C'est pas interdit de faire des conneries. | Olive Anderson.

Le directeur venait d'entrer dans la pièce, Olive commença à paniquer un peu même si c'était une chose inévitable. Elle regardait du coin de l'oeil son amie, elle aussi sûrement gêné qu'il arrive si tôt.

« J'espère que vous avez de quoi vous défendre, mesdemoiselles... »

Non, non les deux filles n'avaient rien pour se défendre. Peut-être que c'était juste l'envie de rire ensemble. Olive repensait à son idée folle de s'échapper en sortant du cours, c'était peut-être pas la meilleure solution, mais sans aucun doute la plus drôle. La jeune fille n'arrivait pas à se dire que tout cela était arrivé à cause d'un simple retard. Tout ce qu'elle espérait à présent, c'était d'éviter les ennuies au maximum.

« Nous sommes.. nous, mh... » essaya Olive.

Elle ne savait pas quoi dire, après tout il n'y avait rien à dire. La partie amusante de toute cette scène n'était pas celle-ci en tout cas. Olive se creusait les neurones, cherchant quoi répondre. Sûrement trop difficile sur le moment, elle retenta :

« Nous sommes désolées monsieur, mais sachez que notre professeur de maths a secoué Katherine et qu'il nous a insulté. »

Ce n'était pas forcément la meilleure réplique, la jeune fille en était consciente. Cependant, le directeur commençait à penser à autre chose, sûrement la réaction de notre professeur. Du moins, elle l'espérait. Regardant son amie, Olive souriait faiblement.

Katherine l'avait complètement bloquée, l'adolescente ne pouvait plus bouger. La force de son amie l'impressionna, mais par amusement elle lui tira la langue comme une enfant. Quand la jolie blonde en face d'elle lui pris la bouteille des mains, Olive lâcha un petit cri de frayeur. Commençant à se détacher de l'emprise de son amie, elle eut le temps de faire deux pas que la bouteille était déjà renversée sur elle. Les deux filles rigolèrent, Olive en avait mal aux côtes ainsi que les muscles de son ventre qui la faisait souffrir.

« Warner je vais te tuer ! » plaisanta la jeune fille.

Olive courrait alors vers le bureau espérant trouver autre chose qu'une bouteille. Par chance, elle trouva un pot de colle liquide. Sans réfléchir elle ouvra la boîte et commença à courir vers Katherine avec un sourire diabolique accroché au visage. Son amie tenta vainement de s'échapper mais glissa à cause de l'eau qui était au sol. Olive en ria tellement qu'elle finit par tomber aussi. N'oubliant toujours pas le pot de colle dans ses mains, elle en pris un petit peu dans sa main et jeta cette substance en direction de son amie.

« Alors t'as vu, la petite Olivette elle sait se défendre ! » se moqua l'adolescente.

Suivie alors une bataille de colle, de glissage au sol et de jolis bleus en perspective. Elles rigolèrent à en pleurer, c'était dans ces moments-là qu'Olive regrettait en rien l'amitié qu'il pouvait y avoir. Étant nouvelle, c'était toujours un plus de rencontrer si vite des personnes.

Le bruit dû attirer l'attention, car brusquement quelqu'un entra dans la pièce.

Katherine demanda à son amie ce qu'elles allaient faire maintenant, mais celle-ci ne savait pas. Enfermé dans une salle sans rien, ça serait un peu long. Les deux amies allaient devoir trouver une occupation prochainement.

« Je pense qu'on va attendre ici, sortir quand les cours seront finis en espérant qu'aucun cours n'a lieu dans cette salle à partir de maintenant.. »

Oui, personne ne devinait que les deux amies étaient dans une salle de classe. Elles discutèrent, rigolèrent et personne ne montra son nez. Ça faisait une heure à présent qu'elles s'étaient enfermé, Olive impatiente commença à s'agiter un peu.

« Rah, mais il n'y a rien à faire dans une salle de cours ! On ne peut pas trouver un truc intéressant pour nous occuper ? »

Les deux amies cherchaient un peu partout, ne trouvant rien d'intéressant. Ou alors, jusqu'à ce qu'Olive fit la découverte d'une bouteille. La jeune fille s'avança discrètement vers Katherine qui lui tournait le dos et, elle lui renversa un peu d'eau sur ses cheveux en rigolant.

Katherine était inquiète et, Olive aussi. Le directeur était juste devant elles alors que Katherine essayait de ne pas se faire intimider, il leur cria de le suivre à son bureau.

Autour des deux amies, toutes les personnes s'étaient rassis ainsi que le professeur. Les deux jeunes filles commencèrent à suivre le directeur sans un mot. Sortant de la classe, à quelques pas derrière lui Olive chuchota :

« Hey Warner, un petit sprint ça te va ? »

Mais celle-ci n'attendit pas la réponse de son amie, elle commença à courir dans le sens inverse du chemin vers le bureau du directeur. La peur montait en elle, espérant que Katherine allait la suivre. Rassurée très vite par des pas derrière elle, Olive rigola. Tournant dans un couloir, Olive et Katherine pouvaient entendre les cris de l'homme qui essayait sûrement de les suivre. Olive pris la main de son amie et la tira d'un coup sec pour l'attirer dans une salle de cours vide. En passant, elle faillit tomber ce qui fit les fait rire.

Après avoir fermé la porte, Olive se laissa glisser contre elle et repris son souffle tout en souriant à son amie.

« On va se faire tuer ma petite ! »

Puis elles commençaient à rire ne se souciant pas réellement de ce qu'elles allaient subir par la suite.

Quand Olive vit son amie enlevait son bras tout en arrêtant de rire, elle eut un moment de panique. Mais ce qui allait se passer la fit rigoler comme jamais, leur professeur venait de tomber à terre surpris par la force de dégagement de Katherine. Dans la classe, c'était la folie. Tout le monde rigolait, certains pleurant de rire et d'autres hilare se tordant dans plusieurs positions suite aux muscles faisant souffrir.

Pour provoquer le professeur, Katherine lui fit une remarque ce qui déclencha encore une nouvelle vague de rires. Olive en pleurait, assise par terre se tenant le ventre avec une main, l'autre étant à sa mâchoire, car cela lui faisait mal. Ça faisait un bon quart d'heure que tout le monde rigolait, les tentatives pour se relever du professeur n'y étant pas pour rien ainsi que ses insultes.

Cinq minutes plus tard, tout le monde étaient à peu près calmé. Malheureusement, leur fou rire a dû attirer quelques personnes dont le directeur qui venait de faire son entré dans la salle. Olive et Katherine se regardèrent, qu'allait-il leur arriver ?

Tout le monde se calma rapidement quand le directeur hurla :

« Que tout le monde se calme ici ! »

Quand Olive vit tomber son amie à terre, elle savait qu'il serait impossible pour elle d'arrêter de rire. Pleurant toutes les larmes de son corps, ses rires éclataient dans toute la pièce mélangée à ceux de Katherine. La scène qui était sous les yeux de toute une classe et un professeur qui ne comprenait pas était ridicule. L'hilarité des jeunes filles entraîna le reste de la classe, ou presque. L'enseignant ne savait pas quoi faire, l'autorité ne fonctionnait plus. Comment gérer les deux jeunes filles ? Celles-ci toujours en train de rire à gorge déployé.

Olive sentait ses muscles la faire souffrir, son souffle commençait à lui manquer. Elle essayait de se calmer, mais dès qu'elle osait regarder Katherine toujours étalait à terre, elle repartait dans un fou rire de plusieurs minutes.

Le professeur ne sachant toujours pas comment cela a pu commencer et comment réagir, pris Katherine pour la relever. Il était dans une colère rouge, les deux amies l'avaient poussé à bout. Il commença légèrement à secouer la jeune fille qu'il tenait par le bras en disant sans cesse:

« Calmez-vous ! Calmez-vous ! »

Olive alerté par la scène qui commençait, cessa de rire brutalement, se demandait comment aller réagir son amie. L'adolescente espérait qu'elle ne s'énerverait pas, cela pourrait lui attirer de gros ennuis.

Olivette, ce surnom horripilé l'adolescente à en devenir rageuse. Tout surnom qu'on lui donnait l'agaçait, son prénom était Olive et non autre stupidité qu'inventait les gens. C'était pour cette raison qu'Olive lança un regard noir à sa voisine

Le cahier de Katherine tomba, la jeune fille souriait en voyant son amie passait sa main sur sa figure, elle savait qu'une réflexion du professeur allait tomber.

« Madame Warner, restez calme, je vous en pris. C'est un cours très important! »

Olive eut envie de rire, elle serrait les dents pour se contenir. Tout le monde savait ici que ce cours n'était pas important, comme tous ceux de l'année et ceux qui suivront. Katherine détestait ce genre de phrase et, encore plus si ça pouvait faire rire les autres. Malgré son caractère rebelle, la moquerie envers elle n'était pas sa tasse de thé.

Katherine prononça une phrase, elle fut de trop. L'adolescente commença à glousser bruyamment.

« Essaie un peu pour voir ! » plaisanta Olive

Mais celle-ci fut vite ramenée à la réalité par un regard noir et un froncement de sourcils qu'adressait leur professeur aux deux amies. Quand il faisait ça, il avait une narine qui montait et bougeait par nervosité. Ce geste aussi fut de trop, alors qu'il allait gronder les deux filles, Olive commença à rire sans se contenir.

« Mesdemoiselles, calmez-vous ! Si je vous reprends encore une seule fois, je vous renvoie de mon cours ! »

Bip, Bip, Bip, BOUM.

Le réveil venait de voler à travers la chambre d'Olive, comme tous les matins. Sauf que cette fois là, la jeune fille décida de rester dans son lit un peu plus longtemps. C'était Drake, son cousin qui était venu la réveiller alors qu'il était l'heure de partir. Affolée, elle se prépara le plus vite qu'elle put sachant tout de même qu'elle arriverait en retard. Les dégâts de sa préparation à vitesse extrême étaient présent. Mais cela l'importait peu.

Enfin arrivée, elle courut dans les couloirs pour rejoindre sa salle de cours. Timidement, elle toqua à la porte puis entra. Son professeur donna un signe de tête comme quoi elle pouvait aller s'asseoir. Tout en regagnant sa place, son amie la regardait avec un petit sourire en coin qu'elle lui rendit.

« Un problème ma petite Warner ? »

Olive sortait ses affaires en reprenant son souffle. Après ça, elle écoutait ce que disait Katherine, ce qui était plus intéressant qu'entendre un cours inintéressant d'un prof qu'elle n'aimait pas.