Prends toi ça dans ta gueule bâtard! (PV Raphi)

Il m’énervait carrément. Il niait les faits alors qu’il y avait des preuves accablantes. Il lui fallait quoi de plus qu’une putain de vidéo comme preuve. Il me répugnait à tel point qu’il me faisait perdre mes moyens. Respire Wyatt, respire. En plus il se foutait d’ma gueule et m’avouait sur un plateau d’argent qu’il avait baisé Alisa. Risible, oui il me faisait rire, avec sa pseudo excuse à deux balles. Ne pete pas un câble Wyatt ce n’est pas l’moment. Me disais-je afin de rester calme.

- Une vidéo n’est pas un exemple assez suffisant comme preuve ainsi que tes aveux même très bien dissimuler est une preuve suffisante pour moi. Et puis pour Travolta tu repasseras aussi parce que je ne danse pas sur le même fil que lui. On ne joue pas dans la même cour lui et moi. M’enfin qu’est-ce que tu peux y connaître en danse ?

Ouais en fait je ne voyais même pas pourquoi je parlementais avec lui. Parce que de un il n’était pas le seul en cause et de plus ça n’servait à rien on avait engagé un dialogue de sourd, moi qui restais dans mon idée qu’il était coupable et puis lui qui niait les faits. Je me reculais de lui avant de ne reprendre la parole.

- Bon écoute mec, désolé pour le coup de poing je n’aurais pas dû m’emporter. Après tout tu fais bien c’que tu veux avec qui tu veux et où tu veux, mais la prochaine fois renseignes toi au moins sur la fille avec qui tu couches et évites de le faire avec une fille prise et puis si tu la détestais tant que ça tu n’aurais pas couché avec. Ne te fourvoie pas c’est mauvais et puis pour t’informer je n’ai pas besoin de toi pour me prouver que tu as couché avec une vidéo est amplement suffisante comme je te l'ai dit. Fais juste gaffe que cette vidéo ne tourne pas dans le lycée parce que ça deviendrait dommage pour Alisa et toi.

J’espérais juste que ma phrase n ‘apporterait pas de problème à Nicole, j’avais vu les dégâts qu’ils avaient fait sur son corps. M’enfin bref, je n’avais rien d’autre à ajouter, je m’étais excuser de mon comportement vis-à-vis du jeune homme. Je partirais d’ici deux jours et je ne reviendrais plus. Je baissais la tête après avoir remué ciel et terre afin d’avoir une bourse mais je partais, je ne finissais même pas le lycée. J’avais 20 ans et j’allais devenir l’un des plus jeunes chorégraphes au monde. Devais-je être heureux, oui je pense mais quelque chose m’empêchait de me réjouir quelque chose de bien plus profond qu’une stupide carrière. Je me décalais du brun afin de reprendre mon chemin qui menait droit au bureau du directeur, je lui ferais ainsi part de mon départ et le remercierais de m’avoir donné une bourse d’étude. J’avalais ma salive avant de ne lâcher un profond soupir, un soupir de lassitude et de résignation. J’avais perdu et ce depuis le début. J’ai cru en quelque chose de vain, l’amour quelle cruauté ! Un frisson désagréable parcourut mon corps, j’avais été si naïf et si peu méfiant pourtant dieu seul sait que la méfiance est l’un de mes pires défauts. J’avais eu tort, j’avais agressé un homme seulement par jalousie, la jalousie rend fou et j’ai bien peur que cela soit vrai.

Je n’avais de comprendre ce qu’il se passait que je reçus avec violence une droite, un coup de poing dans le ventre ce qui eut pour effet de couper ma respiration quelques secondes, j’étais sur le point de vaciller quand même pas quelques secondes après je sentis ma tête se cogner durement contre le mur en béton qui se trouvait non loin de moi et son avant bras coller fortement à mon coup manquant de me couper l’arrivée d’air. Je ne baissais pas le regard, je le regardais droit dans les yeux et répondis à sa remarque.

- Mais vas-y presses encore plus fort ton bras après tout je ne serais qu’un autre défouloir. Et puis de toute manière homme ou femme pas de quartier. Monsieur n’est même pas capable d’assumer ses actes, aussi peu catholique soient-ils. Un animal en chaleur aurait eu plus de décence que toi. Pour mon orgueil tu repasseras parce que jusqu’à preuve du contraire ce n’est pas moi qui m’abaisse à prendre une fille dans les couloirs de l’établissement et puis même si je m’abaissai à ce genre de pratique je ferais en sorte qu’ont ne me filme pas.

Bon j’avais balancé ça avec un peu de mal et j’avais senti la pression se faisait un peu plus étouffante contre ma gorge. J’avais eu quelques difficultés à m’exprimer. Mais je n’essayais pas de bouger bien au contraire parce que de toute manière ça servait à quoi? J’allais de nouveau me faire assaillir de coup bien placé? Ouais bah c’est bon j’avais besoin de mon corps si je voulais partir le plus rapidement possible de là. J’avais des danseurs à entraîner et surtout encore quelques chorégraphies à monter. La pression se fit encore plus forte et j’écarquillais mes yeux. Bon okay je n’allais pas répliquer violement ce n’était pas dans mes principes et d’ailleurs le coup de poing précédemment servit ne me ressemblait pas des masses. Mais pour le coup je n’avais pas envie de mourir alors je mis mes deux mains contre son coude et son poignet et je l’obligeais à retirer son bras.

- Si tu pouvais éviter de m’étrangler, bon je sais que tu éprouves un certain plaisir à tabasser de pauvres innocents, mais je vais certainement pas te laisser me tuer et certainement pas dans le couloir où tu as pris ma copine avec passion et avec tellement de dignité. En tout cas tes gémissements montraient parfaitement bien le pied que tu prenais et puis quand tu te déhanchais en elle avec force un vrai animal en chaleur.

Alors que je vis un coup de poing arriver dans ma face j’eus tout juste le temps de mes baisser pour que sa main rencontre le mur derrière moi. Outch ça devait faire mal ça mais il ne paraissait pas perturber pour un sou. Quelques élèves regardaient de loin la scène qui se déroulait devant eux et je pris la parole afin de m’exprimer.

- Bon okay mon coco tu’es bien gentil mais là tu te stoppes. Parce que je pense que c’est mieux pour toi d’arrêter de suite avant que tout cela ne devienne ridicule et que tu es à payer des indemnités sur mon corps. Et oui contrairement à certains mon corps vaut bien plus cher que les mains de Lancelot Perez. Alors ne te rends pas plus ridicule que tu l'es ça nuirait à ton image surtout qu’il n'y a pas mal de monde attroupé autour de nous et jusqu’à preuve du contraire je n’ai pas répliqué violemment.

Bon okay je le provoquais bien plus que nécessairement. Mais n’était-ce pas lui qui s’était amusé à baiser comme un chien dans un couloir et ce avec ma petite amie? Bien évidemment que si… Je lui fis un sourire hypocrite attendant sa réaction.

Image, vidéo… Et une claque dans ma gueule magistrale.

Je pensais pourtant Alisa différente des autres mais je m’étais bien trompé. Je ne pensais pas qu’Alisa allait être la femme de ma vie, j’étais bien trop jeune pour penser à ce genre de chose. Mais j’ai été là pour l’écouter, je n’ai pas fui devant son secret et surtout je me suis comporté comme un ami assez proche d’elle. Elle avait décidé d’y aller doucement chose que je comprenais, enfin que j’avais compris. Je ne voulais pas la brusquer dans notre relation toute fraîche.

J’avais un certain respect pour les filles, je ne les rabaissais presque jamais, je les aidais quand elles en avaient besoin, je ne me comportais pas en macho supérieur et donc son rythme était le mien mais il faut croire que baiser dans un couloir comme une chienne est bien plus alléchant que de faire l’amour dans un lit. Oui j’étais énervé, en colère contre cette jeune fille si fragile et si douce mais aussi en colère contre le bâtard qui lui était passé dessus, mais bien plus en colère contre moi-même. Je m’étais entiché d’une jeune fille qui au final n'en avait rien à battre de moi.

Maintenant que j’y pensais elle avait toujours la gourmette de Luke au poignet. Quel con avais-je été mais quel con. J’arrivais pas à m’enlever cette vidéo si dégradante de la jeune fille que j’appréciais peut-être un peu plus qu’une simple amie. Je m’étais pris un train dans la tronche. Mais cela m’avait permis d’être encore plus imbibé dans la danse, mon ballet avait été bouclé en quelques jours. J’avais passé plusieurs nuits blanches depuis que Nicole , c'était fait tabasser. Battre une femme au point qu’elle en ait des ecchymoses et qu’elle ne puisse à peine marcher me rendait encore plus fou face à ces deux animaux.

Je secouais la tête afin d'éviter de penser à ça mais depuis plusieurs jours c'était la vidéo qui tournait en boucle dans ma tête mais surtout son corps son visage ses soupirs, je serrais mes poings en pensant à tout ça me faisant blanchir les jointures.

Je n’avais pas été en cours et j’avais passé cinq jours non stop dormant seulement que quelques heures au gymnase et plus précisément dans la salle de danse.

Mais bien malgré moi j’avais été convoqué par le directeur. Longeant les couloirs perdus dans mes pensées au moment où je relevais la tête je ne mis pas longtemps à reconnaître le jeune homme sur cette putain de vidéo. Je perdis mon sang-froid et au moment où je le croisais je lui décrochais mon plus beau crochet du gauche au visage avec une force presque surhumaine ce qui lui fit perdre l’équilibre. Alors qu’il était encore au sol je ne me gênais pas pour lui lancer mon venin au visage. Un ton bien trop important et qui allait à tous les coups du monde. Mais qu’en avais-je à faire. J’avais pris une décision et elle était sans appel.

- BÂTARD! Bordel j’en reviens pas que tu te fasses ma meuf dans une putain de couloir et qu’après tu tabasses une pauvre innocente qui se trouvait dans cette putain de corridor. Si tu voulais être discret et ne pas te faire voir tu aurais dû baiser cette salope dans un lit ou dans une chiotte.

Je regrettais immédiatement mes paroles, comment pouvais-je insulter une fille de salope c’était contre mes principes. Ça me rendait fou et je ne m’étais pas contrôlé. C’est vrai après tout pourquoi m’énerver à ce point pour une simple fille? Je ne comprenais plus vraiment mon comportement. J’étais trop impulsif et pas assez réfléchis depuis que j’avais vu cette satanée vidéo. Nicole pourquoi à c'point là être toujours au mauvais endroit au mauvais moment mais toujours à l’affut de tous les potins. Alors que j’étais perdu dans mes pensées contradictoires et qui pourraient me faire passer limite pour un psychopathe je vis le brun se relever et qui me faisait à présent face le regard pas des plus agréable.

- QUOI?