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 .δεστιν (destin) Part 1. Jeff

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MessageSujet: Re: .δεστιν (destin) Part 1. Jeff   .δεστιν (destin) Part 1. Jeff EmptyDim 22 Avr 2012 - 0:18


Il n'avait pas l'air de réagir. Il n'avait pas l'air de comprendre. Il n'avait toujours pas ce putain de courage. Ce courage que je savais, qu'il possédait au fond de lui. Mais je n'avais donc pas l'honneur de l'avoir pour moi? Il me disait qu'il m'aimait mais que non? C'était donc ça? Il nous sacrifiait nous, au nom de quoi? D'une amitié? Mais qu'est-ce que l'amitié à côté d'une vie heureuse? D'une famille? Il voulait une vie pleine de regret? De chagrin et de mensonges? C'était donc ça qu'il voulait? Il ne se battrait pas pour moi, j'en avais bien conscience. J'avais dis ce que j'avais sur le coeur, je lui avais ouvert mon coeur, encore une fois, malgré tout ce qu'il m'avait fait, malgré les abandons et les restrictions, mais je venais de nouveau de me prendre une gifle en plein visage. Je n'en pouvais plus, j'étais épuisée, je n'avais plus envie de me battre. Il ne comprenait rien du tout... Il me faisait du mal car il n'osait pas avouer ce qu'il ressentait, il n'assumait pas ses sentiments mais qu'en pouvait-il? Ca ne se contrôlait pas ce genre de choses, mais il continuait de croire à une utopie impossible! Il était borné, peut-être même plus que moi et ça, je n'arrivais pas à l'admettre. Pourquoi faisait-il le sourd de cette façon? Pourquoi continuait-il à ne pas entendre ce que je lui hurlais? Pourquoi ne voyait-il pas mes larmes? Il pensait me rendre malheureuse, que cette situation serait le résumé de notre vie à deux, mais non. Moi je la voyais notre vie à deux. Ca me donnait envie de pleurer car j'avais toutes les cartes en mains, j'avais le plus beau jeu du monde, je pouvais rafler la plus grosse des mises, jamais mis en jeu, mais j'étais comme enchaînée, on retenait mes mains, comme clouées à la table et c'était ça. Juste ça, qui me faisait pleurer, qui me faisait hurler, qui me détruisait. Je pouvais tout avoir, mais on ne me laissait pas la chance d'atteindre ce rêve, alors qu'il était là. Devant moi. Comme un mirage, il disparaissait à mon arrivée. J'étais tellement fatiguée de lui courir après, mon corps était si faible. Je n'avais presque pas mangé depuis mercredi, je n'arrivais plus à rien. Je n'étais plus allée en cours, je n'avais parlé à presque personne. J'étais comme morte, comme un zombie, comme une fleur séchée. ON en a savouré la vigueur et maintenant, elle attend là, des mois, des années, quand on s'approche, quand on essaye de la sentir, les souvenirs remontent, mais c'est tout. Alors c'était ça? J'étais comme ça à ce jour? Ne retrouverais-je donc jamais autre chose? Le passé était notre avenir mais il se refusait à moi. Il nous refusait cette chance. La chance de voir un rêve, un amour de gamin, devenir adulte et s'épanouir. Il pensait qu'on serait toujours malheureux? Mais bien sûr qu'on le sera, mais de temps en temps, comme pour tout, comme pour tout le monde. Pour tout les couples... La vie n'est jamais toute rose et le noir existe pour accentuer ce contraste, pour qu'on s'en rende compte, de ces putains de moments de bonheur ! Jeff laisses moi simplement t'aimer. Laisses moi simplement t'aimer, comme personne ne t'aimera jamais. C'est toi et moi.. pour toujours...

Puis soudain, je ne compris plus ce qu'il se passait. Un flash. Le passé. Le présent. Le futur. La douleur. Un bruit. La lumière. Le noir. La solitude. L'abandon. La peur. Je ressentis une atroce douleur, une douleur que je n'avais jamais connu auparavant. Elle me prenait dans le cou et descendait dans mes reins. Je cogna ma tête, elle semblait en feu, elle allait exploser, oh non! Ma tête! Il ne fallait pas qu'elle explose! Allais-je mourir? Etais-je en train de passer dans l'autre monde? Non ! Non je ne le voulais pas! Où était Jeff? Jeeeeeeeeff !!!!! J'avais peur, je me sentais seule, je ressentais alors le froid, comme une nuée visqueuse tout autour de moi. Puis la douleur disparue, les bruits aussi, la lumière laissa place à une infinie bleutée. Je ne ressentais plus mon corps, je ne ressentais plus aucune opression, plus aucune limite. Ne plus avoir de corps, c'était exactement ça. Je n'étais plus dans mon corps. J'étais ailleurs. Loin, mais proche à la fois. J'entendis soudain une voix douce, mélodieuse. Comme un chant mystique. J'étais devenue tel un nuage, tel une transparence dans un monde brut. Je n'existais plus, mais j'étais bel et bien là. Je me sentais tellement bien, tellement libre, soulagée. Ne plus avoir les limites de son corps, mes membres n'avaient aucune retenue, ils étaient si légers, si frêles.. Je souriais car oui, j'étais heureuse... J'étais seule, perdue, mais j'étais heureuse. Il n'y avait que moi, que mon âme, mon âme pure, comme lavée de tous les maux. Comme une enfant... Puis soudain, la voix se fit de nouveau entendre.. Cette voix.. Oh mon Dieu..

Alicia...

Elle se tenait là, devant moi, comme je l'avais connue. Enfant. Ses boucles noires lui tombaient sur ses petites épaules, ses grands yeux verts semblaient si légers, si brillants, elle semblait elle aussi, tellement heureuse, comme si jamais rien de toutes ces horreurs ne lui étaient arrivé... Je lui souris et c'est à cet instant que je me rendis compte que j'étais moi-même, redevenue l'enfant que j'avais été. Mes cheveux étaient plus courts, de ma couleur naturelle, le roux. Mes yeux, ma peau, étaient sans maquillage, mon petit corps d'enfant semblait si pur... Nous étions là, en apesenteur, dans les étoiles. Nous nous mîmes alors à rire. Nos deux rires d'enfants qui s'envolaient comme le son d'une mélodie naturelle et gracieuse. Elle s'approcha de moi et désigna mon ventre de son doigt. A ce moment précis, je réapparue sous les traits de la jeune femme que j'étais jusqu'alors. Les formes de mon corps, mes cheveux blonds, ma taille, j'étais devenue une adulte, mais elle restait cette enfant. Je regardais alors mon ventre et bientôt, ce dernier se mit à grossir, pour prendre la forme d'un ventre contenant un nourrisson. Je ne comprenais pas. Alicia rigolait toujours, doucement. Je la regardais, cherchant une explication.. Mes mains se posèrent sur mon ventre et alors là, je sentis. Je sentis mon ventre bouger. Comme si quelque chose de vivant était sous ma chair, dans mon corps, au rythme de mon sang et de mes émotions, il bougeait. Un premier coup, puis un second. Alors à ce moment, j'entendis une petite voix dans ma tête. Celle d'une petite fille, qui murmurait alors "Maman". Oh mon Dieu, pourquoi une telle vision? Pourquoi me montrer ça Alicia? Parce que je ne serai jamais maman ou que je l'étais sans même le savoir? Je n'en savais rien... Il y avait tant de questions sans réponses.. Puis je pris alors la parole:

- Alicia.. Expliques moi, qu'est-ce que ça veut dire?
- Je ne peux rien te dire LeeLee.. Ressens juste ce que ton corps est. Ressens qui tu es au fond de toi, dans toute ton essence même...

Je ne comprenais rien à ce qu'elle me disait. Je lui répondis alors:

- On sommes nous? Expliques moi ce qu'il s'est passé...

Elle me sourit et me prit alors par la main. Là, mon esprit et ma vue se brouillèrent, j'étais comme aspirée, je ne ressentais aucune douleur, mais ce n'était pas forcément agréable, comme si uen énergie traversait mon corps pour me piquer entièrement. Le ciel étoilé se divisa donc pour laisser place à une route, à une voiture... Je la reconnaissais, oui! C'était celle de Jeff. Je nous vîmes alors à l'intérieur, il pleurait et moi aussi et puis il y eu une grande lumière aveuglante, je ne vis pas très bien ce qu'il se passait, il y avait une voiture arrêtée, nous sommes arrivés derrière, il ne l'avait pas vu... La voiture monte, monte, roule et retombe violemment plus loin, renversée. Il y a de la fumée, je me rapproche. Jeff bouge, il semble vivant, il hurle... mon nom? Il s'inquiète... et puis des voitures s'arrêtent, des gens descendent, je suis inconsciente et Jeff lui... finit par.. non! Non ! Jeff ne meurt pas ! Accroches toi à la vie, je t'en prie !! Jeeeeef !!!!

De nouveau, cette sensation d'aspiration, de picotements et puis ensuite, le route laisse place à un nouveau décor...

Je suis allongée, allongée au dessus d'un lit. Je ne suis qu'une ombre, voletant au dessus d'un lit, d'un corps. Je le regarde... L'homme que j'aime est là.. Il est vivant, mais ne se réveille pas. Il est sortit d'affaire, il n'a aucune blessure grave, il n'a juste qu'à ouvrir les yeux, mais il ne le fait pas.. Je le regarde, lui, l'homme de ma vie. Il est si beau, si parfait et à ce moment là, je me rends compte à quel point je l'aime... A quel point je veux passer ma vie avec lui, à ses côtés, à le rendre heureux... c'est lui, seulement lui, pour toujours... Je lui souris, je sais qu'il me voit, dans sa tête. Il entend ma voix... alors je lui parle... peut-être ne s'en souviendra t-il pas à son réveil, mais je lui parle quand même...

- Jeff?... Mon amour?... C'est moi, c'est ta Leelah... Je vais bien... je me sens bien... Je ne sais pas où je me trouve, je ne sais pas si je suis morte ou pas encore... Il faut que tu viennes me chercher... Viens chercher mon coeur, mon âme, elle t'appartient et c'est la clef de tout... Je t'attends mon amour... Mon Jeff... L'homme que j'aime depuis toujours... réveilles toi.. maintenant

Ma voix était douce et mélodieuse. Et à l'instant précis où j'avais dis "maintenant", j'avais disparue et il avait ouvert les yeux... Je t'attends Jeff... viens me chercher...
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MessageSujet: Re: .δεστιν (destin) Part 1. Jeff   .δεστιν (destin) Part 1. Jeff EmptySam 21 Avr 2012 - 23:21



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You're my hero ...

« Los Angeles. »

Ainsi donc, Leelah voulait retourner à Los Angeles. La cité des anges. Cette belle ville, berceau de leur histoire, théâtre de leur amour. Jeff n'y était plus retourné depuis des années. Ses rues, ses magasins, ses plages, ses habitants, tout lui manquaient. Atrocement. Lorsqu'il y vivait encore, jamais Jeff n'aurait pensé qu'il quitterait la ville définitivement. Il l'aimait trop, il aimait trop la vie qu'on y menait. Il aimait trop Leelah. Chaque endroits, chaque rues de cette ville lui rappelait quelque chose. Chaque places avait son souvenir. Ce n'était que des souvenirs heureux. Ces étés, ces vagabondages. Jeff vendrait son âme au diable pour revivre ne serait-ce qu'un seul de ces moments. Il avait eu une enfance heureuse. Sans aucun doute, il avait été heureux. Et il pouvait l'être encore. Bien qu'il continuait éternellement à lui tourner le dos, le bonheur lui tendait les bras, encore et toujours. En la personne de Leelah. Pourquoi devait-il y avoir la raison ? Cette maudite et pathétique raison qui entravait encore sa route vers le bonheur. Pourquoi fallait-il que Jeff soit un ce genre de mec qui hésite. Leelah, elle, n'hésitait pas.

Jamais Jeff ne s'était senti aussi mal. Il tentait de s'expliquer, de se faire pardonner. En vain. Il ne trouvait pas les bonnes excuses. Car il n'y en avait pas. Ses gestes, sa personne n'étaient absolument pas excusable. Le mal qu'il avait fait à Leelah ne l'était pas non plus. Il l'aimait, mais il la blessait. C'était ça le problème avec Jeff. Les gens qu'il aime avaient souvent tendance à être malheureux. C'était du moins ce qu'il pensait. Sa mère, qui fut si belle, si intelligente et si talentueuse, en était un parfait exemple. Tout comme le destin de sa famille. Jeff s'en voulait à ce niveau-là. Il n'avait rien fait pour arranger les choses. Rien. Avec Leelah, c'était pareil. Des larmes continuaient de couler sur les joues du jeune alpha. Il les essuya d'un revers de manche, et tenta de reprendre ses esprits. Leelah venait tout juste de poser sa main sur la sienne et passa son autre main dans les cheveux et dans le cou de Jeff. Ce dernier resta impassible. Ses yeux restèrent fixés sur le pare-brise et sur la route, ses mains sur le volant et sur la boîte de vitesse.

« Jeff ... Dis le moi. Dis moi que tu m'aimes. Je le sais, mais il faut que tu me le dises ... Ça fait 4 putains d'années qu'on attend ça, tu n'as pas le droit de me lâcher. Tu m'avais promis de rester, de ne plus m'abandonner ... pourquoi est-ce que tu l'as fais ? Encore une fois ! Pourquoi Jeff ? »

Une nouvelle larme coula le long de la joue de Jeff. Elle était là, à le supplier. Elle lui demandait de lui dire qu'il l'aimait. Elle l'implorait presque. Comment pouvait-il rester aussi impassible ? Aussi indifférent ? Certes, il y avait de l'indifférence dans son visage. Dans ses yeux, dans sa manière de conduire. Mais dans son cœur, au plus profond de lui-même, c'était un autre sentiment qui l'occupait. L'amour. La peur. Le regret. Il ne savait vraiment plus où il en était ... Devait-il prendre le risque ? Prendre le risque de perdre son frère de cœur, le risque de blesser Leelah à nouveau ? Ou devait-il agir raisonnablement ? Quitter Leelah en de bons termes et continuer son amitié avec Jasper, comme si de rien n'était ? C'était impossible. Il y avait du vrai dans ce que Leelah disait.

« Je ... Je suis désolé. C'est trop compliqué, je ... »

Voilà tout ce qu'il trouvait à dire. C'était pitoyable. Il n'osait imaginer ce que devait ressentir Leelah. Elle qui lui offrait son cœur après tant de coups bas, elle ne recevait en échanges que des minables "Je suis désolé" ou "C'est trop compliqué". Il devait la dégoûter. Il ne comprenait même plus pourquoi elle restait avec lui. Il lui prouvait pourtant qu'il n'en valait pas la peine. Qu'elle ferait mieux de déguerpir. De déguerpir loin, si elle ne voulait plus souffrir.

« Tu dis m'aimer, mais tu m'abandonnes ensuite... Qui suis-je pour toi Jeff ? Qu'est-ce que je suis, hein ? Une fille comme une autre, je me fais des films sur notre histoire, c'est ça ? Tu vas venir me voir de temps en temps pour assouvir tes besoins d'homme et tu repartiras ? Je suis ta pute, c'est ça ?

- Ne dis pas ça, tu sais très bien que ...

- Tout ce mélange dans ma tête, j'en peux plus, Jeff. Tu me tues. Quand tu es partis jeudi matin, tu n'as pas entendu que j'hurlais ton nom ?

- Si, mais ...

- Qu'est-ce que tu ne comprends pas quand je te dis que c'est toi que je veux? C'est avec toi que je veux me marier et pouvoir dire le fameux "oui" devant Dieu, devant l’église, le monde entier s'il est présent. Je veux porter tes enfants et tu m'avais promis qu'on ferait tout ça. Tu as oublié? Quand on s'est rencontré? Hein? Tu m'avais dis tellement de choses... »

Jeff avait envi d'arrêter la voiture. De se garer sur le coté de la route. Il étouffait ici. Il étouffait sous la culpabilité, la peur de faire du mal à nouveau. Il étouffait sous l'amour qu'il portait à Leelah. C'était obsessionnel. C'en devenait même irresponsable d'aimer à ce point. Dangereux. Mortel. Tandis que Jeff tentait de dissimuler les quelques larmes qui avaient coulées de ses yeux vitreux, Leelah, elle, pleurait à chaudes larmes.

« Je te veux pour le restant de ma vie.. Toi et juste toi. J'veux qu'on réalise tout ce qu'on avait écris sur notre liste, quand on avait treize ans. Tu te souviens de cette liste? ... On devait se marier à la fin du lycée. Partir ensuite faire le tour du monde. On devait revenir au bout d'un an, faire nos études et dès qu'on aurait eu notre diplôme, on devait s'acheter une maison à Los Angeles, acheter un chien, tu te souviens comment tu voulais qu'on l'appelle? Et après qu'on est trouvé tout les deux un job, on devait avoir notre premier enfant.

- Je... je me souviens, murmura Jeff, pour dissimuler un sanglot.

- Tu t'en souviens de ça ou pour toi ce n'était qu'un jeu durant nos étés? Ce n'était qu'un passe temps?... Dis moi ce que tu veux sincèrement Jeff. Dis moi comment tu vois ta vie avec ou sans moi. Sans te préoccuper des autres. Ce que tu veux toi, rien et seulement toi... »

Et puis, soudainement, Leelah se tut. Elle paraissait rester sans forces de sa longue tirade. Elle avait tout donné, semblait-il. Dans un premier temps, Jeff ne dit rien. Il cherchait quoi lui répondre. Il cherchait ce qui la calmerait. Il cherchait une solution. Qui n'arriva jamais.

« Ce que je veux n'a aucune importance ... »

En disant ceci, on pouvait lire une certaine mélancolie sur le visage du jeune blond. Elle savait tout comme lui ce qu'il désirait. Il la désirait elle. Et rien d'autre. Mais une fois de plus, ce n'était pas raisonnable. Enfin, Leelah expliqua à Jeff qu'elle voulait seulement partir, fuir Miami. Fuir cette vie. Mais qu'elle s'était perdue. Jeff la comprenait, il voulait fuir tout comme elle. Voilà pourquoi il se retrouvait tous les deux dans cette voiture, se dirigeant vers la Californie, cette Terre qui leur manquaient tant. Cette Terre qui les avaient tant marqués. Une lumière, une faible lumière commençait à se rallumer à l'intérieur de Jeff. Chaque kilomètres qu'ils parcouraient et qui les rapprochaient de L.A était une bénédiction.

« Leelah, c'est trop risqué ... Je t'aime, et tu vois comme je te fais du mal ... Imagine si l'on devait s'aimer comme ça tout les jours ? Je ne me pardonnerais pas du mal que je te ferais ... Je ne me pardonne pas le mal que je te fais, dit-il après un léger silence. Je ne te mérite pas ... »

Leelah semblait prête à riposter, elle venait à peine d'ouvrir la bouche, et des mots commencèrent à en sortir quand un choc énorme eut lieu.

Une bruit assourdissant résonna dans les oreilles de Jeff. Ce dernier eut un petit moment d'absence. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il était sonné. Il mit quelques secondes à réaliser qu'il avait la tête à l'envers, et que la voiture avait été renversée et percutée par quelque chose, une autre voiture. Sa tête lui faisait atrocement mal. Tout comme ses jambes. Il y avait des débris de vitres de partout. Il y avait de la fumée. Il ne voyait rien. Il commençait à sentir la pluie sur son visage. Que s'était-il passé ? Où était Leelah ? Jeff se retourna immédiatement vers le siège du passager. Leelah y était toujours installée, mais elle était inconsciente. Du sang coulait de son oreille. Elle semblait en mauvaise état ...

« Leelah ! Leelah, réponds-moi ! »

Jeff tenta de l'approcher mais sa ceinture était restée bloquée, il ne pouvait plus s'en défaire.

« JE T'EN PRIE LEELAH, RÉPONDS !! »

L'air devenait de moins en moins respirable. Jeff étouffait. Mais il devait les sortir de là. Il le devait. Ça ne pouvait se terminer comme ça, de cette façon. C'était impossible. Ce n'était pas écrit. Ils devaient sortir de cette voiture ...

« A L'AIDE !! APPELEZ LES SECOURS !!! »

La vision de Jeff commençait à se faire trouble. Le bruit des voitures des voitures et de la circulation paraissait lointains. Sa tête commençait à tourner. Il aperçut une ombre qui le regardait pas la fenêtre et qui lui hurlait des mots qu'ils ne pouvaient comprendre.

« Leelah ... Aidez-moi à la sortir de là ... Aidez-moi à ... »

Et là, néant. Noirceur. C'était comme si le monde semblait ne plus exister. Il n'y avait plus rien. C'était le noir absolu. Il n'y avait que Jeff. Son esprit. Désespérément seul. Ah non, il vit une lumière. Cette lumière l'éblouit. Puis, une image. Une image magnifique apparut dans sa tête. Le soleil. Le soleil brillait. Jamais de sa vie il n'avait vu de soleil plus éblouissant. Plus réparateur. Il était au volant d'une voiture. D'un magnifique voiture. Leelah se trouvait à ses cotés. Elle lui souriait. Elle était belle. La peur, la tristesse ainsi que les larmes avaient disparu de son visage. Elle resplendissait. Elle tenait un enfant dans ses bras. Leurs enfants. Jeff entendait des rires. Il sentait son cœur qui battait à tout rompre. Il sentait le bonheur se propager dans tout son corps. Il le sentait dans ses veines, au plus profond de ses tripes. Il était bien. Il n'y avait qu'eux. Ils étaient seuls. Seuls sur cette route déserte. Ils étaient heureux. Ça se voyait sur leurs visages. Leurs sourires étaient communicatifs.

C'était donc ça, mourir ? Était-il mort ? Cet endroit, c'était le paradis non ? Pour la première fois de sa vie, Jeff ne ressentait plus aucunes peurs. Plus aucunes craintes. Il n'y avait que ce bonheur. Et cet amour qui les unissaient tous les trois. Cet amour ...

Lumière. Jeff ouvrit les yeux difficilement. Lorsque sa vue se fit plus nette, Jeff remarqua qu'il était allongé. Des personnes se tenaient devant lui. Elles lui parlaient. Ces personnes portaient des blouses blanches. Sa tête lui faisait atrocement mal. Après quelques secondes d'errance, Jeff put comprendre ce que les docteurs face à lui lui disaient :

« Tout va bien monsieur, vous êtes à l'hôpital. »

Jeff regarda désespérément autour de lui. Il cherchait Leelah. Cette dernière avait disparu. Disparue ...
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MessageSujet: Re: .δεστιν (destin) Part 1. Jeff   .δεστιν (destin) Part 1. Jeff EmptySam 21 Avr 2012 - 14:03

.δεστιν (destin) Part 1. Jeff Tumblr_m2tigoA0aQ1rtnspdo1_400

Il avait accepté. Il avait accepté de partir avec elle, loin de Miami, loin de cette situation vaine. Leelah ne voulait pas rester à Miami, elle ne voulait pas rester dans cette ville, où elle ne pouvait pas aimer Jeff comme bon lui semblait. Dans sa tête embrumée, ce soir, son bonheur se résidait dans les bras de Jeff, peu importe l'endroit, la ville, le pays, le monde. La seule chose qui comptait, c'était qu'il soit là. C'était qu'il soit près d'elle. C'était qu'il veuille bien d'elle à ses côtés. Leelah lui répondit alors faiblement:

- Los Angeles.

La cité des anges. La cité de leur amour. De sa naissance, de son essor, de cette passion et sans doute de sa fin? Mais non, Leelah ne pensait pas à ça ce soir, elle pensait que justement, la magie de Los Angeles les sauverait. Peut-être qu'en retournant sur leurs plages, leurs forêts, leurs endroits, il l'aimerait à nouveau comme avant? Leelah espérait ça du fond du coeur. Elle ne voulait pas le perdre, elle ne voulait pas refaire sa vie avec un autre, elle ne voulait pas continuer à vivre dans lui. Sa vie c'était avec Jeff, mais pas sans lui, jamais. Elle avait vécu sans, durant 4 ans et elle avait cru mourir. Le revoir c'était un cadeau du destin, elle ne voulait pas le perdre, elle ne s'en relèverai jamais. Elle le savait. Leelah avait déposé sa main sur celle de Jeff. Elle se souvint alors de lorsqu'ils étaient jeunes, sur le scooter de Jeff. Elle se collait toujours contre lui, de façon presque exagérée, pour le sentir contre elle, bel et bien là. Il la rassurait tellement, encore plus maintenant qu'il était devenu un Homme. Mais même à l'époque, c'était comme son bouclier, il ne laissait jamais rien l'atteindre et là, en quatre ans, sans lui, elle avait la sensation d'avoir tout perdu... Elle avait tellement de choses à lui raconter... La mort d'Alicia et ses circonstances troublantes, sa propre agression, ses cauchemars, son traumatisme... Il aurait sûrement du mal à la croire et elle n'aimait pas parler de ça, mais de toute façon, il avait assisté à ses cauchemars l'autre soir, était-ce cela qui l'avait fait partir? Il devait sans doute trouver ça trop dérangeant. Trop bizarre. Trop dégoûtant.

Jeff venait de dire qu'il était un parfait connard. Non, ce n'était pas ça. Puis il faillit lui dire les trois mots qu'elle voulait entendre, mais il se tu avant. La jeune femme ne comprit alors pas immédiatement qu'il pleurait. Jeff n'était pas le genre d'homme à pleurer pour rien. Elle ne l'avait vu qu'une ou deux fois dans un tel état et encore! Elle tourna la tête et le fixa alors, tendrement. Non Jeff ne pleure pas... Elle s'en voulait qu'il soit dans cet état pour elle, au final non, il n'en n'avait pas rien à foutre d'elle. Il l'aimait et s'il était tout autant perdu qu'elle, ils étaient bien dans la merde oui. La jeune femme en voulait au monde de leur faire autant de mal, de les torturer. Leelah resserra alors un peu plus sa main sur celle de Jeff, la tenant bien entre ses doigts. Elle s'approcha alors un peu plus de lui et passa sa main dans le cou de l'adolescent, lui caressant les cheveux, comme pour le calmer. Comme pour le rassurer, lui dire que malgré la haine, la douleur, elle l'aimait. Elle l'aimerait toujours et c'est pourquoi il est le seul homme au monde à qui elle pardonnera toujours tout. La jeune femme ne tarda pas à prendre la parole, n'en pouvant plus des non-dits de ce soir, de la semaine, de toute une vie à deux...

-Jeff.. Dis le moi. Dis moi que tu m'aimes. Je le sais, mais il faut que tu me le dises... Il n'y a que toi qui peut nous sauver à l'heure actuelle. Je n'ai pas envie d'être avec un autre homme que toi. Alors tu te retiens sûrement vis à vis de Jasper, mais poses toi cette question: Ne pourra t-il pas comprendre? Ne pourra t-il pas saisir que nous deux, c'est plus fort que le reste? S'il est ton ami, il comprendra. Je me suis posée cette question, même si pour moi c'était plus une évidence : pourras-tu vivre toute ta vie avec Jasper, qu'il te suffira toujours, sans moi? Ou l'inverse? Et quand il se mariera, hein? Tu deviendras quoi? Tu n'auras pas de regrets à ce moment là? Jeff, ce choix est dur oui, mais on sera tout les deux. Ca fait 4 putains d'années qu'on attend ça, tu n'as pas le droit de me lâcher. Tu m'avais promis de rester, de ne plus m'abandonner... pourquoi est-ce que tu l'as fais? Encore une fois! Pourquoi Jeff?...

Les larmes commençaient à couler le long des joues de Leelah, elle grelottait de froid, elle n'en pouvait plus, elle aurait voulu mourir. Elle voulait lui dire, que sans lui, elle se tuerait. Elle ne valait plus rien, mais c'était tellement minable de ressentir ça, d'en arriver à ce point là. Elle mourrait d'amour, il la tuait et s'en rendait-il simplement compte? Elle finit alors par continuer, de sa voix sanglotante:

- Tu dis m'aimer, mais tu m'abandonnes ensuite... Qui suis-je pour toi Jeff? Qu'est-ce que je suis, hein? Une fille comme une autre, je me fais des films sur notre histoire, c'est ça? Tu vas venir me voir de temps en temps pour assouvir tes besoins d'homme et tu repartiras? Je suis ta pute, c'est ça? Tout se mélanges dans ma tête, j'en peux plus, Jeff. Tu me tues. Quand tu es partis jeudi matin, tu n'as pas entendu que j'hurlais ton nom? Qu'est-ce que tu ne comprends pas quand je te dis que c'est toi que je veux? C'est avec toi que je veux me marier et pouvoir dire le fameux "oui" devant Dieu, devant l'Eglise, le monde entier s'il est présent. Je veux porter tes enfants et tu m'avais promis qu'on ferait tout ça. Tu as oublié? Quand on s'est rencontré? Hein? Tu m'avais dis tellement de choses...

Leelah fondit en larmes, retirant ses mains du corps de Jeff pour tenir son propre visage. Sa haine ressortait, il fallait qu'elle lui dise tout ce qu'elle ressentait. Pour de bon, pour ne rien regretter, il fallait lui dire.

- C'est toi que je veux Jeff. J'veux ma vie avec toi, sans toi j'ai vu ce que ça donnait. Je suis trop vulnérable, je suis bonne à rien, je suis un monstre, je suis... je ne suis rien. Tu me rends plus forte, tu me prends tel que je suis. Tu m'acceptes comme moi je t'accepte. On est fait pour être ensemble, on ne veut que ça, ça ressort de nous de toutes les façons possibles mais tu essaies encore d'aller contre courant. Tu attends quoi? Que je crève? C'est ça? C'est à ce moment là que tu voudras enfin de moi ou que tu t'en rendras compte? Je t'aime Jeff. Tu pourras me rejeter autant de fois que tu voudras, je t'aimerai toujours, mais je ne t'attendrais pas éternellement... Tu ne peux pas me demander ça.

Elle s'arrêta alors pour pleurer, bruyamment mais elle s'en fichait, la personne qui était à ses côtés, était son miroir, sa vérité, elle pouvait bien être comme elle était au fond, retirer sa coquille, sa fierté, sa confiance en soi. Avec lui, elle était une enfant, elle était elle-même, sans protection. C'est pour ça que quand il lui faisait du mal, elle en souffrait davantage.

- Je te veux pour le restant de ma vie.. Toi et juste toi. J'veux qu'on réalise tout ce qu'on avait écris sur notre liste, quand on avait treize ans. Tu te souviens de cette liste? On l'avait écrite juste avant de coucher ensemble la première fois. Notre toute première fois. Elle est dans mes affaires à Los Angeles, je vais la retrouver, car je sais exactement où elle est. Je la connais par coeur. Et je sais que toi aussi. On devait se marier à la fin du lycée. Partir ensuite faire le tour du monde. On devait revenir au bout d'un an, faire nos études et dès qu'on aurait eu notre diplôme, on devait s'acheter une maison à Los Angeles, acheter un chien, tu te souviens comment tu voulais qu'on l'appelle? Et après qu'on est trouvé tout les deux un job, on devait avoir notre premier enfant. Tu t'en souviens de ça ou pour toi ce n'était qu'un jeu durant nos étés? Ce n'était qu'un passe temps?... Dis moi ce que tu veux sincèrement Jeff. Dis moi comment tu vois ta vie avec ou sans moi. Sans te préoccuper des autres. Ce que tu veux toi, rien et seulement toi...

Leelah ne savait plus quoi lui dire... elle venait de tout lui ressortir, elle pleurait toujours, elle voulait qu'il lui réponde. Maintenant. Elle sécha difficilement ses larmes puis répondit enfin à sa dernière question:

- Je partais.. je fuyais... J'voulais partir de Miami, de tout ça... Me retrouver le temps d'un week-end... mais je me suis plus perdue qu'autre chose...

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MessageSujet: Re: .δεστιν (destin) Part 1. Jeff   .δεστιν (destin) Part 1. Jeff EmptySam 21 Avr 2012 - 4:08

Comme prévu, Leelah était sérieusement remontée contre Jeff. Jeff la comprenait. Enfin, non il ne la comprenait pas. On ne lui avait jamais brisé le cœur comme il venait de briser celui de Leelah. Il essayait de la comprendre, de se mettre à sa place. A vrai dire, il s'en voulait autant qu'elle lui en voulait. Mais ce qui était fait était fait. Point barre. Des excuses ? Vu l'état dans lequel se trouvait Leelah, ça ne servait à rien. Jeff était assez intelligent et connaissait bien trop Leelah pour ne pas savoir que la meilleure chose à faire, c'était attendre. Attendre qu'elle ai finit de lui passer son savon. Il le méritait de toutes façons. Il méritait pire encore. Il méritait qu'elle lui crache à la figure. Il méritait de ne plus jamais la revoir. Leelah n'en avait rien à faire de ce que Jeff lui disait. Dès qu'il fut arrêté, elle se jeta sur la voiture et commença à donner des grands coups dans le capot. Elle hurlait. Elle pleurait aussi. Jeff sortit immédiatement de la voiture, laissant cette dernière au milieu de la route. Il se précipita vers Leelah. Les coups de klaxons et la voiture qui le frôla ne l'arrêtèrent pas dans sa course. Il ne les remarqua même pas. Il ne voyait que Leelah face à lui, l'insultant de tous les noms. Oui, sa Leelah, qui lui crachaient à la gueule toutes sortes d'obscénités. Jeff était en état de choc, il ne bougea pas, ne dit rien. Il regardait l'expression de son visage. La haine. C'était de la haine qui dévisagea le visage de Leelah. Ce visage si beau. Ces yeux pétillants. Elle le haïssait, ça se voyait.

Et puis ... Paf. Un bruit. Un bruit énorme retentit aux oreilles de Jeff. Un bruit de voitures. Qui klaxonnaient sans cesse. Le martellement de la pluie sur son visage. Le bruit de la circulation. Et Leelah. C'était comme si Jeff venait de se réveiller. D'un réveil violent. Le blond cligna des yeux, puis essuya les gouttes de pluies qui coulaient à flot sur son visage dévasté. Leelah l'avait perturbé. Sa crise de nerf avait sérieusement remis Jeff en question. Il s'en voulait milles fois plus. Quel horrible sentiment. Jeff ne s'était jamais senti aussi mal de sa vie.

Quand Jeff arriva à la hauteur de la jeune femme, il tenta de la saisir par les épaules mais celle-ci se dégagea. Il la serrait fort, il ne voulait pas la lâcher. Mais elle se débattait.

« Lâche moi enfoiré ! Laisse moi tranquille ! Tu m'as abandonné !! Tu ne te souviens plus ?!! Tu m'as laissé mercredi ! Après m'avoir baisé ! Et là tu voudrais m'aider ? Pour mieux m'enfoncer par la suite ?! Enfoiré j't'ai dis de me lâcher !! »

Jeff n'en revenait pas. C'était impossible. Il n'osait pas le croire. Jamais il n'avait vu Leelah dans cet état. Jeff aurait voulu se jeter sur elle, l'embrasser. Lui dire qu'il était désolé. Désolé. Comme d'habitude. Il n'avait pas changé. Il n'avait pas grandit. C'était toujours cet adolescent puéril. Il aurait voulu mourir en cet instant. Se jeter sous les voitures qui passaient non loin d'eux. En réalité, il n'eut même pas le temps d'y penser car Leelah lui mit une grosse gifle, claquant violemment sa main sur sa joue ruisselante. Encore un électrochoc pour Jeff qui resta immobile. Sous le choc. Puis il s'approcha encore plus près d'elle, et lui posa doucement sa main sur sa joue. Leelah se calma enfin. Putain. C'était vraiment quelqu'un cette fille. Et Jeff était fou d'elle. Après une ultime proposition de monter dans la voiture, Leelah baissa la tête et suivit le blond vers l'arrière de la voiture pour y mettre sa valise dans le coffre. Puis, ils s'installèrent à l'avant de la voiture. Jeff démarra et ils prirent la route comme si de rien n'était. Le plus banalement du monde. Enfin presque. Ils ne parlaient pas. Jeff n'alluma même pas la radio. Ils ne se regardaient pas. Ce silence, c'était de la haine pure. Du dégoût.

Voici donc ce qu'était devenue la vie de Jeff. Triste bilan. Regrettable bilan. Même la météo semblait s'accorder avec les émotions de Jeff. C'était comme dans les films. Jeff détestait ça. Il détestait sa vie.

L'ambiance était toujours tendue. Jeff sentait qu'il manquait cruellement de tact. Pourquoi ne disait-il rien ? C'était à lui de parler. De se répandre en excuses, d'implorer Leelah de le pardonner. Il dit rien. Et Leelah non plus. Elle était trop fière. Et pourtant. Elle fit le premier pas. Miracle. Jeff eut envi de se jeter sur elle, et la couvrir de baisers. Mais il ne réagit pas. Il était toujours aussi sonné.

« Partons. »

Ce mot résonnait dans la tête de Jeff. Il n'arrêtait pas de se le rappeler. Partir. Elle lui ordonnait de partir. Ou bien était-ce une question ? Jeff n'en savait rien, mais il s'exécuta. Elle avait lu dans ses pensées. Toute sa vie, Jeff n'avait eu que cette envie, celle de partir. Pourquoi son cœur était-il si vagabond ? Oh non, son cœur était unique et n'appartenait qu'à une personne. C'était Jeff le problème. Peut-être devrait-il se faire soigné ? Haha, il eut envi de rire à l'idée d'aller voir un psy. Mais ses lèvres ne bougèrent pas. Il n'émit aucun son. Il était juste incapable de rire. Incapable de sourire. Il n'avait envi de rien, il était vide. Vidé de toutes émotions. De toutes sensations. Il conduisait seulement, et tentait parfois de jeter des coups d’œils discrets vers Leelah. Celle-ci restait indifférente. Elle semblait vidée, elle aussi. Ils étaient déjà à plus d'une vingtaine de kilomètres de Miami. La pluie, dehors, paraissait se calmer par moment. Le temps était moins sombre. Mais la route était incroyablement glissante. Jeff n'avait pas peur, il était même assez fier de pouvoir dire qu'il conduisait bien. Un petit rayon de soleil traversa les nuages, comme un espoir de beauté après l'orage.

« Tu veux aller quelque part en particulier ? »

Leelah ne lui répondit pas.

« Leelah ... Ne dis rien. Si tu veux, on en parlera plus tard. Je ... Allons nous-en d'ici. Tu as raison, partons. On part directement sur New York si tu veux. Ou peut-être que tu préférais L.A ? Ça prendra du temps. On s'en fout. Prenons le temps. »

Rien. Il n'y avait plus rien à l'intérieur de Jeff. Ces simples paroles l'avaient épuisé. Il était vidé, encore. Il savait que s'il tentait encore de parler, il finirait par craquer. Et ça il ne le voulait pas. Il devait rester fort, au moins pour Leelah. Surtout pour Leelah. Aujourd'hui, elle avait plus que jamais besoin de lui temps. Et pourtant ... Pourtant, c'était lui, Jeff, qui lui brisait le cœur à répétition. Il avait les cartes en mains. Un jeu parfait. Et il foirait tout. Les larmes lui montèrent aux yeux. Non, retiens les ! se dit Jeff. Il n'avait pas le droit, il devait contrôler la situation. Il devait se taire, et rester fort.

« Je ... Je crois que quoi que je dise ou que je fasse, ça ne changera rien à ce que j'ai fais. Tu as raison de m'en vouloir, je suis ... un parfait connard, sanglota soudainement Jeff. Ça y est. Libération. Une larme coula sur sa joue. Il n'avait pu la contenir. Voilà qu'une autre la suivit.

Il n'arrivait à croire qu'il était là, à pleurer devant Leelah. C'était pourtant bien réel. Sa respiration commença à se faire irrégulière. Il ne pourrait se contenir très longtemps. Il voulait hurler. Taper de partout, dans tous les sens. Se planter avec cette putain de voiture. Déposer Leelah sur le bas-coté et aller se jeter d'un pont avec sa caisse. Arf, il était con de penser ça. Voilà qu'il commençait à nous refaire son délire suicidaire. Jeff se trouvait pathétique.

« Je comprendrais que tu ne veuilles plus jamais me revoir ... Je ... Je t'... »

Jeff se racla la gorge, et essuya fébrilement les quelques larmes qui avaient coulé le long de son visage. Contre toutes attentes, Leelah déposa sa maison sur celle de Jeff qui eut un léger frisson. Il avait tout donné. Il avait même faillit lui dire qu'il l'aimait, une nouvelle fois. Mais il s'était résigné au dernier moment. C'était plus sage, pensa-t-il. Leelah devait lui en vouloir de ne pas faire plus d'efforts, de ne pas se battre pour leurs amours. Il n'en avait pas la force, peut-être ? Peut-être que Leelah se trompait à son sujet ? Elle était peut-être tombé sur le mauvais gars, et se faisait des idées ... Non, impossible. Ils étaient fait l'un pour l'autre. Mais la vie n'est jamais aussi simple.

« Pourquoi est-ce que tu étais sur le bord de cette route ? Avec ce temps ? »

C'était tout ce qu'il avait trouvé à lui dire. Ridicule. Il était puéril. Puéril de fuir ses responsabilités. De fuir les difficultés.

De fuir son bonheur.



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MessageSujet: Re: .δεστιν (destin) Part 1. Jeff   .δεστιν (destin) Part 1. Jeff EmptyVen 20 Avr 2012 - 15:39

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Hurt...

Et le deuxième coup du sort frappa...
Une voiture avait ralentie sur la route, essayant de rouler au rythme de la jeune femme, celle-ci ne tarda pas à remarquer ce geste et avait essayé de voir le conducteur. Malgré la pluie elle avait réussit a reconnaître la voix de Jeff. Jeff? Mais que faisait-il là? Hein? Et pourquoi s'arrêtait-il? car après tout, au niveau de l'abandon, il s'y connaissait plutôt bien non? Surtout avec moi d'ailleurs ! On dit toujours, jamais deux sans trois, allez vas-y, tire toi, tu n'es plus à ça prêt hein? J'avais la rage contre lui. La rage contre ma fichue bagnole à la con qui s'était planté. J'avais la rage contre tout ce qui pouvait exister en ce monde. La rage contre ce destin. On pense qu'il nous veut du mal, alors qu'il essaie simplement de nous montrer la voie qu'on doit suivre: je n'avais rien à faire sans Jeff. Et tant que nous ne serions pas réunis, il continuerait à nous torturer. Je l'avais compris, mais apparemment, j'étais la seule. Sauf que ce soir, j'en avais assez. Assez de pleurer pour lui, de pleurer pour notre histoire, pour me battre pour un homme qui n'a aucun regret à me laisser hurler ma peine, seule et détruite par sa faute. Pour la deuxième fois. Il était adulte à présent, il était conscient de ses paroles et de ses gestes! Il m'avait dit qu'il ne m'abandonnerait plus jamais ! Il m'avait dit qu'il m'aimait ! Mais il partait?!
Je me tourna alors vers sa voiture, qu'il avait éteinte et, lâchant ma valise sur la route, je m'avança vers l'auto de Jeff pour cogner mes mains à plat sur son capot. Envoyant mon pied dedans aussi. Je ne voulais plus le voir, je préférais être malade pendant trois mois, trembler et vomir mes tripes que de rester avec lui. Lui qui me faisait tellement de mal, la plus terrible des maladies, c'est lui qui me m'infligeait, alors ça n'allait pas être un rhume qui allait me faire peur. Non. Mon comportement agressif eu pour effet de le faire sortir de sa voiture. Les autres autos klaxonnaient et contournaient sa voiture. C'était vraiment dangereux ce qu'il venait de faire, on allait se blesser ! Quel con, il cherchait alors vraiment à me tuer? Jeff arriva vers moi à toute vitesse, lui aussi trempé jusqu'aux os. Il me saisit par les épaules et je me débattis alors, on aurait pu croire qu'on se battait et c'était un peu le cas, oui. Mais Jeff & moi, c'était ça. C'était trop fort, donc aussi, il y avait de la violence, dans notre incompréhension. Il me hurlait de monter dans sa voiture, alors quoi? Tu pensais te faire pardonner en me récupérant sur le bas côté? Comme un pute hein?! Je me mis alors à lui hurler:

- Lâche moi enfoiré ! Laisse moi tranquille ! Tu m'as abandonné !! Tu ne te souviens plus?!! Tu m'as laissé mercredi! Après m'avoir baisé ! Et là tu voudrais m'aider? Pour mieux m'enfoncer par la suite?! Enfoiré j't'ai dis de me lâcher !!

J'hurlais de toutes mes forces et bientôt, je lui envoya ma main en plein visage. L'eau claqua sur sa joue et nous nous arrêtâmes tout les deux, il posa sa main sur sa joue, me regardant. Je ne bougeais plus, je le fixais. Ca m'avait fait du bien, ça c'était certain. Et lui, ça l'avait calmé. Peut-être allait-il enfin comprendre le mal qu'il me faisait et à quel point, ô combien bas, j'avais pu sombrer. Nous nous fixâmes pendant de très longues secondes, la pluie nous tombant dessus. J'avais envie qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me serre contre lui, que cette claque le réveille, qu'il prenne les choses en mains, qu'il se batte pour nous, qu'il prenne des risques. Mais non, il me demanda juste de nouveau, de monter dans la voiture. Sa voix s'était calmée et je devais bien avouer que moi aussi. Je baissais les yeux et me tourna pour récupérer ma valise, l'engouffrant dans le coffre de sa voiture, qu'il venait de m'ouvrir, je pris ensuite place sur le siège du passager. J'avais froid, mes vêtements étaient comme inexistants face à ces litres de pluie que je m'étais prise. Je tremblais, l'eau coulait le long de mon visage, de mes cheveux, de mon corps. Je me sentais mal, j'avais mal à la tête, j'avais mal au ventre aussi. Le stress. D'ailleurs à cause de ce putain de stress, j'avais les hormones toutes déglingué et je n'avais toujours pas eu mes règles. Mais ça ne m'inquiétais pas, puisque vue ce que je vivais en ce moment, je jugeais ça, normal.

Nous étions tout les deux dans la voiture, il démarra et continua alors de tracer sa route vers l'extérieur de Miami. Pourquoi quittait-il la ville? Il fuyait alors? Encore une fois? Ca ne m'étonnait même plus. Je n'avais rien à lui dire. Je lui avais tout dis. Je lui avais dis que je l'aimais, que ce que je voulais, c'était lui et seulement lui et en réponse, j'avais eu un je t'aime et un départ. Alors non, il n'avait rien comprit et surtout: n'avait toujours pas le courage. Avait-il honte de moi? Sûrement, car comme tout le monde le pensait si bien ici, je n'étais qu'une traînée. Alors pourquoi est-ce qu'il ne... non, pas lui, jamais. Il ne me verrait jamais comme tel. J'étais trop idiote de penser ça, seulement pourquoi?... Pourquoi me faisait-il autant de mal?... Je n'osais pas bouger, je n'osais rien dire, j'avais simplement envie d'arrêter le temps et de m'enfuir. Partir loin, avec Jeff. J'avais envie qu'il se batte pour notre histoire, pour moi. J'avais seulement envie d'être avec lui et pour toujours... Je ne voulais rien d'autre... arriverais-je seulement à le lui dire? Les mots ne sortaient pas, ma fierté était tel un barrage. Je n'y arrivais pas, mais mon amour pour lui était bien plus fort que mon orgueil et ma fierté, je ne voulais pas le perdre, jamais. Je lui murmura donc :

- Partons

Une question? Un ordre? Un conseil? C'était à lui de voir, mais je savais, qu'il savait pertinemment de quoi je parlais. Partir juste lui & moi. Juste nous deux, loin de tout ça, pour toujours. Je ne voulais plus jamais être séparé de lui et pourtant, ma confiance en lui diminuait depuis mercredi. Il m'avait de nouveau trahie... M'aimait-il sincèrement? Qui étais-je pour lui?...
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MessageSujet: Re: .δεστιν (destin) Part 1. Jeff   .δεστιν (destin) Part 1. Jeff EmptyVen 20 Avr 2012 - 15:04




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There's a killer on the road ...

Le tonnerre venait à peine de retentir. Au dehors, la pluie tombait de plus en plus fort. Maudit soit le climat tropical de Floride. Jeff était seul, dans sa chambre. Assit sur son lit, à rien faire. Non, il ne voulait rien faire. Il n'arrivait à rien faire. Il pensait à elle. Il pensait au mal qu'il lui avait fait. Encore une fois. Il n'avait pas cessé d'y penser. Il n'avait pas été en cours aujourd'hui. Il était resté là, dans sa piaule, à attendre que ça se passe. Que quoi se passe ? Que Leelah vienne vers lui le supplier ? Non, elle était bien trop fière pour faire ça. D'ailleurs, comment osait-il espérer quelque chose de sa part ? C'était elle, la victime. Et lui le bourreau. Bourreau de son propre bonheur. De l'amour qui s'offrait à lui. Pourquoi est-ce qu'à chaque fois qu'il goûtait enfin au bonheur, il devait tout gâcher ? Car oui, il avait tout gâché. Dans son esprit, Jeff avait gâché sa vie entière. Car c'est avec elle qu'il voulait la passer. Et personne d'autre. Pire encore, il se retrouvait seul, à nouveau. Il venait sûrement de perdre coup par coup l'amour de sa vie, et son frère de cœur. C'était quoi son problème au juste ? Aimait-il ça, souffrir ? Ah, cette souffrance ... Il la connaissait bien. La solitude. N'avait-il plus personne ?

En réalité, il n'avait jamais eu personne, à part Leelah. Elle était la seule. La seule qui faisait de lui un homme meilleur. La seule qui faisait de lui l'homme qu'il voulait être. Et pourtant, il l'avait abandonné. Lâchement. Encore une fois. Décidément, il n'avait rien apprit. Il n'avait rien apprit de ses erreurs passées. Il continuait de foirer sa vie. C'était peut-être de famille ... Jeff pensa à sa mère. A son frère. A son père défunt. Ils lui manquaient. Mais ils faisaient parti du passé désormais. Toutes ces histoires, Jeff les avait laissé derrière lui. Il voulait avancer. Avancer. Aller de l'avant. Être heureux.

Mais une nouvelle fois, il avait craché sur son bonheur. Pauvre garçon. Il se dégoûtait lui-même. En plus de foirer sa vie, il faisait du mal à celle qu'il aimait. Il ne pouvait pas rester comme ça. Et puis il y avait Jasper ... Jeff aurait donné tout l'or du monde pour que Jasper et Leelah ne se soient jamais rencontré. Mais la vie vous fait parfois de mauvaises farces. C'était peut-être ça, son destin. Être malheureux tout le reste de sa vie. Et gâcher les opportunités qui s'offraient à lui. Comment il s'en voulait. Comme il avait envi de courir jusqu'à la chambre de Leelah, de lui hurler de le pardonner. De lui hurler qu'il l'aime. Mais il n'en fit rien. Il n'en pouvait plus de rester là, dans sa chambre, à ruminer son chagrin. Il devait sortir. Vite. Il enfila donc une veste, une paire de chaussure, prit ses clés de voiture et se dirigea vers la sortie. Où comptait-il aller avec sa voiture ? Lui-même l'ignorait. Il devait bouger, c'est tout. Et ce n'est pas la pluie qui allait l'arrêter. Peu importe de quelle pluie il s'agissait. Et celle d'aujourd'hui était torrentielle. Le court chemin entre la sortie du lycée et la voiture de Jeff suffit à tremper ce dernier jusqu'aux os. Il démarra donc sa caisse et quitta le domaine du lycée. Un flash impressionnant surgit du ciel et éblouit Jeff. Quelques secondes plus tard, ce fut le tonnerre qui grondait à nouveau. Tu parles d'un temps de merde. Manquait plus qu'il y ait une tempête tropicale ...

C'était bien beau de se promener, mais où allait-il comme ça ? Jeff arriva à une intersection. Sur la droite était indiquée l'inscription "Downtown Miami", autrement dit le centre ville de Miami. Après une courte hésitation, Jeff tourna dans l'autre direction. Ainsi, il quittait la ville ? Ça ne lui ferait pas de mal. Et après tout, personne ne le retenait vraiment ici. Après avoir passé l'un de ces impressionnants échangeurs autoroutiers, il prit la direction du nord de la Floride. Jeff regarda son compteur d'essence. Il était presque plein. Parfait. Il sortit une cigarette de son blouson, et l'alluma. Voilà qu'il pensait à Leelah, encore et toujours. Il avait envi de pleurer, mais retenait ses larmes. Pourquoi les retenir ainsi ? Personne ne pourrait le voir. Et il craqua. Il s'effondra en larmes au volant de sa belle voiture. Pourquoi bon dieu, mais pourquoi ?

L'orage ne s'arrêtait pas, au contraire, sa force semblait s'accentuer de secondes en secondes. Jeff plaignait ceux qui devait se trouver à l'extérieur à ce moment-là. Quand il vit quelqu'un sur le bord de la route. Une tête blonde. Une tête blonde qui était trempée. Jeff ralentit. Il n'osait y croire. Le destin y était-il pour quelque chose ? Il ralentit encore et arriva à la hauteur de la jeune femme. C'était elle. Leelah. Le cœur de Jeff se mit à battre à cent à l'heure lorsqu'il comprit qu'il s'agissait bien d'elle, celle qu'il aimait. Elle était dans un sale état. L'alpha n'hésita pas une seconde, s'arrêta à sa hauteur et ouvrit la fenêtre.

« T'es folle, qu'est-ce que tu fais ici ? criait-il. Viens, montes vite ! »

C'est vrai quoi, que faisait-elle ici ? Elle n'avait pas prévu de faire une connerie par hasard ? Non ça ne lui ressemblait pas. Et puis, elle semblait plus énervée que mélancolique. Elle était plus qu'énervée. Elle semblait folle de rage, et des larmes coulaient de ses yeux. A cette vue, Jeff eut un léger pincement au cœur. A quoi s'attendait-il ? Pensait-il qu'il allait retrouver une Leelah heureuse et épanouie ? Non. Mais quand même. Il se sentait mal, il aurait voulu mourir. Mais pour l'instant, il essayait tant bien que mal de convaincre Leelah de monter dans la voiture. Cette dernière refusait toujours d'obéir. Elle continuait à marcher comme si de rien n'était, sous la pluie, criant plusieurs fois à Jeff de la laisser tranquille.

« S'il te plaît, montes dans cette voiture ! Tu es trempée jusqu'aux os, tu vas chopper mal ! Montes, comme ça on parlera. »

Non, rien à faire. Elle était têtue comme pas possible. Ça n'avait pas changé. Mais Jeff aimait cette force de caractère.

« Tu comptes aller où comme ça ? » hurlait-il tandis qu'il avançait très doucement à coté d'elle. Mais elle ne décolérait pas. Jeff coupa donc le moteur et dit calmement :

« Leelah, s'il te plaît. S'IL TE PLAÎT. Viens. Montes dans cette voiture »
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MessageSujet: .δεστιν (destin) Part 1. Jeff   .δεστιν (destin) Part 1. Jeff EmptyMer 18 Avr 2012 - 21:47

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Quand le δεστιν frappe. Again & again...

4 Mai 2012


On ne peut jamais rien prédire... et ça, je l'ai bien compris au fur et à mesure que ma vie se mourrait dans le temps. Seulement, qui aurait pu prédire ce qui allait arriver? Personne.
Le week-end commençait tout juste. Enfin. Ma semaine avait été la pire de celles passées à Miami. Tout avait commencé Samedi, lors de la soirée des Êta Iota. J'y avais retrouvé Jeff, mon premier amour. Et ce soir là, ivre, j'ai poussé Jasper à me larguer. Cela faisait maintenant plus de deux semaines que je n'avais pas eu une seule fois de ses nouvelles. Son geste, de me lâcher comme ça, en pleine fête, sans de réelles explications, je l'avais encore en travers de la gorge. Et puis, il y avait eu mercredi. Là, j'avais couché avec Jeff. Alors aujourd'hui, vendredi, je ne savais plus vraiment ce qu'il en était. J'étais perdue. J'étais célibataire, mais je ressentais toujours quelque chose pour Jasper, franchement, ça me faisait chier qu'il m'est largué et j'avais du mal à lui pardonner son acte. Mais à côté de ça, j'avais Jeff, notre nuit ensemble avait été magique mais je savais qu'au fond, lui & moi, ça ne serait jamais rien d'autre. Que nous faisions partie du passé, en tout cas, notre amour passionnel. Et ça aussi, j'avais du mal. Les deux hommes avaient chacun prit leur décision, sans réellement me demander mon avis ou ce que je voulais et moi? Je devais subir ces choix, qui ne me plaisaient pas forcément. J'en avais marre, cette situation me tuait, me mettais mal à l'aise, me faisait péter les plombs. C'est la raison pour laquelle, ce week-end, j'avais prévu de m'éloigner quelques jours de Miami. Ma BMW rose étant réparée suite à l'accrochage avec Alecto, j'étais au volant, sur l'autoroute qui me faisant sortir de cette ville de merde. Enfin de merde, suite à la situation actuelle. Il ne faisait pas beau aujourd'hui, il pleuvait même un peu. On allait se prendre une pluie ravageuse en pleine gueule d'ici peu, je le sentais. Le ciel était moche, l'environnement de Miami sans soleil l'était aussi. Le destin. Le destin pleurait. Bah tu peux pleurer oui, à défaut que ça ne soit moi. Pleure pour moi, soit mes yeux et extériorise ta peine sur moi, ma peine. Il était vingt heures quand je fus sur les routes. J'avais voulu faire mes devoirs avant de partir, histoire d'être tranquille pour mon petit week-end. J'avais aussi manger à l'école avant de partir. Mon sac étant à l'arrière, j'allais enfin pouvoir me détendre.

Et bien non. Le premier coup du Destin venait de frapper.

Ma voiture commença à fumer et je savais très ce que c'était. Putain de garagiste à la con. Voleur oui! Il m'avait soit disant réparé ma voiture hein? Pour que ça ne tienne que 5 km ça valait vraiment le coup, oh bah oui ! Je me gara alors sur le bas côté en jurant, tandis que la pluie commença à tomber brusquement. Aller, quoi de mieux hein?! Journée de merde! Semaine de merde! Je laissais mes mains sur le volant et je posa ma tête dessus, me mettant alors à pleurer. Je n'avais pas pleuré depuis longtemps mais alors là, j'étais à bout. Mes nerfs lâchaient, j'en pouvais plus. Mes larmes ne s'entendaient même pas contre cette pluie torrentielle qui me tombait dessus. Je ne voyais plus les voitures tellement il pleuvait! Je finis alors par souffler un peu et me redresser, nettoyant mon maquillage qui coulait, je me saisi de mon téléphone pour appeler quelqu'un pour venir me chercher, qui? J'en savais rien, vraiment. Sur qui je pouvais compter dans ces moments là, hein? Je n'avais personne à qui téléphoner en fin de compte. Je me mis alors à jurer encore plus fort et à pleurer de nouveau. La vie, parfois, te faisait sentir tes erreurs. Ce soir, c'était le cas et encore, je n'avais rien vu ! Je n'avais pas de réseau donc même pas de quoi appeler un dépanneur. Non mais bordel de merde quoi ! J'essuyais mes yeux, mais ça ne servait à rien, puisque je pleurais toujours autant. Prise de colère, je mis ma veste sur mon dos et me saisis de mon sac à l'arrière, sortant dehors, je fus immédiatement trempé jusqu'aux os. Il pleuvait comme vache qui pisse! Je claqua ma portière en gueulant et ne ferma même pas ma voiture, autant me la faire voler, cette poubelle de merde ! De toute façon elle était fichue !

Je regardais alors la route, il y avait pas mal de monde, c'en était franchement dangereux de vouloir marcher sur le bas côté avec ce temps et cette circulation, mais je n'avais pas le choix. Je me mis donc en marche, trainant ma valise derrière moi. J'étais trempé, j'avais froid et j'avais peur des voitures, peur d'être là toute seule et surtout: de n'avoir personne sur qui je puisse compter. Je marcha alors, droit devant, encore et encore. J'étais épuisée...
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