Amélia Rose welcomes you to her world.

« Amélia est une jeune fille mince, presque frêle. Sa peau blanche parait d’autant plus claire lorsque ses longs cheveux bruns sont détachés et entourent son visage d’une cascade d’amples boucles sombres. Elle marche souvent d’un pas décidé, s’installe de façon désinvolte, comme si le monde entier lui appartenait. Gracieuse malgré elle, ses attitudes détachées n’enlèvent rien à la souplesse de ses mouvements, empreinte immuable de nombreuses années de danse. De lourds traits noirs encerclent ses yeux foncés, comme pour défier sa peau de sembler plus pâle encore. Par quelque incohérence de la nature, ses lèvres, elles, n'ont rien perdu de leur couleur vive.
Souvent vêtue de jupes ou de shorts courts, Amélia aime attirer l'attention sur ses longues jambes fines. Rarement frileuse, elle n'hésite jamais à porter des jeans troués ou des vêtements légers. Son Perfecto reste un fidèle compagnon en périodes hivernales. Son style rock et chic contraste avec sa carrure frêle et sa peau si douce. Mais au fond, ce n'est qu'une façon de mettre en garde. De faire savoir, que malgré ce corps si fragile, elle n'est peut-être pas si vulnérable. »

« D’un naturel je-m’en-foutiste, Amélia aime tout faire à la dernière minute, sur un coup de tête, ou en vitesse. Bordélique et impulsive, c’est une touche à tout qui préfère changer souvent d’activité que se perfectionner dans un seul et même domaine. Elle aime décider de son planning de la journée au réveil, selon son humeur, et préfère les soirées improvisées. Souvent émerveillée par les petites choses du quotidien, il s'agit d'une jeune fille qui sait apprécier les détails considérés anodins, les beautés simples.
Ouverte d'esprit, elle aime les nouvelles expériances et les surprises. Les gens à part, les artistes sont pour elle des bouffées d'air frais, des personnes souvent originales et pleine de vérité et d'espoir.
Cependant, mieux vaut s'en méfier. Rancunière, toute personne ne respectant ses "règles d'or", autrement dit ses valeurs, s'attirera ses foudres pour une durée indéterminée. Humiliations publiques, regards noirs incessants et rejets à répétition sont attribués quotidiennement aux personnes qui l'ont déçu. Elle sait se servir sans problème de l'art de la répartie et en abuse parfois, craignant peu de blesser ceux qu'elle ne porte pas dans son coeur.
Têtue, elle pense - souvent à tort d'ailleurs - avoir toujours raison. Elle se tient aux valeurs basiques que ses expériances passées lui ont apprise; la vérité quoi qu'il en coûte, ne pas faire confiance facilement, et rester fidèle à ceux qui en valent la peine.
Finalement, sous ses airs d'enfant désabusée et désinvolte se cache une jeune femme sensible, qui aprécie la droitesse d'esprit, et qui prend souvent les choses à coeur, parfois même un peu trop. »

« L'enfance d'Amélia fut des plus banales. Son père, à la tête d'une entreprise de recherche en armement militaire était souvent absent. Cependant ce manque fut comblé par sa mère, qui travaillait au domicile familial. On peut dire que 200mètres carrés de maison à entretenir, c'est un travail non ? Revenons à nos moutons, la petite Rose, comme aimait tant l'appeler sa mère à l'époque, grandit dans une bâtisse gigantesque, où le marbre et le bois d'orme dominaient sans grande concurrence. Adulée mais surtout idolâtrée par ses parents, elle fut chérie, protégée - parfois un peu trop d'ailleurs, mais surtout contrainte d'être l'enfant qu'ils espéraient, ne laissant nulle place à sa vraie personnalité.
Son enfance fut rythmée par les cours en école privée, les camaraderies, et les cours de danse. Appliquée et concentrée, Amélia était douée. La danse classique demandait de la rigueur, de la ponctualité et de l'adresse. Trois choses pour lesquelle l'enfant avait sans aucun doute un don. Monsieur Riddle et sa femme se voyaient déjà à l'opéra, regardant leur fille danser sur les plus grandes scènes du monde. Lorsque Rose atteint l'âge requis pour entrer au lycée, ses parents avaient déjà envoyé son dossier d'inscription dans une grande école de danse, en Europe.
Mais le temps passe. Et les enfants, si sages, qui ont tant besoin de reconaissance de la part de leur parents laissent place à des adolescents, qui demandent à ce que le monde entier les voit et les respecte pour qui ils sont. Ainsi la petite Rose devint Amélia, souvent prononcé sur un ton aigri. Non content d'avoir bazardé les espoirs de ses parents, la jeune femme choisit de ne pas suivre les pas de son père, et refusa de s'inscrire à Duke. Hantée par un profond mal-être inexpliqué, l'adolescente chercha en vain des repères, des choses qui lui plaisaient. Elle changea d'amis, de passe-temps... Jusqu'au jour où elle compris qu'elle aimait le changement. Ainsi, elle changea de ville, et les traditions familiales d'un même coup en envoyant son dossier à Wynwoods High School.
Mais même au jour d'aujourd'hui, elle se demande encore qui elle est. Ayant souvent mentit pour protéger un secret qu'il m'est interdit de vous révéler sous peine de mort, elle se demanda si cela n'avait pas brisé irrémédiablement la vérité en elle. Ou si elle ne s'était pas tout simplement perdue en route, à porter trop souvent un masque. Finalement elle abandonna les questions et finit par vivre au jour le jour, appréciant les choses simples, pour leur indéniable sincérité. »

«La vérité.
Vous voulez savoir pourquoi ça me tient tant à coeur ? Parce que j'ai moi-même un secret. Que je suis oubligée de garder. Vous savez, mes parents sont de la haute. Un milieu dans lequel l'abstinance sexuelle vous épargne les cancers et le caviar les soigne. Où tout le monde veut paraître bien, civilisé, veut être apprécié et aimerait que les autres aient l'air de vieux cons. Je n'y peux rien, ça fonctionne comme ça depuis la nuit des temps. Mais un secret c'est lourd. Et ça peut coûter cher...
La confiance.
Ah, ça, c'est une longue histoire. Qui se résume en un nom. Un seul. Charlène. C'était ma meilleure amie depuis le premier jour de maternelle. Elle était dans mes cours de danse, et nous allions à la même école. Nos parents étaient amis aussi. Vous l'aurez compris, nous avons grandit ensemble. Une belle histoire. Pour une triste fin. Vous savez quel a été le catalyseur ? Allez, cherchez un peu, je suis sûre que vous trouverez. Oui, c'est ça. Les garçons. C'était une blonde fulgureuse dont tous les garçons étaient amoureux, mais elle n'avait d'yeux que pour ce beau brun de dernière année. Elle batifollait à droite, à gauche, mais le seul dont elle continua de parler malgré les mois qui passaient, c'était lui.
Et lui, il me voulait moi. J'ai eu beau refuser de lui parler, l'éviter, rien n'y fit. Vexée, Charlène révéla toutes ses petites bétises que vous faites étant enfants, puériles, mais suffisante pour détruire une réputation. Elle resta seule en tête des filles les plus populaires, et je chutais en bas du classement.
La fidélité.
C'est probablement le plus simple à expliquer. Je tiens à mes amis. Aux vrais je veux dire, pas ceux avec qui on reste juste parce qu'on ne connait rien d'autre. Et je suis de façon générale quelqu'un de passionné je pense. Donc, puisque je tiens à eux comme à la prunelle de mes yeux, je les défends. Résonnement simple, non ? »