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 [Reboot] Aurore Stevenson, ginger-haired bitch [TERMINE]

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MessageSujet: [Reboot] Aurore Stevenson, ginger-haired bitch [TERMINE]   [Reboot] Aurore Stevenson, ginger-haired bitch [TERMINE] EmptyDim 8 Juin 2014 - 20:46

Aurore STEVENSON




Id Card

ÂGE : Seize ans
DATE DE NAISSANCE : 10 Avril 1998
LIEU DE NAISSANCE : New York, État de New York
CLASSE: 10th Grade
3 CONFRERIES AU CHOIX Êta Iota, Sigma Mu, Lambda
RICHE OU BOURSE D'ETUDE : Bourse d'études
AVATAR: Hayley Williams
SCÉNARIO OU PI ? Personnage inventé



Forum's business

CODE :Ok Lila
SECRET ENVOYE ? : | (à remplir par un administrateur) écrire.
SOUHAITEZ-VOUS UN PARRAIN / MARRAINE : Non.



Code:
→ Hayley Williams [color=red]ϟ[/color] Aurore Stevenson




I'm pretty and I know it



« Ici, tu décris ton personnage physiquement. Son style, sa morphologie, s'il a les cheveux en pétard, ou raides, c'est toi qui choisis. Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de 300 mots.

Maison des Stevenson, jour indéterminé

Aurore adorait d'observer dans un miroir à chaque fois qu'elle en avait l'occasion – il fallait bien dire aussi qu'elle était loin de détester son physique qui, elle le savait, ne laissait personne indifférent. On l'aimait, ou bien on le détestait (ce qui, à sa grande surprise, était quelque fois le cas), mais elle s'en fichait, de toutes façons. Elle vint se poster devant le grand miroir de la salle de bain, simplement vêtue d'une serviette de bain blanche nouée autour de sa taille – elle espérait avoir bien fermé la porte, au cas où son petit frère ou sa sœur viendrait entrer soudainement dans la pièce (ça ne ferait pas forcément bon genre). Ce qu'elle vit tout d'abord fut ses beaux yeux bleus brillants dont elle était particulièrement fière, car ils lui avaient toujours valu de nombreux compliments, et comme toute jeune fille de son âge, elle aimait qu'on la complimente.

Elle attarda longuement son joli regard sur ses longs cheveux roux qui tombaient en cascade sur ses épaules, et dont elle prenait toujours grand soin, car elle savait très bien que c'était la première chose qu'on remarquait chez elle – c'était une véritable rousse, et même si cela lui coûtait parfois quelques moqueries d’adolescents attardés ou de vieillards séniles qui la prenaient pour une sorcière, elle savait que c'était une caractéristique encore assez rare, et un certain atout de séduction dont elle profitait largement. Ses cheveux, elle les coiffait simplement, en palmier, avec une longue tresse, ou en les ébouriffant légèrement pour se donner un côté quelque peu sauvage et faussement négligé. Elle n'aimait pas se prendre la tête avec ses cheveux, mais lorsqu'elle se lâchait, elle s'amusait à teindre ses cheveux de couleurs assez surprenantes, rose ou violet, mais cela restait assez rare. Aurore observa ensuite le reste de son visage qui se réflétait dans la glace. Elle avait un nez un peu petit, aux courbes un peu saillantes, mais elle ne trouvait rien à dire dessus. Ses oreilles étaient légèrement en pointe, un peu décollées, et c'était pour cela qu'elle les embellissiat toujours avec des boucles d'oreilles extravagantes, ou plus sages, les seules envies vestimentaires auxquelles elle cédait et dépensait sans compter (pour d'autres filles, c'était les chaussures). Sa bouche était toujours souriante, et ses lèvres pulpeuses invitait à embrasser, et les maquillait toujours avec soin, en rose, en violet, en carmin, selon son humeur.

La jeune fille recula d'un pas, et d'observa sous tous les angles. Elle avait de bonnes proportions, et même si elle trouvait sa poitrine un peu petite, elle était pleinement satisfaite de son corps, ce qui n'était jamais évident quand on est mince et petite comme elle l'était. Svelte, de carrure assez faible, elle n'imposait certainement pas le respect et n'était pas très forte physiquement, mais elle se savait agréable à regarder, féminine et délicate, et c'était ce qui comptait le plus à ces yeux, même si elle n'aimait pas qu'on la résume à ce portrait réducteur de fille séduisante et décomplexée qui pensait avec son entrejambe plus qu'avec sa tête, pourtant bien remplie – elle était loin d'être une idiote. Elle finit de s'admirer et saisit ses accessoires, posés sur le bord du lavabo – son blush, son rouge à lèvres, son eye-liner, rien ne manquait. Ce jour-là, elle se maquilla comme elle avait l'habitude de le faire un jour ordinaire : juste un trait de noir sous ses yeux magnifiques, un léger blush sur les joues, de couleur rose ou crème, un rouge à lèvres de la même couleur. C'était son style habituel, même si, les jours où elle sortait le grand jeu, elle forçait un peu la dose de rouge et de blush, pour qu'on la remarque plus qu'à l'accoutumée, même si Aurore n'était certainement pas le genre de fille qui restait inaperçue, tant mieux pour elle, et même si ce n'était pas son style vestimentaire qui la différenciait des autres. D'un pas lent, elle se rendit dans la chambre attenant à la salle de bain pour s'habiller.

La rouquine s’habilla comme elle en avait l’habitude : un petit haut sans manches de couleur pastel, le plus souvent rose ou bleu, d’une jupe courte noire, de collants dans la même teinte de couleur, et de ses talons hauts rouge vif. C'était son style chic-décontracté qui lui seyait fort bien et auquel elle ne changeait à chaque fois que peu de choses, sauf lorsqu'elle le devait. Parfois, elle revêtait un haut au décolleté plongeant, un jean bleu, gris ou blanc, et chaussait alors de simples baskets, dans ce même espoir d'avoir un style à la fois agréable et confortable. Aurore fit quelques pas dans sa chambre tout en se regardant dans le miroir, afin de voir si ce qu’elle voulait montrer était mis en valeur comme elle le souhaitait. Côté lingerie, elle restait sage la plupart du temps, portant des dessous en dentelle rose ou noire (, ou bien en coton de la même couleur. Elle pouvait parfois faire une folie et se mettre à porter de la soie, bien que cela restait rare car c'était cher, assez hors de portée de ses moyens. Mais lorsqu’elle sortait le grand jeu, pour la St Valentin par exemple ou bien d’autres occasions, elle mettait plutôt du rouge. Ou rien du tout, même, selon les situations qui s'y prêtaient. Elle pouvait aussi parfois se prêter à quelques fantaisies vestimentaires, tantôt érotiques, tantôt surprenantes, mais elle restait toujours comme on s'attendait à ce qu'elle soit.

My ideas show who I am


« Maintenant, tu décris le caractère de ton personnage. Ses tics, ses manies, dépressif, ou alors super sociable, c'est toi qui choisis. Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de 400 mots.

Cabinet du Docteur Andrew White, psychologue, Mars 2014

Aurore poussa un soupir alors qu'elle entrait d'un pas lourd dans l'étouffante pièce qui lui était, malgré tout, devenue familière. Le psychologue, un grand homme blond, dans la quarantaine, lui souriait tout en lui tenant la porte, comme s'il avait peur qu'elle ne voulut s'enfuir en courant. ''Mlle Stevenson, dit-il avec enthousiasme tout en refermant la porte derrière elle, j'ai cru pendant un moment que vous ne reviendrez jamais.'' La rouquine ne répondit pas, et se contenta d'hausser les épaules alors qu'elle s'asseyait sur le canapé de cuir, en face d'une baie vitrée qui inondait la pièce d'une belle lumière blanche. Elle sortit une cigarette, puis hésita un instant avant de demander : ''On a le droit de fumer ici ?''. Le docteur fit un signe de tête qui ne voulait rien dire, puis lui tendit son propre briquet, un magnifique objet en argent inutilement complexe qui avait certainement dû lui coûter cher.

Aurore l'observa longuemment. Elle aimait les objets de ce genre, les jolies choses, et avait un certain goût pour estimer à vue de nez le prix d'à peu près n'importe quoi – loin d'être seulement à but humaniste ; c'était pour, à chaque fois, voir ce qu'elle ne devait pas acheter pour ne pas dépenser inutilement de l'argent. Elle détestait cela. Le psychologue la tira de ses pensées en lui demandant, les jambes croisées sur son siège, son calepin posé sur ses genoux, de parler d'elle. ''De moi ? répondit Aurore, si vous pensez que cela peut m'aider, pourquoi pas, mais ...''. Le docteur l'encouragea à poursuivre d'un signe de tête. ''J'ai toujours eu du mal à parler de moi-même, vous voyez ? En plus, je pars toujours du principe que les gens n'en ont rien à foutre, mais je les emmerde, et ils me le rendent bien.'' La jeune fille tira sur sa cigarette avant de poursuivre : ''Et je dois bien dire que je ne sais pas trop ce que je fous là.''

Le docteur White lui répondit patiemment que si elle ne se sentait pas capable de parler d'elle-même, elle pouvait très bien s'en aller et rentrer chez elle. ''Non, non, répondit-elle. Je veux bien, au point où j'en suis.'' Elle se redressa un peu sur le canapé et poursuivit : ''On m'a toujours dit que j'avais une grande gueule, et je dois bien avouer que c'est vrai. Je me la ramène toujours, même lorsque ce n'est pas forcément nécessaire, et parfois j'exaspère les autres en faisant ça. Mais au moins, je suis franche, et je n'hésite pas à dire ce que je pense.'' Le docteur l'écoutait en hochant la tête, écrivant sur son carnet tout ce qui lui semblait important de son écriture qu'on eut prit pour celle d'un médecin tellement elle était désordonnée et illisible, du moins pour Aurore. Elle poursuivit : ''Le point positif avec moi, c'est que je fais rarement la gueule. Je suis toujours souriante, toujours de bonne humeur, épanouie, comme disent mes amis, et je leur fait confiance là-dessus.'' Aurore regarda longuement par la fenêtre, avant de poursuivre, d'un ton plus calme, plus propre à la confidence. ''Pourtant j'ai du mal à accorder ma confiance, à m'attacher. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être cela vient-il de mon passé ? Je vous le demande, car je ne suis moi même pas très sûre de savoir pourquoi je suis comme ça.'' Evidemment, le psychologue ne répondit pas.

La rouquine poursuivit tout en poussant un soupir. ''Je suis jalouse, docteur. Beaucoup trop. Ca me rend malade, et ça emmerde tout le monde, même moi, à vrai dire. Enfin, pas jalouse ... plutôt possessive. Je n'aime pas du tout voir mes amis traîner avec d'autres ou qu'ils me laissent seule. J'ai comme ... peur qu'ils m'abandonnent, vous voyez ? C'est pareil avec mes petits amis, lorsque j'en ai. Je ne supporte l'idée qu'ils puissent aller voir ailleurs, alors que moi-même, je ne me gêne pas pour le faire.'' Le spécialiste releva la tête, comme si quelque chose dans ses paroles l'avaient enfin fait réagir. Il lui déclara, toujours avec son sourire un peu hypocrite et formaté : ''Vous avez peur de la solitude, comme tout le monde, mademoiselle Stevenson. Mais vous devez bien comprendre qu'il est parfois bon d'être seul, ne serait-ce que pour se recentrer sur soi-même, penser à autre chose, vivre un peu plus pour soi-même et moins pour les autres. Soyez égoïste, dans le bon sens du terme.'' La jeune fille l'écouta attentivement, mais ne comprenait pas pourtant plus ce qu'il voulait lui dire. Qu'elle soit égoïste ?

Elle connaissait cela, l'égoïsme, mais certainement pas dans le ''bon sens du terme.'' Elle lui répondit en souriant : ''Mais je suis égoïste ! Et c'est bien ça, mon problème. Je suis égoïste comme ... comme l'Oncle Picsou. Enfin, avare, plutôt, vous voyez ? C'est mon principal défaut, je pense. Je suis toujours très près de mon argent, mais est-ce je peux faire autrement ? Ma famille et moi n'avons jamais été très riches, et on écononomisait le moindre cent, le moindre dollar, et ne les dépensait jamais en futilité. Sauf maintenant, puisqu'on peut se permettre de faire des folies. Regardez mes boucles d'oreille, par exemple. Eh bien, elles m'ont côuté dans les quatre-cents dollars, et je serai bien incapable de donner le dixième de cette somme à n'importe qui, ou à n'importe quoi. C'est inexplicable ... je peux coucher avec un mec différent chaque soir sans culpabiliser, mais, avec l'argent, je me sens malade à l'idée de m'en séparer ...''. Aurore écrasa sa cigarette dans le cendrier posé sur la table basse, puis en alluma aussitôt une autre avec le briquet qui était toujours posé bien en évidence devant elle.

L'homme finit de noter quelque chose sur son carnet, puis demanda à la rouquine : ''Et à propos de votre ... comportement sexuel ?''. Aurore ricana – c'était un sujet qui ne la gênait absolument pas. Elle serait même capable de donner tous les détails de chaque soirée qu'elle passait – elle avait une bonne mémoire – si on le lui demandait. Mais on ne lui demandait pas, heureusement pour le pauvre psychologue qui n'en souhaiterait pas tant. La rouquine passa une main dans ses longs cheveux avant de répondre lentement : ''Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? En amitié comme en amour, j'ai du mal à m'attacher. Je sors en boîte, limite je choisit un me au hasard, il me baise, je le lâche le lendemain en oubliant son nom, et je recommence sans culpabiliser. C'est mon style de vie, et même si parfois on me traite de pute, je m'en fiche complètement. C'est mon style de vie, vous voyez ? Alors disons juste que je saisit chaque opportunité, et que je sais profiter de la vie.'' Le psychologue lui demanda des détails : ''Prenez-vous du plaisir à chaque relation sexuelle ? Et pensez-vous pouvoir vous concentrer sur une seule relation, à long terme ?''.

Aurore ricana : ''Si je prends du plaisir ? Hé, disons que c'est le seul truc dont je me souviens le lendemain, car généralement je suis bourrée. Et puis c'est pour ça que je fais ça, non ? J'aime me faire tirer, car ça me procure du plaisir, et parce que je ne sais trop quoi faire d'autre.'' Aurore ne mâchait pas ses mots ! Et elle parlait sans aucune honte de sa vie sexuelle, puisqu'elle n'avait aucun tabou, tant mieux pour elle, moins pour ceux qui la connaissaient. ''Quant à une véritable relation, à long terme, fidèle, je ne me sens pas encore prête pour ça. Même si je désire vraiment tomber amoureuse de quelqu'un qui me rendra heureuse, et qui me donnera envie de rester avec lui longtemps, voire pour toujours, sans avoir envie d'aller voir ailleurs.'' L'homme lui demanda ensuite, en jetant un coup d’œil à sa montre : ''Vous croyez au coup de foudre, Mademoiselle Stevenson ?'' Aurore prit son temps pour répondre, puis déclara avec franchise : ''Pourquoi pas ? Ce n'est rien d'autre qu'une réaction chimique après tout, non ? Je ne considère pas ça comme un mythe ou je ne sais quelle connerie. J'attends juste de voir ce que l'avenir me réserve.''

My story


« Pour terminer, il nous faut savoir ce qu'il s'est passé dans la vie de ton personnage. C'est totalement libre. Tu peux le faire sous forme de journal, de RP, avec des chapitres... Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de 500 mots.

Cabinet du Docteur Andrew White, psychologue, Mars 2014

Le docteur White regarda à nouveau à sa montre – trois quarts étaient déjà passés, et ils n’en étaient pas encore à l’essentiel. Aurore y mettait pourtant du sien, mais on avait toujours du mal à percer sa carapace, à savoir ce qu’elle pensait vraiment, et même le psychologue avait du mal à lui faire dire ce qu’elle pensait. La jeune fille tira lentement sur sa cigarette alors que l’homme blond relisait ses notes tout en poussant un soupir."Mademoiselle Stevenson, dit-il alors, j’aimerais bien vous aider, mais je ne peux rien faire si vous ne me dites pas exactement ce que vous avez sur le cœur." La rouquine fit un petit sourire, puis, se redressant sur le canapé de cuir qui couinait alors qu’elle se rasseyait, elle lui dit : "Très bien, comme vous voulez. J’ai juste pas l’habitude de me confier, comme ça, à quelqu’un que je connais à peine.".

L’homme sourit, en la rassurant du regard. Aurore haussa les épaules, et commença : "Je crois que je ce que je suis et ce j’ai fait a été influencé par ma famille. Par mon histoire, plutôt. Enfin … j’ai toujours été ce que je suis, mais …". Elle avait du mal à trouver ses mots, et, comme à chaque fois qu’elle ne trouvait pas ses mots, elle se mit à regarder autour d’elle avec empressement, comme si elle s’attendait à ce que quelqu’un lui souffle la réponse. Le psychologue l’encouragea à se lancer d’un signe de tête. Elle poussa un soupir, et, d’une voix plus calme, reprit : "Notre vie n’a jamais été très simple. Lorsque je suis née, mon père était déjà alcoolique et manquait souvent le travail. En plus, il travaillait dans les chantiers à cette époque je crois, et c’était sans doute dur de manier un tractopelle avec trop de bière dans le sang. Je ne sais pas pourquoi mes parents ont décidé de me faire dans un contexte pareil … ma mère m’a toujours dit que c’était pour persuader mon père d’être plus responsable, d’aller travailler plus souvent, de me donner des raisons d’être plus tard fier de lui. Ca a marché. Pendant un temps …".

Aurore marqua un temps d’arrêt pour tirer sur sa cigarette, puis reprit :"Il buvait toujours, mais au moins il allait au travail et il participait un peu à mon éducation. Je me souviens qu’il m’emmenait parfois avec lui lorsque j’avais trois ou quatre ans à son travail, même si ce n’était pas forcément recommandé ni très intéressant, puisque il conduisait des engins de chantier et des grues, ou je ne sais quelle connerie de ce genre. Mais...". Le psychologue releva la tête de son calepin noirci par les notes :"Que s’est-il passé ensuite ?". Aurore essuya une larme qui perlait au coin de son oeil, et reprit :"Alors que mon petit frère John-Paul avait un an, et moi seulement quatre, il a fini par se faire virer. Et, là … la situation a un peu changée." L’homme blond se pencha vers elle tout en se touchant le menton – il avait l’air en pleine réflexion. Il lui ordonna de poursuivre tout en se penchant à nouveau sur ce qu’il écrivait.

Aurore finit sa cigarette en soupirant, puis reprit son récit en retenant ses larmes :"Il buvait de plus en plus, et il en devenait violent. C’était à peine supportable. Avant, lorsqu’il buvait, il ne faisait que dormir et se plaindre, mais il restait plus ou moins gentil. Là, c’était différent. Il entrait dans des colères noires, frappait ma mère … Je me souviens très bien de John-Paul qui venait se réfugier dans ma chambre en courant … J’avais sept ans à ce moment-là, et j’étais bien incapable de lui expliquer pourquoi papa était comme ça …". Aurore fondit en larmes. Visiblement, elle avait eu besoin de parler de tout ça, de son passé, de se libérer de ce poids qu’elle traînait comme un boulet à ses pieds depuis trop longtemps. Le psychologue la laissa pleurer – c’était bon pour elle, exprimer ses états d’âme, laisser ses sentiments reprendre le dessus, montrer sa fragilité qu’elle avait toujours tenté de cacher. Pourquoi se serait-elle livrée à cette inconnu, après tout ? Elle releva la tête de ses bras dans lesquels elle s’était enfouie pour ne pas qu’il la voit pleurer, puis jeta un regard triste vers lui – ne pouvait-il pas lui montrer un peu de compassion pour une fois ?

Aurore essuya ses yeux déjà rougis par les larmes, et soupira en voyant que son maquillage était déjà à refaire – qui a dit qu’elle était superficielle ? Le psychologue lui dit d’une voix douce :"Vous aviez besoin d’exprimer cela, Aurore. C’est très bien. Poursuivez, je vous prie." La rouquine acquiesça et reprit la parole : "J’avais peur de lui. Mais je ne n’osai pas le dire. C’était mon père, malgré tout ! Et comme tout le monde, je me devais de le considérer comme un héros, même si je ne voyais pas ce qu’il y avait d’héroïque à battre ma mère.". Le psychologue lui demanda : "Vous frappait-il, votre frère et vous ?". Aurore poussa un soupir. Etait-elle vraiment obligée d’en parler ? Cela lui rappellerait tant de mauvais souvenirs, des mauvais souvenirs qu’elle aimerait pouvoir enterrer dans un coin de son cerveau où elle pourrait lentement mais sûrement les oublier. Pourtant, elle savait qu’elle devait en parler. Elle savait que c’était pour cela qu’elle était ici, dans cette pièce impersonnelle, assise face à cet homme qui ne lui montrait aucune compassion.

Elle prit son courage à deux mains et répondit : "Oui. C’est arrivé quelques fois. Heureusement, je m’en souviens plus tellement." Mais le psychologue n’était pas dupe : "Le déni ne vous apportera rien, Aurore. Dites-moi tout." La jeune fille poussa un long soupir. Etait-ce vraiment nécessaire ? Le simple fait d'évoquer ce passé douloureux lui apporterait plus de malheur que de bonnes choses, elle le savait. Néanmoins, elle se devait d'en parler, ne serait-ce que pour se prouver à elle-même qu'elle le pouvait :"Oui, il nous a frappé. Mais il ne savait plus ce qu'il faisait lors qu'il buvait, et je suis certaine que lui-même ne se rendait pas compte de ce qu'il faisait. Sinon, il n'aurait jamais, jamais osé lever la main sur nous."

Le psychologue ne parut pas convaincu, et il lui répondit aussitôt : "Vous en êtes certaine ?". Aurore frappa du poing sur la table basse. Comme osait-il dire cela ?! Ne pouvait-il donc pas s'imaginer à quel point elle avait souffert, elle et son frère ? "Que voulez-vous dire ? Que mon père était un psycopathe qui haïssait tout le monde, jusqu'à sa propre famille ? Qu'il n'avait aucun remords ? Qu'il considérait la violence comme une solution à … à … je ne sais pas trop quoi ?!". Le psychologue lui fit signe de se calmer d'un signe de la tête, puis il s'exclama : "Non, non, Aurore. Je ne veut rien dire. Je ne fais que vous écouter. Que s'est-il passé ensuite ?". Aurore sècha une nouvelle larme qui coulait le long de sa joue et dit : "Il a fini par mourir. D'alcool, de désespoir … je ne sais pas de quoi il est mort, mais nous avons vécu cela comme un soulagement les premiers temps. J'avais onze ans, mon frère huit, et ma mère était enceinte de ma petite soeur Lena. Elle aurait pu avorter, mais elle a décidé de la garder. Je ne sais vraiment pourquoi, peut-être que, malgré tout, elle l'aimait toujours."

Le psychologue regarda sa montre ; il y avait beaucoup de progrès, mais ce n'était pas encore tout à fait cela. La rouquine le savait, et elle continua, tout en faisant des noeuds avec ses doigts tellement elle était anxieuse : "Ça aurait pu se finir là. Mais c'aurait été trop simple, bien sûr ! Après avoir accouchée, ma mère commenca à rencontrer des difficultés financières : nous étions criblés de dettes, et, depuis la mort de mon père, nous n'avions presque plus de rentrées d'argent, car elle travaillait à mi-temps pour presque rien. Et c'est alors qu'elle a été obligée de … de ...". Elle se mit à rougir. Elle ne souhaitait pas en dire plus ; et c'était suffisamment clair comme ça. L'homme blond lui jeta un regard désolé – il ne fallait rien dire dans des situations de ce genre, mais il lui faudrait bien la faire parler un peu plus pour résoudre ses problèmes. "Comment avez-vous réagi à cette situation ?", lui demanda-t-il.

Aurore passa une main dans ses cheveux flamboyants."Comment j'ai réagi au fait que ma mère soit devenue une pute ? Assez mal, j'imagine. Avec le recul, je me dit qu'elle a fait ça pour assurer des rentrées d'argent, nous rendre malgré tout heureux, parce qu'elle nous aimait quand même, même si à chaque fois qu'elle nous voyait, elle voyait le visage de son défunt mari qui la maltraitait. A l'époque, je me demandai pourquoi elle était tombée si bas ; car en plus, elle ne cachait pas du tout ses nouvelles activités, ce qui nous valait dans le quartier d'être raillés et humiliés par les autres enfants. Evidemment, ils ne savaient rien de la vérité de ce qui nous était arrivés, à ma mère, mon frère, ma soeur et moi. Eux, ils vivaient avec leurs deux parents dans un appartement confortable à Manhattan ou je ne sais où, ils recevaient beaucoup de cadeaux, leurs parents avaient un bon travail, tous … restaient coincés dans leurs petites vies de merde." L'homme répliqua aussitôt : "Et ensuite ?".

"Ensuite... je me suis mit, moi aussi, à sortir le soir, pas dans le même but, bien sûr, mais comme pour oublier toutes mes misères, tout le malheur que j'avais accumulé, tout mes soucis. J'avais treize ans, et j'étais devenue une salope, qui couchait avec n'importe qui sous le prétexte qu'elle faisait ce qui lui plaisait … mais vous savez quoi ? J'aime ce que je suis.Et maintenant, tout va mieux. Ma mère a retrouvé un métier respectable, nous avons de l'argent et je vais bientôt rentrer dans un lycée à Miami, afin de gagner mon indépendance. Et j'ai hâte d'y être."








Prénom/Pseudo : Bob, Bobb, Drew18
Âge : 17 ans
Où as-tu connu le forum ? : Par hasard.
Une remarque particulière? : Non.





(c) Suika




Dernière édition par Aurore Stevenson le Lun 9 Juin 2014 - 16:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Reboot] Aurore Stevenson, ginger-haired bitch [TERMINE]   [Reboot] Aurore Stevenson, ginger-haired bitch [TERMINE] EmptyLun 9 Juin 2014 - 16:22

Fiche terminée.
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MessageSujet: Re: [Reboot] Aurore Stevenson, ginger-haired bitch [TERMINE]   [Reboot] Aurore Stevenson, ginger-haired bitch [TERMINE] EmptyLun 9 Juin 2014 - 17:13

Wynwood High School



congratulations !
Tu es Validé(e);
Sympathique ta chieuse avec une histoire un peu malheureuse quand même. Espérons qu'elle trouve de nouveau repère à WHS ! Re bienvenue et tu seras en Junior A à la rentrée. Vu que nous sommes en fin d'année et que les examens sont en train de s'achever, je te laisse trouver la raison in rp de sa présence avant la rentrée. (Internat, remise à niveau, prise de connaissance des lieux...)

P.S : N'oublie surtout pas de faire ton choix de cours ici ! »

Tu peux dès à présent faire ta fiche de liens et puis aussi celle de tes RPSs. Pour être plus à l'aise avec les diverses choses qui te sont proposées sur le Forum, je t'invite à aller consulter le Guide complet de WHS. Et si tu as le moindre soucis, ta marraine ou ton parrain, ainsi que chacun des membres sur le forum (surtout du Staff) reste à ta disposition ! Bon jeu (:



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MessageSujet: Re: [Reboot] Aurore Stevenson, ginger-haired bitch [TERMINE]   [Reboot] Aurore Stevenson, ginger-haired bitch [TERMINE] Empty

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