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 Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]

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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyMar 12 Fév 2013 - 18:15




Dear road trip, us to louisiana
on the road



Cette nana me vend du rêve. Kaylee Standford, ma meilleure amie, me vend du rêve. Tandis que nous quittons en courant le bar miteux du bord de route, celle-ci s'exclame « Ciao les pecnos consanguins ! » J’éclate alors d'un rire communicatif, et l'hilarité ne me quitte que quelques longues minutes plus tard. Je galère à retrouver mes esprits, et une fois en voiture, je m'installe sur le siège conducteur, toujours un sourire aux lèvres et quelques rires qui retentissent de temps à autres.

Nous arrivons enfin à Tampa, et pour la toute première fois de ma vie, je suis sincèrement content de retrouver la civilisation ! La nuit est tombée depuis longtemps, et l'animation des rues commencent à s'éteindre petit à petit, contrastant avec les réverbères de la ville qui eux, s’éclairent au fur et à mesure. On passe devant un restaurant italien, et à cette vision, mes papilles en bavent d'avance. MANGER. Vite. J'indique à Kaylee le restaurant, et celle-ci semble avoir la même réaction. « Ha ouaiiiiis, avec du fromage… et des peppéronis… Attend, je bave un peu. Passe au Drive, on ira direct dans un hôtel après, sinon on va se retrouver à la rue. » D'un signe de tête, j'approuve l'excellent idée de mon amie et braque le volant, filant vers le drive du restaurant. Je m'arrête à la borne de commande, patiente quelques secondes, et une fois la voix raisonnant de la machine, j’énonce « Alors ... pour moi, ce sera ... la plus grosse pizza que vous avez. Disons ... la "Royale" avec suppléments bacon, boulettes de viandes, fromage et oignons. » Non, je n'ai pas honte. Oui, je suis un goinfre, un vrai. « Et une autre, la même, avec suppléments peppéronis. Merci. »

Une fois les pizzas récupérées et payées, nous revoilà sur la route. Du coin de l'oeil, j'aperçois Kaylee qui attrape une part de sa pizza et s'apprête à l'engloutir. Malicieux, je donne un léger et inattendu coup dans sa main, ce qui la fait déraper et elle finit le nez dans la sauce tomate. J'éclate de rire - encore une fois - mais reprend mon sérieux lorsque ma convive repère un hôtel tout proche. « Je veux dormir ici ! y’a une piscine et tout ! Ça te tente un bain de minuit après ça ? » J'esquisse un grand sourire, et tourne en direction du parking de l'hôtel. « Et comment ! » Puis, je me rappelle que j'ai totalement oublié de prendre un maillot de bain. Je suis naze, décidément. Tant pis, je trouverais bien un moyen. Au pire, je me baignerais en caleçon. Mais pas à poil ... je ne voudrais pas effrayer mon amie.

Nous pénétrons dans le hall de l'hôtel. Un grand tapis rouge nous mène jusqu'à l'accueil, ou un employé attend. On pose nos sacs devant lui. Bien sûr, avec nos fringues pleins de peintures, on attire les regards. Et pas les plus aimables. Soit. Kaylee, toujours aussi farceuse - et timbrée ? - adopte un air de petite bourgeoise et s'adresse au mec de l'accueil. « Les gamins de nos jours… pas foutus de respecter leurs aînés… Non mais vous avez vu ça ? Un short de chez Gabanna en plus… il est foutu c’est sûr, papa va être fou! Bref, auriez-vous une chambre de disponible ? Nous avons fait une très longue route et nous voudrions nous… débarbouiller. » Je fais ce que je peux pour me retenir de rire. Ce ton-là ne va pas du tout à Kaylee, mais c'est suffisamment bien joué pour que l'employée la prenne au sérieux. Il jette un bref regard vers moi, et je dissimule alors au mieux mon petit sourire en coin. Évitons de perdre le peu de crédibilité que nous avons alors. Un air intrigué et mystérieux sur le visage, l'homme jette un regard à son ordinateur et ajoute d'un air suffisant : « La chambre 213 est libre. Tenez, la clé. » Après m'avoir adressé un vague clin d'oeil, Kaylee pose sa carte Gold sur la table et entreprend de payer. Ça me gêne, au fond, mais je ne dis rien. Il n'y a jamais eu, et n'aura jamais de problèmes d'argent entre ma meilleure amie et moi. Un coup c'est moi qui paie, un coup c'est elle. Et tout va bien dans le meilleur des mondes.

Nous nous dirigeons ensuite vers l'ascenseur et nous arrêtons 'au deuxième étage. Après avoir arpenté les couloirs, nous arrivons enfin devant la porte de la chambre 213, et l'ouvrons à l'aide de la clé électronique. Nous pénétrons enfin dans la chambre.

Woaw. Et quelle chambre ! « Putain de MERDE ! C'est bon ça ! » criai-je en voyant le luxe qui nous attendait. La pièce était vaste. Sur la gauche, une porte qui doit ouvrir sur la salle de bain et les toilettes. Un peu plus loin, toujours sur la gauche, un magnifique salon avec canapé et fauteuils en soie. Et enfin, sur la droite, un lit immense. Moi qui n'étais pas du tout fan du luxe et de ce genre d'hôtel, je dois dire que celui-ci tombe à pic ! On dépose nos valises dans l'entrée, et j'ai alors le réflexe de m'allumer une cigarette. J'avance jusqu'aux fenêtres. D'ici, on peut contempler une sympathique vue qui donne sur la piscine de l'hôtel puis sur un parc verdoyant. Cool comme endroit. Cet hôtel est parfait pour ce soir. Mais maintenant, à la bouffe ! tonnai-je joyeusement tandis que je m'affalais sur le lit, le carton de ma pizza dans les mains. Quelques minutes plus tard, cette dernière était déjà engloutie. « Yeah, j'avais plus mangé de pizza comme ça depuis ... ce petit resto à Little Italy. Sublissima » ajoutai-je avec un faux accent italien.

Les rires raisonnent à travers la pièce, la joie est de mise. Ça fait plaisir. Ce soir est nôtre, ce road trip également. La folie, mes amis ! J'ai l'impression que tout est permit, ce soir. Ou presque. Je décide alors de ne rien me refuser, et je saisis le combiné du téléphone tout proche, appelant la réception. « Oui allô, veuillez livrer une bouteille de champagne à la chambre 213. Le plus vite possible. » Je raccroche enfin.

La soirée promet d'être grandiose. Pourvu qu'on ne finisse pas noyés, car trop imbibés d'alcool, dans la piscine ...

La suite !

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Dylan S. Jenkins

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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyDim 3 Fév 2013 - 5:58

Dear road trip, Us to Louisiana.





Jeff & Kaylee



Vous connaissez ces films d’épouvante où une bande de jeune s’arrêtent dans un endroit plus que miteux pour se ravitailler en essence ou en nourriture ? Où le dit-endroit se trouve remplis de gens plus étrange les uns que les autres, où cela vous donne la chair de poule rien que de vous savoir entre ces murs, parce qu’on est à deux doigts de sursauter au moindre bruit ? Voilà, c’est comme ça que je pourrais qualifier le « restaurant » dans lequel nous nous trouvons actuellement. Si j’avais été seule, je crois que jamais je ne me serais arrêtée ici, même avec l’envie la plus pressante du monde, même si je n’avais pas mangé depuis des jours.

Je reste collé à mon meilleur ami, défois qu’un vieux pervers essayerais de me toucher les fesses, ou qu’un cafard me grimperais sur la jambe… On ne sait jamais. Même une fois installé à la table, je tire ma chaise un peu plus près de lui, je lui ai demandé s’il voulait qu’on demande pour des chambres, mais à contrecœur, parce que je n’ai qu’une envie, c’est de sortir d’ici aussi vite que nous sommes entrés. Au moins, je ne suis pas la seule à être effrayé par l’endroit. Nous verrons bien… La carte en main, Jeff m’annonce que rien ne lui fait envie, je jette un coup d’œil à la mienne, et je me surprends à regretter amèrement un bon burger King bien gras. Trop gras d’ailleurs.

Les deux assiettes de frites, et de steaks arrivent assez rapidement, peut-être un peu trop d’ailleurs. Je ne décroche même plus un mot tellement j’analyse l’endroit mètre carré par mètre carré. Tandis que Jeff se jette sur sa fourchette, je m’occupe de nous servir en vin. Avant de lui lever mon verre, je l’observe se concentrer sur son petit bout de steak. Dernier regard encourageant avant qu’il ne recrache tout dans son assiette. Des regards se tournent vers nous, je me retiens d’exploser de rire en mettant ma main devant la bouche. Je m’approche de mon assiette pour la sentir… Même un somalien n’en voudrais pas. « Bizarrement moi non plus j’ai plus très faim… » Dis-je en fronçant le nez et en tirant à moitié la langue. Je repousse discrètement mon assiette.

J’aimais son idée de se tirer immédiatement d’ici, je ne pouvais qu’approuver son plan qui était carrément parfait. Je vidais mon verre d’une seule traite, et me reculais, prête à partir en quatrième vitesses. Un petit sourire en coin, un dernier regard complice, et il donnait son feu vert. Je me levais de ma chaise, la renversant au passage, juste après la porte de sortie je criais en riant « Ciao les pecnos consanguins! ». Il faut vraiment que j'arrête les films d'épouvante. On ne fait que courir jusqu’à la voiture, j’en ai un point de côté tellement je rigole en même temps, mais cette fois, pas moyen de perdre notre temps. Cette fois direction le Tampa, et pour de vrai ! Il se met au volant, je le remercie par un sourire, je n’aurais pas le courage de reprendre le volant ce soir. Musique et moteur à fond, je mets mes pieds sur la boite à gant. Y’a pas à dire, on est foutrement bien là.

Je commençais à piquer du nez, mais mon meilleur ami me fit remarquer qu’on était arrivé, et pas n’importe où s’il vous plait ! Retour à la civilisation ! « Ha ouaiiiiis, avec du fromage… et des peppéronis… Attend, je bave un peu. Passe au Drive, on ira direct dans un hôtel après, sinon on va se retrouver à la rue. » Rapidement notre commande est prise, et les deux cartons modèle géant dégagent une forte odeur qui éveille mes papilles. Pendant que nous cherchons des yeux un hôtel tout en roulant, je tente de manger un petit morceau de pizza mais Jeff me surprend et ma tape la main comme une petite fille. Mine boudeuse. Soudain une enseigne lumineuse vient éclairer mon visage, mes yeux s’écarquillent. « Je veux dormir ici ! y’a une piscine et tout ! Ça te tente un bain de minuit après ça ? »

Nous nous garons sur le parking de l’hôtel, je prends le temps d’attraper un de mes sacs principaux pour la nuit, sans oublier les pizzas, et entre dans le hall. Les gérants nous regardent de la tête aux pieds… Qu’est-ce qu’on a de si bizarre ? Ha oui… la peinture… Merde. Je leur fait mon plus beau sourire en me recoiffant légèrement, en battant des cilsen en faisant une petite moue. « Les gamins de nos jours… pas foutus de respecter leurs ainés… Non mais vous avez vu ça ? Un short de chez Gabanna en plus… il est foutu c’est sûr, papa va être fou! Bref, auriez-vous une chambre de disponible ? Nous avons fait une très longue route et nous voudrions nous… débarbouiller. » Dis-je avec le ton le plus hautain que je pouvais prendre. Merci maman pour ta façon de parler, je crois que j’ai très bien retenue la leçon. Je pose ma carte Gold sur le comptoir en me retournant vers mon ami pour lui faire un clin d’œil.

L'hotel !




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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyLun 7 Jan 2013 - 19:22




Dear road trip, us to louisiana
on the road



Adrénaline. Je ressent une étrange adrénaline, tandis que je me cache derrière des cagettes. Accroupit au sol, je guette du regard, cherchant ma meilleure amie. Je viens de l'asperger de peinture et j'ai le sentiment qu'elle va chercher à se venger. Avec le petit brin de folie qui l'anime, il n'y a aucun doute là dessus. Je me sens comme un gosse qui joue à cache-cache et je trouve ça ... excitant. Un petit sourire dans le coin des lèvres, je scrute l'endroit mais ne trouve pas « l'ennemi ».

SPLASH.

Je ne l'ai pas vu venir celle-là. Je comprends pas immédiatement, mais je sens mes pieds plus lourds qu'à l’accoutumée. Je baisse les yeux et je vois que mes chaussures et le bas de mon pantalon sont recouverts de peintures rouges. J’éclate de rire et me retourne rapidement. Je vois enfin Kaylee qui me fait face, un pot de peinture vide dans les mains. « Fallait pas commencer ! En plus tu m’as tiré sur la fesse ça fait super mal ! » Je ris à nouveau. Les sensations fortes sont au rendez-vous aujourd'hui, et c'est tant mieux. C'est tout ce dont j'avais besoin ... et Kaylee me l'offre sur un plateau. Je lui suis sacrément redevable. Mais elle agit comme une amie, une vraie. Je la prendrais bien dans mes bras tout de suite, mais je préfère garder la séquence émotion à plus tard. Pour l'instant, on profite ! Mon sourire s'accroît lorsque je vois la jolie blonde lever les mains, comme pour se rendre. « J’ai plus de munitions ! Je m’avoue vaincue, pitié… » dit-elle. Je jette alors mes pistolets de peintures derrière moi et la suit dehors. Sur le chemin, elle se colle à moi, me faisant "gentillement" partager la peinture qui l'a recouverte. J'essaie de l'éviter, mais trop tard, elle s'accroche comme une palourde à un rocher. Ça me fait rire, malgré tout. Surtout quand je la vois s'enfuir en courant, craignant des représailles.

On est dans un état pitoyable. Kaylee a de la peinture sur tout le corps, et moi aussi. D'ailleurs, on en fout partout sur le chemin... Bref. Elle me rattrape, monte sur mon dos et on marche quelques mètres. Enfin ... je marche quelques mètres. Sur la route, on croise une vieille qui, un peu effrayé par nos dégaines, nous indique un petit restaurant plus loin. On la remercie et on file vers le dit-restaurant. L'enseigne ne donne pas très envie de rentrer mais de toutes façons, c'est ça ou rien. Ses lettres clignotent, l'une d'elle penche dangereusement. Dubitatifs, on passe quand même la porte d'entrée. Une fois dedans, c'est plutôt la peur qui se lit sur nos visages. La salle est plongée dans l'obscurité, ça pue l'alcool et le renfermé. Quelques poivrots par-ci, par-là. Au bar, un vieil homme dégarnit qui nous regarde d'un air perplexe. Il a probablement pas l'habitude de voir des clients ... surtout des nouvelles têtes. On a la dalle, on décide de s'installer à une table près de la porte.

Kaylee fait un signe de main au serveur, et d'un pas lent, celui-ci s'approche et nous donne la carte. Elle le regarde s'éloigner d'un air méfiant puis se penche sur moi, et me dit en chuchotant « 'Tain, on est tombé où là ? C’est chelou comme endroit… Tu crois qu’on leur demande s’ils ont des chambres ou tu préfères la bagnole ? » Je jette un rapide regard vers le barman pour vérifier s'il ne nous regarde. « T'as raison, ça me fait flipper. Mais dormir dans la caisse ... je supporte pas, dis-je l'air faussement difficile. Et puis, au point où en est ? Y a moyen de bien rire ... En attendant, rien ne m'inspire confiance dans leurs carte ... »

Je finis quand même par un choisir un plat et Kaylee aussi, commandant par la même occasion une bouteille de vin. Je choisis la même chose que Kaylee et une quinzaine de minutes plus tard, le serveur arrive avec deux assiettes identiques et une bouteille de rouge. Je baisse les yeux sur mon assiette puis les relève instantanément vers la sigma mu. J'attrape la fourchette, pique dans le plat et l'apporte à ma bouche. Avant de tout recracher dans la même assiette. « Euh ... J'ai plus faim » rajoutai-je, poussant légèrement l'assiette d'une main méfiante. Je me console en débouchant la bouteille de vin, sers Kaylee puis moi-même. Je le goutte. « Pas mal ... » plaisantai-je. Oui, je plaisantais. J'y connaissais rien en vin.

« J'veux pas payer pour cette .... merde, ajoutai-je dégouté. On se casse ? Avec la bouteille de vin, évidemment ... » Après que Kaylee ait acquiescé, je dépose un billet sur la table, scrute l'endroit puis chuchote « Go ! » On attrape nos affaires, et on file en courant - et en riant - vers la sortie tout proche.

On ne s'arrête que devant la voiture, et cette fois, c'est moi qui prend le volant. « On va faire faire quelques kilomètres jusqu'à Tampa, on aura plus de chances de trouver un endroit pour dormir. Je veux dire un vrai. » J'allume une clope, mets la musique à fond puis démarre pied au plancher. C'est pas mon style. Mais je sais pas ce que j'ai, aujourd'hui. J'ai envie de faire le "ouf". Transcendé.

On trace la route puis pénétrons dans Tampa. Sympa comme ville. Ça ressemble à Miami ... Mais en plus petit. Mais c'est différent. On se rapproche de la Louisiane. Ça se voit. Et ça me plait. « Là ! Une pizzeria ! On s'arrête ici ? Je préfère jouer la sureté ... j'ai vraiment la dalle »



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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyMer 2 Jan 2013 - 13:42

Dear road trip, Us to Louisiana.





Jeff & Kaylee



Avec une classe hors du commun, mon ami glissa sur la vitre et se cogna la tête dans la portière au moment où je lui avais hurlé dessus. J’aurais dû filmer la scène et l’envoyer dans une émission de gag. Avant de sortir de la voiture, il récupéra ses esprits tout en tentant de communiquer, mais sa toute petite voix de fumeur au réveil ne me permis pas de tout comprendre. Je me contentais simplement de sourire à mon tour et de lui ouvrir la portière, m’assurant, cette fois, qu’il était bien assis sur son siège. A force, il pourrait commencer à croire que je suis en train de tenter de le tuer, d’une façon ou d’une autre.

Nous étions d’accord sur le fait d’aller manger un bout. Au moment même où mon ami prononça ces mots, mon ventre se mit à grogner bruyamment. Oui, il était temps d’aller se détendre un petit peu, et marcher nous feraient le plus grand bien. Il m’annonça la route qu’il voulait prendre, ne voulant pas se perdre dans ce village. J’acquiesçais, pris mon sac, et verrouilla rapidement la voiture avant de prendre la route au bras de mon ami. Un sourire au coin des lèvres je ne pus m’empêcher de le taquiner un peu. «Poule mouillée va ! T’imagine y’a un mec comme dans les films d’horreur avec un crochet et tout derrière nous ? » Je rigolais doucement, mais me sentait obligée de me retourner pour vérifier tout de même. J’avais réussie à me faire flipper toute seule en deux secondes. Bravo !

Et puis nous sommes arrivés dans ce qu’on croyait être le centre-ville, mais à part un vieux bâtiment délabré et visiblement en rénovation depuis des années, il n’y avait rien du tout. Avant que Jeff ne me propose d’aller jeter un coup d’œil dedans, et un énième grondement de mon estomac, je ne pus m’empêcher de grogner en tapant du pied dans un caillou. « Bah c’est quoi ce bled pourri là ?! Bon. C’est pas grave, viens on va voir ! » Je courrais jusqu’à la ‘porte’ et me planqua derrière, imitant tenir un pistolet dans mes deux mains. Une fois à l’intérieur, je fronçais le nez, je me demandais bien depuis combien de temps personne n’était venu ici. Je levais la tête pour regarder le toit, si les poutres ne tenaient pas en équilibre pour tenir le toit, je pariais pour qu’il nous tombe dessus.

« Je retire ce que j'ai dit pour les sensations fortes. » Distraite, je n’eue pas le temps de me retourner, qu’une boule de peinture s’écrasa contre le bas de mon dos. Surprise, j’hurlais comme si je venais de voir un monstre et tenta de me replier derrière une planche en bois. Celui-là si je le chopais ! Me voilà couverte de peinture multicolore partout sur mes habits. Rapidement je regardais autour de moi pour trouver à mon tour de quoi m’armer, mais pas de pistolet à l’horizon, seulement un pot de peinture, Tant pis, cela fera l’affaire. Accroupie, je contournais les planches, pour qu’il ne me repère pas et une fois à sa hauteur je balançais le pot ouvert sur le bas de ses jambes et ses chaussures. Un vrai schtroumpf !

« Fallait pas commencer ! En plus tu m’as tiré sur la fesse ça fait super mal ! » Je levais les bras en l’air, en signe de drapeau blanc, en avançant doucement vers mon ami. « J’ai plus de munitions ! Je m’avoue vaincue, pitié… »

Une ou deux dernières billes perdues, et je le rejoignais pour de bons. Tout sourire je me plantais devant lui, et finissais par me coller à son corps pour lui faire un gros câlin alors qu’il se débattait. Pour esquiver toute tentative de représailles, je courrais comme une demeurée jusqu’à la sortie du bâtiment. Au moins dehors je ne craignais plus rien. Enfin normalement. J’attendais qu’il me rejoigne, et monta sur son dos pour reprendre notre route, celle de la bouffe ! Au bout d’un moment, commençant à désespérer nous croisions une vieille dame, visiblement pas rassurée de nous voir dans cet état. Elle nous indiqua un petit restaurant un peu plus loin. Rapidement nous étions devant l’enseigne dont certaine lettres clignotais. Je jetais un regard à la fois apeuré et à la fois dubitatif à mon ami.

Une fois à l’intérieur, je remarquais l’étendue des dégâts, je ne sais franchement pas où nous étions tombé, mais ce qui était certain c’est que ce n’était pas un cinq étoiles, ni même un deux. Poussière, ampoules basses consommation, poivrot au deux coins de la pièce. Ma tête me disait de faire demi-tour, mon estomac lui insistait pour rester. J’indiquais à Jeff une petite table près de la porte, et une fois installés je claquais des doigts pour faire signe au serveur de nous apporter la carte. Une fois celle dernière entre nos mains, je me penchais pour parler à Jeff à voix basse.

« ‘Tain, on est tombé où là ? C’est chelou comme endroit… Tu crois qu’on leur demande s’ils ont des chambres ou tu préfères la bagnole ? »





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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyMar 11 Déc 2012 - 16:01




Dear road trip, us to louisiana
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« Appelle-moi Loeb. J’vais m’inscrire dans des putains de courses de rallyes ! T’as raison, on va y aller tranquille, j’ai payé cette bagnole une blinde. » Jeff éclata d'un énième rire sonore. Tout chez cette fille le faisait rire, son attitude, son langage. Un automobiliste, furieux de se faire couper la route, leurs klaxonna au nez. Fidèle à elle-même, Kaylee ne se priva pas de lui adresser un doigt d'honneur équivoque, et redémarra la voiture. Leurs incroyable voyage reprit donc de plus belle, tandis qu'ils traçaient leurs routes à travers les autoroutes de Floride. Quelques heures plus tard, le soleil se couchait déjà, laissant place à un magnifique ciel étoilé. Jeff s'était doucement endormit, serein. Kaylee, elle, restait focalisée sur la route puis décida de s'arrêter à la première sortie avant la ville de Tampa.

Malicieuse, elle sortit discrètement du véhicule, le contourna et une fois face à la fenêtre du passager, celle de Jeff en l’occurrence, elle se jeta sur celle-ci, grimaçant comme il n'en était plus permit et cria : « DEBOUUUUT grosse larve ! » Surprit comme jamais, l'alpha psi se réveilla en sursaut. « AAAAARGGH ». Dans son saut, son coude glissa de l'accoudoir, et il se cogna la tête contre la vitre. Il avait l'air plutôt con, maintenant. « J’ai la daaaalle ! Et faut qu’on trouve un endroit pour pieuter aussi. Accessoirement. » La tête dans le cul, le musicien se frotta les yeux comme un enfant et bredouilla quelques mots qui ressemblaient à ça « Gnéé ? Je ... je croyais avoir demandé une pause niveau sensations fortes ? » Un sourire en coin, il sortit de la voiture et rejoignit son amie. « Mmmh... Manger. Bonne idée. » Il jeta un coup d’œil autour de lui mais ne vit ni restaurants, ni endroit où passer la nuit. Pas même un petit motel miteux, rien. Seul quelques lumières au loin témoignaient de signes de vie. « Allons par-là. J'suis pas très branché à l'idée de me perdre dans cette campagne. » La sigma acquiesça et ils prirent la direction de la ville à pied. Après quelques minutes de marches, ils arrivèrent enfin à un endroit éclairé mais manque de chance, il n'y avait ni restaurants, ni hôtels. Rien, excepté un vieil entrepôt désinfecté. Curieux, Jeff se tourna vers son amie et dit : « On va jeter un œil ? » Il ne restait plus qu'à espérer que cet endroit n'était pas occupé par des camés ou des criminels.

Mais la bâtisse était vide. Un désordre pas possible occupait tout l'espace et les deux amis eurent bien du mal à se frayer un chemin. Mais l'effort en valut la peine, songea Jeff, lorsqu'il aperçut une rangée de pots de peinture industriels. Une idée machiavélique lui traversa alors l'esprit. Kaylee allait lui payer son assourdissant réveil. Il avança discrètement vers les pots de peintures, et tandis que la jeune femme lui tournait le dos, il saisit un pistolet à peinture. « Je retire ce que j'ai dis pour les sensations fortes. » Ne lui laissant aucun temps pour réagir, il bombarda de peinture son amie qui lança un cris strident. Très intelligent comme idée, n'est-ce pas ? Le pantalon et le haut de Kaylee étaient désormais recouverts de peintures de toutes les couleurs. S'attendant à une réplique, Jeff s'arma d'autres pistolets et adopta l'air d'un enfant jouant à la guerre avec ses copains. Oui, c'était encore un gosse dans sa tête. Seul un gosse aurait eu une idée pareille.
Et aussi brillante puisse-t-elle être cette idée, ce n'était pas ça qui allait les avancer quant à où dormir et où manger.






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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyMar 4 Déc 2012 - 1:47

Il y a à peine quelques minutes, c’était des rires qui résonnaient dans le petit habitacle de la voiture de location dans laquelle nous nous trouvions. Jeunes et fous que nous étions, étions en train de nous filmer alors que nous étions en train de saccager un terrain de mini-golf et narguer les vigiles par la même occasion. Etant trop concentré pour ne pas planter la voiture dans un platane, je n’ai pas pu admirer les jolies petites fesses de mon meilleur ami alors qu’il les tendait amicalement à nos poursuivants.

Mais maintenant, là, tout de suite, c’était avec nos vies qu’on jouait. L’adrénaline, elle, était toujours bien présente, mêlée à de la peur. Mes doigts ne lâchaient pas le volant, mon pied ne quittait pas la pédale de freins, tout était à fond mais la voiture, elle, ne semblait pas vouloir ralentir. Ca y est, on va crever. Pour une connerie d’adolescent en manque de sensations. Plus le mur approche, et plus je plisse les yeux, j’essaye de dire quelque chose à Jeff mais la seule chose que j’arrive à faire, c’est de pousser un cri strident à l’unisson avec celui de mon ami. 'Désolé Jeff, je voulais te faire passer un super week-end, je voulais te changer les idées, je voulais te faire rire, te voir sourire, te raconter tout un tas de conneries, te faire rêver, je ne voulais pas qu’on se tue, et certainement pas de cette façon.’ Boom.

La voiture s’arrêta doucement contre le mur, et elle se remit naturellement sur ses quatre roues comme si de rien n’était. J’ouvrais un œil, puis deux. C’était ça le paradis ? Nan parce que ça ressemble vachement à la Floride. Quand même. Retenant toujours mon souffle, je me tournais en même temps pour regarder mon ami qui éclata soudainement de rire pour me dire que j’étais merveilleuse. Mais qu’on devrait certainement se calmer un peu niveau émotion fortes. Encore sous le choc, je laissais tomber ma tête sur le volant, klaxonnant un coup par la même occasion, et me faisant sursauter.

« Appelle-moi Loeb. J’vais m’inscrire dans des putains de courses de rallyes ! T’as raison, on va y aller tranquille, j’ai payé cette bagnole une blinde.»


Un conducteur visiblement en colère que nous lui barrions la route nous klaxonna pour qu’on redémarre, ce que je faisais immédiatement, ne manquant pas l’occasion de lui montre mon joli majeur par la fenêtre. Nous étions de nouveau sur la route, Jeff batailla pour se chercher une cannette de bière sagement installé sur la banquette arrière, tiens, c’est que j’aurais soif moi aussi, mais évidemment, monsieur me rappela à l’ordre que je devais conduire. Je lui dirais la langue avec ma fameuse mine boudeuse. En soi, ce n’était pas très grave, et certainement plus prudent. Quelques minutes plus tard, il baissa le son de l’autoradio, ce qui me fit tourner un bref instant les yeux sur lui, vérifiant toujours ma route. « Petite parenthèse, je voulais ... juste te dire merci. D'être là. » Je ne pus m’empêcher de laisser un large sourire apparaitre sur mes lèvres.

« Si on peut plus compter sur ses amis, sur qui peut-on le faire mh ? Et puis ça me fait vachement plaisir de faire ce voyage avec toi ! j’pourrais te bicher je le ferais, mais on va encore se planter. Allez fais peter le sooon ! »

Moi non plus je ne suis pas fan des grands discours. En général cela me met mal à l’aise, et je fini par pleurer comme une midinette de treize ans à un concert de Justin Bieber. Gerbant.

Nous avons parcourus plusieurs centaines de kilomètre maintenant. Toujours dans les rires, la bonne humeur, la danse, la musique et les souvenirs. Mais mes jambes me font mal, et mes bras aussi. Mes yeux fatiguent, avec ou sans les lunettes de soleil. De toute façon, il n’y a plus de soleil, il est en train de se coucher. Je prends la première sortie au Tampa et m’arrête sur le parking d’une aire d’autoroute. Je détache ma ceinture et pousse un énorme soupir de soulagement. Je sors difficilement de la voiture, m’étirant au passage. Mais pas de mouvement du côté passager. Je passe la tête dans l’habitacle et remarque que mon ami s’est endormi. Je souris et contourne la voiture. Je me colle violement contre la vitre, faisant une grimace du diable.

« DEBOUUUUT grosse larve ! J’ai la daaaalle ! Et faut qu’on trouve un endroit pour pieuter aussi. Accessoirement.»
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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyJeu 29 Nov 2012 - 7:36

    L'adrénaline.
    Jeff n'y avait plus gouté depuis des semaines. Mais en cet instant, il lui semblait qu'elle ne l'avait jamais quitté. Qu'elle avait toujours sommeillé quelque part, au fond de lui. Il tenait de moins en moins en place, et c'est cette adrénaline qui l'avait poussé à tenter le diable et à inciter Kaylee à faire une bêtise. Bien évidemment, celle-ci avait suivit ses "instructions" et filait droit sur le terrain de golf. Un grand sourire aux lèvres, Jeff assista à leurs course folle et ne put qu'admirer la folie qui animait sa meilleure amie. Cette dernière fit ronfler le moteur, abîma un gazon parfait et pour finir, arracha les drapeaux blancs. Comme elle l'avait proposé, Jeff avait immédiatement attrapé la caméra et filma toute la scène, surexcité. Quand il se retourna, il aperçut une bande de vigiles les prenant en chasse, au volant d'une petite voiturette. La situation pouvait dégénérer et il valait mieux pour eux qu'ils fichent le camp. Mais pas sans un dernier coup d'éclat. Kaylee freina un court instant, et lorsque les vigiles furent presque à leurs hauteurs, elle donna un grand coup d'accélérateur. « Ciao bande de nuls ! » Dans l'excitation, Jeff fit quelques signes à leurs poursuivants puis leurs montra son cul par la fenêtre. C'était pas trop son style de faire ça mais qu'importe. Il était là pour passer de bons moments et surtout, changer d'air.

    La terrible accélération de la sigma laissa sur place les vigiles qui, dans leurs pauvres voiturettes, semblèrent abandonner la poursuite. Mais la voiture allait à une telle vitesse que bientôt Kaylee commença à en perdre le contrôle. Droit devant eux se trouvait un mur, et l'idée de le percuter à cette vitesse ne branchait pas vraiment l'alpha psi, allez savoir pourquoi. Son amie freina puis braqua au maximum le volant, mais ils s'approchaient toujours aussi dangereusement du mur. La voiture se pencha sur deux roues. Williams ne savait pas s'il devait pleurer, rire ou crier. Plus que quelques mètres et la voiture n'était toujours pas arrêtée. Trois mètres. Elle penchait toujours dangereusement sur le côté. Plus que deux mètres. Les deux amis lâchèrent un cris simultané, comme s'ils se trouvaient dans une montagne russe. Plus qu'un mètre ... et bim. La voiture cogna le mur, presque à l'arrêt, et suite au choc, se remit miraculeusement sur ses quatre roues. Le souffle coupé, Jeff se tourna vers sa meilleure amie puis éclata d'un rire sonore. « Hahaha, tu es MER-VEIL-LEUSE ! » scanda Jeff, visiblement admiratif de son amie. Peu importe l'état dans lequel il pouvait se trouver, elle avait toujours la solution pour lui redonner le sourire, aussi dangereuse soit cette solution. C'était ça, les vrais ami(e)s. « On devrait se calmer un peu ... Ça fait trop d'émotions fortes en si peu de temps ! » Et c'était vrai. Si délicieusement vrai.

    Reprenant une allure plus tranquille, la voiture retourna sur l'autoroute. Jeff attrapa une canette de bière sur la banquette arrière et l'ouvrit. Lorsque Kaylee se retourna vers lui, sûrement pour lui en demander une, ce dernier ajouta, taquin : « Conduis, toi ! » Un petit clin d'oeil moqueur plus tard, il baissa momentanément le son des haut-parleurs et adopta un air plus sérieux. « Petite parenthèse, je voulais ... juste te dire merci. D'être là. » Williams n'était pas fan des grands discours, ni des grands remerciements mais il était plus que jamais sincère. Kaylee l'avait sortit d'un espèce de coma qui en devenait insupportable et il ne savait comment la remercier.


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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyJeu 15 Nov 2012 - 2:42

Dear road trip… Cap coral .
J’avais le cœur léger, et rempli d’amour dégoulinant. Un amour fraternel, vous vous doutez bien. C’est comme si, ce voyage avec mon meilleur ami transformais mon cœur en énorme marshmallow fondu avec du chocolat. Le voir heureux me rendais heureuse à mon tour, je ne demandais rien de plus. On aurait dit un vrai gosse le jour de noël, les yeux grand ouvert, un sourire qui ne le quitte pas. S’il n’avait pas sa ceinture de sécurité, je suis presque certaine qu’il sautillerait partout. Il m’écoute parler, ne dit rien de plus, je me contente de son sourire toujours un peu plus grand, de ces gestes amicaux. La bonne humeur était au rendez-vous, et elle n’était pas prête de disparaitre.

Quand mon ami passa la tête par la fenêtre ouverte, je ne pus réprimer un large sourire. J’avais déjà mal aux joues, cela promettais ! Tant qu’on y est autant faire une petite blague. Je cherchais le bouton automatique des vitres, et appuyais dessus par de petits à-coups. Bien entendu je ne voulais pas lui coincer la tête, mais juste lui faire une petite frayeur. Quelle vilaine fille je fais. Quand il rentra à nouveau dans la voiture, ses yeux ronds comme si j’avais voulu le tuer, je lui tirais la langue avant de lui ébouriffer les cheveux. Je sais qu’il ne raffole pas de ça, j’ai envie de l’embêter, juste pour le plaisir, c’est ma façon à moi de lui montrer à quel point je tiens à lui.

Sur l’autoroute je restais concentrée, pour y voir les panneaux de direction, il ne manquerait plus que je loupe une sortie, ou me trompe de direction, on en aurait pour des heures à retrouver le bon chemin. Je demande à Jeff d’ouvrir la boite à gant pour y attraper le paquet de cigarette. Ou plutôt la cartouche qui s’y trouve. Ben oui… Plus de deux jours loin de Miami, il faut faire des réserves. Je crois que j’ai bien plus d’alcool et de tabac dans la voiture que de vivres. Après l’avoir allumée mon ami me demande presque très sérieusement s’il peut ramener un Alligator de Louisiane. Je décroche mon regard un instant de la route, les yeux comme deux petites billes. Lui donner des chips ? Après deux petites secondes de réflexion, maitrisant parfaitement mon fou rire qui arrive lentement je parviens à lui répondre.

« Mais oui mon choux ! Et puis on lui achètera une petite laisse avec un collier à clochettes. On l’appellera… Dundinou… T’en pense quoi ? Ce serais vraiment des cons de pas te l’autoriser. »

Nouveau fou rire. C’est ça l’amitié, la vraie, l’incassable, quoi qu’il se passe. Je sursautais légèrement quand mon ami poussa un cri de joie. Un peu trop aigue à mon gout, avant de me crier de tourner à gauche. Complètement paniquée je donne un coup de volant brusque. Qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai loupé la sortie j’en étais sure… je continuais de suivre ses indications à la lettre, il semblait savoir où aller. « Je tourne je tourne ! Arrête de crier espèce de vieux fou tu me fais peur ! » Dis-je finalement en explosant de rire. Nous arrivons à une aire de repos. Déjà la pause-pipi ? Ou bien peut-être avait-il faim. Je regardais dans les rétroviseurs et y voyais un mini-golf. Oh non pitié pas de sport, je vais mourir sous cette chaleur. J’arrêtais la voiture pour lui demander quel était son plan, mais il m’avait devancé. Traverser le terrain ? Avec la voiture ? Par moment je me demande si ce mec n’était pas plus fou que moi. En temps normal je ne l’aurais pas fait… quoi que. Mais là il m’avait posé un vrai défi.

« Je pensais pourtant que tu me connaissait bien… Chope la caméra là et accroche-toi ! Ça va dépoter ! »

J’ajuste mes lunettes sur mon nez, j’enlève le point mort, j’enclenche la première, j’accélère sans pourtant lâcher l’embrayage, histoire de donner un peu de gueule à tout ça. Je fais fumer le moteur, les roues burnent sur le goudron chaud. Et enfin je lâche le frein. La pression était tellement forte que je me suis sentie m’enfoncer dans le siège. Je sers plus que jamais le volant, faisant de grands signes au gens présents sur le terrain, klaxonnant comme une véritable cinglée. « POUSSEZ-VOUS J’AI PLUS DE FREIIINS !! » Bon ça, c’est juste un petit mensonge. Un tout petit. Nous sommes bientôt de l’autre côté, mais avant je veux me faire plaisir, je donne un coup de volant à gauche, pour faire le tour d’un gros arbre, arrachant les drapeaux de golf au passage, dans le rétroviseur je vois de gros vigiles courir le long du terrain dans notre direction, Une voiturette de golf nous suis également.

« Merde, il est temps de se barrer ! » Je ralenti au maximum. J’attends que les vigiles soient assez proches de nous. 3. 2. 1. Nouveau coup d’accélération. Je passe ma tête par la fenêtre ne regardant pas la route, et en leur faisant un signe militaire je les salue à ma manière. « Ciao bande de nuls ! ».

En reposant mon regard sur la route je me rends compte que nous sommes à deux doigts de foncer tout droit dans un mur. Je freine un peu trop brusquement, braquant au maximum le volant. La voiture se penche dangereusement pour se mettre sur deux roues. Je m’emmêle les pieds, mon cœur s’accélère, la peur s’empare de moi petit à petit. J’enchaine des jurons à répétition. Je ne veux pas penser à ce qu'il pourrais se passe ou non. En fermant les yeux aussi forts que je peux, mon pied s’écrase sur l’accélérateur, à ce moment-là, je suis certaine que nous allons faire un tonneau. Ou pas ?
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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyLun 5 Nov 2012 - 4:31


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    Jeff n'avait jamais dévalé des escaliers aussi rapidement. Sautant les marches quatre par quatre, il manqua de tomber plusieurs fois. Mais il ne s'arrêta pas. Si des gens l'avaient vu, il n'y avait aucun doute qu'ils l'auraient prit pour un fou. Mais qu'importe. Quand il fut arrivé au rez-de-chaussée, il ne répondit pas à un vague "Salut Jeff!" ni aux signes de la main de ses camarades alpha. Son sac sur le dos, il n'avait qu'une envie : rejoindre Kaylee et mettre les gaz. Selon son sms de la veille, elle lui avait préparé une petite surprise ... qui paraissait très alléchante. Il poussa la porte d'entrée en tout hâte et vit sa meilleure amie, face à lui. Il la rejoignit.

    Souriant comme il ne l'avait plus été depuis un bout de temps, il serra Kaylee contre lui et lui demanda enfin ce qu'elle mijotait. C'est qu'il mourait d'impatience, le garçon. « Voilà mon plan. Y’en a pas vraiment du coup. On s’barre c’est tout. On va où ça nous plaît, on fait la fête, on oublie tout, on dort dans la voiture ou je sais pas, et on finit par la Louisiane, tu te souviens ? On se l’était toujours dit. Allez, en voiture capitaine on a de la route ! ». Le sourire de l'alpha psi redoubla. Ne perdant pas une minute, les deux amis montèrent dans la voiture, Kaylee au volant. La voiture démarra et emprunta la route qui quittait le campus. Extase, doux extase. Jeff se sentait tel un jeune écolier pour qui la fin de l'année scolaire avait sonné. Rien ni personne n'aurait pu venir lui gâcher ce moment. C'était ça, sa meilleure amie. Cette fille était géniale et ... complètement tarée. Mais c'était ça qui lui plaisait chez elle. Jamais encore il ne s'était ennuyé une seule seconde en sa compagnie. Et il espérait qu'il en soit de même pour elle. « T’a pas emmené ta guitare ?! Heureusement que je suis là hein ! » tonna-t-elle, tandis qu'elle indiquait du regard la banquette arrière de la voiture. Jeff se retourna instinctivement et remarqua sa guitare, enfin non, celle de Kaylee puisqu'il lui avait offert pour son anniversaire. Toujours aussi souriant - si ce n'est plus - il tapa dans la main de son amie qui avait momentanément lâché le volant. Décidément, elle avait pensé à tout. Tant il se sentait heureux et à la fois excité, le musicien ne faisait pas attention à la route, ne sachant plus où donner de la tête ni des yeux. Il regardait le paysage autour de lui, Miami et son agitation, ce gros bordel qu'ils étaient en train de quitter pour quelques jours. C'était peut-être ça la solution pour tenir ici, s'accorder des pauses, le temps de prendre un nouveau bol d'air frais, une nouvelle bouffée d'oxygène. Et celle-ci n'était pas des moindres. « Si tu as envie de t’arrêter quelque part, si tu as envie de faire quoi que ce soit, tu me dis ! » Le sourire de Jeff qui suivit ressembla presque à une grimace tant il était au maximum. Que de douces et gentilles attention ! L'alpha psi en était presque flatté, et prit soudainement un air très solennel, mais ironique : « Très bien, merci madame. » Les deux amis pouffèrent.

    Il ouvrit la fenêtre et passa sa tête à travers, comme un enfant, laissant virevolter ses cheveux blonds au rythme du vent. Comme le symbole de la bouffée d'oxygène que Kaylee était en train de lui apporter. Ce faisait depuis longtemps qu'il ne s'était plus sentit aussi bien. Calme. Apaisé. Heureux. Mais excité, enjoué. Impatient, et optimiste. Finit la déprime, finit de s'emmerder, il était temps de se faire plaisir et de prendre du bon temps. Après tout, il en avait bien le droit après ces semaines de calvaire.

    Désormais sur l'autoroute, Jeff remarqua que Kaylee empruntait la route en direction de Tampa, soit plus au nord de la Floride. Nord ouest. Direction le Mississippi, puis l'Alabama et enfin ... la Louisiane. Il se rappela soudain que c'était leurs destination. « C'est cool la Louisiane. Tu m'autorises à ramener un alligator si j'en trouve un qui me plaît ? On le mettra dans le coffre de la caisse et on lui donnera des chips en attendant de rentrer au lycée. Tu penses qu'ils m'autoriseront à le garder dans ma chambre ? » dit-il, le plus simplement du monde. Avant de pouffer de rire à nouveau. Il avait oublié le goût que ça avait de de tenir une vraie discussion, de rire, de déconner, de se sentir bien. Quel merveilleux goût que ça avait. Il poussa un petit cris de joie, le genre de truc bien masculin. Il se sentait tout excité, tellement qu'il arrivait difficilement à tenir en place, sur son siège, attaché par sa ceinture de sécurité. « Tournes là ! » cria-t-il subitement. La jeune femme parut surprise mais tourna comme il lui avait indiqué. Il ignorait pourquoi. Un coup de tête. Après tout, ce n'était pas le premier de la journée. Et sûrement pas le dernier. « Là maintenant ! Tournes là ! » rajouta-t-il, enjoué. On aurait dit un gamin. S'il n'en était pas encore un.

    La voiture avait quitté l'autoroute et naviguait désormais sur une aire de repos. Tandis qu'il contournait ce qui semblait être un terrain de golf, Jeff, qu'on n'arrêtait plus, se tourna vers sa meilleure amie, et dit sur un air de défi : « T'es pas capable de traverser le terrain pour regagner la route là-bas ». De son index, il indiqua une route, qui se trouvait de l'autre côté du grand terrain verre. Pour s'y rendre, il fallait ou faire le grand tour, ou bien couper par le terrain de jeu. Impatient de voir la réaction de Kaylee, Jeff pria que, si jamais elle acceptait, elle n'écrase pas les silhouettes qu'il apercevait au loin.


    PS : Je l'ai faaaaaaaaaaaais. Et j'aime beaucoup mon gif muéhéhéhé.



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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 3:37

L’étudiant qui était passé à côté de moi avec un regard mauvais n’avais même pas répondu à ma question, enfin question… c’était plus une provocation qu’autre chose. Rassurez-vous, je ne suis pas de mauvaise humeur loin de là, bien au contraire, je suis en joie de pouvoir partir un peu de Miami, de m’éloigner de cette routine, de voir d’autre horizons, et en la meilleure compagnie masculine du monde après mon frère, une source sure : Jeff. Pourquoi ? Parce qu’il est mon meilleur ami, parce que l’on ne se voyait pas aussi souvent qu’on le voudrait, mais que cette amitié, aussi forte soit-elle, est toujours restée intacte, si ce n’est plus forte avec le temps. Tout simplement.

Je regardais toujours du coin de l’œil l’étudiant qui pressait maintenant le pas. Jamais on ne m’avait fuie, ou presque jamais, enfin pas de la sorte, alors un petit rictus se calla au coin de mes lèvres. Mais pas bien longtemps puisqu’une vois familière résonna du haut du bâtiment. Et voilà le meilleur, Jeff m’annonça qu’il arrivait tout de suite sur un ton enjoué. L’art et la manière de transformer un vilain rictus en un sourire parfait. Sans avoir le temps de dire « Zbradaraldjan* » il était déjà en bas, et me pris dans ses bras, automatiquement j’en fis de même, c’est dingue ce que c’était bon de le voir, réellement je veux dire. Il me demandait quel était mon plan, minute papillon, ça arrive, et je peux te dire que tu ne seras pas déçu ! Et puis une chose était sure, c’est que s’il n’était pas d’accord, il n’aurait pas prévu son sac. Un dernier bisou sur la joue, et nous relâchons notre étreinte.

« A moi aussi ! Tu as bonne mine, ça fait plaisir à voir… Bon ! Mon p’tit choux, j’espère que t’es prêt parce que… »

Pleine de suspens, je marque un temps d’arrêt en plein milieu de ma phrase et ouvre la portière de la voiture pour y attraper l’itinéraire, avant de lui coller bien en face du visage. J’avais marqué en rouge les points où je comptais bien m’arrêter, et puis au pire, on verrait bien sur le tas, nous n’étions pas obligé de suivre le plan à la lettre après tout.

« Voilà mon plan. Y’en a pas vraiment du coup. On s’barre c’est tout. On va où ça nous plait, on fait la fête, on oublie tout, on dort dans la voiture ou je sais pas, et ont fini par la Louisiane, tu te souviens ? On se l’était toujours dit. Allez, en voiture capitaine on a de la route ! »

A voir sa tête, et son sourire, c’était plus qu’ok. Après une petite tape sur l’épaule, je m’engouffre dans la voiture, regarde mon téléphone une dernière fois, voyant que Nate m’avais répondu, me disant de faire attention, de l’appeler en cas de besoin, mon sourire redoubla, mais j’étais certaine que tout se passera merveilleusement bien. Quand Jeff fut enfin installé, je pu démarrer la voiture, je n’avais pas forcement l’habitude de conduire, et surtout aussi longtemps mais bon il faut bien une première fois à tout. Au revoir Wynwood, au revoir étudiants, au revoir le campus. A nous la liberté ! J’allumais la radio machinalement, sans mettre trop fort, histoire qu’on puisse tout de même s’entendre. Direction… je jetais un coup d’œil sur la carte techniquement c’était prévu Tampa, mais bon… D’ici là j’aurais chopé une crampe aux bras, alors allons pour Cap coral, histoire de manger quelque chose sur la route. Je ne préfère pas lui dire, pour lui faire une toute petite surprise de changement d’itinéraire soudain. Ca commençait bien !

« T’a pas emmené ta guitare ?! Heureusement que je suis là hein ! »

Plaisantais-je en indiquant la banquette arrière, m’étant aperçu de son oubli. Mais oui, moi je n’avais pas oublié, je savais à quel point il pouvait tenir à cet instrument, son instrument, alors j’avais emmené la guitare qu’il m’avait offert à mon anniversaire quelques mois plus tôt. Je n’avais pas non plus oublié d’emmener un appareil photo, pour immortaliser ce séjour, et nos cuites qui seront sans doute mémorable, je suis une fille, et les filles n’oublient rien. Ou presque. Vous connaissez cet affreux doute ? Celui qui vous ronge parce que vous êtes certains d’avoir oublié quelque chose derrière vous. Oui mais quoi ? C’était ça la vraie question. Bah, je m’en apercevrais certainement quand nous seront assez loin pour ne plus pouvoir faire demi-tour.

« Si tu as envie de d’arrêter quelque part si tu as envie de faire quoi que ce soit, tu me dit ! »

Après tout, c’était aussi un peu pour lui que je faisais tout ça. Et puis peu m’importe l’endroit, je savais que cela me plairait.
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MessageSujet: Re: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyMer 15 Aoû 2012 - 1:08

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Jeff s'était levé tôt aujourd'hui. Oui, vous ne rêvez pas, j'ai bien dis TÔT.
C'était totalement inhabituel pour l'amoureux des grasses matinées qu'il avait toujours été. Bon, fallait préciser que ce n'était pas lui, ni son réveil qui l'avait décidé. Il avait fait un rêve. Un rêve étrange, perturbant. Mais ce n'était pas un cauchemar. Il n'empêche qu'il s'était réveillé en sursaut. Ce qu'il détestait totalement.

Il avait rêvé de Leelah. Il avait rêvé d'elle s'approchant de lui, avec la démarche qu'il lui connaissait bien. Elle lui souriait. Ça paraissait irréel. Puis, elle lui avait parlé. Elle fixait, elle ne cillait pas. Lui se sentait intimidé. Comme un enfant qui avait fait une bêtise. Il n'y avait aucune explication à cela, mais Jeff ressentait bien ce terrible sentiment de culpabilité tandis qu'elle le fixait toujours intensément. Il osait à peine la regarder, et pourtant, il ne la quittait pas des yeux. Il acceptait la douleur. Cette douleur qu'il ressentait en la scrutant. C'était comme si ses yeux lui piquaient, comme lorsque l'on essaie de fixer le soleil trop longtemps. Elle était son soleil, à vrai dire. Sa raison d'être. Sa raison de mourir.

« Alors, Marlon. Pas trop dure la vie ? » lui avait-elle demandé, tout en perdant son sourire en un éclair.

Elle l'avait appelé Marlon. Elle le faisait souvent. Allez comprendre pourquoi. Bon ok, c'était le deuxième prénom de l'alpha psi. Mais depuis quand appelle-t-on quelqu'un par son deuxième prénom ? Elle était la seule, à sa connaissance, à le faire. Jeff avait entre-temps baissé les yeux, comme impressionnée par elle. Par ce qu'elle avait à lui dire.

« Non mais tu te rends compte ?! Je vais être en retard pour mon entretien avec un des labos les plus importants de tout Miami ! J'aurais qu'à aller bosser à McDo, ça m'apprendra ! » tonna-t-elle, furieuse.

Surprit, Jeffrey releva les yeux. Qui, une fois tournés vers Leelah, s'ouvrirent en grand.
Ce n'était pas Leelah face à lui. Enfin, si, c'était censé l'être. Mais à son nez fin, ses yeux foncés, sa petite bouche, il croyait reconnaître quelqu'un d'autre. Tout comme pour ce qu'elle venait de lui dire, ce n'était pas Leelah. Ce n'était pas elle, ça. Depuis quand cherchait-elle à bosser dans des laboratoires scientifiques ?

« Et toi, tu as quoi à me regarder ? Je suis pressée ! Qui ne l'est pas, de nos jours hein ?! » finit-elle par hurler à l'alpha psi.

Et là, lumière.

Le soleil levant s'infiltrait à travers les rideaux. Le jour se levait. Les yeux de Jeff luttaient pour s'ouvrir. Et lorsqu'il comprit que ce fut peine perdu, il se força à se lever, tout en gardant ses yeux fermés. Il connaissait assez bien sa propre chambre pour s'y déplacer dans le noir. Il n'aimait pas le fait de se réveiller. On était tellement mieux dans son lit.

Mais de toutes façons, après le rêve qu'il venait de faire, il était devenu impossible pour lui de retrouver les bras de Morphée. Il cogitait déjà trop à l'intérieur de son petit crâne d'artiste. Dans son rêve, Leelah lui avait parut étrange. Ce n'était pas vraiment elle, en faite. Elle lui faisait surtout penser à une jeune femme que Jeff avait rencontré quelques jours auparavant. Une jolie femme. Rousse, comme Leelah. Avec un fort caractère aussi. Amanda.

La jeune femme avait intéressé l'alpha psi. Pourquoi lui donnait-il autant de crédit dans son esprit ? Après tout, elle n'était qu'une vulgaire inconnue qu'il avait rencontré à l'abri-bus le plus proche, c'est tout.

Le simple fait d'imaginer un mix entre Leelah et elle était gerbant aux yeux de Jeff. Alors pourquoi son inconscient l'avait conduit à rêver de ça ? C'était pour le moins étrange. Voilà qu'il se sentait déjà perturbé au réveil. Ce genre de méditation avait le don et la capacité de lui foirer sa journée. Mais pas celle-ci, non. La veille, Williams avait reçu un sms de sa meilleure amie, qui lui avait demandé de le rejoindre en bas du bâtiment de sa confrérie à 14h. Il regarda son réveil qui affichait ... 9h30. Il avait le temps. Trop le temps.

Il se rassit sur son lit, blasé de devoir rester éveiller et attendre 14h pour voir Kaylee. Son message lui avait fait grandement plaisir, et le jeune artiste se doutait de ce que sa meilleure amie avait derrière la tête. Il la connaissait bien.

Pour faire passer les minutes, qui soit dit-en passant étaient beaucoup trop longues, Jeff attrapa sa guitare et se mit à jouer. Sa coloc' n'était pas de toutes façons, il pouvait faire un minimum de bruit. Et voilà qu'il resta plusieurs heures en caleçon, assit vulgairement sur son pieux, à chanter et enchaîner les mélodies et les morceaux. Ce genre d'instant perdu était essentiel pour lui. Voilà plus de dix ans qu'il faisait de la musique.

Une fois lassé, il se dirigea vers la salle de bain. Toujours vêtu de son unique caleçon. il déambulait à travers les couloirs. Il s'en fichait. Les autres alpha psi avaient l'habitude de ses tenues légères au matin, et lui n'était pas très pudique.

Il alla donc prendre sa douche, et s'installa dans la pièce à vivre, en compagnie de ses camarades, pour discuter. Ces derniers se comportaient étrangement avec lui depuis quelques temps. Depuis la mort de Leelah et son retour d'Inde en faite. À chaque seconde, ils paraissaient guetter le moindre signe de tristesse dans son regard. Et lorsque le regarda de Jeff croisait les leurs, ils baissaient instantanément les yeux.

Cette situation le fatiguait. Ils savaient pertinemment qu'ils avaient un tas de question à lui poser, mais qu'ils n'osaient pas. Pour le coup, ce n'était sûrement pas lui qui allait leurs tendre la perche. Ils étaient grand et s'ils n'étaient pas capable de l'affronter d'aborder tout seul un sujet sensible, tant pis pour eux. Lui ne tenait pas forcément à parler de tout ça, il était plutôt discret dans son genre.

Lorsque cette situation arriva à la limite du supportable, il prit congé tout en les saluant poliment. Il regarda l'heure sur son portable, n'ayant pas de montre, et celui-ci affichait 14h07. Il accéléré donc le pas vers sa chambre. Kaylee devait probablement déjà être en train de l'attendre et il ne tenait pas à la faire patienter encore plus. Il avait hâte de la retrouver. À vrai dire, la perspective de passer une journée avec elle lui donnait le sourire et le remplissait de joie. Ça égayait sa journée. Cette journée qui avait pourtant mal commencé. Mais il avait le sourire et se sentait bien.

À peine eut-il pénétré à l'intérieur de sa chambre qu'il se jeta sur son sac à dos et commença à y ranger quelques fringues, de quoi fumer, et une bouteille d'alcool qui lui restait d'une ancienne soirée. Enfin, il crut entendre une voix qu'il connaissait bien. Il accourra vers la fenêtre qu'il ouvrit et entendit :

« Quoi ?! Je fais encore ce que je veux, non ?! »

Un franc sourire se dessina sur les lèvres de Jeff. Ça, c'était Kaylee. Il sortit sa tête par la fenêtre, et l'aperçut en bas de l'immeuble, grognant contre un étudiant qui passait par là.

« J'arrive tout de suite ! » lui cria-t-il, toujours aussi souriant.

Il ne lui fallut que quelques minutes pour dévaler les escaliers, sautant les marches quatre par quatre. Il arriva donc très vite face à elle, et la prit dans ses bras.

« C'que ça fait plaisir de te revoir ! Alors, c'est quoi ton plan ? »

Il souriait toujours autant, si ce n'est plus. Il souriait toujours quand il voyait sa meilleure amie.
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MessageSujet: Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee]   Dear road trip, us to Louisiana [Jeff & Kaylee] EmptyMar 14 Aoû 2012 - 3:26

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Ces derniers temps, je savais que mon meilleur ami n’allait pas vraiment bien, et c’était plus que compréhensible. Avec tout ce qui avais pu lui arriver ces jours précédents, c’était presque catastrophique, et je ne pouvais même pas me mettre à sa place pour comprendre. Je comprenais bien entendu, mais pas au même niveau que lui, parce que moi, je n’ai jamais perdu quelqu’un. Pas perdu genre au coin de la rue, pas comme le doudou qu’on perd derrière le frigo et que l’on retrouve 10 ans plus tard tout poussiéreux, non. Perdu à tout jamais, et que l’on ne retrouvera jamais plus. Je ne suis donc pas la meilleure placée pour ressentir ce que lui ressent. Mais je devinais bien à quel point cela devait être dur, et à part une épaule réconfortante je ne voyais pas vraiment quoi faire de plus. Alors j’avais cherché tout un tas de trucs pour lui remonter le moral d’une manière ou d’une autre. Les soirées à la cam sur skype, les petits dessins largués sur sa porte dès que je passais devant sa confrérie. Mais ce n’était pas assez à mon gout.

Et puis un jour, alors que je flânais dans mon lit, dans ma chambre de l’appartement de Nate, pendant qu’il n’était pas là, parce que depuis quelques temps je ne le voyais qu’en coup de vent, il devait être très occupé, et j’étais au moins heureuse pour lui il avait rapidement refait ses marques à Miami, ce fut le déclic, je me disais simplement à moi-même que ces vacances commençaient à puer sévère. Que faisais-je de plus que d’habitude ? Rien de bien passionnant au final. Et au final je me rendais dans un état à la limite de la léthargie. Pour vous dire, les jours où je ne sortais pas, je restais en short de pyjama toute la journée, sans maquillage, sans coiffure, rien. Un soir, quand Nate était rentré, et qu’il m’avais vu affalé sur le canapé avec un énorme pot de glace devant la tv, il m’avais même dit que je ressemblais à un zombie, mais un zombie mignon. Super. Sympa le frangin, et c’est aussi pour ça que je l’aime. Mais revenons à nos moutons. Autant faire d’une pierre deux coups non ? S’en aller d’ici, le temps de quelques jours, et emmener Jeff avec moi, cela ne peut que lui faire le plus grand bien.

J’avais donc passé l’après-midi de la veille du départ, parce que oui, autant partir à la n’importe quoi, à chercher une itinéraire correct. Pour aller ou exactement ? Aucune idée à vrai dire… Et puis je me suis souvenue qu’un jour on avait parlé de la Louisiane… Alors pourquoi pas. Et puis au pire, on pourra toujours changer d’avis en cours de route. Je lui avais aussi envoyé un sms évasif, parce que je voulais lui faire la surprise. Sans quoi, le début de cette aventure ne serait pas drôle. Je comptais bien le kidnapper pour quelques jours, et qu’il se libère l’esprit pendant ce temps, qu’il essaye de penser à autre chose, pouvoir se changer les idées. Les sacs préparés, les itinéraires bien en main, et la location de la voiture également, j’étais prête à partir. Mais je n’avais pas encore vu Nate, il avait dû découcher ce soir, ou bien il avait peut-être fini son service au bar, un peu tard.

Quoi qu’il en soit, durant la matinée de notre départ, je n’ai pas eu une minute de répit, vérifier pour la énième fois ne rien avoir oublié, même pas le petit mot sur le frigo, passer au bâtiment des Sigma pour vérifier ma chambre dans laquelle je ne mettais presque plus les pieds, aller chercher la voiture et la charger, et c’était enfin parti.

Une fois en bas du bâtiment de Jeff, j’espérais qu’il n’avait pas oublié ou quoi, ou même qu’il n’avait pas changé d’avis, parce qu’il n’était pas en bas comme l’on avait prévu. Il m’avait pourtant affirmé qu’il serait là et cela semblait lui faire plaisir en plus. Bon, je klaxonnais donc deux coups, comme lui faisait avec moi quand c’était moi qui était en retard. La chaleur était écrasante à l’intérieur de la caisse, même avec la climatisation dont je ne suis pas fan. J’attrapais mes lunettes de soleil pour les mettre sur mon nez, coupait le contact et descendit de la voiture pour m’appuyer dessus en attendant qu’il se manifeste. Je ne suis pas patiente, et surtout qu’il m’inquiète en ce moment, portable en poche, je le sortais pour voir si je n’avais pas reçu un nouvel sms, mais non rien. Et puis je me souvint soudain qu’a part le message sur le frigo je n’avais pas prévenu mon frère, ce que je fis donc immédiatement. Je me reculais du bas du bâtiment pour lever la tête en direction de sa fenêtre avant d’hurler à m’en égosiller.

« JEEEEFFF ?! »

Comment ça l’appeler sur son téléphone aurait été plus discret ? D’ailleurs, une personne que je ne connais ni d’Eve, ni d’Adam, qui passait au même moment me lança un regard mauvais, quoi encore ? C’est interdit de crier en plein campus maintenant ? C’est les vacances à ce que je sache, et on n’est pas en pleine nuit. « Quoi ? j’fais encore ce que je veux nan ? » Répondis-je alors d’un air boudeur. Non non, je ne suis pas asociale, je n’aime pas qu’on m’emmerde sur des trucs futiles c’est tout.
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