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 Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]

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MessageSujet: Re: Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]   Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot] EmptyLun 23 Jan 2012 - 1:47

    Tu es mon frère. Mon ami. Mon amant. Mon amour.

    J'aurais voulu te le dire si souvent, et si souvent j'ai cherché à te le montrer. Mais as-tu compris ? A présent, qu'est-ce qui compte réellement ? Rien de plus que ce que l'on est capable de construire ensemble. Quelque chose de nouveau, de beau. De classe. Quelque chose qui avait de la gueule, quoi, mais on ne peut pas trop espérer, finalement. Ton regard est un acier trempé, froid, glacial, tant qu'il en est brûlant. Je n'ai pas vu ton expression, lorsque j'ai quitté la pièce, j'ai choisi de m'évader de toi. Comment aurais-je pu faire autrement ? Je ne pouvais pas affronter ton regard. Pas cette fois. Pas maintenant. Pas encore, je me le refuse. Je ne veux plus souffrir de ton absence. Je ne veux plus te quitter, plus jamais. Mon frère, mon amour. Mon ange, mon alter-ego. Je voudrais tant te ressembler, posséder ta force, ta puissance, et partager tes faiblesses. Mais ton regard m'empêche tout. Absolument tout. C'est trop dur. Beaucoup trop dur, sans toi. Ta voix résonne, cassante comme un morceau de verre chutant sur le sol. Tu es froid, distant, comme un homme qui ne me connait pas. Trahie. Tu m'as trahie, abandonnée. Je n'ai rien voulu. Rien du tout. Je n'ai rien voulu de tout cela, souffrir, me laisser aller à toi. Tu m'as offert ce cadeau, tu veux me reprendre la concéquence de ton acte, mais malheureusement, c'est impossible. Ma main frôle légèrement mon ventre encore plat. Bientôt, je serais encore grosse, et un seul regard sur moi te rappellera ce que tu as vécu avec moi, et ce qui a dû arriver par accident. Alors tu choisiras de m'éviter, pour ne pas assumer. Un geste de colère, un geste de résignation. Lâche. Putain de lâche. J'en ai assez. Je ne veux plus. Je ne veux plus souffrir à cause de toi. Je refuse de pleurer, pas cette fois. Mon maquillage restera intact. Observation. Du côté neurologique, je les vois, les gens comme toi, malades, jusqu'à la fin de leur vie.

    Ils regardent sans observer. Leurs yeuxc vont et viennent, vitreux, sans la moindre idée de la réalité. Souffrance. Impossible souffrance. Un appel. Une pierre jetée dans le vide. Ils ne voient rien, ne croient plus, oublient jusqu'à leur nom. Sont pris de maux de tête qui les réveillent dans la nuit. Redeviennent des enfants, que l'on doit nourrir, changer, nettoyer, sans cela, ils ne sont rien que des personnes presques mortes. A la frontière. Je te redonnerai la vie, quoi qu'il m'en coûte, je n'oublierai jamais. Je te ramènerai. Quoi que tu veuilles dire. Quoi que tu veuilles faire.

    Tu marches. Tu n'entends rien. Ne comprends rien. Tu ne veux pas entendre, non plus. Tu es aveugle et sourd. Tu te morfonds. Tu meurs, disparais, te laisses faire comme un aveugle. A la recherche de ta Perfection. De ton Injonction. Moi. Ma Rédemption. Ne me laisses jamais. Sans toi, seule une moitié vit réellement. L'autre se laisse faire. N'abandonne pas. Pitié, n'abandonne pas. J'attrappe fermement ma béquille. Avance vers toi. As-tu avancé lentement, pour voir si je te retiendrais ? Je l'ignore. J'attrape ton épaule, en même temps que je retiens ton coeur. Je t'oblige à ne pas te retourner. Tu ne vois pas mon visage. Tu n'entends que ma voix, murmurant à ton oreille. Mon souffle, dans tes cheveux en bataille. Ma voix. Ma voix, seulement, écoute la encore une fois. Respirer ton odeur. Mélange de parfum, de cigarette, de transpiration et d'angoisse. Je ne te lâche pas. J'ai quelque chose à te dire.

    "Un jour, Lancelot, tu me pardonnera. Tu oubliera ça. Et moi aussi. Je te le promets."

    Déposer un baiser sur ta nuque. Te lâcher. Un instant d'hésitation. Et puis, rompre le silence morbide de cet endroit.

    "Je t'aime, petit frère... je ne t'abandonnerai jamais. Je te l'ai juré."

    Ma béquille. M'en aller. Prendre l'ascenceur. Sortir par la grande porte. Il n'y a plus rien à faire. Même pas m'allumer une cigarette.

    Un jour, je te le promets, tu me pardonnera. Lancelot.
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MessageSujet: Re: Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]   Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot] EmptySam 21 Jan 2012 - 2:37

Trahison.

Les mots s’étaient enfuis de la gorge de Lancelot, fébriles. Traitres. Il n’y croyait pas, il ne les pensait pas. Il les craignait. Il craignait l’idée de croiser son regard, d’affronter ses pleurs et de comprendre l’horreur de son acte. A sa sœur, sa belle, il allait arracher le plus beau des cadeaux qu’il ne lui avait jamais fait. Néanmoins… voilà. Il le lui avait donné par mégardes et il ne pouvait se résoudre à infiltrer dans les veines d’un innocent l’immonde venin. L’inébranlable angoisse de savoir la fin proche. Pourtant, le barbelé s’était refermé autour de ses doigts et le poussait toujours un peu plus en avant. Il n’avait plus d’autres choix. L’avait-il eu un jour, seulement ? La fatalité s’accrochait à son nom comme les mouches au miel, et lui il pliait. Constamment. La voix d’Eva s’éleva dans les ténèbres, murmure sec et syllabes indiscernables. Une femme, visage inconnu. Elle leur serra la main. Elle parlait, aussi. Pourtant, il n’écoutait rien. Impossible concentration. Une porte se referma froidement derrière lui. Il plissa le nez. Cette odeur ! Plus encore que dans les autres salles, ça puait l’antiseptique, rendant la morale du lieu plus impersonnelle encore. Elle s’était allongée. Il lui tenait la main. Mais il ne la regardait pas. Fuite, toujours la fuite.

Derrière lui, il entendait la sage-femme s’activer. Doucement, il tourna la tête. Ses pupilles suivaient ses mouvements, froide observation. Il était comme le témoin d’une scène extérieure. Toutefois, concerné, il l’était. Ses bras se croisèrent nerveusement quand sur l’écran s’afficha le dessin de l’embryon. Les lèvres pincées, il serra la mâchoire. Il feignait l’indifférence, masque défenseur. Mais les lignes grises sur le fond noir étaient symbole de vie, et lui qui tant l’aimait ne pouvait pas rester insensible face à elle. C’était le reflet de sa fille, ou de son fils, qui paisiblement dormait dans le ventre de son amie. Un peu d’elle, un peu de lui. Et il s’apprêtait à lui voler ce qu’il chérissait. Un cœur qui bat. Frisson. Il se revoyait, lui dans les bras de sa mère en pleures, lui demandant en un murmure si un jour lui serait donnée la chance de se marier et d’avoir des enfants. Bien sûr, il connaissait la réponse, et elle aussi. Mais devoir l’enlever ainsi, c’était injuste.

Doucement, l’infirmière avait secoué la tête. Crispation. Il ne savait pas ce que ça voulait dire, et il ne voulait pas le savoir. La jeune femme se redressa et le verdict tomba, comme une pierre dans un bocal. Trop tard. Il était trop tard. Silence. Vide, immensité des ténèbres. Le Français se sentait perdu, immobile au centre de cette pièce trop grande. Il ne voyait plus rien, il n’entendait plus rien. Au creux de ses oreilles, un éternel sifflement. Sourd. Devant ses yeux, de sombres nuages. Des cris. Aucun sens. Ses jambes le guidèrent vers la sortie, machinalement. Il ne réfléchissait plus. Il ne pensait plus. Véritable cadavre animé. Il en avait la forme, le teint et désormais le regard. Plus de lueur au creux de ses prunelles. Il s’arrêta près d’Eva, un instant seulement. Elle s’excusa. Sur ses joues blanches, il pensait voir des larmes. Elle pleurait. Lui voulait hurler, sentiment traduit par un incommensurable calme. Véritable bombe à retardement.

- J’ai rendez-vous avec Livingston. C’est important. Je vais y aller, maintenant.

Il tremblait, mais lui était incapable de s’en rendre compte. Qu’importe. Spontanément, ses pieds l’entrainaient déjà au service de neurologie.

[Ma couleur est moche, ma signature est moche, ma réponse est moche, mais pour une fois j'ai éprouvé du plaisir à RP avec Lancelot, ça faisait longtemps, alors voilà tu gères ♥ Dis-moi si Eva le rattrape ou si on se lance dans la suite des aventures Evaperesques :3]
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MessageSujet: Re: Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]   Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot] EmptyDim 15 Jan 2012 - 15:27

    Le cri d'une sirène.

    J'ai envie de hurler. De m'allonger sur le sol. De ne plus bouger. Laisser mes blessures avoir raison de moi. J'aimerais, mais je ne peux pas. J'ai promis de te tenir la main jusqu'au dernier instant. Je me rappelle de tout. Cimetière. Tout. Vraiment, tout. Je voudrais ne plus rien avoir à attendre, à espérer. Je voudrais m'enfuir pour ne plus jamais revenir. Je voudrais fermer les yeux, le laisser dévorer mon essence. Je voudrais ne plus rien avoir à faire ici, mais ais-je le choix ? Enfermée dans ma cage de verre. Prisonnière. Je voudrais m'en sortir. Retrouver l'équilibre. Ouvrir les yeux. Je voudrais ne plus jamais te faire de mal. Plus jamais te faire souffrir. Ton visage d'ange dans un monde de fous. Ton esprit vaincu par la peur. J'aimerais que tu t'en sortes. Mais je ne peux pas. Un baiser sur ta joue, ultime remerciement. Bégaiement. Tu hésites. Tu aimerais prendre la fuite. Tu aimerais ne pas avoir à m'accompagner, tu ne veux pas voir mon regard, ma détresse, ma peur, mais tu n'as pas le choix. Tu ne peux pas faire marche arrière. Tu pourrais, pourtant. Nous ne sommes qu'à ça de la décrépitude. Nous ne savons plus où aller, toi et moi. Qu'est-ce qui pourrait nous sauver ? Une ombre au fond des yeux, passe lentement la barrière de tes lèvres et le toucher profond de tes doigts. Tes bras autour des miens, nous ne sommes qu'un, quoi que tu veuilles dire, admettre. Nous n'avons pas d'autre jours à notre actif. Parenthèse douce. Option d'oubli. Nous avons tant de choses à nous dire. Quand nous fermons nos yeux. J'attrape si doucement ta main que cela semble une caresse. Avancer lentement en direction de la femme. L'air désabusé, je m'enfoutiste. J'en ai assez. Il est temps de nous en débarrasser. Sache que. Je. Je voudrais fermer les yeux. Ne plus bouger. Mais parler. Encore. Ouvrir sa bouche, ma gorge trop sèche. La parole, cependant. Douce amère.

    "Un autre médecin pourrait-il faire mon IVG tout de suite ? ça urge."


    Elle me regarde d'un air patibulaire. Mais se tait, et fait son travail. Observe lentement l'écran d'ordinateur, clique, pendant des secondes qui semblent durer des heures. Relève la tête, m'observe à travers ses lunettes, te jette un oeil torve. Observe ma blessure à la jambe. Un foudroiement du regard lui fait retrouver ses esprits.

    "Le docteur Katzenberg va vous recevoir. Elle arrive."


    Pour une fois qu'on attend pas dans un hôpital. Une femme approche, petite, et menue. Sur son badge, on peut lire "Cassandre Katzenberg". La jeune femme me serre la main, ainsi que celle de Lancelot. Même si je ne suis pas accro au cirage de pogne, je reconnais qu'elle sait se montrer aimable. Elle nous entraine tous deux dans une salle qui pue le désinfectant. Je sens la nausée me monter. Les joies de la grossesse. Et dire que j'allais devoir m'en passer. Je refoulais rageusement mes larmes. Cachais mon visage derrière mes longs cheveux, pour ne pas qu'il voie. Je ne voulais pas qu'il voie. Pas maintenant, pas cette fois. Calmement. Elle me demande depuis combien de temps. Je lui dis la date, vaguement. Elle ouvre des grands yeux. Me fait allonger sur la table de torture. M'enduit le ventre d'une sorte de gel froid à en réveiller un mort. M'aide, avec ma cuisse blessée. Toi ? Tu regarde. Ne dis rien. Tu fixes. Tu observe. Elle passe le tout sur mon ventre. Soupire. Observe. Soupire à nouveau. Fait non de la tête. L'angoisse me tord. Je me relève. Lentement. Puis, le verdict tombe.

    "Je ne peux pas. Vous avez dépassé la date légale."

    Coup de tonnerre. Un rocher me tombe sur la tête. Et je ne suis pas la seule dans ce cas. Silencieuse. J'attrape ma béquille. Et sors. Sans t'attendre. J'aurais aimé courir, mais je ne le peux pas. Je titube. Lentement. On m'appelle, mais je ne réponds pas. Rageusement. Dans le couloir, je suis seule. Ouvre la fenêtre. Laisse pénétrer la chaleur dans mon corps. J'aurais aimé te dire pardon, mais je ne peux pas. Je ne peux pas te sauver. Je ne le pourrais jamais.

    Lorsque ta silhouette s'invite près de moi, j'ai envie de te chasser. Mais je ne peux pas faire ça. Tu es concerné. Je t'observe avec une lenteur calculée. Je ne voulais pas. Putain, je ne voulais pas. Mes yeux se remplissent de larmes, qui ne coulent pas encore.

    "Je... Lancelot... Je... Je suis désolée... je suis désolée, putain..."


    Je suis désolée. Désolée pour le bébé. Désolée de t'avoir trahi. Je suis désolée d'avoir tué Kity. Je ne voulais pas. Je te jure. Mais je n'ai pas pu faire autrement. Je te demande pardon. Bordel. Je te demande pardon...

    Une vie pour une vie. Ma dette est payée
    .
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MessageSujet: Re: Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]   Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot] EmptySam 14 Jan 2012 - 0:22

Oscillation, l’ultime réconfort. Deux paupières qui se ferment, fébriles. Mais derrière ce voile de chair et de sang, c’est un monde nouveau qui se dessine. Forgé par les méandres de vieux souvenirs enfuis, il érige les murs d’une invincible forteresse, épaulé par les doigts noués de la jeune violoniste. Il n’y a pas de fenêtre au travers des murs de pierres. Intimité confinée, berçant quotidien conservé. Achevée, sa course effrénée. Il s’isole des hommes, du monde, de la peur et tout de tout ce qui l’étouffe. Pour l’éternité. Inspiration, expiration. L’oxygène s’y raréfiera mais cela n’a désormais plus d’importance. Quitte à disparaitre, autant en assumer l’entière responsabilité. Au centre de la tour, un écran. Et sur l’écran… leurs mémoires.

« Paradoxalement, il semblait qu'elle avait tout et rien en commun avec elle. C'était... étrange. Brusquement, le son d'un violon se détacha du reste du morceau. Le musicien rouvrit les yeux. Elle jouait. Elle jouait bien. Très bien, même. Non, elles n'avaient que la voix en commun. Surtout la voix. Toutes deux possédaient le don. Le timbre le plus parfait, le plus juste, le plus exceptionnel, le plus envoutant que la nature ait pu donner à une femme. Voilà qu'elle hurlait le refrain à présent. Un hurlement emplit d'une violente splendeur. Un hurlement qui se métamorphoserait en perfection dans un opéra. Un hurlement qui, mélangé au taux d'alcool qu'il avait dans le sang, lui donnait envie de l'embrasser à pleine bouche. » Une rencontre explosive, d’abord, divine comédie. Unis par la musique, avant même de savoir. Avant même de comprendre. Ce soir là, il avait hurlé : « Mon dieu... je crois que... je crois je suis tombé amoureux ! Je... je t'aime ! Je t'aime ! I LOVE YOU !! ». Tout ce qui était autrefois insensé. Tout ce qu’elle aurait aujourd’hui espéré. Paradoxale évolution. Mais avant elle, la méprise.

En plus d’être incompétent, cet imbécile de Finnois avait fait le plus mauvais choix de toute son existence : celui de préférer une moins que rien, une misérable gamine puérile sans aucune once d’importance aux yeux de qui que ce soit à… à Eris, merde ! Sentiment étrange, néanmoins les faits étaient là. Une haine noire grandissait davantage à l’égard de cet homme qu’il n’avait jamais su supporter. Oh à coup sûr, il le ferait payer. A coup sûr, il le contraindrait à se plier. Tässäon obéirait et reprendrait Eris. Il la rendrait heureuse, souriante. Il… Oui, Apollo Tässäon allait devoir céder. Et il s’était exécuté. Il l’avait menacé. Mais ses mots avaient été vains. Le traitre, plutôt que d’accepter son sort, s’était plaint à la jeune hispanique. Braquage. Deux trahisons, deux fois plus de peine. Pourtant, lui qui jamais ne s’excusait s’était rendu à l’hôpital auquel elle siégeait. Pour elle, il avait ravalé son orgueil. Plus que ça. Il lui avait avoué sa malédiction. Malgré elle, le temps avait joué son jeu. Il l’avait blessée. Elle aussi, l’avait blessé. Une fois.

Oui. Une chance sur deux, comme elle disait si bien. Cinquante pourcent de chance d’offrir un avenir monstrueux à un môme qui n’aurait rien demandé. Un môme qui, il pouvait le certifier mieux que quiconque, aurait préféré ne jamais voir le jour que de se voir ainsi déshonoré.

Deux fois.

NON !
Violemment, les mains de Lancelot abandonnèrent celles d’Eva et se plaquèrent contre ses oreilles. Il ferma les yeux, comme si ainsi il n’était plus là, dans ce bar, face à elle qui alignait tous ces mensonges. Elle continua. Perte. Mort. Solitude. Il secoua vivement la tête, fronça les sourcils face au sifflement persistant de ses oreilles. MENSONGES !


Trois fois.

- Je suis tombée amoureuse de toi.

BANG !
C’était comme si le temps s’était arrêté.
Ces mots lui firent l’effet d’une gifle plus violente encore que celle qu’elle lui avait infligée. Il écarquilla les yeux. Terminée l’impassibilité. Impossible de contenir son désarroi. Elle, Eva, sa confidente, son amie la plus proche. Sa sœur ! Amou… C’était… C’était comme si toutes les fondations de leur relation venaient de s’effondrer sous leurs pieds. Elle ne pouvait pas faire pire. Parce que c’était Eva. La fille avec qui il était lié d’une amitié parfaite, sans la moindre arrière pensée. C’était… Il secoua la tête. Ses oreilles se remirent à bourdonner. Plus possible de suivre la suite de ce qu’elle racontait. Il voyait ses lèvres bouger incessamment, il entendait mots après mots, mais c’était comme s’ils n’étaient pas raccordés. Il n’entendait qu’un « bla bla bla bla » assommant. Comme si tout était dénué de sens. Oui. Dénoué de sens, comme l’était son aveu.


Trois fois en une soirée. Cependant, leur éternelle amitié leur avait appris à pardonner, à accorder la rédemption. Liens renforcés par le trouble anéanti. Aussi s’était-il dévoilé, enfin. Au bout d’un an. Il n’avait pas encore assez de recul pour savoir s’il avait s’agit d’une erreur, mais cela les avaient amenés ici, aux souvenirs ressassés par une étreinte éplorée. *Bribes du passé et bouts de scène. Ses yeux, son visage et sa main dans la sienne, et leurs pas sur le même chemin. Oh ils n’étaient pas très bavards, un peu bizarres, un peu à part. Il aimait ses silences et elle aimait les siens. Muets ils s’entendaient bien. Elle était un peu différente et il n’était pas comme eux. Un peu méprisants pour tous leurs jeux d’enfants, ils se pleuraient les yeux dans les yeux. Il avait reçu ses plus beaux chants, comme on berce de quelques mots. Leurs rires étaient rires et leurs peines étaient peines, chacun touchant l’autre en écho. Il lui avait joué ses plus belles notes, elle écoutait les yeux mi-clos. Et ses mots simples et malhabiles, un peu faux, un peu sots, mais il ne se rappelait que de ses bravos, lui saluant devant le piano.

L’once d’une séparation. Elle s’était décalée mais la réconfortante chaleur de ses doigts entourait es siens. Et leurs regards toujours mêlés… Elle parla. Elle voulait qu’il l’accompagne. Elle aussi. Pourquoi ? Il serra la mâchoire, tourna la tête. Nouvel évanouissement à travers la fenêtre. Derrière la vitre, les vagues indomptables narguaient d’insouciants nageurs. Tout ces gens qu’il voyait vivre comme s’ils ignoraient qu’un jour il faudra mourir. Mais, comme lui, ils se feraient surprendre au soir. Un baiser sur sa joue, éthéré, et ses yeux immobiles.

- D’accord. Je… d’accord.

*Parce que cette chanson leur va quand même tellement bien ♥
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MessageSujet: Re: Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]   Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot] EmptyVen 30 Déc 2011 - 13:34

    Lancelot semblait aussi surpris, drogué, shooté que moi. Il souffrait. De me voir souffrir. Lorsque ma main atteignit la sienne, je sentis ses doigts frôler les miens, dans une dernière caresse de réconfort. Je savais qu'il ne voulait pas cela. Ses yeux reflétaient de la détresse. Rarement, je l'avais vu comme ça. Rarement, j'avais vu ce regard, ce regard plein de souffrances refoulées, cachées, ces souffrances qui insinuaient le doute dans son esprit, comme un poison violent, mortel. J'aurais voulu le sauver, mais mes seuls mots lui firent apparemment comprendre que je ne lui voulais aucun mal. Que je n'avais pas fait tout cela exprès. Je n'ai pas fait exprès, crois-moi. Incompréhension. Dans ses yeux, le chagrin, une sorte de plaie qui se réouvre à mesure que je parle, le serre, le regarde. Mais tu ne fuis pas. Tu assumes, tu comprends, tu écoutes. Et finalement, tes bras s'ouvrent,et ton visage vient se plonger avec indolence dans le cou presque maternel. Inspire. Parfum cadencé. Mes bras t'attrapent faiblement, un peu comme je le peux, non pas comme je le veux. Je veux te montrer, te prouver. Mes mains se referment sur ton dos, se remémorent. Je me souviens de tout. L'odeur de tes cheveux, la pression de tes bras sur mon dos couvert de bleus, tes yeux brillants d'une affection très ambiguë, tes paroles douces et affectueuses. Tout. A travers l'année que nous avons passé à nous connaître, à nous embarquer dans des aventures plus folles les unes les autres. Rappelle-toi. Dans cette étreinte qui semble durer une éternité. Rappelle-toi. Je t'en prie.

    ...Lorsque les dernières notes résonnèrent dans la salle, je décidais de jouer le jeu jusqu'au bout. Nous étions bourrés tous les deux, alors il fallait bien s'amuser un peu, pas vrai ? Alors lorsque j'achevais les dernières notes de ma chanson, je l'attrapais par le col et l'embrassais à pleine bouche. J'avais bien réussi mon coup, tiens. Il n'y avait aucune affection dans ce baiser, c'était un coup de théâtre pur et simple d'une nana complètement bourrée qui ne savait plus quoi faire de sa soirée. Mais lorsque je l'embrassai, la clameur monta dans toute la salle. Des cris, des applaudissements et des rires...

    Des rires dans la foule qui ne comprenait rien. Nous ne savions pas non plus. J'aurais voulu comprendre avant. Mais nous étions loin, tellement loin de la réalité.

    ...Et je m'étais retrouvée là, sur le sol, incapable de respirer, incapable de penser, meurtrie et déchirée de part en part. Ne songeant qu'à me laisser crever, qu'on en finisse. Je lui racontais tout cela, essayant de concentrer mes larmes. Je me haïssais, comme je haïssais et aimais Apollo. Il fallait en finir. Et j'en avais fini. Il savait ce qui s'était passé maintenant.

    Jamais je n'aurais dû pleurer devant Lancelot Perez.
    ..

    Honteusement défigurée, mais c'est toi qui est venue me sauver, toi, seulement toi, a juré de me venger, quelqu'en soit le prix. Mais tu as déconné. Exagéré. Tu n'aurais jamais dû faire une chose pareille. Pourtant, ce fut la première preuve d'affection profonde que tu me donna.

    ...Une amitié, ça peut se briser. Si facilement. Un homme qui passe dans le monde de deux femmes à la vie à la mort, une femme qui passe dans la vie de deux hommes. Une trahison, un mensonge trop grave, un secret caché. L'éloignement géographique. Une amitié, c'est un brasier moins puissant que l'amour, et si on y prend pas garde, il s'éteindra à la première pluie. Ces flammes, pourtant, que nous avons toujours choyé et aimé regarder, ces flammes envoûtantes, hypnotisantes, ces reflets dans nos yeux qui nous rappellent tous les souvenirs, les rires et les larmes. Pleurer dans les bras l'un de l'autre. Se pardonner. S'aimer. Je t'aime. Je t'aime d'un amour trop différent de ceux que j'avais connu autrefois. Je t'aime d'un amour qui dépassera les horizons, les douleurs et la mort. Tu sera toujours là, quoi que tu dises ou fasses. C'est tellement stupide à penser. Que je serais prête à donner ma vie pour préserver celle d'un français rencontré au détour d'une soirée alcoolisée en ville. Pourtant rien ne pouvais briser l'affection débordante que j'éprouvais pour lui. Je ne pouvais penser à autre chose tandis qu'il m'étreignait, sanglotant dans mes bras. Jamais personne n'avait pleuré, dans mes bras. Même pas mon enfant. Une amitié, ça peut se briser. ça pourra toujours se briser. Mais j'ignore encore si je peux qualifier mon lien avec Lancelot d'amitié. C'est plus ou moins que cela à la fois, je l'ignore. Un lien. C'est un lien. Un fil. Un fil trop épais ou trop solide pour être découpé, cassé ou morcelé...

    Ton amitié ne fut jamais brisée. Jamais. Malgré les trahisons, les mensonges, la souffrance, les pleurs. Malgré tout cela, nous avons gardé la tête haute, et appris à nous pardonner.

    ...J'avais tourné la page, mais avais-je tourné la bonne ? Que pouvais-je penser de lui, après ce qu'il venait de me faire ? Sans doute que j'aurais du mal à le pardonner, mais que je le ferais. Parce que j'avais besoin de lui. Désespérément besoin de lui, et il avait besoin de moi aussi. Nous étions complémentaires. Tant que Lancelot serait de ce monde, je ne le lâcherai pas d'une semelle. Je serai son ombre, ou sa lumière. Je serais... Oui. La vérité m'éclata en pleine figure, et je repris mes esprits lorsque je sentis la morsure glacée de l'eau sur mes pieds, et de mes pensées qui me figèrent d'effroi. L'abominable vérité me tomba dessus. Je n'en avais pas pris conscience. Comme une crétine.

    Je venais de tomber amoureuse de Lancelot.
    ..

    Nous en étions là. J'avais désiré de lui un enfant à aimer, chérir, choyer, un enfant qui serait le souvenir de lui, le jour où comme tout le monde, il partirait pour ne plus jamais revenir. J'avais demandé un morceau de son amour, de son amitié, et Deo m'avait offert quelque chose d'encore mieux, mais il avait aussitôt décidé de me l'arracher, sans plus de cérémonie. J'aurais voulu le supplier. Lancelot, j'aurais voulu te supplier de me laisser le garder, de me laisser une change de lui offrir la vie la plus belle qui soit. Offrir un frère ou une soeur à Sonata. Ma fille qui subissait le traumatisme grandissant de l'attaque à main armée de la banque. Pour l'heure, je l'oublie un peu. Je te serre, te serre encore, tandis que mes souvenirs ressurgissent en une vague douce-amère. Contact de tes bras, amitié, amour non révélé, quelque chose que j'ignore encore de toi vient de prendre ma place, sans possibilité de retour. Si seulement je pouvais tout te prouver, tout t'expliquer, tout te faire comprendre et te montrer, si seulement j pouvais être un peu plus maline que maintenant, me sentir plus vivante. Si seulement je pouvais arrêter de penser. Me laisser envahir par ton contact, ton affection, tes sourires et tes blagues, sans penser que cela me déchire le coeur, que tu me repousses encore et encore. Malgré cela, j'ai fait en sorte que tu sois seul. Chaque femme qui croisera ton chemin recevra un avertissement de ma part. Kity n'était que la première, mais pas la seule. Je le lui avais dit. Me détacher de toi. T'écouter parler. Tu t'excuses, mais cela ne sert plus à rien. Tu n'es pas à moi, sans doute ne le seras-tu jamais, mais si je ne peux pas t'avoir, comme je l'ai si bien dit à cette blonde... personne ne le pourra.

    Kity et moi avions enterré la hache de guerre pendant le hold up, et je m'étais sentie un peu rassénée d'avoir pu faire quelque chose pour elle. Son épaule avait saigné, elle avait crié. Et puis... Le flingue. La balle. Sa poitrine. Ses grands yeux pointés sur moi. Cette expression. J'avais tiré sur elle. C'était un accident. Un putain d'accident. Je regardais mon ami, un air de culpabilité peint sur le visage. J'avais tué la jeune femme qui le rendait heureux. Il ne devait pas le savoir de ma bouche. Non. Pas maintenant. Pourquoi repenser à tout cela ? Inutile, cela ne servait à rien. Alors je t'écoutais, retenais mes larmes, j'avais suffisamment pleuré comme ça. Je voulais seulement avoir la paix. Je ne voulais que la paix, seulement la paix. Alors je m'écartais de toi, repris maladroitement mon équilibre. Bon dieu, que cette jambe me faisait mal. Je t'observais encore une fois, serrais ta main de nouveau. Je ne voulais plus la lâcher, cette main, plus jamais.

    "Je... je n'aurais pas le courage de revenir ici. Je vais demander un autre médecin... je veux faire cet IVG maintenant."


    Ne pas te quitter des yeux. C'est le plus important. Emeraudes. Le carrelage froid. Les fenêtres teintées d'un peu de poussière. Les oiseaux ne chantent plus. Il y a du soleil, et la mer est visible, tous ces baigneurs insouciants. Le mois de décembre s'annonce doux. Trop, peut-être ? Plus rien n'a d'importance. Je veux y aller maintenant. M'accrocher à ma béquille, jeter l'autre rageusement. Je suis d'une humeur massacrante, mais est-ce étonnant ?

    "Oublie ton rendez-vous. J'ai besoin de toi. S'il te plait, viens avec moi... je ne sais pas si je pourrais le faire toute seule, en gardant la tête haute."


    Déposer un baiser sur ta joue. Sur ton visage en détresse. Sur ton corps défendu. Sur ton être qui danse. Je te voulais. Je te voulais tellement. Mais je dois te détruire. Pardonne-moi.
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MessageSujet: Re: Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]   Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot] EmptyJeu 29 Déc 2011 - 18:09

Titubation. Derrière ses pupilles rétractées, Lancelot observait la jeune femme s’écrouler sur le siège en métal de la salle d’attente. Handicapée. Un hasard, une balle meurtrière. Envolée, la force de ses jambes, et son tempérament embrasé avec elle. Elle grogna. Elle avait l’air de souffrir. Physiquement comme intérieurement. Il connaissait l’envergure de son engagement, il savait pertinemment que sa jambe atrophiée n’était rien, absolument rien face à cette plaie-là. Pourtant, elle resta calme. Parfaitement calme. Pas de cris, pas d’offuscations. Simplement quelques mots, armes autrement plus redoutable que l’énervement. « On l’a fait à deux, non ? » Paf. Premier coup de poignard. Elle n’avait pas le droit de lui dire ça. Son geste, ça n’avait été qu’un cadeau. Rien qu’un cadeau. Un présent en guise de remerciement, pour tout ce qu’elle avait fait, et tout ce qu’elle représentait. Vraiment ? Un hommage, seulement, pour les louanges qu’il lui vouait ? N’était-ce pas mentir qu’affirmer qu’il ne l’avait jamais désirée ? Si. Peut-être bien. Quelque part au fond de lui, enfui derrière son orgueil et ses principes, il savait que c’était bien plus que ça. Il vit ses iris émeraudes chercher les siens, pinça les lèvres. Il ne détourna pas le regard. Pas cette fois. Il l respectait trop pour cela. Elle enchaina. Son timbre grave mais serein se déposait sur la tragique atmosphère, inhibant toute poussée d’agacement. Tässäon. Elle en avait parlé à Tässäon. Mais même ce nom ne parvenait à le tirer de ce comportement atone dans lequel il s’était enfermé. Et si…

Et si elle mentait ? Si elle se jouait de lui ? Était-ce de la comédie ? Un jeu, un pari ? Tentait-elle de le manipuler, pour le forcer à obtenir de lui ce qu’elle désirait par-dessus tout : un accord ? Si tout avait été commandé et finement préparé ? La scène de l’autre soir, la précipitation, l’arrêt de pilule ? Un simple calcul, pour le jour de son ovulation ? Et puis, un autre pour l’avortement. Un mardi matin, le dernier du mois. C’était facile. Beaucoup trop facile. Il suffisait d’un peu de tactique, de machiavélisme. Et d’indifférence. Il serra la mâchoire. Etrange tableau, paradoxalement semblable à celui que Deila avait tenté de peindre deux ans plus tôt avec Antony. Seulement… Il ferma les yeux. Ceux d’Eva s’étaient enfuis dans le paysage qui s’étendait derrière la fenêtre. Seulement il n’avait pas le droit de les comparer. Elle n’était pas Deila, et elle ne le serait jamais. Elle le lui avait déjà prouvé à de nombreuses reprises. Alors pourquoi ? Pourquoi se méfiait-il encore ? Pourquoi se perdait-il incessamment dans les rouages rouillés de son absurde paranoïa ?

Ses paupières s’ouvrirent à nouveau. La femme se redressa et s’avança vers lui, pénible ascension. Réconfortante caresse, leurs doigts entremêlés. « Je ne l’ai pas fait exprès ». Elle avait deviné ce à quoi il pensait, encore une fois. Elle le devinait toujours, finalement. Il détourna le regard. Ses mots étaient justes, atrocement justes. Mais calmes. Ils restaient calmes. Elle ne s’était pas vexée, parce qu’elle savait également comment s’y prendre. Non. Eva Esperanza n’était ni une garce, ni une manipulatrice, ni une menteuse. Elle respirait l’honnêteté, et la tête qu’elle avait humblement baissée en était la preuve. Regards qui se croisent, hésitation. Ils n’avaient pas tout reconstruit pour qu’il détruise derechef les solides fondations de leur amitié. Certainement pas. Pas une seconde fois. Il ne pouvait pas répéter la même erreur. Alors…

Ses bras s’étaient refermés autour de son corps. Son visage se blottit dans la confortable masse de sa chevelure, lové entre sou cou et ses épaules. Inspiration. Il resserra son étreinte, et qu’importent les béquilles ou son gobelet remplit de chocolat. Il n’avait plus envie de la lâcher, et de perdre cet illusoire réconfort.

- Désolé.

Mâchoire qui se crispe.
Ses doigts s’agrippèrent à ses épaules.

- Je suis tellement, tellement désolé de t’imposer ça, Eva. Tellement désolé. J’aurais voulu pouvoir te dire oui, je te le promets. Mais il faut que tu comprennes que je ne peux pas. Je ne peux pas. Et… et ça me fait mal aussi. Et… je m'excuse.
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MessageSujet: Re: Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]   Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot] EmptyJeu 29 Déc 2011 - 11:28

    Je vais bien, ne t'en fais pas.

    Le pire bobard que j'aurais pu raconter, je l'avais sorti à Lancelot. Je vais bien, ne t'en fais pas. Mais comment pouvais-je aller bien ? Comment pouvais-je me sentir heureuse, alors que ce que je venais faire ici était, moralement parlant, une honte ? J'allais commettre un meurtre alors que la vie de cette petite chose n'avait pas encore commencé. Je m'étais surprise à imaginer ce qui se passerait si je décidais de garder cet enfant. Comment mon ami réagirait-il ? Serait-il capable de m'abandonner parce que j'avais choisi de sauver la vie d'un innocent, et de l'aimer jusqu'à la fin de ma vie ? Je me fichais totalement de la pathologie que ce bébé pouvait avoir, cela n'avait aucune importance pour moi. Mais pour Lancelot, si. Et s'engager affectivement était sans doute pour lui la pire des demandes qu'on puisse lui faire. Je savais pourquoi à présent. Même si je trouvais la raison de cet éloignement parfaitement idiot, je n'avais pas mon mot à dire. C'était dans la tête de Lancelot. Sa tête de crétin. Qui m'observa, parfaitement immobile. Calme. Étrangement calme. Dangereusement calme, dirais-je. Il y eut un long silence, dans lequel on entendait plus que les sanglots que j'essayais d'étouffer. Comment pouvais-je me retenir ? Je ne le pouvais pas, je savais que ce que j'avais fait n'était pas pardonnable. Premièrement, nous avions oublié toute protection. Irresponsable. Puis j'avais appris que j'étais tombée enceinte, et je n'en avais pas dit un mot avec la plus proche personne concernée. Stupide. Troisième, et dernièrement, j'avais décidé de me faire avorter, toute seule, sans aide, sans personne, et encore une fois, sans le dire à mon ami.
    J'ignorais si cela avait été l'idée la plus brillante que j'aie eue. En tout cas, rien ne m'étonnait plus. Lancelot me regarda avec de grands yeux. Il recula, comme si j'étais un monstre. Complètement tétanisé. Je songeais qu'il n'avait pas encore tout à fait conscience de ce que cela impliquait. Il serait père, mais j'avais décidé de ne pas lui imposer cela. Pourtant, ses lèvres murmurèrent des mots qui ne me plaisaient pas du tout. Je te faisais confiance. Mais moi aussi, Lancelot, je te faisais confiance. Je t'ai toujours fait confiance, et pourtant nous en sommes là. Ne trouves-tu pas cela un peu injuste, non ? Enfin, je sais pas moi. Mon sang ne fit qu'un tour. Mais, blessée à la cuisse, je ne pouvais pas vraiment me lever pour lui mettre une déculottée. Alors je titubais doucement jusqu'aux sièges, près de la machine à café. Ma cuisse s'abattit sur le siège, et m'arracha un grognement de douleur. Depuis que je ne prenais plus mes cachets, c'était insoutenable. Mais il faut souffrir, pour être belle, pas vrai ? Je choisis de faire contre mauvaise fortune, bon coeur. Je n'allais pas m'énerver contre Lancelot. Non. Je restais calme, mon chocolat entre les mains. Putain, si seulement ça avait pu être du café...

    "Confiance ? Mais Lancelot, on l'a fait à deux, non ? Elle était où, ta capote, le jour où tu es venu à la maison ?"


    Mes yeux d’émeraude se plantent dans ceux du supplicié. Je suis calme. Pour une fois. Tellement calme. Une droguée, trop choquée par ce qu'elle s'apprête à faire, pour prêter attention à l'état mental du propre papa. Peu importe. Tu ne le sera jamais, papa.

    "Et puis, confiance, pour quoi ? Je suis une femme, non ? Je tombe enceinte, c'est la vie. Parce que je ne t'ai rien dit ? J'avais besoin de réfléchir, de savoir ce que j'allais faire. J'en ai même parlé à Pollo. Et il nous est apparu que tu n'avais ni la carrure, ni la maturité, ni l'envie toute conne d'être père, pour le moment. Alors voilà... Je suis venue me faire avorter, pour t'éviter des emmerdements."


    Je regarde par la fenêtre. Je suis folle de chagrin. Mais je ne pleure plus. J'en ai assez de pleurer devant Lancelot. J'aimerais pouvoir changer les choses, mais je n'y arriverai pas. Et il ne m'aidera pas. Il sait que ce que je vais faire et la chose la plus méprisable du monde, à mes yeux. Je vais tuer mon futur bébé. Ce que j'avais demandé à Lancelot, que j'avais obtenu, j'allais le tuer. Purement et simplement, le tuer. Larme solitaire, roule, coule, s'efface et se perd dans le méandre de mes cheveux rouges.

    "A quoi ça aurait servi de t'en parler ? A rien du tout. Juste à faire un peu plus de mal."


    Je me levais péniblement M'avançais vers lui, malgré mes béquilles, donc ma douleur. Peu importe, on verrait ça après. Je parvins péniblement à prendre appui sur une seule, et donc à serrer la main de Lancelot dans l'autre.

    "Je ne l'ai pas fait exprès, Lancelot, enregistre ça... si je l'avais fait exprès je ne serais pas là maintenant. Et puis... c'est injuste de me dire que j'ai brisé ta confiance. Je n'ai rien fait... tout ce que j'ai essayé de faire c'est t'éviter des ennuis. Et... ça fait mal, très mal. Pour moi qui voulais un bébé de toi depuis des mois, ça fait mal de se rendre compte que maintenant que mon souhait est exaucé, je vais devoir m'en séparer."


    Baisser humblement la tête. Tout cela, il le sait. Mais pourvu que je ne le répète pas pour rien. J'aurais voulu le protéger.

    Je n'ai fait que remuer le couteau dans la plaie.
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MessageSujet: Re: Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]   Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot] EmptyMer 28 Déc 2011 - 22:03

Routine matinale. Le crépitement de la cafetière en fonction et le ronronnement de la chaudière tout juste éveillée. Derrière les vitres entrouvertes ronflaient quelques voitures en mouvements, et les rideaux de soie valsaient inlassablement avec le vent qui s’engouffrait dans la pièce, rythmés par la mélodie étouffée qui s’échappait des baffles d’une chaîne-hifi. Morose harmonie. Consequences and loss, l’un de ses premiers morceaux. Posée sur la table, une tasse de café dans laquelle tournait inlassablement une cuillère. Crissement du métal contre la porcelaine. Installé sur son siège en bois, Lancelot Perez contemplait silencieusement la houle formée dans son océan brunâtre. Dans ses oscillations, elle entrainait avec elle les résidus du sucre qui se dissolvait peu à peu. Frisson. Était-ce ainsi que se brisaient lentement les cellules de son cervelet ? Soupir. Quelle importance, de savoir « comment », puisque personne ne pouvait lui dire « pourquoi » ? Il lâcha l’objet. Les pieds de sa chaise raclèrent bruyamment le plancher. Un nœud dans la gorge, quelque part entre son pharynx et son œsophage. Il n’avait plus soif. Il se redressa, jeta un rapide coup d’œil à sa montre. 9h15. Il était temps, de toute manière. Ses pas le menèrent dans le hall. Il enfila sa veste de cachemire, noua une écharpe autour de son cou. Ses chaussures ? Elles étaient déjà à ses pieds. La porte claqua derrière lui, le trousseau de clés grinça dans la serrure. Comme tous les derniers mardis matin du mois, direction l’hôpital…

… et comme tous les derniers mardis matins du mois, le docteur Livingston était en retard. Les mains du garçon étaient enfoncées dans ses poches, encore engourdies par la fraiche température ambiante de la rue. D’une allure nonchalante, il regagnait la machine à café qui ornait le couloir de l’étage. Ironie du sort, sarcasme de mauvais goût. Celui-ci séparait les départements de neurologie et de maternité. A droite, la vie, à gauche, la mort. Malheureusement, il n’avait accès qu’à celui de gauche. Pas de chance, misérable. Il fallait être mieux né. Vertige. Il tituba presque imperceptiblement, saccadant sa démarche. Finalement, il aurait mieux fait d’avaler quelque chose avant de partir. Enfin. Il se contenterait du… Froncement de sourcils. Devant la machine, dos à lui, une jeune femme en béquilles. En guise de coiffure, une rebelle chevelure enflammée.

Eva.

Juron. Elle pestait. Instantanément, les lèvres du compositeur s’étaient étirées en un sourire. Il s’était avancé, se saisissant fermement du gobelet qu’elle semblait avoir bien du mal à attraper. Elle se retourna. Il le lui tendit, elle s’en saisit. Unique question mêlée de surprise : que faisait-elle ici ? Il s’apprêta à la lui poser mais elle ne lui en laissa pas l’occasion. Euh… ok. Pourquoi elle s’excitait comme ça en multiples justificatifs et… erreurs ? La réitération de points de suture, c’était aux urgences, non ? Et les urgences, c’était au rez-de-chaussée. Puis quel imbécile ferait une pause café entre deux étages ? Indéniable, elle mentait. Et si elle mentait, c’était qu’elle avait quelque chose à cacher. Il fronça les sourcils, mais encore une fois, il fut coupé de court. Par la secrétaire du service de maternité, cette fois.

- Mademoiselle Esperanza, le docteur Holm a un empêchement, il faudra que vous reportiez votre IVG à quelques jours.

Avortement ? Ow. Une seconde. Qui disait avortement disait grossesse, qui disait grossesse incluait père, qui incluait père donnait « J’ai mon mot à dire ». La jeune hispanique rêvait d’un second enfant. Cela signifiait donc que soit l’embryon était mal formé, ce dont il doutait fortement car elle lui en aurait parlé, soit... le père était un homme qui avait catégoriquement refusé la grossesse : lui. Silence mortifiant. Il ne pouvait plus parler. La fille non plus. Il entrouvrit la bouche. Non, non, c’était impossible. Vraiment ? Ils ne s’étaient pas protégés. Oui mais Eva prenait la pilule. En était-il certain ? Absolument pas. Ok. Dans ce cas là, elle aurait été assez responsable pour prendre la pilule du lendemain. Ses incisives écrasèrent sa lèvre inférieure. Naquit sur son visage un étrange sourire. Faux. Hypocrite. Elle lui assura qu’elle allait parfaitement bien, éclata aussitôt en sanglots. Aussitôt, l’expression du musicien sembla se décomposer. Elle n’avait pas eu recourt à cette technique. Il dévisageait son amie effondrée, toujours incapable de prononcer la moindre parole. Il recula d’un pas, puis de deux. Brulante sensation d’être poignardé dans le dos, il sentait le monde se dérober sous ses pieds et l’oxygène perfidement se raréfier. Il secoua la tête. Incompréhension totale. Juste un murmure.

- Je te faisais confiance…
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MessageSujet: Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot]   Trahison, disgrâce ♫ [Lancelot] EmptyVen 23 Déc 2011 - 0:06

    Suppliciée.

    Vouée aux flammes de l'Enfer. Condamnée par un mal dont j'ignorais la cause. Déterminée. J'avais discuté. Ma décision était prise. Mon sang était en jeu. Ma vie allait faire un pas. Et là, je m'apprêtais à trébucher, et à tomber. Quel sacrifice allais-je faire pour lui ? J'allais m'écorcher. Briser mon coeur en mille morceaux. J'ignorais si j'allais me relever. Dans tous les sens du terme, d'ailleurs. Ma cuisse me faisait atrocement souffrir. Je ne prenais plus d'antidouleurs. Ils me shootaient beaucoup trop, et pour cause, je passais mes journées à dormir, négligeant ma propre fille. Et cela, je ne pouvais pas l'accepter. Comment allais-je pouvoir évoluer tout en restant droite et peu fière ? La tête baissée comme une pêcheuse. Alors j'avais préféré en baver. Et Sonata recevait toute l'affection dont elle avait besoin, pour traverser ce moment difficile. Elle avait vu des horreurs qu'une enfant de son âge n'aurait jamais dû voir. Des gens morts. Ma cuise lacérée, les coups portés sur mon dos. Le poignard sur sa petite gorge innocente. Une colère sourde s'emparait de moi, à chaque fois que j'y repensais. Putain. Ma fille avait vraiment beaucoup souffert. Plus sans doute que moi. Mes blessures, à moi, n'étaient que physique. Celle que je portais dans mon bas-ventre était avant tout morale. Complètement morale. Sentimentale. Stupide. Comment avais-je pu être aussi stupide. Tout cela n'aurait pas du arriver. Allongée sur mon lit, j'observais le plafond. Calmement. Mais comment me calmer ? Je souffrais un peu plus chaque jours. Chaque jour où je cachais la vérité à la personne qui importait autant que la vie de ma propre fille. Mon bandage me lançait. Cette conasse d'infirmière l'avait beaucoup trop serré. Dommage. J'aurais aimé lui mettre un taquet, mais c'était trop tard maintenant. Je me levais péniblement, attrapant mes béquilles et me hissant dessus, évitant au maximum de bouger ma cuisse blessée. Sonata était chez Ezio depuis un moment, maintenant. Je lui ai dit que j'avais un rendez-vous à l'hôpital, ce qui n'était pas un mensonge. Le mensonge, en revanche, était que je lui avais dit que j'allais faire soigner ma cuisse. Il n'en était rien. Après ma discussion avec Pollo, il m'était apparu que je ne pourrais pas cacher indéfiniment mon secret à Lancelot, et que si je le lui révélais, il allait péter un plomb. Et refuser. Alors je n'allais rien lui dire, et me contenter de partir seule, sans personne pour m'accompagner, et me débarasser de ça.

    Rien que d'y penser, une nausée me prit.

    Je claquais la porte d'entrée, et pris l'ascenceur pour descendre, chose que d'habitude je n'aurais jamais fait. J'appelais un taxi dans la rue, et une vieille dame me laissa le sien, voyant le bandage légèrement rouge sur ma cuisse. J'étais outrée.

    - Salope, va.

    Je n'entendis qu'à peine les exclamations indignées et surprises de la bonne femme qui avait eu pitié de moi alors qu'elle avançait avec un déambulateur. Me prendre pour une infirme. MOI. C'était à ne plus rien y comprendre. Mais finalement, ce n'était pas si étrange. Mon visage était couturé de cicatrices, ma cuisse en lambeaux, et si on regardait mon style vestimentaire sans connaitre, on pourrait me prendre pour une pouilleuse. Mais ce n'est pas pour autant que j'allais me laisser faire. J'entrais donc dans le taxi, qui me déposa rapidement à l'hôpital. Mon regard en disait long. Pas de questions. Mon visage avait été vu dans toutes les télévisions de miami. C'était moi, la gonzesse qu'on avait transporté en brancard avec une enfant qui hurlait dans mes bras. Ah, et ma cuisse qui pissait le sang, bien sûr. Franchissant les portes, je me maudis de retourner encore une fois dans cet endroit. Putain, j'avais juré que je n'irais plus, et pourtant. J'étais bien là. Vacillante, et seule. Dans l'ascenceur qui me montait à l'étage "Maternité - Neurologie" je sentis mon coeur battre à la chamade. Et si c'était une erreur ? Si je partais en vacances pendant un an, et qu'au final il ne sache jamais de qui était l'enfant rieur que je portais entre mes bras ? Et si à mon retour, il n'était plus là, marié ou bien allongé, faible, dans un lit d'hôpital, après la promesse que je lui avais faite ? C'était cruel, trop cruel. Je n'en pouvais plus. J'arrivais à l'accueil, tremblante. Fébrile. Et pourtant, à bout de forces, je parvins tout de même à m'affaler avec rage sur le comptoir de la secrétaire du département "maternité" qui me regarda d'un oeil inquiet.

    "Madame ?

    - Mad'moiselle.

    - Pardonnez moi mais les urgences, c'est au rez-de-chaussée.

    - Tu m'as bien vue ? Je viens ici pour prendre rendez-vous."

    Elle cilla difficilement.

    "Oh... Gynécologue ? Echographie ? Suivi ?

    - IVG."

    Son regard se fit navré. Ah oui, encore une grande défenseuse des droits du tas de cellules qui vivait dans mon ventre et que j'allais, snif snif, sacrifier. Séquence émotion terminée, remballez les mouchoirs. Je fronçais les sourcils.

    "IVG ? Bien, dans ce cas je vais vous mettre en contact avec le docteur Holm. Il répondra à toutes vos questions. C'est à quel nom ?

    - Esperanza.

    - Très bien. Allez dans la salle d'attente. Ou bien, il y a une machine à café dans le couloir.

    -Merci."

    Je tâtonnais péniblement jusqu'à ladite machine, et commandais un chocolat chaud. Le centre neurologie, juste à côté, abritait des gens au regard déprimé. Celui maternité recueillait des hommes et des femmes gonflant d'amour et de joie. Berk. Je me penchais en avant pour attraper mon gobeler, mais mes béquilles et ma cuisse ne me facilitaient pas la tâche. Jurant de toutes mes forces, je vis cependant une main attraper le gobelet. Une main, prolongation du bras, propriété de...

    Putain de merde. Lancelot.

    Face à moi, mon ami venait de m'aider à attraper mon chocolat, et m'adressait un sourire déprimé. Logique .Je savais pourquoi il venait. Mais lui ignorait sans doute le pourquoi du comment. Qu'est-ce que je foutais là ? ça n'aurait pas pu être pire. Je ne lui laissais donc pas le temps d'en placer une. M'accrochait à ma béquille. Calmement.

    "Salut, vieille branche. Merci pour le chocolat, j'faisais une pause pour aller un peu plus haut, il paraît qu'un de mes points de suture s'est pété, alors ben, voilà, je suis là" bredouillais-je comme une gamine de seize ans.

    Il s'apprêta à répondre, mais la voix de la secrétaire retentit dans le couloir, à mon intention.

    "Mademoiselle Esperanza, le docteur Holm a un empêchement, il faudra que vous reportiez votre IVG à quelques jours."

    Je restais coite. Et je ne fus pas la seule. Le silence planant au dessus de nous ne me disait rien de bon. Je le regardais, en silence. Il avait compris. Lancelot était loin d'être con, et il avait surement déjà compris. Je lui adressais un sourire. Un sourire des plus faux de toute ma vie...

    "J'vais bien. Je vais très bien, t'en fais pas."

    ...Avant d'éclater en sanglots.

    Journée de merde.
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