I'm Sorry but it's Over! Ty & Mikah

«STOP ! Comment peux-tu me dire ça Mikah ? Alors c'est.. C'est comme ça... ? Tu veux vraiment que notre histoire se termine comme ça Mikah ? »
« Ou... »
Comment ? Il s'apprêtait à dire oui ?!!
Mais Mikah se rattrapa bien vite, du moins, il lâcha après avoir secoué la tête : « C'est pas vrai ! J'arrive pas à mentir ! Bien sûr que non je ne veux pas que ça se finisse ! J'aimerais vraiment...que ça ne se finisse pas... ».
Je baissais la tête honteux. C'était moi qui avait voulu qu'on se sépare et...et j'étais triste de me séparer de lui. Je ne savais plus si ça en valait vraiment la peine maintenant...
J'étais fichu ! Je ne savais plus quoi faire...Je m'étais piégé moi même.
Je me mis donc en colère tout seul contre cette situation, mais ça ne changeait rien. Mes yeux lançaient des éclairs, je ressemblais à un tueur. Le pauvre Minou devait flipper, c'était clair.
Je réinsistais pour qu'il reste mon petit-ami. Mais le jeune Alpha me dit : « Mais...Ty...Et ta famille ? Et toi ? Je vois bien comment cette relation agit sur ta vie...C'est d'ailleurs pour ça que tu voulais rompre non ? Je ne veux pas te faire souffrir, penses à toi ! »
Je baissais de nouveau la tête et je restais un peu silencieux. Je fis un « Oui mais... » en faisant une expression de visage de quand j'étais petit, et puis aucun mot ne sorti. Je restais donc là, figé, bouche à demi-ouverte, yeux rivés sur le sol. Il avait raison. Mais je ne savais que faire.

Soudain, je me rappelais que lorsque j'avais 14 ans, j'avais demandé à mon père adoptif de m'aider à m'en sortir avec ma Bisexualité. Je l'avais supplié, mais il n'avait pas voulu répondre à mon appel de détresse.
Cela prouvait que je ne voulais pas être un Gay. Je ne le voulais pas, j'avais trouvé ça horriblement répugnant au départ et très inquiétant. Et puis au final, je m'étais habitué, mais je ne désirais pas cela au départ. J'étais tout de même plus attiré par les filles que les garçons, et puis, j'étais plus entrain de draguer les demoiselles que les mecs.
Je demandais quand même à Mimi de rester le mien, cependant, il me dit : «Je le veux également. Tout ce qui m'importe, c'est ton bonheur. »
Je le regardais comme un petit chien abattu, puis j'hochais la tête et je reconnu qu'il avait raison. Je devais me libérer de ces chaînes.
Après un câlin, je lui demandais si il partait toujours avec moi en Australie.
Je ne savais pas encore quand on reviendrait de nos vacances (bien méritées), mais je comptais revenir avant que Carry ne parte pour partir avec elle, Ugo et Paytah. Paytah resterait donc ici à Miami TOUT SEUL et fêtera ses 16 ans TOUT SEUL aussi.
Mikah me fit un sourire (aaaaah ça faisait longtemps!!!) et me répondis après un hochement de tête : « Bien sûr. », ce qui me rassura.
Je dis que peut être que nous nous remettions ensembles, afin de ne pas lui faire perdre espoir et que je ne perde pas mon espoir aussi. Mais, cependant, je ne comptais pas là dessus pour le moment. Je voulais redevenir l'hétéro que j'avais été, et cela, même si je m'y forçais. Je pouvais y arriver ! Je relevais le défi !
Je ne pouvais plus rester dans cette situation invivable ! Plus jamais !

Après un baiser, je lui confiais : « C'est peut-être fini entre nous, mais...Je ne t'oublierais jamais. Et je garderais ton collier et le mettrai toujours. »
«  Et moi ton bracelet. D'ailleurs, je l'ai toujours. »
Je fis un sourire, et mes yeux se baissèrent jusqu'au poignet de Mikah. Le bracelet argent avec le pendentif de loup était toujours là. ça me fit chaud au cœur. Je savais que Mikah penserait à moi même si je me séparais de lui! Mon sourire s'agrandit et devint énorme comme celui du Chat de Cheschire et j'émis un petit rire trop so cute (HRP : bon la flemme de chercher Taylor qui rit en vidéo).
Je redis encore que j'étais sûr qu'on se remettais ensemble, mais peut-être étais-ce qu'une utopie, car je désirais vraiment être un hétéro. J'avais réussi à arrêter mes tics de gay et ma façon de rire dans les aigus. C'était déjà un bon début.
Je pris mon portable dans ma poche et j'écarquillais mes petits yeux avant de m'écrier : « OH LALA IL FAUT QUE J'AILLE CHERCHER LE COUZ ! ».
Je pris mes bagages, serrais Mikah dans mes bras, l'embrassais une dernière fois sur les lèvres puis sur la joue, lui fis un check puis reculais en souriant tel le Chat de cheschire.
« Bon allez à toute, il faut que j'y aille ! Au revoir Bro' » (HRP: Bro'= Brother)

Je le saluais de la main et disparu du parc en courant.
Je courru jusqu'à ma voiture, puis je m'installais, démarrais et partis pour le long chemin qui mène jusqu'à Cheyenne River dans le Dakota, en chantant les tubes de l'été que diffusait la station de Radio que j'avais mis.
En chemin, alors que le soleil tapais sur la vitre et que je regrettais de n'avoir pas pris de lunettes de soleil pour protéger mes yeux , je sentis quelque chose de liquide couler le long de mes joues. Je reniflais, tandis que les gouttes tombaient sur mon bras.
Je savais que les larmes couleraient. Je savais que je me mettrais à pleurer comme un enfant.
Alors je fis pour la dernière fois de ma vie un truc de gay : je m'essuyais les yeux comme une fille.

 

J'ai tout avoué à Mikah. Tout de A à Z. J'ai décidé de ne plus rien lui cacher. J'ai donc balancé que je le trompais avec des filles et qu'il m'avait servi de bouche-trou. Le pauvre était super choqué. Ça me faisait de la peine de le voir dans cet état mais, je voulais être honnête avec lui.
Mon honnêteté m'avait perdu : je sentais que j'avais perdu mon Mikah. Minou ne parlait plus, il restait figé, me suivait du regard tandis que je lui disais tout ce que je ressentais, ce que je lui avait caché.
Et soudain, je lui avouais que je l'aimais toujours. C'était une réalité. Je devais lui dire que je l'aimais encore. Je devais lui dire la véritable vérité.
Je savais qu'il ne me comprenait plus : je lui avais demandé qu'on se sépare, je lui avais dit que je ne l'aimais plus et quelques minutes plus tard, je lui affirmais le contraire.
J'étais désespéré : je voulais garder mon Mikah, mais je voulais garder ma famille aussi. Or, je savais très bien que Paytah ne m'accorderait pas sa confiance aussi rapidement. Il croyait dur comme fer que je resterais un Bi toute ma vie, que je serais attiré par les hommes et les femmes à la fois.
Mikah était donc largué entre mes phrases. Je regrettais d'être venu lui dire tout ça. Il n'était pas trop tard pour lui dire que « c'était une blague ».
Mais je n'eus pas le courage ni la force.
Je me penchais donc pour lui donner un dernier baiser d'adieu. Mais celui-ci se transforma en baiser d'amoureux. J'aimais Mikah. J'aimais le contact avec ses lèvres. J'aimais quand il m'enlaçais comme là maintenant. J'aimais la chaleur qui m'entourait. J'aimais être avec lui. J'aimais le lien qui nous unissait. J'aimais vraiment Mikah Low.
J'embrassais Mikah à fond. Je ne voulais plus le lâcher au sens propre comme au sens figuré.
Mais hélas, celui-ci stoppa le baiser. Qu'est-ce qui lui prend ? Il a partagé le baiser avec moi, comment peut-il refuser de continuer ? Je me penchais pour recommencer à l'embrasser mais, Minou me fit comprendre en posant ses mains sur mes épaules qu'il fallait arrêter. Je le regardais, les yeux à moitiés noirs, à moitiés désespérés, bougeant mes yeux de droite à gauche pour saisir son regard et essayer de comprendre son acte. Il me fit reculer doucement. Je l'observais, un peu inquiet, tout en croisant mes bras contre ma poitrine, attendant une explication quelconque.
Elle arriva rapidement : «  N-Non Ty... (Il ôta ses mains de mes épaules et recula) Je t'aime tellement...mais...Cette relation ne pourra que te faire du mal. Je sais que tu n'arrive pas à gérer ta bisexualité. Un jour, je t'ai effectivement dit qu'une fille serait mieux pour toi. » Mes yeux ne cessaient de bouger de droite à gauche, plongés dans les siens. « Et je le maintiens. Tu as le choix au moins, ce n'est pas comme si t'en étais réduit à finir avec moi. Je refuse que tu souffre encore à cause de ça, que ta famille te voit de travers et que tu sois complètement perdu entre moi et d'autres filles qui pourraient te rendre heureux. Tu as raison...de penser qu'il serait mieux qu'on en reste là...Ca m'anéantit, c'est vrai mais ce serait égoïste de ma part de réagir selon ce critère...Je veux que tu puisses vivre normalement, c'est tout ce qui compte. Ne te torture plus pour ça... », finit par dire le jeune artiste après avoir fais une pause.

Mes yeux bougèrent de bas en haut et je le toisais un instant avant de tourner ma tête et de commencer mon numéro de Jacob Black. Et c'était reparti pour un tour !
«STOP !  Comment peux-tu me dire ça Mikah ? Alors c'est...(Je fis une mini pause) C'est comme ça... ? Tu veux vraiment que notre histoire se termine comme ça Mikah ? », m'écriais-je, élevant ma voix.
Je fis non de la tête, poussais un soupir en fermant les yeux, puis je plaquais ma langue contre ma joue sans même savoir pourquoi.
« On peut pas se séparer ! On peut pas... C'est pas juste !», murmurais-je.
Les larmes venaient. La colère aussi. Ça allait faire une belle explosion d'ici quelques secondes. Ma voix resta étranglée au travers de ma gorge.
Je baissais la tête, bouche grande ouverte, larmes coulant sur mes joues.
« ça peut pas se passer comme ça ! »
Je relevais la tête vers l'Australien, les yeux perçants. J'étais en colère. En colère contre-moi même. Pourquoi j'étais un mec ultra-compliqué ? Pourquoi je ne pouvais pas être simple ?
«Si tu te sépare avec moi, tu me tueras ! »
Mes pupilles devinrent sombres et mon regard, triste. Ma voix se calma un peu.
« Je ne peux pas te faire ça Mikah...Je t'aime trop pour ça. ».
Je m'approchais de lui et je lui pris les mains.
« Je ne veux plus me séparer de toi Minou ! Tu es la seule personne qui...compte à mes yeux comme ça. Je... Je... »
Ma main pris une de ses mains et la plaqua contre ma poitrine. Le jeune blondinet pouvait sentir battre mon cœur. Celui-ci allait vite. Très vite.
« Si on se sépare...Je sais que je serais malheureux. Et peut-être que je retomberais en dépression. »
Là c'était mon numéro de Caliméro.
Nan sérieux...J'étais sincère !
Je fis glisser sa main sur ma poitrine et je la repris dans ma main.
Mes yeux vides, le regard suppliant, je lui demandais : « S'il te plait ! Reste mon petit-ami. Je ne peux pas vivre sans toi mon Mikah.».

Voilà. C'était fini. Mon petit numéro. Ça c'était avant que je baisse la tête et que j'analyse les paroles de Mikah.
Lorsque je fûs resté un bon moment tête baisser à réfléchir à chaque mots, je relevais les yeux vers le jeune-homme qui se tenait devant moi et j'hochais la tête.
« Tu as raison. »
Je pris Mikah dans mes bras et le serrait fort contre moi puis je lui reculais et demandais avec un timide sourire sur les lèvres : « Tu viendras avec moi en Australie et tu me fera visiter ta ville quand même ? ». J'ajoutais : « N'oublie pas qu'on part le lendemain de l'Event des PS à 18h30. L'avion ne nous attendra pas ! »
Je fis un sourire en coin puis, celui-ci s'élargit, faisant apparaître mes dents blanches.
« Merci Mikah. », fis-je en battant des paupières à 1 seconde à l'heure.
Je lui donnais une tape sur l'épaule et je fis un sourire avant de murmurer : « Désolé. ». J'ajoutais : « Peut-être que...qu'on se remettra ensemble un jour... » Je ne voulais pas perdre espoir. Peut-être que j'aurais la chance de ressortir avec lui, avant que j'épouse Mme Swan.
A cette pensée, j'émis un petit rire discret, mais que Mikah entendit surement.
Il ne me restait plus qu'à pleurer en conduisant jusque dans le Dakota pour chercher Paytah.
Je me penchais sur Mikah pour l'embrasser une dernière fois. Un doux baiser furtif.
Je reculais et je le regardais un instant.
« C'est peut-être fini entre nous, mais...Je ne t'oublierais jamais. Et je garderais ton collier et le mettrai toujours. »
Je faisais allusion au magnifique collier australien qu'il m'avait offert aux Everglades.
« Je suis sûr qu'on se remettra ensemble ! »
J'hochais la tête en faisant une drôle de tête, puis je fis un sourire éclatant à...mon ex.

Lorsque j'arrivais près de Mikah, celui-ci me rejoignit joyeusement, comme si il m'avait attendu depuis des lustres. Il me salua avec un grand sourire aux lèvres tandis que je me contentais de lui parler froidement. Je lui témoignais presque de l'indifférence et ma froideur était très élevée comme jamais auparavant. Jamais de sa vie je n'ai témoigné une telle froideur à l'égard de Mikah Low. Même dans le bus menant aux Everlades ou le jour des dédicaces de mon autobiographie, j'avais été moins froid.
J'expliquais à Mikah qu'il fallait qu'on parle. C'était urgent, primordial. Le jeune Australien me répondit par un simple « D'accord...Je t'écoute. ». Je lui dit donc tout ce que j'avais sur le cœur. Tout ce que je ne lui avais jamais dit auparavant. Le pauvre Mikah m'écoutait avec effroi. Il essayait de me convaincre en ajoutant quelques fois à mes phrases un : « Ty... ecoute... Je... » ou encore un «Ty...Faut pas dire ça, faut pas penser comme ça. ».
Mais je ne l'écoutais pas et continuais mes phrases.
 Je savais que je lui ferais de la peine. Je savais qu'il allait pleurer. Je savais que ce que je dirais le choquerais, lui fendrais le cœur.
C'était moi le méchant dans l'histoire. J'avais agis en égoïste : je n'avais pensé qu'à moi. Je n'avais pas pensé à Mikah. Je voulais juste cesser d'être un Bi et ça, le plus vite possible. Je ne pensais pas aux conséquences du choix que j'avais pris : rompre avec Mikah. Je n'avais pas réellement pensé à sa douleur, même si je savais qu'il en aurait une. Je ne voulais pas le perdre en réalité, mais je pensais que c'était obligatoire de rompre avec lui. Il FALLAIT que je rompe. Il le fallait !

Quand je parlais de la Voice, Mikah me dit : « N-Non, je suis sûr que c'est f... ». Il n'arriva pas à finir sa phrase que je contredis de toute façon : « Non Mikah c'est la vérité ! Je me suis en partie servit de toi. ».
C'était vrai. Parce que quand j'étais triste à cause d'une fille, Mikah était là. C'était ma roue de secours. J'avais un peu manipulé le jeune AP. Je m'étais servi de lui. Je sais que c'est mal. Je sais que je suis vraiment un gars vraiment horrible. J'avais utilisé Mikah comme un remplaçant.
Mais heureusement, il n'y avait pas que ça qui était vrai.
«Mais c'est vrai que je t'ai aimé. »
J'employais le passé, comme si ce n'était pas toujours vrai. On ne peut pas aimer une personne et du jour au lendemain ne plus l'aimer. Je disais à Mikah que je ne l'aimais plus, mais c'était faux. Au fond de moi je l'aimais toujours. Mais je ne voulais plus être Bi. Alors je repoussais mes sentiments pour Mikah. Je voulais ne plus avoir contact avec lui, comme ça, je ne serais pas tenté de redevenir Bi. Mon cousin Paytah Le Magnifique ne croyait pas en cette histoire de « plus Bi ». Il pensait que je l'étais toujours et que ça ne pouvait pas disparaître comme ça. He bien vous savez quoi ? Il avait raison. Sauf que j'étais trop con pour l'admettre. Je voulais quand même essayer.
Je voulais prouver à tous les Wynwoodiens que je n'étais pas Bi en réalité et que c'était à cause de mon père adoptif que je l'étais. C'était vrai. Mais je faisais de cette histoire tout un plat. Et voilà à quoi j'en étais réduit : rompre avec Mikah.
Minou avait de la peine, mais moi aussi. C'était pas facile. C'était très dur. Je sais que sur le chemin du Dakota, je pleurerais comme une madeleine.
Je pleure déjà, serrant Mikah très fort dans mes bras.
Puis après avoir parlé une dernière fois, je lui demande de parler à son tour.
Le pauvre blondinet encore sous le choc pleure. Il essaye de se reprendre en vain.
Il réussit à me dire : « Je suis désolé...Désolé, de ne pas avoir pu satisfaire...ton bonheur... »
« QUOI ?, m'écriais-je en laissant place à la colère, qu'est-ce que tu dis ? Tu plaisante j'espère ?»
Je m'approche de Mikah et je le saisis par les bras. Mes yeux bruns qui étaient doux lancent des éclairs. Des éclairs doux.
« Comment peux-tu dire une telle chose pareille Mikah ? »
Je le regarde un instant bouche-bée, sourcils froncés.
« Je ne peux pas te laisser dire une telle chose pareille ! »
Je le relâche et je recule.
«Tu as satisfait mon bonheur Mikah. » Tu satisfait mon bonheur. Tu le satisfait toujours.

Le pauvre...Si il savait que je l'aimais toujours!
Je poussais un soupir, avant que Mikah reprenne la parole-parole que j'avais coupée- : « Je te souhaite de le trouver...Trouve-le et...restons amis... ».
Un sourire timide qui était forcé, je le sentais bien, s'esquissa sur le visage de Mikah et celui-ci me prit les mains. Je baissais mes yeux vers celles-ci qui me serraient puis, Mikah me relâha les mains.
OH BOY ! Qu'avais-je donc fait ??? Pourquoi avais-je cassé avec Mikah ?
Il n'était pas trop tard pour revenir en arrière. Avec mon talent d'acteur, je pouvais très bien mentir et dire  en souriant et rigolant: « Ah ! Ah ! Ah ! Tu y as cru ? Poisson d'Avril enfin...poisson de Juin ! C'était juste une blague !!
J'arrive pas à croire que tu sois tombé dans le panneau !!! ». Ou alors je pouvais très bien dire : « Non Mikah heu...je viens de réfléchir et je me suis dit que c'est vraiment nul qu'on se sépare. ».
Mais aucun mot ne sortit.
Je restais là, bouche-bée, regardant Mikah. Une larme coula sur ma joue droite. Je m'empressais de l'essuyer.
Je ne savais plus quoi faire exactement. J'aimais Mikah. Je ne voulais plus être Bi. Je voulais regagner la confiance de mon cousin Paytah, retrouver ma famille les Yellow, je voulais rester avec Mikah.
J'avais cru me libérer, mais en fait, je m'étais encore plus coincé qu'avant. C'était foutu !
Je regrettais déjà mon acte. Les conséquences commençaient déjà.
Mikah était si mignon à l'intérieur et à l'extérieur. Il ne méritait pas que je l'abandonne comme ça. Mais je devais faire un choix. Je me rappelais ce que m'avait dit Meika, Paytah, oncle Sam, mon psy et Zacchary.

Je ne savais plus quoi dire. Absolument plus. C'était le vide absolu dans ma tête.
Je me mis à réfléchir un instant en mordillant mes ongles, puis je dis enfin: "Mi...Mikah je ne sais plus vraiment quoi faire. Je...Je t'aime toujours. Je ne veux pas t'abandonner. Mais ma famille...Les...les autres....Les filles...aussi...Je...je...je...Je sais plus!"
Je m'approchais de Mikah, lui pris les mains et me penchais sur lui pour poser mes lèvres sur les siennes. Je lui faisait un baiser d'adieu. Mais c'était le truc qu'il ne fallait absolument pas faire !
Ce baiser fût mortel pour moi. Mes sentiments que j'avais voulu cacher réapparurent. Mes yeux se fermèrent. Je lâchais les mains de Mikah et posais les miennes sur ses joues. Mon cœur battait à 100 à l'heure. Je glissais ma langue dans sa bouche. Mon baiser devenait de plus en plus passionné. Je l'embrassais avec fougue, passion. Oh boy ! Qu'est-ce que j'ai fait ? Et surtout, qu'est-ce que je suis entrain de faire là exactement ?
Ty Noah Swan, qu'est-ce que tu es entrain de faire ? B*rdel !

Ce matin, quand je me suis réveillé et que je me suis regardé dans le miroir, j'ai poussé un grand cri. Je m'étais trop trop laissé allé. Déjà la barbe...Ensuite les cheveux. Et quand à mon corps, n'en parlons pas.
Je disais à tout le monde que j'étais un sportif, mais en réalité, ça faisait longtemps que je n'étais pas allé faire du karaté, courir ect. Du coup, mes abdos avaient un peu baissés. En plus de ça, j'étais plus trop bronzé. Je ressemblais à un visage pâle. Les cheveux, c'était cool. Il était temps d'arrêter le gel. Mais la barbe sérieux...ça me rendait vieux ! On aurait dit que j'avais 27 ans.
C'était horrible ! Il fallait que je me remette au sport ! Promis, après l'été, je m'y remets !
J'aurais tout le temps de bronzer en Australie. Et pour la barbe, c'était pas un souci.

Je me suis douché à la vitesse de l'éclair et je me suis habillé d'une chemise à carreaux rouges et bleus marines, d'un jean bleu marine, de chaussures noires et j'attrapais mes bagages. Je partais pour chercher mon cousin. Enfin pas tout de suite hein. A 18 heures.
J'allais quand même participer a la remise des diplômes Dimanche et à l'évent des PS Lundi. J'avais regardé l'itinéraire. Il fallait faire en tout 29 heures de routes soit 1998 miles !!!!! Il y avait des péages sur la route et en plus, des travaux !!! Peu importe : je devais chercher mon cousin. Il logerait à mes frais dans un hôtel, puisque monsieur ne veut pas me voir.Mon oncle Yellow avait dit à Paytah qu'il aurait intérêt à se magner, car dès que j'arrive, hop, on repart. Si je partais à 18 h00 ce soir, j'arriverais demain dans le Dakota à midi. Si on repartait de suite, on avait une chance d'être à Miami à 19h00.
J'étais quand même tenté de chercher mon cousin dès ce soir et revenir demain. Je foncerais sur la route à bord de la jeep de Sam ou à bord de ma Fisker Karma.
J'étais certain de m'être trompé dans mes calculs(Le voyage durait 1 jour et 5 heures.), mais tout ce que je voulais c'était arriver à WHS avant la remise des diplômes !!!

BREF !
J'avais donné rendez-vous à Mikah Low par SMS. Il m'avait répondit qu'on pouvait se retrouver à la plage ou dans un parc. J'avais répété mon texte une bonne dizaine de fois. Je le connaissais par cœur. Chaque mots étaient comptés et sincères. J'avais beaucoup réfléchi depuis ma discussion nocturne avec Zac, un frère de confrérie. J'avais réalisé la vérité et pris ma décision. J'avais choisis mon camp.

Je me dirigeais chargé comme un mulet avec un sac à dos vert jeté sur mon épaule gauche, et deux sacs que je tenais dans ma main droite vers le parc.
On aurait dit que je déménageais. Je cherchais désespérément Mikah des yeux. Je le trouvais mais le reconnu à peine. On ne s'était pas revu depuis le Bal de Promo.

Je m'approchais de lui et lorsque je fus arrivé à sa hauteur, je lui dis : « Salut ! ». Je n'étais pas aussi joyeux que d'habitude...J'étais même froid. Pas un sourire. Rien. Juste le visage sombre.
Je reculais de quelques pas au cas où Mikah voudrait m'embrasser ou je ne sais quoi. Je déposais mes bagages par terres et je passais une main dans mes cheveux lisses et naturels. La légère brise décoiffait mes cheveux qui en réalité n'étaient pas vraiment coiffés.
Aucun mot ne sortit. Pourtant je connaissais mon texte par cœur. Mais j'avais une sorte de boule au ventre. J'avais de la peine parce que je savais que je ferais de la peine à Mikah. Il ne savait pas ce qui l'attendait.
Je détournais mes yeux du blondinet et je me mis à observer le paysage du parc. Ce parc était super (or j'y étais déjà venu une fois). Il faisait beau, le ciel était sans nuages, un petit vent soufflait, la végétation était superbe, les petits plans d'eau aussi, on entendait les oiseaux chanter.
Je poussais un soupir en baissant ma tête. Mikah croyait que je l'avais convoqué pour un rendez-vous d'amoureux. Or, c'était un rendez-vous très douloureux et cruel qui l'attendait.
J'avais passé toute la nuit à réfléchir à mes mots. Il fallait que je lui dise la vérité.

J'humectais mes lèvres, je relevais la tête et je repris enfin la parole : « Merci d'être venu. Si je t'ai donné rendez-vous ici c'est parce que...il faut qu'on parle. ».
Finalement, mon discours que j'avais appris par cœur ne servirait à rien car j'avais pris la décision de parler selon mon cœur et pas en récitant un texte de 150 mots.
Je pris une grande inspiration et je raclais ma gorge. J'avais peur de la future réaction de Mikah. Je voulais rompre mais pas perdre un ami. J'espérais qu'il n'allait pas me détester comme celui que j'allais bientôt aller chercher jusque dans le Dakota.

«Comme tu le sais...J'ai...J'ai beaucoup de mal à accepter que je sois Bi. J'ai beaucoup réfléchi et eut de nombreuses discussions à ce sujet et...(Je baissais le regard) j'ai pris ma décision. (Je relevais les yeux vers ceux de Mikah) J'ai décidé de redevenir hétéro. Je peux plus ...vivre comme ça ! Je ne peux plus être un gay ! Ça ne me va pas. C'était bien pendant 6 ans, mais là j'en en ai vraiment assez. Je suis plus hétéro que gay et je préfère les filles. Quelqu'un m'a dit un jour que peut-être que ce serait bien mieux pour moi de sortir avec une fille.  »
Je fis une pause et je me mis à mordiller mes lèvres. Je repris : «Je me sens pas digne de ton amour Mikah parce que...Je ne suis pas fais pour toi je pense...Je t'ai trompé un bon nombre de fois, même pendant le bal de promo et... Je suis désolé. On s'est perdus de vue depuis les Everglades et... ». Je poussais un soupir et je tournais la tête pour trouver mes mots. Il y avait plusieurs solutions pour dire que je rompais.
«Mon amour pour toi a...progressivement disparu. », avouais-je.
Mes paroles étaient comme des lames lancés en plein coeur du pauvre Mikah Low.
Je repensais soudainement aux bons moments qu'on avait passés lui et moi. Si peu, mais les meilleurs.
Le jour de la plage où j'étais bourré et où je lui avais dit que je l'aimais, le jour des Everglades, quand il avait pris ma défense à ma séance de dédicace, notre entrevue au bal de promo.

Je me rapprochais de Mikah et je baissais les yeux vers le magnifique (ironie) sol en terre avec des brins d'herbes.
«Je suis désolé Mikah mais...c'est fini entre nous. J'ai décidé de rompre avec toi et...je crois bien que c'est mieux pour nous tous les deux. Pour toi, pour moi...Je sais que tu culpabilise à mon sujet parce que je n'accepte pas d'être Bi. Maintenant tu n'auras plus à le faire, tu n'auras même plus à subir à cause de moi. »
Mes paroles étaient sincères.
Je repensais à ce qu'avais dit la Voice. Elle n'avait pas eu tord.
« La Voice a dit un jour que tu me servais de bouche-trou. Quand j'ai lu cette phrase dans le journal, j'étais énervé parce que je pensais que c'était faux. Mais je crois bien que pour une fois elle avait vu juste cette fichue Voice. Je suis désolé Mikah. Sincèrement désolé. ».
Je voyais le visage jadis souriant de Mikah se décomposer. Je le pris par l'épaule et le ramenais contre moi. Tout en le serrant très fort, je lui dis : « Pardonne-moi. Je croyais être heureux avec toi mais c'était juste une illusion. Je suis bien mieux célibataire. Je suis fais pour ne pas m'engager. Je suis fait pour être libre. Je suis fait pour les histoires qui ne durent pas et les coups d'un soir. »
Mes yeux me piquaient et je me retrouvais bien vite entrain de pleurer.
« Tu m'as apporté beaucoup de choses Mikah. Je ne t'oublierais jamais. Tu restera toujours dans mon cœur. ». Je me dégageais de notre étreinte et je lui demandais, le visage bouffi et rougis par les larmes : « Est-ce qu'on peut rester amis ? ».
Je reniflais puis je reculais de deux pas et je dis : « Voilà, je t'ai tout dis. A toi maintenant. Dis tout ce que tu as à ma dire maintenant. ».