Event Halloween ••Destination Versailles [PV inscrits]

Cela faisait déjà quelques semaines qu’Avery avait débarqué dans ce gigantesque campus américain. Lorsqu’elle était arrivée, elle apprit qu’une des confréries organisait une petite soirée pour Halloween. Elle s’était dit que c’était une bonne idée pour se faire de nouveaux amis. Mais plus la date approchait, plus elle regrettait de s’être inscrite, de peur de passer une mauvaise soirée si elle ne sympathisait avec personne. Mais elle s’empêchait d’annuler rien que pour la majestuosité des lieux. La « petite » fête se déroulerait en France, à Versailles, dans son château. Rien que pour ça elle s’interdisait de revenir sur son inscription.

Avery n’avait jamais vraiment quitté son Australie natale ou seulement pour visiter les petites îles qui l’entouraient. Ce n’était pas par manque de moyens, non, seulement, elle avait sa vie, et elle lui suffisait. Autant vous dire que le jour de son deuxième plus long vol de toute sa vie (le premier étant Sydney – Miami), elle était drôlement stressée. Elle avait fait ses valises la veille pour ne pas avoir à penser AUSSI à ça. Il ne lui restait plus qu’à prendre son carton d’invitation et de regagner le jet spécialement loué pour les élèves participant à cet incroyable événement.

Dans l’avion, elle s’assit vers le milieu de l’appareil à côté d’un hublot. L’appareil commençait à se remplir et décolla enfin. Elle ne put s’empêcher un petit rire lorsqu’elle sentit dans son ventre des petits papillons battre des ailes. Elle avait découvert cette sensation début septembre lors du décollage de son avion et désormais, elle adorait ça ! Des jeunes discutaient ensemble, d’autres dormais, certains autres étaient seul, tout comme elle. A force de se concentrer sur les autres, elle s’endormit dans son siège et ne se réveillât qu’une heure avant l’atterrissage. Autant dire qu’elle n’avait pas vu le temps passé.

Lorsqu’elle arriva à l’hôtel étoilé, elle monta immédiatement dans son « appartement » et un employé lui monta ses valises. La chambre était splendide, très française. Elle s’allongea, enfin… se jeta sur le lit et s’endormit après quelques secondes dédiées à la contemplation du somptueux plafond. Elle se réveilla et il était juste l’heure pour elle de commencer à se préparer. Elle avait longtemps hésité entre deux costumes : Brigitte Bardot ou mangeuse de poupée diaboliquement sadique. Elle avait choisi la seconde option, symboliquement.

Elle enfila alors son costume de poupée géante : un short à froufrous en dentelle blanche style poupée de porcelaine un chemisier très couture noir à pois dans une matière très vaporeuse. Elle accessoirisât le tout avec une perruque coupe carré blonde (même si ses cheveux étaient déjà blonds, elle voulait quelque chose de parfait pour coller au personnage), des bas blancs avec une jarretière noire. Elle mis ses chaussures à talon blanches, tellement hautes qu’elles en étaient ridicules. Mais comme l’adolescente était assez petite, elle ne choquerait pas de par sa taille. Elle se maquilla de manière exagérée, forçant sur le fard à joue et les faux fils. Elle attacha à la ceinture de son short quelques membres de poupée cassés, une paire de ciseaux fins pendant à son coup et enfila un bracelet conçut par ses soins avec, en guise de perles, des têtes de poupées mortifiées.

Lorsqu’elle arriva devant le château, enfin à 400m avant la porte d’entrée du château, elle regretta instantanément de n’avoir pris que ses talons avec elle. Elle marcha le long des jardins somptueux à la française. La France était décidément un trésor d’architecture, elle gagnait à être connue. Les portes étaient ouverts et deux personnes la saluèrent sans un mot lui faisant signe d’entrer. Et la, WOAW ! C’était encore mieux que ce qu’elle avait imaginé ! Le château était merveilleux, simplement magnifique. Quant à la décoration, les organisateurs pouvaient être fiers d’eux.

Elle repéra instantanément des gens au milieux de la piste qui dansaient. Il s’agissait de 3 filles en fait. Mais vu qu’il n’y avait pas encore grand monde, elle se dit que c’était bien que les gens ne se gènnent pas pour commencer à mettre l’ambiance. Elle vit un petit groupe de personne qui discutait et l’un d’eux, tourné vers l’entrée la vit entré et la regarda. Elle sourie gênée. C’est justement ce genre de moment qu’Avery redoutait plus que tout. Elle commençait à stresser, c’était trop grand et pour le moment trop vide pour qu’elle se sente réellement à l’aise.

MAIS POURQUOIIIIIIIIIIIIIIII ? pensa-t-elle.

Elle sortit alors sur le balcon qui donnait sur le reste du domaine et se retrouva nez à nez avec deux personnes de Wynwood, elle les reconnaissait : un était en aristo un peu coincé. Super raccord ! Et l’autre … elle ne le savait pas mais espérait l’apprendre au cours de la soirée.

- Salut, dit-elle, timidement.

Elle alluma sa cigarette et apprécia cette magnifique vue sur les jardins de Versailles. Puis elle se décida :

- Excuse moi, ton déguisement a un nom ou … c’est totalement aléatoire ? Elle avait peur de l’avoir vexé. Non, parce que, c’est très réussit !

Et elle était sincère.

Haily resta un moment à observer les autres, son verre à la main, sans rien dire. Elle comprit ainsi que l’embrouille n’en était finalement pas une, elle entendit également les prénoms de la plupart des gens présents et elle voyait directement les personnes qui arrivaient. Elle n’était pas vraiment à l’aise dans ce genre de situation, une fête, dans une grande salle avec tout un tas d’inconnus, mais c’était toujours mieux que de rester cloitrée dans la maison familiale à Sydney. Au bout de quelques minutes, la blonde déguisée en Jackie Kennedy, portant le joli nom de Hope s’écarta un peu du groupe pour s’approcher du buffet. Haily se concentra alors plus particulièrement sur elle, elle la vit prendre un verre, en boire un gorgé, puis, en avaler l’intégralité. Avec un sourire, l’australienne espéra que la blonde n’allait pas continuer ainsi, un coma éthylique lors d’une fête organisé au château de Versailles serait surement mal vu. Les yeux de Hope se posèrent alors sur la Haily qui l’observait elle aussi.

« En tout cas, personne n'a le même costume, c'est déjà ça. Miss... Si on doit partir dans la forêt, j'espère que ton côté Nymphe des Bois, nous aidera ! »

Elle lui fit un clin d’œil et l’australienne lui accorda un sourire avant de répondre.

« - Mon côté Nymphe peut-être, mais mon côté sens de l’orientation risque fortement de nous faire défaut. »

D’ailleurs, l’idée même d’aller dans la forêt la nuit, la faisait frissonner. Mais son esprit ne fut pas longtemps absorbé par cette idée, elle retourna son attention sur l’entrée au moment où une Lady Gaga y entrait, u grand sourire aux lèvres et faisant une révérence sur le pas de la porte. Après avoir demandé si elle n’était pas trop en retard, elle regarda les personnes présentes d’un air surprit. Lady Gaga fut suivit de près par une autre fille, déguisée en diablesse, décidemment la blonde avait raison, tous avaient eu une idée différente pour leur déguisement. La diablesse fut la première à annoncer qu’il fallait s’amuser. C’est à ce moment que Haily s’aperçut qu’une autre fille était arrivée, Une brune avec un arc qui pointa une fausse arme vers les autres élèves dont Haily faisait partie.

« Ceci est une prise d'otage ! Je vous recommande de rester calme... Et de danser ! »

Un sourire aux lèvres, la jeune femme attrapa alors la main de la nymphe et celle de la diablesse, les traînant toutes deux sur l’espace aménagé pour la danse. Ne sachant pas trop comment réagir, Haily se laissa emporter par la nouvelle arrivante. Finalement, elle s’étonna elle-même à rester avec les deux autres filles et à danser.

Après une après-midi de folie, Arizona embarqua dans le jet privé en compagnie d'Anastasiya. Elles allèrent s'installer au fond et en profitèrent pour discuter et finir de se pomponner. Le voyage passe extrêmement vite et le jet se posa à terre beaucoup plus vite que ce qu'Arizona aurait penser. Après deux bonnes passées à l’hôtel pour terminer leurs tenues, elles se mettaient en route pour le château de Versailles. Pourquoi avoir voulu venir ? La France ne l’intéressait pas, enfin, pas le pays en lui même. La seule chose qui l’intéressait c'était les boutiques, et les français, évidemment. L'immense jardin était absolument magnifique et toutes deux se mirent à tout observer. Anastasiya serra son bras un peu plus fort. Lorsqu'elles pénétrèrent dans le château la fête avait déjà commencer. Elles attrapèrent à la volée deux verres sur le plateau d'un serveur qui paru surpris d'être ainsi dévaliser. Les deux jeunes filles se mêlèrent à la foule et se mirent à danser.

- Allez, prête pour s'amuser ?
- Plus que prête !

J'étais à la fois très heureuse et complètement terrorisée. L'expression qui semblait la plus appropriée dans mon cas demeurait sans doute "putain, je suis grave dans la merde."

Certes, je savais que cette soirée s'appelait "Versailles" et que donc, logiquement, il y aurait un petit quelque chose de la France. Ce que je n'avas pas capté c'était qu'on allait VRAIMENT en France. Aussi, lorsque j'appris la nouvelle, je me jetais sur mon portable pour appeler en France. Si ma fille pouvait être transférée à Paris depuis son orphelinat, j'irais la récupérer moi-même, elle et l'inspecteur qui me suivrait pendant deux mois comme un chienchien. J'avais promis un bon gros chèque en échange de ce service, et ma demande avait été acceptée en échange d'une coquette somme. J'allais revoir ma fille le lendemain de la fête. Il faudrait donc que j'évite de picoler... et de me faire remarquer. Je me rapprochais dangereusement de mon pays natal, et ma présence n'était pas vraiment désirée. Certes, Paris n'était pas exactement à côté de l'Andalousie mais on était jamais trop prudent. A présent, j'avais une nouvelle responsabilité ; et je me sentais terriblement raisonnable. Peut-être trop raisonnable.

Ainsi donc nous étions à Halloween. Nous étions à Versailles. Il fallait donc que je trouve quelque chose d'adéquat et de normal à la fois. Princesse n'aime jamais se déguiser. Princesse, précieuse et corrompue, se sent seule et abandonnée par le monde. Princesse rayonne d'espoir et voudrait le hurler à tout le monde. Princesse ne cherche plus les ennuis, elle voudrait seulement changer de forme, de visage, de mains, bras. Elle se déguise. Robe rouge sang, des cheveux attachés et ébouriffés à la fois. Une très belle scène. Tout est prêt. Paris. Versaille. Olympia. La Tour Eiffel. Les Invalides. Le gouvernement aussi merdique que le nôtre. Nous étions à Paris, ville propre et sale, ville pleine de riches et de clochards dans les rues. Une ville qui aurait pu être la mienne. Si seulement j'avais choisi Sonata au lieu de mes études. Mais la question ne se posait plus. A présent, j'étais une femme, une vraie. J'allais célebrer mes vingt ans, et j'étais plus déterminée que jamais à montrer que j'étais capable de tout. Je sortis donc de ma chambre d'hôtel, après avoir passé une heure au téléphone avec l'orphelinat. J'avais la gorge en feu à force de hurler des obscenités en espagnol. C'était toujours ça quand je me mettais en colère. Je voulais qu'on prenne soin de ma fille. Mais même en France les connards étaient partout.

Je franchis les portes de Versailles avec un sourire en coin. Et dire que ce château, qu'on disait aussi beau, grandiose et magnifique, avait été construit sur le dos d'un peuple asservi par la dictature d'un homme obligé de porter des talons pour paraître plus grand. Un homme dont la laideur d'esprit n'avait d'égale que sa sombre intelligence. En marchant dans la gallerie des glaces, je ressentis ce léger pincement au coeur que, sans doute, quelques riches devaient avoir quand ils voyaient l'étalage de fortune alors qu'il y a des gens dehors qui dorment dans un carton. Bref, j'entrais dans la salle de bal. Il y avait déjà pas mal de monde. Des gens qui semblaient de disputer autour d'une japonaise aux allures de princesse. Tiens, encore une. Mon dieu, que c'était fatigant, les Êta Iota. Lorsque j'avançais vers la terrasse, je vis une fille assise, une clope au bec. Ah putain, l'envie de fumer me repris. Je m'assis à côté d'elle.

"Pas envie d'aller me mêler aux engueulades, là-dedans. Tu me files une taffe, steuplait ?"

Pourquoi étais-je venue ici ? En France qui plus est, mais quelle connerie, je m'étais mise à l'écart dans le Jet, de la musique et un truc sur les yeux. Maintenant que nous étions arrivés je ne pouvais faire autrement que de suivre le monde... Je m'arrêtais cependant avant de rentrer et me fuma une clope puis en entrant au lieu d'aller dans la salle je partis m'habiller, quoi de plus banale qu'une Serial Killeuse qui se balade... Une dizaine de grenades en ceinture latérale, et puis toutes sortes d'autres objets un peu partout sur mon corps.
Je sors des toilettes, j'ai vraiment une tête de folle... Je me dirige vers la salle où se trouve déjà pas mal de monde, je n'ai aucune envie d'aller vers eux, d'aller avec eux... Je suis très bien toute seule mais qu'elle idée, je n'aurais jamais du venir en plus mes rangers me font mal au pieds, Je balaye la pièce du regard, m'arrêtant sur les groupes déjà formés au milieu de la salle, je les contourne et me met sur la terrasse, je m'assois à même le sol et m'allume une clope, je vois tout le monde dans la salle et rigole sur l'accoutrement de prostipute d'une Asiat' mais qu'est ce que j'aime pas ça... Si je pouvais je lui cracherais dessus... Je ferme les yeux et appuie ma tête contre ma main tout en continuant de fumer, je n'ai même pas envie de rerentrer, je reconner Apollo, un jeune homme que j'avais déjà rencontré mais c'est tout, je ne reconnaissais personne d'autre... Il y avait tant de nouveaux depuis que j'étais partie ?! Certaines personnes arrivaient et demandaient aux autres de bouger, je n'étais pas vraiment d'humeur à entrer dans la salle et à danser...

France. Versailles. Avion. Château. Halloween ? Quel était ce dernier rapport ? C'était un lieu d'exception, certes, mais il ne convenait pas à l'idée que ce faisait la jeune femme de cette fête. Cependant, elle n'avait pas hésité un instant pour s'inscrire. Dans sa vie de petite étudiante boursière, Willow n'aurait sans doute jamais l'occasion d'aller aussi loin. La brune n'était jamais allée en France. Ni même en Europe, en vérité. Merci petits fils à papa bourré de fric ! Grâce à vous, Willy profitait d'une vie de lycéenne rêvée !
Son costume avait été directement inspiré par la forêt entourant le palais du Roi Soleil. Son arc avait été difficile à faire entrer dans sa valise mais elle réussit à le transporter sans attirer l'attention. En vérité, Willo voulait créer la surprise. Vampire, Loups garou, fantôme, ancêtre disparu, tueurs à gage... Ils allaient tous avoir affaire à la belle brune.

Une fois dans ses appartements, elle se changea sans attendre. Un pantalon ultra moulant, un t-shirt tout aussi collant. Un regard dans la glace la fit sourire. Heureusement qu'elle n'y allait pas seulement comme ça. Ça revenait à peu près à montrer entièrement les formes de son corps. Celui-ci était sculpté par le sport... C'était déjà ça ! Mais Willow ne compter pas en profiter. Elle ne savait pas le faire. A vrai dire, elle était loin d'être une fille extrêmement féminine, alors s'amuser à trémousser son corps devant des garçons c'était... Difficile à concevoir !
La brunette enfila des rangers, puis plaça une large ceinture autour de sa taille. Elle y accrocha : munitions (vide pour éviter tout danger), pieux, balles en argent... Elle glissa un poignard dans sa chaussure gauche. Un faux pistolet fut plaçait dans son dos, tenu contre sa peau et le pantalon. La sportive rangea des flèches dans un étui qu'elle passa autour de son épaule. Il tomba parfaitement entre ses deux omoplates. Plus d'armes ? Non... C'était largement suffisant ! Et assez effrayant. La belle détacha ses cheveux. Une cascade brune et ondulée envahie son dos. Après un petit coup de mascara, elle se dit qu'elle était prête.

Mais avant de partir, il fallait qu'elle fasse quelque chose : une photo pour Alistair ♥. C'était lui qui avait eu l'idée. Elle regrettait qu'il ne soit pas venu. Surtout que c'était sa confrérie... Tant pis ! Willy ne pu résister à l'envie d'écrire deux trois mots dans son journal avant de partir. Elle se laissa rapidement absorber par celui-là et ne vit pas le temps s'envoler. Quand Willow regarda l'heure, il ne lui rester qu'une minute pour être à l'heure. Elle se leva précipitamment et couru en direction du château.

Seulement dès que l'on se précipite, on oublie quelque chose ! Son arc ! Le clou du spectacle ! L'athlète fit demi-tour, récupéra son arc et refit une fois de plus le trajet. Ses foulées s'enchaînaient facilement. "N'oubliez pas de faire de l'exercice" avait dit le coach. C'était parfait ! C'était quoi là ? Un 500 mètres ? 1 km ? Avec l'aller-retour... Plus rapidement qu'elle ne le pensa, Willow arriva dans la salle de bal, légèrement essoufflée. Une diablesse l'avait précédée de peu. Cette fille, que Willy était sûre d'avoir déjà vu... Un cheerleader peut-être. Oui c'était ça ! Elle l'avait déjà vu sur le terrain de sport ! Cette fille donc, dit qu'elle voulait de l'ambiance. Très bien !

Willow prit son flingue le sortit et le pointa vers les élèves.

« Ceci est une prise d'otage ! Je vous recommande de rester calme... Et de danser ! »

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle attrapa la main d'une demoiselle à l'écart, une nymphe à parement. Et avec sa main restante prit celle de la diablesse, les entraînant toutes les deux vers l'endroit consacré à la danse.

Alors qu’Hayden avait posé le pied dans sa chambre d’hôtel et ouvert sa valise, elle s’était rendue compte que, comme une cruche, elle avait oublié le costume qu’elle avait décidé de mettre ce soir. Elle ne s’était décidé que dans l’avion aussi avait-elle pris les deux autres costumes entre lesquels elle hésitait. Les deux déguisements étaient étalés sur le lit : un déguisement de « diablesse » et un autre dans le genre chasseresse de démons et autres créatures plus ou moins étranges. Finalement, la jeune femme opta pour celui de diablesse : ça lui allait mieux.

Elle arriva à Versailles une heure plus tard, les premiers participants venaient à peine d’arriver. La Rho Kappa fut assez étonnée du peu de personne qui étaient présentes actuellement dans la grande salle. Il lui semblait qu’il lui avait fallut un temps fou pour se préparer. Il faut bien dire que c’était assez dur de rentrer dans sa robe rouge moulante qui soulignait ses formes. Avant d’entrer dans la pièce où se déroulait la soirée… Ou en tout cas où étaient réuni les participants, la brune se regarda dans une glace : elle vérifia que son serre-tête à cornes rouges ne s’était pas déplacé. Après cette petite vérification de dernière minute, Hayden la diablesse entra, ses talons aiguilles claquant sur le sol, son entrée aurait pu être plus discrète.

Un sourire étira ses lèvres lorsqu’elle vit William et Luce déguisés en aristocrates de l’époque. Si elle n’avait oublié ce costume, elle aurait été, involontairement, accordée aux garçons. Elle s’approcha du petit groupe d’élève où se tenait une Lady Gaga presque que plus vraie que nature.

-Hey… Il y a eu un mort ou quoi ? Il y a pas d’ambiance… Pourtant Halloween c’est fait pour s’éclater, non ?, dit-elle d’une voix enjouée accentuée par son sourire toujours aussi radieux.

La france. Encore maintenant je me demandais pourquoi j'avais accepté de venir ici. Pour faire la fête sûrement, oui ça devait être ça. Être souriante tous les jours était une chose, s'amuser avec d'autres personnes en était une autre, c'était bien plus difficile de leurrer les gens ainsi. Surtout dans ce pays pour lequel j'avais une certaine réticence que je comprenais à présent, comment faire autrement? Comment accepter ce pays qui m'avait tant pris? Ce pays dans lequel j'étais née mais pour lequel je n'avais aucun souvenir, quoi de plus normal étant donné que je n'y avais vécu que quelques jours, pas plus d'une semaine. La vérité n'avait pas été facile à apprendre mais pas impossible non plus, je comprenais mieux certaines choses. Le fait est que malgré tout ce que je savais je suis quand même montée dans cet avion pour me diriger vers le vieux continent.
Une fois sur le sol français, il fallait que je me prépare, la soirée se déroulait dans le château le plus célèbre de ce pays mais un château connu dans le monde entier pour ceux qui avaient un minimum de culture tout de même, Versailles. Pour cette fête mon costume était déjà décidé à l'avance depuis très longtemps, avant même que je ne saches qu'il y aurait un évènement pour Halloween, avant même que je n'arrive à Wynwood, une promesse faite à un ami et une promesse était une promesse. Me déguiser ne fut pas de tout repos, déjà enfiler cette tenue mais le pire fut le maquillage, pour ressembler vraiment à la personne en laquelle j'avais choisi de me déguise,r il allait en falloir du maquilla, et tout ça caché au final par des lunettes, parfois je me disais que je me fatiguais vraiment pour rien.
Comme je m'y attendais, avec tous ses préparatifs, je ne suis pas arrivé en première, loin de là, comment faire une entrée moins remarquée que la mienne je me le demande. Arriver en retard et en Lady Gaga, ça fait quand même beaucoup, beaucoup trop pour passer inaperçue malheureusement. Enfin, j'étais là pour m'amuser et avec un peu de chance, pas grand monde ne me reconnaitrais tant que je ne dirait pas mon nom. Un grand sourire sur les lèvres, souriant de toutes mes dents j'ai fait une petite révérence à la française sur le pas de la porte

" Bonsoir tous le monde! Je ne suis pas trop en retard j'espère "

J'ai regardé les personnes présentes. Sept, seulement sept, pour le moment je ne devais pas être la dernière donc, dieu merci. D'une démarche gracieuse, je suis entrée dans la salle, où la musique raisonnait déjà, mais peu de personne dansaient ou s'amusaient, étrange, c'était une fête non? Ou était passé la bonne humeur et l'envie de faire les fous? Il faudrait peut être songer à mettre de l'ambiance, mais pas seule en tout cas.

Une demoiselle vint, se présenta... Hell... Étrange, à moins que c'était un prénom en rapport avec la fête...C'est on jamais !
Une autre arriva. Celle-ci était beaucoup plus directe, extravagante, énervante. Elle ignora la précédente, parla directement à un des garçons après avoir offrit un sourire à Hope. Une simple phrase, qui eu des répercussion bien désastreuse. Le compagnon du dénommé Luce s'attaqua à l'asiatique pour protéger son amoureux. Sur le costume, il n'avait pas tord... Elle se croyait supérieure et jouait un peu trop de son corps... William était furieux. Ses poings s'étaient automatiquement fermés. Signe évocateur d'un agacement prononcé. La brunette dénudée intervient également. Et Luce fit de même. Hopy préféra rester hors de cette histoire. Elle ne connaissait personnellement personne. Et bien que la jeune asiatique ce soit attaquée directement à cet homosexuel, ne voulait pas dire que tout le monde devait se jeter sur elle et la manger tout cru. Elle l'avait peut-être mérité. Mais ne jugeons pas trop vite. La blondinette fit un petit pas en arrière pour s'écarter légèrement du groupe.

"Hell" se présenta. Tracy... Oui, c'est beaucoup plus normal ! Puis William demanda s'il pouvait fumer à l'intérieur. Fumer ici ? Quelle blague ! Heureusement Tracy répondu... Et Luce également... L'étudiante n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche. Et ceci n'aurait servit qu'à répéter les paroles des autres élèves.
La reine reprit la parole. Elle semblait être assez proche de l’aristocrate finalement, car elle reprit un ton normal pour lui demander ce qui se passerait dans la soirée. Hope savait qu'elle serait peut-être amenée à chanter deux, trois chansons pour l'ambiance... Ce qui lui plaisait. Et puis quoi de mieux que de faire résonner sa voix dans un tel endroit ? Le Rêve. Avec un grand "R". Un immense "R"... Le paradis sur Terre... Magnifique rime tiré directement de l'imagination de la blonde. La classe, non ? Non. Non ? Ok...

Une blonde arriva. Hourra ! Hopy n'était plus la seule blonde de la salle ! Quoi que... Elle aimait se différencier des autres... Son verre toujours à la main, elle proposa une hypothèse des plus alléchantes. Son costume par contre était légèrement décevant... Trop commun, au goût de la demoiselle.

« Enchantée Helinä. Au fait, moi c'est Hope pour ceux qui ne me connaissent pas ! »

Elle fit un sourire global accompagné d'un geste de la main approximatif. Voilà, les présentations sont faites. Arrêtez avec vos gamineries et amusez-vous, merde !
Hope se rapprocha du buffet à la recherche d'un verre. Le prit entre ses mains, renifla discrètement l'odeur. Alcool ? Où es-tu ? Douce petite alcool adorée... Son odorat lui répondit positivement. Son verre était rempli d'une chose inconnue mais sûrement bonne. La blonde en prit une gorgée. Pas mal. Elle regarda le groupe un peu désespérée. Et avala l'intégralité du verre. Voilà qui est mieux. Si ça pouvait la rendre moins passive... Et surtout lui faire oublier leur conversation qui ne l'intéressait pas vraiment.

« J'espère qu'il n'y aura pas que nous... 7 pauvres lycéens déguisés approximativement. » murmurra-t-elle.

Ses yeux se posèrent sur celle qu'elle avait le moins vu avant tout ça. Un nymphe ou quelque chose dans le genre... La délicatesse, les détails du costume impressionnèrent la chanteuse. Elle se resservit un verre et globalisa pour paraître neutre :

« En tout cas, personne n'a le même costume, c'est déjà ça. Miss... Si on doit partir dans la forêt, j'espère que ton côté Nymphe des Bois, nous aidera ! » lui dit-elle tout en lui faisant un clin d’œil.

Versailles, un jet privé les khi étaient bien vu! Comment je me retrouvais à Versailles et de surcroît dans le château? C’est une histoire très simple, mon p'tit monstre oui parce que j’avais oublié le surnom de p'tit ange qui ne me permettait pas de dormir. Toutes les nuits il me réveillait mais réveillait aussi ma nouvelle colocataire. Alisa avait de la patience et je lui en étais reconnaissante. S’il m’avait collé avec une autre personne j'suis sûr que je n'serais certainement plus pensionnaire dans les dortoirs de Wynwood.

Mon frère m’avait ordonné de prendre soin de moi pendant au moins un week-end. J’étais d’abord réticente même peut être un peu trop. Comme si j’allais laissais mon tout p'tit bébé avec un homme qui faisait peur par son allure plus que louche. Bon c’était mon frère donc ce n’était pas un simple homme c’était le plus merveilleux des frangins. Toujours aussi prévenant il avait compris bien vite que je n’étais pas au meilleur de ma forme. Il me convainquait de prendre deux jours pour moi. Il m’avait fait part de la soirée que sa confrérie organisait pour la fameuse fête d’Halloween. Alors je me dis que je pouvais très bien prendre deux jours de congés seulement deux ce n’était pas la fin du monde mon bébé ne partirait pas et Pollo le chouchouterait. Même si j’essayais tant bien que mal de me conforter dans l’idée que Pollo ferait une très bonne nounou ce qui m’inquiétait le plus c’était de laisser mon bout d'chou tout seul pendant deux longs jours alors que je ne serais pas là. Je serais à des milliers de kilomètres. Convaincu qu’il me fallait me détendre je pris la décision de lui laisser mon fils, je ne manquais pas d'appeler mon frère toutes les heures jusqu’à ce qu’il me fasse comprendre que si je n’arrêtais pas de l’appeler il bloquerait tous mes appels et que je n'reverrais pas mon fils à mon retour.

Qu’est-ce que j’avais fait? Pourquoi avais-je voulu me rendre en France pour une stupide fête. Une chose était sûre je n’étais pas à Miami mais j’étais en France à Versailles dans le château et j’étais déguisée en pompon girl. Le déguisement n’était pas la meilleure des idées mais j’avais pris le premier truc qui pouvait me servir d’accoutrement féroce, enfin féroce c'est un bien grand mot merci au maquillage. Mon uniforme n’était pas en soi le meilleur des costumes pour Versailles mais je n’avais pas vraiment eu le temps d’acheter un déguisement digne de ce nom et surtout, digne d’être porté dans le plus merveilleux des châteaux heureusement que j'avais pris la décision d'aller voir un professionnel du cinéma pour qu'il me fasse un maquillage digne de ce nom, que l'argent avait du bon parfois.

Je me dirigeais à pas lents ou la musique me guidait. Un semblant d’admiration, de terreur, d’harmonie, de frayeur me traversait l’esprit. Je trouvais que l’endroit était plus que magnifique, splendide et royal. L’atmosphère nous ramenait quelques siècles en arrière au temps des rois, mais aussi dans le genre" j’aimerais pas être tué dans ce palais" rendait l'atmosphère légèrement plus effrayante. J’exagérais peut-être mais étant donné que nous étions le jour de halloween, dans un château, en France, une bande de jeunes cela ne me rassurait pas du tout. Surtout que j’étais toute seule dans ce long couloir aux dimensions interminables, mes pas lents se transformèrent bien vite en course folle jusqu’à que je n’ouvre les deux grandes portes qui me mèneraient dans un endroit plus animé mais surtout où je ne serais plus seule.

Une fois à l’intérieur je vis un groupe de jeunes tous rassemblés à discuter entre eux, et bien sûr mon costume faisait tâche au milieu des leurs, je pouvais voir une pinup, deux aristocrates, une Jackie Kennedy qui allait à ravir à la jeune fille et c’était quoi ce déguisement? Une reine? Ah oui il y a une couronne… Okay la jeune nipponne aurait pu très bien repasser sur la couleur de son costume. Et puis avec ses origines j'suis sûr que la tenue de Geisha lui aurait été à ravir. M’enfin bon ne nous attardons pas là-dessus.

Je me dirigeais d’abord vers le buffet prenant un verre sans alcool ou avec alcool, nous je devais être raisonnable parce que si mon frère apprenait que j’avais bu il ne me ferait plus jamais confiance. Une fois mon verre en main je me dirigeais tout droit vers le groupe tant qu’à faire autant m’incruster parce que visiblement je ne voyais personne de ma connaissance. Je ne captais pas un dixième de ce qu’ils avaient dit j’avais seulement entendu la nipponne dorée demander si quelqu’un savait ce que les organisateurs avaient prévu. Alors la très bonne question! Je me le demandais aussi depuis que j’avais mis les pieds sur le sol français après quelques heures d’avion.D'un voix plutôt assurée je pris la parole ce qui je le vis les surpris. M’avaient-ils seulement remarqué?

-- Nous sommes le 31 octobre, c’est halloween, à mon avis ce n’est pas pour rien que nous sommes à Versailles parce que s’ils avaient voulu faire une simple fête ils auraient mieux fait de la faire à Miami. Ça sent le truc bien effrayant, genre cluedo géant ou jeu de piste dans Versailles la nuit avec une lampe torche. Bon après ce que je raconte n’est que supposition. Oh excusez-moi je manque à tous mes devoirs je me présente j'suis Helinä Tâssäon.

Tiens donc, revoilà Mobri, ma Mobri de moi. C'est fou ce qu'elle est pas belle. Enfin, si, elle est belle, mais la concernant, je fais souvent preuve d'une mauvaise foi à toute épreuve. Par contre, ses vêtement, là, je suis catégorique, c'est moche. Mais j'imagine que le but était de paraître ridicule, tout comme moi et mon costume de bourgeois prout-prout. Elle s'approche de moi. Elle roule du cul, la garce. Elle ignore totalement Willy et les quelques filles arrivées après nous, et se plante devant moi.

- Bonsoir môssieur. Alors, on porte encore des vêtements pas adaptés à son physique. C'est une habitude ou c'est pas fait exprès ?

La conne. Je la foudroie du regard. Cette garce de Mobri, je la déteste, mais d'un autre côté je la trouve drôle. Du coup, je la déteste encore plus. J'ouvre la bouche pour lui faire manger ses dents d'un coup de réplique cinglante, mais William est plus rapide que moi. Il la démonte en deux deux, et la pousse hors du petit cercle formé par les étudiants arrivant au fur et à mesure. Wow. Protecteur, le bougre. Je lui lance un regard mi-admirateur mi-éperdu. Je l'aime beaucoup quand il me défend comme ça, mon Willy. Une fille du bahut enchaîne tout de suite après son intervention, et souligne les formes ridicules de Mobri. C'est vrai qu'elle a l'air d'un sushi mal roulé, dans sa robe en papier-emballage de Ferrero Rocher. Je remercie rapidement la jeune fille au nom bizarre, et m'avance vers Mobri.

- Bonsoir môdame... ça faisait un bail, ma Mobri ! Oui, je sais, tu t'appelles Nicole, mais Mobri ça te sied tellement mieux... Alors dis-moi, est-ce que tu t'habilles souvent en couverture chauffante, ou t'as sorti le grand jeu pour ce soir ?

Et je gratifie la Mobri d'un sourire éclatant. J'adresse un coup d'oeil à l'assemblée, un coup d'oeil qui disait, en gros "laissez-la moi, elle a beau être une morue bridée, c'est MA Mobri." Je lève finalement les yeux vers William, qui m'avait pris sous son bras, et rejoins l'avis de la dénommée Tracy :

- Ouaip, tu devrais sortir... fumer dans Versailles, t'es pas bien dans ta tête toi. Tu te rends comptes les milliers d'années d'histoires enfermés là-dedans ? Et toi, tu veux fumer ta clope là-dessous ? Hors de ma vue, hérétique, ou je te tape.

Je lui souris gentiment, pour bien souligner la plaisanterie, puis me hausse sur la pointe des pieds comme un gamin voulant embrasser son papa, et dépose un bisou sur sa joue. Bien. Maintenant, au tour de ma Mobri préférée.

Tracy vit arriver avec le plus grand déplaisir une fille plutôt étrange, vêtue vraiment n'importe comment. Le genre qui allait lui voler la vedette. Le costume de Tracy n'avait aucune rapport avec la célèbre fête d'Halloween ou bien le thème de la soirée. Mais alors là c'était carrément le summum du n'importe quoi. La jeune femme se demanda quel genre d'individu pouvait bien avoir une idée aussi tordue.
°Se déguiser en reine, nan mais, j'y crois pas, on aura tout vu.° Pensa-t-elle.
Pour ne rien gâcher, la bridée n'eut même pas la politesse de la saluer elle, ni même le type qui semblait être le petit ami de l'autre garçon présent dans la salle. D'ailleurs elle se moqua ouvertement de la tenue du jeune homme.
Ni une ni deux, il n'en fallut pas plus à Tracy. Elle vola au secours du pauvre inconnu. Aider les gens n'était pas dans sa nature, mais par contre rentrer dans le lard de ce genre de filles si. Elle détailla alors l'asiatique de bas en haut d'un air vraiment dédaigneux. Le genre d'air qui vous fait comprendre que vous êtes une petite chose totalement insignifiante. Elle ponctua d'un ton très cassant :

« En parlant de vêtement pas du tout adapté au physique, je crois que j'en ai un très bon exemple devant moi. Nan mais regaaaarde un peu les fesses que ça te fait cette robe. Excuse moi, mais on dirait une baleine ! »

Elle ne put s'empêcher de rire devant l'intervention du copain de Luce. En prime il la fit valdinguer hors du groupe. Elle sut à ce moment là que cette année serait mémorable ! Après un petit compliment sur la tenue de Hope il se tourna vers elle et lui demanda :

- Je peux savoir ton vrai prénom parce que je ne crois pas que des parents auraient appelé leur fille « Hell »… Au fait, je m’appelle William….

Tout en lui offrant un magnifique sourire elle dit :

« Mon prénom c'est Tracy, mais tout le monde me surnomme Hell. Mes parents n'ont pas fumé la moquette, rassures toi... Enchantée William. »

Il semblait vraiment nerveux, après cette petite altercation c'était plutôt compréhensible. Mais fumer en un lieu pareil n'était sans doute pas la meilleure chose à faire. La salle devait être bondée de détecteurs de fumée en tout genre.

« Si j'étais toi, j'irai plutôt dehors pour apprécier l'effet de la nicotine. Et puis un grand bol d'air ne pourra pas faire de mal à tes nerfs. »

Il ne fallut pas longtemps pour que les autres arrivent. Pour le moment ce n’était que des filles : Hope Blackwood déguisée en Jackie Kennedy, une nana plutôt bien foutue mais ses parents avaient dû fumer avant de la baptiser et… Comment dire ? Une salope asiatique qui s’en prenait à Luce. Je savais bien que mon petit-copain n’était pas amoureux de moi mais je m’en foutais et m’opposait à la créature belliqueuse.

-Toi, l’asiat’, tu lâches Luce ou t’auras affaire à moi ! D’ailleurs, lui au moins, il ne prend pas les autres de haut et ne ressemble pas à une prostituée déguisée en « reine » ou je ne sais quoi d’autres… Alors ferme ta gueule une bonne fois pour toute !, dis-je à la pétasse asiatique.

J’étais furieux de voir qu’une poufiasse pareille se moquait de mon petit-copain, qui, d’ailleurs, pouvait se vanter d’être la première personne pour laquelle je prenais position et que je tentais de défendre (même si ce n’était pas mon point fort mais si ça pouvais la faire changer de victime, ça serait déjà ça). Puis je poussais la belliqueuse hors de ma vue pour discuter avec les autres filles qui avaient l’air beaucoup plus sympa. Je remarquais ensuite une fille qui nous saluait mais restait loin de notre petit groupe.

-Hope, très sympa ton costume de Jackie Kennedy… Ca te sieds à merveille.... Je me tournais ensuite vers la fille au nom bizarre. Je peux savoir ton vrai prénom parce que je ne crois pas que des parents auraient appelé leur fille « Hell »… Au fait, je m’appelle William….

Mon tendu était resté assez sec car j’avais toujours en travers de la gorge la moquerie de la grognasse bridée envers Luce. J’avais mon bras autour des épaules de ce dernier, marquant de ce fait ma « propriété » sur lui. En fait il y avait une autre raison à ce bras autour de ses épaules : ça m’évitait de vouloir frapper la grognasse. Il fallait que je me calme sinon ça allait finir de bagarre générale... Ou pas. Je sortais une cigarette, la portait à mes lèvres avant de me dire que c’était peut-être interdit de fumer ici.

-Les filles, vous ne sauriez pas si on a le droit fumer ici, par hasard ?.

Versailles. Ce soir là, Haily serait à Versailles, elle qui n’avait jamais eu la chance de quitter Sidney avant d’arriver à Wynwood quelques jour auparavant. Voilà qu’à présent elle était en France. Pour l’Australienne, c’était presqu’un rêve qui se réalisait, elle avait toujours voulu voyager sans qu’on ne l’y autorise jamais, alors même si ce n’était que pour très peu de temps et même si elle ne connaissait personne, ce jour resterait forcément gravé dans sa mémoire. Surtout que c’était également la première fois qu’elle fêtait Halloween.

Une fois sortie du jet privé, Haily rejoignit l’hôtel comme les autres et après une douche, elle commença à s’habiller, une robe courte et verte, des hauts talons verts également, une perruque et bien évidemment, le maquillage qui lui prit le plus de temps. Lorsqu’elle fut enfin prête, il était temps de rejoindre le château de Versailles.

Elle arriva devant le célèbre monument français et en fut rapidement émerveillée.
Intimidée, elle mit quelques secondes pour entrer dans le grand bâtiment. Lorsqu'elle osa enfin y entrer, ses talons résonnèrent dans le long couloir vide. Elle observait avec attention chaque détail de l’architecture, de la décoration. La jeune Holloway profitait de son mieux, elle savait qu’elle n’aurait surement plus jamais l‘occasion de revenir dans ce château. La lumière dansante des chandeliers donnait à l’atmosphère une allure inquiétante et oppressante, mais Haily aimait ce genre d’atmosphère.

Bientôt, presque trop vite à son goût, arriva la fin du grand corridor. Le bruit des pas de la jeune fille ralentit, elle entendit une voix. Prenant une grande inspiration, elle se força à sourire, c’était tout de même sa première rencontre avec d’autres élèves de Wynwood. D"un pas assuré elle entra dans la grande salle, elle remarqua qu’il y avait déjà cinq personnes présentes dont trois filles et deux garçons. Et apparemment, la dernière arrivée se moquait de l’un des deux jeunes hommes.

Haily ne voulait pas d’histoire, pas le premier jour avec d’autres élèves en tout cas, elle salua donc les autres de loin, mais resta à quelques pas du groupe sans leur adresser la parole. Elle préférait s’intéresser au buffet, lui, ne risquait pas de lui attirer des ennuis.

Après une attente qui sembla interminable, les élèves purent enfin embarquer dans le jet privé. Tracy avait mal partout dans le dos et les jambes, la chaise sur laquelle elle avait somnolé n'étant pas des plus confortable. Elle était vraiment excitée à l'idée de découvrir le château de Versailles, qu'elle n'avait eu l'occasion d’apercevoir qu'au travers de manuel d'histoire totalement ennuyeux. Une fois correctement installée dans le jet, la jeune fille ne mit pas longtemps avant de s'endormir. Etant une habituée de ce genre de transport elle ne prêta pas attention au décollage ni au reste du trajet d'ailleurs. Le voyage passa en un battement de cil. Ce qui n'était guère plus mal car elle n'avait pas vraiment envie qu'un des élèves vienne la déranger pour le moment.
C'est avec l'esprit encore embrumé qu'elle rejoignit la terre ferme, puis l'hôtel. Elle profita des quelques instants passés toute seule pour se détendre un peu. Ce soir elle allait sortir le grand jeu, il fallait qu'elle recharge ses batteries. Son costume ne passerait pas inaperçu, elle en était certaine, bien que n'ayant aucune rapport avec Halloween ni Versailles. Hell ne faisait jamais les choses à moitié et avait choisit ce costume avec beaucoup de soin.
Un immense sourire s'inscrivit sur son visage lorsqu'elle enfila son short, ses grandes chaussettes noires à liseré blanc et pour finir le corset noir rayé légèrement de blanc. Des chaussures fermées et à talons aiguilles vinrent peaufiner le tout. Elle se contempla dans une glace, cela lui donnait un look très burlesque, limite pin-up, elle était contente du résultat. Une fois maquillée et coiffée elle prit la direction du château.

C'est avec un émerveillement de petite fille et aussi un peu d'appréhension qu'elle foula le sol de la salle de bal. En effet, étant arrivée depuis peu elle ne connaissait encore personne. Son appréhension s'envola bien vite lorsqu'elle aperçut deux hommes et une femme au beau milieu de ce magnifique décor. Aucune émotion parasite ne devait se voir. Elle s'avança jusqu'à eux de sa démarche quasi reptilienne. Une fois arrivée à leur côté, elle leur offrit son plus beau sourire et dit d'une voix très suave :

« Bonsoir, ravie de vous rencontrer. Je me nomme Hell »

En se présentant elle avait lancé un regard bien étrange, la soirée promettait d'être très amusante et enrichissante.

Qui peut bien décider de faire une telle fête ? Ils étaient fous... Complètement fous ! Mais c'était ce qui avait plus à la blonde. Versailles. Le château, le vrai. La France. Le pays le plus romantique au monde... Hope s'imaginait courant dans un vignoble sous un air d’accordéon. Bon, ok, stop les clichés ! Son père avait des origines françaises et la belle avait appris à le parler très jeune. C'était désormais une des seules choses qui lui restait de son passé. Alors elle s'appliquait à faire honneur à son paternel, qui ne pourrait jamais voir tous ses progrès.
L'avion c'est long. C'est excitant. Une nouvelle aventure. Un petit nœud se nouait dans la poitrine d'Hopy. Chaque minute, chaque kilomètre que parcourait le jet privé, la rapprochait de l'Angleterre. Mais quoi ? Un britannique ne viendrait pas lui faire de mauvaise surprise ce soir, pas vrai ?

Dès qu'ils se posèrent à terre, la demoiselle su que ce serait une soirée mémorable. Elle partit se changer, seule. Son costume ? Elle l'avait choisit avec le plus grand soin. Après une longue hésitation son choix s'était arrêté. L'étudiante n'avait pas voulu se ranger dans les habits habituelles. Vampires, sorcières, mages, monstres, princesse, personnages des temps anciens... Non... Et puis, cette femme était une sorte d'icône pour elle. Du sang anglais et irlandais, une famille lointaine de France. Une femme à la carrure incroyable, dans l'ombre sans jamais quitter la lumière. Jackie Kennedy... Hopy enfila son tailleur rose en figure de l'image la plus célèbre de la première dame. Elle se fit un brushing parfait. Il ne lui manquait plus qu'un président à son bras... D'un geste minutieux, la demoiselle mit une paire de boucle d'oreille, des gants en satin et finalement elle hissa un petit chapeau sur le haut de sa tête. Parfait.

La soirée pouvait alors commencer. La jeune fille avait proposé aux organisateurs d'amener son club de musique pour "mettre une ambiance" et surtout ce faire connaître des autres élèves. Elle avait la chance d'avoir Apollo dans le Club, sinon elle doutait que Raphaël aurait accepté. Parce que quoi ? Il la détestait légèrement... Enfin, qui arrivait-il à apprécier de toute façon ?

Le château était encore plus magnifique qu'elle ne l'avait imaginé. Hope en resta bouche bée quand elle entra dans la salle de bal. Combien de pas avaient foulé ce sol ? Des robes somptueuses, des rires, des décisions dans l'ombre, des fantômes chantant... Un univers que la blonde aurait voulu connaître. Par simple curiosité... Pour cette envie de vivre dans ce monde flamboyant et sanglant... Dit comme ça, il n'y avait pas tant de différences avec aujourd'hui...
La Jacqueline Kennedy blonde finit par avancer dans la salle. Elle s'imaginait déjà en train de danser une valse... Pourvu qu'elle trouve un bon cavalier ! Un couple... Deux hommes étaient déjà là. Ils n'étaient que trois, alors autant leur faire la conversation...

« Messieurs, je suis enchantée de faire vos connaissance... Vous avez vous aussi pris la machine à remonter le temps à ce que je vois... Je me présente : Jacqueline Kennedy. »

Hope leur offrit son sourire le plus charmant. Elle adorait jouer un rôle. Sa vie se résumait à ça. Alors quand elle enfilait un costume, la demoiselle pouvait s'approcher un peu plus de sa vraie nature. Elle pouvait effacer la couche superficielle, qu'elle laissait voir toute la journée...
Eux, ils étaient sortis d'une toute autre époque. Deux aristocrates se tenant l'un contre l'autre. Tendu le Monsieur ? Mmh... Elle aurait peut-être mieux fait de ne pas s'approcher. Ne lui avait-on pas répété sans cesse qu'interrompre une conversation, c'est mal ? S'il le fallait elle s'éloignerait gentiment...

J’étais stressé, horriblement stressé. Depuis le moment où on a pris le jet jusqu’à l’hôtel où j’ai pu me laisser aller. Je n’aimais pas trop les démonstrations d’affection en public avec Luce. Ce n’est pas que je ne l’aimais ou que j’avais honte de lui, non ! J’avais juste honte de moi et ça me stressais. Le stress me donnait faim, cette faim malsaine impossible à combler et qui me faisais gerber quelques temps plus tard. Je ne voulais pas me montrer ainsi à Luce. Finalement il s’est avéré que mon petit-ami et moi étions les premiers à arriver sur place. Il m’avait pris la main comme à chaque seconde du voyage. Il me la serrait de plus en plus fort et j’étais de plus en plus mal à l’aise. J’étais bien trop occupé par les signaux que m’envoyais mon corps pour m’occuper de l’ambiance des lieux qui pourtant étaient sublimes.
Je restais muet et raide. J’étais vraiment mal mais là ça allait a peu près puisqu’on était seul. Le seul gars à qui je faisais confiance sur ma sexualité était Valentin et j’étais terrifié à l’idée de me faire chambrer par les autres gars. Déjà que c’était craignos de sortir avec quelqu’un lorsqu’on était un Pi Sigma mais si en plus de ça c’était un mec qu’on aimait c’était pire et, moi, j’étais extrêmement sensible à l’opinion des autres. Les yeux perdus dans le vague, je ne remarquais même pas que Luce avait complètement agrippé mon bras. Je tournais mon regard vers lui et je me dégoûtais : pour une fois qu’il était vraiment heureux et content, il fallait que ce soit moi qui plombe l’ambiance avec ma mauvaise humeur et mon mal-être. Génial… Il ne savait pas à quel point j’avais faim mais je ne toucherais pas à la nourriture, je savais ce qu’il se passerait ensuite et je ne voulais pas que ça arrive.

-Désolé… Non je… J’ai pas très faim…, murmurais-je en l’embrassant rapidement sur la joue.

Tac.
Un premier pas sur le carrelage froid de Versailles. J'ai un peu la tête qui tourne.
Tac.
Second pas. Je suis à présent totalement englobé dans le château, encadré entre les murs du couloir. Une longue passerelle s'étend devant moi, trop loin pour que je puisse en voir correctement le bout. Des candélabres sont accrochés aux parois, et projettent des ombres ternes sur le sol brillant de la bâtisse. Je suis à Versailles, bordel. Je sens les énergies des centaines d'années d'histoires voyager entre les cloisons, mon corps s'en imprègne. Ce sont des ondes puissantes, antédiluviennes, réfractées et amplifiées depuis des temps anciens par ces murs agissant comme des toiles de tambours. Ce sont des échos de contes, d'aventures racontées au fil des siècles, d'histoires prononcées et enfermées aussitôt dans la roche, imprégnant la bâtisse entière. Ce sont les cris des guerriers, des victimes, des bourreaux, les cris de ceux qui ont vu la guerre et la mort, ces cris qui ont taché le sol et ancré leur mémoire dans la pierre du palais.
Tout ça, je le ressens. Je ne le sais pas, je n'en suis pas certain, je n'étais pas là pour le voir, mais je le sens dans ma peau et dans mes os, dans mon ventre et dans ma tête, ça me traverse de part en part. Ca m'oppresse.
Alors je serre plus fort sa main. Sa main à lui, à William. Depuis Miami, depuis le départ, il est avec moi. Tout le long du voyage, jusque dans la chambre d'hôtel, on est restés ensemble. Et là, je serre fort sa main. Parce que j'aime bien être sûr qu'il est tout près.
On avance. Ce soir, nos déguisement son très similaires : deux aristocrates bien pompeux et bien hautains, en somme très ridicules. mais j'aime bien ce rôle, il faut croire que le ridicule me sied bien. Enfin, plus moi que lui. Lui, avec son col serré et son gros noeud autour du cou, il en jette. Moi... j'ai juste l'air drôle. Un petit bonhomme, habillé d'un long manteau noir et d'un plastron blanc, ça a tout de suite moins de classe. Pour parfaire la panoplie, j'ai même arrêté de me raser pour avoir deux grosses papattes carrées qui courent le long de mon menton. Chose que je ne referais plus jamais. La barbe, c'est moche, ça gratte et ça pue.
Depuis l'entrée, j'ai compté tout les lustres accrochés au plafond. Parce que ce couloir, il est sacrément long. Pour l'instant, des lustres, j'en ai douze. Ah, treize. Et puis je retiens mon souffle.
Le couloir vient de se terminer. Nous débuchons sur une immense salle, vide, nous sommes les premiers. Le carrelage est le même, les murs tout aussi imposants, les énergies qui circulent sont toutes aussi puissantes. Mais l'ambiance est bien plus radieuse que dans le couloir que nous venons de traverser. Les candélabres accrochés aux murs répandent une lumière d'or à travers toute la pièce, appuyés d'encore quelques lustres - ça m'en fait seize -, qui semblent accrochés au ciel tant le plafond est haut. Ce plafond est une voûte de pierre, une parabole qui renvoie un écho fantastique à chaque pas que l'on fait. Je ne dis rien. De grandes tables de bois ornées se dressent au centre de la pièce, devant une estrade devant accueillir un orchestre peu conséquent. Ces tables sont couvertes de plats colorés et odorants, un buffet aux mille parfums qui ne manque pas de me faire saliver. Entre-temps, c'est le bras tout entier de mon petit-copain que j'ai accroché. Je lève des yeux amusés vers lui :

- J'espère que tu as un petit creux !

••Destination Versailles




→ceci est un alinéa← « Enfin. L’aube s’est levée et le voile nacré des premières heures a recouvert le paysage encore assoupi de Miami. La rosée du matin perle délicatement sur les plantes refroidies par l’automne avancé et le souffle du mistral chante, insaisissable, son avènement. Alors, lentement, la faune s’éveille et abandonne le pays des rêves pour s’ouvrir à un jour nouveau. Nous sommes le 31octobre 2011, et l’aventure va doucement commencer.

Vos bagages rassemblés, vous embarquez à bord d’un jet privé qui vous mène tout droit à Paris. Quelques heures plus tard, vos pieds foulent le sol européen. Il vous est dés lors demandé de vous préparer à l’occasion de la soirée à laquelle vous êtes invités à participer. Dix-huit heures, elle peut désormais débuter. Vous entrez tour à tour dans la majestueuse salle de bal du château de Versailles, découvrez avec délice le vaste buffet dressé pour l'occasion et les nombreuses fresques d’époque. Oui, profitez. Parce que cette nuit, tout cela est à vous. »

Attention : vous avez approximativement une semaine (le délai peut être vu légèrement à la hausse) pour poster un premier message dans le sujet si vous souhaitez rester PJ. Dans le cas contraire, un rôle de PNJ vous sera attribué, ainsi vous pourrez malgré tout profiter du jeu. Pour ceux qui ne seraient pas encore inscrit et qui désireraient participer à l'event, pas de panique. Il vous suffit de vous rendre ici et de compléter le questionnaire. Seules les personnes dont la candidature a été prise en compte peuvent poster ci-dessous.