Laugh this is the health || ft. Evangeline

Quel état désespérant ! Il n'aime pas les examens, juste pour ça, parce qu'en général, il les réussi. Mais quand il commençait à avoir trop confiance et à ne plus bosser, voilà qu'il faisait n'importe quoi, sans le faire exprès. La pauvre Evy, elle devait vraiment le prendre pour un fou, et aura peut-être peur de se lancer dans des études de médecine finalement. Mais elle se mit à rire, vraiment. Autant dire que le fou rire de tout à l'heure était revenu. Alecto l'accompagna, ne résistant pas à rire d'une telle connerie et d'un tel rire si entraînant. Elle lui demanda alors s'il allait bien :

- Oh mon Dieu. Tu es sûr que ça va ?
- Je suis pas sûr non ...

Finalement, il n'avait que ça à répondre, parce que non il n'était pas au meilleur de sa forme, mais ce n'était pas un état si grave, ce n'est pas comme s'il était en pleine déprime ou autre chose de plus handicapant. Enfin, ça peut l'être quand vous faites des mélanges ... appétissament dégueulasse ! Il reposa sa frite sur le bord de son assiette et souffla un bon coup pour essayer de retrouver ses esprits et faire attention à ce qu'il ferait à l'avenir. Lorsque la brune s'empara de la fameuse frite. Quoi ? Elle faisait quoi là ? C'était à son tour d'afficher un air surpris. Elle le fit sourire quand elle fit remarquer qu'elle tenait une délicieuse frite au cappuccino, mais la c'est la suite qui le surprit davantage :

- Chiche je la mange .
- Je t'en pris ! Fais toi plez !

Et il se mit à rire de nouveau. Elle risquait de tirer une sacrée tête après l'avoir ingurgité, et Alecto risquait de partir de nouveau dans un fou rire. Au moins, même avec ses conneries il arrivait à se détendre avec la jeune femme et à s'amuser, avant de partir pour le gros stress de la journée.

- Parfait ! Et moi deux plats du jour ! De toute façon, y'a jamais grand choix donc bon !

Deux plats du jour. Ça allait faire l'affaire allez. Nous nous assîmes et je m'attaquai à mon cappucino, on verra plus tard pour la nourriture. Alecto avait l'air un peu...ailleurs. Il venait de tremper sa frite dans son café. D'accord. Une fois médecin il devra d'abord s'examiner lui-même je pense. Je le regardais avec de gros yeux affichant une mine incompréhensive puis finie par éclater de rire.

-Oh mon Dieu. Tu es sûr que ça va ?

Je continuai de rire, oh non, le mal de côte commençait à revenir. Je réussis à me calmer un peu et passai un doigt sous chaque oeil pour enlever les petites larmes qui s'apprêtaient à couler sur mes joues. Je m'emparais de la frite d'Alecto.

-Miam. Une frite au capuccino.

Je le regardai d'un air de défi et sourirai puis contempla le morceau de pomme de terre complètement mouillé. Bon je venais d'avoir une idée dégueulasse qui me ferait sûrement encore une fois passer pour une folle. Mais, j'étais lancée donc c'était mort pour m'arrêter. Je plaçais donc la frite devant mes yeux et souris.

-Chiche je la mange .

Alors que les deux jeunes gens se dirigeaient vers la cafèt, le grec regarda l'heure et vit qu'il ne lui restait qu'une petite heure avant de devoir partir pour son partiel. Valait mieux pour lui qu'il vérifie l'heure de temps en temps, sinon, avec Evy, il risquait de ne pas y faire attention. Elle était bien sympathique, mais une chose lui faisait penser qu'elle n'était pas totalement féminine. Peut-être sa façon de parler, et d'agir. Mais il s'en fichait bien pour le coup, il l'aimait bien et ne se gênerait pas pour lui proposer de se revoir et d'essayer de l'avoir dans son lit pourquoi pas. Pas pour l'instant. Autant faire davantage connaissance, vu qu'elle n'était pas la cruche qui s'intéressait au blond rien que pour sa réput' et pour son physique. Tout le monde pense que ce genre de pensée n'atteint que les jolies filles, mais il semblerait que ça atteigne aussi les beaux gosses. Faut dire qu'il commence un peu à planer du fait qu'il allait passer son exam de physique. Stressant ? Non, planant. Comme s'il était parti pour une autre planète. Il faisait tout de même un effort pour rester mentalement avec la jolie brune.

Ils allèrent s'asseoir et elle prit les commandes en lui proposant qu'elle aille chercher les boissons et lui la nourriture. Il ne broncha pas et y alla. Il prit les deux plats du jour, ne voulant pas trop se casser le cul. Après tout, qui n'aime steak frites ?! Peut-être Evy. Au pire elle ira changer son assiette. Ils revinrent à la table presque en même temps, et elle lui demanda :

-Voilà, j'ai pris capuccino, j'espère que ça te va .
- Parfait ! Et moi deux plats du jour ! De toute façon, y'a jamais grand choix donc bon ! Lui répondit-il avec un sourire. Il prit une gorgée de son cappuccino avant d'attaquer ses frites à la main. Qu'il trempa dans le cappuccino ... Quand je vous disais qu'il était ailleurs ! Il se rendit compte de sa connerie et se frappa le front, comme un con. Fallait vraiment qu'il s'isole lors de ses partiels en fait !

Aller go, direction cafétéria. Sur le trajet personne ne parlait, nous nous contentâmes de regarder droit devant nous et de suivre le tracé de la route en gardant le silence. Écoutant les battements de nos coeurs? Notre respiration calme? On profitait, des petits sifflotements que faisait le vent autour de nous qui nous perdait quelques fois dans nos cheveux, le soleil qui se cachait derrière de gros nuages blancs, l'odeur de feuilles vertes fraichement tombées d'un arbre. Toutes ces petites choses de rien du tout faisaient notre bonheur, du moins, le mien. À l'instant j'aurais aimé me coucher sur une pelouse et m'endormir tranquillement.

Le chemin de la bibliothèque à la cafétéria n'était pas spécialement long, nous arrivâmes donc vite sur place. La salle sentant la nourriture dégueulasse, le vomi et l'odeur des étudiants qui avaient passé leur journée au sport me donnaient un haut de coeur. J'aurais pu en gerber mais je ne vomissais jamais en public. Je tenais un peu à mon éducation, du moins, du peut que j'avais.

Nous nous assîmes à une table pour deux, près de la fenêtre. J'accrochai mon sac à ma chaise et souris à Alecto.

-Je vais nous chercher un café et toi tu t'occupes de la bouffe?

Sans attendre de réponse je me levais et me dirigeai jusqu'à la machine à café.

-Allez, on va dire deux cappuccinos.

J'appuyai sur les boutons de la machine et commande "prononcée" je reculais d'un pas pour attendre que les deux petits bols se remplissent. Tasses pleines je retournais à ma place.

-Voilà, j'ai pris capuccino, j'espère que ça te va .

Le grec avait proposé à la russe de l'accompagner manger un morceau tout simplement parce que le fou rire qu'ils avaient eu l'avait sacrément bien mis en confiance avec elle, et qu'il l'appréciait déjà. Alors quand elle lui répondit :

-Tant que je t'emmerde pas trop, avec plaisir.

Il ne put s'empêcher de rire et de lui répondre :

- Je te l'aurais pas proposé sinon, ne t'inquiète pas, je suis pas du genre à me forcer pour faire plaisir ! Je ne pense qu'au mien !

Et il avait envie de se la faire ! Et il se frappa intérieurement ! Il ne devait plus penser comme ça, comme un salaud qui ne pense qu'au cul et qui ne respecte pas les femmes. En même temps, il n'y pouvait rien s'il était attiré par la jeune femme et qu'il avait des pensées tordues rien qu'en la regardant. Depuis qu'il n'était plus avec Isy, ce genre de pensées revenaient à l'affut et devenaient de plus en plus forte. Faut dire qu'il s'éclatait et ne se privait plus depuis, et cela lui faisait un bien phénoménal, comme une sorte de libération.

-Cafétéria je suppose?
- Ouep ! A part si tu as une meilleure idée !

Lui répondit-il avec un petit clin d’œil, une fois qu'ils eut rangé leurs affaires. Ils se dirigèrent vers la sortie et loin de ce silence à s'en détruire les tympans. Il allait de nouveau s'afficher avec une autre fille à la cafétéria et les rumeurs et les chuchotements allaient retentir de nouveau. Cela lui avait réellement manqué tout ça !

- Une russe. Je savais bien que je reconnaissais ton léger accent. J'ai mon cousin qui vient d'arriver de Russie aussi.
-Tu me le présenteras alors.

Un échange de mot rapide sur nos origines, mon adoption, la Russie. Tout ce don j'évitais généralement de parler. Chaque fois que ça revenait sur la table le pincement au coeur que je ressentais s'agravait. j'essayais donc tant bien que de mal de changer de sujet de conversation. Sur un papier j'écrivis mon numéro et le tendis à Alecto, il ne semblait pas spécialement comprendre, je le rassurais que c'était juste au cas où j'oubliai.

- Ah ok ! Tu viens manger un truc avec moi ?!

J'hésitai un peu. Je ne voulais pas qu'il se sente dans l'obligation de me proposer ça, si ça se trouve il me l'avait juste dit par politesse. Ou pas. Je devais arrêter de voir tout si négativement. Je me levais donc et hochai la tête un sourire aux lèvres.

-Tant que je t'emmerde pas trop, avec plaisir.

Je rangeais rapidement mes affaires et partis remettre les livres dans les rangers. Après une dizaine de minutes nous étions tous les deux prêt à dégager de cet endroit bourrer de geek sans vie. Dehors je me retournai vers Alecto un regard interrogatoire installé sur le visage.

-Cafétéria je suppose?

Spoiler:

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Les origines. Le genre de sujet qui pouvait durer et surprendre. Surtout à Wynwood. Toutes les origines qu'il y avait dans ce bahut. Il y a certainement plus d'étrangers que d'américains, mais ça, tout le monde commençait à s'en rendre compte, depuis longtemps, à part les petits nouveaux. C'était comme ça, plus son accent, qu'il avait remarqué que la jolie brune n'était pas américaine. Enfin, pas totalement du moins. Il se mit à lui sourire quand elle lui demanda si cela se voyait tant que ça. Disons qu'à force, il avait l’œil pour repérer les américains, et ceux qui ne le sont pas. Elle enchaîna et sortit un simple mot :

- Adoptée.

Le grec ne comprit pas. Pourquoi lui avait-elle dit ça ?! Et puis cela le surprit qu'elle le soit. De toutes les origines jamais il ne se serait attendu à cette réponse. C'était original au moins, même si c'était tragique et hors sujet. Enfin pas totalement. Du coup il pensait qu'elle allait lui dire qu'elle ne connaissait pas ses origines, mais elle enchaîna en lui disant.

- Et oui je suis adoptée, ma mère est bulgare et mon père russe. Pas de sang grec désolé.
- Une russe. Je savais bien que je reconnaissais ton léger accent. J'ai mon cousin qui vient d'arriver de Russie aussi.

Elle lui tendit ensuite un bout de papier avec son numéro écrit dessus. Alecto ne comprit pas tout de suite. Elle devait partir ?! En attendant, ce serait bientôt à lui de partir, avec son exam qui approchait à grand pas.

- Non je me casse pas encore désolé. Juste au cas où. J'oublie tout le temps de le donner c'est pour ça.
- Ah ok ! Il regarda sa montre. Il n'avait plus que deux heures pour manger et se préparer encore un peu. Par contre, j'ai plus beaucoup de temps devant moi. Tu viens manger un truc avec moi ?!

Il rangea alors ses affaires, se demandant s'il avait bien assez révisé. Il commençait un peu à stresser, mais il connaissait bien ses cours, surtout en physique, il n'avait donc pas trop de soucis à se faire. Surtout qu'il avait réussi déjà tous ses autres exams. Pas de quoi paniqué. Et puis il avait toujours eu des facilités, et ce, depuis le collège. Aucun soucis à avoir, même si c'était beaucoup plus complexe ce qu'il étudiait et la façon dont il étudiait depuis le début de l'année. Bizarrement, cela lui convenait, et sentait qu'il allait réussir toutes ses années jusqu'à la dernière.

- Non non t'inquiète, au moins tu as de la conversation. Je suis Grec. Pur-sang. Et je suis venue ici pour les études. Et peut-être que je repartirais après donc, je sais pas encore. Et toi alors ?! Tes origines ?

Il m'avait dit qu'il allait sûrement travailler dans son pays natal plus tard, du moins qu'il essayera, donc la Grèce. Il assumait ses origines donc un point de plus.

-Haha, ça se voit tant que ça que je ne suis pas d'ici?

J'étais complètement affalée sur ma chaise, je penchai la tête et levais un sourcil. Alecto était une des seules personnes qui avait différencié mon accent à un accent américain alors que même moi j'avais du mal quelques fois. Je savais pas quoi lui dire, si je lui disais que j'étais russe ça m'emmenera surement à lui dire que j'étais adoptée. Sans réfléchir une seconde de plus je dis ce que je voulais à tout prix éviter.

-Adoptée.

Je ne parlais pas souvent de mon adoptation, je ne l'avais pas dit à trois tonnes de personnes et c'était la première fois que je l'apprenais à un inconnu. Je sais pas pourquoi je lui avais dit mais quelque chose me disait que je n'avais pas besoin de m'inquiéter qu'il le dise à tout le monde. Au pire qu'est-ce qu'il en avait à foutre? Il avait mieux à faire que raconter la vie des gens je pense. Je levai les sourcils quand il me fit un sourire compréhensif. Personnellement, je détestai la pitié des gens, j'étais adoptée, et alors? Mes parents natals ne sont pas mort, je suis en excellente santé, ma famille n'a pas de problème d'argent et je vais dans une des meilleures écoles des États unis. Je ne voyais pas pourquoi qui que ce soit devrait avoir pitié de moi. Dans ce genre de situation la meilleure chose à faire pour s'en sortir c'est de se dire que la vie continue. C'est ce que j'ai fait...

-Et oui je suis adoptée, ma mère est bulgare et mon père russe. Pas de sang grec désolé.

Un petit rire s'échappa de ma gorge. Je sortis un papier de ma poche et y inscrit mon numéro avant de le lui tenir. Il levait un sourcil et accompagna le tout d'un regard intérogatif. Il devait surement se demander pourquoi je lui donnais mon numero maintenant alors que j'étais pas sensée partir.

-Non je me casse pas encore désolé. Juste au cas où. J'oublie tout le temps de le donner c'est pour ça.

Alecto accepta le papier et le mis dans sa poche.

Spoiler:

L'enthousiasme de la jeune fille faisait sourire Alecto. Elle était marrante, jolie, sympa, alors les révisions attendront un peu. Surtout qu'il la savait sa leçon. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas bosser dur comme un âne toute l'année. Il espérait que cela lui soit bien rendu. Il y croyait. C'était pas possible autrement.
Après la petite pointe d'humour et de joie de la brunette, il lui confia qu'il était surpris qu'elle veuille devenir chirurgienne. C'était assez rare pour une fille, et encore plus de savoir ce qu'on veut réellement faire à son âge. Enfin, elle était sûrement à sa dernière année de lycée, mais Alecto connaissait beaucoup de personnes à la fac qui faisait une licence mais qui ne savait pas encore quoi faire plus tard.

- Oh ben c'est gentil. Et bien je te retourne le compliment sauf que moi je te vois bien en docteur et tout le tralala qui va avec. Après tes études tu comptes bosser où? Enfin je veux dire si il y a une ville spéciale où tu voudrais travailler plus tard?
- ...Je n'y ai pas vraiment réfléchi puisque j'ai le temps devant moi, mais je retournerais certainement dans mon pays natal.
- C'est quoi t'es origines sinon? Je sais je pose trop de question, tu me dis si je t'embête hein.
- Non non t'inquiète, au moins tu as de la conversation, lui répondit-il tout sourire. Je suis grec. Pur sang. Et je suis venu ici pour les études. Et peut-être que je repartirais après donc, je sais pas encore. Et toi alors ?! Tes origines ?

Quelque chose disait à Alecto qu'elle n'était pas américaine. Peut-être que si. Mais il commençait à avoir l'habitude et des étrangers et des vrais américains pour distinguer les différents accents, et Evy en avait un qui ne ressemblait pas à celui des américains. Il se demandait bien d'où elle venait. Il avait déjà entendu cet accent, mais rarement. Impossible donc de s'en souvenir.
Le grec referma ses cours et ses bouquins, à peu près sûr de pouvoir gérer en physique, il ne s'inquiétait pas trop pour son sort. D'un côté, la jolie brune était bien chanceuse de l'avoir rencontré, au moins il pourrait l'aider quand elle sera en médecine elle aussi.

-Ooh t'es mon dieu, je rêve de faire de faire des études de médecine !

Alecto fut surpris quand la jeune femme fit cette remarque là. Il ne put s'empêcher de rire de nouveau, sans éclater en fou rire tout de même, content de la passion partagée de la demoiselle. A peine rencontrés, et voilà qu'ils trouvaient un point en commun. Le jeune blond n'avait même pas commencer les hostilités que déjà il trouvait un point positif. Il les amorça alors en lui avouant qu'il était un dragueur né. Pas très intelligent, mais la jeune femme avait rebondi d'une façon tout à fait surprenante.

- Et bien, j'ai toutes mes chances alors.

Le blond avait bien remarqué qu'elle répondait avec humour à ce qu'il venait de dire, un peu par réflex, mais cela le surprit tout de même, et fit aussi amusé. Elle avait un joli répondant, et il aimait ça. Il sentait qu'il allait bien s'amuser avec elle. Elle semblait ouverte d'esprit.

- Sinon tu comptes te spécialiser dans quel domaine pour la médecine? Enfin moi je suis complètement fan de la chirurgie cardiaque.
- Fan hein ?! Moi aussi j'aime la chirurgie. Mais en général. Je dirais surtout la pédiatrique.

Il espérait pouvoir sauver tout un tas de personne, surtout les petites sœurs. Un rêve un peu étrange. Sûrement serait-il passé s'il avait fait une thérapie. Il en aurait bien eu besoin, mais cela lui faisait bien trop mal rien que de penser encore à elle. Alors en parler ... Non, jamais. Encore moins devant un inconnu pour qu'il se permette de juger votre santé mentale pour vous prescrire un diagnostic. Non. Il aimait la médecine, mais celle-là, il la trouvait complètement débile.

- N'empêche, une jolie jeune femme comme toi voulant devenir chirurgienne, ça m'impressionne !

Le grec n'en pouvait plus. Il n'arrivait pas à s'arrêter. Il n'avait pas remarqué que Evy semblait perplexe par son fou rire, mais il avait bien entendu qu'elle avait été prise par ce tourbillon qu'était le fou rire. Bientôt la bibliothécaire vint les voir pour leur demander de se calmer ou bien de sortir. Ils essayèrent de se calmer du mieux qu'ils pouvaient. Mais une fois qu'elle fut partie, le relâchement se fit entendre, bien que Alecto essayait de respirer à fond pour arrêter de rire, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Lui qui avait espéré éviter toutes personnes bruyante, voilà qu'il était cette personne. A croire qu'il n'était pas fait pour travailler ce matin. Mais il le fallait bien.

Le fou rire commençait à passer, doucement, mais sûrement, et le blond put reprendre ses révisions. Il fallait juste qu'il arrête de croiser le regard de la jolie brune et tout irait bien. Il put bien s'y mettre pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'elle se rapproche de lui. Et elle lui demanda :

- Alors dis moi, qu'est ce que tu fous ici? C'est la première fois que je vois un mec non binoclard ou handicapé ici. Heure de colle je suppose ? Il se mit à rire, de nouveau, mais plus amusé qu'un vrai fou rire cette fois-ci. Quand elle n'était pas maladroite, elle pouvait être drôle. On ne devait pas souvent s'ennuyer avec elle.
- Non non je révise tout simplement ! J'ai un exam de physique cette aprem, et j'ai pas intérêt à me le chier si je veux passer en deuxième année, ça pardonne pas la médecine !

Il avait passé une bonne année mine de rien, à part le fait qu'il avait eu du mal à se rapprocher de Caly' malgré leurs retrouvailles en Grèce. A part cela, il avait réussi tous ses exams, avait eu une vie tranquille, avait été amoureux. C'était seulement maintenant qu'il avait un petit coup de blues. Mais il devait garder le cap, et c'était grâce à ses études qu'il arrivait à toujours s'en sortir. Pas vraiment l'image du dom juan qu'il donnait.

- Bon sinon dit moi, basketteur c'est ça? Footballeur ? Ou bad boy ou je ne sais quoi.
- Bad boy si tu veux oui, mais je dirais plus un séducteur de nouveau sur le marché !

Allez savoir pourquoi il avait dit ça. Ce n'était pas son genre de le crier sur les toits, mais il avait tellement eu cette étiquette avant de sortir avec Isobel, qu'il l'avait adopté, et s'en amusait. Puisqu'au fond, ce n'était pas si faux que ça. Il aimait la gente féminine et ne s'en cachait pas.

Alecto n'avait pas fait gaffe que la fameuse brune s'était dirigée vers lui pour s'asseoir à sa table. Il n'en fit que la remarque quand elle lui adressa la parole :

-Désolé pour le bruit ... Je vais te laisser travailler plutôt que de t'ennuyer avec les conneries que je raconte, excuse moi.

Il avait relevé la tête, l’auscultant de la tête aux pieds, se demandant pourquoi elle disait ça. Elle semblait étrange, mais rigolote. Après son étonnement, il lui adressa un petit sourire, et rebaissa sa tête sur ses cours, croyant qu'elle allait se taire, relisant la même phrase.
Quelques longues secondes plus tard, une tonne de bouquins de retrouvèrent sous le nez du grec. Il en fut surpris et eu un mouvement de recul, tout en essayant de rattraper les bouquins, par simple reflex. Lui qui croyait qu'il allait être tranquille, c'était mal parti. Et elle ouvrit de nouveau la bouche :

-Ouups, désolé, désolé, excuse- moi. Putain ce n'est vraiment pas mon jour aujourd'hui.

Voyant la détresse de la jeune femme, Alecto n'avait pas le cœur à s'énerver, bien que cela aurait été le cas si cela avait été une autre personne. Mais là, cette brune lui donnait envie de rire. Mais il se retenait, et il n'affichait qu'un sourire de plus en plus large, lâchant des petits gloussements. Il réussit à lui dire tout de même :

- Ne t'inquiète pas, c'est pas grave ...

Il lui offrit un dernier sourire avant de replonger une troisième fois dans ses cours. Et hop, relecture de la même phrase, pour la troisième fois ! Mais non, elle n'avait pas l'intention de se taire encore. Au lieu de râler, bizarrement il se mit à rire. Un rire nerveux, avant même qu'elle finisse sa phrase.

-Hey, sinon vite fait,moi c'est Évy, fin Évangeline, mais appelle-moi Evy, je passe une journée merdique et je dois sûrement te faire chier mais bon je me présente quand même.

Et il riait toujours. Il n'arrivait pas à s'arrêter, surtout qu'il essayait de rire en silence, ce qui devenait de plus en plus difficile. Il fallait qu'il se calmer sinon, il allait se faire virer de la bibliothèque. Il se rendait compte qu'en riant de la sorte la jeune femme, qui s'appelait Evy, pouvait croire qu'il se foutait d'elle, alors il essaya de lui dire entre deux rires :

- Pardon ... C'est nerveux ... Désolé ... Pfiou ... Waw ... Enchanté Evy ... Moi c'est Alecto !

Ce n'était pas seulement nerveux, c'était la maladresse et le désespérément de la jeune femme qui le faisait aussi rire. Il arrivait un peu à se calmer, mais il avait toujours le sourire aux lèvres, avec l'impossibilité de l'effacer. Bientôt il aurait bien mal aux zygomatiques.

Depuis qu'Isy était partie, et depuis qu'elle était à l'hôpital, Alecto s'était entièrement plongé dans les études, et surtout les exams. Il était en plein dedans et n'avait pas le temps de penser à quoique ce soit d'autre, et c'était bien sa veine. Il avait bien assez de souci comme ça. Il était un peu perdu entre tout, et ces exams de fin d'année tombait à pic, surtout qu'il ne devait en aucun cas se planter. Il devait passer en deuxième année. Il avait déjà assez d'année en réserve pour se permettre d'en perdre une bêtement. Il savait qu'il pouvait réussir, et il y arriverait.

Il avait un exam dans quelques heures, dans l'après-midi, et il profita de sa matinée pour aller réviser à la bibliothèque. Ses bouquins plus ses cours sous le bras, il alla s'installer à une table libre, le plus loin possible des autres élèves qui se trouvait là. Il ne voulait absolument pas se faire déranger, et à chaque fois qu'il se rendait à la BU il était toujours dérangé. Au moins, au lycée, il pouvait être tranquille. Il y avait toujours beaucoup moins de gens.

Dans quelques petites heures, il avait son exam en physique. Il avait réussi à avoir de bonnes notes toute l'année, comme dans toutes les autres matières d'ailleurs, mais il devait absolument tout réviser depuis le début de l'année, bien qu'il sentait qu'il n'aurait aucun mal à y arriver. Il préférait simplement s'y préparer.
En ouvrant ses cours, il releva la tête un instant, apercevant une jolie brune. Il était loin d'imaginer que cette jeune fille pourrait transformer sa matinée.