Event Ouragan. | Équipe 7

Spoiler:

A cet instant précis j'aurais presque tout donné pour remonter le temps et ne pas dire ce que je venais de lancer. Mais bon le mal si on peut appeler cela comme ça était fait alors nous dire e je n'avais rien arranger du tout. De toute manière ce n'était pas réellement mon attention je voulais juste qu'ils se taisent...qu'ils aient peur en silence quoi ! Oui je sais je demande un peu l'impossible mais c'est beau de rêver un peu. Je sentis de mauvais regards sur moi, apparemment mes chers camarades allaient m'en vouloir pendant un bon moment si on sortait tous indemne de cette histoire. Enfin, je m'en fichais un peu de ce qu'ils pouvaient penser de moi, des amis j'en ai et ils sont surement pas dans cette classe. En parlant d'eux ou plutôt en pensant d'eaux j'espère qu'ils s'en sortent mieux que nous.

Je baissa la tête pour éviter tous ces regards rivés sur moi, enfin n'aller pas croire aussi que j'étais le centre d'attention car ce n'était pas du tout le cas. En regardant dehors, c'était un vrai champ de bataille entre le vent et les palmiers qui essayaient de résister mais en vint le vent était beaucoup trop puissant. Mes camarades, stressaient de plus en plus à croire qu'ils étaient en parfaite symbiose avec le temps, plus ils avaient peur et plus le temps devenait violent ou ça devait être l'inverse. Je fus vite sortit de mes pensées quand je vis que Jeff s'approchait de moi et me parla. Quand on dit que les situations à haut risque rapprochent les gens c'est pas des conneries en fait. Tout comme moi, il avait l'air d'en avoir marre de toutes ces personnes aussi stressantes les unes que les autres, enfin c'est l'impression qu'il me donnait.

_ Ouais bah la personne qui nous a enfermé ici, en plus d'être idiote elle est aveugle ! Comment ce foutu surveillant a pu louper une classe remplit d'une dizaine ou d'une quinzaine d'élèves ? Franchement cette école ça devient du n'importe quoi, les profs savaient très bien qu'on était ici...

Je fus vite coupé dans mes paroles par une certaine Victoria, qui depuis un moment nous regardait, enfin plus Jeff que moi. Heureusement qu'elle m'eut coupé car je sais que j'aurais commencé à déraper vers d'autres discussions qui n'en valaient pas la peine.Comme nous tous elle paraissait inquiète, mais pas inquiète au point de nous stresser comme les autres pouvaient le faire. Je lui fis un sourire "chaleureux" pour lui montrer qu'elle pouvait bien évidemment se joindre à nous. Puis je vis qu'ils se prirent la main plutôt que Jeff pris la main de Victoria...alors ils sont ensemble. Ceci explique cela, je ne m'attarda pas plus longtemps sur le geste et regarda Jeff qui me parlait.

_ Oui je suis d'accord avec toi ! Je pense qu'on va s'en sortir mais on devrait protéger les...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, qu'un arbre fit éruption devant moi, je l'évita de justesse en me faisant tomber en arrière de ma chaise, je me cogna mais je n'avais rien de grave. Je me releva rapidement et regarda les dégâts provoqués par l'arbre. Puis je chercha Jeff et Victoria du regard. Je vis tout d'abord Jeff qui rampait, enfin qui essayait difficilement de se mettre debout mais le vent était trop puissant. J'avoue que à cet instant je commençait réellement à paniquer et encore je n'avais pas tout vu. Pendant que Jeff tentais de se relever je décida d'aller ver les fenêtres pour essayer de les boucher au mieux. Mais la tâche s’avérait pas si simple que cela, en effet, avec la puissance du vent les tables commençaient à bouger dans tout la salle, un vrai bordel. Je tentais de m'agripper à elles, en vint.

Je souffla un bon coup et décida alors de taper un petit sprint contre le vent. J'avança mais pas assez, alors j'essaya encore et encore jusqu'à être à bout de souffle. J'arriva enfin à l'arbre et c'est à ce moment là que je la vis à terre Jeff à ses cotés qui prenaient tout, ce que le vent ramenait, sur son dos. La vue de Victoria ainsi me fit vraiment mal au coeur et pourtant je ne la connaissait même pas. Il fallait que je les aide du mieux que je pouvais. Je vis un gars qui se cachait derrière le bureau du professeur, je décida de l'interpeller:

_ Hey toi là ! Le pleurnichard ! il me regarda et se désigna avec son doigt. Oui toi pauvre idiot, tu vois quelqu'un d'autre à coté de toi..non ! Donc, tu vas m'aider à porter quelques tables et à les mettre devant la fenêtre pour faire barrage ok ?

Il me regarda tout tremblotant, mais acquiesça et vint m'aider à mettre les tables et tout ce qu'on pouvait mettre pour stopper le vent de tout détruire. Maintenant restait plus qu'à espérer que notre petit barrage tiendra.

Dans une semaine, l'event sera clôturé.

Les lampes venaient subitement de s'éteindre. Évidemment, cela créa un mouvement de panique dans la salle, et bon nombres d'étudiants se mirent à crier, et même certains à pleurer. Heureusement que d'autres parvenaient à garder leurs calmes, car Jeff commençait sérieusement à se demander ce qui se passait.

Dehors, le ciel noir, parfois parsemé d'éclairs, plongeait la ville ainsi que tout le lycée dans l'obscurité. Les rafales de vent ne cessaient de gagner en intensité et la pluie frappait comme jamais sur les fenêtres de la salle. Quelques élèves s'étaient d'ailleurs décalés vers l'autre extrémité de la pièce, craignant que les fenêtres finissent par céder. C'était un peu exagéré, songea Jeff. Il était vrai que la situation semblait empirer mais toutes les mesures nécessaires devaient avoir été prises. Enfin, c'est ce qu'il espérait. Il continua à scruter la pièce, soucieux de voir la suite des évènements.

Il n'y avait plus de clan dans la classe, tous les élèves de la Senior A discutaient entre eux, partageaient leurs inquiétudes. Quelques filles pleuraient déjà, très vite réconfortées par les plus calmes.

Quand subitement, un élève se leva et s'adressa, haut et fort, à toute la classe :

« Vous allez arrêter de dramatiser oui ! Pensez un peu à ceux qui sont dehors ! Vous êtes là à l’intérieur bien au chaud et vous pleurez alors qu'il ne vous est encore rien arriver ! D'accord c'est une situation anormale, qui peut faire peur mais la panique ne va rien arranger, si vous vous mettez dans un état pareil pour une coupure d'électricité comment vous allez réagir quand l'ouragan va nous toucher ... »

Arf. Jeff ne put s'empêcher de lancer un regard noir à Duncan. S'il avait voulu rassurer les autres, c'était foiré. Leur dire "qu'ils ne leurs étaient encore rien arrivé", c'était pas la phrase la plus rassurante du monde. Soit. Il n'avait pas tout à fait dans ce qu'il disait, au contraire ...

Toujours aussi inquiet, le jeune artiste regarda Vicky, qui se trouvait non loin de lui, et leurs regards se croisèrent. Jeffrey ne tint pas une seule seconde, et détourna la tête, faisant mine de s'intéresser à ce qu'il se passait dehors.

Un tonnerre assourdissant résonna à leurs oreilles, suivit par de nombreux cris de panique. Jeff sursauta et continua à fixer l'extérieur. Le vent frappait aux fenêtres et beaucoup dans la salle commencèrent à se demander quand est-ce que ces dernières allaient finir par casser. Ce genre de discussions augmenta le stress de Jeff. En faite, c'était plus la panique ambiante qui inquiétait le jeune homme.

Rester ici commençait à devenir insoutenable et il se rapprocha de Duncan pour lui dire.

« Je comprends pas pourquoi on est enfermé ici. On a du nous oublier ... »

Quand une voix douce et ô combien rassurante se fit entendre. Victoria venait de les rejoindre, et elle leurs souriait. Mais son sourire crispé témoignait une évidente inquiétude.

« Je peux m'installer ici avec vous, je n'aime pas tout ces pleurs et cris, ça m'angoisse et j'essaye de rester plus calme que tout les autre... Un peu comme vous !
J'ai entendu que vous parliez de l'ouragan.. Vous pensez que... »

Jeff rendit son sourire à Victoria. Et ignorant pourquoi, il prit sa main dans la sienne, comme pour la réconforter. Lui dire que tout se passera bien. Même s'il en doutait lui-même. Un dernier sourire à jolie Êta Iota, et le jeune homme se retourna une nouvelle fois vers Duncan.

« La meilleure chose à faire, c'est rester ici, à l’abri. Attendons de voir ce que ça donne.
Avec un peu de chances, on passera entres les gouttes. »

Puis, le néant. Plus rien. Un bruit assourdissant retentit aux oreilles de Jeff et en une fraction de seconde, ce dernier fut projeté contre le mur. Sa vue était trouble et ses oreilles sifflaient. Il lui fallut un petit moment pour réaliser ce qui se passait. Une énorme branche d'arbre venait de s'écraser sur les fenêtres malheureusement trop fébriles de la salle de classe. Ces dernières s'étaient brisées d'un coup, permettant à la pluie, au vent et à tout autre débris d'entrer la salle.

A tatillon sur le sol, Jeff n'arrivait toujours pas à comprendre ce qui lui arrivait. Les cris avaient redoublés d'intensité et déjà plusieurs personnes appelaient à l'aide. Mais ils étaient secondaires. Jeff essayait surtout de se situer dans la salle et de constater l'état des autres, ainsi que l'état des lieux. Mais sa vision ne s'était pas améliorée et les bourrasques de vents qui emmenaient la pluie torrentielle dans la salle n'arrangeait rien.

Il ne voyait que des ombres. Des ombres qui dansaient devant lui, criaient, tentaient de s'enfuir. S'enfuir. Il songea à cette option le temps d'une seconde. Mais il en était hors de question. Et puis, ça ne pouvait qu'aggraver sa situation.

Il tenta difficilement de se relever mais le vent puissant le rassit presque immédiatement. Jeff se mit alors à penser à tous ses amis, ses proches qui devaient être dans la même galère que lui. Il espérait que tout irait bien pour eux. Pour Leelah. Oui, il pensait toujours à elle. Comment l'oublier ? Mais étrangement, il pensa presque directement à Victoria. Elle devait être là, quelque part dans la salle, et il y avait de grandes chances qu'elle soit blessée, sonnée, ou effrayée.

Il devait aller la rejoindre, lui venir en aide.

S'aidant du mur, Jeff se releva non sans mal. Le derrière de sa tête lui faisait très mal et lorsqu'il passa sa main droite dans le derrière de son crâne, il sentit un liquide visqueux qui devait être du sang. La merde. Quand il la vit. Victoria. A quelques mètres de lui. Elle était au sol, et semblait mal en point.

Il trouva la force de la rejoindre et une fois à sa hauteur, il saisit sa main. Il plongea son regard dans celui de la jolie brune et cria pour qu'elle l'entende :

« CA VA ALLER ! RESTES AVEC MOI ! »

Les bourrasques ne faisaient qu'empirer de minutes en minutes, et automatiquement, Jeffrey se plaça devant Victoria, comme pour la protéger du vent, de la pluie et des autres débris qui virevoltaient un peu partout. Il commençait sérieusement à avoir peur. Peur pour lui, pour sa vie, pour Victoria, pour tous les gens autour de lui, ses proches, ses amis, ses ennemis, pour Leelah ...

Nous étions en mai et il faisait un temps de chien, il pleuvait et ventait sans cesse. C'était plutôt agaçant ce temps enfin le pire n'était pas encore arrivé ! Depuis quelques jours, on entendait à la télévision, à la radio comme quoi un ouragan se préparait à venir toucher Wynwood high school et ses alentours. Mais avant cela, des rafales de vents frappait l'école et ses élèves. Quel horreur ! Vicky ne supportait pas ce genre de temps, non elle préférait le soleil et les vêtements légers plutôt que les col-roulés ! Enfin elle espérait que cela passerait vite et sans trop de dégâts. Mais miss Carter se trompait bien là.

En ce jour de printemps, ou plutôt d'automne vu les intempéries, Vicky avait une sorte d'examen blanc à préparer et un travail de groupe à finir. Malgré sa fatigue et sa malchance constante depuis Jeffrey Williams, elle se rendit en classe des Senior Year-A. La jeune femme n'avait aucune envie de travailler mais il le fallait bien, elle devait prouver qu'être fille de sénateur ne voulait pas seulement dire profiter de l'argent que papa a, non elle voulait monter au monde entier que ce n'est pas parce que elle est le deuxième enfant des Carter qu'elle devait se la couler douce bien au contraire elle voulait réussir sa vie tout comme son frère.

Victoria travaillait dure lorsque soudain l'électricité se coupa et que plusieurs élèves s'affolèrent, elle ne savait pas trop si elle devait être calme ou être comme les autres totalement affoler. Jeff qui travaillait non loin d'elle et avec qui elle ne savait pas très bien à quoi s'en tenir tenta d'aller ouvrir la porte mais celle-ci était verrouillée. D'un ton calme, Jeff regarda Vicky puis les autres élèves et nous annonça que la porte était fermée. Plusieurs cris de panique retentir. Vicky commença à angoisser, elle tenta de se calmer après tout le principal quelques jours plutôt avait promis qu'en cas de danger les élèves seraient directement avertis pour que ceux-ci évitent l'ouragan, il n'y avait donc pas lieu de trop s'inquiéter.

Malheureusement si ! Plusieurs élèves regardèrent par les fenêtres hors de la classe et rien de bon n'arrivait sur l'école, le campus, les confréries et les habitants de ceux-ci ! Une seconde vague de cris et de pleurs retentit dans la salle. Duncan, un Pi sigma d'après ce que savait la jeune fille, prit la parole en essayant de résonner la plupart des gens mais ça n'avait pas vraiment aidé la situation, bien au contraire.

Vicky se leva de son bureau, ses jambes commençaient à trembler, il fallait qu'elle se calme, elle prit une grande inspiration et ferma les yeux. Lorsqu'elle les rouvrit rien n'avait changer, le vent de panique était toujours là, elle s'installa par terre dans un petit coin et sortit son portable, bien évidemment il n'y avait aucun réseau. Elle le rangea donc très rapidement et soupira, rien n'allait bien depuis un moment, non rien !

Jeff et Duncan qui étaient plus calme que le reste des Senior Year étaient assis pas loin de la jeune femme et discutaient de ce qu'ils devaient faire, elle s'approcha d'eux délicatement pour ne pas trop les déranger. Ils s'arrêtèrent et la regardèrent, elle sourit légèrement, mais son sourire était crispé.

Je peux m'installer ici avec vous, je n'aime pas tout ces pleurs et cris, ça m'angoisse et j'essaye de rester plus calme que tout les autre... Un peu comme vous !
J'ai entendu que vous parliez de l'ouragan.. Vous pensez que...

Vicky s'arrêta net, les gens hurlaient dans la classe, ils voyaient de loin l'ouragan s'approcher. Vicky s'angoissa et sa respiration s'accéléra.

Un temps misérable régnait aujourd'hui et sous prétexte qu'il n'y avait rien à craindre on était obligé de venir en cours pour soit disant réviser, bon en même temps nos examens blancs arrivaient vite donc c'était un peu ma période. J'allais donc en cours sans grande motivation, quand j'arrivais il y avait une bonne partie de la classe qui s'était réuni, je m'installais à ma place habituelle celle près de la fenêtre et sortis un livre pour faire mine de travailler.
Le temps m'intriguais un peu, car le Principal et la météo avait dit que l'ouragan ne toucherait pas la région aujourd'hui. Mais j'avais vécu assez à Miami pour reconnaître un ouragan qui approchait, mais bon je ne m'inquiétais pas plus que cela, il y aurait sûrement de grosses pluies et beaucoup de vent mais rien de très grave...enfin c'est ce que je pensais sur le moment.

Je reçus un message d'un gars de l'équipe qui m'appris que l’entraînement était annulé à cause de la pluie. Je me demandais bien de quelle pluie il parlait. Puis je releva la tête et regarda par la fenêtre, en effet il pleuvait, mais il y a à peine deux secondes le ciel était « calme » et voilà que de gros nuages apparaissaient. J'avais déjà connus des tempêtes etc...mais je devais avouer que je n'avais jamais vu un temps qui se dégrade aussi rapidement.
Apparemment je n'étais pas le seul à avoir remarqué, une bonne partie de la classe fut vite déconcentrée par ce ciel qui se faisait de plus en plus sombre et surtout par la coupure de courant qui nous pris au dépourvu. Là je commençais vraiment à m'inquiéter mais pas pour moi, mais pour mes ami(e)s : Cassie, Angie et Jude. J'espérais qu'ils étaient à l'abri, je leur envoyait un texto mais bien sur il n'y avait plus de réseau dans ce fichu établissement. J'aurais voulu balancer mon portable contre le mur tant la situation m'énervait, mais quand je vis les autres qui paniquaient comme des enfants alors qu'on était juste dans le noir. Bon d'accord un ouragan sûrement très dévastateur se dirigeait vers nous mais pour l'instant il fallait plutôt penser à ceux qui se trouvait dehors, ils auraient tout le temps de paniquer quand quelque chose démolira les fenêtres et que la pluie nous frappa de plein fouet.

Oui je divaguais, oui je disais des conneries mais c’était ma façon à moi de me déstresser, me moquer de la panique des autres si je puis dire. Je ne connaissais pas vraiment les personnes de ma classe, juste quelques noms ou bien j'avais fais équipe avec certains d'entre eux pour un projet mais sans plus, je n'étais amis avec aucunes personnes ici, donc je pouvais dire que je me sentais bien seul. Un gars de la classe se leva, dans l'obscurité je crus reconnaître Jeff Williams, ce gars qui vit pour l'art enfin bref je le suivis du regard et bien entendu on était enfermé dans cette foutue pièce et les gens paniquaient encore plus, certains pleuraient, sanglotaient enfin ce que vous voulez mais ils faisaient des bruits déplaisants.
Quel est le con qui avait bien put nous enfermé ici sans nous voir quoi ? Quand on sortirait d'ici, qui qu'il soit je le massacrerais que ce soit un prof ou bien un élève ? Et encore je disais ça mais je ne savais pas que le pire était à venir. Les cris et les pleurs commençaient sérieusement à m'énerver je pris donc la parole enfin je criais plus que je ne parlais:

_ Vous allez arrêter de dramatiser oui ! Pensez un peu à ceux qui sont dehors ! Vous êtes là à l’intérieur bien au chaud et vous pleurez alors qu'il ne vous est encore rien arriver ! D'accord c'est une situation anormale, qui peut faire peur mais la panique ne va rien arranger, si vous vous mettez dans un état pareil pour une coupure d'électricité comment vous allez réagir quand l'ouragan va nous toucher...

Je me rassis, il y eu un court silence...très court puis les pleurs et les inquiétudes recommencèrent de plus belle, j'avais peut être même aggravé la situation en parlant "d'ouragan qui allait nous toucher".

Temps de merde. C'était la première fois, depuis qu'il était arrivé à Miami, que Jeff assistait à une météo aussi capricieuse, aussi déchaînée. Étant originaire de Los Angeles, et ayant vécut pendant des années à New York, il était bien plus habitué aux séismes ou aux tempêtes de neiges.

Mais il n'était pas du genre à paniquer vite. Et puis il n'avait plus peur de l'orage, il avait plus huit ans. Mais quand même, le temps au-dehors l'impressionnait.

Les nuages noirs ne faisaient qu'assombrir le ciel, et l'on se croyait déjà la nuit. La pluie torrentielle gagnait en intensité et frappaient à tout rompre les fenêtres de la salle de classe, tandis que les rafales de vent sévissaient de minutes en minutes. Jeffrey n'était pas habitué à ce genre de situations, mais ça avait l'air presque normal pour la région.

Plus tôt dans la journée, les informations avaient annoncé une tempête, ou ouragan comme on les appelait ici, en approche vers Miami et la Floride. Mais l'administration du lycée leur avait dit de continuer à aller en cours, leur expliquant qu'il les mettrait au courant si la situation s'aggravait.

Et il n'y avait encore eu aucune alerte. Personne ne semblait s'en préoccuper, et cela rassurait Jeff. Après tout, on était pas dans n'importe quel lycée américain, et le chèque qu'ils donnaient chaque années pour leurs études suffisait à leurs garantir une certaine qualité de service et de protection. Du moins, c'est ce qu'ils croyaient tous. À tort. Mais ça, ils n'en savaient encore rien.

Aujourd'hui, la classe de Senior Year A s'était mise d'accord pour une réunion de classe, afin de réviser tous ensemble pour les examens blancs en science qu'ils auraient le lendemain. Certains élèves avaient déjà quitté la salle, et les plus ardus étaient restés. Jeff avait lui-même décidé de rester pour travailler. Après tout, avec le temps qu'il faisait dehors, il ne voyait rien de mieux à faire.

Certains avaient formés des groupes de deux, trois ou quatre tandis que d'autres travaillaient, seul, en silence, assit à leurs tables face au grand tableau noir.

Jeff, lui, était assit seul au milieu de la classe, la tête baissée et concentré sur son travail. Il se levait parfois pour expliquer certaines choses à ses camarades, parfois pour en demander. Il aimait travailler en équipe, mais il préférait avant tout se concentrer seul sur un exercice, puis bûchait jusqu'à y arriver. Il était très compétiteur dans ce domaine, même si ces derniers temps, il ne travaillait plus trop. Voir plus du tout.

Mais ses aptitudes naturelles à l'école l'aidaient à ne pas perdre le fil. Et puis, il adorait les sciences, notamment la biologie. C'était d'ailleurs un domaine dans lequel il aurait envisagé de faire ses études ou travailler s'il n'aimait pas autant la musique, le cinéma et l'art en général. Et puis de toutes façons, il n'avait pas encore choisit ce qu'il étudierait à l'université. Il estimait qu'il avait encore le temps d'y réfléchir.

Quand soudain, le noir. L'obscurité. Les lampes de la salle s'étaient subitement éteintes, tout comme toutes les lumières que l'on pouvait apercevoir par la fenêtre. La pluie ainsi que le vent gagnait en force, et le ciel était désormais tout noir, parfois théâtre d'éclairs impressionnants.

La lumière était faible dans la salle, et déjà quelques camarades sortaient leurs téléphones portables pour éclairer.

« Il se passe quoi, là ? » dit Jeff, nonchalamment.

Inquiet, il posa son crayon et se dirigea vers la sortie, et plus particulièrement vers l'interrupteur. Une fois arrivé, il appuya dessus plusieurs fois mais rien ne se produit. Ce devait être une coupure d'électricité. À tout les coups. Mais Jeff espérait qu'elle ne soit que passagère.

Il se retourna et scruta la salle entière des yeux. Il croisa le regard de Vicky, qui le regardait également, d'un air inquiet. Il ne savait comment se comporter avec elle. Elle lui en voulait toujours, c'était certain, mais elle semblait lui avoir pardonné. Depuis, ils essayaient de reconstruire quelque chose. Une amitié ? Un amour ? Jeff n'en savait rien. Il laissait seulement les choses se faire toutes seules, de peur de tout foirer encore une fois. Et puis, il ne voulait pas y penser.

Ce n'était pas le moment d'y penser.

Il se rappelait qu'on leurs avait soigneusement conseillé - voir même obligé - de rester cloîtré s'il se passait le moindre problème. Mais là, plusieurs personnes commençaient à paniquer, et Jeff se sentait impuissant. Il croisa d'autres regards, tous aussi inquiet les uns que les autres. Celui de Duncan, tout d'abord, qui devait se sentir tout autant impuissant. Il y avait Brooke également, qui se trouvait de l'autre coté de la salle.

Ils ne devaient pas sortir, et pourtant, Jeff estimait que ce n'était pas la bonne solution de rester enfermés ici, la peur se faisait de plus en plus palpable. L'atmosphère était tendue, et soucieux de respecter les ordres tout en étant soucieux de réagir, Jeff voulu ouvrir la porte pour voir ce qu'il se passait en dehors de la salle, et qui se trouvait dans les couloirs.

Mais la porte était fermée à clef. Croyant tout d'abord rêver, Jeff continua d'insister, de plus en plus forts, sur la poignée de la porte d'entrée. Mais rien à faire, elle était verrouillée. Jeff, songeur, releva la tête et réfléchit.

Personne ici n'avait les clefs et d'ailleurs il n'avait vu personne sortir depuis un bout de temps. C'était le surveillant qui avait les clefs et se chargeait d'ouvrir ou de fermer les salles ... Il ne les avait quand même pas enfermé ici ? Après tout, il était censé être courant qu'ils étaient là, non ?

Jeff hésita un moment à mettre les autres au courant de sa découverte. Particulièrement lorsqu'il voyait que certains commençait à sérieusement paniquer. Mais dans son dos, il sentit une vague de questions, et il se retourna doucement.

« On est enfermé » dit-il simplement.

Certain(e)s se mirent à crier, et à être pris(e) de panique. La météo ne semblait pas se calmer, au contraire, l'ouragan semblait tout proche et Jeff commençait vraiment à s'inquiéter. Pourquoi les avait-on enfermés ici ? Et surtout pourquoi ne les avait-on pas prévenu que l'ouragan était presque là ?

C'était la merde. Les choses allaient mal tourner.

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