Kevin Sullivan

Id Card ÂGE : 18 DATE DE NAISSANCE : 15 Janvier 1996 LIEU DE NAISSANCE : Phoenix | Arizona CLASSE: 12th Grade | Senior Year 3 CONFRÉRIES AU CHOIX : Alpha Psi | Khi Omikron | Nu Zêta RICHE OU BOURSE D’ÉTUDE : Bourse d'étude AVATAR: Johnny Depp SCÉNARIO OU PI ? PI

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→ Johnny Depp[color=red]ϟ[/color] Kevin Sullivan

On ne peut pas dire qu'Hopi, du haut de son mètre soixante-dix sept, soit du genre baraqué. Pour faire joli, on dira qu'il a une silhouette élancée. Les gros muscles virils qui puent la testostérone, c'est pas vraiment son registre. Bon, ce n'est pas une brindille non plus, il ne faut pas exagérer, mais voilà. Après, cela n'ôte pas grand-chose à son charme. Il faut de tout, non? Et lui, il est à l'aise dans son corps. Ça se sent dans sa manière de se déplacer et d'agir. Comment dire? C'est pas le gars complexé qui rentre la tête dans les épaules dès qu'il croise un costaud. Non, il s'assume et il faut bien reconnaitre que cela contribue à lui donner un certain charisme.

En plus, il a une sacrée gueule d'ange, le gars. Un côté jeune premier, un peu. On sait pas trop si il va vous mordre ou vous faire craquer avec un sourire en coin et des yeux de petit chat mi mignon mi triste. Après, à savoir si ça plait aux filles, c'est une autre histoire... mais bon, la question n'est pas là pour le moment.
Le teint un peu hâlé sans plus, des yeux noirs, les traits doux avec des joues un peu creuses et des pommettes saillantes : y'en a qui disent reconnaitre le sang amérindien. Bien souvent, c'est après qu'on leur ait dit qu'il y avait effectivement des origines, mais bon on leur en veut pas. Ça, c'est pour les détails concrets, après vient le style.

Car oui, Hopi a son style à lui. Le genre vintage, avec la garde robe complète dénichée dans les fripes. C'est pas comme si il avait jamais eu les moyens de se payer des fringues de marque. En plus, les vêtements, ça s'abîme. Lui, on lui met n'importe quoi sur le dos, à la fin de la journée la sape elle est détruite, alors... Mais bon, le old school ça à son charme. Et puis, faut bien reconnaitre que ça lui va.
Jean troué aux genoux, sneakers, T-shirts à motifs improbables, gilets de papi sans manche, vertes en jean ou en cuir : un vrai look bien décalé, genre tout droit sorti d'une série des années 80/90. Et pour parfaire le tout, il dresse sa crinière brune en la ramenant en arrière à grand renfort de gomina. Un passage obligé, sinon c'est juste la jungle, un champ d'épis. Quoiqu'une casquette sur la tête, ça marche aussi. Côté détails, on relève ses oreilles percées. Niveau ornement, c'est un peu à la carte... du simple anneau d'argent, au truc pendant qui brille à... rien. Les tatouages enfin. Il en a plusieurs, en particulier une tête de chef indien sur le bras droit.

Avec tout ça, difficile de le confondre avec quelqu'un d'autre. Il assume le fait d'être un peu décalé, quand bien même ce serait un problème. En bref, Hopi, c'est Hopi.


C'est un rêveur, l'esprit toujours encombré par deux tonnes de pensées plus ou moins utiles. Le genre à se demander pourquoi les animaux n'ont pas de rides en vieillissant, ou qui de l’œuf ou la poule est venu le premier, quand il se fait une omelette. Voyez? Le petit vélo ne s'arrête jamais de pédaler. Alors, pour se libérer un peu l'esprit, il fait des tas de trucs. Théâtre, peinture, étude : sa sainte trinité. Ça le calme, car c'est un hyperactif. Pas au sens médical du terme, entendons nous. Mais il éprouve le besoin impérieux de s'occuper, même si, parfois, cette occupation consiste à rêvasser. Paradoxal? Un peu.
Encore que rêver l'aide à réfléchir. Le mec a ce qu'on appelle une pensée en arborescence. Pour faire simple, c'est un intuitif. Quand il rencontre un problème, bien souvent, la réponse lui apparait d'elle même au bout d'un moment. L'esprit travaille toujours en sous terrain quoi. Donc même quand il ne fait rien, il continu de réfléchir. Au final ça produit de bons fruits, même si c'est carrément épuisant... là-dessus, pas de chance : il est insomniaque. En même temps, difficile de dormir quand on a l'esprit sans cesse encombré. Du coup, il en profite pour s'occuper.

Peinture, révisions et de temps en temps une petite soirée, histoire de se mettre la tête à l'envers. La base. Hopi est un mec plutôt sociable. Enfin, là encore, c'est paradoxal. A première vue, il apparaît comme quelqu'un d'un peu taciturne. Le truc, c'est simplement qu'il n'éprouve pas le besoin de l'ouvrir en permanence. Parler pour ne rien dire, ça le gonfle, au même titre que les conversations creuses. Donc oui, il peut avoir l'air discret au premier abord, ce qui amène certaines personnes à penser qu'il est timide. Hors, il n'en est rien, c'est un faux calme. Aborder les autres, s'intéresser à eux et faire la conversation n'a jamais été un problème. Maintenant, il a aussi besoin de moments à lui. Tout ça, c'est une question d'équilibre.
Car Hopi est quelqu'un de très indépendant. Le lien, il le ressent facilement comme un enchainement. Du coup ça se répercute aussi dans ses relations, en particulier ses relations amoureuses dont la durée excède rarement plusieurs mois. Quand ça commence à devenir sérieux, il se défile. Ça l'effraie. Le jeune homme est pourtant loin de déconsidérer la gent féminine. C'est juste qu'il flippe, voilà tout. Sa conception du couple n'inclue pas de fin heureuse. Finalement, il préfère se contenter de relations superficielles et tant pis si ça manque de magie. Les déconfitures qui se répètent, ça devient lassant.

Ses relations amicales, en revanche, sont épargnées par ce phénomène de part leur aspect moins engageant. C'est probablement le seul domaine sur lequel il ne cogite pas sans arrêt d'ailleurs. Étant d'un naturel plutôt empathique, Hopi sait s'adapter à ses interlocuteurs dont il parvient rapidement à cerner les gros traits... jusqu'à un certain point. Parce que le gars a ses principes aussi. Des principes sur lesquels il est carrément inflexible. Et puis, il n'est pas non plus du genre à se laisser marcher sur les pieds. Au contraire, on cerne rapidement les limites avec lui. C'est un sanguin : sur certains trucs il part au quart de tour. Enfin ça reste exceptionnel. Non, au naturel c'est un mec tranquille et posé. Il fait équilibré... sain quoi.
Autrement, Hopi n'est pas difficile. Passer d'un patelin paumé d'Arizona à Miami lui a bien ouvert l'esprit. Il tolère à peu près tout et les gens originaux, un peu décalés, ont toujours sa sympathie. Il n'y a pas grand-chose qui le rebute vraiment. Le gars est curieux de nature, donc c'est toujours avec intérêt qu'il se plonge dans les délires des autres. En règle générale, il aime bien tenter des trucs nouveaux. Après, il a aussi ses petits rituels. Des habitudes qui ne bougent pas, genre bouffer des céréales en matant nickelodeon le matin. Il le fait depuis qu'il est tout gamin et ne voit pas pourquoi ça changerait. Enfin, c'est juste un exemple.

Enfin, si il fallait résumer le tempérament d'Hopi... et bien ce serait difficile. Rares sont les personnes à le comprendre du premier coup, en fait. Mais bon, ce qui est sûr, c'est que si vous êtes sympa avec lui, il sera sympa avec vous. Un mec pas chiant... ouais, ça le résume bien.



Hopi ne s'est jamais plaint de la vie chez ses grands parents. Un ranch avec des chevaux, un peu comme sur les brochures touristiques, perdu à la périphérie d'un patelin inconnu du monde, des plaines d'herbe sèche pour paysage : il y avait matière à rêver, dans le fond. Hopi, c'est le surnom que lui donna un ami de son grand père le jour où on le vit monter à cheval pour la première fois. Une référence au peuple amérindien dont la famille tirait des origines. Le gamin était doué semble t'il. Il aimait bien se la jouer. Huit ans à peine qu'il allait déjà à travers les plaines sèches de l'Arizona à dos de canasson. Deux ou trois plumes dans les cheveux et c'était parti. Fallait pas le regarder de travers, le môme. Il savait ce qu'il voulait, du moins il en avait l'air. Depuis, le surnom lui colle à la peau. Au final, Hopi, c'est mieux que Kevin. Enfin lui, c'est ce qu'il se dit.
Mais il fallait bien reconnaître que les Sullivan savaient exploiter le filon de leurs origines. Après tout, passer des vacances en plein air dans un authentique ranch en Arizona, tenu par de véritables amérindiens, ça enchante. En tout cas, les touristes adoraient et n'allaient pas chercher plus loin dans la combine commerciale. Il fallait les voir mitrailler le gamin, quand celui-ci s'amusait à leur montrer comment allumer un feu avec deux bouts de bois. Plus vrai que nature et tant pis si cela tirait sur le cliché. Ils auraient été devant la Joconde que ça aurait été pareil... en moins pittoresque peut être. Faut pas trop en demander à un américain de base. Et le gamin, ça le faisait marrer, alors...
C'est qu'à part les balades à cheval deux fois dans l'année, concrètement, il ne restait rien à faire. La vie dans le coin n'était pas facile : un taux de chômage presque équivalent au nombre d'habitant, aucune dynamique économique pour ne citer que les plus beaux aspects... à moins de se débrouiller du tourisme, comme les Sullivans, il y avait de quoi se tirer une balle. C'est sans doute pour cela qu'Hopi aimait bien les touristes : ça le changeait des tronches d'alcoolique qu'il se coltinait à chaque sortie en ville.

Aller à l'école, s'instruire, voir ses potes : Hopi n'a jamais eu de problème. Il a toujours été bon élèves et sociable avec ça. Le genre avec des facilités, curieux de tout, jamais satisfait de rien. A chaque fois qu'on lui donnait une réponse, il posait mille questions. De quoi devenir dingue, mais le grand-père s'est toujours bien gardé de le décourager. C'était plutôt l'inverse, en fait. Un homme avisé, ancien prof de français reconverti : il voulait une vie meilleure pour son petit fils. Un beau diplôme à accrocher dans un cadre, une carrière et tout ce qui va avec, plutôt qu'une vie de crève la faim, à se branler la nouille dans un trou à rat surchauffé.
De son avenir, Hopi, il n'en pensait pas grand-chose. Faire des études, d'accord. On lui a assez répété l'importance de tout ça pour qu'il l'intègre, mais l'ambition, ça n'a jamais été son truc... le concret quoi. Lui, c'était un rêveur, un idéaliste. Regarder les étoiles, connaître leurs noms par cœur, ça lui faisait plaisir; mais c'est pas pour autant qu'il avait envie d'en faire autre chose que ça : une belle vue au milieu de la nuit par temps clair. Nourrir ses neurones, il en avait besoin autant que de respirer, mais ça ne pouvait pas suffire.
Le gamin était créatif. Un jeune plein de feu et de revendications, un indigné en puissance : on l'inscrivit au club de théâtre de son école. Pas mal, mais pas encore suffisant : il se mit à gribouiller. ça s'est terminé par de la peinture, le garage investi en atelier. Amoureux, il s'essaya à la guitare dans l'espoir de draguer sa belle, mais la musique ce n'était pas son truc. Il se découragea rapidement après un râteau en bonne et due forme. L'instrument dans l'ombre et la poussière, il reprit ses toiles et la prose. On ne peut pas tout réussir non plus et les journées ne font que vingt-quatre heures.

Reste que les années passaient. L'entrée au lycée approchait et pour tout dire, l'ambiance à la maison commençait à être bouillante. Un truc qui vient avec la puberté à ce qu'il parait. Douze treize ans, le gamin se sent plus pisser et se prend pour le roi du monde. Inutile de dire que vu le contexte social, ça ne pouvait rien donner de joli. Hopi en voulait au monde entier, pour des raisons à lui et parce que c'est comme ça à cet âge.
La brillante carrière, tant fantasmé par le grand père, était en train de glisser sur une mauvaise pente. Il avait bien capté que rester dans la région, c'était condamner l'avenir de son petit fils. Car si rien n'était encore perdu, les choses ne risquaient pas de s'arranger avec le temps. Le scénario classique du gars entrainé par ses potes. Jouer les durs dans une bande, à l'âge des boutons d'acné, c'est plus sexy que de rester étudier avec papi mamie, surtout quand on ne sait pas trop ce qu'on veut.
Les grands parents décidèrent de resserrer un peu la vis. Une année à tenir, à grand renfort de motivation et de carottes, pour que le gamin obtienne les meilleures notes et, à la clef, une bourse d'étude. La carotte, c'était la brochure d'un lycée réputé à Miami punaisée au-dessus du bureau. Avec en prime la plage, l'ambiance, les filles : cocktail détonnant. Le gamin passa le reste de l'année avec la casquette des Dolphins vissée sur la tête à gratter. Finalement, il obtint son précieux sésame, avec des résultats tout à fait remarquables. Hopi fit donc ses valises et parti pour Wynwood, où il effectue depuis une scolarité on ne peut plus normale.

Prénom/Pseudo : Grigri Âge : 24 ans Où as-tu connu le forum ? : Un Top Site il me semble Une remarque particulière? : J'aime bien les licornes.

(c) Suika