What are you going to make of me? [Casey-Lee]

La jeune fille n’avait vraiment pas envie de rigoler, il suffisait de voir la tête qu’elle faisait quand je lui avais brièvement expliqué la chose. Elle semblait plus dépitée qu’autre chose. Mon comportement doit l’exaspérer de plus en plus. D’ailleurs elle abandonna un instant l’idée de me soigner, cela ne lui ressemblait pas de capituler devant moi, elle qui est si ferme d’habitude, j’aurais pensé qu’elle m’aurait attaché à ma chaise les mains dans le dos pour me passer ce satané produit mais non, elle ne fit rien de tout cela. Et Casey-Lee ne répond même pas à ma question, elle se contente de m’envoyer une soufflante en pleine figure. Cette phrase me fait un pincement au cœur, je ne savais pas tout cela, je ne savais pas qu’elle s’inquiétait pour moi à ce point. Elle a réussi à me faire sentir mal, ici dans cette infirmerie. Je baisse la tête pour fuir son regard. Je n’aime pas faire du mal aux gens à qui je tiens. C’est vrai qu’elle fait tout pour me calmer, et moi je n’écoute jamais rien. Je suis têtu, c’est dans ma nature.

Je sens son regard sur moi, et pour une fois je n’ose pas la regarder, je vois le désinfectant tomber par terre, j’entends un long soupir, puis je vois ses pieds partir. Non, je ne veux pas qu’elle parte, il faut que j’arrive à lui dire que je suis désolé. Pas d’avoir frappé un mec, désolé de lui avoir fait du mal à elle. Je relève la tête prêt à lui dire tout cela, mais non, elle ne s’en va pas, elle s’est juste assise un peu plus loin, j’observe son visage, elle a les traits un peu tirés, elle a l’air vraiment fatigué. Je n’aime pas la voir comme cela. Moi aussi je commence à m’inquiéter pour ma petit Casey. Je ne sais vraiment pas quoi lui dire, je suis honteux, voilà, c’est ça le mot. Honteux. Je vois un sourire se former sur ses lèvres, voilà qui est bien mieux, et d’une petite voix elle devine encore une fois ce que je pense. Les mots sont dits : Irresponsable. Je ne me considère pas comme tel, ce matin à juste été un mauvais concours de circonstance. Mais ça, elle ne le sait pas puisque je ne lui ai pas tout expliqué.

« Je… je ne veux pas que tu t’inquiètes pour moi tout le temps. Je sais que c’est dur de me faire confiance, mais je sais ce que je fais. J’avais perdu mes médicaments, l’autre est venu me chercher des noises, au départ je ne voulais pas le frapper, c’est lui qui m’a collé au mur. Celui qui me brisera n’est pas encore né. Dans deux jours ce sera oublié. »

« Oublié » c’est un bien grand mot, je sais que si je le recroise je vais me charger de son cas, pour ma lèvre, pour l’inquiétude de Casey aussi. Tant qu’à faire. Je me lève pour aller la rejoindre, je lui souris doucement, mes médicaments sont en train de faire effet, ma nervosité s’est apaisé, je le sens, mon cœur s’est ralenti, et ma tête me fait moins mal. Je m’accroupi devant elle, et lui prend une main et lui dépose un petit bisou dessus. Je veux l’apaiser elle aussi, contrairement à certaines de mes amis, Casey-lee, je n’essaye pas de la mettre dans mon lit. Elle est bien trop importante pour moi. C’est une véritable amitié. Avec des hauts, et des bas.

«Mais non cela ne m’énerve pas … Enfin si peut-être un petit peu, parce que du coup j’ai trois mamans. Allez viens par là. »

Je rigole légèrement et m’assoit à côté d’elle, Je passe un bras derrière elle et la prend dans mes bras. Elle est dos à moi. Le câlin de la réconciliation. Comme d’habitude, avec les gens que j’aime, je peux passer du gros caramel dur au gros nounours en marshmallow.

« Je t’ai dit ce qu’il s’est passé, à toi de me dire ce qu’il y a maintenant. Je suis peut-être irresponsable mais je ne suis pas aveugle tu sais. »

Elle avait la tête ailleurs. En ce moment, elle rêvassait constamment. Il y avait beaucoup de choses qui se passaient dans sa vie. De bonnes choses comme des mauvaises. Il y avait la situation avec Drake qui l'attristait au plus haut point. Aimer quelqu'un de tout son être et ne pas être aimé en retour, c'était la douleur la plus affreuse qu'il soit. Alors, elle noyait tout ça avec Jared et ces paris déroutants. Cela lui faisait du bien, de faire la méchante, d'être méprisante... Un bon passe temps en soi. Puis, il y avait Dess et son caractère. Ah son caractère qu'elle ne supportait pas à certain moment ! Encore aujourd'hui, il avait fallu qu'elle en fasse qu'a sa tête. Casey-Lee devait la superviser, la ramener à la raison. Cela l'enervait plus qu'autre chose mais elle était obligée de le faire.

Casey-Lee perdait petit à petit ces moyens dans cette Infirmerie. Mais quand Diego rentra, blessé, ce fut le pompon. Elle avait essayé de le soigner calmement, mais ce fut mission impossible. Elle renversa du désinfectant partout et fit mal à son ami. Diego lui prit le bras fermement, l'arrêtant dans son geste. Puis, il lui expliqua le pourquoi du comment de sa blessure.

"Encore ? Tu exagère. Ça n’arrive pas si souvent que çà. C’est rien. Un mec qui m’a cherché, il m’a trouvé. Pour une fois que ce n’est pas moi qui a frappé en premier si ça peut te rassurer. Enfin ce n’est pas vraiment moi."

Il avait essayé d'être drôle, mais la blonde avait la tête ailleurs. Il ne se rendait pas compte. Comme un gamin, il ne se rendait compte de rien. Il avait alors tenté de changer le sujet, mais Casey-Lee lui répondit, éludant la question au passage.

"Non Diego ce n'est pas rien. Tu ne comprends pas que je m'inquiète toute la journée pour toi ? J'espère qu'une chose : que tu rentres le soir en un seul morceau..."

Elle avait lâché le désinfectant et se tenait face à lui, sa "tête brûlée". Elle le regarda longuement, soupira et alla s'asseoir un peu plus loin. Elle était si fatiguée en ce moment, ne dormant pratiquement pas la nuit. Elle trouva une position confortable, ferma les yeux puis les rouvrit. Son regard se posa de nouveau sur Diego. Casey-Lee lui fournit un petit sourire avant de reprendre plus calmement.

"Je sais bien que ça t'énerve que je joue à la maman avec toi... Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur pour toi. Tu es si... irresponsable."


HRP : Je suis désolée pour le temps que j'ai mis à te répondre, surtout pour te fournir quelque chose de pas tip-top. Promis, je me rattrape au prochain...

Très rapidement je prends un visage d’ange avant de lui faire face, je ne veux pas qu’elle voit ce regard, mon regard qui doit être encore très noir. Pendant deux secondes j’espère qu’en me retournant ce n’est pas Casey-Lee, mais il y a peu de chance. Je me retourne donc, passant une main dans mes cheveux, ma nuque est mouillé, j’ai dû transpirer pas mal, et pas que pendant l’entrainement. J’essaye tant bien que mal de sourire, mais ma lèvre me tire, ce n’est pas très agréable. Casey, sans attendre attrape de l’antiseptique, du coton, et tout ce qu’il faut pour désinfecter ma blessure. Je n’ai rien le temps de dire, rien le temps d’expliquer, et de toute façon je n’en ai pas envie. Y’a des jours, je crois qu’elle prend le rôle d’une maman pour moi, et en plus je n’ose rien lui dire quand cela arrive. Je ne sais pas vraiment si c’est sa nature, ou si elle ne fait cela qu’avec moi. En tout cas, je n’aime pas me faire engueuler par quelqu’un d’autre que mes propres parents alors ce qu’elle va me dire, me sermonner, je vais sans doute l’écouter et l’oublier dans l’heure qui suit. Enfin bref. Elle me prend par le bras, je me laisse faire, de toute façon je n’ai pas le choix. La demoiselle n’a pas l’air d’être d’humeur aujourd’hui, alors je ne vais pas chercher la petite bête. Les bras ballant, tel un enfant pris en flagrant délit de grosses bêtises, je m’assoir enfin. J’essaye d’adopter une attitude plus cool, pour détendre l’atmosphère mais au fond de moi je suis toujours bouillonnant de colère.

Ses mains tremblent un peu. Elle renverse du désinfectant partout par terre. Etait-ce uniquement ma faute si elle était agacée ? Après tout elle ne savait pas encore le pourquoi du comment de mon état. J’en avais déjà marre, je voulais juste rentrer chez moi et prendre une bonne douche. Ce n’est pas la première fois que je me blesse après tout. Elle approche un coton imbibé près de ma lèvre et tente de l’appliquer. Bordel ce que ça peut piquer, c’est encore pire maintenant. D’un geste ferme je lui attrape le bras, sans serrer ma main, je ne veux pas lui faire mal, je veux juste qu’elle écarte ce maudit coton de ma bouche. Je fronce les sourcils, serre les dents et siffle légèrement. Je ne peux même pas passer ma langue dessus maintenant. Mais bon je ne peux pas lui en vouloir, elle fait ça pour mon bien.

« Doucement ça fait super mal ton truc là ! Et je t’interdit de me dire que je suis une chochotte.»

Je lui lâche le bras doucement. J’espère qu’elle va faire attention cette fois. Et puis au pire, je le ferais moi-même chez moi. Ce qui veut dire que je ne le ferais pas du tout finalement… Elle se poste devant moi les bras croisé, elle veut des explications et moi je n’ai pas envie de revenir là-dessus. Je ne dirais certainement pas que cette histoire est finie. C’est lui qui m’a provoqué, on ne va pas en rester là. Quelques minutes passent, le silence qui pèse dans la salle est lourd. Même les mouches n’osent pas voler. Ma petit Casey attend, et compte bien avoir des réponses. Alors dans un long soupir je baisse la tête pour réfléchir. Lui mentir ne servirait à rien, je pourrais lui dire que je me suis simplement pris un porte dans la tronche, mais elle devinerait tout de suite la supercherie. Je n’aime pas tellement le fait qu’elle lise en moi comme dans un livre ouvert mais bon. Ce sont çà les amis n’est-ce pas ?

« Encore ? Tu exagère. Ça n’arrive pas si souvent que çà. » Une touche d’humour ne peux pas faire de mal hein ? « C’est rien. Un mec qui m’a cherché, il m’a trouvé. Pour une fois que ce n’est pas moi qui a frappé en premier si ça peut te rassurer. Enfin ce n’est pas vraiment moi. »

Non ce n’était pas un mensonge. Ou alors un tout petit. Un demi-mensonge. Vous ne me croyez pas ? C’est bien lui qui m’a collé contre le mur. Je n’allais quand même pas me laisser faire. Ok je lui ai peut-être grillé la priorité. Mais la voiture de son papa était intact non ? Pas besoin d’épiloguer cent ans. Oh et puis je ne dois de compte à personne après tout. Mais en y pensant, pourquoi était-elle à l’infirmerie ? Avait-elle des soucis ? Déjà que comme moi son humeur n’était pas au beau fixe. Pour esquiver le reste de ma petite histoire je ne peux m’empêcher de lui demander à mon tour.

« Bon et toi ? Qu’est-ce-que tu fais ici ? Soit il y a quelque chose, soit tu as un sixième sens pour savoir quand j’ai des emmerdes ? »

"Non, non et non Dess !"

Cela faisait plus d'une heure que Casey-Lee et son amie Dess dansaient. C'était une sorte de petit rituel. Elles se retrouvaient, discutaient un peu de leur enfance et se dirigeaient vers la salle de danse. Depuis leur plus jeune âge, elles aimaient se retrouver pour échanger certains mouvements et effectuer toutes sortes de chorégraphies ensemble. Et, une fois arrivées à Wynwood, elles n'avaient pas pu se défaire de cette habitude. Aujourd'hui, elles s'étaient essayées aux équilibres de hip-hop. La blonde en connaissait pas mal et initiait son amie brune à tout ceux qu'elle savait parfaitement réaliser. Elles s'amusaient comme des petites folles, jusqu'à ce que Dess propose à son tour un équilibre, auquel Casey-Lee répondit par un strict non.

"Mais pourquoi Casey ? Tu m'as bien montré les tiens, je peux au moins te présenter le seul que je connais !

- Non Dess. Je connais cet équilibre et il est beaucoup trop dangereux. Regarde ta main droite, tu vas prendre appui dessus et bouger un peu. Or, si tu esquisses le moindre mouvement et que cette main est décalée, tu te casses le poignet sur le champ."

Dess râla encore dix bonnes minutes. La blonde ne céda pas jusqu'à ce que la brune s'y essaye malgré la mise en garde de Casey-Lee. Cette dernière fini par hausser le ton, énervée par le comportement de son amie.

"Et bien soit ! Fais-le ton satané équilibre ! Mais tu attends que je sois allée à l'infirmerie : il nous faudra forcément de quoi faire des bandages. Alors tu ne bouges pas et tu m'attends !"

Casey-Lee sortit telle une furie de la salle de danse. Pourquoi Dess pensait toujours qu'elle savait tout ? Ne pouvait-elle pas lui faire confiance ? Le comportement de son amie l'agaçait par moment. Dess était têtue et irresponsable. Et Casey-Lee en connaissait un autre comme ça... Elle arriva à l'infirmerie vers 14h45 et se dirigea directement vers la remise. L'infirmière n'étant pas là aujourd'hui, la blonde devait se débrouiller toute seule et trouver ce qu'il lui fallait. La brune ne devait surtout pas se casser quelque chose, Casey-Lee se sachant bien incapable de ne pas paniquer si cela arrivait. Alors que la blonde dénichait enfin de quoi faire un bandage, elle entendit du bruit provenant de la salle d'attente de l'infirmerie. La jeune fille sortit de la remise et fut à moitié étonnée de découvrir Diego, la lèvre en sang. Le voilà l'autre têtu et irresponsable...

"Diego ?"

Elle se rapprocha de lui en attrapant au passage de quoi soigner sa blessure. La jeune fille lui prit la main et l'entraîna plus loin pour qu'il puisse s'asseoir. Casey-Lee tenta de se calmer alors qu'elle appliquait un coton sur la lèvre du jeune homme, mais elle eut bien du mal.

"Que s'est-il passé encore ?"

Elle attendait d'entendre la raison avant de pouvoir l'engueuler une fois de plus. Elle aimait beaucoup Diego, mais il fallait toujours qu'il revienne blessé, ce qui inquiétait beaucoup la jeune fille.

Casey-Lee & Diego


14h25. Je ne sais pas pourquoi aujourd’hui n’est pas mon jour. Rien ne se passe comme d’habitude et ça m’énerve. Premièrement ce matin je me suis réveillé en sursaut, je ne me souviens plus pourquoi mais ce que je sais c’est que j’en suis tombé du lit; Deuxièmement, je ne trouve plus mes médicaments, et ça c’est vraiment pas malin, je ne sais pas où ils sont. Si ma mère le savait elle me tuerait et me dirait que je suis complètement irresponsable. C’est d’ailleurs sans doute pour cela que je suis d’aussi mauvaise humeur. J’ai beau chercher partout je ne les trouve pas, je retourne ma chambre, rien. Bon tant pis, j’irais en racheter plus tard. Il ne va pas m’en falloir beaucoup pour sortir de mes gonds. Le seul moyen d’évacuer toute cette colère est d’aller taper un bon vieux sac de frappe. Alors je j’attrape mon sac de sport, mes clefs de bagnole et fonce en direction du gymnase de Wynwood. Je n’ai pas l’âge légal pour conduire seul, un de mes parents devraient être présent mais je m’en fous. Je roule vite, mon pied ne lève pas de l’accélérateur. J’ai les nerfs à vif et j’ai besoin d’extérioriser, d’être seul. Mes sautes d’humeurs sont bien pires que mon caractère habituel. Je pourrais dire ou faire des choses aux gens que j’aime sans m’en rendre compte. Pourvu que je ne croise personne tout de suite, pas avant que je sois calmé. Une fois arrivé, garé n’importe comment, j’entre dans le gymnase sûr de moi, je pose mon sac dans un coin de la salle, enfile mes bandages autour de mes poings pour éviter de me blesser, fais quelques échauffements et c’est parti. Je tape encore et encore, ne me rendant compte de rien autour de moi, je tape comme si c’était quelqu’un que je détestais réellement. Comme le jour où j’ai pété la gueule de ce type, dans mon ancienne école. Il l’avait mérité, je m’étais excusé mais sans le penser. Il m’avait cherché, et il m’avait trouvé.
Soudain je sens que quelqu’un me tapote l’épaule. D’un coup sec je me retourne, les poings toujours serré, et la mâchoire aussi.

« C’est toi le connard qui m’a grillé la priorité tout à l’heure? Y’a pas 50 personnes avec un cabriolet bleu. »

Me dit-il d’un air hautain. Il m’agresse cela ne me plait pas. De plus, il ose m’insulter, moi, Diego Bolderas. Mon gars tu ne sais pas sur qui tu es tombé.

« Possible. Tu vas faire quoi? Me coller un procès? Y’a pas eu d’accrochage à ce que je sache. Alors que tu ne sois pas content j’en ai rien à foutre tu vois. »

En disant ces mots je m’étais avancé d’un pas, pour qu’il se rende bien compte que ce n’était ni le moment, ni l’endroit de me prendre la tête. Et très vite je me retrouve collé au mur. Il me tient par le col de mon tee-shirt. Je lui lance mon poing en pleine figure pour qu’il me lâche et m’en ramasse un dans la mâchoire par la même occasion. Assez rapidement un petit attroupement se forme autour de nous, l’un des surveillants présents nous sépare. Et m’ordonne d’aller à l’infirmerie, je saigne, j’ai la lèvre ouverte. Quel enfoiré. Lui reste ici, pour que le combat ne continu pas à l’extérieur.

14h50. Je monte les escaliers pour me rendre à l’infirmerie. Je ne sens même pas la douleur, je sens néanmoins que ma lèvre a dû doubler de volume, et ce goût de sang dans ma bouche. Si je l’attrape celui-là. Je ne fais pas attention aux personnes présentes, d’ailleurs je crois que la salle est vide. Je balance mon sac dans la salle d’attente, qui s’ouvre légèrement. J’aperçois une boite dans le fond. Dieu merci. Discrètement j’avale mes cachets, me forçant à déglutir difficilement. Voilà qui devrait me calmer un moment. J’ai besoin de me vider la tête. Je suis fatigué. Je reste debout et pose mes mains contre un mur, la gauche me lance aussi, j’ai dû m’esquinter les phalanges par la même occasion. Je baisse la tête et ferme les yeux. Mon cœur bat encore assez vite. Pourvu qu’on me prenne en charge rapidement, je n’ai pas envie de m’éterniser ici. Et encore moins de croiser quelqu’un que je pourrais connaitre.
C’est loupé. Plus loin j’entends une voix féminine prononcer mon prénom sur un ton interrogatif. Je plisse encore plus mes yeux. C'est une blague? Je reconnaitrais cette voix entre milles. C’est Casey. J’adore cette fille, je sais que je peux tout lui dire et elle de même. Simplement, je vais me faire engueuler je le sens. Il ne manquait vraiment plus que çà pour que le tableau affiche complet.