Je ne peux pas vraiment dire que j’ai un jour jusqu’ici vraiment contrôlé ma vie ! Tout le monde pourrait croire que je ne manque de rien, il est vrai que je ne suis pas à pleurer, gâté je l’ai été depuis le berceau. Ce qui je dois l’avouer n’a pas arrangé mon caractère !
Je suis née il y a maintenant de cela 19 ans, le 29 juin 1993 j’ai été directement plongé dans cet univers qui est le mien, celui qui tout du moins on m’a donné et que j’ai accepté en cadeau de naissance. Je dirais qu’en même temps on ne m’a pas vraiment laissé le choix, mais à cette époque-là j’étais des plus heureuses. On m’a bordé dès le premier jour dans des tissue de soie, vêtue de somptueuse robe qui devait être bien plus lourde que le bébé que j’étais à l’époque.
Chaque petite fille sur cette terre rêve un jour de vivre comme une princesse, dans un grand château, avec de somptueuses robes… roses la plupart du temps c’est ce dont l’on rêve, la belle archétype de la petite fille rêveuse, envieuse des plus beaux bijoux de leur maman, rêvant un jour de porté de joli soulier. Rêvant d’un immense lit un baldaquin, d’une chambre somptueuse tellement grande qu’on en découvre chaque jour une partie comme si l’on découvrait paris. Ce rêve de petite fille, c’était bien plus pour moi, en effet c’était ma vie, du moment que je me portais on me couvrait de mille et un cadeaux.
L’innocence et ApprentissageInnocente, telle une poupée de chiffon que l’on s’amuser à habiller, Gabrielle était ma gouvernante et je l’aimais comme ma propre mère, bien qu’elle ait dû subir mes humeurs de petite princesse capricieuses, elle était toujours à mes côtés, pour mes petits bobos et tous les moments de ma vie, une des personnes que j’estime le plus dans ce monde et en qui j’aurais un éternel respect. Je ne suis pas allé a l’école comme toutes les petites filles, non moi c’était l’école qui venait à moi, j’ai eu éducation très riche comme le voulaient les traditions. On me préparait à être une jeune fille convenable, à me tenir droite, à faire bonne figure comme on me le disait si souvent. J’apprenais tout et étais plutôt bonne élève, mais je leur donnais bien du fil à retordre… Eh bien quoi ! À quoi vous vous imaginez, à la fille parfaite. Non je n’étais pas toujours d’une tenue irréprochable, les enfants n’aspirent-ils pas à s’amuser avant tout, je suis peut-être de sang noble, mais je restais avant tout une enfant, et devais m’amuser de façon noble, pas entrain de me rouler dans la boue non, j’embêtais mes professeurs, c’était bien plus divertissant.
J’appris la danse, la musique, les cours généraux tels que l’histoire, le français, l’anglais et les maths. Mes parents et surtout ma gouvernante voyant que j’avais de l’énergie à revendre décidèrent de m’initier à bien plus de sport, c’est pourquoi je commençai à apprendre le tennis, l’équitation, le patinage artistique, la natation et continuai mon apprentissage de la danse, mais cette fois si autre que celle du salon.
À cette époque-là j’entendais souvent ne fait pas ça, ne fais pas si ce n’est pas digne d’une jeune fille de ton rang, mais j’avais énormément de mal à leurs en vouloir car ce genre de phrase était souvent suivi d’une récompense, on m’achetait des robes toutes plus chères les unes que les autres, on me couvrait de bijoux et autres gadget luxueux avec lesquels on pouvait acheter le cœur d’une petite fille. Je n’étais pas malheureuse, au contraire j’étais la plus heureuse dans la plus grande des innocences, cela me semblait aller de soi que je sois traité de la sorte, car il en était de même pour mes frère et sœur quoi que j’en sois la cadette je suivais la plupart du temps leurs chemins et chacun de nous était réprimandé à chaque fois qu’il portait atteinte à l’éducation de l’autre.
À partir de mes 10 ans on m’apprit comment se diriger dans le grand monde, que faire lors des nombreuses réceptions mondaines auquel je serais convié. Apprendre à marcher comme une princesse pendant les bals, se tenir correctement pour manger, tout ceci m’amuser, tout ceci était un jeu et rien de plus, c’est comme une petite fille qui joue à la dinette, sauf qu’a la place des couverts en plastique se trouvaient des couverts en argent.
The princess lifeViennent les jours de mes 12 ans et tous ce l’on m’avait appris commença enfin à avoir son utilité, j’étais devenue une très jolie fille d’après les dire de Gabrielle, un bal fut organisé en mon honneur, d’après ce que j’ai entendu il était encore plus impressionnant que celui qui avait été dressé en mon honneur lors de ma naissance. Mais celui-ci je suis bien loin de m’en souvenir, toujours est-il que j’ai assisté à ma première soirée mondaine et ça me faisait extrêmement bizarre de voir d’autre visage que ceux mes domestiques ou ceux de ma famille ! J’étais connu de tous, mais ne connaissais personne, on n’a pas cessé de me présenter à de nombreuses personnes plus nobles les unes que les autres. J’avais de nouveau été couverte de cadeau, et mon armoire devait être certainement plus grande que votre chambre. Je participais depuis ce jour-là à un nombre incalculable de repas ennuyeux, de soirée mondaine où la seule distraction que je trouvais était les robes que je devais porter… on n’avait de cesse de me présenter aux gens et à de plus en plus de garçons d’un rang convenable. Je grandissais encore et encore, 13 ans, 14 ans j’avais toujours cette énergie à dépenser, j’appris le tir a l’arc et apprenais tous les sports que l’on voulait bien m’enseigner, c’était mon échappatoire à toutes ces coutumes qui devenaient lacent, étouffante. Je n’avais que 14 ans et j’avais déjà un agenda rempli, ma vie était réglé comme une horloge, j’avais même une case dans mon agenda où il avait marqué loisir, une case où il y avait marqué discutait avec les parents, cette dernière était bien souvent rayée de la liste et remplacé par shopping, traduction : « va dépenser des sous pour oublier que tes parents ne sont pas là ». Mais mes cours ne se déroulaient pas n’importe où et chacun de mes vêtements était minutieusement choisi, je devais avoir une tenue des plus décentes.
Ma famille fait partie de ces nobles de ce monde encore pensant au grand principe, ayant une image d’eux très importante et ayant pour coutume de respecter les traditions, les enfreindre c’est risquer de perdre sa place dans la famille. Vous voyez les valeurs du cocon familial, l’innocence commençait à me sembler bien loin, je vous ai épargné toutes les choses que l’on me disait de ne pas faire, la liste serait longue… en résumé avoir une vie normale était une chose que je ne pouvais pas faire… Ma vie à vos yeux est parfaite, je n’ai jamais manqué de rien, mais certaine et de plus en plus j’aurais préféré être pauvre et ne pas avoir ce titre, ce maudis titre de princesse. À mes 15 ans je me rendis vraiment compte que la vie de princesse était bien loin de ce qu’une petite fille pouvait penser. Je maudissais ma vie, je l’aurais offert à n’importe qui l’aurait voulu, j’étais certes un peu proche de mes frère et sœur, mais il y avait la froideur de notre éducation qui nous avait séparés, nos parents semblaient avoir oublié le principe du 21ième siècles. Et l’on m’avait privé de la chose la plus importante à mes yeux, qui me faisait temps désirer la vie d’un être sans titre : On m’avait privé de ma liberté, j’avais eu le droit à un petit peu de liberté enfantine mais elle avait bien vite disparu a l’instant où j’avais vraiment eu ma place dans ce monde, j’ai apporté mon amour aux êtres qui en valaient la peine et me suis comporté les 4 années qui suivirent mes 15 ans comme on voulait que je me comporte, je n’avais pas vraiment le choix.
J’avais désormais dix-huit ans, et je ne rêvais que d’une chose, ne plus être considéré comme la princesse du Danemark. J’avais beau avoir eu le droit au plus beau réception, je n’en avais rien à faire, je voulais être libre. J’ai dit adieu à mon nom et me suis enfui de chez moi, renonçant a tout droit royal qui m’était réservé, le seul droit que je voulais c’était la liberté, et récupérer l’adolescence frivole que l’on m’avait volée. Je me séparais de tout contrat, et il n’était pas des moindres. M’échapper ne fut pas des plus faciles et je n’y serais pas arrivé toute seule, Gabrielle était en réalité loin d’être un ange et sans elle j’en serais toujours au même point. Elle a risqué énormément pour moi, notamment en me faisant en sorte que mon nom et mon prénom.
The new LifeJe m’appelle désormais Julia Rhodes et Gabrielle se fait passer pour ma mère, de toute façon c’est comme cela que je la considérais déjà. J’avais une somme d’argent assez considérable mais on avait tout mis en pratique pour que cette somme ne soit pas visible des autres, on avait essayé d’effacer toute trace, j’étais consciente que ça ne durerait pas. Ma vie aux États-Unis, hum je l’ai vu tout au plus réussir à durer 2 mois, si j’arrivais à rester plus de deux mois aux États-Unis sans que l’on arrive à me retrouver, ce serait un miracle ! J’avais choisi Miami pour ce nouveau départ éphémère, j’allais entamer ma première année dans une école : à Wynwood ! J’aimais prononcer ce mot ! C’était un renouveau, j’espérais bien m’intégrer, j’avais l’intention de m’amuser, d’être le plus frivole pendant les deux mois qui me serait accordé, essayer d’être réellement la personne que je voudrais être et pas celle qu’ils veulent voir.
Ici personne ne sait qui je suis, ici je suis Julia Rhodes, une parfaite inconnue, qui fera son nom par elle-même. Wynwood me voilà !