Wynwood University
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 Obsesion [Ft. Diego]

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Diego R. Bolderas

Diego R. Bolderas


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Nombre de rumeurs: : 265
Je suis âgé(e) de: : 28

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MessageSujet: Re: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptyVen 28 Déc 2012 - 2:31

La jeune fille m’avais assuré qu’elle n’avait rien à cacher, et qu’elle se moquait des chuchotements qui pouvais retentir dans son dos. Je plissais les lèvres, pas bien convaincu. Je n’allais certainement pas la contredire, je ne l’a connais pas assez, mais j’en doutais fortement. Elle enchaina presque directement pour me rectifier la chose, et me parler d’une rumeur dont j’avais déjà entendu parler. La soi-disant sorcière satanique du lycée… c’était donc elle ! Je n’avais pas fait le rapprochement. Une image se logea dans ma tête : la demoiselle, vêtue d’une robe noire, à genoux au milieu d’un pentagramme et de bougies. Je crois que c’était la rumeur la plus débile que je n’avais jamais entendu. Je m’autorise à rire en même temps qu’elle, elle n’a pas l’air d’avoir été affectée plus que ça par cela. En même temps, qui l’aurais été ?

Et juste avant de me poser cette fameuse question à laquelle j’avais répondu le plus sincèrement du monde, elle me précisa que quiconque s’en prendra à elle aura à faire à sa cousine qui se prénomme Jeune, d’après ses dires c’est une Sigma Mu. En effet, du peu que j’en ai entendu parler, il ne vaut mieux pas trop les chercher ceux-là, tous –ou presque- aussi fous les uns que les autres. D’ailleurs, si je me souviens bien, cette fille est la mascotte de notre équipe… et elle s’est battue avec celle de l’autre équipe. Je souris à mon tour et lui dit doucement « Me mancha de recordar.» Avoir des problèmes avec une fille, qui selon les rumeurs, et de ce que j’ai pu voir, est une vraie furie… très peu pour moi.

Je lui que je ne la trouve pas bête, la demoiselle se met à rigoler en me disant que je n’ai pas toujours dit ça. Gêné je fronce un peu les sourcils ne comprenant pas pourquoi elle me répond ça. Mais auparavant je ne l’ai vu qu’une seule fois alors… c’était forcément ce soir-là, ce soir dont je ne me souviens que de quelque passages. Je passe ma main sur mon visage. Ce que je peux être con parfois. Elle n’a pas l’air d’être rancunière, mais tout de même, je n’aurais jamais dû l’insulter. Je prends un air désolé pendant qu’elle m’avoue n’avoir pas faire grand-chose de spécial, uniquement ce qui lui semblait être bien, et qu’on aurait fait pour elle si la situation avait été inversé

«No puedo creer que haya dicho eso ... yo no ... recuerdo. En cualquier caso, no voy a agradecer lo suficiente. Si necesitas algo, te voy a ayudar con mucho gusto se le promete.»

Et puis vient l’histoire de ma petite amie, cette arrestation et tout ce qui va avec. Je suis plus que sincère, et le ton de ma voix, l’expression de mon visage ne font que le confirmer. Je ne veux pas que cela installe un silence gênant, ou encore que cela la fasse fuir en courant. Mais je ne peux clairement pas mentir la dessus. Je ne la regarde pas directement quand j’explique tout ça, je baisse la tête et plante mon regard sur le bout de mes chaussures. Je bouge mes doigts nerveusement. Je suis quasiment certain qu’elle s’attendait à une tout autre histoire, elle semblait vraiment ne pas s’attendre à ça. Maintenant elle sait. Je ne cache rien, je n’en ai pas envie, pas aujourd’hui, et bizarrement, pas avec elle. La demoiselle me dit être désolé pour nous deux, Molly et moi. Je me redresse un peu et lui adresse un tout petit sourire, sourire qui s’était clairement estompé un instant plus tôt. Je ne veux pas que ma gorge se resserre, je ne parle plus, le temps de reprendre le contrôle.

Pourtant ce silence me pèse, presque autant qu’elle je crois. Il faut que lui dise que ce n’est pas très grave, que ce n’était qu’une question, qu’elle avait largement le droit de la poser. Ou alors carrément changer de sujet ? Mon esprit tourne à deux cent à l’heure pendant les petites minutes qui me semble être de plus en plus longue. Je prends mon courage à deux mains, et prend une grande inspiration « Ecoutes c’est rien… Je… » « Perdón, creo… » Les grands esprits se rencontres. Je souris véritablement cette fois et décide de la laisser parler. Honneur aux dames, et je suis un vrai gentleman… tout du moins je crois l’être… au moins un tout petit peu. Et avec son accent espagnol absolument craquant elle me dit que même dans ces circonstances elle est contente de m’avoir rencontré. Pitié ne rougis pas Diego. Je sens la chaleur monter le long de mes oreilles.

« Ce n’est pas grave, je t’assure. Te tiene el derecho a saber. Faut aller de l’avant. Moi aussi je suis content et si tu… »
« Tiens Bolderas ! Et… mademoiselle ?» Toujours au bon moment. Vraiment génial.


Je me redresse clairement, comme si je me mettais au garde à vous, ou comme si je venais de me faire prendre en flagrant délit et lui explique brièvement ce pourquoi la demoiselle est là. Ensuite j’enchaine rapidement pour lui demander ce qui va changer pour moi au sein de l’équipe, étant maintenant co-capitaine. Il m’informe qu’il n’a pas beaucoup de temps, mais me promet que ce sera à l’ordre du prochain entrainement dans deux jours. Nouvelles stratégies en main, le coach entre dans son bureau et invite Thalia à en faire de même. Je m’approche d’elle et en déposant un minuscule baiser sur sa main droite en me penchant un peu je lui dit finalement droit dans les yeux.

« Sé que nos encontraremos de nuevo, tienes mi número. Cuida de ti por favor mi bella.»

Je lâche doucement sa main, et m’en vais, traversant seul le couloir, ne me retournant qu’une seule fois pour lui adresser un petit clin d’œil. Le cœur léger, le sourire aux lèvres, cette journée n’était finalement pas si affreuse que ça, mise à part notre défaite d’aujourd’hui.


* Je n’arrive pas à croire que je t’ai dit ça… je ne… m’en souviens plus vraiment. En tout cas, je ne te remercierais jamais assez. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je t’aiderais avec plaisir, c’est promis
** Tu avais le droit de savoir.
*** Je sais qu’on va se revoir , tu as mon numéro. Prend soin de toi s’il te plait ma belle.

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MessageSujet: Re: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptyDim 9 Déc 2012 - 2:49

Nous attendons donc côte à côte, adossé au mur près du bureau du coach à qui nous devenons tous les deux parler. Nous parlons en espagnol pour que les oreilles indiscrètes qui tentent de nous écouter ne comprennent pas ce que l'on dit. Moi je m'efforce de parler le plus lentement possible car je sais que j'ai un débit naturel très rapide dans ma langue natal, même Pedro et June ont parfois du mal à me suivre. Bref, parler des filles qui nous espionnent fait diverger la conversation vers les rumeurs et Diego croit bon de me dire que personne n''arrêtera jamais de chuchoter dans mon dos. GÉ-NIAL. Qu'il faut que je surveille mes arrières, que lui en a déjà fait les frais mais qu'il sait gérer. J'arque un sourcil, c'est tellement mignon un garçon modeste, dommage que ça n'existe pas.

« Me burlo de cuchicheos en mi espalda, no tengo que esconder nada.* » Mensonge. Bien sûr que j'ai quelque chose à cacher, quelque que chose qui n'a d'ailleurs rien d'anodin. Mais j'ai fait un pacte avec les deux autres personnes concernées, ce qu'il s'est passé en Espagne, dans une vieille ruelle sombre entre trois filles déchirées et un... Non, un rien du tout, je ne dois même pas y penser, si je ne veux pas vomir mes tripes. Tout ça s'est passé en Espagne et y restera à jamais. (tu y as cru hein, hein, hein ?) « Por fin... Nada salvo lo hace que soy una bruja que hace sacrificios por la noche alrededor de un fuego en el edificio ô cuánto encantado Khi Omicron, por lo menos es lo que dice... ¿ Cómo ya la llama? ¿ El wynwood voice?** » Je ris en repensant à cette histoire qui m'a un peu gâché mes premières semaines de cours, tout le monde ici à l'air de craindre comme la peste cette « voix » qui raconte n'importe quoi. Le pire est, je crois, que la plupart croient tout ce qu'elle raconte. Comme si tout le monde avait un secret à cacher et que tous avaient peur qu'elle ne le révèle. « ¡ Y luego si alguien se le atrevía a ponérsemelo, estaría en relación con June y mi prima no es Sigma Mu para nada!*** »

Je tourne la tête vers lui quand je l'entends rire parce que j'ai salué les filles et hausse les épaules en souriant, comme pour montrer que je suis tout à fait innocente. Ce qui est tout à fait vrai.... Bien sûr. Ensuite, je me baisse pour attraper mon dossier et me relève, offrant un sourire à l'espagnol. Puis, au bout d'une poignée de secondes, je brise le silence pour poser une question maladroite : je veux connaître la raison de son état lors de notre première rencontre. Ses yeux se reposent doucement sur moi, je vois sa mâchoire se serrer d'ici, il se redresse, semble hésiter et moi, de mon côté, je me mets à bafouiller qu'il n'est pas obligé de répondre. C'est vrai, je ne lui en voudrais pas, je n'aurais simplement pas d'autre sujet de conversation. Et puis finalement, il se décide de parler pour me dire que je ne suis pas bête et que j'ai le droit de savoir parce que j'ai pris des risques pour lui ce soir-là.

« ¿ No soy estupida? ¡ Siempre no dijiste esto!**** » fais-je en riant, ce n'est pas un reproche, moi aussi je dis des choses que je ne pense pas forcément lorsque j'ai bu, juste une petite blague piquante sur quelque chose qui m'a peut-être un peu vexée la première fois que nous nous sommes vus. « Verdaderamente no tomé riesgo sabes, creo que justo hice lo que me habría gustado que se haga para mí en este género de situación. » et qu'on a malheureusement pas fait. Si quelqu'un nous avait aidées June, Célia ou moi cette nuit-là, si quelqu'un nous avait hébergé ou si on nous avait juste empêché de repartir toutes seules à pied, rien ne se serait passé de cette façon, je n'aurais pas été punie et je serais restée en Espagne. Je n'aurais pas pu être là avec lui. C'est la première fois que dans mon esprit s'insinue l'idée que toute cette histoire à finalement quelque chose de bon, même si je ne sais pas pourquoi je pense que cela, après tout, cette rencontre ne va pas changer ma vie.

Et puis, il commence à me raconter l'histoire de sa petite amie qui a été arrêtée par la police et qui est en prison. Il dit qu'il l'a mal vécu au début -tu m'étonnes!- mais qu'il croit aller mieux et qu'il est un peu compliqué. Je note mentalement qu'il faudra que j'évite de parler de la profession de mon père, juste par précaution. Il a la'ir soudainement triste et ma seule réaction est un « Oh. » Stupide, certes, mais je ne sais pas vraiment quoi dire ou faire d'autre pour le coup. Je regrette d'avoir posé cette question idiote, je voudrais revenir en arrière et m'empêcher d'être trop curieuse. Seulement ce n'est pas possible. Il termine en disant que c'est comme ça, c'est la vie et on ne peut rien y faire. « Soy afligida para ti, para ella también. Esto no tiene el ser fácil que hay que vivir. » Et je me tais, mal à l'aise. Bien sûr, j'aurais voulu ajouter quelque chose, ne pas laisser le silence retomber comme ça, mais quoi ? Que peut-on rajouter derrière une histoire pareille ? Et même si j'ajoutais quelque chose, je ne vais pas lui demander des détails, il a déjà l'air assez mal comme ça et changer de sujet me semble un peu déplacé.

Du coup, je me contente d'attendre en lançant des regards gênés au fond couloir en attendant le coach. Et puis, comme le vieux professeur de sport n'arrive pas, je prends une grande inspiration pour me donner du courage et me tourne à nouveau vers lui. « Perdón, creo que no tendría de plantear esta cuestión, hasta en español. Esta historia no me mira. *******» Et je crois que tu n'aurais peut-être pas dû y répondre. Mes doigts se resserrent sur le dossier et je lui souris. « Pero, même si esta à cause dé esto, jé souis contenté dé t'avoir rencontré Diego. » Je ne sais pas pourquoi je dis ça, peut-être pour qu'il n'en doute pas à cause de ma gêne visible à des kilomètres. Toujours est-il que cette fois, c'est la stricte vérité.

* Je me moque des chuchotements dans mon dos, je n'ai rien à cacher.
** Enfin... Rien sauf le fait que je suis une sorcière qui fait des sacrifices la nuit autour d'un feu dans le bâtiment ô combien hanté des Khi Omicron, du moins c'est ce que dis là... Comment vous l'appelez déjà ? La wynwood voice?
*** Et puis si quelqu'un osait s'en prendre à moi, il aurait affaire à June et ma cousine n'est pas une Sigma Mu pour rien !
**** Je ne suis pas bête ? Tu n'as pas toujours dit ça !
***** Je n'ai pas vraiment pris de risque tu sais, je crois que j'ai juste fait ce que j'aurais aimé qu'on fasse pour moi dans ce genre de situation.
****** Je suis désolée, pour toi, pour elle aussi. Ça n'a pas dû être facile à vivre.
******* (whoooou vive les étoiles) Pardon, je crois que je n'aurais pas dû poser cette question, même en espagnol. Cette histoire ne me regarde pas.


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Diego R. Bolderas

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MessageSujet: Re: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptySam 8 Déc 2012 - 1:18

A mon grand soulagement, ma petite imitation exagérée de l’accent espagnol ne l’avais pas vexé. Heureusement que je m’étais rattrapé en lui disant que c’était mignon… C’est mon père adoptif qui m’avait appris ça. Toujours faire des compliments aux filles dans n’importe quelle situation, que cela pouvait désamorcer une bombe lancée… par nous même, les hommes. Et depuis que je mettais ses conseils à exécution, je dois dire que cela fonctionnais presque à la perfection. Elle m’avait tout de même faite une petite remarque, comme quoi je n’avais pas à exagérer mon accent, que je l’avais déjà, mais seulement quand je m’exprimais dans ma langue natale, et qu’il ne fallait pas que je m’inquiète, que c’était mignon aussi. Je me contentais de sourire simplement comme je sais si bien le faire.

Après ça, après lui avoir dit mon point de vue sur les mecs qui osent frapper les nanas, et avoir remarqué son nouveau sourire, je lui avais donné mon adresse, celle de l’internat, et celle de mes parents ou je suis la plupart du temps. Elle m’assura qu’elle me rapporterait ma veste assez rapidement après m’avoir remercié. Je lui donnais un simple signe de tête approbateur. Je préférais lui faire confiance que de la presser sur ce truc. Peut-être ne devrais-je pas ? Mais pourtant il y avait ce je ne sais quoi qui me forçais à la croire sur parole. Et puis de toute façon, maintenant je savais où la trouver.

La demoiselle emboite le pas devant moi quand je lui indique la direction à prendre pour rejoindre le bureau du coach que nous avons croisé en route, d’ailleurs elle ne semble pas tout avoir compris quand nous avons échangé quelques mots rapide, mais je la rassure du regard pour lui faire comprendre que ce n’est rien. Et puis cette bande de filles vautours avides de rumeurs qui sont toujours dans le coin. Ici, quoi que tu dises, quoi que tu fasses, où tu te trouves, il y aura toujours quelqu’un pour relater tes faits et gestes. Et je dois vous avouer que ça commence à me courir pas mal ce genre d’idioties. Bien sûr… Moi aussi je l’ai déjà fait, mais c’était pour me venger de quelqu’un que je n’appréciais guère. Et pour tout vous dire, ce n’est pas ma plus grande fierté. Mais elles, ce sont simplement pour toucher, plus blesser, pour combler leurs vies vides, sans actions. J’en ai bien assez fais les frais cet été pour l’histoire avec Molly.

Thalia, de son prénom donc, semble avoir remarqué que je les regardais d’un air pas très amical. Et semble avoir compris également pourquoi je mettais exceptionnellement exprimé en espagnol. Elle me conseille de les ignorer, qu’elles se lasseront au bout d’un moment et que ça semble narmol puisqu’en Amérique, les capitaines des équipes sont des genres de stars dans leurs lycée. Ce qui n’est pas faux. Mais à la longue c’est fatiguant. Et la différence ici, c’est que quelqu’un s’amuse à rendre public les moindres de nos gestes. Sa naïveté me ferait presque sourire.

« Nadie jamás se cansará de cuchichear en tu espalda aquí. Es así esto funciona, Capitán o no. Cuida tu trasera Thalia, es un consejo que puedo darte, ya lo hice los gastos. Nada muy malo; pero sé administrar esto. *» Ou pas.

Je décide finalement de les laisser de côté. Elle a raison, il faut arrêter d’y prêter attention, ce serais perdre son temps. Je pose donc mon regard sur l’Espagnole pendant qu’elle les salue. Serais une once de moquerie que je saurais ressentir ? J’arque les sourcils en rigolant doucement. Plus les minutes passent aux côtés de cette fille, et plus j’en apprends sur elle. Sous ses airs de ne pas y toucher, elle semble avoir un sacré caractère, munie d’un culot pas possible. Et bizarrement, j’aimais beaucoup ce que je découvrais au fil du temps. Quand elle se penchait pour chercher ce qui semblait être un dossier dans son sac, mes yeux se posèrent quelque secondes dans son décolleté, avant de se reposer sur le mur de derrière quand elle se releva. Je me raclais la gorge discrètement, en espérant qu’elle ne l’a pas remarqué.

Et puis… elle brisa soudainement le silence, pendant que je repensais au match que nous venions de perdre, et à mes nouvelles responsabilités. Je dépose lentement mes yeux sur elle pendant qu’elle me demande, un peu gênée, si je peux lui raconter ce qu’il s’est passé la fameuse nuit où elle m’a retrouvé ivre mort sur le trottoir de son immeuble. Elle n’a pas l’air de comprendre ce qu’il s’est passé, parce qu’elle me le dit clairement, que ça ne me ressemble pas. Et elle a en quelque sorte raison. Ma mâchoire se resserre un peu, je me redresse et tape doucement mon talon contre le mur. J’hésite. Mais j’apprécie le fait qu’elle m’ai demandé ça en Espagnol, pour que nous soyons les seuls à comprendre.

« No pasa nada. tu eres no estupida, y luego creo que tienes el derecho a saber … Después de todo te arriesgaste para mí aquella tarde. **»

Je souris doucement. Je ne veux pas qu’elle se taise. Elle me parait sympathique, et pouvoir discuter avec elle… n’était-ce pas ce que je voulais ? Je réfléchi un tout petit instant, comment tourner ma phrase correctement.

« Mi novia ha estado parada por la policía este verano. Está encarcelada. Y digamos que las semanas siguientes lo viví mal... Pero estoy mejor ahora. Creo. Soy un poco complicado. ***»

Un peu ? En vérité, je ne sais même pas si nous sommes encore ensemble. Quelque chose en moi, surement son souvenir et le son de sa voix, me ferais dire que oui, mais je crois que non. Vous savez, les relations longues distances fonctionnent rarement, alors les relations complètement bloquée encore moins. C’est triste de dire ça, mais avec du recul j’ai su ouvrir les yeux, et même si cela me fais du mal, et bien je dois continuer à vivre ma vie. De base, je ne suis pas du genre à tomber amoureux de la première venue, mais attendre n’est vraiment pas mon fort. Je suis humain, je suis un homme, je ne peux pas attendre éternellement. Pardonne-moi si tu entends ça.

« Pero bono... Es la vida. Es así. No podemos hacer nada allí.****»


*Personne ne se lassera jamais de chuchoter dans ton dos ici. C’est comme ça que ça fonctionne, Capitaine ou non. Surveille tes arrières Thalia, c’est un conseil que je peux te donner, j’en ai déjà fait les frais. Rien de bien méchant ; mais je sais gérer ça.
**Ce n’est pas grave, tu n’es pas bête, et puis… je crois que tu as le droit de savoir… Après tout tu as pris des risques pour moi ce soir-là.
***Ma petite amie a été arrêté par la police cet été. Elle est en prison. Et disons que les semaines suivantes je l'ai mal vécu... Mais je vais mieux maintenant. Je crois. Je suis un peu compliqué
**** Mais bon. C’est la vie, on ne peut rien y faire.
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MessageSujet: Re: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptyJeu 6 Déc 2012 - 2:31

Je sens à nouveau la chaleur envahir mes joues qui doivent sûrement s’empourprer lorsqu'il me dit que mon accent n'est pas horrible, qu'il est joli. « merci, tu es gentil. » Phrase apprise par cœur avec Ciara et que j'arrive à prononcer correctement même si évidemment, je ne la dis que rarement. Et puis, après quelques dixièmes de secondes, je me rends compte qu'il a exagéré son accent pour imiter le mien. « Tou n'es pas obligé d’imiter mon accent tou sais ? Tou en as déjà un, mais quand tou parles espagnol. Mais no te inquiète pas, esta mignon aussi. » Et je lui fais un grand sourire histoire de m'assurer qu'il ne prendra pas mal ce que je viens de dire, puisque ce n'est pas mon intention.

Et puis, le jeune homme s'intéresse à mon œil noirci, il a presque l'air de s'inquiéter pour moi, ce qui m'étonne d'autant plus que je pensais qu'en vu de notre dernière rencontre, il aurait autant aimé ne plus jamais me revoir. Et dans ce cas, il n'y a aucun intérêt à s'inquiéter de ma santé. Je lui pose donc la question, à laquelle j'obtiens un « peut-être... Qui sait ? » qui me fait sourire un peu plus, je suis contente qu'il s'intéresse à moi, c'est ridicule, je sais. S'en suit une phrase ponctuée d'une insulte que j'ai apprise avec Pedro et d'un « gonzesse » dont je demanderai la signification à Ciara. Ce n'est pas très grave si je ne comprends pas, cette phrase ne semble pas demander de réponse de toute façon puisqu'il change ensuite de sujet pour prendre un stylo et un papier et me donner son adresse. Pour que je rapporte sa veste et... Si j'ai besoin. Comme si j'allais oser me ramener chez lui en cas de problème, pour lui demander de l'aide. « Merci, j'ai té la rapportérais vite. »

Un rire dégoulinant de testostérones sort de sa gorge lorsque je le félicite d'être passé co-capitaine de l'équipe de football américain. Il me remercie, je suis sympa parait-il, Célia ne serait sûrement pas d'accord avec lui, Arthur non plus d'ailleurs. Il dit être là depuis plus d'un an, il sait donc où est le bureau que je cherche et décide de m'accompagner malgré une chose qu'il a à faire. Voilà, bravo Diego, en dix minutes, tu as réussi à passer du mac bourré devant chez moi au sportif sympa qui me guide dans le lycée. Il me fais signe d'avancer devant lui, ce que je fais, jusqu'à ce que l'on croise la personne que je cherche. Je l'aurais bien interpellé, mais le jeune espagnol est plus rapide que moi, le coach lui répond si vite que je ne comprends absolument pas ce qu'il raconte avant de partir. Oui, il s'en va, en nous laissons là, à deux, au milieu du couloir. J'interroge le cannonballs du regard, il n'a pas l'air perturbé par cette histoire, j'en conclu donc que l'autre va revenir et continue mon chemin jusqu'à ce que l'on arrive à une porte portant le nom de celui que je dois voir.

Nous nous arrêtons et j'imite Diego en posant mon sac contenant ma tenue par terre avant de m'adosser au mur. L'entendre parler dans ma langue natale, notre langue natale, me surprend un peu, c'est la première fois qu'il me dit une phrase entière dans cette langue. Pour m'annoncer qu'il reste avec moi le temps que le coach revienne, en plus. Deux bonnes choses, enfin je crois. Puis il fini pas un « on ne sait jamais hein » qui m'inquiète un peu, on ne sait jamais quoi ? Je ne vais tout de même pas me faire agresser en plein milieu d'un couloir du lycée, si ? Je me retourne pour poser la question quand je m'aperçois qu'il regarde fixement quelque chose, ou plutôt quelqu'un, en fait, c'est un groupe de filles qui s'est reformé et qui nous observe encore comme des animaux en cage. Super. Je soupire en détournant les yeux de ces filles, après tout, si elles n'ont rien d'autres à faire, c'est leur problème. Moi, je n'ai aucunement l'intention de gâcher le peu de temps passé avec un autre espagnol pour elles. Surtout que ça me donne l'occasion de parler dans ma langue natale et que cela m'enchante vraiment.

« No te occupa pas dé elles, elles vont finir par sé lasser, tou verras. Y puis, il faut té habitouer, j'ai crou comprendre en lisant qué en Amérique, les capitaines dé los équipa dé sport sont des stars dans los lycées. »

Haussement d'épaules et je fais un petit signe de la main aux filles, histoire de bien leur montrer que nous les avons vu. Puis je m'abaisse pour chercher dans on sac et en ressort mon dossier médical, j'espère ne pas passer trop de temps dans le bureau car si j'ai le temps cette après midi, j'aimerais passer voir mon amie Amaranthe dans notre bâtiment de confrérie. Mais en attendant, je me repose contre le mur et attends. Les secondes s'égrainent en silence, Diego ne semble pas vouloir tenter d'engager la conversation de lui même, alors je le fais moi-même, posant la question qui me brûle les lèvres depuis que je l'ai vu la première fois mais que je n'ai pas encore osé poser.

« Di, no eres obligado a responder si no quieres... ¿ Pero, puedo saber aquel qué pasó para que estés en este estado a nuestro primer encuentro? No das el aire de alguien que beba e insulto las comisarías sin razón válida y tienes el aire más bien gentil, entonces... ¿ Por qué? »*

Je ne suis pas bien certaine que cette question soit une bonne idée, mais je lui ai dit qu'il n'est pas obligé de répondre. Par ailleurs, j'ai parlé lentement et en espagnol, histoire qu'il ait une chance de comprendre et qu'il soit le seul à pouvoir le faire. Je ne veux pas dire ce qu'il a fait à tout le monde, je ne suis pas comme ça. Et puis je sais mieux que personne qu'on peut faire des bêtises qu'on regrette ensuite... Et dont on ne veut pas forcément parler, si on me demandait de raconter ce que j'ai fait avec June et Celia, je ne voudrais certainement pas. Surtout que rien que d'y repenser, j'ai déjà la nausée. « ¿ Soy tonto, no se conoce, por qué querrías responderme? ¿ Podemos hablar de otra cosa si quieres? Entonces puedo callarme también, somos obligados a hablar. »** Sourire gêné et je laisse tomber mon regard sur mes pieds. Je crois que j'ai un don pour avoir l'air ridicule et dire n'importe quoi quand je suis un peu stressée. Et allez savoir pourquoi, lorsque je suis avec lui, je deviendrais presque timide.


*Dis, tu n'es pas obligé de répondre si tu ne veux pas... Mais, je peux savoir ce qu'il s'est passé pour que tu sois dans cet état à notre première rencontre ? Tu n'as pas l'air de quelqu'un qui bois et insulte les commissariats sans raison valable et tu as l'air plutôt gentil, alors... Pourquoi ? 
** Je suis bête, on se connait pas, pourquoi tu voudrais me répondre ? On peut parler d'autre chose si tu veux ? Ou bien je peux me taire aussi, on est pas obligés de parler.


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MessageSujet: Re: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptyDim 2 Déc 2012 - 17:25

Quand la jeune fille m’avais dit, un instant avant que l’on ne sorte tous les deux du vestiaire, qu’elle était espagnol et qu’elle n’avait peur de rien, mon sourire ne pouvais que redoubler. Et portait haut et fièrement ses couleurs, nos couleurs, et j’aimais ça. Comme si la communauté Espagnole ne craignait rien ni personne. Et sans vouloir en rajouter, je lui aurais volontiers donné raison. Simplement, elle ne m’en a pas laissé le temps, et l’expression de mon visage illuminé devait parler à ma place.

Et puis j’avais finalement retrouvé ce que j’avais à lui demander, le grand pourquoi du comment je l’avais plus ou moins suivi jusque dans les vestiaires des Cheerleaders. Ma veste, ma fameuse veste. J’espérais réellement qu’elle ne l’a pas foutu en l’air, ou encore découpée en petit morceaux ou que sais-je encore ? Parce qu’après la nuit d’enfer que je lui avais fait passer, je comprendrais presque ce geste. Bon par contre, je dois vous avouer que je l’aurais mauvaise. Très mauvaise. Mais non, rien de tout ça, la jeune fille me dis que ma veste est chez son père, et que si je lui donne une adresse ou me joindre, elle me la rapportera au plus vite. Elle m’a aussi dis qu’elle se doutait bien que je ne l’avais pas suivi pour son accent qu’elle jugeait d’horrible.

« Mais no ! Tou accent es no horriblé ! Es lindo…»

Dis-je en exagérant un peu le mien, d’accent. Je ne fais pas ça pour me moquer bien au contraire. Par moment c’est moi qui déconne avec ma langue natale, alors je ne vois pas pourquoi je me moquerais du sien. Et puis c’est agréable de retrouver un peu ses racines de par quelqu’un, surtout une si jolie jeune fille. Mais oubliant le fait qu’elle venait de me demander mon adresse, c’était son cocard qui avait attiré mon attention tout à coup. Après que j’ai doucement pris son visage dans ma main, et qu’elle s’était laissé faire, en restant tout de même sur ses gardes. A quoi je le remarque ? A l’expression de son visage qui a un peu changé. Elle me demandait avec surprise si je m’inquiétais pour elle. Je ne répondais pas immédiatement, et elle en profita pour m’expliquer ce qu’il s’était passé.

« Peut-être… qui sais ? Y’a vraiment que des connards pour frapper une gonzesse. Je ne doute pas une seconde que tu sois une petite nerveuse mais tout de même. Ça craint. Tiens attend. » D’une pierre deux coups. Je prends un marqueur et un papier dans mon sac pour y inscrire mon bâtiment et mon numéro. « Voilà tiens, pour la veste… et au cas où. Si t’as besoin ou… j’sais pas. »

Son sourire me rend le mien. Cette fille à quelque chose, mais je ne sais quoi. Quelque chose qui me fais sentir vivant, qui me donne envie de la protéger, de la revoir… C’est étrange. Je l’observe, je ne la quitte pas des yeux à vrai dire. Et elle, semble un peu perdue, elle regarde à droite, puis à gauche. Est-ce qu’elle essaye de trouver une solution pour me fausser compagnie, parce que peut-être elle me trouve un poil collant. Peut-être que je n’aurais pas dû m’imposer de la sorte. Mais c’était le meilleur, et seul moyen que j’avais. Forcer le destin. Peut-être devrais-je ralentir un peu la cadence finalement. Mais soudain elle reprit la parole pour me demander si je sais où est le bureau du coach car elle doit y déposer des papiers. Elle ne manque pas non plus de me féliciter pour mon nouveau poste de co-capitaine. Mes yeux s’illuminent et je laisse un petit rire charmeur sortir de ma gorge.

« Haha merci t’es sympa. J’suis là depuis plus d’un an, le bureau est de l’autre côté, j’ai un truc à faire mais c’est pas grave. Je vais t’y accompagner viens c’est par là. »

Je lui fais signe de passer devant moi pour prendre la route. Et tant pis pour mon rendez-vous. J’irais plus tard, ce n’est pas comme si c’était urgent. Dans le couloir, je croise le dit-coach, je tente de l’interpeler pour lui dire que nous avons besoin de lui, mais il me répond qu’il a une urgence, et qu’on doit l’attendre devant son bureau, qu’il n’en a pas pour longtemps. Et nous, cela nous donneras un peu plus de temps pour faire connaissance. Arrivé au fameux bureau, je laisse mon sac à terre et m’adosse contre le mur, les bras derrière la tête.

« Estas Aquí. Voy a quedar contigo el tiempo para que vuelva, tengo algo decirle también. * Et puis on sais jamais hein.»

Poncuais-je par un clin d’œil. Pourquoi je me suis mis à parler Espagnol ? Parce qu’il y a encore et toujours des oreilles qui trainent et que je n’aime pas être épié. Mon regard ne les quittent pas, leurs faisant bien comprendre qu’elles ne sont pas les bienvenues dans notre journée.

*c’est ici, Je vais rester avec toi le temps qu’il revienne. J’ai quelque chose à lui dire aussi.
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MessageSujet: Re: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptyLun 19 Nov 2012 - 2:55


« De quoi as-tu peur ? J’vais pas te manger tu sais… » Demande-t-il en élargissant son sourire inquiétant.

De quoi j’ai peur ? Il est sérieux ? Je viens d’arriver, je suis une khi, je suis cheerleader, je parle mal anglais et je me retrouve seule avec l’un des joueurs vedettes de l’équipe du lycée. Pourquoi aurais-je peur ? Tout est parfaitement normal ! Rien n’indique que je vais bientôt être la risée du lycée parce que toute les autres filles se demanderont ce que j’ai de plus qu’elle pour qu’il vienne me parler plutôt qu’à elles. Et encore, tout cela je m’en moque, je peux vivre avec, ce n’est pas comme si la popularité avait une quelconque importance à mes yeux, en Espagne, il n’y avait pas toutes ces idioties et je vivais très bien sans. Seulement, en plus du reste, il a ce sourire un peu effrayant selon moi, je suis seule avec lui dans des vestiaires et j’ai toujours eu des tendances paranoïaques, que voulez-vous.

Seulement, que j’ai peur ou pas, il n’est pas question de passer pour une poule mouillée devant lui. Pourquoi ? Je n’en ai pas la moindre idée, d’habitude j’aime préserver cette image de fille modèle qui traîne dans les bibliothèques et qui va se coucher à vingt heures trente précise. Cette fille que je ne suis pas. Mais en Amérique, les seuls à le savoir font partie de ma famille, sauf Célia, mais elle ne dira rien, car elle a tout oublié.

Tout ça pour dire qu’en réalité, je ne suis pas une petite khi froussarde qui squatte la salle informatique et fait ses devoirs pour passer le temps. Et je ne veux juste pas qu’il croit ça, pas lui, contrairement à tous les autres. De ce fait, avant de n’ouvrir la porte, je me sens obligée de me retourner en souriant et de lacer une phrase que Pedro me dit souvent.

« Jé souis espagnole, jé n’ai peur dé rien. »

Et je sors… Pour rester bloquée devant la porte, par les commères qui jacasse à mo sujet sans se soucier de ma présence. Je dois attendre que Diego se montre pour que les rumeurs cessent enfin. Il n’a qu’une seul phrase à prononcer pour attirer l’attention de tout le monde et les faire taire. Sa phrase me fait sourire, mais quelque part je suis jalouse, si la popularité ne m’intéresse pas, l’intégration au sein du lycée, elle, me parait bien trop longue. Je suis persuadée que j’aurais pu crier des heures et leur dire de la fermer sans que personne n’y prête attention. Tout cela à cause de l’image que je montre, certes, mais aussi parce que je reste pour le moment « la petite nouvelle » et que donc, je n’ai rien à dire. Bref, ce n’est pas bien grave, arrivera bien un jour où je ne serais plus considérée comme telle. Je me retourne vers l’espagnol beau gosse, Co-capitaine de l’équipe de foot, populaire et séquestreur de cheerleaders à mi-temps pour lui demander si il me cherchait pour autre chose et il s’avère que oui : sa veste. Celle que j’ai failli jeter à plusieurs reprises en me disant que je ne le reverrais jamais ? Certainement. Heureusement que je n’ai jamais pu me résoudre à ce geste malheureux surtout qu’il dit y tenir beaucoup.

« Jé mé disais bien qué tou né dévais pas mé courir après jouste pour entendre mi accent horriblé. Ta veste esta chez mi padre, si tou mé donne lé nouméro dé ta chambre ici, ou ton adresse, jé té la rapporterai lé plous vite possiblé, okay ? »

Comment ? Quand quelqu’un vous fait un peu peur, vous ne lui demandez pas son adresse, vous ? Et puis laissez moi, il faut bien que je lui rende sa veste puisqu’il y tient tellement, je ne vais quand même pas l’envoyer se faire voir alors qu’il ne m’a rien fait, mis à part me réveiller en pleine nuit durant l’été mais j’ai déjà dit que je n’y reviendrais plus.

Bon, par contre, il va falloir m’expliquer pourquoi il me fixe comme ça d’un coup ? Je lui ai dit que j’allais lui rendre sa veste. Sa main s’approche de mon visage, mon cerveau m’ordonne de reculer mais mon corps désobéit et je reste plantée là, alors que ses doigts parcourent délicatement le cocard entourant mon œil. Froncement de sourcils de sa part qui me fait ouvrir des yeux un peu plus grand. Qu’y a-t-il ? La vu d’un œil au beurre noir lui donne envie de m’en faire un second histoire que je ressemble à un panda ? Il s’approche encore passant à nouveau dans l’espace « trop de proximité », est-ce qu’il se rend au moins compte que si c’est loin d’être déplaisant, c’est un peu gênant et que ça prête à confusion pour les autres ? Pourquoi tous les élèves de ce lycées semblent oublier qu’il y a une espèce de mégère qui s’amuse à raconter absolument tout ce qu’ils font haut et fort ? Et le sportif musclé-mignon-dragueur avec la petite nouvelle aux allures de fille coincée, c’est le genre de scoop qu’elle pourrait aimer faire passer cette « voix ».

En parlant de voix, c’est celle de Diego qui me ramène à la réalité, il me demande qui m’a fait ça. Bonne question champion ! Je n’ai pas vraiment eu le temps de lui demander son nom quand il s’enfouillait en courant avec mon sac sur l’épaule.

« tou té inquiètes para moi ?! » La question peut paraitre bête, mais elle est posée d’un ton réellement surpris, je ne comprends pas pourquoi il pourrait en venir à s’intéresser à moi, sa vie m’a l’air déjà tellement chargée. « No esta rien…. Eh…. Jé mé souis fait voler mis sac dé cours, quelqué jours après la rentrée y el typo m’a laissé este en souvenir. » Fis-je en montrant mon œil avec une moue. « Pero, jé mé en remettre bien, jé né souis pas fragilé, y tou verrais la tête dé l’autre…. Il no avait pas bésoin dé sé faire taper por faire peur ! »


Nouveau sourire. J’observe les deux côtés du couloir dans lequel on se trouve sans savoir par où je dois aller après. Pas que je veille le quitter précipitamment ou quoique se soit de ce genre, non, bien au contraire, si ça ne tenait qu’à moi, je passerais bien la journée avec lui-même sans parler, mais je dois trouver le bureau du coach. « Dis mé Diego, si tou es dévénou le Co-capitaine des Cannonballs - et félicitation-, tou dois être ici depuis oune momento déjà, no ? Tou pourrais m’aider à trouver le bureau du coach ? Je dois lui déposer mon dossier médical et je ne sais pas où c’est ? » Et comme ça tu resteras avec moi un peu plus longtemps et si j’ai le courage, je te poserais des questions sur ce qu’il s’est passé pour toi le jour de notre rencontre. Mais ça, je ne le dis pas, personne n’a besoin de le savoir.


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MessageSujet: Re: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptyJeu 15 Nov 2012 - 5:37

Il est vrai que je ne faisais pas grand-chose pour que cette jeune fille m’oublie, particulièrement aujourd’hui. Le pire je crois, c’est que je ne sais pas vraiment pourquoi je fais tout ça. Je pense qu’elle me rend curieux… Pourtant d’habitude je ne suis pas du genre à courir après ceux qui me fuis, mais là c’est diffèrent, elle m’a aidé, et plutôt deux fois qu’une. Alors je me sens redevable, j’ai envie de pouvoir la remercier, mieux qu’avec des mots, je veux faire quelque chose pour elle, et peut-être qu’inconsciemment je veux qu’elle ne m’oublie pas. Peut-être que j’ai envie d’en faire mon amie, peut-être même…

Mais pour le moment la situation m’amuse, parce que l’on se retrouve seul dans ce vestiaire, et que la jeune espagnole n’a pas l’air d’être à son aise. Elle se recule sur le banc où nous sommes assis. Et franchement je peux la comprendre, je ne lui ai pas vraiment donné une bonne image de moi la première fois que l’on s’est rencontré. Violent, vulgaire, alcoolique, maladroit, con, je continue ? Parce que la liste est longue. Simplement ce n’est pas moi tout ça. Jamais je n’ai voulu lui faire peur. Mais du coup, en jouer un tout petit peu, et gentiment ne fera de mal. N’est-ce pas ? Elle attrape le tee-shirt en question et me remercie en m’informant que ‘Pedro’ sera content de le récupérer même si j’avais pu le garder. Pedro ? C’est qui celui-là ? Puis elle continue en me disant qu’il vaudrait mieux sortir d’ici, pour éviter qu’on nous voie, que c’est mal. Mon sourire redouble.

« De quoi as-tu peur ? J’vais pas te manger tu sais… » Quoi que.

Mais la jeune fille est déjà en direction de la porte. Je n’ai pas le choix, je vais la suivre. A quoi me servirais le fait d’être tout seul dans le vestiaire des filles ? Qu’on nous surprenne a deux ok… mais moi tout seul, ce serais franchement étrange non ? Mes yeux se posent pendant une petite seconde sur les fesses de la demoiselle, finalement j’en croquerais bien un petit morceau. Roh, ça va j’ai rien dit. De plus, elle m’a l’air d’être une fille sage, qui ne fait pas de faux pas, qui tient à son image, qui ne ferait rien pour avoir des ennuis... Un peu trop coincée en fait. Quel gâchis. La jeune fille s’arrête en ouvrant la porte, j’attends tranquillement derrière elle, peut-être a-t-elle oubli quelque chose, peut-être va-t-elle me donner un coup, je n’en sais rien moi. Mais j’entends quelque chuchotements de l’autre côté, alors je décide de passer tout de même sur le côté.

« Pour les interviews, les autographes et les détails croustillants adressez-vous à mon agent. »

Je me pose dans l’encolure de la porte encore ouverte, et fixe à bande de commères avec un regard pas franchement amical. Non mais de quoi je me mêle. On dirait de vieux paparazzi, à défaut d’appareil photos. Je fini ma phrase par un geste de la main leur faisant comprendre de dégager illico. Cela me vaudra pas le prix de la gentillesse mais au fond, qu’est-ce que j’en ai à foutre ? Une fois que tout le monde soit parti, je sors complètement du vestiaire, Thalia, elle se retourne pour me faire face et me demander si je la cherchais pour autre chose. Je lève les yeux au ciel pour réfléchir, en soi non, pas vraiment, ce tee-shirt n’était qu’un prétexte parmi tant d’autre finalement. Ha si, attendez !

« Je crois que j’ai oublié ma veste chez toi. Enfin j’espère qu’elle y est, j’y tiens beaucoup. »

Et elle m’est aussi très utile. Sans elle, impossible de remonter sur ma moto. Enfin je ne suis pas obliger de la porter, mais c’est comme ça, et cela a toujours été. Et pour tout vous dire, ne pas en faire, cela me manque. De plus cette veste a une certaine histoire et… bref. Je plante mon regard dans le sien, et remarque à nouveau le contour de son œil noirci. Il me semble bien avoir entendu quelqu’un dire qu’elle s’était faite frappé, juste avant. Je passe délicatement mes doigts sur le cocard, sans appuyer, comme une caresse, je sais que cela peut-être très douloureux ce genre de marques. Je fronce les sourcils (Comme d’hab’) et m’approche un peu plus d’elle. Si cela se trouve c’est juste une bagarre entre filles mais je veux en avoir le cœur net.

« Qui t’a fait ça ? »
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MessageSujet: Re: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptyMer 7 Nov 2012 - 4:00

Sursaut lorsque j‘entends que c‘est moi qu‘il cherche. Pourquoi ? Qu‘est-ce que j‘ai bien pu faire ? Si c‘est pour ce qu‘il s‘est passé pendant le match, t‘inquiète pas mon gars, June m‘a déjà fait la leçon, pas besoin de rappel, j‘ai très bien compris. Il ferme la porte derrière lui alors que toutes les autres filles présentes me lancent des regards à la fois interrogatifs et assassins -il faut dire qu’il est entré sans prévenir alors que certaine n’étaient pas habillées-, je hausse les épaules et murmure du bout des lèvres un « je ne sais pas » muet, tout en prenant mon air innocent, même pas besoin de simuler, je ne sais vraiment pas pourquoi il me cherche moi, en particulier. Puis, il se retourne et vient s’asseoir près de moi, avec une pause purement playboy qui me fait arquer un sourcil. C’est une blague c’est ça ? Et pourquoi il me regarde comme ça sans parler, hein ? Il le sait que c’est stressant ou pas du tout ?

« Bah alors ? Tu m’as déjà oublié ? En plus j’ai quelque chose pour toi. » Fait-il finalement au bout de quelques secondes. Du coin de l’œil, je crois apercevoir une fille croiser les bras, c’est qu’il va vraiment m’attirer des ennuis avec ses bêtises celui-là. « Si tou mé souis jousque dans las douchés je ne risqué pas dé t’oublier, tou peux mé croire. » Réponse débile surement dû au stress du regard des autres sur nous. Enfin sur lui et moi, entendons nous bien, il n’y a pas de nous et c’est justement ce que les autres ont pourtant l’air de me reprocher. Pendant que je psychote toute seule en lançant des regards inquiets aux dernière cheerleaders dans la pièce, il cherche cette « chose » dont il m’a parlé dans son sac. Je m’y intéresse et tente d’apercevoir ce que ça peut être lorsqu’une serviette -qui atterrit dans la tête du garçon- me surprend et me fait à nouveau sursauter. Moi parano ? Pensez-vous…

La serviette viens de la fille que j’ai vu croiser les bras un peu plus tôt, ils le sont toujours d‘ailleurs, peut-être sont-ils collés comme ça ? « Dit donc Diego, t’a pas l’impression d’abuser un peu là ? »« Pas vraiment non. Pourquoi ? » « T’es vraiment con quand tu t’y mets, j’te jure. Bon courage Thalia ! » Lance-t-elle en claquant la porte emmenant les dernières cheers présentes avec elle. « Eh ! Atten… » Trop tard. Pour ne rien arranger, Diego envoi un baisé dans le vide avant de se retourner vers moi. A ce moment là, si je n’ai pas l’air effrayé, je dois dois au moins avoir l’air perplexe.

« Alors alors, Thalia donc. Enfin seul… Tiens, ton tee-shirt. »

Je me fais glisser en arrière sur le banc avec un sourire gêné pour enlever ce trop de proximité qu’il y avait soudain. Surtout après le « enfin seul », un peu trop déstabilisant à mon goût. Et enfin, après m’être assuré qu’il était assez loin de moi, j’attrape le vêtement qu’il me tend.

« Merci… Eh… Diego, Pedro séra sourement content dé rétrouver son tee-shirt, pero… Tou pouvais le garder si tou voulais, jé té l’avais donné. Viene, jé préfère qu’on sorte, si on nous trouvé à dos en el vetiaré, estamos mal. »

Et surtout, tu me fais un peu peur et je ne veux pas rester seule dans des vestiaires déserts avec toi. Mais ça, je ne le dirais pas. Je glisse le maillot de mon frère dans mon sac que je balance sur mon épaule avant de me lever en souriant. Puis je me retourne et me dirige vers la porte, Diego à ma suite. C’est en ouvrant la porte que je découvre la triste vérité… Trainer avec le co-capitaine de l’équipe de foot transforme les gens en bêtes de foire. Génial, moi qui aime passer inaperçue, je suis servie. À l’extérieur des vestiaires, il y a quelques filles, le genre cruches des Eta Iotas qui aime faire circuler des rumeurs sur tout et tout le monde et qui préfère de loin inventer ce qu‘elles ne savent pas plutôt que de demander aux concernés. Charmants. Et évidemment, elles sont accompagnées des cheerleaders qui sont sorties en dernières. Traitresses. Sourire gêné, encore. J’entends des chuchotements comme « qu’est-ce qu’ils faisaient à deux dans les vestiaires ? », « tu vois c’est celle qui s’est faite frapper, jte l’avais dit ! » ou encore « Elle s’est disputée avec sa cousine à propos de lui tout à l’heure en plus. ». Chouette, me voilà avec une énorme étiquette « défouloir public » accroché sur le front, j’adore. Je leur lance des regards noirs qui ne semblent avoir aucun effet.

Bien sur, quand Diego apparait, les murmures se taisent et les filles se dispersent, je dois me faire à l’idée, moi, je n’ai pas assez d’importance pour que l’on arrête de se moquer de moi quand j’arrive. Surement parce que je suis nouvelle, du moins je l’espère parce que je ne risque pas de supporter ce genre de chose bien longtemps. Bref, maintenant que nous ne sommes plus au centre des conversations, ni épiés par nos chers camarades, je me retourne. « Alors, alors, Diego… Tou mé cherchais por autré chose ? »

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MessageSujet: Re: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptyMar 6 Nov 2012 - 2:38

Le match est terminé, inutile de préciser que nous nous sommes fait laminés. Malgré la deuxième mi-temps qui semblait se porter mieux, les attaquants n’ont pas réussis à rattraper nos conneries, à nous, les défenseurs. Sous la douche, j’en suis même à me demander si nous étions réellement prêts pour ce match. C’était notre premier, et nos morals étaient remonté à bloc, on ne pourra, au moins, pas nous reprocher ça. Mais ce n’était visiblement pas assez. Je suis mauvais perdant, je n’aime pas perdre, que ce soit seul ou en équipe. Je comptais réellement sur ce match pour me remonter ne serais-ce qu’un peu plus le moral, mais non. Tant pis pour moi.

J’étais donc resté un moment au vestiaire des Cannonballs à débriefer avec mes camarades de l’équipe. A la fin de nos différents points de vue et après une bonne mise au point, Trevor, notre capitaine nous annonça qui il avait choisi pour être son second. Place pour laquelle j’avais postulé bien avant le match. Mais après ma performance de ce soir, je doutais fortement que la balance pèse en mon honneur. Je baissais la tête en regardants tous les gars du coin de l’œil, si c’était un autre, bien entendu que je serais content pour lui, mais ce ne serais qu’une déception de plus pour moi. Et puis finalement… après quelques secondes de suspens, n’y croyant pas franchement, j’entendais mon nom résonner. Putain ! Voilà une nouvelle qui me redonnait du baume au cœur. Je frappais dans le vide, et donnais une poignée de main virile à Trevor en le remerciant.

Mon sac sur l’épaule, je sortais du vestiaire avec Edward, je ne connaissais pas bien ce mec, mais quelque chose me disais que j’allais bien m’entendre avec. L’idée d’aller boire une bière avec lui me traversa l’esprit, mais du bout du couloir, mes yeux se posèrent sur la jeune fille, la cheerleader si mystérieuse que j’avais rencontré une semaine plus tôt. Voilà qui tombait plutôt bien, moi qui voulais aller lui parler, le timing était parfait. Je ne pus réprimer un petit sourire en coin en la voyant de loin. Je me tournais vers mon ami pour m’excuser et le prévenir que j’ai un truc urgent à faire. Il n’est pas dupe, il a vu la jeune fille tout comme moi. Après une tape sur l’épaule je me retourne pour me diriger vers l’Espagnole mais elle n’est plus dans le couloir. Je m’arrête une seconde, dubitatif, et repère la porte des vestiaires se refermer doucement.

Bien joué, mais tu ne m’esquiveras pas comme ça ma jolie. Tranquillement, et les mains dans les poches je marche jusqu'à cette fameuse porte et m’appuie contre le mur juste à côté, comme ça, quand elle sortira, elle ne pourra certainement pas m’esquiver. Pas une deuxième fois en tout cas. Sauf que je ne suis pas patient, enfin pas vraiment. Pourtant cela doit faire quoi… 3 ? 5 minutes que j’attends. Et j’en ai déjà marre, je suis impatient. Un peu trop, si bien que sans franchement réfléchir, j’entrouvre la porte du vestiaire et passe ma tête dans l’encolure, mes yeux parcourent la petite salle embrumée par la chaleur des douches. J’ai ce sourire absolument pervers aux lèvres quand les filles remontent leurs serviettes avec leur air outré.

« Saluuuut les filles ! On fais une p’tite place au nouveau co-cap’ ? » « ¡ Hola! Esta el vestiaré dé las filles, sabes ? » « Ha bah tiens, c’est toi que je cherchais justement. »


Je ferme la porte derrière moi, et avance jusqu’au banc où la jeune fille était assise, je ne regarde pas autour de moi, pour tout vous dire, toutes ce filles ne m’intéressent pas, ce n’est pas pour elles que je suis venu. Sinon j’en aurais fait profiter le reste de mes potes en faisant une descente surprise. Et puis des fesses, des petites culotte en dentelle j’en ai déjà vu, ce n’était pas comme si je découvrais le monde des grands. Je m’appuyais avec mon bras contre le haut du banc, avec une posture clairement pi sigma, un sourire aux lèvres, et les yeux bien ouvert en la regardant. Je ne l’avais jamais vraiment vu sous cet angle, étant donné l’état dans lequel je me trouvais lors de… bref. Elle est plutôt jolie, et ce petit air boudeur est absolument craquant, par contre, son œil noirci...

« Bah alors ? Tu m’as déjà oublié ? En plus j’ai quelque chose pour toi. »

Pendant que j’ouvrais mon sac pour y trouver le tee-shirt qu’elle m’avait prêté ce fameux lendemain, je me prenais une serviette mouillée en pleine tronche. Je me relevais, et voyais l’une des filles de l’équipe, bras croisé sur la poitrine, visiblement pas super contente. « Dit donc Diego, t’a pas l’impression d’abuser un peu là ? »« Pas vraiment non. Pourquoi ? » « T’es vraiment con quand tu t’y mets, j’te jure. Bon courage Thalia ! » Finit-elle en claquant la porte avec ses dernières copine présentes. A sa suite je lançais un baiser dans le vide et me retournais enfin vers l’hispanique.

« Alors alors, Thalia donc. Enfin seul… Tiens, ton tee-shirt. »
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MessageSujet: Obsesion [Ft. Diego]   Obsesion [Ft. Diego] EmptyVen 2 Nov 2012 - 6:22

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Fin du match des Cannonballs. Les cheerleaders rentrent aux vestiaires et moi avec. June est là aussi, sous son déguisement de bourriquet, du même violet dégueulasse que nos uniformes. Les Cannonballs ont perdu et le moral des troupes n’est pas vraiment bon et celui de ma cousine non plus de toute évidence. D’ailleurs, elle me lance des regards étranges depuis que j’ai fait l’idiotie de faire un signe au joueur que je connais un peu… Pour l’avoir hébergé de force lorsqu’il était bourré mais ça, on le sait déjà, ça fait vingt fois que je le dis.

Bref, après mettre pris un savon par ma cousine -que je déteste un peu lorsqu’elle fait ça- parce que je ne suis qu’une petite idiote de cheerleaders qui va finir par tomber dans le stéréotype débile de celle qui tombe amoureuse du beau gosse joueur de foot en gros, d’après elle. Et selon elle toujours, elle ne me laissera pas faire. Un jour, je lui avouerais que je n’ai plus cinq ans, ça lui brisera surement le cœur, mais il le faudra. En attendant, je n’ai pas eu la force de répliquer comme j‘ai l‘habitude de le faire, je suis fatiguée, j’ai mal à l’œil et je n’ai qu’une hâte : rentrer au bâtiment des khis pour retrouver mon colocataire étrange qui me déteste, j’en suis certaine vu comment il me regarde.

Après la leçon de moral, je peux enfin prendre ma douche, sous laquelle je reste bien longtemps, histoire de ne pas recroiser June à la sortie. Et en sortant, je croise mon reflet dans le miroir, la douche à eu un effet démaquillant et mon coquart a refait son apparition, en plus, j’ai laissé mon fond de teint dans ma chambre, c’est génial, je vais pourvoir me faire une nouvelle réputation. « Attention les gars la sorcière sataniste se bat maintenant, franchement, évitez-là, ça vaudra mieux pour vous ! » Je l’entends d’ici, celle grognasse de voix, encore une américaine, histoire de bien me prouver qu‘elles sont toutes aussi idiotes les unes que les autres. À part Arianna, elle, je l’aime bien.

Je me rhabille normalement, me maquille… Sans le fond de teint que j’ai oublié ; avec le crayon noir et le mascara, effet renforcé sur l’œil au beurre noir assuré. Juste au cas où quelqu’un l’aurait loupé, surement. Je range ma tenue et mes pompons dans mon sac, fait un petit signe aux dernière cheerleaders présentes et enfin, je sors des vestiaires en soupirant de soulagement. Ça y est, j’ai évité de recroiser June, je vais pouvoir aller réviser un peu mes cours dans ma chambre, j‘en ai affreusement besoin si je ne veux pas être une honte pour ma confrérie. Avec un peu de chance, peut-être même que Dylan ne sera pas là pour me regarder avec ses yeux exorbités comme si j’étais Bloody Mary en personne.

Oui, c’est très certainement ce que j’aurais fait, si j’avais eu une once de chance dans ma vie. Ce n’est malheureusement pas le cas. À peine sortie des vestiaires je croise… Diego Bolderas. Je crois que si il y avait une seule personne que je voulais à tous prix éviter, plus encore que June, c’était bien lui. Je regarde de l’autre côté pour évaluer la longueur du couloir : non, il est bien trop long pour que je ne prenne la fuite sans qu’il ne s’en rende compte. Mierda. Les yeux comme des soucoupes, je tente de trouver une solution, pour ne pas avoir à lui parler. Et là, mon idiot de cerveau me donne l’idée la plus débile du monde : feindre d’avoir oublié quelque chose et retourner dans les vestiaires. Je rappelle qu’il n’y a aucune autre sortie dans les dits vestiaires.

Je reste donc là, telle l’abrutie d’espagnole que je suis, à attendre la sentence qui ne tarde pas à arriver. La porte s’ouvre… Sur celui que je cherche à éviter. Super ! Je souris puisque je ne sais pas quoi faire d’autre. Je sens la chaleur sur mes joues alors qu’elles s’empourprent et là, c’est à nouveau le drame.

« ¡ Hola! Esta el vestiaré dé las filles, sabes ? »

Je suis assise sur l’un des bancs, presque au milieu de la salle, il n’y a donc pas de mur près de moi… Dommage, sinon j’y aurais tapé ma tête pour redémarrer mon cerveau. Vraiment, il y a des jours où je préférerais être muette.
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