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 Arthur et Morgane. [Abramovic]

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MessageSujet: Re: Arthur et Morgane. [Abramovic]   Arthur et Morgane. [Abramovic] EmptyVen 5 Oct 2012 - 14:43

    Ah non. ça n'allait certainement pas se passer comme ça.

    Bon, déjà, les têtes brûlées, j'avais du mal à les supporter. Les petits cons machos, encore moins. Mais alors ce gamin, là, c'était sans doute des pires que j'avais jamais rencontrés. Lorsqu'il se leva, il me jeta un regard jonglant entre culpabilité et défi. Comme si il savait qu'au fond il n'était rien de plus qu'une carpette martyrisée, mais qu'il voulait me montrer que ce n'était pas de sa faute. Ah non ? Ce n'était pas de sa faute ? Mais alors pourquoi avait-il les fripes de sa grand mère, pourquoi portait-il ces lorgnons pitoyables, pourquoi marchait-il sans cesse la tête baissée, sans nul doute incapable d'avoir un pied dans la réalité ? J'étais presque sûre que ce gamin, comme un fiston à sa maman lambda qui se faisait embêter par les grands corstauds à petit cerveau, consultait un psy, ou picolait pour oublier qu'il était juste un pauvre petit martyr au milieu des fauves. Alors qu'il s'avançait en direction de la porte, j'émis un petit sifflement méprisant. Les mecs comme ça, au lycée en Espagne, je les rackettais. Et je les tabassais, aussi. Même si j'avais arrêté ces pratiques depuis longtemps, ce vieux mépris que j'éprouvais pour les faibles refit surface, aussi violemment qu'il était parti. BON. Respire Eva. Tu va faire ta Bonne Action du mois, voire de l'année.

    Tu vas aider ce petit con.

    Je me levais, déposant mon fils dans sa chaise haute, et me dirigeais à grand pas vers Abramovic. Alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la porte, je me tins devant lui, bien droite, le fusillant du regard.

    "Une minute. T'es encore en train de fuir ?"


    Sans dire un mot de plus, je lui attrapais vivement le bras, et le trainais dans la cuisine. Une chaise, une paire de fesses, BOUM. Assis. Sois sage. Je me doutais bien qu'il avait été malmené tellement souvent, qu'il ne ferait pas grand chose pour se défendre. Alors je me remis à verser ma tasse de café, calmement. J'étais limite encore bourrée de la veille, et il me tenait tête, ce petit con ? Je n'étais pas du tout d'humeur à supporter ses frasques stupides. Il faudrait qu'il l'assimile incessamment sous peu, avant que je devienne méchante.

    "Tu vas pas rentrer tout de suite. D'une, parce que t'es pas habillé, ni lavé, et ici c'est un quartier chic. Déjà qu'on me prend pour une marginale, si je laisse un clochard en pyjama franchir ma porte... Enfin bref."


    Inspiration.

    "De deux, après ce que tu as fait à Emer' et Trevor, je me doute bien qu'ils t'attendent à l'entrée du bahut pour te faire une tête au carré. Donc attends que l'orage passe. Et de trois, tu vas rester ici, parce que je n'en ai pas fini avec toi."

    Je voulais lui expliquer, lui faire comprendre. Même Trevor ne pouvait pas rivaliser avec moi, si je me décidais à lui exploser la tronche. Des muscles, certes, mais pas un gramme de cerveau. Comment j'avais fait pour coucher avec lui, déjà ? ça me paraissait tellement loin, tout ça. Si ça se trouve, je l'avais chauffé pendant la soirée juste pour faire chier Marissa. On sait jamais. C'était tout à fait mon genre, de faire un truc pareil. Enfin bref. Quand j'avais vu ce gosse se faire emmerder par Emeric et Trevor, mon sang n'avait fait qu'un tour. Je savais qu'Emer' était un sale con, mais c'était mon pote. Mais là il était allé beaucoup trop loin. Il ne fallait pas non plus se foutre de ma gueule trop longtemps. Et là, il avait dépassé une sacré limite, et pas seulement pour moi. Gin était bien furax, elle aussi. Je songeais qu'elle allait lui en passer une belle, une fois qu'elle aurait pris le temps de réfléchir. Je reportais mon attention sur le jeune homme. Il m'énervait. Mais il fallait que je lui fasse rentrer un peu de plomb dans la cervelle.

    "Ecoute moi bien. Trevor, c'est un immonde petit con de frimeur sportif sans cervelle. Emeric, c'est un bon pote, mais avec un putain de caractère de merde, et un ego monstrueux, triplé d'un sale raciste. Et toi ? Toi t'es une carpette. J'aime pas les carpettes."


    Je fronçais les sourcils, et me levais. Tirais une cigarette de mon paquet, et ouvris la fenêtre. L'air frais de la matinée faisait beaucoup de bien. Et puis, ça éviterait que la fumée s'infiltre dans les petits poumons de mes deux amours.

    "Mais... Les gens que j'aime pas sont ceux qui m'intéressent. Personne ne veut que "deux types me tombent dessus" mais parfois ça arrive, et pour ça faut apprendre à avoir un peu de couilles. S'ils s'attaquent à toi, c'est parce que tu es un faiblard au gros cerveau. Et il faut que ça change."

    Sûr. Il allait se vexer.
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MessageSujet: Re: Arthur et Morgane. [Abramovic]   Arthur et Morgane. [Abramovic] EmptySam 29 Sep 2012 - 14:12

Arthur ne savait pas vraiment comment tout s’était terminé.

Il savait que cette comédie était allée trop loin. Il n’avait pas oublié qu’il avait tenu le rôle du binoclard intello tout comme il n’avait pas oublié qu’Emeric et Trevor avaient fait le beau pour obtenir le casting de ses bourreaux. Il se souvenait de la lumière des projecteurs qui l’aveuglait tendit qu’on levait le rideau sur un public pâmant de rire. Un rire puant l’alcool et la sauvagerie. Il se rappelait de la bouteille au début de l’acte, de la chute imprévisible ainsi que du gâteau pour conclure la scène. Il se remémora la peur. Celle qui paralysait tout son corps à l’exception de son cœur qui battait sa poitrine à grands coups. Le trac d’être la star de la soirée. Sa langue n’eut pas le courage de se délier mais sa jambe n’attendit pas longtemps avant de s’étendre violement dans les couilles de Seyton. Il se souvenait vaguement de deux feux-follets rouges se jetant sur les deux chiens de l’Enfer pour les incendier d’insultes. Puis il y avait eut la voiture, le long trajet à regarder un paysage ondulant, les éléphants qui hurlaient dans ses oreilles, les papillons qui coloraient sa vue et le goût sirupeux et chaud de l’alcool qui trainait dans sa gorge. Après quoi il s’était endormi. C’est le cri d’une sirène assourdissante qui l’arracha lentement de son état léthargique. Une ambulance alarmée était entré dans sa chambre pour le réanimer. Le juif ouvrit peu à peu les yeux. Il mit un certain temps à identifier ce qui l’entourait. La première chose qu’il constata c’est que –horreur !- il n’était pas dans sa chambre. Il avait dormi dans le salon d’un inconnu et le pire, c’était que son cerveau était encore trop engourdi pour ordonner à son corps de s’en inquiéter. La deuxième chose qu’il remarqua, et qui ne tarda pas à lui faire oublier tout le reste, c’était que ce qui l’avait réveillé était en réalité les pleures stridents d’un enfant affamé. Sa mère qui le tenait dans ses bras fit signe un peu plat au petit Abramovic depuis la cuisine. Elle était en robe de chambre et avait des cheveux rouges. Arthur reconnu immédiatement celle qui l’avait sauvé des griffes des deux créatures du Diable. C’était sans doute elle qui l’avait allongé dans ce canapé. Une petite fille fit irruption juste à ce moment là. Elle se mit à table et mangea tranquillement son petit déjeuner entre les bouteilles d’alcool et les cadavres de paquets de chips. Une photo de famille bien étrange. Une mère au visage à moitié démaquillé dont la boisson avait fané les traits aux côtés de ses deux petits bourgeons éclatant de fraîcheur.

« Salut, gamin. Café ? »

Il émit un petit « Non » qui se ramollit presque instantanément dans sa bouche pour devenir une sorte de marmelade, une bouillie de son incompréhensible. « Je … » C’était une couverture Hello Kitty posée sur lui ? Il secoua faiblement la tête de droite à gauche. « Je ne me sens … pas super bien. » Il arrêta son geste en gémissant lorsque le petit chat blanc et rose sur ses genoux se mit à vibrer en ondulant. Il se releva précautionneusement en pressant son poing contre son front. « Je … heum … Je suis désolé pour le … dérangement. D’habitude j’arrive à m’en sortir –plus ou moins- tout seul. Et heum … » Il s’arrêta. Les grands yeux verts perçants de la jeune femme le fixaient. Sans savoir pourquoi, il se sentit accusé, jugé, dénoncé pour son impuissance d’hier soir. Le regard des autres, aussi compatissant ou sévère fusse-t-il, lui renvoyait toujours sa propre faiblesse en pleine face. Lui rappelait qu’il était en dessous de la chaîne alimentaire des étudiants. C’est pourquoi son ton se haussa aussitôt. « J’ai pas choisis, d’accord ? J’ai jamais voulu que ces deux types me tombent dessus. Je ne l’ai jamais voulu. » répéta-t-il. Dans l’histoire, Emeric et Trevor représentaient à eux deux un immonde pot craquelé duquel sortait ce qui devait être autrefois des fleurs. Arthur, lui, il était le pauvre gars qui se promenait par là. Le hasard ne faisait pas toujours bien les choses. Il se gratta le dos du crâne d’un geste étonnamment vif pour une gueule de bois. « D’accord je les ai aspergés de déodorant » dit-il en haussant les épaules. « Mais … » Il mordit sa langue pour la faire taire. Il parlait trop. Il s’en rendait compte. Non seulement il parlait trop mais en plus –et surtout- de choses qui ne devaient être pour la dame rouge pas plus intéressant que le fond de sucre qui croupissait dans sa tasse de café vide. « Ecoutez … heum … Laissez tomber. Je vais rentrer chez moi, me laver, me changer manger ... Vous n’entendrez plus jamais parler de moi, je vous le promets. » Et il se dirigea –toujours en pyjama- vers la sortie.

[Je ne t’en voudrait pas si tu mets un an à me répondre pour te venger de ma lenteur :p]
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MessageSujet: Arthur et Morgane. [Abramovic]   Arthur et Morgane. [Abramovic] EmptyVen 14 Sep 2012 - 12:39

    Je ne savais pas exactement comment tout avait commencé.

    La fête. Les rires. Les cris. Le pauvre type au milieu. Vous voyez, les binoclards intellos dans les films américains, qui se font emmerder par des petites frappes apparemment populaires ? Bah on était en plein dans le cliché. Il fallait un protecteur pour ce gamin. Quelqu'un pour lui apprendre ce que c'était, un vrai mec. Plein de testostérone. J'aurais donné cher pour voir ce gamin coller un pain dans la gueule à Trevor ou à cet abruti de raciste d'Emeric. Je n'aimais pas ce type de comportements. Même moi, qui n'avais certainement rien de la petite princesse douce et chaste, je n'étais pas tyrannique au point de marcher sur des gens déjà à terre. Par contre, gueuler sur quelqu'un qui pourrait m'allonger d'un bon coup de poing et m'assomer, ça c'était ma spécialité. Un exemple concret ? Raphael, par exemple. Ce petit con de militaire m'avait fait ma fête, au début de ma grossesse. A y repenser, il me manquait, ce petit. J'aurais bien aimé le revoir. Une petite baston, ça faisait de mal à personne.

    Bref, ce soir là, Gin, Arthur (c'était son nom, qu'il m'avait bredouillé) et moi étions partis dans ma maison. J'avais viré sans ménagement ma garde d'enfants, couché ma fille et mon fils, puis avait décidé de m'occuper de mes hôtes. Gin avait l'habitude de venir ici. On parlait, on se bourrait, on se marrait. Lui, coincé comme je ne sais quoi, n'avait presque pas pipé le moindre mot. Au final, je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé, ce soir là, toujours est-il que lorsque je me réveillais ce matin-là, Gin avait plié bagages, et moi, j'étais étendue sur mon lit, au milieu de quelques bouteilles de bière, tequila, vodka, le tout à moitié entamé, le reste renversé sur mon parquet. Que foutaient ces bouteilles dans ma chambre, je ne le savais pas. Ce que je savais en revanche, c'est que j'avais une putain de gueule de bois. Mais l'heure n'était plus à décuver, ou à me prendre une autre bourre au whisky pour faire passer la première. Mes obligations de mère passaient avant toute distraction incongrue. Aussi, je me levais. Neuf heures trente du matin. A quelle heure m'étais-je couchée ? Bonne question. Je me rendis dans la chambre de ma fille, qui avait déjà une pêche d'enfer. Quel monde d'avoir trois ans. J'aurais bien aimé avoir son innocence. Je lui fis signe de se lever et de se débarbouiller, après quoi je poussais la porte d'en face. Le moins qu'on puisse dire de Mateo, c'est qu'il avait du coffre. BEAUCOUP de coffre. Je me trimbalais déjà un sacré mal de crâne, et monsieur avait décidé de faire jouer des décibels, ce matin-là. Sans protester, je le pris dans mes bras et le conduisis dans la cuisine. Ah tiens.

    Il était pas parti, le gamin.

    Malgré mon cerveau embrouillé, je fis de mon mieux pour faire le tri dans mes pensées. J'avais dû lui proposer de rester crêcher ici. Pourquoi ? Réfléchissons. Sans doute parce que je me doutais bien des représailles au lycée si jamais il y remettait les pieds avant que ça se calme. En tout cas, il pionçait bel et bien sur mon canapé. Je bénis le Seigneur de m'avoir donné cette merveilleuse faculté de tenir alcool. J'aurais eu l'air maline, tiens, si j'avais vomi partout. Gin tenait bien aussi. Le gosse, il avait bu ? Bordel, je ne m'en rappelais pas. Peu importe. ça viendrait quand mon cerveau aurait dégelé.

    Je me rendis donc le plus silencieusement possible dans la cuisine (c-a-d bercée par les cris de bête égorgée d'un Mateo affamé) et lui donnais son biberon après une préparation on ne peut plus chiante. Le café chauffé, les croissants prêts, je me préparais à prendre mon petit dèj, tranquillement. En robe de chambre rouge vif. Celle que j'avais retiré le jour de la conception de mon fils.

    Mais pourquoi je pensais à ça moi ?

    Lorsque le gosse émergea, je lui fis un signe, depuis la cuisine. Un signe peu vif de mère célibataire à la gueule de bois. Ma fille me rejoignit à ce moment là, ignorant superbement bouteilles, alcool, traces de fête, et même ce gosse allongé sur le canapé avec une couverture Hello Kitty en guise de couette. J'avais sans doute dû faire avec les moyens du bord. Sonata s'assit tranquillement à table, tandis que je lui servais son chocolat chaud et l'embrassais tendrement sur le front. Elle me fit un sourire complice. Elle savait comment j'étais. Une mère un peu spéciale. Qui ramenait des mecs à la maison. Qui picolait avec la "G'ande rousse" sa copine. Mais qui se réveillait toujours pour s'occuper de ses enfants, le lendemain matin. Elle semblait compatir à mon malheur. Je trouvais cela assez comique, en fait. Ma fille n'avait que trois ans, mais elle savait déjà ce que c'était, de vivre comme un grand.

    Règle numéro un : Ne jamais picoler quand on a un invité. ça craint.

    "Salut, gamin. Café ?"

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