Les fous ne font que rêver à voix haute. | Dylan Jenkins. [100%]

Age : 16 ans.
Date et lieu de naissance : 1 Avril 1996 - Alabama
Classe : Junior year
Confrérie : Khi omnikron
Riche ou bourse d'étude ? Bourse.

«Chacun ses goûts. Cette phrase que j’ai trop souvent entendu. Je ne me considère évidemment pas comme un garçon populaire, et encore moins comme un beau gosse préfabriqué. Je suis assez grand, plus grand que tous les gamins de mon école étant plus jeune, je ne suis pas mince, je ne suis pas musclé, je ne suis pas gros. Simple non ? J’ai un système capillaire déréglé, noir et la plupart du temps en bataille avec ses boucles incontrôlables mais je ne les couperais court pour rien au monde. Je n’ai pas un succès fou avec les filles, qui me trouvent trop simple, pas assez ‘dans le coup’ pour elle. C’est sûr que débourser 300$ pour un jean n’est pas à ma portée. Mais tant que je ne me promène pas cul nu, ça me convient. Alors je porte les premières choses qui me tombent sous la main. De temps à autre un look simple, d’autres fois quelque chose de complétement décalé. Je n’ai pas de style précis. Mon complexe ? Mon nez surement, et mes yeux marrons que j’aurais préféré vert, ma couleur préféré. En parlant de mon regard, on m’a souvent dit qu’il pouvait être plus qu’expressif, autant qu’il pouvait être complètement vide. L’expression de mon visage vous paraitra d’ailleurs être toujours la même, toujours les yeux grand ouvert, et un sourire béat qui ne me quitte pas. A moins que… le contexte m’en empêche.»

«Je suis certainement une grosse blague en elle-même. Je ne me considère pas comme rentrant dans le moule. Je suis simplement moi, sans me prendre la tête pendant des heures sur les broutilles. Mais je suis quelqu’un d’assez stressé mes ongles en sont la preuve, le fait que je m’emmêle les doigts dans les boucles de mes cheveux aussi. J’aime les petits plaisirs de la vie, un simple papillon peut attirer mon attention pendant des heures. Je suis ce qu’on appelle un simple d’esprit. J’ai des bugs, c’est comme ça. Je ne cherche pas plus loin que le bout de mon nez. Ayant des problèmes de concentration, ce n’est pas plus mal me direz-vous. Avec mes amis, je peux rapidement péter les plombs, et faire des trucs que les autres jugeront complétement fous, voir inutile. Je me fais remarquer sans le vouloir, c’est dans ma nature. Que ce soit par maladresse ou non. Mais tant que cela m’amuse moi, c’est tout ce qui compte. Je n’ai pas peur du ridicule, sinon je serais mort depuis longtemps. J’ai appris à faire avec. Malgré ça, je suis assez timide, je fais rarement le premier pas, avec les filles, c’est encore pire, je suis tout le contraire d’un BCBG par excellence. Elles m’impressionnent, et comme je crois savoir que je ne les intéresse pas, elles me font peur. Par contre, l’amitié, c’est sacré, si quelqu’un rentre dans mon cœur, il en sort rarement, et même si cette personne m’a fait du mal. Etre méchant, je ne sais pas faire. Assez jaloux, je garde tout en moi, de peur de perdre les gens avec des futilités. »

« 1 Avril 1996 à 3.18 AM- Alabama. Dylan Stan Jenkins – Né de Lindsay Levans et de père inconnu. Adopté par Nick Jenkins à l’âge de sept ans.

Bref. Je suis bien né le 1er avril, Non ce n’est pas un poisson d’Avril. Et avec plus d’un mois d’avance. Prématuré donc. Pour la plus grande frayeur de ma mère. Mon seul parent à ma naissance. Pourquoi ? Tout simplement parce que ma mère issue d’une famille modeste, m’a eu très jeune, à l’âge de 17 ans. Strip-teaseuse à ses heures perdues pour pouvoir payer ses études, et en secret, un soir un fidèle client lui a proposé une grosse somme d’argent pour ce que vous pensez. Après nombreuses hésitations, elle avait finalement accepté, et voilà l’histoire de ma conception, sur la banquette arrière d’une vieille Ford. Charmant. Inutile de vous préciser que le fameux client avait pris la fuite et disparu sans laisser de trace à l’annonce de cette grossesse. Elle n’en était bien évidemment pas fière, c’est d’ailleurs mes grands-parents qui m’ont mis au courant, pour me blesser sans doute, ou pour me faire détester ma mère, autant que eux la détestait pour ça. Je crois qu’ils ne m’ont jamais aimé de toute façon.

Mais ma mère je lui dois tout, elle a toujours pris soin de moi comme la prunelle de ses yeux, bravant toute les personnes qui se mettrais entre nous. Jusqu'à mes cinq bougies, notre vie était compliqué, nous vivions uniquement d’amour et d’eau fraiche et j’étais souvent la risée de mes petit camarades d’école quand on me demandait si j’avais un papa. Jusqu'à ce qu’elle rencontre cet homme, Nick Jenkins, un ancien camarade de son lycée qu’elle n’avait pas revue depuis toutes ces années. Très vite ils s’installèrent ensemble, en Floride, et au bout de deux ans, se marièrent, c’est d’ailleurs comme cela que Nick m’a adopté, voulant rendre sa nouvelle femme heureuse à tout prix. Nous avons donc tous les deux pris le nom de famille de l'époux. Même si au fond, il n’en avait que faire de moi. Et c’est à partir de là que le cauchemar commença, il lui avait monté la tête contre moi, et elle, s’était laissée faire, devant lui elle était ignoble avec moi, et en cachette elle venait me câliner. Je ne comprenais plus vraiment ce qu’il se passait mais je me taisais.

L’école, parlons-en. J’ai eu de nombreux problèmes, de concentration quand un premier temps, j’avais toujours la tête ans les nuages, à dessiner sur mes cahiers, ou à avoir des absences psychologique de plusieurs longues minutes. Et pourtant. Je comprenais les cours mieux que personne, je résolvais des problèmes de classes supérieures à la mienne. Surdoué ? En soi, non. J’ai ce qu’on appelle un TDA : trouble du déficit de l'attention. Ce qui englobe également une hyperactivité. Difficile de me suivre donc. Inutile de vous préciser qu’avec les années ça ne s’est pas arrangé, suivi médicalement, mes camarades me prenaient pour un fou. Mais moi, je n’ai jamais demandé à être entouré, et adulé comme tous ces mecs super beaux super friqués de l’argent de papa-maman. Mieux vaut être seul que mal accompagné n’est-ce pas ?

Et puis un jour, durant mon adolescence, il y a eu cette fille – qui s’est approché de moi. Qui ne m’a rien dit, elle s’était contentée de s’assoir là, à côté de moi, en souriant, sans rien dire pendant plusieurs minutes. Et moi je ne bougeais pas, j’étais tétanisé. Et puis les jours passèrent, et elle était là tous les jours, à la même heure. Jusqu'à ce qu’on s’adresse enfin la parole. Comme moi, elle n’avait pas tellement d’amis, et rapidement nous le sommes devenus, agrandissant notre cercle petit à petit. C’est grâce à eux que j’ai réussi à prendre confiance en moi, sans pour autant devenir un vrai connard de base. Je les amusais malgré moi, à faire l’abruti, avec mes deux mains et pieds gauches. Mais je souriais véritablement. Je pouvais me venter de savoir ce qu’était le verbe ‘aimer’. D’ailleurs, ceux-ci, impressionné par mes capacités en fin de collège, m’ont poussé à m’inscrire dans l’un des écoles les plus réputée de Floride, Wynwood. Je n’étais pas sur de moi, je ne voulais pas les quitter, et devoir tout recommencer, les amis, les amours, les emmerdes. Surtout les emmerdes. Et puis, je n’en avais pas les moyens. Mais ma demande de bourse a été accepté, et me voici maintenant dans cet établissement bien trop mystérieux à mes yeux. Couper le cordon avec ma mère n’a pas été difficile, puisque je ne suis plus là pour gêner mon… père ? Beau-père?

Bref. Je me suis inscrit à Wynwood.
»