Fouiller chez le psy ? Ceymal. Aider les fous ? Ceybien. || Ariana & Evy. ♣

Invité

♣. Samedi. Journée de grâce après une longue semaine d'étude. Cinq jours de travaux intenses. Et puis, plus rien. Le néant. Congé. La ville semblait d'ailleurs plus calme. Le peuple dormait. Ne se levait guère avant midi. Ou plus. Sauf les bourreaux de travail. Ou les étudiants ayant des jobs de jour. Comme moi. Mais j'étais dans le néant. Et pas question que je me réveille. Sans oublier que j'avais eu une semaine mouvementée et que je méritais amplement ce sommeil en plus. Et puis, mon travail ne devait certainement pas débuté avant plusieurs longues heures. J'aurai tout le loisir de vaquer à mes principales occupations plus tard. Pour l'instant, je dormais. Et j'étais bien ainsi.
Toute la nuit. Des rêves. Tous différents. Et qui me réveillaient à chaque fois. Que ça passe de la lumière blanche éclatante au trou noir qui m'engloutissait. Et à bien y penser, ils étaient tous débiles. Mais couchée, dans mes couvertures, la tête sur mon oreiller mouelleux, je m'étais sentie à l'aise. Et m'étais rendormie à chaque fois. Comme si chaque monstre était banni de cette petite chambre enfantine que ma tante avait gardé pour moi. Certes, les couleurs laissaient croire que j'avais encore quatre ans mentalement, mais c'était tout le contraire. Et puis, si ma tante ne voulait pas repeindre, c'était son choix. Moi, tant que la chambre m'était réservée, ça m'allait.
Je somnolais lorsqu'une tornade s'abattit sur moi. Evangeline. Une tornade, mais qu'est-ce que je dis ? Un ouragan. Une puissance de la nature. Que voulait me sortir du lit et me trainer dans le monde des méchants. Déjà. Il me semblait que je dormais depuis à peine quelques minutes. Je grognais avant d'enfouir ma tête sous mon oreiller et de soupirer. Cabinet du psychologue. Quelle place réjouissante pour travailler. Mais ce n'était pas tant pour me faire quelques sous que pour sortir de mon environnement que j'y allais. Parce que sérieusement, me retrouver avec des détraqués mentals, je passais. Non, nous y allions pour fouiner quelque peu lorsque le charmant docteur nous aurait laissé seul. Nous étions « sages comme des images », d'après lui. Mouais, c'est ça. Ce serait comme déclarer que la première guerre mondiale n'avait jamais eu lieu. Ou que les babouins étaient les ancêtres des chèvres. Des conneries. Evy me poussa à moitié du lit et j'esquissais un sourire. Avant de l'étouffer dans l'oreiller. « Aller, grouille. » J'ouvris un oeil morne et la regardais programmer une chanson sur son portable. Gangnam Style. Surtout, ne pas chanter les paroles, ni rire. Puis, elle rajouta : « Bon, si tu te lèves je t’arrange un truc avec Trevor. » À peine les paroles eussent-elles sorties que je me relevais maladroitement, soudainement pleinement réveillée. « T'es sérieuse ? » Bon, certainement pas. Mais on pouvait espérer. Et puis, elle devait souvent lui parler. Ils étaient tous les deux dans la même confrérie.
Evy était entrain de sortir des vêtements de ma penderie lorsque je la rejoignis. Le même tee-shirt. On allait porter le même tee-shirt ? Je rigolais. En me dirigeant vers la salle de bain, je le dis : « Donnes-moi dix minutes et je suis prête. »
Quinze minutes plus tard, nous enfourchions nos vélos et nous nous dirigions vers le cabinet. Bon, mon vélo, il était tout poussiéreux et rose bonbon. Du genre, petite fille. Et puis, pédaler avec des tongs, ça n'allait pas très bien. Mais bon, en cette si belle journée où le soleil brille de mille-feux dansle ciel, pourquoi ne pas sortir dehors et ce rendre en vélo à notre job. Je suis sarcastique.
Pas besoin de beaucoup de maquillage pour me remonter le visage. Un peu de cache-cernes et un trait d'eye-liner, et le tour était joué. J'avais ramené mes cheveux ondulés en queue-de-cheval et regrettais ma décision. Le vent les ramenait sans cesse dans mon visage. Si bien que je ne cessais dans crachoter.
Evy et moi parlâmes de chose simple sur le trajet. Du genre, les garçons. Ou les filles. Les copines, les copains. Enfin bref, nos relations. Ou bien, nous parlions des cours. Des professeurs. Nous étions rendus à mis chemin lorsque je m'étais tournée vers elle, un sourire moqueur aux lèvres, en déclarant : « Dis, y'a des rumeurs qui circulent sur le fait que t'aurais eu un flirt avec le prof d'histoire. C'est vrai ? » Le mot était sortit étrangement. Je n'aimais pas les rumeurs, comme la plupart des gens équilibrés mentalement. J'écoutais sa réponse en hochant la tête et nous continuâmes de parler de tout et de rien.
Nous arrivâmes rapidement devant le cabinet. De l'extérieur, ça ressemblait à un petit bâtiment, comme les hôpitaux dans lesquels je me rendais lorsque j'étais petite. Fade de l'extérieur, brillant de l'intérieur. Mouais, la plupart du temps. Nous barrons nos vélos, chacune se faisant une petite idée de ce qui nous attendait. Ménagère. Chez un psy. Drôle de job. « Tu sais, y'a des fois où je me demande si on est vraiment saine d'esprit. Parce que ce proposait comme ménagère, chez un psy... Mais à bien y penser, ça a ces petits avantages. » Et nous savions toutes les deux de quoi il était question.
Nous nous avançons vers la porte de verre. Un panneau noir, sur lequel figure en lettre blanche ''Bureau du psycologue Mr Charlot Van Médessen'' nous invite à rentrer. J'ouvre la porte et d'un signe de tête vers l'intérieur, je dis : « À vous l'honneur, Miss Roseberry ».

Invité

Fouiller chez le psy ? Ceymal. Aider les fous ? Ceybien. || Ariana & Evy. ♣ Tumblr_m8pfqyIN7A1rt3fn2

DRIIIIIIIIIIIING.

Samedi matin. Et oui, même le weekend j’avais besoin d’un réveil. Pourquoi ? Simplement parce que j’avais decidé de me presenter comme menagère chez le psychologue avec Ariana. Ce n'était pas super-bien payé, même très mal mais bon, je ne le faisais pas pour gagner de l’argent, tant que l’on satisferait les autres. En plus, on en profitera pour fouiner un peu.

C’est donc en soupirant que je sortis de mon lit et que je me préparai pour aller chercher Ari chez elle. Il faisait beau, j’en profitai donc pour mettre un short, j’enfilai un top et relevai mes cheveux avec une pince. Un coup d’eau sur le visage, un trait de crayon sous les yeux et deux jets de parfum. J’étais prête pour le nettoyage super-cool d’un cabinet pour dérangés.

Je m’emparai de mon sac et de mes lunettes de soleil avant de sortir de chez moi. Le temps était tellement beau que, pourquoi ne pas prendre le vélo ? Aller, ça ne nous ferait pas de mal à toutes les deux. Je sortis donc les vieux morceaux rouillé que je n’avais plus utilisé depuis des lustres du garage, mouai, en tong c’était par génial génial pour tout dire. Haussement d’épaules. De toute façon la distance n’était pas énorme, j’allais me débrouiller.

Et voilà comment je me retrouvais un beau samedi matin à 10hs00 entrain de conduire à vélo dans les rues de Miami.

Rapidement j’arrivais devant la maison d'Ari. Je me garai devant la porte et sonnais en enlevant mes écouteurs. La tante d'Ari vint m’ouvrir la porte.

-Oh ! Bonjour ma puce. Tu es dans les temps aujourd’hui dis-donc, par contre je sais pas si Ariana est déjà prête.
-Haha, ce n'est pas grave, pour une fois que c’est elle qui est en retard et pas moi !

Un bisou sur la joue, une petite conversation sur les nouveautés et la tante d'Ari me fit entrer. Je montais rapidement les escaliers et ouvrai brusquement la porte qui menait à la chamber d’Ariana. Elle dormait encore, genial. Je pris mon élan et sautais sur elle les bras grands ouverts.

-Debout vieille marmotte. On doit être au cabinet dans 30 minutes maxi et plus le fait qu'on y va en vélo tu vas devoir te dépêcher.

Elle laissa échapper un grognement et réenfuis sa tête dans son coussin. Elle n’avait pas encore pris compte de ma dernière phrase ou ne l’avait pas compris parce que je savais que l’air libre en pleine ville ce n'était pas trop son truc.

-Allo, pense à l’air frais qu’on va inspirer sur nos beaux vélos et leves-toi.

Je me relevais et me laissai tomber à côté d’elle en la poussant à moitié du lit.

-Aller, grouille.

Je pris mon portable et enlevais les écouteurs, cherchais dans la liste de song que j’avais et mis gangnam style, une chanson sur laquelle on se tapait souvent des délires de malades. Je mis le song au maximum et le lui tendis à l’oreille. Si elle se levait pas avec ça c’est soit qu'elle aurait de très gros problèmes auditifs soit qu'elle rêvait de mon demi-frère.

-Bon, si tu te lèves je t’arrange un truc avec Trevor.

Ou pas. J’allais éviter de promettre. Finalement elle finit par ouvrir un oeil, j’avais un sens de persuasion énorme n'empèche. Fière de moi je me relevais et me dirigeai vers son armoire, en sortis un short et un top, elle avait le même que moi, autant en profiter.

-Regarde comment je suis gentille, je te sors même ce que tu vas porter.

Je posais mes lunettes sur mon nez et en rigolant je jetai les fringues sur son lit, elle n’avait plus qu’à se préparer.