Ululani June WINOGRODZSKI [TERMINÉE]

Age : (presque) 20 ans
Date et lieu de naissance : 07/11/1992 à Honolulu
Classe : Senior Year
Confrérie : Sigma Mu
Riche ou boursed'étude ? Rich Girl

«Avant les mots, on se toise. On s'observe. Tu me plais, je te plais... Ou pas. Quoiqu'il en soit, tu prends note de ce qui se trouve devant toi. Une blonde platine. Des yeux couleur noisette. Assez grande, un mètre soixante-dix. Pas grosse mais, pour certains, ça manque de seins. Mais moi, vous savez quoi ? Je les kiffe mes nibards, je sais qu'ils me lâcheront jamais avec leurs 90B. Suffit de voir les nanas de 60 balais avec leurs nichons en dessous du nombril. Remarquez, si elles ont froid, plus besoin d'investir dans une écharpe...
Sinon, pour en revenir à mes cheveux, ce que l'on ne sait pas en les regardant, c'est qu'ils ne sont pas si clairs naturellement. Évidemment, on le devine, on n'en est pas vraiment sûr mais, je passe mon temps à les décolorer depuis mes quinze ans. Il paraît que les hommes préfèrent les blondes. Mais, en dehors de tous ces artifices, je ne suis qu'une fille ordinaire... »

« Je suis une chieuse. Oui, clairement. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis soit une gamine qui fait rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là, soit une mauvaise influence, soit... je ne sais pas, une nana bizarre qui fait peur. Mais pour ceux qui me connaissent, c'est encore PIRE ! Je suis jalouse, possessive, rancunière, sur-protectrice, orgueilleuse... Vraiment, je suis difficile à supporter. En plus, j'ai un gros problème de confiance en moi, alors si quelque chose ne marche pas comme je le veux, je vais facilement en faire tout un plat. Et c'est VOUS qui allez en pâtir le plus ! Parce qu'avec ça, évidemment, je vais vous prendre la tête jusqu'à ce que je sois rassurée. Oui, je crois bien que l'Envie est le péché capital qui prédomine chez moi. Je hais beaucoup de personnes pour ce qu'elles ont que je n'ai pas. C'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher de vouloir ce que le voisin possède. Pourtant, avec la somme d'argent que mon père verse à ma mère, en attendant le verdict final du divorce, je devrais pouvoir satisfaire toutes mes envies, sauf que... Mes parents sont au moins d'accord sur un point : ne pas me pourrir afin que je prenne conscience de certaines valeurs. Je les emmerde, moi, avec leurs principes à la con !

Ah et... Que disais-je ? Ah oui ! Je suis possessive et sur-protectrice ! Surtout avec Célia et Thalia. Célia, c'est ma protégée numéro UNO, le premier qui touche un cheveu de cette petite, que je considère comme ma propre sœur, je lui arrache les parties génitales, je les broies au mixeur et je les lui fais bouffer par le fion ! Thalia, c'est ma cousine mais là, encore, faut pas avoir peur d'y perdre un membre. Et dès que quelqu'un commence à leur parler voire à les fréquenter... OU LÀ LÀ ! Elles savent qu'elles auront droit au questionnaire de June. De A à Z, je veux tout savoir ! Et la personne en question peut aussi y avoir droit à une autre sauce. Qui c'est ? Qu'est-ce qu'elle fait dans la vie ? Pourquoi elle parle à Célia/Thalia ? Qu'est-ce qu'elle leur veut ? I tutti chianti ! - tutti frutti, si je suis de bonne humeur. Sans oublier que j'ai une tendance à la paranoïa. Je vois le mal un peu partout, c'est comme ça. Alors, je me fais des films pour un rien et, c'est encore pire si un jeune homme s'empare de mon petit cœur, il en chie pour s'en accommoder après...

Mais bon, me direz vous, si des personnes entrent dans mon entourage, c'est que je dois avoir des qualités qui plaisent, qui attirent. Ok, pour la gente masculine, nous n'irons pas chercher plus loin que mon physique - même si moi, je ne vois pas toujours ce qu'ils apprécient de ce côté là... En revanche, pour ceux qui m'ont approchée puis sont restés dans mon humble cercle, je pense pouvoir dire que, enfin, je crois, que c'est pour mon énergie débordante, ma passion, mon talent au ukulélé, ma volonté de fer, ma tendresse maladroite euh... Bon et euh... Je suis une gentille fille en fait. Je suis aussi une fofolle, j'aime les sorties délires entre amis, je suis à l'écoute - parfois trop, mes oreilles ont tendance à traîner et je n'oublie pas certains détails ressortis plus tard en dossier. En revanche, étant étourdie, j'oublie d'autres choses assez rapidement. AH MINCE ! Je devais parler de mes bons côtés... D'ailleurs, je crois que j'ai oublié quelque chose....»

« Des regrets. Des questions. Mais au fond, si c'était à refaire, je n'aurais rien changé...

Il faut un début à toute histoire. La mienne avait bien commencé, la nuit du sept novembre mille neuf cent quatre vingt douze dans la ville d'Honolulu, Hawaï. Oui, je vous vois venir, votre petit rictus au coin de la bouche, vous allez me dire que je n'ai pas la gueule d'une fille des îles Sandwich. Il est vrai. Mes parents sont nés en Europe. Ma mère à Barcelone, en Espagne, née Pandora Cabanó. Elle avait migré à Los Angeles dans le but d'être célèbre mais, nous y reviendrons. Mon père, quant à lui, vient de Varsovie en Pologne, Adrian Winogrodzski. Militaire qui n'a désormais plus rien à prouver à ses supérieurs.

Pourtant, pour moi, tout avait commencé au pays du ukulélé. J'y ai donc fait mes premiers pas, ai appris à jouer dudit instrument de musique à partir de l'âge de quatre ans, peu de temps avant que mes parents me fassent connaître mon tout premier déménagement. Nous partîmes donc pour la Jamsixaïque, la petite fille que j'étais n'avait pas quitté son premier joujou musical, je me promenais même souvent avec, comme s'il était mon doudou. Bref, rien de bien folichon, une petite vie d'enfant dans un bon foyer. Oui mais, voilà, un jour, maman avait envie d'avoir un deuxième enfant et c'est un petit frère qu'elle m'offrait pour mon cinquième anniversaire. Ses choix de prénoms furent moins exotiques et c'est ainsi qu'il fut nommé : Paolo Jules Winogrodzski.

Malheureusement, un cadeau ne vient jamais sans prix, et celui-là, était empoisonné...
Nous avions vite appris qu'il était atteint d'une leucémie. J'ignorais les détails, ne voulant seulement savoir s'il en guérirait un jour.

Neuf ans plus tard, alors que nous vivions cette fois à Mexico, Jules subissait une chimiothérapie et était à présent en école primaire tandis que je vivais ma dernière année de collège. À cette période là, il se confiait souvent à moi et me parlait énormément d'une certaine Célia. Elle était sa seule amie ainsi que la seule enfant qui ne le regardait pas avec dégoût et mépris. J'appréciais déjà cette petite. Un jour, il l'invita à la maison, alors, je ne pus m'empêcher de l'observer un peu, et au fil de ses visites, je comprenais que quelque chose en elle était disons... cassé. Un peu comme mon frère mais pour des raisons différentes. À leur âge, ils avaient déjà une histoire difficile. Et moi, du haut de mes quatorze ans, on aurait pu dire que je vivais encore dans le monde des Bisounours, espérant toujours que les choses s'arrangent pour eux. Quelques mois plus tard, mon petit univers s'effritait, Jules devait passer plus de temps à l'hôpital, Célia venait aussi souvent qu'elle le pouvait mais c'était parfois compliqué pour elle aussi. Si bien qu'on ne la vit plus pendant des mois, jusqu'à ce que...

Paolo Jules WINOGRODZSKI, né le 7 Novembre 1997 à Kingston - mort le 3 août 2007 à Mexico. Le soir même, elle était là, assise, devant son lit de mort...

Célia Parker Johnes. Gardez ce nom là en tête, car depuis, ce fut extrêmement difficile de l'oublier pour moi.

Ce qui suivit la disparition de mon frérot, ça, en revanche, j'aurais voulu l'effacer de ma mémoire. Mon géniteur et ma douce maman ont très mal supporté cette perte et s'en sont mutuellement reporté la faute alors que nous savons tous très bien que personne ne pouvait en être tenu responsable. Au milieu de tout ça, je vous laisse deviner mon état. L'adolescence est déjà une période assez spéciale dans la vie d'un individu, le conduisant à agir plus ou moins de manière stupide avec des états d'âme qui n'ont pas de raison d'être, une recherche perpétuelle de soi et tout ce qui va avec la montée d'hormones et tout le tralala. La mort de Jules, les tensions entre mes parents, les disputes violentes et les reproches de mon père qui ne cessaient d'augmenter en fréquence, envers ma mère d'abord, puis moi, ensuite le monde entier... Dois-je préciser que j'ai fini par péter un plomb ?
J'ai beaucoup gueulé. Première étape.
J'ai fait des conneries. Seconde étape.
Rien de potentiellement grave. Je n'ai même jamais touché à la drogue. Je n'ai tué personne. Non, vraiment, rien d'exceptionnel, des petites bêtises, juste de quoi passer le temps. J'ai même été vaguement impliquée dans une bagarre. À vrai dire, c'était plutôt un crêpage de chignon mais pour le padre, ça revient au même.

Il y a un an, Célia et moi avons intégré la Wynwood High School, à Miami. Quelques mois plus tard, mes parents se séparaient alors que monsieur était muté en Écosse. Ma mère a donc rejoint l'Espagne pour se réfugier chez mon arrière grand mère - qui est aussi celle de Thalia, en passant. C'est cet été que la procédure de divorce a été entamée.»