devant la porte fermée de ma nouvelle et cherche son regard bleu des yeux avant de répondre.

« Ça y est, t’as fini ? Je peux en placer une ? Finalement t’es vachement plus agréable quand t’es muette, dans ces cas-là il suffit juste d’éviter de regarder la tronche que tu tires. »

En fait, je n’en pense pas un seul mot, j’ai passé la matinée à faire les cent pas et à m’énerver tout seul comme un con parce qu’elle ne voulait pas parler. Mais si elle ouvre la bouche juste pour me reprocher mes choix comme elle le fait sans cesse, alors c’est inutile, elle devrait pourtant savoir depuis le temps que quoi qu’elle dise ou fasse, si j’ai pris une décision, je n’en changerai pas.

« Si tu t’en fous, ferme-là au lieu de piquer des crises, ça nous fera des vacances, bordel je ne t’ai rien demandé, moi ! Mes parents ne sont pas au courant mais je te défends ne serais-ce que de tenter de le leur apprendre. Quant au fait de vouloir mourir, je trouve ça drôle que se soit toi qui viennes me dire ça… Mais si tu as flingue à disposition, je suis preneur. C’est une façon moins drôle de mourir; mais en effet, le résultat est là. »

Je continue de la fixer droit dans les yeux quelques secondes pour qu’elle comprenne que je suis sérieux avant de me détourner. Je la provoque, je sais que ce sujet est « tabou » mais tant pis, elle l’a cherché. Et même si je montre toujours le contraire, j’aime quand elle s’énerve après moi, ça me donne l’impression qu’elle s’inquiète et que j’existe encore un peu pour elle. Puis je me souviens de l‘une de ses dernières phrases, elle me reproche de lui provoquer ses crises maintenant et ça, c’est plus que je ne peux en supporter aujourd’hui. Je me tourne à nouveau vers elle et je resserre mes poings.

« Et j’ai failli oublier… Je provoque tes crises maintenant ? Ça aussi c’est de ma faute alors ? C’est quoi la prochaine étape, j’ai peut-être aussi convaincu nos parents de nous obliger à vivre dans ce lycée pourri ? Il me semble que je suis déjà responsable de la mort de ta sœur, que je n’ai pas été là quand ta maladie s’est déclarée et que donc c’est un peu de ma faute si on ne l’a pas vu tout de suite et il y a ce qu’il s’est passé il y a quatre ans, je veux bien être le responsable pour ça également, quitte à m’en vouloir à mort, autant qu’il y ait plusieurs raison ! Mais je t’interdis de dire que je provoque tes crises, je t’énerve peut-être, mais la responsable de ça, c’est toi et uniquement toi ! »

Et cette fois, je fais demi-tour pour entrer dans ma chambre. Seulement, au moment au moment où je veux ouvrir la porte de ma chambre, je m’aperçois que ma mains est en sang, qu’il y en a sur mon bras, ma valise et que de toute évidence j’ai dû semer quelques goutes de liquide rouge dans le couloir. « Et merde ! Connerie de maladie à la con ! » Je donne un coup de pied dans la porte, énervé avant d’observer un peu mieux ma main, il y a quatre entailles peu profondes sur la paume, j’ai probablement serré mon poing beaucoup trop fort et mes ongles ont traversé la peau. Ce n’est rien de grave, c’est juste chiant. J’ouvre finalement la porte de mon autre main, je galère un peu mais il hors de question de demander de l’aide à Primrose. J’entre donc dans la pièce et m’installe directement au bureau, mais avec une main en sang, je ne peux pas ouvrir la valise sans en mettre sur mes vêtements. « Tu peux m’aider à prendre la trousse de secours la dedans ?… » Je souffle, la regarde d’un air blasé et d’une voix sarcastique, j’ajoute. « … s’il te plait. »

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MessageSujet: Re: Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3]   Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3] EmptyLun 6 Aoû 2012 - 0:39

Dédé & Pim's &♥
« la paix est la graine de la guerre [shakespire] »


On est le 3 aout aujourd'hui. Le jour que je hais le plus de toute l'année. Le jour que je raye dès le premier janvier dans mon calendrier. Le jour qui a aidé à détruire la dernière force qui me restait. Le 3, le vendredi 13 pour moi, le jour qui m'a fait détester Dédé encore plus que possible. Le jour qui a tué le dernier espoir en moi.

Cette nuit je n'ai pas dormi. J'ai pleuré. La blessure dans mon coeur brulait. Un peut trop ou pas assez, je ne pouvais pas juger. J'étais couchée dans mon lit et je regardais les valises bien rangées contre la mure. C'était ma dernière nuit dans cette chambre. Mes parents m'ont forcé à aller vivre dans une chambre dans mon nouveau lycée. Comme s'ils ne m'avaient pas déjà assez fait souffrir.

Aujourd'hui j'arrive dans un nouveau lycée. Wynwood. Une école très réputée mais pour moi pas mieux que les autres. Avec le temps j'ai arrêté de chercher de la qualité. Devon se fera renvoyer de cette écolé et l'année prochaine nous nous retrouverons dans une autre école et ça continuera comme ça jusqu'à la fin de nos études. Je ne suis pas bonne élève, du moins, je ne le suis plus.

La voiture venait nous chercher à 8h00. Un peut trop tôt à mon goût. Surtout que je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit. La voiture était là à l'heure mais pour ma part je me décidai de trainer encore un peu juste pour emmerder mes parents et Devon. Après avoir cherché à faire des trucs inutiles pendant 10 minutes j'abandonnai l'idée et descendis finalement les escaliers. Ils m'attendaient déjà devant la porte, mes valises proprements rangées dans le coffre de la voiture, ils avaient tous un sourire hypocrite affiché sur leur visage. Je les ignorai et levais les yeux au ciel, ils m'exaspéraient, je ne leur fis pas le plaisir de leur dire au revoir et les toisais juste sévèrement avant de m'assoir dans la caisse en fermant la porte violemment. Le chauffeur me salua en allumant la voiture que j'avais souhaité prendre pour mon arrivée dans l'école. J'en avais marre de passer pour une fille pourrie gâtée chaque fois que je me faisais déposer avec une limousine. La petite Volvo grise se mit donc en marche avec l'aide du chauffeur et nous fûmes conduits à travers les belles rues de Miami.

Après le trajet de 30 minutes nous arrivâmes à Wynwood. Un bâtiment gigantesque se présentait devant nous. Déprimant.

Devon ne m'attendit pas, dès l'arrêt de la voiture il sortit, ouvrit le coffre et sans dire un mot se dirigea vers les escaliers. Le chauffeur vint m'ouvrir la porte, je le remerciai rapidement et sortis mes bagages à mon tour. Il me proposa son aide pour les porter jusqu'à ma chambre mais je refusai poliment, j'en avais marre d'être traité comme un bébé. Si mes parents avaient décidé de me laisser vivre seul dans un établissement moche en compagnie de la personne que je haïssais le plus sur terre je crois que je devrais être capable de porter mes bagages toute seule sans l'aide de personne. Le chauffeur leva son chapeau et se remit au volent, le bruit du moteur retentit et en moins d'une minute il était partit. Je ne regardai pas plus la voiture et m'occupai plutôt de mes bagages. Je devais l'avouer que j'étais un peu baisée sur le coup, j'avais trois valises et deux gros sacs que je serais incapable de porter seule. Demander de l'aide à Devon? Il en était hors de question. Je préférais encore rester assise sur la route en attendant que quelqu'un passe pour lui demander de l'aide plutôt que de lui en demander à lui. Je n'eus pas besoin d'attendre quelqu'un d'autre. Qu'est ce que j'avais crue aussi, Devon vint vers moi et s'empara de deux de mes valises et d'un de mes sacs, je levais un sourcil, depuis quand j'avais droit à ça moi?

« T’es née comme ça ou tu le fais exprès d’être aussi cruche ? »

Sa voix est sèche. La méchanceté prononcée dans ses paroles me pince le coeur mais, je ne lui laisserais pas la victoire. Le jeu continue. Je plissai les yeux, j'aurais aimé lui répondre quelque chose mais je n'étais pas d'humeur à jouer. Je ne lui avais pas demandé de l'aide, il était venue par lui-même, c'était de la pure provocation mais en même temps un signe de faiblesse. Mais, comme quoi, on répond aux imbéciles par le silence. Devon me dit de me dépêcher parce que d'après lui on sera en retard à cause de moi. On l'était déjà de toute façon. Je levais les yeux au ciel et pris le sac et la valise qui me restait pour finalement le suivre jusqu'en haut des escaliers.

Devon s'arrêta à quelques mètres du secrétariat pour m'attendre. Nous pénetrâmes la salle ensemble et fûmes accueillis par une femme affichant un grand sourire sur ses lèvres. Devon nous présenta, comme d'habitude et la femme gribouilla un peu sur ses papiers. Elle se releva et nous expliqua d'un ton plus que lèche cul comment ça marchait ici.

« Alors, les bâtiments des confréries sont ouverts, vous aurez des chambres provisoires pour le moment dans vos bâtiments respectif, mademoiselle Heavensbee, vous rejoindrez donc les Sigma Mus et vous, vous rejoindrez les Rho Kappas comme prévu. Je vous laisse un plan des lieus, vous pouvez y déposer vos affaires dès maintenant. »

Les Rho Kappas. Ce n'était pas la confrérie des sportifs ? Je plissai encore une fois les yeux, il n'avait pas osé ce connard. Mon regard se posa sur Devon mais celui-ci l'évita du mieux qu'il pouvait. Je ne m'étais pas trompée, il avait choisi cette confrérie. On aurait été seul je lui aurais sûrement déjà sauté à la gorge mais je n'avais pas envie de faire un scandale et de passer pour une hystérique dès le premier jour. Je remerciai donc la femme sèchement et ressortis cette fois en première de la salle.

« Bon Pim’s, on va d’abord déposer tes affaires dans ta chambre, ensuite on dépose les miennes dans la mienne et si tu veux on fera le tour du lycée ensuite ? »

Je n'étais pas contente et de préférence je lui aurais foutu une baffe mais à la place de ça je ne dis rien.

« Ne m'appelle pas Pim's, Dédé »

C'était ma première phrase depuis ce matin. J'accentuai le surnom de Devon sachant que cela l'énervait au plus haut point. Le surnom que lui m'avait donné je ne le trouvais pas si moche que ça mais voilà, l'assumer était comme baisser les armes donc ma fierté me l'interdisait. Je m'emparai donc de ma valise et de mon sac laissant Devon porter le reste de mes affaires et nous nous rendîmes à ma chambre vide. Tant mieux, je n'avais pas de collocataire, j'allais donc pouvoir installer tout comme je le voulais et je ne serais pas obligée de supporter une personne qui soit me taperais sur les nefs 24 heures sur 24 ou soit me prendra pour une folle dès mon arrivée. J'y déposai donc mes affaires et nous nous mîmes en route pour aller dans la chambre de Devon chez les Rho Kappas. Les Rho Kappas. Nous étions assez loin du secrétariat donc on ne m'entendrait sûrement pas gueuler, tant mieux parce que j'étais bien partis pour.En marchant je regardai finalement Devon et reprit mon ton insolent.

« Alors, comme ça monsieur est chez les Rho Kappas . »

Je le regardai d'un air de dégout et c'était ça, il me dégoutait de faire ça. Il voulait se tuer ou quoi ? Je ne lui laissai même pas le temps de me répondre, la vague de chaleur apportant la colère venait de s'abattre sur moi. Je continuais donc dans mon discours en montant de plus en plus la voix.

« Non mais dis-moi. Tu es complètement stupide ou? Tu veux te tuer? Tes parents savent que tu es dans cette confrérie .?! Attends mais faut être sucidaire pour agir comme ça sérieusement. Tu sais au moin sur quoi se base cette confrérie ?! »

Question stupide oui. Mais je me fais du souci pour lui, je croyais qu'avec l'âge sa raison avait parlé mais je voyais que non. Il était toujours aussi con. Je soupirai énervée et m'arrêtai.

« Je savais que tu étais bête mais à ce point. Si tu veux mourir prend un flingue et tires-toi une balle quoi. C'est ton arrêt de mort cette confrérie. Ce n'est pas un jeu ça Devon. Tu prends tout à la rigolade et ça me stresse. Tu fais exprès ou tu veux que j'ai des crises toutes les trois heures? »

C'est vrai, ses conneries me stressaient et le stress provoquait mes crises. Ma main tremble, l'envie de le gifler est plus forte que moi mais je me retiens, ce serait un signe d'intérêt. Oh non. Pourquoi je lui ai montré de l'intérêt? Il ne le mérite même pas, il va croire que je tiens à lui. Ce n'est pas faux mais, il ne doit pas s'en rendre compte. J'essayais alors de réparer l'erreur énorme que j'avais faite.

« Mais, tu sais quoi .?! Fais ce que tu veux, je m'en fous. »

Je sentais Posy qui essayait de montrer la pointe de son nez. Non. Pas maintenant. Je ne voulais pas d'elle a l'instant. Je fermai mes yeux me concentrant pour la faire retourner au fin fond de mon cerveau.
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MessageSujet: Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3]   Vivre ensemble ou mourir seul. [Pim's <3] EmptyVen 3 Aoû 2012 - 23:52

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Vendredi 03 Aout 2012.


« Je suis vraiment obligé de prendre la même voiture qu’elle ? »

Le regard de mon père m’assure que oui, j’y suis obligé. Tant pis, nous auront surement un voyage désagréable et silencieux, à moins bien sûr qu’elle ne se décide à nous faire une crise. Ce serait juste la cerise sur le gâteau de cette journée déjà terrible. Je balance donc mon unique valise dans le coffre de la voiture en question -c’est celle de mes parents, avec leur chauffeur particulier, surement pour s’assurer que nous ne nous enfuyons pas en route- et monte dedans avec la mine la plus mécontente dont je suis capable. Primrose est aidée par ses parents et les miens pour ses bagages. Je ne regarde pas si elle dit au revoir à ses parents, moi, je ne salue même pas les miens, je suis de bien trop mauvaise humeur et bien trop énervé contre eux pour ça. Comment osent-ils, après tous ce qu’ils nous ont déjà fait, nous mettre à la porte de chez eux ? Comment peuvent-ils nous obliger à vivre dans une petite chambre miteuse de lycée quand on sait combien ils sont riches et qu’ils ont de grandes et belles maisons à Miami ? Nous rendre responsable, qu’ils disent. Moi, je le vis juste comme une trahison, surtout un jour comme aujourd’hui, j‘ai l‘impression qu‘ils aiment tourner le couteau dans la plaie. Comme si le souvenir de ce jour ne suffisait pas, il faut qu’ils en rajoutent une couche. Parfois, je les hais vraiment et Pim’s aussi. Je jette un regard vers elle, elle n’a pas vraiment l’air heureuse d’être là non plus et je sais que je ne peux pas lui en vouloir pour ça, car au final, nous sommes dans la même situation, elle et moi. Condamnés à survivre plus qu’autre chose accompagné de quelqu’un que l’on ne peut plus supporter. Je reporte mon attention sur la vitre du véhicule et le reste du chemin se fait en silence.

La voiture parcoure donc les rues familières de Miami. Il passe même devant notre ancien lycée pour finalement arriver à Wynwood. Je sors en soupirant alors que le chauffeur est sorti pour ouvrir la porte de Primrose. J’ouvre le coffre, attrape mon bagage et je commence à monter les escaliers du bâtiment sans l’attendre. C’est en arrivant au sommet des marches que je me rends compte que la voiture est partie, laissant la petite blonde seule, sur le trottoir à galérer avec ses affaires. Je souffle énervé et lève les yeux au ciel avant de tout de même la rejoindre et de lui arracher la plus grosse de ses valises des mains. « T’es née comme ça ou tu le fais exprès d’être aussi cruche ? » Je ne pense pas un mot de ce que je dis, bien sur, mais je me sens toujours obligé de lui faire savoir que je la déteste quand je parle avec elle. « Allez, viens et dépêche toi, on va finir par être en retard avec tes conneries ! » Et sur ces paroles tout à fait agréables, prononcée d’un ton sec, je la plante une nouvelle fois pour monter les escaliers. Sauf que cette fois, elle me suit, je le sais parce que je l’observe du coin de l’œil, histoire de pouvoir aller l’aider quand même, si elle a trop de mal avec le reste de ses affaires.

Nous arrivons enfin au secrétariat, je ralentis pour que Pim’s puisse me rattraper et j’entre dans la salle où une petite femme rondelette nous salue avec le sourire mais je ne prends pas la peine de lui répondre. Nos parents ont surement déjà prévenu de notre arrivée. « Maxine Primrose Heavensbee et Devon Théodore Holloway. » Fis-je simplement avec une tête blasée. J’ai l’impression m’être déjà présenter de la sorte plus de vingt fois au cours des dernières années, mais pour ça, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. La secrétaire cherche durant quelques secondes dans ses papiers puis elle en sort deux fiches, les nôtres surement. « Alors, les bâtiments des confréries sont ouverts, vous aurez des chambres provisoires pour le moment dans vos bâtiments respectif, mademoiselle Heavensbee, vous rejoindrez donc les Sigma Mus et vous, vous rejoindrez les Rho Kappas comme prévu. Je vous laisse un plan des lieus, vous pouvez y déposer vos affaires dès maintenant. » Je grommèle un merci et me retourne en prenant bien soin d’éviter de regarder Primrose. Seulement, je me sens obligé de lui demander son avis avant de poursuive, du coup, je m’arrête au milieu du hall et je me tourne vers elle. « Bon Pim’s, on va d’abord déposer tes affaires dans ta chambre, ensuite on dépose les miennes dans la mienne et si tu veux on fera le tour du lycée ensuite ? » Ma voix s’est un peu radoucie, je sais que cette journée n’est pas des plus agréables pour elle non plus. Je n’ai pas accentué le fait que j’étais chez les Rho Kappas, je sais que cette annonce ne lui plait pas et qu’elle va surement me le faire remarquer. Quant au fait de faire le tour du lycée ensemble, c’est une vieille habitude que l’on a prise au fil du temps. Et puis comme nous sommes condamnés à rester ensemble encore cette année, autant faire les trucs ennuyeux ensemble, avec un peu de chance, une dispute éclatera et ça nous fera passer le temps.


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