Wynwood University
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 Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]

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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyVen 6 Juil 2012 - 19:33

Les esprits et les corps s'échauffaient dangereusement, pourtant sur la pelouse ce n'était pas le meilleur des endroits, mais il fallait bien l'avouer dans un par ça n'avait rien de romantique, cela faisait juste de nous deux des chauds lapins incapable de se contenir. Caresses par ci et par là, changement d'endroit... À peine eu-je le temps de réaliser où le jeune homme m'emmenait que mon corps réagissait agréablement aux caresses de l'allemand. Était-il seulement Allemand? Après tout je ne connaissais strictement rien de lui, seulement son prénom et son nom. Un mec parmi tant d'autre finalement, mais peu importe après tout le blond me désirait et je le désirais également alors pourquoi me prendre la tête inutilement sur des détails insignifiants. Les yeux fermés, appréciant au maximum le moment. Mon dos contre une paroi lisse. L'endroit n'était pas des plus charmant, je n'allais tout de même pas faire ma mijaurée et arrêté le moment. Quoique... Il n'y avait pas beaucoup de lumière mais s'était suffisant pour voir ce qu'il se passait. C'était également suffisant pour que je remarque son putain de téléphone portable. J'étais presque nue, dans un chiotte et il osait me prendre en photographie. Quelle con avais-je été. Mais putain quoi! Je ne fis rien, pourquoi faire? Je le vis sortir de la cabine, je ne dis rien, j'observais juste. Humiliée, désorientée, déconcertée je ramassais mes habits au sol, je remis mon t-shirt, je remontais mon jean. J'avalais ma salive et je fus soudain prise d'une nausée et je régurgitais ce que j'avais pu manger le matin dans la cuvette des chiottes. Sa putain de phrase résonnait comme une litanie, un refrain au goût amer. Une saveur détestable, une avanie, une dégradation personnelle. "Qui je veux, quand je veux. Sauf que là j’ai pas envie" Mes yeux s'humidifièrent lentement pas parce que j'étais triste, parce que j'avais honte de moi. Que là en ce moment même je me détestais. Assise par terre, je fini par me relever, l'odeur qui me révulsait. Je remis mon sac sur mon épaule et sortis des toilettes. Je ravalais ma fierté et ma dignité. Je vais le tuer de mes propres mains. On ne me fait pas ça foi de Cassie Hening.
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyVen 6 Juil 2012 - 18:29

Très vite, la chaleur féminine des mains de Hening vint réconforter la nuque d’Emeric délaissée par les rayons lumineux du soleil. Son souffle frais s’écrasa délicieusement sur son visage souriant, porteur de quelques mots frivoles lâchés avec candeur. Il les oublia à peine le vent les eut-il emportés. Mais les lèvres qui s’étaient sagement posées sur les siennes, elles, elles éveillèrent son intérêt. Il l’avait vue fermer les yeux, attentive sans doute aux sensations qui s’offraient à elle. Il l’imita. Une profonde bouffée d’oxygène pénétra dans ses poumons, entrainant avec elle l’arôme printanier de la jeune femme. Derrière l’essence particulière de la nicotine qu’elle dégageait encore, il pouvait découvrir les trois notes maîtresses de son parfum. L’exotisme du lotus pour celle de tête, la douceur du jasmin pour celle de cœur et, enfin, en note de fond, l’élégance d’une touche orientale. L’extrait d’une fève de Tonka, sans doute. Doucement, ses doigts remontèrent jusqu’à ses épaules couvertes, effleurèrent le tracé de sa clavicule. Il rouvrit les yeux. Le contact entre leurs lèvres s’était rompu et il pouvait désormais discerner sous ses pupilles pétillantes la carnation rougie des joues de sa partenaire. L’une de ses mains abandonna le réconfort de son top, s’arrêtant sur son visage embrasé. Il sourit.

- Je dois ajouter votre fièvre à la liste des symptômes ?

Surplombant toujours l’étudiante, il se redressa, laissant sa main gauche caresser son visage. De la droite, il rangea discrètement sa bouteille dans son sac et glissa son téléphone dans sa poche. Enfin, d’une légère pression, il invita la fille à s’assoir à son tour, laissant lascivement ses doigts glisser sous ses hanches.

- Le mieux pour ça c’est d’aller dans un endroit plus… tranquille, non ? Enfin plus isolé. Du soleil, je veux dire. Comme…

L’américaine serrée contre lui, il se releva. Un instant, ses lèvres embrassèrent la naissance de ses épaules, avant que son menton ne vienne s’y reposer. D’un rapide coup d’œil, il jaugea alors l’espace, laissant prématurément ses paumes sans décence découvrir le haut de ses cuisses. Quand il repéra ce qu’il semblait chercher, il s’écarta légèrement de la brune et s’abaissa pour saisir la lanière de son sac. Avec hâte, il le passa sur son épaule et ses dix doigts se nouèrent aux siens. Un regard, un sourire échangé. Retrouvant le miel de ses baisers, il la poussa vers l’arrière, accélérant la cadence de leurs pas. Coup de pied. Une porte claqua contre un mur, cédant le passage à la demoiselle aveuglée. Lourdement, son sac tomba sur un sol carrelé en un bruit sourd. La seconde d’après, il tirait déjà en arrière une deuxième porte. Derrière, il fit pivoter d’un demi-tour sa partenaire, ferma le verrou. Derechef, ses lèvres glissèrent sur sa nuque dénudée et ses mains libérées remontèrent avec plus d’ardeur sous le coton qui gardait jalousement sa peau.

- Je déteste les écoles. C’est jamais très glamour. murmura-t-il en laissant s’échapper un petit rire. Mais promesse scout, je me rattraperai.

Avec adresse, il l’avait libérée de sa prison de tissu et celle-ci s’écrasa maladroitement à leurs pieds, suivie par son propre t-shirt. En une nouvelle étreinte, leurs lèvres se retrouvèrent pour plus de volupté. Il ferma les yeux. Désormais, il pouvait contre lui sentir la chaleur et les tracés les plus imperceptibles de sa poitrine et de son ventre. Quant à la cambrure de son dos, elle s’offrait à ses bras avec plus de d’impudeur que jamais. Précipités par un désir grandissant, ses doigts s’attardèrent enfin sur le bouton de son jeans moulant, puis sur ses rebords qu’ils se chargèrent de faire glisser avec sa dernière parcelle de dentelle. Des mains curieuses, plus de passion et de frénésie dans chacun de leurs mouvements. L’un contre l’autre, leurs cœurs tempêtaient sous leurs côtes, endiablant toujours un peu plus leurs souffles mêlés et crispés. Contre elle, il devait sentir qu’il la désirait. Parce qu’il la désirait. Il sentait l’ardeur lui dévorer les entrailles, il sentait la cadence démesurée de son pouls, il sentait ses muscles décontenancés. Seulement voilà… dans la vie, il fallait apprendre à faire des concessions. Le garçon rouvrit brusquement les yeux les yeux, prit une profonde inspiration. Lentement, il laissa l’air s’échapper, comme s’il essayait alors de se reprendre. Et il n’essayait pas. C’était ce qu’il faisait. À l’aide de son portable, il prit un cliché de l’américaine dénudée avant de se pencher et de rattraper son t-shirt. Tranquillement, innocemment, il se rhabilla, ignorant superbement la jeune femme. Ou presque. Fin prêt, il s’arma d’un sourire narquois et planta avec un sale petit air victorieux ses pupilles dans les siennes.

- J’te l’avais dit.

Machinalement, ses doigts se refermèrent sur le verrou qu’ils ne tardèrent à ouvrirent. Il haussa nonchalamment les épaules.

- Qui je veux, quand je veux. Sauf que là j’ai pas envie.

Il shoota dans la porte des toilettes et sortit de la cabine, rattrapant son sac qu’il avait abandonné.

- Joli soutif au fait ! Ah. Et j'ai jamais été scout.

Pas un mot de plus. Il quitta la pièce, laissant Hening seule avec sa décontenance.
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyJeu 28 Juin 2012 - 19:08

Clair net et précis, ces paroles étaient concise, il ne voulait apparemment pas parler de son "passé". Ce qui était compréhensible, après tout pourquoi confier une partie de sa vie à une parfaite inconnue. Il est vrai que j'étais une jeune fille curieuse mais je respectais également la vie d'autrui, certaines choses devaient rester secrète qu'importe la curiosité dont on faisait preuve. En fait ce jeune homme n'était vraisemblablement pas ce qu'il avait pu faire voir en salle de cours. Il n'avait vraiment pas l'air si bête que ça finalement. En plus d'être intéressant, étrange il était sans doute intelligent. Que du bonheur! Sans oublier le fait est qu'il était plutôt mignon, il avait des yeux bleus si intense cela en était même déstabilisant. "Mes désirs sont des ordres", ces mots sonnaient si bien à mes oreilles. Je souris me mordant la lèvre inférieure.

Le jeune homme ne se fit pas prier, jouant son rôle à merveille, un parfait médecin. L'une de ses mains remonta mon top délicatement frôlant ma peau me procurant ainsi un frisson des plus agréable. Ma respiration ralentissait lentement. Une certaine appréhension commençait à naître dans mon esprit. Un visage vint se superposer à ce sentiment, celui de Jasper. Je me rendis compte d'une chose notre relation n'avait rien d'un lien ardent, ni même passionné. Un simple lot de consolation et au final c'était réciproque.

Je chassais très vite ces pensées de ma tête et me concentrais davantage sur le moment présent qui devenait beaucoup moins chaste que précédemment. Sans lunettes il était beaucoup plus sexy et attirant. Un docteur vraiment séduisant c'était une certitude. Une attache qui saute, puis deux relâchant ma poitrine de son artifice aux allures de dentelle. Ses doigts qui remontaient sur l'un de mes seins qu'il pressa délicatement. Un arrêt de sa part pour me faire part de sa science. Vraiment imprévisible. Si j'étais restée passive le temps d'un effleurement, un sourire passa sur mes lèvres. Peut être avais-je l’air d’une jeune fille prude, peut être même vierge. Mais au moins une chose était sûr je n’étais pas vulgaire ni dans la manière de m’habiller, ni même dans ma manière de parler. Le vocabulaire et les habits faisaient tout. Je n’étais pas une pute, je n’étais pas soumise et malgré que j’aimais bien le sexe il fallait un juste milieu dans tous les domaines.

Le jeune homme passa une jambe de chaque côté de mon corps sa positionnant alors à califourchon sur mon corps allongé dans l'herbe sèche. Ses yeux ancrés dans les miens. Ses cheveux encadrant son visage. Ses deux mains chaudes si proche de ma poitrine qui se levait au rythme de ma respiration. Son souffle si près de ma bouche.

Mes mains vinrent se poser autour du cou du beau blond. Oui c’était simplement de l’ordre de la médecine rien de plus rien de moins n’est-ce pas? Vraiment il y avait une part d’ironie dans tout ça. Je repensais à ce qu’il avait pu dire quand à mon balai coincé dans l’cul. Il faut pouvoir tester avant de juger. Laissons de côté les pensées et passons aux choses sérieuses.

- Tout à fait! Purement médical Docteur Kürschner.

Je souris au dit Docteur et posais mes lèvres sur les siennes, fermant mes yeux afin de profiter des sensation au maximum. Son odeur masculine titillait mes narines, la pression qu’il exerçait sur mon sein nu, son corps si proche du mien, ses lèvres à la saveur de l’été, un goût lactée dû sans aucun doute à la rasade de lait qu‘il avait avaler quelques secondes auparavant. Manquant d’air je me détachais de ses délicieuses lèvres à regret.

J’avais un peu trop chaud était-ce dû au soleil qui tapait sans vergogne sur les feuilles des arbres qui nous protégeait des rayons de l’astre solaire ou bien était-ce tout simplement dû à la situation qui devenait de moins en moins chaste et qui n’était pas des plus discrète? Il y avait sans hésitation un peu des deux.

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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyJeu 28 Juin 2012 - 2:37

Brusquement, Emeric vit les genoux de son interlocutrice flancher et briser le peu d’espace qui s’était dessiné entre eux. Penchée au-dessus de lui, elle laissait ses mèches espiègles lui chatouiller le front et les narines au gré du vent. Elle souriait de bon cœur. Lui aussi, il souriait. Et tandis qu’il s’amusait de son discours féministe, ses doigts frottèrent énergiquement son nez ; il n’était pas question d’éternuer. La démangeaison canalisée, sa paume s’en alla à nouveau titiller les fourmis reconquit fièrement son rôle d’oreiller de fortune. Alors, sa jambe gauche se replia doucement vers l’avant et il donna un petit coup de genou dans les fesses de la jeune femme, lui adressant un regard significatif. Non, elle ne le mettrait jamais au sol. Si, poser une main délibérément sur la poitrine d’une fille, ça s’appelait tripoter. Et peut-être bien qu’elle était moins coincée que l’air qu’elle se donnait mais l’embêter avec ce détail était trop jouissif, elle partait au quart de tour. Enfin, dans tous les cas, pour avoir l’esprit fixé, il ne lui restait plus qu’à expérimenter, non ? Satisfait par sa réflexion, le garçon laissa tomber son mollet et contempla distraitement la jeune femme qui se nouait les prestement cheveux. Mignon. De part et d’autre de la coiffure improvisée s’échappaient quelques mèches rebelles. Ainsi, elles lui donnaient presque un petit air de sauvageonne. Un savant et saugrenu mélange entre Manon des Sources et Xéna la guerrière, peut-être.

Quand elle s’écarta, il la suivit paresseusement du regard. Elle s’était tranquillement allongée à ses côtés, couvrant de ses paupières ses yeux noisettes. Mais lui les gardait bien ouvert et examinait tranquillement les extensions et contractions de sa cage thoraciques. Régies par son souffle régulier et apaisé, elles mettaient involontairement en valeur le dessin harmonieux de ses seins. Saccade. L’attention d’Emeric remonta instantanément sur le visage de son interlocutrice. Sortie de son mutisme, elle laissa sa voix s’échapper et brisa maladroitement la constance de sa chorégraphie musculaire. Pour répondre à sa question, l’étudiant haussa une épaule.

- J’me suis fait jarter.

Bon. Dans les faits ce n’était pas exactement ce qu’il s’était passé mais les détails n’avaient pas de véritable importance, surtout qu’elle n’avait pas besoin de savoir. Assouvir la curiosité des demoiselles en manque de ragots, très peu pour lui. En plus, il ne connaissait même pas son prénom. Soit. Il aimait bien son nom, ça lui convenait de l’appeler comme ça. Hening, donc, gardait le silence. Sur son visage, il pouvait sentir le souffle frais de sa respiration qui s’était précipitée. Doucement, son regard redescendit sur son corsage davantage mouvementé et il l’entendit exprimer sa fatigue par un bâillement. Derechef, elle s’adressa à lui, agrémentant ses mots de quelques notes allemandes. Le métèque réprima un sourire et s’écarta un peu du sol, s’appuyant à la romaine sur son avant-bras.

- Vos désirs sont des ordres, miss Hening. commença-t-il en tentant maigrement de marquer l’accent américain sur son nom.

Il reprit son ton professoral d’un peu plus tôt.

- Après tout j’en ai fait le serment : je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Aaa-looors…

Se tirant vers l’avant, il s’approcha un peu et laissa sa main lire se poser sur le flanc de son interlocutrice.

- Bon, sans les lunettes c’est évidemment un peu moins convainquant mais…

Du bout des doigts, il avait délicatement remonté le t-shirt de la petite brune et sa paume glissait désormais librement sous le polyester coloré, effleurant sans pudeur sa peau satinée. Passant du ventre à son dos, elle frôla bientôt les élastiques serrés d’une lingerie qu’elle connaissait bien. Une seconde. Deux. Trois. Elle parvint à faire sauter les attaches. Désormais, elle pourrait conquérir l’étendue d’un territoire bien plus dense et rythmé par le volcanique battement du centre de leur terre. D’une légère pression, il compressa la chair de l’une de ses collines, mêlant un instant le chant de son pouls paisible aux saccades nerveuses de son sang.

- …mais je dois pouvoir faire mes preuves. …Hm… Je vois. Vous connaissez le principe de l’homéopathie, mademoiselle ? C’est une médecine controversée mais elle peut malgré tout s’avérer très efficace. Elle repose sur le principe de similitude. En d’autres termes, on soigne le patient en lui administrant une substance contractant des symptômes identiques (la substance n’est franchement pas nocive bien sûr !) que ceux du mal dont il souffre afin de forcer ses défenses immunitaires à se renforcer. Ou s’éveiller, selon les cas. Je suis convaincu que le traitement pourrait s’avérer efficace, pour vous.

Sur ces mots, Emeric se redressa et s’installa à califourchon sur l’américaine. Très vite, la main qui lui servait encore d’oreiller regagna la seconde et il minimisa dangereusement la distance entre leurs lèvres. Derechef, il plongea ses prunelles dans les siennes, souriant.

- Qu’en dites-vous, mademoiselle Hening ? Bien sûr tout ceci reste purement médical et sert uniquement les intérêts de la science. Au même titre que tantôt, c’est pas du tripotage.

Il haussa les sourcils.

- N’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyJeu 28 Juin 2012 - 0:09

Les chemins étaient tous parsemés d’embûches. La vie était un chemin que l'on parcourait chaque jour. Un pas,deux pas en avant et parfois on faisait quelques pas en arrière. Là j'étais aller en arrière et quelque chose de mignon. J'avalais ma salive et secouais ma tête de gauche à droite. En quoi son geste était plus qu'une simple attitude de la sorte avait un sens caché? Il aurait essayé de me rouler une pelle ou bien je ne sais pas moi il aurait été plus démonstratif, j'aurai sans doute compris la signification de la tournure qu'il imaginait. Enfin qu'importe, je le vis se coucher au sol. Ce mec était vraiment étrange, j'croyais qu'il ne voulait pas rester dans ce parc. Avait-il changé d'avis? Il prenait ses aises je supposais donc que oui. Attendez une seconde il m'avait appeler comment? "Femme" Je rêvais? Je me mis à genoux et laissais ma tête pencher sur celle du blond.

- Premièrement ne m'appelles plus jamais "femme" ou tu risques de finir au sol, deuxièmement je n'appelle pas ton geste tripoter les seins et troisièmement tu ne dirais pas que j'ai un balai coincé dans l'cul si tu me connaissais un peu mieux.

Je souris en imaginant plusieurs scènes pas des plus catholique dans ma tête. Impressionnant cette tournure que prenait les choses. Je sortis un élastique de mon sac et j'attachais mes cheveux de manière plus ou moins négligée puis je m'allongeais à côté d'Emeric sur le sol vert. Je fermais les yeux délicatement et écoutais les bruits qui nous entourait. Ma respiration se calqua sur celle du jeune homme qui se trouvait à côté de moi. J'ouvris les yeux et pris la parole à son attention.

- Comment se fait-il que tu sois à Wynwood en fin d'année scolaire?

Mon coeur s'accéléra anormalement, j'entendis ma respiration s'affoler. Ce n'était pas normal, je prenais un coup de chaud. "Ba Bam! Ba Bam!" Ce son sonnait désagréablement à mes oreilles. Je baillais à m'en décrocher la mâchoire. En fait j'étais fatiguée, pourtant ma nuit n'avait pas été perturbé, elle s'était plutôt bien déroulée. Je tournais ma tête vers le blond puis m'adressais à lui.

- Je ne me sens pas super bien seriez vous capable de faire un autre diagnostique Docteur Kürschner?

Prononçais-je dans un presque parfait accent allemand. Je me souviens être aller pendant près d'un mois en Allemagne avec mon père pendant un de ses nombreux voyages d'affaire. J'avais été surprise par la ressemblance entre la langue Allemande et Anglaise dans la manière de l'écrire mais certainement pas dans la manière de le prononcer. L'allemand était une langue plus ou moins théâtrale. J'avais comme l'impression que leurs expressions étaient exagérées. Oui c'était un agréable souvenir.
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyMer 27 Juin 2012 - 23:21

Désemparée, ça devait être le mot. Oui. Hening semblait désemparée. Premier indice notable, elle n’avait pas réagit quand Emeric avait indécemment posé sa main sur sa poitrine. Ni haussement, ni froncement, ni plissement du front. Ni gifle, ni réflexion. Rien, strictement rien. Pas même un regard. Cette fille était décidément trop bizarre et en fin de compte, son indifférence brute avait quelque chose d’assez vexant. Heureusement, il avait malgré tout eu droit au clin d’œil, aussi peu significatif pouvait-il paraitre sur son visage sarcastique. Puis il y avait ce second indice, et non des moins ennuyeux : elle venait de lui reposer la question. Cette question idiote qu’il avait habilement évitée et qu’elle lui renvoyait vulgairement en pleine face. Un peu genre : « on fait quoiiii ? ». Machinalement, le garçon releva lentement la tête vers la fille, la bouche entre-ouverte en une expression dubitative. Ce faisant, il prit une inspiration désespérée et haussa les sourcils. Oh-my-fucking-god, comme disaient les jeunes. Elle était vraiment sérieuse, là ? La demoiselle ferma chastement les yeux et s’écarta légèrement. Et ben ouais, elle l’était.

- Femme, je viens de te tripoter les seins et tu oses encore me demander ce qu’on fait ?!

Clin d’œil à Trevor. ♪
Dur. La gente féminine était incapable de saisir le moindre sous-entendu. Et quand une fois découragés ils y allaient plus cash, eux, les hommes, elles leur reprochaient de manquer de tact. Fortiche. Un sourire railleur accroché aux lèvres, l’Allemand se laissa tomber en arrière et glissa ses doigts noués sous son crane, protégeant ainsi sa précieuse chevelure de la terre sèche dans laquelle était plantée la pelouse. Il tourna la tête vers la fille.

- Et après tu t’étonnes qu’on pense que t’as un balai coincé dans le cul.

[Mode flemme on. XD]
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptySam 23 Juin 2012 - 19:30

En plus d'être intéressant ce jeune homme était étrange. Oui il avait un petit grain de folie qui ne me déplaisais pas tant que ça au contraire, c'était amusant. Tout l'monde avait un petit grain. Le problème qui devenait plus ou moins frustrant c'était que je n'arrivais pas vraiment à le suivre. Je n'arrivais pas vraiment à le cerner. Fantasmer sur les morts? C'est sûr que c'est beaucoup plus intéressant d'imaginer certaines choses avec des cadavres plutôt que des hommes vivant! Après nous n'avons sans doute pas la la même vision d'un fantasme. Même si au fond les travaux et les recherches de beaucoup d'hommes étaient en quelque sorte un but à atteindre pour tout individu désirant faire avancer les choses et le monde.

Perdue dans mes pensées et sans vraiment comprendre le pourquoi du comment, j'entendis un bruit qui était sans aucune contestation synonyme d'un clic d'appareil photo et je ne m'étais bien sûr pas vraiment trompé quand à l'origine de ce son. Le blond venait de me prendre en photographie et je pus constater que ce n'était pas une blague, il m'avait bel et bien dans son téléphone portable. Misère! Me disais-je. L'incompréhension totale se lisait avec certitude sur mon visage. Souffrait-il de soucis psychologique?

"Jolie tête" que pouvait bien vouloir dire cette expression sortie tout droit de sa bouche? Encore une fois ma subtilité n'était pas au rendez vous! Je ne comprenais mais alors pas du tout ce mec! Il continuait à bavarder sur des célébrités morte. Qu'il en soit ainsi! Je comprenais ce qu'il disait mais je ne voyais pas vraiment le rapport qu'il pouvait y avoir entre "que fait-on?" et le fait est de "fantasmer sur des morts".

Essayant toujours de comprendre je fus une nouvelle fois surpris quand il me retira mes lunettes et les mises sur son nez. J'eu droit à un petit "tu es hideuse" mais je ne dis rien. Il valait mieux que je laisse couler. Il me sortait le stéréotypes des intellos comme si tous les intellos portaient des lunettes mais laissons le se complaire dans ses clichés.

Le blond fit un pas se rapprochant de moi et posa sa main près de ma poitrine, aucune réaction de ma part! Pourquoi je ne réagissais pas? Très bonne question à laquelle je ne serai répondre. Je pris une inspiration profonde afin de répondre à sa question.

- Ou peut être est-ce tout simplement la proximité que tu mets entre toi et moi qui fais accélérer mon rythme cardiaque!

Concluais-je avec un clin d'oeil à son attention. Je lui souris et repris mes lunettes afin de les remettre dans leur étui.

- Pour ce qui est des morts laisses-les donc où ils sont! Ils ont fait leur temps, et ça ne sert à rien de fantasmer sur quelque chose qui n'est plus et ne sera plus jamais. Enfin bref sinon cela ne me dit pas ce que nous pourrions faire. Une idée peut être?

Je fermais mes yeux et fit un ou deux pas en arrière afin de m'écarter un peu de ce jeune homme aux yeux bleus et aux cheveux blonds. "La race Arienne" d'après Adolf Hitler. Une race supérieure! Je ne pouvais croire qu'une personne de cet espèce puisse exister sur terre. Mais laissons encore une fois les morts où est ce qu'ils se trouvent. Cela ne changera ni le monde, ni l'histoire car il était impossible de revenir en arrière.
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyJeu 21 Juin 2012 - 19:26

Un instant, le sac en cuir de la jeune femme effleura sans retenue ses jambes moulées dans ce jeans trop serré. Ses mains impatientes farfouillèrent entre stylos et carnets jusqu’à en sortir, victorieuses, un briquet et un paquet entamé de cigarettes. Quand elle en glissa une entre ses lèvres, le garçon grimaça. Paupières, bouche et nez plissés en une expression irritée, il lutait contre lui-même pour ne pas la lui arracher et la laisser croupir plus loin. Sournoise, la flamme écarlate attisa le poison. Les bras croisés, les doigts écrasés dans sa chair, il pouvait deviner le trajet meurtrier qu’empruntait la fumée noire. Sa bouche d’abord, et presqu’aussitôt pharynx, larynx et trachée. Le long tunnel dépassé, elle pouvait jouir de sa puissance ravageuse, envenimant tour à tour les parcelles noircies de ses poumons. Son regard s’arrêta sur sa poitrine. Elle expira, exténuant davantage ses bronches rétractées et ses alvéoles flétries. Observer passivement une femme jouir du plaisir éphémère de la toxine, il détestait ça. L’entendre s’exprimer sur son caractère rebelle en tirant dessus plus encore. Ses pupilles bifurquèrent sur le côté. Elle trouvait ça amusant de s’apparenter ainsi aux délinquants des bas quartiers ? Elle trouvait ça drôle et léger, une cigarette ? C’est qu’elle n’avait jamais essayé d’arrêter. C’est qu’elle n’avait encore jamais expérimenté la dépendance, la vraie. Finalement, elle n’était peut-être pas si réfléchie que ça.

Quand Hening lui retourna sa question, Emeric la jaugea à nouveau, épaules haussées. Ben tiens. C’était facile, ça, de détourner les conversations. De toute manière, il y avait un monde de différence entre ce qu’il voulait et ce qu’il pouvait. Et comme il ne répondait pas, elle surenchérit. Prendre son pied avec des… Hein ? Holala. Sourire en coin, le blond leva les yeux au ciel. Elle en était encore avec ça, elle ? Il devait l’avoir profondément froissée. Exactement le genre de réaction qui lui donnait envie de croire qu’il avait vu juste et misé sur un point faible. La cigarette glissa des mains féminines et celles de son interlocuteur s’engouffrèrent dans son sac-à-dos foncé. Elle parla, réitérant sa question. Lui se saisit, victorieux, de son téléphone portable.

- Marrant. J’ai toujours cru que les filles comme toi préféraient fantasmer sur les morts. T’sais genre Kennedy. Qui t’aurais choisi, toi ? Keynes, Freud ou Pasteur ? Moi je crois que j’aurais pris Monroe… Souris !

Clic.
Armé de son engin multifonction, il venait de coller sa tête contre celle de son interlocutrice et d’enregistrer l’image avec son appareil photo improvisé. Instantanément, ses iris glissèrent sur l’écran tactile de son portable. Il le présenta à sa complice, souriant.

- Hm. Jolie tête.

Dans son sac, il se saisit d’une bouteille fermée. Derrière les éclats transparents du verre nageait un liquide immaculé aisément indentifiable. Du lait. D’une pression, il détacha le bouchon et la porta à ses lèvres. Là, il enchaina comme s’il n’avait pas perdu le fil de ses explications précédentes.

- … ou Lady Lindy, peut-être. Surement, en fait. Elle a plus de… plus de... Tu vois ?

Sourire. Typiquement celui à lancer quand on voulait narguer quelqu’un.

- Evidemment que tu vois. T’es une intello. Une intello qui ne s’assume pas, ok, mais une intello quand même. Enfin… je peux toujours y remédier. Je me demande comment on voit avec tes…

D’un geste plus maladroit qu’habile, il la déchaussa de ses lunettes et les mit sur son propre nez.

- Bordel t’es hideuse comme ça. Sans vouloir t’insulter, bien sûr. T'es quoi ? Astigmate ? Enfin voilà. T’es du commun des mortels maintenant, et c’est moi l’intelligent. J’ai le droit de poser des diagnostiques ?

Sans ménagement, il posa sa main sur le cœur de la brune et prit un ton professoral.

- Mademoiselle Hening, votre rythme cardiaque est anormalement élevé. Est-ce le stress de ne pas assister à vos cours qui vous met dans cet état ?
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyMar 19 Juin 2012 - 21:10

Les yeux clos je souris légèrement. " Un charme fou." Je n'irais pas jusque là, mais c'est vrai qu'il avait un certain atout physique hormis peut être ses cheveux mais personne n'est parfait n'est ce pas? Oui c'était clair la perfection n'existait que dans les contes de fées et encore.

- Sans doute! C'est toi qui m'fais rire assumes! Un peigne j'aurais tout vu!

Je souris à cette réplique, il voulait vraiment un peigne, n'importe quoi. Mes yeux regardaient le parc, c'était un endroit que j'appréciais vraiment quand je voulais être seule. Malheureusement aujourd'hui je n'étais pas seule enfin malheureusement j'y allais un peu fort, après tout l'allemand était quelqu'un d’intéressant. C'est vrai qu'il m'énervait, enfin son attitude m'horripilait, il n'avait pas du tout l'air atteint par mes paroles et moi bah moi il m'agaçait et j'répliquais. En plus il parlait de ma vie sexuelle sans la connaître. Enfin bref, qu'est ce qu'on foutait là dans ce parc? Premièrement nous étions là pour sortir du bâtiment, deuxièmement et bien il n'y avait pas de deuxièmement. Le blond avait déjà terminé sa cigarette alors que nous étions à peine sortie dehors et il laissa son mégot tomber sur le sol et l'écrasa de son talon.

- La première chose que je peux faire c'est fumer une clope en toute légalité.

Oh oui une cigarette me ferait le plus grand bien. Je fouillais dans mon sac et en sorti mon paquet et mon briquet. Je glissais entre mes lèvres ce qui provoquera peut être un cancer des poumons dans quelques années, mais qu'importe après tout nul homme est immortel.

- J'ai vraiment l'air d'une intello? Mais franchement j'ai l'air d'une fille qui s'amuse à compter des pissenlits et faire des tables de multiplication pour passer le temps? Les apparences sont trompeuses! Ce n'est pas parce que j'ai une paire de lunette qu'automatiquement je ne vis que pour une seule chose les études. Et toi alors que veux-tu faire?

J'étais une bonne élève il n'y avait aucun doute là dessus mais bon il n'y avait pas que les cours dans la vie. J'étais une jeune fille comme les autres, je sortais avec des amis, je buvais jusqu'à ne plus me rappeller de ce que j'ai fait la veille, j'aimais les hommes et j'aimais ce qu'on pouvait y faire avec. Oui j'étais vexée qu'il puisse penser que j'étais mal baisée.

- Je ne prends pas mon pieds avec les cours tu sais. Un homme est bien plus intéressant pour aller au septième ciel je peux te l'assurer.

Je tirais les deux dernières lattes sur ma cigarette avant de recracher la fumée et de jeter à mon tour mon mégot sur le sol. Je ne connaissais pas ce jeune homme et par malheur je ne connaissais pas ses centres d’intérêts et ne pouvait donc pas deviner ce qu'il aimerait faire. Il était à peine neuf heure et demi passé et nous étions littéralement en train de sécher le cours de chimie. Bien sûr ce n'était pas la première fois que je séchais un cours quelconque mais je ne séchais jamais un cours avec quelqu'un que je connaissais à peine.

- Alors qu'est c'qu'on fait?

Je disais ça, mais il avait peut être envie que d'une seule chose que je le laisse tranquille. Dommage pour lui je n'avais pas l'intention de le laisser seul, je m'amusais bien en sa compagnie. Aussi têtu et énervant soit-il.
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyMar 19 Juin 2012 - 15:07

- Quoi? T’as peur d’être intoxiquée ? Rêve. C’pas moi qui ait une réputation à préserver. lâcha le garçon quand son interlocutrice le pria d’éteindre sa cigarette.

Pour le reste…. Il haussa nonchalamment les épaules. Et bien soit. Ses désirs étaient des ordres ; ils se rendraient au parc. Si madame souhaitait s’acoquiner, il n’était pas celui qui s’y opposerait. Enfin… S’acoquiner, c’était un peu une manière de parler. L’aura que rejetait l’étudiante était plutôt celle d’une garce riche, capricieuse et égocentrique qui par-dessus tout cherchait à se faire remarquer. Et quoi de plus efficace pour cela que de se la jouer petite rebelle ? Une tactique qui lui conférait à la foi le statut de fille à répartie, de bonasse et de coup difficile, que la réalité soit ou non différente. Et différente, il en était persuadé, elle l’était. Dans le cas contraire, elle n’aurait pas déjà changé son fusil d’épaule. En soi, le mécanisme avait quelque chose de franchement risible. D’exaspérant, aussi, et il expliquait largement l’étendue restreinte du réseau social de la folle. Brusquement, elle éclata de rire. Euh… Ouais. ‘Fallait dire aussi qu’un grain, elle en avait un fameux. Secouée par des spasmes qui n’en finissaient plus, elle cessa un instant sa course dans l’espoir de reprendre un peu de l’oxygène qui lui manquait. Ses pupilles colorées de charbon noir s’élevèrent doucement, cherchèrent innocemment son regard. Plissées par le large sourire qui décorait son visage, elles pétillaient d’une joie de vivre communicative et si jusqu’alors l’Allemand s’était contenté de la dévisager, sceptique, un rire léger s’échappa d’entre finalement ses lèvres. S’il était sérieux ? Un peu, quand même.

Animées par une euphorie grandissante, les mains de Hening poussèrent fermement la grande porte en bois. Dans un fracas assourdissant, elle claqua contre le mur adjacent et le rire cristallin s’envola rejoindre les nuages. En chœur, les quatre semelles frôlèrent le marbre des marches grises et la voix d’Emeric se détacha à nouveau du silence.

- T’as un humour de détraquée ou t’es juste vraiment super émotive ? Enfin moi j’dis ça… J’peux déjà être flatté.

Il la nargua d’un sourire.

- J’dois avoir un charme fou.

Haussement d’épaules. Alors qu’ils atteignaient la pelouse fraichement taillée, l’extrémité de sa cigarette frôla une dernière fois ses lèvres. Inspirant profondément, il laissa se consumer les derniers morceaux de papier blanc, de nicotine et de goudron. Ses doigts serrés se détendirent. Le mégot glissa et tomba net entre quelques brins d’herbe, recrachant en un filet volatile un dernier nuage de fumée étouffé par la chaussure du garçon. Il n’y accorda plus un regard et continua à s’avancer vers le centre de la plaine. Bon. C’était bien beau de marcher mais elle cherchait quoi, exactement, la tarée ? Un coin bien tranquille pour pique-niquer et se taper la causette comme les meilleurs amis du monde ? S’allonger et profiter du soleil, noyés dans une marre de marguerites ? Très peu pour lui. C’était plutôt moyen comme programme.

- C’est bien sympa ton parc mais ‘y a que dalle à foutre ici. Tu veux faire quoi ? Compter les pissenlits et faire des tables de multiplication ?
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyDim 17 Juin 2012 - 22:27

Perdue dans mes pensées je ne vis pas que le blond m'avait rejoint plutôt rapidement. Son souffle chaud vint caresser la peau délicate de ma nuque ce qui me procura une légère chaire de poule. S'ensuivit des mots délicatement susurrer au creux de mon oreille me firent frissonner et provoqua une certaine appréhension et une légère envie d'un plus. Une petite taper sur l'omoplate suivit de son "N'oublie jamais ça." J'étais pas près d'oublier mon chou, cette petite expression de sa part me fis sourire plus que nécessairement. Il est vrai que j'avais un certain faible pour ce genre de mec et s'était dangereux. Il avait l'air plutôt "intéressant" et ce dans tous les sens du terme.

Je regardais le jeune homme passer devant moi et je l'observais. Il mit les mains dans ses poches et il en sortit une petite boîte métallique. Lui aussi avait envie de fumer c'était un point de plus! Je le vis glisser une cigarette entre ses lèvres rosées, je le contemplais faire. Me dites pas qu'il va allumer sa cigarette dans le bâtiment? Dites-moi que je rêves! Pincez-moi! Je vis une fumée blanche sortir de sa bouche! Ah putain si il l'avait fait, il avait allumer sa clope dans le bâtiment! Je rêvais... Le problème était que non je n'étais ni dans un rêve, ni dans un cauchemar, ni hors du temps, j'étais bel et bien dans la réalité. Je secouais ma tête de gauche à droit quand j'entendis le blond me demander si "mon" bureau était encore loin. Déjà premièrement ce n'était pas mon bureau mais celui du proviseur et puis c'était pas de ma faute si on devait aller voir le proviseur. Quoique-si c'était un peu de ma faute. Je me dépêchais de rejoindre Emeric et j'étais enfin à ses côtés. Je pris alors la parole.

- Franchement on s'en fou d'où se trouve le bureau, viens on va dans l'parc. Après tout la direction n'allait pas s'envoler et encore moins son bureau. Par contre si tu pouvais éteindre ta cigarette juste le temps d'arriver dehors, on aura un peu moins de problèmes.

Avais-je été un petit peu gentille avec lui? Ouais j'avais baisser d'un ton et aucun sarcasme et aucune ironie avaient teinté ma voix. Étrange? Oui c'était tout de même un peu bizarre. À peine quelques minutes auparavant je ne pouvais pas voir ce mec et là il m’intéressait bien plus que nécessairement.

Le jeune homme me faisait penser quelque part à Jude, la même désinvolture, le même tempérament, la même nonchalance. Oui un peu comme mon meilleur ami, mais heureusement pour moi il ne me dévalorisait pas à ce point là et heureusement pour lui! En attendant à mon humble avis Jude aimerait bien ce genre de personnage.

Sa voix ce manifesta de nouveau ce qui me fit littéralement exploser de rire. Je regardais le blond droit dans les yeux nous faisant nous stopper quelques secondes? Reprenant mon souffle et respirant à peu près plus normal et je pris la parole.

- T'es sérieux?

J'explosais de nouveau de rire quand nous arrivions enfin à l'extérieur du bâtiment.

- Toi t'es un marrant!
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyDim 17 Juin 2012 - 12:33

Hein ? Quand le timbre pugnace de Hening se détacha à nouveau du silence, le garçon leva les yeux au ciel. Narcissique, lui ? Alors ça, c’était la meilleure. D’où tirait-elle cette conclusion absurde ? Du soin qu’il avait à l’égard de son physique ? De son application à coiffer ses cheveux ? Ha. Ha. Ha. Ridicule. Il était peut-être temps pour miss je-sais-tout de réactualiser les définitions jointes à son vocabulaire sans richesse. Il n’y avait pas l’once d’une trace de narcissisme, là-dedans. Non. Ce n’était que de la vanité, rien que de la vanité. De la honte dans cet amour du reflet ? Aucune. Alors il continuerait à s’appliquer ainsi à remettre en place mèches par mèches sa tignasse laquée, quoi qu’en pense la petite emmerdeuse. C’était accessoire, pour elle. Mais quand il contemplait la masse brune frisée et mal entretenue qui jonchait sur son crane, la seule pensée qui lui venait à l’esprit était le ridicule de cette opinion. Le mensonge, aussi. Si ce qu’elle affirmait était véridique, il était curieux de savoir pourquoi son intervention en classe l’avait tant froissée. Un rire sarcastique s’échappa des lèvres féminines. Des siennes aussi. Pathétique. Et cette insistance infernale commençait à lui taper sur les nerfs. Ils n’avaient pas de train à prendre. La porte du proviseur ne se volatiliserait pas. Lentement, il ralentit ses gestes. Elle voulait qu’il accélère ? Bien. Il la retarderait davantage.

- Paaaarfait. s’exclama-t-il au bout d’un moment. Ou peut-être un peu…

Plus loin dans le corridor, les pas de l’Américaine cessèrent de claquer sur le carrelage. Derechef, elle laissa s’exprimer sa voix belliqueuse. Madame n’avait aucune patience. Madame n’avait aucune retenue. Madame n’avait aucune éducation. Glissant ses mains dans ses poches, Emeric se tourna vers elle, un sourire nonchalant accroché à ses lèvres. Elle enchaina. Lui haussa un sourcil. Il l’avait vexée. Profondément vexée. Si bien vexée qu’elle ramenait encore le sujet sur la table. Et lui ? Il aurait pu appuyer sur le couteau enfoncé dans la plaie béante. Mais non. Lentement, il s’approcha, se pencha à son oreille. Une seconde. Son souffle s’engouffra chaudement sous sa nuque et contre son pavillon, teinté d’une harmonie provocante.

- Qui je veux, quand je veux.

Il se redressa et la paume de sa main droite vint frapper presque amicalement les omoplates de la jeune fille.

- N’oublie jamais ça.

Haussement désinvolte d’épaules. Il glissa ses doigts dans les poches de son pantalon et lui emboita le pas, prenant la direction d’un chemin qui serait bientôt gravé dans sa mémoire. Quand ses mains ressortirent de leur repère réconfortant, ce fut armées d’une petite boîte métallique customisée et d’un briquet rouge. Une cigarette coincée entre ses lèvres, l’étudiant actionna le mécanisme du briquet dont s’échappa une flamme écarlate. Inspiration profonde, embrasement immédiate. Il bloqua la drogue entre son indexe et son majeur. Expiration. Il rangea tranquillement ses biens et un nuage de fumée s’éleva derrière eux.

- Il est encore loin ton bureau, là ?

Nouveau bâillement.

- Hm. Comme c’était proposé si gentiment, un peigne ne serait pas de refus, au fait.

[Désolée c'est pas génial. S'il n'y a pas assez d'ouverture fais-moi signe !]
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptySam 16 Juin 2012 - 22:35

Lentement le venin s’insinuait en toi, impossible de découvrir le remède à part l’agressivité. Les paroles étaient comme une toxine. Les mots blessaient plus qu’un coup violent reçut au visage. L’indifférence n’était pas mon fort et je n’aimais pas que l’on s’en prenne à ma personne. Je ne me soignait pas pour mon impulsivité ni même pour ma spontanéité. Il faudrait que j’y pense à un moment ou a un autre. Là n’était pas la question en ce moment-même. Il fallait que j’use de mes charmes afin de ne pas avoir une bulle dans mon dossier.

J’inspirais et j’expirais, j’avalais ma salive afin de ne pas répondre à ses remarques plutôt désobligeantes à mon égard. Ma paupière gauche tressaillait sans doute dû à mes nerfs. Non jolie Cassie ne pète pas de nouveau un câble. Ce serait vraiment mauvais. Monsieur passait des heures devant son miroir. Je ne pus m’empêcher de dire quelque chose c’était tellement tentant en plus il me tendait une perche.

- Qui est le plus Narcissique de nous deux là?

C’est vrai après tout Narcisse était tomber amoureux de son image et jusqu’à preuve du contraire je n’étais pas amoureuse de mon image contrairement à certain. Pauvre rat d’égout il pleurait sa coiffure aussi moche que la tête d’un pigeon.

- Et là c’est qui le plus pisseux des deux? Je ne pleure pas parce que ma coiffure ne ressemble plus à rien.

Finalement les mecs étaient pire que les filles quand il s’agissait d’apparence physique. C’était à mourir de rire d’ailleurs je ne me priais pas pour laisser un léger rire sortir de ma gorge. Non je ne riais pas à gorge déployée, un simple petit éclat. Je regardais droit devant moi et ne décèlerais pas une seule seconde mon allure. Pourquoi faire? Le mec visiblement plus âgé que moi était en train d’admirer sa chevelure ébouriffée, il viendra quand il aura terminé de contempler son reflet.

- Bon tu fais quoi là? Tu es trop attentionné par ton image que tu es devenu incapable de marcher?

C’était quoi ce mec franchement? Heureusement que mes amis n’étaient pas comme ça sinon il y a bien longtemps que je les aurait fait tomber de leur piédestal. Sans plus de cérémonie. J’arrêtais de marcher afin de faire un demi tour afin de regarder monsieur Kürschner s’admirer pitoyablement dans son putain de reflet qui n’était autre qu’une représentation deux dimension de la propre image que l’on se faisait de nous même.

- Tu veux pas te bouger là? Tu me fais perdre un temps précieux! Merde tes cheveux sont bien ordonnés! Tu vas pas en faire tout un plat! Une brosse, un peigne, une pince à cheveux peut être? Ah et puis tant qu'on y est un peu de poudre pour te refaire une beauté? C’est peut être toi finalement qui est mal baisé, mais c’est sans doute parce que tu n’sais pas choisir les filles que tu baises.

J’aurais très bien pu fermer ma gueule par rapport à ça. Mais aussi quelle idée de toucher à ma libido? Je n’aimais pas ça. J’étais pas mal baisée, il était bien loin de la vérité. Un sourire s’afficha sur mon visage. Oui il était bien trop loin de la vérité. Il changerait peut être d’avis s’il m’avait dans son lit. Mais ça s’était une autre histoire!

D’ailleurs tout ça venait de me faire penser à Jasper, je n’avais pas eu de nouvelles de lui depuis maintenant quelques jours et ce n’était pas pour m’inquiéter. Je n’étais pas du genre à priver quelqu’un de sa liberté parce que j’avais des sentiments affectifs pour une personne. Pas que je n’aimais pas Jasper, mais il manquait le petit truc qui me disait au fond de moi que c’était lui et pas un autre. Je tournais les talons et continuais ma course jusqu’au bureau du proviseur. Plus vite serais-je arrivée dans son bureau plus vite je pourrais aller prendre l’air et surtout, surtout fumer une cigarette.

J’irais bien voir aussi Jude ça faisait un moment que je ne l’avais pas vu et il me manquait furieusement. J’avais vu sa sœur il n’y a pas longtemps et d’ailleurs je ne serais pas vraiment comment définir cette rencontre à part d’entrevue plus ou moins bizarre. J’entendis alors les pas du blond qui me suivaient, j’allais enfin pouvoir vite me sortir de cette affaire. Je n’allais pas avoir un zéro et surtout je n’aurai pas une mauvaise appréciation sur mon dossier scolaire. Je savais comment amadouer le proviseur. J’étais une brillante élève j’avais simplement à dire une ou deux choses pour qu’il raye tout ceci de mon dossier.
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptySam 16 Juin 2012 - 16:37

Victoire !

Emeric était satisfait. Paisiblement satisfait. Quelques tours, deux remarques bien saignantes et le clapet de la conasse était cloué. Facile. Trop, facile, peut-être. Mais il était satisfait malgré tout. Un large sourire ornait ses lèvres pincées, emprunt à la fois d’arrogance et de désinvolture. Alors, lentement, très lentement, il se tourna vers sa victime, passant ironiquement une main dans ses cheveux savamment coiffés. Sursaut. Confronté au regard irrémédiablement meurtrier, son sourire s’estompa. Méfiant, son regard glissa jusqu’à la jointure de ses doigts blanchis. Hening n’avait pas beaucoup de muscles. Pourtant, en cet instant précisément, tous saillaient dangereusement. Une seconde de doute. Elle n’allait quand même pas lui… ?! Trop tard. La petite distinguée qui ne l’était en fin de compte pas tant que ça lui sauta littéralement à la gorge. Ensemble, ils tombèrent à la renverse. Les mains enragées se refermèrent nerveusement sur la tignasse qu’il avait pris tant de temps à peigner, tirèrent avec fureur. Et quand l’enseignant vint à son secours, saisissant la cinglée par la taille, il vit les poings s’éloigner en gigotant comme les bras d’une machine-tueuse, mêlés aux hurlements des insultes gerbées à son visage décoiffé. Débarrassé de Chucky, le garçon en profita pour bondir sur ses pieds, les yeux écarquillés.

- Mais PUTAIN faites-la internée cette tarée !! Des gens comme ça ça n’a rien à foutre dans le monde civilisé ! Non mais vous avez vu ?! Vous avez vu ce qu’elle m’a… ?!

BANG ! La disjonctée envoya un puissant coup de pied, neutralisant son professeur. Celui-ci lâcha prise et la créature repartit agresser sa proie. Cette fois-ci, plus question de se laisser intimider. Toujours cette expression provocante sur les lèvres, il bloqua la brune dans sa course folle et bloqua hâtivement ses pinces. Hurlement. Et puis le silence. Hening s’était soudainement immobilisée. Profitant de cet instant de répit, Monsieur Machin les jeta à la porte. Mais à peine eut-elle claqué que le moulin à paroles récupéra sa voix. Derechef, les insultes volèrent et la seule constatation que le nouveau en tira fut qu’elle n’avait pas beaucoup de vocabulaire en la matière. Alors il se contentait de lui tourner le dos en avançant dans les corridors désertés au rythme de son agonie, mains dans les poches et tête haute. Cette…

- HEY !

BOUM ! Une douleur lancinante à l’arrière du crane lui écrasa les méninges. Bordel mais… mais cette salope venait de se jeter sur lui ! Il n’avait rien dit, rien ! Elle venait de le foutre au sol pour la seconde fois en deux minutes ! Péniblement, il rouvrit les yeux, étouffa un hurlement. Ses yeux de fêlées étaient plantés dans les siens comme deux lames aiguisées de rasoir. S’ils avaient été injectés de sang, la scène aurait été digne d’un film d’horreur. Mais non. La dingue se leva simplement après avoir souligné (une fois n’est pas coutume) qu’il l’emmerdait, reprenant tranquillement la route qui les mèneraient au bureau du proviseur. Sur ses pieds, l’Allemand secoua la tête, comme s’il espérait ainsi se remettre les idées en place. Une vraie tarée. Il était tombé sur une vraie tarée. Et voilà qu’elle monologuait le plus naturellement du monde sur une série de conneries dont le monde se foutait carrément. Ses excuses, par exemple. Ou ses notes. Ha-ha-ha. Ses notes.

- C’est bien de penser maintenant à tes notes, Regan. Tu viens d’nous accorder un zéro. articula-t-il, mains dans les poches. Enfin tu sais, moi j’men branle. C’est pas comme si j’avais pas l’habitude. Mais je serais très heureux d’admirer la tache rouge sur ton précieux rapport. PUTAIN !

Brusquement, l’étudiant pila. Face à lui, une vitre reflétait son image translucide et…

- Mes cheveux ! Qu’est-ce que t’as fait à mes cheveux ?!

…et sa coiffe pour le moins ébouriffée. Désespéré, il y passa tant bien que mal ses doigts dans l’espoir d’améliorer leur forme ruinée pour la journée.

- Sale pisseuse… ! Tu sais combien de temps ça prend pour mettre tout ça en place, hein ? T’as vraiment de sérieux problèmes hormonaux ! Tu devrais te faire soigner, la prise de testostérone c’est pour les hommes, pas pour les connasses dans ton genre !
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptySam 16 Juin 2012 - 0:28

Mes lèvres se pincèrent quand j’entendis les mots prononcés par ce rat d’égout qui plus est allemand, mon sang ne fit qu’un tour. Je n’entendis même pas les paroles du professeur et je n’en avais cure. J’allais lui faire fermer son clapet. Deux heures de colles n’était pas grand-chose contrairement à l’énervement qui commençait à se manifester sur mon visage. Mon front était plissé mes mains venaient de se refermer à m’en fait blanchir la jointure de mes doigts. Je fermais les yeux et inspirais profondément. Sauf que ça ne marchait pas. J’étais impulsive et surtout violente. C’était pas ce mec qui se croyait tout permis qui allait me faire redevenir calme.

Sans crier gare je sautais littéralement sur le blond aux yeux bleus et lui arracha une touffe de cheveux. Il se foutait d’ma gueule. Les cours de self défense que j’avais prit nous apprenait à prendre sur nous même or j’étais une fille spontanée et je n’aimais pas qu’on se foute de ma gueule. C’était un acte irréfléchi de ma part, je n’avais pas calculer ce que j’allais faire. C’était juste la manifestation de mon irritation à son égard. J’en avais strictement rien à faire de l’endroit dans lequel nous étions. Un labo de science.

Le professeur me prit par la taille et je me débâtais entre ses mains. Hurlant comme une folle.

- Vous allez m’lâcher oui! J’vais lui faire bouffer le sol à ce bâtard! J’vais l’encastrer dans l’mur!

Il m’énervait à m’tenir c’t’enculé. Je lui mis un coup d’pied bien placé ce qui lui fit lâcher prise et je courus jusqu’au blond qui m’arrêta non sans difficulté. Ouh qu’il m’énervait. Pourquoi m’avait-t-il arrêter dans ma course ce bâtard. En plus il arborait un sourire de supériorité ce qui m’agaçais encore plus. Je vais l’tuer! J’entendis le professeur hurler à son tour ce qui me fit arrêter tout mouvement.

- Vous allez immédiatement dans l’bureau du proviseur tous les deux!

Mes yeux le fusillèrent du regard, les lèvres pincés je regardais le professeur de science ainsi que le senior year droit dans les yeux. Un regard qui traduisait toute ma haine que j’éprouvais à son égard. Je ne bougeais pas ni même mon camarade. Le professeur ne mis pas longtemps à nous pousser à l’extérieur de la salle et il ferma sa porte de cours derrière nous! Quelle grossière erreur monsieur le professeur. Je ne mis pas longtemps à déblatérer des injures à son égard.

- Bâtard, enculé, rat d'égout, boulet, analphabète, enclume, pervers, misanthrope, pathétique, lamentable, anarchiste, cas social…

Mon vocabulaire n’était pas non plus un dictionnaire d’adjectifs péjoratif et je me trouvais bien con à ne plus trouver aucun mot qui pouvaient le définir. Il m’énervait, il me rendait dingue… Les yeux écarquillés. Je ne mis pas longtemps à le mettre au sol. Utiliser la force de l’ennemi à son avantage. Une astuce plus qu’utile. Je ne m’étais même pas rendu compte que nous avions avancer en direction du bureau du directeur. Mais j’étais sur lui et furibonde.

- Tu m’fais plus que chier l’allemand.

Je le regardais droit dans les yeux. Putain ces yeux m’emmerdaient aussi. J’aimais bien les mecs aux yeux bleus, ça me perturbais. Je me levais et grinçais un chuchotement à peine audible en laissant passer entre mes dents un léger « Putain! » Je me dirigeais en direction du bureau du directeur et je m’adressais au jeune homme un peu plus loin derrière moi.

- Ne penses pas une seule seconde que j’vais m’excuser j’pensais tous les termes que j’ai pu dire. Et tu m’emmerdes, mais ce n’est pas l’moment pour moi d’avoir des blâmes. Les examens sont bientôt là et les appréciations également.

Je parlais pour rien dire! C’était vraiment fou à quel point il m’avait mise hors de moi! Je ne sais pas pourquoi, mais c’était plus que bizarre. Je n’avais jamais vraiment réagit au quart de tour avec une personne à ce point là. Il fallait que je me calme! Une cigarette ne serait pas de refus à ce moment précis.
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyVen 15 Juin 2012 - 23:39

BANG !

Quand Emeric rouvrit les yeux, se fut pour y découvrir plantées les perles cacaos qui coloraient le regard féminin d’un peu de chaleur. D’étincelantes paillettes vermeilles, éclats de noisettes perdus dans le lait d’une barre de chocolat brisée, soulignaient l’onctuosité de leur teinte. Sous ses paupières maintenant closes, une crème fondante et savoureuse dessinée par ses cernes. Sous son visage poudré de chantilly, le délicieux reflet d’une liqueur à la framboise. Il sourit, dévoilant distraitement l’émail scintillant de ses dents. Et une seconde, une seconde seulement, elle se laissa prendre au jeu. Envolée, la douleur. Le charme d’une fille était détenteur de vertus dont même les dieux semblaient dépourvus. Nerveuses et contrariées, ses mains se plaquèrent contre le vieux carrelage. Contorsion. Peu à peu, le corps rendu suave par la proximité s’éloigna et retrouva hargne et répulsion. Ainsi perchée, « Hening » le dominait de toute sa hauteur. Avec ses airs, avec ses mots, avec ses cris, elle tentait désespérément de rabibocher son égo éclaté. Boh. Si ça pouvait lui faire plaisir. Un jour, il lui expliquerait qu’ainsi, elle ne faisait en réalité que s’enfoncer. En guise d’appui, ses deux mains glissèrent sous sa nuque. Oui. Un jour, peut-être.

Bâillement. Un temps, la paume masculine vint couvrir ses lèvres ouvertes et ses iris dardèrent, provocantes, celles de son interlocutrice. Qu’elle essaye, seulement. Qu’elle morde, qu’elle frappe, qu’elle pique. Jamais elle ne parviendrait à le vexer. Personne ne le pouvait. Alors, oui, il le clamait. Oh oui ! Il se foutait d’elle. Et il n’avait pas terminé. Derechef, il lui offrit son plus étincelant sourire, s’apprêta à enchérir. Mais… froncement de sourcils. Une ombre imposante masqua brusquement les rayons qui jusqu’alors animaient son visage de reflets. Légèrement, il pencha la tête en arrière. Qui était le petit con qui… ? Son sourire s’évanouit. Ah ouais. L’étudiant déglutit. Monsieur Machin. D’un geste vif, il se redressa et bondit sur ses pieds, frottant nerveusement sa chemise poussiéreuse. S’en suivit une exclamation agaçante de sermons, un discours rébarbatif sur l’attitude à adopter en cours et les dangers d’un laboratoire. Le garçon leva les yeux au ciel. La réplique lui brulait les lèvres mais mieux valait ne pas jeter d’huile sur… Il se tourna vers « Hening ». …le feu. Oh mais la conne ! Elle n’en ratait pas une pour se faire remarquer.

Les bras croisés, son coéquipier l’écouta placidement déblatérer ses conneries. Et quand sa voix s’évanouit enfin…

- Alors ça va, t’as fini de te lancer des fleurs, Narcisse ? Plutôt que de raconter des conneries, vas réviser tes cours d’allemand. On dit Kürschner, pas « Kouwchnéwe ».

Pfeu. Ces connards d’Amerloques et leur accent à la con. Il se tourna alors vers son enseignant, récitant avec un ton professoral ce qu’il avait appris à la minute.

- La chromatographie est une technique de séparation des substances chimiques, Monsieur. Bien sûr que je sais ce que c’est. Cette gamine raconterait n’importe quoi pour se rendre intéressante, vraiment. Entre nous, je pense qu’elle n’a pas très bien pris mes constatations sur sa vie sexuelle. Mais vous savez ce qu’on dit : il n’y a que la vérité qui blesse. Hey ! Vous entendez, tous ? Avis aux amateurs : Hening n’est sexuellement pas satisfaite, il y a un coup à tirer ! Vous me…
- Silence maintenant !! Kürschner, Hening, deux heures de colle ! Et maintenant au travail ! Et pas une remarque de plus ou je vous colle un zéro à tous les deux.


Dernière édition par Emeric Kürschner le Sam 16 Juin 2012 - 0:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyVen 15 Juin 2012 - 21:09

Les yeux rivés sur mes cours je ne faisais même pas attention à ce que pouvait baragouiner le mec qui était à côté de moi. Un charabia qui ne m'intéressait pas du tout. Par contre, il y avait un discours qui prenait toute mon attention c'était celui du professeur, jusqu'à qu'il s'adresse à moi. Je décevais mon professeur ça c'était la meilleure. Qui ne dit mot consens or je n'étais pas du tout consentante quant à son reproche. Il était où le problème ? Bien malgré moi il se trouvait à ma gauche et dieu seul sait à quel point je lui ferai bouffer sa simplicité qui le rendait abruti. Quand il prononça une invective à l'intention du professeur, mes yeux se tournèrent sur le garçon qui allait être mon « partenaire » rien que le fait est de penser à ce terme me donnait la nausée. Jamais je ne pourrai considérer un mec comme lui de la sorte. « Un partenaire » manquait plus que ça. Si j'avais eu des fusils à la place des yeux je n'aurais eu aucune pitié à le descendre.

Gardes ton calme ma jolie où tu vas l'bouffer. Il me tapait sur le système comme jamais on m'avait tapé sur le système quoique, je ne pouvais pas voir Jasper et aujourd'hui il était mon petit ami. Quelle histoire ! Enfin quoi qu'il en soit ce mec Emeric allait faire chuter ma note en Chimie à cause de son putain de cerveau pas plus grand que celui d'un rat ! D'ailleurs il ressemblait à un rongeur de cette espèce. Il ne mit pas longtemps à me faire chier de nouveau. Mais merde il ne savait pas lire ! J'hallucinais complètement. J'avalais ma salive afin de garder un minimum de sang froid je lui répondis sèchement montrant avec évidence mon agacement face à sa question.

Il venait de lancer le coup d'envoie j'étais un caniche c'était nouveau ça ! Et depuis quand j'étais mal baisée ? Il touchait mon égo et dieu seul sait à quel point je n'aimais pas que l'on touche à ma libido. J'étais peut-être une intello, mais je n'en étais pas moins une jeune fille plutôt bien fait et qui avait pas mal de touche avec les mecs. Une allumeuse ? Ouais j'étais une allumeuse et je ne le cachais pas. À quoi cela me servirait ? Qu'on m'insulte de salope peu importe au moins moi j'prenais mon pied contrairement à ces langues de vipères qui n'y connaissaient pour la plupart rien du tout. Des petits puceaux qui changerait vite d'avis sur les bienfaits d'une vie sexuelle bien remplie. Je ne pouvais bien évidemment pas laisser passer une telle remarque. Je sais une chose ça lui ferait bien plaisir que je prenne la parole, mais qu'importe je n'allais pas laisser passer ça !

- Oh parce que le rat sait ce que c'est d'avoir un rapport sexuel ? Tu n'es sans doute pas bien placé pour savoir si oui ou non j'ai bien baisé récemment.

C'est tout pour le moment. Il se plaça derrière moi et essaya de déchiffrer le titre du sujet que nous étions en train d'étudier.

- C'est bien vrai les rats n'ont pas une très bonne vision !

Un petit pic. Non mais dites moi que je rêve ? Il ne savait vraiment ce qu'était la chromatographie. C'est quoi ce boulet ? Bon j'ouvris ma bouche pour lui répondre.

- La chromatographie est une technique de séparation des substances chimiques qui reposent sur des différences...

À peine ai-je le temps de lui répondre que je sens sa main se poser sur mon bras, mais pas pour me demander quelque chose non simplement pour se retenir. Je n'ai pas le temps d'analyser la situation que je me retrouve par terre allonger sur celui qui avait osé m'emporter dans sa chute. Bien évidemment on ne tombait jamais discrètement, un bruit sourd faisant remarquer notre dégringolade. Et encore une fois on ne tombait jamais de manière chaste. Dans une position plus que douteuse et problématique. J'avalais ma salive quand mes yeux tombèrent dans les siens bleus clairs. Ce n'était pas l'moment de baver sur ses yeux. Il m'avait fait tomber ! Il m'avait insulter ! Il ne savait pas lire ! Il me saoulait ! Tous ses qualificatifs me firent prendre conscience d'une chose ! La situation était déplaisante. Je pris appuie sur mes deux mains encadrant son visage afin de me relever. Je ne contenais plus mon horripilation qui grandissait chaque seconde un peu plus et mon ton également.

- Tu t'fous d'moi ! Mais en plus de ne pas savoir lire, ne rien comprendre au cours, d'être un rat t'es un gros bâtard qui n'a aucun équilibre. T'es un vrai boulet !

Je n'eus pas l'temps de finir ma phrase que le professeur me coupa ce qui provoqua la montée de mon exaspération. Il nous réprimanda tous les deux. Tout en accentuant le fait est que je le décevais. Je ne mis pas longtemps pour ouvrir ma bouche à son attention. C'était un manque d'irrespect à son égard, mais pour le moment je n'en avais strictement rien à faire.

- Je ne vous comble pas monsieur ? Ne suis-je pourtant pas la seule de vos élèves à comprendre vos cours ? Mais de toute manière peu m'importe ce que vous pensez de moi je sais ce que je vaux et c'est l'essentiel. Je pense également monsieur qu'il serait préférable que ce jeune homme, dis-je en pointant mon camarade de classe, retourne en seconde parce que visiblement il ne sait même pas ce qu'est la chromatographie. Or c'est un cours que l'on voit en quelle classe rappelez-moi?

Mon ton était acerbe et il accusait le professeur ce qui eu pour effet de lui retirer toute crédibilité auprès de ses élèves, mais j'enfonçais littéralement le nouvel élève qui avait osé m'insulter de caniche et me dire que j'étais mal baisée. Je ne doutais pas que Monsieur Kürschner allait répliquer quant à ma raillerie. Il ne se laissait pas faire et je l'avais très vite remarqué.
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyVen 15 Juin 2012 - 16:48

Mais quelle sale race ! Ignorant superbement sa présence, le caniche avait reporté son attention sur les pages gribouillées d’un manuel de chimie organique. La mâchoire serrée, les yeux plissés, l’homme prit une profonde inspiration. Il ne devait pas commencer sur de mauvaises bases. C’était impératif. Or déchirer, chiffonner et balancer par la fenêtre ouverte les notes d’une inconnue, c’était ce que la société qualifiait de mauvaises bases. Il soupira bruyamment. Elle ne cilla pas davantage. Ses pupilles noisettes, agrandies par la loupe de ses verres, se contentaient de silencieusement décrypter les symboles difformes. Soupir. La matinée allait être longue. Très longue. Quelques mots s’apprêtèrent à derechef passer la barrière de ses lèvres. Et là… un miracle ! La voix enrouée du professeur s’éleva, provoquant une inespérée réaction du corps tantôt inerte de la petite ordure. Les sourcils de son voisin se haussèrent en une expression feignant la surprise. Quant à ses mains, elles s’approchèrent et s’éloignèrent successivement, imitant l’acclamation d’un applaudissement muet.

- Elle… bouge ! murmura-t-il à son attention. Je commençais à me demander comment on faisait pour te brancher sur on. C’est…

Net, il coupa sa phrase et releva suspicieusement la tête. Quelque chose clochait. Un étrange silence planait sur l’atmosphère chargée en particules, comme traduisant la brusque absence du bourdonnement sourd des explications entamées par leur enseignant. Enseignant qui, justement, braquait sur eux un regard accablant de reproches. S’armant d’un sourire confus, Emeric désigna aussitôt sa partenaire de l’indexe.

- C’est de sa faute ! Elle me distrait.
- Monsieur Kürschner, ce n’est pas parce que j’ai accordé une minute de mon cours à vous présenter que cela fait de vous un élève exceptionnel à traitement particulier. Si terminer vos secondaires est enfin l’une de vos ambitions, peut-être vaudrait-il mieux que vous écoutiez mon cours. Hening… vous me décevez. Et maintenant… au travail ! Vous avez quatre heures.
- Pas commode le mec. enchaina l’étudiant en se tournant à nouveau vers sa collaboratrice.

Sans réaction. Il soupira.

- Bref. J’peux savoir maintenant ? C’est quoi la manip’ ?

Enfin, elle parla. Son timbre caustique s’abattit sur lui telle une gifle puissante et son manque vexant de considération écrasa d’un coup de patte violent son égo. Gouvernée par son dédain, elle n’avait pas même pris la peine de se retourner. Les petites dents pointues du caniche s’étaient plantées dans son mollet et lui faire lâcher prise ne serait pas charge aisée. S’il la caressait dans le sens du poil, la bête insoumise redoublait d’effort et de hargne. Soit. Il ne lui restait plus qu’à nerveusement secouer la jambe. L’endurance du canin n’était certainement pas éternelle. Et en quatre heures, il avait largement le temps de la pousser à bout. Ok il s’était planté sur son profil d’intello soumise mais à coup sûr, elle céderait malgré tout. Elle, c’était une pauvre fille aigrie par la solitude. Lui, c’était un pro’ d’agacement.

- Hey oh, il va se calmer le caniche. C’est pas parce que t’as bouffé du lion au déjeuner que tu dois passer tes nerfs sur moi, hein. J’y suis pas pour grand-chose si t’as pas baisé récemment. trancha-t-il sur un ton chantant.

Prenant appui sur le rebord en carrelage du plan de travail, il se pencha au-dessus de l’épaule de l’inconnue. Le visage crispé, il déchiffra alors l’intitulé de l’exercice. Du moins tenta.

- L… a… chr… ro… m… m… a... Euh… c’est quoi cette lettre ? Ah oui. … t... og… gr… a… ph… ie… Chromat... tographie. D’accord. Et… c’est quoi ça ?

Sur ces mots, le garçon s’était légèrement redressé. Ses épaules basculèrent vers l’arrière dans l’espoir de trouver appui sur le dossier de son siège. Seul problème : ils étaient dans un laboratoire de chimie. Et dans les laboratoires, il n’y avait pas de chaises. Seulement des tabourets. Alors, brusquement, il se sentit tomber à la renverse. Vite, de quoi s’accrocher ! Il s’agrippa au bras de « Hening ». BANG. Trop tard. Sa chaise perdit l’équilibre. Et lui ? Il percuta bruyamment le sol carrelé, entrainant avec lui la petite brune dans une position plutôt équivoque.

- Aouch. Ça fait mal.


Dernière édition par Emeric Kürschner le Ven 15 Juin 2012 - 23:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyJeu 14 Juin 2012 - 23:06

Perdue dans les profondeurs de mon inconscient sans rêves, je fus sortie de ce bien-être paisible par un bruit assourdissant. Un bruit que je connaissais que trop bien, le vacarme bien connu du réveil. Un son plus que bruyant, le genre de boucan qui ne te donne pas envie de te lever, mais qui te donne encore plus envie de jeter cet objet contre le mur adjacent au lit. Les yeux encore clos je pousse la couverture à mes pieds, je baille à m'en décrocher la mâchoire et me dirige mécaniquement jusqu'à la salle de bain. Une douche me ferait le plus grand bien et me réveillerais un minimum pour pouvoir voir ce que je fais sans me prendre un mur ou un meuble. Une fois ma douche prise et les bienfaits qui vont avec je suis plus détendue. Direction la chambre, l'armoire et j'en sortis un jean et un top plutôt simple, un petit gilet que j'enfile. Un coup de peigne dans les cheveux devant le miroir qui reflète une image que je vois à peine. Je n'avais pas le temps de m'attarder simplement sur une représentation de mon esprit de moi-même. Une légère migraine s'empara de moi quand je me rendis compte de mes pensées. Il n'était vraiment pas bon de réfléchir au réveil. Je secouais ma tête de gauche à droite et descendis jusqu'à la cuisine me préparer un petit-déjeuner que je dégustais avec un plaisir non feint. Concentrée sur mon p'ti-déj je levais mes yeux sur la pendule ce qui me fit très vite lâcher ma tartine de confiture et courir jusqu'à ma chambre afin de prendre mon sac et les clefs de ma voiture. « Putain ! Je suis en retard » disais-je à voix haute. Je montais dans ma voiture et démarrais au quart de tour. Je me dépêchais et j'allais en direction du lycée. Évitant les endroits fréquentés par les voitures, nous étions en pleine heure de pointe, c'était hors de question que je laisse les voitures me faire chier à cette heure-ci.

Enfin j'arrivais jusqu'au parking réservé aux élèves. Je pris mes affaires sur le siège passager et ferma ma voiture à clef. Je m'orientais vers la salle de cours qui se trouvait être un cours de chimie. Je n'aimais pas vraiment commencer ma journée par des travaux pratiques de sciences, mais j'étais obligée d'y aller. Il était bien sûr hors de question que je sèche un cours aussi pénible soit-il. C'était contre mes principes. N'étant pas partie très tôt de chez moi j'étais tout juste à l'heure. Le professeur était déjà dans la salle de cours ainsi que d'autres élèves. Je saluais notre enseignant et allais jusqu'à ma place. C'est-à-dire au fond de la salle à droite. Je mis mes lunettes sur mon nez et ouvrit mon livre sur le cours. Je relus rapidement les intitulés. Ah oui c'est vrai on fait cela en ce moment. Un cours plutôt ennuyant. Le professeur s'apprêtait à commencer son cours quand un jeune homme fit irruption dans la pièce. Je ne fis pas plus attention à celui-ci. Il y avait souvent des nouveaux au sein de Wynwood, une particularité de ce lycée, à croire que nous étions comme dans un moulin. Les élèves entraient sortaient comme bon leur semblait. Je secouais la tête de gauche à droite. « Salut ! » Oh malheur ! Me dites pas qu'il vient de s'asseoir à côté d'moi. On ne pouvait pas me laisser tranquille et me laisser seule. Je rêvais n'est-ce pas ? Je tournais ma tête vers lui le toisant de toute sa hauteur avant de laisser à nouveaux mes yeux vagabonder sur la page que j'avais laissé tomber le temps de snober royalement le brun qui venait tout juste d'arriver.

La voix rauque du professeur me fit relever les yeux de mon livre et d'écouter ce que celui-ci avait à dire. Il présenta brièvement le nouvel élève nous indiquant son prénom et son nom de famille. Un patronyme aux consonances germaniques. Son patronyme fut la seule chose que je saisis de toute manière je n'en avais strictement rien à faire de ses origines, de son âge et j'en passe et des meilleurs. Ce n'était que de simple banalités qui n'avaient aucun sens quand on ne voulait pas apprendre à connaître quelqu'un. Mon plus gros souci à ce moment-là était que j'allais devoir faire mon tp avec ce mec inconnu au bataillon et qui n'avait vraiment pas l'air futé sous sa coupe de cheveux un peu trop ringarde à mon goût. Ses yeux bleus qui reflétaient son imbécilité. Une fois assis à mes côtés je pinçais les lèvres et soupirais bruyamment quand il me demanda quel était le programme.

Je ne pris même pas la peine de me tourner vers lui et je lui répondis plutôt sèchement :

- Quoi ? Tu ne sais même pas lire ?

C'est vrai après tout le titre du cours était écrit en gros au tableau, seul un aveugle ne pourrait pas le voir. En plus d'un crétin, il s'avérait que ce mec ne savait même pas lire. Je n'étais pas sortie de l'auberge. Mais une chose était sûre je n'allais pas me taper seule le boulot. J'avais peut-être un certain niveau, mais cela ne faisait pas de moi une pigeonne contrairement à ce que l'on pouvait croire. Jamais je ne m'abaisserais afin de faire les devoirs d'une autre personne. J'étais plutôt du genre à mettre un mec par terre plutôt que de me laisser marcher sur les pieds. Si j'étais un petit chien-chien à son maî-maître, à mon humble avis Jude ne m'aurait jamais adressé la parole et il ne serait pas à l'heure actuelle mon meilleur ami.

- Tu sais quoi mec ! Si tu crois vraiment que j'vais faire tout l'travail à ta place tu te mets l'doigt dans l'oeil. Si c'est effectivement ce que tu attends de moi tu vois la table là-bas ? Et bien tu ferais mieux de te diriger vers celle-ci et de poser ton cul sur la chaise.

Mon ton se faisait sarcastique mais qu'importe je n'étais pas en cours pour me faire des amis, mais simplement pour avoir mon examen.
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MessageSujet: Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette]   Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille... [Cassinounette] EmptyJeu 14 Juin 2012 - 0:51

Driiiiing.

8h20. Le cri puissant d’un marteau bâtant le métal d’une cloche se mit à résonner à travers les interminables corridors de la célèbre Wynwood High School. Aussitôt, le pan de nombreuses portes crissa sur le carrelage usé et s’en échappèrent une intarissable cohue. Chaque étudiant suivait machinalement le tracé gravé dans leur mémoire depuis presqu’un an, déjà, sans prêter nulle attention au reste du monde. Les uns hurlaient, partageaient allégrement leur joie, aveugles extravertis. D’autres, sourire en coin, exposaient timidement leurs aventures de la veille, semis-introvertis. Mais il n’y avait personne pour contrer le mouvement fluide du cours d’eau. Tous contribuaient au puissant tumulte qui animait l’école. Tous… ou presque. Parmi ces âmes conditionnées, l’une contrait le courant.

Immobile devant les briques rouges qui façonnaient les murs de l’établissement, Emeric Kürschner fixait un large panneau blanc, la mine totalement dubitative. Impossible de détourner ses grands yeux ronds des écriteaux noirs qui le couvraient. Plus encore d’oublier l’infernale chansonnette qui sans cesse résonnait dans son crane : bienvenue à Wynwood, l’unique école qui impose les cours jusqu’à la fin du mois de juin. Sans privilège pour les élèves qui débarquent pour l’année d’après. Nerveusement, les lourdes paupières du garçon vinrent couvrir ses iris bleutés, accentuant ainsi davantage les longues cernes qui les soulignaient. Soupir. D’un geste vif, il remonta son sac sur son épaule et ses doigts se glissèrent dans ses poches. Direction la salle… comment déjà ? Ah. F.1.502. Super. Un labyrinthe. Il aurait peut-être mieux fait de se munir d’un plan, en fin de compte. Ou non, en fait. C’était l’excuse rêvée pour un éventuel retard.

8h27. La paume masculine retint la porte en bois avant que sa silhouette ne s’introduise au sein de la pièce jusqu’alors méconnue. Instantanément, son cœur rata un bon. Et méconnue, il aurait préféré qu’elle le reste longtemps. Tandis que son regard se baladait entre éviers multicolores et alambiques en tout genre, il sentit son rythme cardiaque nerveusement s’accélérer sous sa poitrine. Ca, c’était un laboratoire de chimie. Ses dents crissèrent et une pointe d’irritabilité écrasa vivement son pharynx. Et lui, il haïssait la chimie. Instinctivement, il parcourut d’un coup d’œil rapide l’assemblée. Pour contrer la malédiction, il savait exactement ce qu’il avait à chercher. Trop chauve, trop grand, trop social, trop souriant, trop mec, trop naïve. Aaah ! Parfait. Le pas lourd, un boulet au pied, il pista sa cible, repéra sa table. Alors, nonchalamment, il balança son sac dans le lavabo et se laissa tomber sur un siège voisin. Il avait trouvé la partenaire idéale.

- Salut.lâcha-t-il mollement.

Doucement, il avait relevé la tête pour planter ses prunelles dans les siennes. Cachés derrière de grands verres, les iris de la jeune fille trahissaient une pointe de prétention. De petites pommettes séduisantes soulignaient stratégiquement les perles noisettes. Elle n’était pas moche. Pas jolie non plus. Couplé à ses traits d'enfant, ses cheveux brisaient le charme. Coiffés à la va-vite, ils tombaient négligemment sur ses épaules. Quant à son style un peu rétro, il trahissait une attitude recluse, ses airs sa prétendue supériorité. Premiers symboles du type intellectuel. En d’autres termes, il venait de dénicher le pigeon qui ferait tout le travail à sa place. Sourire. Ses yeux bifurquèrent sur le cahier qui gisait sur son banc.

- Alors, c’est quoi le programme ?

[Je voulais faire plus long mais comme tu es fatiguée je te laisse faire l’introduction du professeur (en théorie il devrait brièvement présenter Emeric puisqu’il vient d’arriver).]


Dernière édition par Emeric Kürschner le Sam 16 Juin 2012 - 20:20, édité 5 fois
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