Past is an open wound + siham johnson

Id Card ÂGE : 16 ans. DATE DE NAISSANCE : 14 octobre 1997. LIEU DE NAISSANCE : Shkodër (Albanie). CLASSE: Junior Year. 3 CONFRÉRIES AU CHOIX : Rho Kappa ; Alpha Psi ; Nu Zêta. RICHE OU BOURSE D’ÉTUDE : bourse d'étude. AVATAR: Elizabeth Olsen. SCÉNARIO OU PI ? PI.

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→ Olsen Elizabeth [color=red]ϟ[/color] Johnson Siham N.

« Ici, tu décris ton personnage physiquement. Son style, sa morphologie, s'il a les cheveux en pétard, ou raides, c'est toi qui choisis. Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de 200 mots.

« Regarde-toi, le sac d'os » balance Mischa en ouvrant la porte du frigo. « Tu me fais la remarque que je ne mange pas assez mais tu t'es vue ? » Siham détourne le regard et quitte la pièce. Elle se traîne jusqu'à la salle de bain et fait glisser le battant de bois qui l'isole du reste de la maison. Elle lève la tête et son regard croise son reflet. L'adolescente face à elle n'est pas des plus belles pourtant, ses yeux brillent d'une flamme de vie. Siham a des cheveux châtains ondulés, coupés au niveau des épaules. Quand elle était petite, sa mère insistait pour qu'elle les garde longs et lui faisait de jolies tresses. Aujourd'hui, Siham refuse de les laisser pousser plus long que la ligne de ses épaules. Une mèche de cheveux tombe légèrement sur son visage, sans pour autant cacher ses yeux couleur de mousse. Un reflet rieur y miroite au soleil, trouvant refuge au coin de sa bouche lorsqu'arrivent les nuages. Le visage de l'adolescente s'axe autour d'un petit nez rond qui bouge quand Siham sourit, pour le plus grand amusement de son entourage. Des grains de beauté parsèment ses joues aux pommettes saillantes.

La lycéenne retire son pyjama et entre dans la douche. Elle enlève sa prothèse et la dépose délicatement contre la vasque avant de s'asseoir sur le petit tabouret en plastique. Tandis que l'eau coule sur sa tête, elle ferme les yeux et repense aux conseils de son coach. Siham est petite, inconvénient notable pour le sport qu'elle pratique. Cependant, malgré son mètre 55, elle est toute en muscle grâce à de longues séances de musculation éreintantes. Sa force réside principalement dans ses bras et sa jambe droite, puisqu'elle n'a plus de jambe gauche en-dessous du genou.

Elle attrape son shampoing et se lave les cheveux. Ses mains aux longs doigts fins abîmés par le contact répété du chlore massent son cuir chevelu. Elle pense alors qu'elle doit prendre rendez-vous chez le coiffeur : ses quelques mèches blondes résistent difficilement les attaques des produits de la piscine. En se rinçant, la jeune fille se dit qu'il faut qu'elle modifie son alimentation. Elle doit se muscler encore, mais elle est tellement fine qu'il n'y a plus rien à muscler. Car Siham n'est vraiment pas épaisse. La moindre parcelle de graisse a été annihilée, pour la transformer en muscle par de longs efforts. Mais Siham n'est pas satisfaite. Elle voudrait être plus en chair, remplir au moins un soutien-gorge qui ne soit pas acheté au rayon des pré-pubères. Elle sort de la douche et se regarde une deuxième fois dans la glace. Elle n'a pas de seins et pas de hanches. Il n'y a bien que de son derrière, dont elle peut se vanter ! (437 mots)



« Maintenant, tu décris le caractère de ton personnage. Ses tics, ses manies, dépressif, ou alors super sociable, c'est toi qui choisis. Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de 200 mots.

Siham lève la tête de sa copie, cherchant l'inspiration dans la beauté naturelle du parc. Le campus est immense et l'adolescente sait qu'elle peut trouver des idées dans le vert des feuilles d'arbres, dans l'ocre du soleil de fin de journée ou dans l'azur de l'horizon céleste. L'adolescente reporte son regard sur la feuille blanche posée devant elle où s'étale le sujet de son essai, recopié de son écriture hésitante : « Qui êtes-vous ? ». Siham se connaît – trop bien, même – mais elle n'a aucune envie de se dévoiler. Elle sait parfaitement que les copies seront anonymes et que le but de l'exercice n'est pas de combler les désirs voyeuristes du professeur mais bien de permettre aux élèves de cerner ce qu'ils sont.

La jeune fille décapuchonne son stylo et couche la plume sur le papier.

« Il semble difficile, à seize ans, de maîtriser son propre caractère. On commence à peine à cerner les autres, à mettre des noms sur leurs qualités et leurs défauts, alors comment parvenir à se connaître soi-même ? Les Antiques disaient « connais-toi toi-même ». Savaient-ils alors qu'ils pointaient le but ultime d'une vie humaine ? S'il est ici nécessaire de faire une liste de ce qui me caractérise – que ce soit bon ou mauvais – c'est donc ce que je ferai. Mais un simple catalogue d'adjectifs ne peut en aucun cas rendre compte des évolutions dans le temps. Je ne serai plus la même dans dix ans, tout comme j'étais une autre il y a dix ans.

Je suis une adolescente de seize ans comme il en existe tant, avec mes qualités et mes défauts. Je suis souriante, enjouée, j'apprécie faire des blagues tout comme je déteste en être la cible. Je suis quelqu'un de plutôt discret. J'ai horreur de me faire remarquer et mon silence est bien plus évocateur que des centaines de mots vides de sens. Je ne parle pas beaucoup, en effet. Je préfère de loin écrire – ce qui m'a menée à rédiger un journal depuis ma dixième année.

D'après mon frère, je suis forte. Pourtant, si j'en crois les propres battements de mon cœur en ce moment, je suis terrifiée. J'ai peur de l'avenir, peur de l'inconnu, peur de ne pas maîtriser une situation, peur d'être mise au ban de la société. J'ai peur que mon passé resurgisse et anéantisse la beauté de mon présent et la faible mais vivace lueur de mon avenir. Je vis dans l'attente de ce qui n'existe pas encore, et dans ce qui n'existera peut-être jamais. Je suis idéaliste et rêveuse, mais pas naïve. J'ai vu trop de choses, j'ai trop souffert pour croire encore en ce qui n'a jamais existé. Mais je crois dur comme fer à ce qui peut être, ou sera. Je suis pleine d'espoir pour l'avenir et parfois, ça me joue des tours. » (473 mots)



« Pour terminer, il nous faut savoir ce qu'il s'est passé dans la vie de ton personnage. C'est totalement libre. Tu peux le faire sous forme de journal, de RP, avec des chapitres... Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de 300 mots.

Les années ont passé, depuis les sombres jours de la guerre de Yougoslavie. Personne, là-bas, n'a oublié la violence des conflits. Ici, pourtant, on parle de cette guerre comme si tous avaient oublié. Mais moi, je n'ai pas oublié. Comment oublier ce qui vous a coûté une jambe ? Ce qui vous force à grandir sans père & à fuir votre pays natal ? Comment passer à autre chose et se fondre dans la masse d'un pays inconnu ? Non, je n'ai pas oublié.

Je suis née en 1997 à Shkodër, en Albanie. Mon véritable nom est Nouna Hoxha. Mon père, Elbasan Pashe Hoxha, était un militaire important. Né dans une famille de la bourgeoisie albanaise, il commence sa carrière militaire en suivant les pas de son propre père. Rapidement, il atteint les plus hauts grades et devient l'un des principaux officiers des forces aériennes albanaises. Au début des années 80, il épouse ma mère. Ma mère, Fran Milosevic, est une petite-nièce du leader serbe. Quand elle épouse mon père, les Balkans souffrent déjà mais personne ne voit arriver la violence qui ébranlera les années 90.

Lorsque la guerre débute en 1991, mes parents ont déjà eu mon grand-frère et ma grande-sœur, Pjeter et Lilith. Malgré les supplications de ma mère, mon père est obligé de partir. L'issue de la guerre est incertaine et elle préfère emmener mon frère et ma sœur dans son pays natal. Ils n'y restent cependant pas longtemps, retournant rapidement an Albanie et trouvant refuge chez ma tante paternelle, à Shkodër. C'est là que je nais, en 1997. La guerre fait rage depuis six ans, déchirant les Balkans et causant la mort de milliers d'innocents. Depuis une demi-décennie, mon père est connu parmi les armées des Balkans. On le craint pour la violence de ses colères et la cruauté de ses décisions.

Mon enfance n'est pas heureuse, mais elle ne vaut pas celle des milliers d'autres enfants albanais. Les jours sont sombres, emplis de violence et de morts. La crainte et l'effroi sont partout – l'avenir semble inexistant. En 1999, un incident à la frontière albano-yougoslave, près du village de Krumë cause la mort d'une tante paternelle installée là-bas pour sa retraite. Mon frère, ma sœur et moi sommes alors en vacances chez elle. Nous avons la chance d'être protégés par les murs de sa grange où nous jouons, mais la violence des attaques provoque l'effondrement de la grange sur nous trois. Pjeter et Lilith ressortent indemnes, mais j'y perds une jambe, amputée en-dessous du genou à cause de trop importantes blessures.

Mon père sombre un peu plus dans la violence, blâmant l'ennemi pour la perte de ma jambe. Sa soif de vengeance le mène tellement loin que lorsque la guerre prend fin, au début du XXIe siècle, il est recherché pour crime contre l'humanité. Pendant plusieurs années, nous sommes forcés de fuir les Balkans et trouvons refuge en Russie. Mon père s'adapte difficilement à la vie rude que nous sommes forcés de mener. Il préfère nous quitter et rejoindre un petit groupe d'exilés albanais. Pendant ce temps, ma mère met tout ce qu'elle peut de côté pour nous offrir des études. Étant elle-même diplômée en sciences, son profil finit par intéresser les États-Unis. Elle est contactée par une firme américaine qui lui propose de prendre en charge le transport de la famille au complet vers l'Amérique. C'est une chance inestimable pour nous et ma mère n'hésite pas une seconde. Il nous faut cependant tirer un trait sur notre passé et renoncer à notre nom de famille, celui d'un criminel recherché par Interpol. A notre arrivée sur le sol américain, nous sommes rebaptisés Johnson et chacun doit changer de prénom. Ma mère refuse que nous reniions complètement nos racines, c'est pour quoi nous conservons nos prénoms d'origine. C'est là, à dix ans, que je deviens Siham Johnson, oubliant avoir un jour été Nouna Hoxha.

Les premières années sont difficiles. L'anglais me semble impossible à retenir et aux yeux de nos voisins de Miami, nous sommes originaires d'Alaska, d'où notre étrange accent. Je ne parviens pas à me faire à l'Amérique. La beauté de l'Europe de l'Est me manque et les longues plages de sable blanc ombragées de palmiers ne font qu'augmenter ma mélancolie. Les années de collège sont un calvaire, tant je me sens loin de tous ces jeunes élèves insouciants aux vies tellement lisses. J'ai cependant trouvé une activité sportive qui me permet d'oublier ma peur de l'inconnu, ma crainte de ne jamais revoir mon père ou que quelqu'un découvre notre secret. Qui donc, dans mes amis, accepterait de le rester s'ils découvraient que je suis la fille d'un criminel albanais recherché pour crime contre l'humanité ? Pourtant, je ne suis pas mon père. Je n'ai rien de cet homme froid comme la glace, cruel et fou – mais qui s'en soucierait ? Alors je nage pour oublier. Malgré la prothèse qui me sert de jambe et que le gouvernement a aidé ma mère à payer, je suis plutôt bonne nageuse. Et mon entrée au Wynwood High School grâce à une bourse de mérite n'a rien changé à cette passion. Je suis toute à mon sport, le bassin me permettant d'oublier ma timidité, les blessures de mon passé et mon handicap. Faire mes études dans un tel lycée est mon unique chance de construire un futur où ne planera pas l'ombre dévastatrice de mon père. (898 mots)

Prénom/Pseudo : BrightMoon. Âge : 20 ans. Où as-tu connu le forum ? : sur PRD. Une remarque particulière? : aucune.