FINISH | Le problème avec le temps c’est qu’il finit toujours par s’écouler.

☝Age : 19 YO
☝Date et lieu de naissance : 05.01.1993, Miami
☝Classe : Senior Year
☝Confrérie : Sigma Mu
☝Riche ou bourse d'étude ? Riche

Miami, Terry Bird-Jackson le 24.05.2011
« Mon fils a décidé du jour au lendemain de tout plaquer. Il a arrêté les cours avant d’avoir son concours. Il n’a plus donné aucune nouvelle. Rien. Je ne sais à ce jour pourquoi il a fait ça, où il est allé et où il est en ce moment. Pourtant je lui ai toujours tout donné. Il ne manquait de rien. Il a eu une enfance très heureuse. Il n’était pas mauvais à l’école, il aurait sans doute reçu une bourse d’étude à la fin de ses quatre années de lycée pour jouer dans l’équipe de football d’une grande université américaine. Son avenir était intégralement écrit. Il aurait eu la vie rêvée. Pourtant… Il a fait son sac, a retiré l’argent de son compte et est parti. Je savais que j’aurais dû faire attention… Mais je ne me doutais pas que mon fils pouvait être assez intelligent pour parvenir à vider un compte avant même d’avoir 17 ans… Il me manque. La police ne le recherche pas. Je sais qu’Edward peut être autonome. Et je sais qu’il connaît toutes les techniques pour se cacher. Ça fait bientôt un an… Je ne le reverrai plus jamais…. »


Sydney, Sarah le 01.12.2010
« J’ai rencontré Marc à la plage. Il venait de sortir de l’eau, sa planche de surf dans les mains. J’en suis restée bouche bée. Il est venu à moi et m’a dit que j’avais un sourire charmant.
J’ai passé par la suite les trois jours les plus incroyables de ma vie. Nous n’avons pas beaucoup voyagé. Il m’a dit qu’il était en Australie pour retrouver les traces de sa famille. Il semblait ému et je n’ai pas approfondi le sujet. »

Milan, Guilietta le 16.03.2011
« Joe semblait un peu perdu. Je l’ai donc aidé. Je dois avouer que je l’ai fait avec plaisir. Il semblait avoir faim, alors je l’ai emmené dans mon restaurant préféré. Il a insisté pour que je reste avec lui et a lancé la conversation. C’est fou comme ce gars est charismatique ! Il avait l’air en quête de quelque chose. Il m’a parlée d’un grand-père qui avait des origines italienne et qu’il devait retrouver sa route pour donner un sens à sa vie. J’ai cru qu’il allait pleurer. Je ne l’oublierai jamais ! Joe n’est pas resté mais il a changé ma façon de voir les choses. »

Paris, Marie le 22.05.2011
« Je ne pense pas que ce soit nécessaire de parler d’Alexander. Ma rencontre avec lui, je ne m’en souviens pas vraiment. En fait, je le revois sourire et… J’oublie tout. J’étais prête à partir avec lui pour l’aide dans sa recherche. Il n’a pas de famille, abandonné, il s’est accroché à une histoire que lui racontait sa mère sur sa famille en France. A la recherche de ses origines, il était perdu… Alors j’étais capable de tout pour l’aider un peu. Pour le rendre heureux, lui rendre l’appareil. Il a fini par partir et grâce à lui désormais je connais la véritable liberté. Vivre sans limite, réaliser ses rêves les plus fous… Il m’a aidé à me lâcher. »


Edward, Marc, Alexander, Joe, Thomas, Jack… Peu importe le nom, la fille ou l’endroit… C’est toujours la même chose. Voilà près de deux ans que je parcours les routes du monde entier en me faisant passer pour un autre. Pourquoi ? Cette question est bien trop complexe pour que je trouve une réponse honnête. Il arrive que parfois notre vie dérape. Un évènement change la donne. Alors vous voyez le monde d’un point de vue différent. Et quand vous agissez soudainement de façon déraisonnable, tout le monde vous regarde de travers. Oui, voilà pourquoi j’ai décidé de cacher mon identité. Pouvoir être n’importe qui. Je raconte toujours la même histoire : je suis dans le pays pour retrouver la trace de ma famille, j’ai toujours eu ce manque, j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose. Et puis j’écoute mon interlocutrice. J’admire sa beauté comme si elle était la plus précieuse de toutes les œuvres qui m’aient été données de voir. Je l’aide à résoudre ses problèmes, je tente d’améliorer sa vie. Je lui fais croire qu’elle est la pièce manquante à mon cœur. Puis dans les larmes, la dignité et la reconnaissance je finis toujours par partir. Ne vous détrompez pas, ce n’est pas une rupture. Disons, que j’arrive à trouver les mots pour leur faire comprendre que nous avons vécu ce qu’il fallait pour repartir sur de bonnes bases. Chacun de notre côté. Comme des antidotes… C’est plus simple à faire qu’à dire !
Je suis parti un peu partout dans le monde. Je n’ai pas pour autant oublié ma famille. Ma mère restait à Miami m’a toujours trop couvé. Je lui en veux de m’avoir bercé d’illusions, de m’avoir fermé au monde. C’est pour ça que je suis parti du jour au lendemain. Sans rien lui dire. J’ai coupé le cordon. Brutalement… Mais je maitrise rarement ma force !
Quant à mon père, il était batteur dans un groupe de rock. Il partait en tournées dans tout le pays, puis quand j’avais 7 ans, son groupe a connu le succès en Amérique Latine. Ils y sont partis pour une série de concerts. Mon père n’est pas revenu. Il est resté sur place avec une colombienne… Plus jeune que ma mère. Beaucoup plus !
Je n’ai pas de frère, mes grands-parents sont tous morts… Bref. Il n’y avait que mon oncle, ses enfants et ma mère. Rien d’attachant. Alors, quand j’étais en Junior, j’ai fait mon sac et je suis parti. Deux années passées à voyager d’un pays à l’autre. D’une fille à une autre. D’une langue à une autre… J’ai profité de la vie. J’ai bossé aussi… Pour pouvoir avoir un logement sur place et vivre le plus normalement possible. Serveur, danseur, vendeur… J’ai tenté beaucoup d’expériences. Dont certaines beaucoup moins concluantes que d’autres…

Sauf qu’un jour, le passé refait toujours surface. Me voilà obligé de revenir à Miami. Ma mère est décédée. J’ai hérité de la maison, de l’argent… Si je ne refais pas surface d’ici trois mois, tout reviendra à mon oncle. Et ça… Je ne peux pas l’accepter. Même si pour ça je dois sacrifier ma vie de liberté ! J'ai appris tout ça grâce à internet. Je suis toujours resté connecté avec ma vie passée. Le plus discrètement possible.
Alors je prends l’avion. Pour Miami. Je reprends les cours. Enfin, les cours du soir… Je dois essayer d’obtenir mon diplôme. Pour ma mère… C’est dans son testament… Wynwood… A ce que j’ai lu sur internet, c’est une très bonne école. Il ne reste plus qu’à voir ce qu’ils parviennent à faire de moi !

Paris, Marie :
« Un mot pour le qualifier ? Hum… Je dirais prévenant. Il fait toujours attention à tout pour que je sois à mon aise. »

Barcelone, Colomba :
« Il est difficile pour moi de le réduire à un seul mot. Erik est romantique et souriant. Il danse magnifiquement bien. Je fais de la danse latine. Et lui… Disons que son domaine est différent. Je respecte les danseurs de la rue mais jusqu’à ma rencontre avec Erik, je ne les considérais pas forcément bien. Il a su m’éblouir et me faire briller. »

Édimbourg, Victoria :
« C’est un garçon très sportif. Il entretient tous les jours son corps et ce n’est pas pour me déplaire. Il s’y connait dans beaucoup de sport, ce qui aurait plus à mon père. Il sourit souvent et déborde toujours d’énergie. Parfois je me demande où il va la chercher ! Il est également inconscient et peut braver tous les danger pour ressentir un peu d'adrénaline. Ce qui ne plairait pas à mon père. »

Miami, Terry Bird-Jackson :
« Mon fils est un bon garçon. Il travaille dur, est aimable avec ceux qu’il rencontre, il aide les plus faibles, il s’investie dans tout ce qui lui tient à cœur. C’est un jeune homme qui aime ce que tous les garçons de son âge aiment… Le foot, les voitures et les filles. Il n’a pas besoin d’argent pour vivre convenablement.
Il a sans doute mal vécu l’abandon de son père et a le besoin de tout contrôler, comme l’homme de la maison doit le faire. Il se sent obligé de protéger, de servir et d’être à disposition. Mon garçon n’aurait pas pu s’enfuir sans une raison valable… Et dans le fond je sais que c’est ma faute. Je ne peux pas le forcer de revenir. Je sais qu’il le fera quand il sera prêt. Quand il aura accepté… C’est sans doute pour ça que j’arrête les recherches et que je viens changer mon testament. Je sais qu’il comprendra. Je sais qu’il reviendra. Car il est loyal. Et qu’au fond de lui, il m’aime profondément. Je lui ai donné la vie… Ce n’est pas rien ! »


Je ne suis pas quelqu’un de méchant et de manipulateur. Peut-être un peu… Mais c’est toujours pour faire une bonne action. Je respecte toutes ses filles, je pense les compliments que je leur dis, j’aime les protéger et résoudre leurs problèmes. Je ne fais pas tout ça pour acquérir une quelconque gloire et semer des catastrophes.
Je suis quelqu’un de normal… J’ai juste décidé de sortir des sentiers battus pour vivre ma vie autrement. J’ai besoin de changer de paysages. Je n’ai pas envie de m’accrocher à quelqu’un. Je veux être seul sur les routes et vivre des instants de solitudes. Par moment je reviens à la vraie vie et j’aide une fille. Ce n’est jamais pour des mois. Simplement quelques journées à profiter de chaque minute comme si elles duraient des années. C’est fatiguant. Mais tellement bon.
Je ne joue pas les anges gardiens pour autant. Je suis juste comme ça… Un peu différent des jeunes de mon âge. J’ai traversé des pays, j’ai pris l’avion, j’ai arrêté de mettre mon réveil et décrire sur une feuille de cours… J’ai appris à grandir différemment du reste du monde.

Lisbonne, Lola :
« Ce mec, je le vois à chaque fois que je vais chez ma meilleure amie. Elle a accroché une photo d’eux deux sur son frigo. Un gros plan sur leurs visages. Elle n’a jamais voulu me dire ce qu’il y avait entre eux. Et je n’ai jamais croisé ce type. Mais à chaque fois j’examine la photo. Généralement ce genre de plan met en avant les défauts. Un bouton au milieu du front, des sourcils trop chargés, un nez disproportionné… Et même s’il y a tout ça, j’ai réussi à me focaliser seulement sur ses yeux verts, ses jolies lèvres et sa mâchoire carrée. »

Berlin, Petro :
« J’ai travaillé avec Matthew au bar d’une grande boîte à la mode. Ce mec est trop… Nerveux. Un concentré d’un mètre quatre-vingts de muscles. Mais il n’en profite même pas ! Il porte sans arrêt des vêtements beaucoup trop grand ! Comme s’il prenait les fonds de tiroirs sans réfléchir un instant à son allure… Et pour aller avec ça, il oublie souvent de se raser. Il finit toujours la semaine avec une légère barbe, des cheveux de quelques centimètres… Mais je mets plus de filles dans mon lit. Je ne sais même pas s’il a couché avec la moindre allemande durant son séjour… Avouez que c’est un peu bizarre ! »

Sydney, Sarah :
« Un peu trop sportif. Voilà ce que je pourrais reprocher à Marc. Il est beau, gentil mais il mange comme quatre et se dépense encore plus. »

Miami, Terry Bird-Jackson :
« Eddie était hyperactif quand il était jeune. C’est pourquoi il a pratiqué beaucoup de sport. Arts martiaux, football américain, baseball, Hip-hop, hockey, boxe… Il en cumulait plusieurs. Sa passion pour le football est devenue plus importante quand il a débuté son adolescence. Au lycée, il était le meilleur de son équipe. Et je ne dis pas ça parce que c’est mon fils !
C’est un grand gaillard toujours souriant, ou presque. Il ressemble traits pour traits à son père. Je peux seulement me vanter de lui avoir donné mes yeux verts… »


J’étais en train d’essayer de trouver les mots justes pour me décrire. Mais j’avais l’impression d’écrire ma liste de course. Je me suis rabaissé au vulgaire état d’objet. Et je ne comprends pas très bien le but de tout ça… Je ne suis pas celui qui me voit le plus. Je ne suis pas sans arrêt devant un miroir pour me contempler et admirer chaque partie de mon corps. Oui, j’ai deux jambes, deux bras, deux yeux. Non, je ne suis pas parfaitement symétrique. Je suis droitier, j’ai une voix grave, j’aime la musculation, les frites et le rap. Je me contente de vivre avec le minimum et donc je me promène avec très peu de vêtements. Je pense que c’est tout ce qu’il y a à savoir. Après, vous n’avez qu’à ouvrir les yeux…