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Chapitre 1 :
Ca faisait six ans que je traînais dans cet orphelinat grecque. J'avais douze ans et j'étais beaucoup plus mature qu'il l'aurait fallu. Pourquoi j'étais là-bas ? Aucune idée. Les souvenirs de mon passé avaient disparu. J'me souviens juste de m'être réveillée dans un lit d'hôpital, le bras cassé. Fin bref, j'étais assise sur ce siège, devant le bureau de la directrice de l'établissement où je vivais. Ca devait au moins être la vingtième famille qui voulait m'adopter. Elles paraissaient si parfaite. Tout le monde s'embrassaient et se prenaient dans les bras. C'était pas ça pour moi, l'idée d'une famille normale. Il doit y avoir des disputes, des gros mots qui fusent dans la maison, des repas de familles gâchés par le grand-frère totalement bourré, des cadeaux de Noël complètement pourri et surtout de l'amour qui ne se montre jamais. J'regardais l'heure à l'horloge noire. Les secondes passaient de plus en plus lentement. Je m'ennuyais à mourir. Ensuite, j'ai entendu du bruit, des pas et trois voix. Je vis sortir une dame, puis un homme et enfin cette super directrice que tout le monde détestait. Lui était grand, assez costaux, brun avec des beaux yeux verts et bleus. Il portait un jean avec une chemise rouge et des belles chaussures italiennes que j'appelais "pompes de clown". Elle, elle était mince, châtains clair avec des yeux marron. Elle portait une jolie robe a fleur. Ils n'ont pas directement cherche à me prendre dans leurs bras ou a m'embrasseré. Ouais, ils étaient différents des autres couples qui ont voulu m'adopter.
-Polymnie, voici Monsieur et Madame Leéda. Ils sont déjà venus dans notre orphelinat pour adopter un enfant, il y a deux ou trois ans de ça. Mais ce n'était pas très simple pour eux, ils venaient d'emménager et leur vie n'était pas très simple.
Je regardais le sol pendant que la directrice essaye de comuniquer avec moi. J'sais même plus ce qu'elle m'a dit ensuite. Je jouais avec mes baskets, mes jolies baskets toutes sales. Quand j'entendis une belle voix féminine. Je levai la tête et vu que Madame Leéda venait agenouillée près de moi.
-Tu sais, on n'est pas là pour te forcer a quoi que ce soit. Moi et Jason, ça fait longtemps qu'on voudrait avoir un enfant dans notre vie un peu triste. On ne peut pas avoir un enfant normalement. Ca à été assez compliqué. Tout ça pour te dire, qu'on ne pourra te remplacer par n'importe qui, on t’abandonnera jamais et surtout qu'on t'aimera même si tu n'as pas le même sang que nous...
Les petites perles salées coulaient de ses joues. Je venais de détourner le regard vers la directrice. J'me demandais ce qu'elle avait. Ils étaient partis peu de temps après ça.
Chapitre 2 :
J'avais passé quelques jours chez eux. Enfin, quelque jours, une semaine quoi. Bizarrement, j'me sentais bien avec eux surtout avec Hélène que j'appelais maman depuis le début. Ils ont fini par m'adopter trois mois après notre première rencontre à l'orphelinat. Six mois après cela, nous avons démménager dans un petit village près de Miami. Tout les trois, on avait repeint ma futur chambre en blanc et gris. On avait fait une belle bataille de peinture. J'me m'étais dessinée des moutaches avec du gris et j'avais dessiner des ailes dans le dos de mon père. Nous passions souvent notre temps à la plage. Maman m'apprenait tout. Le maquillage, la coiffure, la couture, la chanson. C'était une petite maman parfaite. Papa, lui était plutôt distant. Il faisait des trucs d'homme. Il cherchait pas à m'apprendre le bricolage ou le jardinage. Malgré tout, tout était devenu parfait dans cette famille. J'étais enfin heureuse, heureuse d'avoir des parents et un vrai foyer. Je les aimais même si je m'en rendais pas compte.
Deux ans était passé, rien avait changé chez moi appart elle. Elle était ma meilleure amie, elle s'appelait Carolina. Elle dormait tout les week-end à la maison, elle était assise à côté de moi à tout les cours, nos mères s'adoraient et nos pères aussi. Elle avait des cheveux châtains très clairs avec des yeux gris-bleus. Elle avait un rire de folle qui me tuais. On passait nos week-end à contruire une cabane dans l'arbre de mon jardin. Après on passait tout notre temps dedans. On l'avait peinte rose avec des coeurs rouges à l'intérieur et bleue avec des nuages à l'extérieur. On était comme jumelles toutes les deux. C'est avec elle, où j'ai essaye de fumer en m'étouffant comme une malade. Après on avait brûlé le sol de la cabane. On en avait rigolé après ! On avait aussi bu de l'alcool ensemble pur la première fois. La bouteille de bière cachée sous nos tee-shirt avant de monter dans ma chambre. J'ai tellement de bon souvenir avec elle. On avait même inventé notre language toutes les deux. Qu'es' que je l'aime !
Puis je l'ai connue lui. C'était il y a plus d'un an. J'allais avoir seize ans. J'étais à la plage avec Carolina et une autre amie. On jouais au volley ball. On jouais contre une équipe de fille quand elles ont envoyées la balle beaucoup plus loin que la normale. Je suis partis la cherche en courant quand il m'est tombé dessus au retour.
-Non mais tu pourrai faire attention quand même ! T'es pas tout seul sur la plage ! Regarde autour de toi, il y a du monde !Il s'est brusquement relevé. Et m'a regardé.
-Laisse moi crêver dans le sable aussi, c'est tellement poli !-Euh... Désolé. Je... J'étais en train de jouer, et puis je pensais pas que quelqu'un passerai derrière nous. Il y a jamais personne ici...-Bah si, la preuve !
Il me regarda, tourna la tête avec ses copains puis me demanda :
-J'te paye une glace ou un truc à boire pour me faire pardonner ?Je venais juste de remarquer qu'il était géné et qu'il s'en voulait. Je lui ai souris.
-Ne te sens pas obligé. J'en ai fait un peu trop.-Non j'y tiens. C'est ainsi, qu'il me paya une glace vanille-chocolat. On s'était échangé nos numéros. On se voyait tout les jours à la plage. Jusqu'a ce soir la, nous nous promenions tout les deux sur la plage avec le couché de soleil en paysage. Je m'étais assise dans le sable. Je regardais les vagues bouger. Je ne sais pas pourquoi, je lui ai dis que mes parents n'étaient pas mes parents biologiques mais ça te changeai rien pour moi. Je les aimais a en crever. Et que je ne me souvenais plus de mon passé et de mes vrais parents. Il s'était arrêté de me regarder, il regardait les vagues. Puis j'ai entendu :
-Polymnie, Je t'aime. Je sais que ça fait pas longtemps qu'on se connait, que tu n'as pas forcément confiance en moi mais je t'aime réellement, comme Mickey aime Minnie...Je le regardais bouche-bée. Je n'avais jamais penser qu'il aurait ses sentiments là... Je l'ai regardé, puis je l'ai embrassé sans comprendre le pourquoi du comment.
Chapitre 3 :
Ca faisait un an que j'étais avec Sky'. Tout allait superment bien et avec tout le monde. Carolina sortait avec un des copains de Sky'. Je passais souvent mes apr-s midi avec eux. Ils m'avaient créer une deuxième famille sans que je le voie. On était tous heureux. Maman et papa allaient bien aussi. Enfin c'est c'que je croyais. J'me souviens de ce jour comme hier. En faite, pour moi ça l'es. Maintenant, tous les jours se ressemble sans différence. J'étais dans le jardin de Carolina, on s'était endormie dans l'herbe au soleil. Mon téléphone sonna brusquement. J'ai décroché, c'était papa :
-Polymnie, tu rentres immédiatement, on va à l'hôpital, dépêche toi !-Quoi !? Qu'es' qui s'passe !? Papa !?-Rentre !J'me levai brusquement sans rien dire et je courus jusqu'à la maison. L'ambulance était dans l'entrée du garage. Elle était en train de partir.
-Papa !? Maman!?J'rentrai dans la maison en courant, essoufflée.
-Papa !? Maman !?-Je suis dans le canapé...
J'me rapprochai. Je suis restée devant lui, près de la cheminée.
-Papa, qu'es' qui se passe !?
-Je suis désolé, Polymnie. On ne voulait pas t'en parler. Tu as vécu des choses difficiles. Ta mère ne voulait pas t'en parler. Elle avait un cancer en face terminal. Personne ne s'en était rendu compte. Les médecins ne pouvaient rien faire à présent. C'est pour ça qu'elle profitait de son temps avec toi. Elle t'a laissé une lettre, elle est sur la table de nuit avec son collier en or. Je suis si désolé, tu sais...Je pleurai... Elle était partie sans rien me dire, sans me dire au revoir. J'avais reculé lentement. Quand mon père avait fini sa phrase. J'étais repartis en courant ! Je courrai en pleurant en insultant tout le monde sur mon passage. Comment m'a-t-elle pu faire ça !? Elle avait promis ! J'étais sur la plage, je continuai de courir. Quand je me suis arrêtée, j'ai cru que j'allais faire un meurtre. Sky' était devant moi en train m'embrasser une autre fille. Je l'ai poussé jusqu'à que cette pouffiase disparaisse. Sans me gêner, je lui ai mis une claque momumentale qu'il n'oubliera sûrement jamais.
-Comment as-tu pu !? Pourquoi !? Espèce de petit con ! "Aimer" c'est c'que tu disais ! Non tu ne sais pas c'que sait ! Tu mérites de crever ! De crever comme un chien ! J'vais te défigurer ! Personne ne te reconnaîtra ! Je vais te défigurer ! Tu m'as pris pour qui hein !? Pour elle !? Mais...Carolina m'avait retrouvé. Elle essayait de me faire partir.
-S'il te plaît, Poly'. Ca changera rien. Laisse le. Il souffrira tout seul.
-Non, je veux qu'il souffre ! Qu'il n'aie jamais l'amour, qu'il pleure toutes ses nuits, qu'il souffre parce qu'il a mal ! Et qu'il perde sa mère sans lui dire au revoir comme moi maintenant... !Je m'étais effrondrée dans le sable. Je pleurai sans cesse. Carolina était restée choquer. Elle était devant moi. Elle ne bougeait plus. Elle tomba a genou devant moi. Elle pleurait. Elle me pris le visage dans les mains et me regarda dans les yeux.
-Je suis là Poly'. Oublie le. Mais ne l'oublie pas ta maman. Ta belle maman...-Elle avait promis Caro' ! Elle avait promis de jamais m'abandonné !Elle m'attrapa dans ses bras. Toutes les personnes sur la plage s'étaient réunis autour de nous. Les potes de Sky' l'avaient fait dégager et ils s'étaient rapprochés puis avaient participé un à un aux câlins regroupés. Après cette journée, je passai mes journées dans le lit de maman avec Papa a pleuré jour et nuit, à s'endormir d'épuisement, à ne rien manger, à ne rien faire. J'écoutais sa musique. Cette musique qu'elle me chantait tout les soirs et les nuits où je faisais des cauchemars.
Hallelujah.
Puis papa à du se remettre à travailler. Il a essayé de me pousser à reprendre mes études. Mais à quoi bon ? A quoi bon vivre si celle qui m'a sauvé d'une vie de malheurs est partie sans rien me dire !? A se faire cocu alors qu'on aime à en crever ?! A quoi bon...»