| | | You don't know anything by me... • Libre 1 Personne |  |
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| | Sujet: Re: You don't know anything by me... • Libre 1 Personne Jeu 30 Aoû 2012 - 17:53 | |
| ♦ La musique m’emporte, le son me transporte dans un autre monde, c’est vrai que je ne suis pas sur de ce que je fais, j’aime être seule quand je me lâche mais là, une présence inconnue se fait sentir. Un calepin tombe à mes pieds, je lève les yeux dans la pénombre, une jeune femme est assise sur l’échafaudage…
♠ Bonjour ou bonsoir jeune femme qui est là depuis un moment…
♦ Je parle, un sourire aux lèvres je regarde cette jeune femme qui reste perchée sur son échafaudage, j’attrape son carnet de croquis.
♠ C’est à toi ça ? Tu faisais quoi avec un carnet de dessin, dans une salle de musique, perchée sur un échafaudage ?
♦ Je lui souris toujours puis baisse mes yeux sur le carnet que j’ai entre les mains, ouvre puis tourne les pages, il se trouve que c'est un dessin de moi, il est pire que magnifique, je regarde le dessin, je n'arrive pas à m'en déccrocher, voilà ce qu’elle faisait ici, mais pourquoi posée la haut ? J’avais du entrer dans la salle sans la voir, et elle n’avais pas du oser bouger, pour ne pas me déranger… Je regardais toujours les dessin avant de relever la tête vers elle, elle avait de beaux yeux vert, de beaux cheveux noirs, long et frisés. Un corps plutôt pas mal mais malheureusement cachés par ses habits. Je m'allume une cigarette puis lève la tête vers la jeune femme.
♠ Bon tu descends petit oiseau ? |
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| | Sujet: Re: You don't know anything by me... • Libre 1 Personne Mar 21 Aoû 2012 - 13:35 | |
| Besoin de s'exiler, besoin d'oublier, besoin de respirer ... Toutes ces raisons avaient poussé Sacha à fuir les couloirs trop étroits et trop bruyants, à fuir tous ces regards qui pesaient parfois sur elle, à fuir ces mots douloureux que certains pouvaient lui lancer sans même la connaître. Toutes ces personnes superficielles qui ne jugent un livre qu'à sa couverture. Qui ne voient pas plus loin que le bout de leur haine au point qu'ils se bouffent entre eux, qui une fois en groupe deviennent agressifs alors qu'ils sont une toute autre personne une fois seuls.
Assez.
Elle devait respirer. Elle devait évacuer toutes ces pensées, toutes ces choses qui la rebutaient, ces choses qui la faisaient souffrir et surtout ne pas se demander encore une fois toutes ces choses qu'elle manquait faute de son secret.
Toutes ces choses qu'elle ratait, à cause d'un seul être. Elle devait tout réapprendre, à commencer par la confiance. Mais c'était trop difficile pour le moment.
Pour l'instant, elle devait juste tourner une page, et dessiner.
Il y avait un lieu particulier que Sacha aimait. La salle de musique, celle qui était assez souvent déserte. Cette salle était une véritable source d'inspiration, elle dégageait quelque chose de puissant, de théâtral. Sacha avait l'intention d'entraîner son coup de crayon avec les ombres. Aussi elle choisit de dessiner ce piano, au centre de la pièce, mais il manquait quelque chose pour lui donner plus de vie : une lumière zénithale.
Elle poussa les épais rideaux, et dans les coulisses, chercha l'accès à l’échafaudage qui donnait sur les éclairages de la scène : d'ici, en hauteur, elle pourrait incliner un projecteur sur la scène. Mais ça, ça n'était que la théorie.
Après son ascension, elle commença à bidouiller quelques boutons, un peu à la roulette russe :
"Pas celui-là ... Pas celui-là ... Lui non plus ... Ah ! ... Ah non ... Lui peut-être ?"
Quand elle entendit la porte claquer un grand coup, Sacha fut tétanisée, et n'osa plus toucher aux interrupteurs. Le coeur battant, elle osa regarder en bas et aperçu une silhouette qui allaient s'installer dans les coulisses, à l'abri des épais rideaux de la scène. Sacha sentit son ventre se tordre dans tous les sens. Que faire ?
La fille semblait se lâcher, et se manifester maintenant n'était pas vraiment une bonne idée. Elle préparait son instrument : sûrement ferait-elle une petite répétition, et s'en irait bientôt ... Sacha préféra attendre donc.
Mais l'attente fut très longue puisque la musicienne n'avait visiblement pas envie de quitter ce cocon rassurant ...
Sacha, faute de piano, avait cependant récupéré un modèle de qualité ! Cette fille dégageait une telle émotion, lorsqu'elle jouait de son instrument et chantait ! Elle semblait ouvrir son coeur et se mettre à nu, ce qui rendait la chose vraiment gênante pour Sacha. Elle avait le sentiment d'être une intruse, en train d'épier du haut de son échafaudage ...
Le temps avait beaucoup passé, tellement que Sacha ne s'était pas sentie partir : elle somnolait, luttant avec acharnement contre Morphée, quand ce dernier fit une attaque sournoise : elle ne sentit pas sa main se décrisper, et ne sentit qu'au dernier moment son carnet lui échapper des mains. Elle n'eut que le temps de se pencher pour voir son carnet atterrir bruyamment à même pas deux mètres de la musicienne.
Elle se mit à déglutir péniblement. Que faire ? Laisser la musicienne monter pour lui péter la gueule, ou alors se manifester, descendre, s'excuser, et se faire péter la gueule ensuite, ou encore ... En fait, dans toutes les options, Sacha ne voyait qu'une issue : et elle n'était jamais bonne pour elle. Après un moment, elle finit par s'éclaircir la voix, et, laissant pendre ses jambes de l'échafaudage, se manifesta :
"C'est à moi. Excuses-moi, je ne voulais pas te déranger, tout à l'heure, alors je suis restée dans mon coin ..."
Réaction ?
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| | Sujet: You don't know anything by me... • Libre 1 Personne Ven 27 Juil 2012 - 16:11 | |
| ♦ C'est vrai que la musique addoucit les moeurs, pourquoi cette personne qui m'a mise au monde veut aujourd'hui m'abandonner une nouvelle fois ? Toute cette agitation dans ma tête, tout se bouscule, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi dire. Une nouvelle perte, un nouveau chagrin, de nouveau un renfermement, ne regarder personne, s'éxiler, seule avec sa guitare, avec comme seules amies, les larmes qui coulent le long de mes joues.
♦ Je raccroche, le téléphone tombe à mes pieds, j'oublie qui je suis et ce que je dois faire, personne ne viendra me déranger, je ne veux pas qu'on vienne me déranger, je veux rester seule, un peu, le temps de me calmer. Je regarde autour de moi, le hall est bondé, je ne peux pas rester ici, j'attrape mon portable, mon sac de cours et ma guitare, je me lève et rentre dans le premier couloir que je vois, il est désert, je ne cherche pas à comprendre et m'enggoufre dans la première salle qui viens.
♦ Une scène, un piano, des chaises, une salle de musique, plongée dans le noir grâce à ces épais rideau qui empèche toute lumière de passer. Je ferme la porte et me rend sur cette scène, je ne savais pas que le lycée avait une salle de musique, quelque peu poussiéreuse mais visiblement souvent utilisée. Je m'installe dans un coin, derrière le rideau, je pose mes affaires par terre et sors la guitare de son étuis, je crois les jambes et l'accorde, rapidement, comme je peux.
♦ La musique est un autre monde, complètement à part, on joue, on rève, tout est beau quand la musique s'élève, une note, une deuxième, elles se succèdent, s'accélérant, prenant peu à peu un rythme, donnant peu à peu quelque chose. Je ferme les yeux, je revis, mon esprit se vide puis s'évade, je ne pense plus à rien, derrière mes paupière fermées, le monde rugit mais le seul son que j'entends est celui de ma guitare. Je sais très bien qu'à un moment ou à un autre quelqu'un rentrera dans cette pièce et me sortira de ma trance, pour l'instant je profite du moindre son et du moindre mouvement de mes doigts.
♦ Une chanson connue, s'ajoutant au son de ma guitare, une voix se fais entendre, la mienne, une voix fluide et cristalline, plus aigue que celle de mon père mais tout aussi belle, je ne chante pas fort, je chante pour moi, pour me permettre de vider mon panier, de faire en sorte que je ne craque pas, surtout devant autant de monde...
♦ L'horlage tourne, je ne sais pas depuis combien de temps je suis là mais je resterais ici, le soleil est déjà couché, je le sais car plus aucune lumière ne passe de derrière le rideau, tout le monde doit dormir, mon téléphone est explosé par terre ce qui fait que je n'ai plus aucune notion du temps, je ne vis que pour la musique et se n'est pas ce lycée qui me fera changer... |
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