Chercher le bâtiment administratif c'est pas facile quand on est nouveau [PV Esteban]

Le jeune homme était ailleurs comme si la séduction ne lui parle pas vraiment. Quand l’amour vous tombe dessus il est difficile d’oublier ses manières d’antan. Comment je savais qu’il était amoureux? Sa respiration était devenue plus lente, il ne faisait plus attention à ce qui l’entourait ou que très peu, ce qui faisait penser qu’il était perdu dans ses pensées, mais quand un sourire même minime apparut sur ses lèvres rosées. Touchant je devais bien le dire. Depuis que je faisais de la danse j’avais appris à observer le monde qui m’entourait mais aussi les expressions du visage. C’est vraiment intéressant comme passe-temps! L’un de mes favoris pour tout avouer. Impressionnant ce qu’on peut voir quand on prend le temps d’observer notre entourage. Je souris quand il essaya de chasser ses pensées pour se concentrer définitivement sur moi. C’était mieux tout de même si je ne voulais pas me retrouver seul alors que j’étais accompagné. Alors comme ça il voulait m’emmener en boîte, c’était une idée parmi tant d’autres après tout pourquoi pas mais il était vrai que l’heure n’était pas au rendez-vous pour aller en boîte. Je souris à sa réplique et j’acceptais volontiers d’aller manger quelque chose j’avais plus que la dalle. Bon espérons juste qu’il ne m’emmène pas dans un restaurant hors de prix que je ne pourrais pas payé ça la foutrait mal. Au pire des cas à mon humble avis Esteban devait être un petit fils à papa et je ne me plaindrais pas s’il me payait mon repas. Enfin bon nous en étions pas encore là.

- Au fait merci de m’avoir accompagné jusqu’au bâtiment administratif. Me connaissant j’y serais encore à l’heure qu’il est.

Nous marchons pendant un très long moment où le silence se faisait de plus en plus pesant. Malgré mon côté solitaire quand j’étais en compagnie de quelqu’un j’aimais bien qu’il y soit de l’action, de l’ambiance des mots enfin quelque chose qui ne nous enfermait pas dans un silence de plomb.

- Dis-moi Estéban à quoi ressemble la fille à qui tu penses en ce moment même?

Il était partis loin depuis quelques minutes déjà et je trouvais ça plutôt marrant mais aussi mignon que ses pensées se dirigeaient essentiellement sur une seule personne alors que nous avions croisé déjà des jolies minettes. Elle a bien de la chance la fille qui occupe ses pensées être aussi distrait et laissant de côté sa face de séducteur. Finalement je n’aurais pas dû juger sur les apparences car comme dit le proverbe « l’habit ne fait pas le moine. » Finalement je pourrais certainement bien m’entendre avec cet énergumène.

- J’espère que ton restaurant n’est pas trop cher pour ma pauvre bourse parce que je meurs de faim.

Apparemment le sujet Mademoiselle inconnue ne le passionnait pas tellement puisqu’il ne me répondit pas de suite alors autant changer de sujet c’était la meilleure des solutions. S’il voulait parler de celle qui hantait ses rêves. Il avait le loisir de choisir le moment. Je n’allais pas le presser pour si peu. Moi ma vie sentimentale se résumait à deux mots: le néant. Alors j’aimais bien parler des histoires de cœurs des autres.

E

steban, souriant légèrement, observait songeur le danseur devant lui faire du rentre dedans à la secrétaire qui rougissait déjà à vu d’œil – pauvre petite - il repensait à ce que Wyatt venait de lui dire, il y a à peine une minutes. «Si je comprends bien tu es un coureur de jupons, tu n’aimes pas spécialement lire, et tu aimes les filles. Qu’est-ce qu’elles peuvent bien te trouver? Oh je sais tu dois être une personne que l’on nomme de séducteur un dom Juan en deux mots. » C’était une analyse assez intéressante de lui, quoi que totalement erroné. Il n’avait rien dire sur le coup, peut être parce que finalement cette description de lui l’avait … choqué ? Bon, pas à ce point mais tout du moins surpris. Il n’avait jamais pensé qu’il pourrait donner ce genre de première impression –décidément Peter déteignait vraiment beaucoup trop sur lui –, lui coureur de jupon ? La blague ! Bon, c’est vrai qu’il avait toujours eu plus ou moins du succès avec les filles, c’est vrai aussi qu’il aimait charmer : sourire aux filles et les abreuver de compliments juste pour avoir le plaisir de les faire rougir de plaisir ou encore de gène. Non, ce qui empêcher vraiment Esteban d’être un coureur, un don juan qui brise le cœur des filles sans aucun remords, c’était l’amour secret et inconditionnel qu’il entretenait à l’égard de sa colocataire et meilleure amie Taylor Lacey. Il n’avait tout simplement pas le temps d’accorder plus d’un sourire aux jolies filles de Miami, trop occupé qu’il était à se triturer les méninges dans l’espoir de trouver le courage ou l’occasion d’avouer ses sentiments à la jolie New Yorkaise. C’est fou comme dire « Je t’aime » peut se révéler ardu quand on le pense vraiment ! Papillonnent des yeux, l’étudiant britannique sortit de ses pensées quand Wyatt se tourna à nouveau vers lui pour lui adresser la parole.

- Pas mal n’Est-ce pas pour un danseur sans réelle envie de séduire. Alors qu’as-tu prévu de faire puisque ce bouquin t’ennuie tellement? Je suis ouvert à toutes propositions pour que je découvre la ville de Miami. Je ne suis pas un fin connaisseur, je sais seulement que j’ai remporté une Battle ici il y a de cela deux ans et pourtant j’étais accompagné pour des débutants.

Le jeune homme haussa les épaules sans un mot, une moue septique sur les lèvres. Il n’avait pas envie de parler de séduction, le sujet lui tenait bien trop à cœur en ce moment et puis après tout séduire c’est comme dire « Je t’aime », beaucoup plus facile quand çà n’implique aucune envie. Le silence s’éternisant encore quelques minutes, pendant lesquels – tapotant distraitement sur sa cuisse – Esteban cherchait où il pourrait bien emmener le jeune homme en balade, après tout comme celui-ci venait de le souligner il n’avait pas grand-chose de mieux à faire …

- Découvrir Miami … Je ne sais pas trop … Je t’aurais bien emmené faire le tour des boîtes branchés de Miami pour que tu me montres un peu tes talents de danseurs mais il est encore bien trop tôt pour çà … On pourrait peut être commencé par aller manger un truc, je connais un resto plutôt sympa, après on pourra toujours improviser, ça te tente ?

Le jeune homme brun décida de m’accompagner jusqu’au bâtiment et c’était tant mieux, parce que je n’étais pas sûr de pouvoir trouver même si on m’indiquait le chemin. C’est fou quand même je suis un danseur plus ou moins connu, ayant remporté plusieurs battle avec ma troupe et il s’avérait que j’étais nul pour l’orientation, impossible de me repérer correctement c’est tout de même un comble. J’attendais une réponse pour la salle de danse. Mais il n’avait à mon avis jamais côtoyé une salle de danse ou encore moins une salle de musique enfin c’est-ce que j’en déduisais d’après sa réponse. Ah bah tient j’étais mal barré, la seule personne que je croise est un homme qui apparemment aime les filles et pas que pour leur plastique avantageuse. Un coureur de jupons en d’autres termes. Pas que je n’aimais pas ce genre de personne, mais je trouvais très machistes et antiféministes à prendre les filles pour des salopes. Il est vrai que certaines joues se rôle à merveille et donc je ne blâme pas les mecs qui en profitent. Tant qu’à faire quand on nous sert le dessert autant le manger. Mais certaines filles même pour la plupart ne cherche qu’à se faire remarquer pour qu’on s’intéresse à elles. Alors je ne pris pas vraiment soin de marquer au fer rouge ça dans ma tête. Cet homme avait l’air d’être plutôt sympa alors je ne m’arrêterais pas sur un certain point de sa personnalité qui ne me plaisait pas réellement. On peut avoir tous les défauts du monde mais au final on a toujours des qualités. Alors bien gentiment je le suivis restant un instant silencieux avant de prendre la parole.

- Si je comprends bien tu es un coureur de jupons, tu n’aimes pas spécialement lire, et tu aimes les filles. Qu’est-ce qu’elles peuvent bien te trouver? Oh je sais tu dois être une personne que l’on nomme de séducteur un dom Juan en deux mots.

Mon ton n’était pas accusateur loin de là il s’avérait que j’appréciais énormément ce genre de personne. Parce que malgré ce que l’on peut penser de ce genre de personne, ils sont fins manipulateurs et autant intelligents qu’un premier de classe mais dans leur art qui n’est autre que la séduction. À mon humble avis il vaut mieux les avoirs dans notre poche que sur notre dos. Je lui souris et nous arrivons enfin au bureau administratif. Je salue la jeune femme aux comptoirs d’un sourire ravageur qui la fit légèrement s’empourprer. Je savais très bien que mon sourire était un atout certain pour la séduction mais je n’en faisais pas usage pour séduire les filles plus pour mettre le gars dans le genre de mon futur ami enfin je l’espère. Un sourire sournois s’afficha sur mes lèvres et je demandai à la secrétaire de me donner un dossier d’inscription et de demande de bourse ce qu’elle me donna en me souhaitant une bienvenue. Un clin d’œil pour la remercié et un demi tour pour le brun.

- Pas mal n’Est-ce pas pour un danseur sans réelle envie de séduire. Alors qu’as-tu prévu de faire puisque ce bouquin t’ennuie tellement? Je suis ouvert à toutes propositions pour que je découvre la ville de Miami. Je ne suis pas un fin connaisseur, je sais seulement que j’ai remporté une Battle ici il y a de cela deux ans et pourtant j’étais accompagné pour des débutants.

E

steban marchait en silence, le regard légèrement dans le vide écoutant distraitement le bruit de ses pas et de ceux de l'inconnu résonnant sur le sol du bâtiment quand celui ci prit la parole.

- Excuse-moi mais je viens de me rendre compte que je ne connaissais pas ton prénom et toi tu ne connaissais pas mon prénom. Que je suis impoli. Je m’appelle Wyatt. Dis-moi, est-ce que tu sais si oui ou non il y a une salle de danse dans cet établissement? Et merci pour ton aide.

A cette plutôt longue tirage, un sourire gagna les lèvres du jeune lord anglais, comme disait si bien le proverbe "il ne faut jamais se fier aux apparences", si Esteban avait, au premier regard, classé Wyatt, puisque c'était son prénom, dans la catégorie des discrets qui ne parlent pas trop, mais il avait du revoir son jugement, le jeune homme semblait finalement plutôt bavard et un peu désordonné dans ces pensées aussi, surement le fait d'être nouveau ! Chacun gère le trac comme il peut, Esteban avait appris jeune a contrôler tout ça, mais il fallait l'avouer, depuis qu'il avait intégrer Wynwood environ un an plus tôt, cette tâche lui poser plus de problème. A sa grande frustration il semblerait qu'il soit plus dur pour lui de faire face à de vieux nobles anglais acariâtre, coincé et sévère qu'à de jeunes demoiselles en jupe courte, aux jambes interminables et au charme ravageur, surement encore une histoire d'hormone me diriez vous ! Oubliant momentanément les jambes des filles de Miami quand Wyatt lâcha son « c’est très grand » presque admiratif, Esteban sentit la fierté se loger dans sa poitrine, c’est vrai que Wynwood était génial. Ouvrant la grande porte du bâtiment qu’ils venaient de traverser, ils sortirent dans une cour et il profita de cet instant pour se retourner, sans s'arrêter pour autant de marcher, vers le jeune homme, pour encore une fois le jauger du regard et vérifier qu’il suivait toujours. Alors ce mec était danseur, ou peut être musicien, comme c'était passionnant ! N'ayant pas de véritable passion dans la vie, le jeune homme avait toujours eu une certaine admiration, voir fascination, à l'encontre des gens passionnés, et l'autre garçon semblait être un de ses gens passionné. Le sourire d'Esteban s'élargit dotant plus à cette pensée, et il sortit avec plaisir de son mutisme pour répondre au garçon qui attendait sa réponse.

Enchanté, moi c'est Esteban, franchement pas besoin de me remercier, c'était un plaisir de t'aider. Il se trouve qu'un ami à moi m'avait prêté un livre, vraiment, mais alors vraiment chiant et tu m'as en quelque sorte sauver de l'ennuie !

Le jeune homme ne put empêcher un rire bref de lui échapper. L'été avait cet effet sur lui, il riait pour un rien. En parlant du livre, Peter avait eut un sourire drôlement réjouie en le lui prêtant, voilà qui était plutôt louche et malheureusement typique de son ami, le français avait toujours était fourbe et lui en contrepartie, trop bonne poire pour mettre fin à leur amitié. Il faut dire que l'on ne se s'ennuyait jamais avec Peter, il tenait bien son nom d'ailleurs, ce mec avait à coup sur le syndrome de Peter Pan, doubler d'une légère sociopathie, rien de réjouissant à vrai dire, mais Esteban avait toujours été fasciné par la personnalité de son ami. Pour en revenir au moment présent, notre petit aristocrate britannique martyriser doucement sa mémoire à la recherche d'une éventuelle salle de danse ...

Pour la salle de danse, je ne sais pas trop, peut être que la salle de musique sert à ces fins de temps en temps ... Tu t'es inscris dans une confrérie ? Perso, moi je suis chez les Pi Sigma, mais si tu aime la danse, la musique et tout ça j'imagine que les Alpha Psi sont fait pour toi ! Enfin, je veux pas dire que t'es obligé d'y aller, mais peut être qu'ils ont une salle de danse spécialement pour eux. Je dis ça mais j'en sais rien, à vrai dire je ne suis allé dans le bâtiment de leur confrérie qu'une fois et c'était pour une fête, très sympa entre parenthèse, les Alpha Psi sont vraiment doué pour les fêtes, tu verras Wynwood est vraiment génial pour ça, les fêtes, les filles, le soleil …

Parler, parler, et encore parler, voilà une chose que l'étudiant anglais faisait plus que bien, même s'il n'avait pas de problème avec le silence, il avait toujours était un grand bavard ! Un instant il se demanda si cette profusion de paroles n'aller pas ennuyait Wyatt avant de se rendre compte que cela lui importait peu, après tout il passait tout son temps à faire les choses comme les autres le préférerait, il fallait bien que de tant en tant il se détende. Y'a des gens qui se rende pas compte à quel point l'égoïsme est une vertu ! ... Peut être que Peter déteignait un peu trop sur lui en fin de compte ...

À vrai dire je trouvais cette personne plutôt charmante. Enfin du moins pas blasé comme peuvent l’être la plupart des adolescents de mon âge, cela ne le dérangea pas plus que ça de me conduire au bâtiment administratif. Ce qui me rassura car je n’aimais pas vraiment être dans la totale incapacité de me repérer. Vous me direz surement que c’est utile, oui c’est peut-être utile si je décide d’aller faire un tour en forêt ou que sais-je encore dans la campagne mais jusqu’à preuve du contraire je n’en avais pas l’intention et j’étais un enfant de la ville. C’était plutôt simple de pouvoir se repérer des panneaux tous les 5 mètres t’indiquent où se trouve tel ou tel lieu. Enfin bon ne nous attardons pas sur des choses sans grand intérêt. C’est vrai qui se fichait que je ne sois pas doué en orientation. Enfin bon c’est donc en remerciant le jeune homme de son aide qu’il me précéda pour me montrer le secrétariat. Il ne sembla pas très grand bavard tant mieux pour moi je ne le suis pas non plus et je n’ai pas spécialement envie de parler avec une personne étrangère que ce serait-ce du beau temps ou bien au contraire du mauvais temps. Il me proposa son aide, aide que je ne refusais pas et je le suivais. S’il me questionnerait je répondrais peut-être mais pour le moment ce n’était pas mon plus grand problème. Il fallait que je m’adapte à la nouvelle vie que je vais mener. Parce que jusqu’à présent je n’allais pas vraiment en cours, je séchais la plupart du temps pour me consacrer entièrement à la danse avec ma troupe. Comment je gagnais ma vie s’était simple en organisant des minis manifestations de danse qui nous rapportait un peu voir parfois beaucoup. La street était une danse de plus en plus appréciée et nous danseur nous avions des admirateurs. Preuve en est que grâce à mon talent j’ai pu intégrer WynWood. Seul bémol s’était que mes amis ainsi que mes danseurs n’étaient vraiment pas près de moi à environ cinq milles kilomètre de Miami. Alors il fallait que j’écume la ville pour trouver des talents nés. Je ne voulais pas m’encombrer d’incapables. Mes paroles peuvent très bien paraître insensé et aux fonds méchants mais j’ai travaillé dur pour arriver à mon niveau et certes les amateurs doivent apprendre d’une manière ou d’une autre. Mais ils n’intégreront certainement pas ma troupe. Ils pourraient être victime de mes cours, bien sûr, payant, je ne travaillais pas pour rien mais il fallait bien que je gagne ma vie. Peut-être que j’avais eu le droit à une bourse d’études mais elle me payait quoi? Ma chambre et les frais scolaires, ce n’était pas suffisant. Je sortis vaguement de mes pensées et m’adressa au jeune homme qui avait eu la bonne idée de m’accompagner, je me rendis aussi compte que je ne connaissais pas son prénom.

- Excuse moi mais je viens de me rendre compte que je ne connaissais pas ton prénom et toi tu ne connaissais pas mon prénom. Que je suis impoli. Je m’appelle Wyatt. Dis-moi, est-ce que tu sais si oui ou non il y a une salle de danse dans cet établissement? Et merci pour ton aide.

J’avais fait une longue tirade ou je dévoilais seulement mon prénom et que s’il n’était pas con comprendrais que je suis danseur. Je me disais que tout de même le chemin est long. Je ne me rendais pas vraiment compte que cet établissement était aussi imposant par son périmètre qui dépassait l’entendement. On pourrait presque avoir accès à l’université entre ses murs.

- C’est très grand! Dis-je plus pour moi-même que pour le brun.

C

e jour là, le foyer était quasiment désert quand Esteban y pénétra. Cela ne l'étonna pas outre mesure : les journées à Miami étaient toujours chaudes et ensoleillées, de sorte qu'il était assez rare de croiser quelqu'un dans les couloirs de l'internat pendant la journée, surtout que les vacances d'été avaient débuté depuis peu et que beaucoup d'étudiants désertaient le campus pour rejoindre leurs familles ou partir faire une escapade entre amis. Esteban lui, n’aurait pas à rentrer au pays et cet état des faits rendait le jeune homme presque extatique. L’été n’avait jamais été aussi magique que cette année là.

C'est avec une sorte de soupir d'extase que l'anglais s'affala dans le fauteuil moelleux près de la clim - son préféré - pour se lancer dans le roman que Peter lui avait prêté plus tôt dans la semaine. Pas qu'il soit un grand lecteur, ou même un grand solitaire, mais habitué à sa petite - c'était le mot - température anglaise, il supportait difficilement la chaleur des après midis à Miami, et s'il passait généralement volontiers ses matinées à jouer au volley sur la plage, dès que sonnait deux heures il préférait rejoindre la tranquillité de son canapé climatisé. Tournant et tournant encore les pages de son livres, soupirant de plus en plus souvent - Peter avait toujours eut des goût bizarre en bouquin - Esteban commençait à s'ennuyer ferme, plus concentré sur le chant des oiseaux et les rires étouffés qui filtrait pas la fenêtre entre ouverte que par les quelques lignes qui venait de relire pour la troisième fois quand un mec aux yeux bleus, qu'il n'avait pas remarqué avant, lui adressa soudainement la parole détournant ainsi définitivement son attention du "navet" qu'il tenait dans ses mains.

- Excuse moi je suis nouveau ici et il faut que je trouve le bâtiment de l’administration pour remplir des formulaires. Comment te dire que je suis perdu… C’est vrai je ne suis pas doué niveau orientation.

Perdu ? Voila quelque chose qu'il connaissait bien, lui non plus n'avait jamais eut le sens de l'orientation, ce qui l'entrainer d'ailleurs régulièrement dans des situations aussi étranges que stupides mais çà c'était une autre histoire. Passant sa main dans ses cheveux encore humides, voir détrempé - il n'avait pas vraiment prit la peine de les sécher après sa douche - pour y remettre un peu d'ordre, Esteban adressa un sourire rassurant au nouveau aux yeux qui après coup lui apparaissait plus gris que bleus.

- Ecoute, j'imagine que tu veux te rendre au secrétariat. Ce serait vraiment trop long de t’expliquer donc il faudrait peut être mieux pour toi que je t'amène directement. En plus j’ai rien à faire là ... enfin c'est toi qui vois !

A vrai dire, l'étudiant ne laissa même pas le temps à l'autre de lui répondre qu'il s'était déjà levé, abandonnant sur une table basse recouverte de magazines, le malheureux livre - qui ne risquait pas, de toute façon, de disparaitre en son absence – et se dirigea vers la porte de sorti du foyer, ou il se retourna à peine pour vérifier si le nouveau le suivait bien.

Je venais tout juste de débarquer ici à Wynwood. Je dormais depuis deux jours à l’hôtel, mais il fallait que j’aille chercher des papiers dans l’établissement où se trouvait l’établissement j’en savais strictement rien… La seule chose que je savais s’était que c’était l’une des plus prestigieuses école de Miami. Je trouverais bien en me baladant sur les avenues. Et puis je pourrais demander à quelqu’un sur la route qui pourra m’indiquer le chemin. C’est donc les écouteurs dans les oreilles que j’avançais dans la ville lentement réfléchissante à la prochaine chorégraphie pour la troupe, parce que même si j’avais donné mon rôle de leader, oui on pouvait me qualifier de tel un leader, je leur avais promis de leur envoyé quelques enchainements quand j’en avais le temps. J’espérais bien qu’un jour ils viendraient eux aussi à Miami. Une chanson se fit entendre dans mes oreilles Already taken deTrey songz. Plusieurs pas me venaient en tête mais je ne pouvais pas m’arrêter pour les réaliser. C’est quand je vis au loin un grand bâtiment que je me rendis vite compte que j’étais à Wynwood. Je pressais le pas et me dirigeais vers cette prestigieuse école. Une fois arrivé devant plusieurs bâtiments j’entre dans l’un d'eux. Et entre dans une pièce visiblement de détente. Il n’y avait pas vraiment grand monde mais vous me direz sans doute que nous sommes en vacances et que la plupart des élèves sont retournés chez eux ou au contraire préfèrent profiter de la plage que de rester enfermé dans des bâtiments même si la clim étaient belle et bien présente. Je vis au loin un jeune homme assis dans un fauteuil. Je m’avance jusqu’à lui et m’excuse de le déranger pour lui demander où se trouve le bâtiment de l’administration. Il était brun et avait une mèche sur le côté. C’était quoi ce style tout le monde l’arbore dans les rues ou même ailleurs enfin surtout les jeunes.

- Excuse moi je suis nouveau ici et il faut que je trouve le bâtiment de l’administration pour remplir des formulaires. Comment te dire que je suis perdu… C’est vrai je ne suis pas doué niveau orientation.

Je pris soin d’appuyer mes dires pas un sourire qui se voulait être confus.